Saturday, October 31, 2020

Éthique à géométrie très variable

 



L'attitude de François Legault a l'égard de Pierre Fitzgibbon est à tout le moins curieuse. Pierre Fitzgibbon, ministre de l'Économie et de l'innovation, a fait l'objet d'une réprimande de la part de la commissaire à l'éthique de l'Assemblée nationale, Me Ariane Mignolet:«À la demande des péquistes . Me Mignolet avait amorcé en 2019 une enquête sur un possible conflit d'intérêt au dossier Move Protéine en relation avec la nomination de l'actuel président et chef de la direction d'Investissement Québec, Guy Leblanc. M. Legault a affirmé jeudi que M. Fitzgibbon aurait dû être plus prudent dans ses rencontres avec un ami lobbyiste» Difficile ici de ne pas penser que le vrai message de M. Legault avait pas en tête était, la prochaine fois ne te fais pas prendre plutôt que «il aurait dû être plus prudent»(Legault croit que son ministre doit être réprimandé» Journal de Montréal, 29 octobre).  Tout étonne dans cette histoire, en effet: » Le premier ministre François Legault suggère à ses députés de voter en faveur d'une réprimande recommandée par le commissaire à l'éthique de l'Assemblée nationale contre le ministre l'Économie Pierre Fiztgibbon. Qui peut croire à une réprimande votée par les députés caquistes à l'égard d'un collègue et d'un ministre senior, ce qui est habituellement le cas du ministre de l'Économie. Plutôt que je jouer à Ponce Pilate, Francois Legault devrait se souvenir que c'est au premier ministre à démettre un ministre, pour compléter le travail, M. Legault pourrait aussi expulser pierre Fitzgibbon du caucus caquiste et le contraindre à siéger comme indépendant, son actuelle majorité lui permet de poser ce geste sans crainte, à moins qu'il ne redoute le départ de Pierre Fitzgibbon et son retour au secteur privé dont il a visiblement conservé les moeurs, une démission qui signifierait une élection partielle; perspective peu menacante, compte tenu de la majorité de la Coalition Avenir Québec. Il est peu probable François Legault: pousse l'affaire plus loin, à ses yeux , en effet: » Il a eu sa leçon. Qu'on en parle dans les médias , c'est la pire réprimande qu'on peut pas souhaiter avoir» a conclut M. Legault.» pire réprimande ou non, Pierre Fitzgibbon demeure ministre de l'Économie en profitera-t-il pour démontrer son intérêt pour de «beaux projets» pour le Québec. Ce que constate aussi François Legault lorsqu'il affirme: «Il n'aurait pas dû rencontrer son ami. même si son ami avait de beaux projets pour le Québec, c'est assez évident que c'est plus facile de rencontrer un ministre que pour quelqu'un qui n'est pas un ami. Il y a un problème d'équité.» Tout à sa très variable éthique: «M.Legault est près à passer l'éponge et croit que cette erreur n'empêche pas M. Fizgibbon d'exercer ses fonctions. Selon le premier ministre, cette situation, survenue alors que plusieurs feux rouges avaient pourtant été déjà été allumés quant aux relations personnelles de M. Fitzgibbon, est due à son manque d'expérience en politique.» Dans cette histoire de copinage de Chambre de commerce,  François Legault se rend-il compte qu'il vient de donner la définition même du favoritisme? à



Le poisson pourrit ...

 



...par la tête. Ce vieil adage romain est toujours d'actualité. C'est la conclusion qui s'impose à la lecture d'une déclaration récente de l'ambassadeur français en Suède:»Un nouveau pas vient d'être franchi dans la dhimmitude de notre pays baptisé, jusque-là , la fille ainée de l'Église. Lors d'une émission télévisée , un journaliste de la chaîne suédoise SVT interrogeait Étienne de Gonneville sur le risque que la situation tourne au conflit dans ce contexte tendu entre le monde arabe et notre pays. Et l'ambassadeur de France en Suède d'affirmer, benoîtement:» «Tout d'abord, la France est un pays musulman. L'Islam est la deuxième religion de France. Nous avons entre quatre et huit millions de citoyens français qui ont un héritage musulman.» («La France est un pays musulman», dit-il, Boulevard Voltaire, 29 octobre). Difficile d'aller plus loin dans la veulerie; voilà un ambassadeur qui assure ses arrières et pose dès maintenant sa candidature à un poste d'ambassadeur de la République islamique de France; République qui ne devrait pas à voir le jour dans la logique d'Étienne de Gonneville. Combien de haut fonctionnaires français partagent cette conviction. on songera qu'»un, c'est déjà un de trop de trop NDA», l'héritage historique de la France est bien mal défendu par un tel homme, car :» Non, la France n'est évidemment pas un pays musulman et l'héritage de notre pays est avant tout antique (gréco-romainNDA) et judéo-chrétien,[...] «Certes, l'Islam est devenu la deuxième religion, avec huit millions de musulmans dans notre pays,[...] 38 millions de Français se considèrent encore chrétiens dans notre pays pourtant déchristianisé.»




Pour éviter qu'un jour un délégué du Québec ne profère une telle ineptie; il faut se montrer particulièrement attentif à l'immigration que nous recevons afin que l'Islam ne soit jamais la deuxième religion chez nous. Le Québec jusqu'à nouvel ordre demeure une terre  culturellement et spirituellement héritière d'Athènes, de Rome et de Jérusalem. La Mecque n'a jamais figuré dans notre ADN.

Friday, October 30, 2020

Dur à suivre

 

Dernière déclaration du pape François. Le successeur de Pierre rêve d'une «Europe sainement laïque» et «solidaire et généreuse» (Le pape François rêve d'une Europe «sainement laïque», Journal de Montréal,27 octobre). Qui au fil des déclarations intempestives du pape (déclarations faites à des journalistes en avion voilà plusieurs mois, déclarations plus ou moins trafiquées sur Les unions civiles et les homosexuels faites dans des documentaires) Dernière en date de ces déclarations;  une lettre rendue publiques mais initialement destinée à son cardinal-secrétaire d'État, Mgr Pietro Parolin). Une déclaration qui rend encore plus complexe la compréhension (S'il y a quelque chose à comprendre) de la pensée et la vision du pape sur l'Église catholique, son destin et son avenir. Pour le pape semble convaincu:«qu'une Europe sainement laïque, ou Dieu et César», c'est à dire l'Église et les gouvernements nationaux»soient distincts , mais pas opposés»: tel est le rêve confessé par le pape François(Une Europe «sainement laïque»: le pape François fait un rêve, Le Point, 27 octobre) .L'histoire de la laïcité en Europe occidentale c'est d'abord celle d'un laïcisme agressif et fondamentalement anti-catholique.  Le cas français est, à cet égard, particulièrement représentatif, pas question ici de «collaboration harmonieuse», mais plutôt une féroce «guerre de territoires», notamment autour de l'école. De Jules Ferry (franc-maçon) laïcisant agressivement l'école française à la loi de 1905, celle du petit père Combes (Émile combes, lui aussi franc-macon),  proclamant la séparation de l'Église et de l'État.  Nous ne sommes pas dans la «saine collaboration», mais  plutôt dans le «tasse-toi de là, que je m'y mette». Des affrontements acrimonieux ou l'on distingue sans peine la main de la franc-maçonnerie. Si c'est cela qu'envisage le pape, il faut conclure à sa naïveté (arrêtons-nous là pour demeurer poli). Peut-être ne faut-il pas chercher dans les propos de François, un grand dessein qui ne s'y trouve pas.  Cette dernière déclaration de François est peut-être qu'un couteau planté dans le dos de la catholique Hongrie de Viktor Orban et dans celui de la catholique Pologne d'Andrezj Duda. Si c'était le cas les catholiques seraient alors dirigés par un pasteur sans honneur. un pontife indigne d'occuper le siège de Saint-Pierre.
 

 

Wednesday, October 28, 2020

Une Solidarité bien tardive

 


«La classe politique fédérale a pris une dizaine de jours avant d'exprimer officiellement sa solidarité avec la France, secouée par l'assassinat de Samuel Paty. Lundi, la Chambre des communes a observé un moment de silence à sa mémoire. Mardi, elle a adopté unanimement une motion qui «condamne avec la plus grande sévérité l'attentat terroriste survenu le 16 octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine, en France, qui a attaqué une des valeurs fondamentales en démocratie, soit la liberté d'expression.» Les deux gestes ont été posés à l'initiative des élus bloquistes.
«la décapitation, le meurtre de Samuel Paty est absolument inacceptable injustifiable. Nous nous joignons à tout le monde en condamnant cet acte et en restant solidaires avec nos amis et alliés en France», a dit M. Trudeau . Puis il a mis en garde contre le danger d'attiser les tensions. Probablement lui-même étonné de son audace, il s'empresse d'ajouter: «C'est pour ça que je vais prendre l'opportunité (bravo Justin pour le l'anglicisme) pour parler à des leaders. des leaders mondiaux, des leaders communautaires, des leaders de la communauté musulmane ci au Canada, pour comprendre leurs inquiétudes, leurs préoccupations , pour écouter et pour travailler pour réduire ces tensions», s'est-il empressé d'ajouter.» (Le Canada solidaire de la France, La Presse, 7octobre ) Peut-être afin de réduire ces tensions , Justin Trudeau devrait-il s'adresser à son caucus libéral des parlementaires musulmans. (voir ce blogue, Toujours Bon à savoir, 14 octobre)
 

 
 
Il faut souhaiter que la France n'ait pas besoin de la solidarité du Canada, à moins de disposer de dix jours pour attendre les secours et la solidarité du Canada de Justin Trudeau.  
Ce qu'il faut admirer chez Justin Trudeau, c'est que peu importe les circonstances, il ne perd pas le cap; ici , il demeure fidèle à son credo multiculturaliste; il faut se convaincre qu'il est profondément indifférent au sort et le destin tragique de Samuel Paty, ce qui le préoccupe, véritablement, ce n'est pas la liberté d'expression et le terrorisme, mais de ne pas attiser les tensions et de «prendre l'opportunité» de parler à des leaders de la communauté musulmane; dans le cadre de ses entretiens avec ces leaders, Justin Trudeau, pourrait-il tenter d'obtenir de ces leaders un condamnation ferme de l'assassinat de Samuel Paty ou, à défaut, obtenir des déclarations aussi fermes en faveur de la liberté d'expression. 
Il faut déplorer que comme Québécois et Canadiens, celui qui parle pour nous sur la scène internationale soit un produit bas de gamme nommé Justin Trudeau.

Je vous parle d'un temps que les moins de trente ans n'ont pas connu.

 



Le décès du comédien Jacques Godin marque la fin d'un époque. Au-delà du drame que ce décès peut représenter pour sa famille et ses compagnons de travail, unanimes à saluer son talent, sa générosité, sa discipline de travail, sa délicatesse.
Un souvenir marquant me reste de Jacques Godin comme à bien d'autres sexagénaires québécois, celui de son rôle de Lennie dans l'adaptation à la télévision de l'oeuvre de John Steinbeck, Des souris et des hommes diffusée sur les ondes de Radio Canada en 1971 dans le cadre Des beaux dimanches, je n'ai aucune peine à me revoir rivé devant le téléviseur familial. Je me souviens sans peine du colosse Lennie demandant à son compagnon d'infortune George (Hubert Loiselle), «on va tu n'avoir des lapins», comme je me souviens de la voix canaille de Luce Guilbeault lançant: «Je cherche Curly»dans la chambrée des hommes travaillant au ranch de Curly.
Les beaux Dimanches un temps que les moins de trente ans n'ont pas connu un temps ou la télévision publique assumait sans honte son rôle de service public et soignait sa langue, ils n'auront que le souvenir des bavardages creux (prétentieux et conformistes) de Guy A Lepage et Dany Turcotte. 



Mondialiste un jour...


mondialiste toujours. Le directeur de l'organisation mondiale de la santé(OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus fait des siennes: «dans une discours vidéo à l'ouverture d'un Sommet mondial de la santé de trois jours à Berlin, Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré que le seul moyen de surmonter la pandémie était de le faire ensemble de s'assurer que les pays les plus pauvres aient un accès équitable à un vaccin. [...] »Permettez-moi d'être clair : le nationalisme vaccinal prolongera la pandémie, ne la raccourcira pas.» a-t-il ajouté.» (Le chef de l'OMS met en garde contre le «nationalisme vaccinal», la Presse, 25 octobre). 

 
 
 
Le directeur de l'OMS a peut-être passé les derniers mois soigneusement chambré par ses amis chinois car visiblement il n'a rien vu des réactions à la COVID-19 a travers le monde. Partout, ce sont les gouvernements nationaux (et comme au Québec et dans les États américains, locaux et régionaux) qui ont été en première ligne pour protéger leurs citoyens; fermeture des frontières, confinement à l'intérieur des frontières nationales, utilisation des ressources hospitalières locales, personne n'a vu un fonctionnaire de l'OMS à la peine sur le terrain. Tedros Adhanom Ghebreyesus est le dernier qui a le droit de parler de la réponse au COVID-19, c'est la bonne vieille nation qui a encaissé le choc pandémique, Tedros Adhanom Ghebreyesus n'est pas que mondialiste, il flirte visiblement avec des formes abâtardies de socialisme: «Des scientifiques du monde entier travaillent à mettre au point un vaccin contre COVID-19, qui a tué plus de 1,1 million de personnes. Des dizaines de vaccins sont actuellement testés dans des essais cliniques, dont dix sont au stade le plus avancée phase 3, impliquant des dizaines de  milliers de volontaires, L'union européenne, les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Japon et un grand nombre d'autres pays ont déjà passé d'importantes commandes aux entreprises qui créent les vaccins les plus prometteurs. Ce passage appelle deux commentaires, premièrement, visiblement et contrairement à ce que pense Ghebreyesus, la «réponse vaccinale» sera nationale; deuxièmement ce sont des entreprises qui développent les vaccins les plus prometteurs, des entreprises, probablement une hérésie aux yeux de Ghebreyesus.
À moins que dans les officines de l'OMS on parle du mot en e. Mais les inquiétudes grandissent quant au fait que les pays les moins riches pourraient être négligés. L'OMS a lancé un programme international, baptisé Covax, pour aider à assurer un accès équitable aux futurs vaccins, mais elle a du mal à réunir les fonds nécessaires.» Devant les inquiétudes financières de l'OMS; on songe que l'OMS s'inquiète sans raison, Justin Trudeau doit déjà se balader avec un chèque pour l'OMS dans sa poche.
 

 

Tourner autour du pot



Donald Trump ne fait pas autre chose en multipliant les «accords de paix» entre Israël et certains États arabes (États arabes unis, Bahreïn et Soudan). L'occupant de la Maison blanche peut bomber le torse et chercher à se donner une dimension d'homme d'état international, en affirmant que ces accords servent la cause de la paix, à bien y regarder, ils servent surtout les intérêts d'Israël; isoler l'Iran et les chiites et isoler les Palestiniens:». Un mois après l'accord entre les Émirats arabes unissez Israël, le résident américain, Donald Trump, a annoncé, vendredi 11 septembre, que Bahreïn et l'État hébreu allaient normaliser leur relations. «Encore une percée historique aujourd'hui ![...] Nos deux grands amis Israël et Bahreïn ont conclu un accord de paix» (Trump annonce un «accord de paix» entre Bahreïn et Israël, Le Monde, 11 septembre). Ètat-client des États-Unis serait probablement plus juste pour Bahreïn.  Pour ce qui est d'Israël, décrire les États-Unis comme un état-client d'israël nous apparaît plus près de la vérité.  Poursuivant sur sa lancée, Donald Trump a annoncé la conclusion d'un accord de paix entre Israël et le Soudan (Israël et le Soudan vont normaliser leurs relations, Le Point international, 23 octobre).  Il est connu de tous que les tensions entre Les Émirats arabes unis, Bahreïn et Israël étaient les principales causes d'instabilité du Moyen-Orient. Donald Trump n'oeuvre pas à la paix au Moyen-Orient, il fait la politique d'Israël en jouant la carte sunnite contre la carte chiite, une carte qui fait «d'une pierre, deux coups» en visant l'isolement de l'Iran, ce qui ne peut que satisfaire Israël et Donald Trump, tout à son obsession personnelle avec l'Iran. Comment peut-il croire qu'il travaille à la paix au Moyen-Orient en évitant soigneusement de discuter de la question palestinienne avec Israël, Ces «accords de paix» impressionneront peut être l'électorat juif américain (traditionnellement proche du parti démocrate) puisque Benjamin Netanyahou les accueille avec joie.  C'est peut-être là la seule et vraie motivation de Donald Trump en cette année électorale. Les « accords de paix" de Donald Trump ne sont qu'une façon de «tourner autour du pot» sans s'attaquer à la résolution de la question palestinienne.  Pas question de défendre la thèse des deux États qui sous-entendrait le partage de cette terre «donnée aux israélites» par Dieu lui-même et déstabiliserait les électeurs évangéliques ou chrétiens sionistes qui marchent derrière Trump. Pendant que Donald Trump s »amusent avec ses « accords de paix », la Turquie en pleine montée en puissance, « roule des mécaniques . dans la région et s'efforce d'intimider la Grèce (membre de l'OTAN) avec des envois de migrants et supporte l'Azerbaïdjan turcophone et musulmane contre l'Arménie chrétienne.
 

 

Tuesday, October 27, 2020

America first Party


La grande majorité des observateurs et analystes et politicologues s'entendent pour considérer le système politique américain comme l'exemple même du bipartisme (les spécialistes de l'histoire des Etats-Unis citeront les Know-Nothings de 1856 et la na National Union of Social Justice de 1936, les deux curieusement se trouvant à droite de l'échiquier politique). Les choses sont-elles en train de changer avec la présidence de Donald Trump? Donald Trump s'est emparé du Parti républicain en 2016, en est-il pour autant le chef. Il faut se garder de comparer les partis politiques canadiens et américains. Pour les journalistes les candidats à la présidence des deux grands partis américains deviennent les chefs de ces partis. Donald Trump fut le candidat du Parti républicain en 2016 et il l'est de nouveau de nouveau en 2020.  
 
 

 
Quel est l'avenir du Parti républicain? le parti républicain de Donald Trump n'est déjà plus celui de Mitt Romney et de George W. Bush.  Sous l'impulsion de Donald Trump, le parti républicain est devenu nativiste, nationaliste, populiste et flirte volontiers avec l'isolationnisme. Sous d'autres latitudes, le parti Républicain de Donald Trump serait un tiers-parti classé à droite du centre à l'instar des partis nationaux populistes qui se sont développés en Europe au cours des dernières années. La mutation du Parti républicain survivra-t-elle à une défaite de Donald Trump ou à son retrait éventuel de la vie politique? Pourrions-nous imaginer deux Partis républicains se disputer les faveurs de l'électorat américain; un parti républicain plutôt de centre droit, le parti républicain des Gerald Ford, Robert Dole, George W, Bush et un parti républicain nationaliste-populiste plus à droite, un mouvement politique plus près de la vision de Steve Bannon et l'alt right. La chose semble possible au journaliste Richard Latendresse qui écrit: «N'en doutez pas, le parti républicain, le parti de Donald Trump, le «caudillo» battu, ceux qui voudront lui succéder seront à son image ... ou pire encore. Le secrétaire d'État Mike Pompeo , Tom Cotton, le sénateur de l'Arkansas, ou même Donald Junior sont des purs et des durs sans les états d'âme du patron.» (Il convient intégrer dans cette équation, l'électorat «trumpiste», cet électorat se satisfera-t-il du parti républicain de grand-papa, NDA). (Ce qu'il restera de Trump après Trump , Journal de Montréal, 25 octobre). L'émergence possible de ce de ce nouveau parti républicain pourrait nous amener à nous interroger aussi sur l'avenir du parti démocrate avec ces Bernie Sanders, Alexandria Ocasio Cortez et Ilhan Omar entre autres membres progressistes du Squad. Le bipartisme américain vivrait-il lui aussi ces derniers jours.

Sunday, October 25, 2020

Le cowboy woke


Le poor lonesome cowboy et Joly Jumper sont conscrits dans la lutte anti raciste.  En effet:»Lucky Like, l'homme qui tire plus vite que son ombre est confronté à un ennemi coriace dans sa nouvelle aventure: le racisme. Et pour les spécialistes de l'histoire américaine, c'est plus ou moins réussi.» (Le racisme , nouvel ennemi de Lucky Luke, la Presse, 23 octobre).




La création de René Goscinny (textes) et Morris (illustrations) est donc arrachée au jardin de l'enfance et projetée dans les luttes contemporaines. «[...] s'il a été conçu bien avant la mort de George Floyd aux mains de la police de Minneapolis, le 25 mai, le mouvement de protestation Black Lives Matter le rend d'autant d'actualité. «I y a les Noirs étaient quasiment absents de l'univers de Lucky Luke» remarque Jul dans le dossier de presse. Mais la résonance avec des questions brûlantes aujourd'hui est fortuite». Tient donc. Il y a quelques années, le cowboy solitaire qui a dû abandonner sa cigarette pour la remplacer par un brin de foin suite à des pressions de vertueux hygiénistes se retrouve maintenant mobilisés dans la lutte contre le racisme. Trouvera-t-il de nouveaux lecteurs pour autant?





À ceux qui déploreront cette instrumentalisation de Lucky Luke et sa mise au goût du jour, nous ne pouvons que recommander la lecture ou la relecture de ces véritables pièces d'anthologie du 9e art (la bande dessinée) que sont les Lucky Luke signés Goscinny et Morris. À relire pour ce voyage dans l'Ouest, revu et corrigé par les soins de Morris et Goscinny; de Goscinny et Morris, BillyThe Kid, Le 20e de cavalerie, le chasseur de primes(clin d'oeil à Lee Van Cleef et au Western spaghetti), Des barbelés sur la prairie analyse plus fine qu'il ne pourrait paraître des conflits entre agriculteurs et grands éleveurs, La guérison des Dalton (pour un docte savant viennois devant psychanalyser les Dalton et les guérir de leurs penchants criminels), Les collines noires et pour le simple plaisir, La ville fantôme. Ces classiques n'ont pas vieilli, il peuvent figurer honorablement dans toutes bonnes bibliothèques. Leur lecture remplacera avantageusement la lecture d'Un cowboy dans le coton dans lequel «on croise une jeune femme noire révoltée appelée Angela-la militante (communiste, NDA) Angela Davis - et le Ku Klux Klan.»

Cette mobilisation de Lucky Luke dans la lutte anti raciste serait-elle survenue à l'époque de Goscinny et Morris, il faut garder en mémoire que: «Un cowboy dans le coton, qui sort vendredi , est le troisième épisode de Lucky Luke signé du scénariste Jul et du dessinateur Achdé.» Si l'on veut se souvenir que Goscinny truffait les Astérix d'allusions à des situations contemporaines, il faut relire Obélix et compagnie et La cité des Dieux pour en avoir la démonstration. Goscinny  n'aurait probablement reculé devant le défi.
Au chapitre des lonesome cowboy, il est possible de préférer Blueberry, joueur de poker rejeton d'une famille sudiste devenu officier de la cavalerie yankee après la guerre,  ne crachant pas dans son whisky(héros pour un public plus mûr) à Lucky Luke. Il faut souhaiter que Lucky Luke retrouve les prairies. Souhaitons à Lucky Luke woke autant de succès dans sa lutte au racisme que dans sa chasse aux Dalton.

Saturday, October 24, 2020

Rire

 


Le soir du 31 décembre, aurons-nous le choix de rire? La question se pose car le ByeBye 2020 sera un Bye Bye à la mode du jour «L'Équipe du Bye Bye s'attelle depuis le mot d'août à concocter une cuvée 2020 qui promet d'être riche en actualités. Et pour la première fois dans l'histoire de la revue humoristique de fin d'année, l'équipe d'auteurs sera à la fois sous le signe de la parité, avec quatre autrices à bord, mais aussi de la diversité, grâce à un groupe d'auteurs et de comédiens noirs. (Diversité et parité pour le Bye Bye 2020, La Presse, 22 octobre). Frédéric Pierre a déjà participé trois fois à titre de comédien au Bye Bye, notamment en 2017 pour parodier l'ex-gouverneur générale Michaëlle Jean. «C'est la première fois que je collabore à l'aspect créatif. Je suis bien heureux , j'y vois une coche de plus. Il n'y a pas juste l'envie de traiter de diversité cette année: il y a aussi le souci des gens de la diversité traiter de la diversité», observe le comédien qui a fait appel à Bruno Ly, Eddy King, Garihanna Jean-louis, Preach, Dolino et Richardson Zéphir pour relever le défi.» il y a lieu de s'interroger sur cette logique voulant que les gens de la diversité traite de la diversité », comment concilier cette chasse-gardée et le «vivre ensemble». «Ce choix d'humoristes illustre l'une des difficultés auxquelles les sociétés (ici, Radio-Canada) et les producteurs qui font le choix de la diversité sont confrontées, quelle diversité choisir; Sans surprise, Frédéric Pierre a choisi la diversité afro-descendante. Au-delà de ce choix, quelle sera la suite, un Bye Bye comportant uniquement des scripteurs et des comédiens afro-descendants, un Bye Bye en créole; à moins que nous n'ayons droit à un Bye Bye axé sur la diversité asiatique ou latino.
 
 
 
 Si nous ne devions pas rire et que le lendemain la critique et l'opinion populaire aient la dent dure pour le Bye Bye; comme cela est habituellement le lot de l'émission (voir ce blogue, Bye Bye BYE BYE, 5 janvier 2020), serons-nous une fois de plus taxés de racisme. Il faut se souvenir ici de l'échec du Bye Bye 2008, confié à Louis Morissette et Jean-François Mercier , Radio-Canada et les auteurs avaient été dans l'obligation de présenter leurs plus plates excuses à la population , notamment pour une parodie d'entrevue entre Denis Lévesque et Barack Obama. Le Bye Bye 2020 navigue-t-il vers les mêmes écueils.

Thursday, October 22, 2020

À la corbeille...

 

La décapitation d'un enseignant français d'histoire et géographie, coupable aux yeux de son assassin d'avoir montré les caricatures de Mahomet bouleverse la France et sa classe politique. Une classe politique qui aura quelque peine à expliquer pourquoi le tueur, un réfugié tchétchène en France pouvait aller et venir malgré son statut S. Les Français et leurs dirigeants politiques pourront déchirer leurs chemises et clamer «liberté d'expression», «valeurs de la républiques», cela ne remplacera pas une bonne introspection. De quoi Samuel Pauty, est-il mort? Ce qui n'est pas la même question que qui a tué Samuel Paty?  Dans la chaîne des événements ayant conduit à l'assassinat de Samuel Paty, est-il possible d'évoquer le rôle des fameuses caricatures du Prophète. Caricatures qui, à ce jour sont responsables des morts violentes de treize personnes (douze morts lors de l'attentat à Charlie Hebdo et celle de Camille Pauty. 
 

 
 
Le ministère de l'Intérieur attend-il de nouvelles victimes avant de déconseiller sinon d'interdire l'utilisation de ces «oeuvres», Les autorités du ministère de l'Éducation nationale sont-elles incapables de demander le développement étal conception d'un matériel pédagogique n'incluant pas le recours à ces caricatures? Les caricatures de Charlie hebdo n'ont jamais été développé dans un but pédagogique, il s'agit depuis le début qu'il s'agissent de caricatures du Christ ou de Mahomet d'oeuvres volontairement blasphématoires ayant pour seul but de faire naître un rire gras et malsain, que font-elles en salle de classe. Il ne faut plus les utiliser dans ce contexte. S'agirait-il d'une victoire de l'islamisme ou du bon sens? Comme s'il n'y avait pas d'autres moyens de démontrer la nocivité de l'islamisme. les attentats commis en sol français au nom de l'Islam ne suffisent-ils pas justement à prouver la nocivité de l'islamisme? Les caricatures de Charlie Hebdo ont fait leur travail, il n'est plus utile de les exhiber en public et surtout pas dans un contexte scolaire, à moins que les «autorités» n'entendent se nourrir du sang du prochain Samuel Paty. Et que nous soyons conduits à conclure que la République d'aujourd'hui comme celle d'hier ne se nourrisse de sang français, celui de Louis XVI et Marie-Antoinette, hier celui de Samuel Paty aujourd'hui. Letemps est venu de jetez à la corbeille, ces caricatures sont maintenant inutiles et de elles devraient prendre la voie de la déchiqueteuse. Si d'autres enseignants ou journalistes devaient mourir violemment suite à leur utilisation, c'est le gouvernement français qu'il faudrait tenir responsable et ne pas se gargariser de formules comme c'est «La République que l'on décapite»,mais ne pas hésiter à clamer, «c'est la République qui décapite».

La fin du début

 

Après la victoire britannique à El-Alamein, Churchill déclare aux Communes:» Ce n'est peut-être pas le début de la fin, mais c'est peut-être la fin du début».  Au vu des réactions à l'affaire de l'université d'Ottawa dans le dossier de l'enseignante Verushka Lieutenant-Duval, on peut espérer que nous vivions à notre tour, une « fin du début". De quoi Mme Lieutenant-Duval s'est-elle rendue coupable; «Une professeure à temps partielle l'Université d'Ottawa a été suspendue Le 23 septembre à la suite d'une plainte déposée par une étudiante. Pour avoir prononcé le «mot en n» lors d'un cours en anglais sur la représentation des identités sexuelles. Dans le cadre de son cours Mme Lieutenant-Duval aurait dit que le mot queers initialement péjoratif avait acquis après sa récupération par les queers, un sens plus neutre et plus socialement acceptable, un terme qui aurait acquis pour les queers , un véritable sens identitaire, suggérant que le mot en n pourrait connaître une rédemption similaire. Le problème c'est que pour réhabiliter le mot, il faut l'utiliser: »Le «mot en n» a été prononcé pour donner l'exemple d'un mot qui a été réapproprié par une communauté. Selon les informations confirmées par l'associations professeur.e.s à temps partiels de l'Université d'Ottawa (APTPUO), une étudiante a mentionné que ce mot ne pouvait pas être utilisé par une personne à la peau blanche. (Cette affirmation curieusement raciste ne sera pas relevée par l'APTPUO),  L'étudiante a ensuite formulé une plainte au doyen de la Faculté des arts. La professeure Lieutenant-Duval a aussitôt été suspendue par la direction de l'université d'Ottawa.[...](suspension temporaire d'une professeure de l'université d'Ottawa. Radio-Canada, 15 octobre). 
 

 
 
L'Université d'Ottawa n'est pas sortie du bois avec des étudiantes qui considèrent que ce mot, le mot qui commence par n, ne pouvait être utilisé par par une personne à la peau blanche.  Pour ce qui est de l'ouverture d'esprit et la chasse aux préjugés que l'on doit acquérir à l'université, cette étudiante est loin du compte.  Elle n'est pas la seule à l'Université d'Ottawa à avoir besoin d'une sérieuse mise à niveau. « Le recteur de l'établissement, Jacques Frémont, a brisé son silence des derniers jours. lundi, en expliquant le fil des évènements. Il a fait valoir que l'enseignante, qui fait partie du groupe majoritaire (qu'en termes choisis, on parle d'une enseignante blanche, NDA), a commis un impair envers une minorité en mentionnant le mot honni. «Les membres des groupes dominants n'ont tout simplement pas la légitimité pour décider ce qui constitue une micro-agression. «  a écrit  M. Frémont. (Le milieu universitaire dénonce une «attaque» contre la «liberté académique», Le Devoir, 20 octobre) Admirons ici le glissement sémantique qui nous fait passer de «groupe majoritaire» à «groupes dominants», il ne manque qu'une mention des taies d'oreillers pour que le portrait soit complet. 
Cette suspension a agi comme signal d'alarme sur l'état des libertés académiques dans nos universités;  des élus québécois sont montés en ligne pour dénoncer cette situation: « Plusieurs élus québécois dénoncent des «dérapages» dans les débats, Le Devoir, 20 octobre), «La vice-première ministre, Geneviève Guilbault, se désole « des dérapages inacceptables auxquels l'Université d'Ottawa et des «étudiants militants» se sont livrés après que Mme Lieutenant-Duval a employé en classe »un mot dans un contexte académique, qui dans dans autre contexte peut-être très insultant et agressant pour les personnes noires.» Il faut garder en mémoire cette réaction en lisant celle de Denise Bombardier qui,  elle écrit: :»C'est peu dire que les revendications de la majorité encore blanche et dans le cas du Québec francophone sont malvenues. Elles n'ont pas en fait l'oreille des militants minoritaires radicaux qui, eux, en mènent parfois large dans les classes. À l'université d'Ottawa , la professeure Verushka Lieutenant-Duval l'a appris à son corps défendant en tentant en anglais de mettre contexte l'usage du mot «nigger» dans son cours sur la représentation des identités sexuelles. la professeure, accusée de racisme , a été suspendue sous la pression d'étudiants scandalisés. Une quarantaine de ses collègues, très majoritairement francophones, se sont portés à sa défense, déclenchant immédiatement sur les réseaux sociaux de injures du genre «fucking frogs», une expression utilisée historiquement contre les francophones, «maudits mangeurs de grenouilles» (La décapitation de la pensée, Journal de Montréal, 20 octobre)(Au Canada, mieux vaut être racisé que Canadien-français)
Une hirondelle ne fait pas le printemps; une déclaration de Geneviève Guilbault et une chronique de Denise Bombardier ne feront pas non plus le printemps. mais elles montrent que les «dérapages » de la culture woke indisposent et apparaissent de plus clairement comme des entraves à la la liberté d'expression.
 Nous n'en sommes pas au début de la fin, mais nous pouvons espérer en être à la fin du début.

Wednesday, October 21, 2020

Alpha bits


Faudra-t-il s'habituer à avoir des conversations  énigmatiques avec des lettres, c'est l'impression qui se dégage après l'incident de l'Université d'Ottawa. Avec l'utilisation du «mot commençant par n» pour ne pas mentionner nègre ou plus exactement le mot nigger, puisque le débat a commencé dans la langue de S.
Cette aseptisation du langage devra-t-elle nous forcer à parler du régime ayant gouverné l'Allemagne de 1933 à1945, comme du régime « des mots commençant par n» pour nazi», première difficulté le terme est déjà utilisé. Faudra-t-il attribuer la famine en Ukraine en 1932-1933 au régime au «nom commencant par b » pour bolchevik. Gilbert Rozon s'est-il rendu coupable du mot «commençant par v» sur la personne de Julie Snyder.
 
 

 
Nous aurions droit à une langue expurgée de ses mots choquants ou éventuellement blessants pour certains et certaines. Nous demeurons pour notre part attachés au mot qui «commence par n» comme nation et à celui qui «commence par f» comme français. Peut-être certains attendent-ils avec impatience  les nouveaux mots croisés, parsemés de cases noires car les mots auront alors une seule lettre; "dirigeant de la Russie après Lénine »; réponse , le mot commençant par S, pour Staline. Les cruciverbistes y trouveront-ils leur compte? 

Tuesday, October 20, 2020

Bâtir la Coalition nationaliste 2020

 


Une chronique récente de Mathieu-Côté (MBC) est intitulée: «La coalition nationaliste de 2020. Ceux qui penseront y trouver y trouver une description du nationalisme québécois en 2020 seront déçus, il s'agit beaucoup plutôt d'un état des lieux des oppositions, intellectuelles à ce nationalisme. MBC ayant bien compris que les principaux obstacles à la réalisation de notre destin national sont intellectuels et qu'une fois levés ces obstacles intellectuels «le politique suivra». Il suffit pour s'en convaincre d'observer les succès de la Coalition Avenir Québec (CAQ) avec son programme autonomiste (réduction de l'immigration, adoption de la loi 21), pour constater que la CAQ choisissant de demeure sourde aux sirènes du multiculturalisme a trouvé la résolution nécessaire pour faire adopter ces deux mesures. «Là ou il y a une volonté, il y a un chemin» affirmait Guillaume d'orange. Force est de constater que le paysage idéologique a bien changé:»Les critères de la respectabilité politique se sont transformés. Le consensus nationaliste hérité de la Révolution tranquille s'est complètement désagrégé. Le nationalisme est désormais dans l'opposition  au Québec.» [...] L'indépendantiste social-démocrate ordinaire d'il y a 30 ans, pour peu qu'il n'ait pas plié le genou entre temps, passe aujourd'hui pour un xénophobe auprès de la presse officielle et ses commentateurs sermonneurs. Il s'est fait «droitiser» ou «conservateuriser». Les Québécois francophones sont traités comme une population résiduelle appelée à se déconstruire sous la pression du multiculturalisme canadien, qui aurait la vertu de le civiliser et de les dissoudre comme peuple, tout à la fois. Tel est le génie de la révélation diversitaire: elle traite les peuples comme le bois mort de l'humanité.»(La coalition nationaliste de 2020, Journal de Montréal, 18 octobre). 
 
 
 

 
Devant les déconvenues connues  par cette génération, se trouvera-t-il une relève? ne voulant pas céder  au désespoir, MBC écrit; »Je suis convaincu qu'on trouve dans la jeune génération de très nombreux nationalistes de coeur qui vivent toutefois dans la crainte de se faire salement étiqueter par les policiers idéologiques du régime diversitaire, surtout s'ils évoluent dans le milieu des jeunes professionnels qu'il s'agisse du droit , des médias, des communications ou du monde des affaires. Ils ont raison d'avoir peur: ils risquent le discrédit professionnel et civique s'ils s'affichent. on peut espérer qu'ils sauront défier ce nouvel ordre moral et assumer pleinement leurs convictions. S'il y parviennent et trouvent et trouvent un véhicule politique pour s'exprimer ou une association dans la société civile pour se redécouvrir et redécouvrir le militantisme au service d'une cause qui nous dépasse tous, ils pourraient contribuer à remettre l'histoire en mouvement.» MBC a déjà identifié deux composantes possibles de cette coalition nationaliste; «les indépendantistes sociaux-démocrates d'il y a 30 ans»et les «nationalistes de coeur» de la jeune génération, une troisième composante pourrait se joindre à ces deux composantes. Celle des nationalistes identitaires agissent ici comme ciment et levain de cette coalition nationaliste. «Québécois de souche» et Européens de coeur et de volonté,  imperméables aux sirènes du multiculturalisme et aux appels de la culture woke , ils devraient être le coeur et les bras de cette coalition. pour reprendre les mots de MBC, Ils savent déjà que leur nationalisme résolu et inflexible est dans l'opposition, ils sont déjà entrés en Résistance, c'est cette conviction qui les rend précieux pour la coalition nationaliste à bâtir .
 

 

Saturday, October 17, 2020

Un vieux débat


Joseph Facal est un chroniqueur habituellement informé et pondéré pour ces raisons, sa plus récente chronique surprend par son sujet et son ton; cette chronique s'intitule «tous les costumes de la religion». Le ton est donné , lorsque le chroniqueur écrit: «Je savais qu'il y avait beaucoup d'imbéciles et d'irresponsables, mais pas autant. [...] Le plus grand enseignement que je tire , c'est cependant l'increvable persistance de la pensée religieuse. J'ai longtemps pensé que les progrès de la science et de l'éducation la marginaliseraient, Monumentale erreur.»  (Tous les costumes de la religion, Journal de Montréal, 15 octobre).




Joseph Facal apporte sa pierre au vieux débat entre science et la foi. Vieux débat insoluble, foi et science ne répondant pas aux mêmes finalités et n'apportant pas les mêmes réponses à l'homme. À partir de sa position de principe opposant science et pensée religieuse, Joseph Facal dérape rapidement et revient sur le plancher des vaches du Québec de 2020 en écrivant:»Prenez ces gens convaincus que la pandémie est un complot pour nous transformer en un troupeau de moutons . Ils ont toutes les caractéristiques d'une secte.» Après avoir réglé le cas des «récalcitrants» à la foi pandémique, Joseph Facal saute du coq à l'âne  et poursuit, en écrivant:» Prenez certains militants de l'anti racisme . Leur attitude a aussi, très souvent, tous les traits d 'une foi.[...] Dans cette nouvelle religion, il y a un clergé et une doctrine indiscutables, mais aussi un péché originel. Le Blanc a le «privilège» de sa couleur et doit se repentir de bénéficier de l'oppression perpétrée pendant des siècles par ses ancêtres.»
 Qui trop embrasse, mal étreint. Joseph Facal a visiblement trop voulu embrasser en passant ainsi de la pandémie à l'antiracisme.
Retour à la case départ, ce qui frappe dans la position de Joseph Facal, c'est qu'elle n'est au fond, qu'un vieux plat maintes fois réchauffé, celui d'un marxo-voltairisme fondant ensemble le «Écrasez l'infâme» de Voltaire et «la religion opium du peuple» du marxisme. Ce n'est pas prendre le parti de la science que de marier les deux, c'est prendre le parti d'un rationalisme plutôt stérilisant et finalement matérialiste. Joseph Facal devrait méditer la phrase suivante de Louis Pasteur: «un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup de science y ramène». La contribution de Joseph Facal n'apporte rien de neuf au débat.

Friday, October 16, 2020

Deux fictions

 



Il y a des fictions qui ont la vie dure, un article du Journal de Montreal récemment paru en perpétue deux.
« L'usine d'Olymel, à Yamachiche ,retrouve sa vitesse de croisière, après une fermeture temporaire et des éclosions COVID-19qui avaient vu 138 travailleurs être infectés par le virus, le printemps dernier. Les affaires vont si bien que l'entreprise doit même se tourner vers la main-d'oeuvre étrangère pour assurer le maintien des opérations. Neuf travailleurs de l' île Maurice viennent d'ailleurs de joindre ses rangs. Les nouveaux venus viennent grossir le contingents d'une quarantaine de travailleurs étrangers que compte déjà l'usine. [...] À Yamachiche, on se réjouit également de l'arrivées des nouveaux travailleurs. Le maire de la municipalité, Paul Carbonneau a salué la capacité d'adaptation ces nouveaux concitoyens, eux qui parlent déjà français.» (De nouveaux Mauriciens...en Mauricie, Journal de Montréal, 14 octobre).
Première fiction, le simple fait d'installer des travailleurs étrangers en Mauricie ne fait pas d'eux pour autant des Mauriciens, tout Mauriciens fussent-ils (il faudrait rappeler au tireur ou au journaliste du Journal de Montréal que « 'esprit qu'on veut avoir gâche celui qu'on a», et qu'ils ne font ici que nous resservir la thèse du nationalisme civique.
Deuxième fiction; celle véhiculée par l'ignare maire de Yamachiche voulant que les «nouveaux Mauriciens» « parlent déjà français»; Paul Carbonneau ignore visiblement que le français est la langues seconde de l'île Maurice )La langue officielle étant l'anglais), pour Olymel et le maire de Yamachiche, il s'agit visiblement d'obtenir des bras sans tenir à en savoir plus sur ses travailleurs, belle illustration de la mobilité d'une main d'oeuvre internationale voulu par un certain capital. Mais là n'et pas la deuxième fiction, la deuxième fiction est celle qui consiste à croire que le fait de parler français fait de vous un Québécois. La langue française est l'une des composantes importantes de l'identité québécoise, mais elle n'est pas la seule , à ce prix, Justin Trudeau, Jean-Yves Duclos et Mélanie Joly sont nés au Québec et parlent français, cela n'en fait pas pour autant des Québécois. 
 

 
 
Il faut donc se garder de ces deux fictions, celle du nationalisme civique («sont Québécois ceux qui vivent au Québec») et celle voulant qu'il suffise de parler français au Québec pour être Québécois.

Wednesday, October 14, 2020

Toujours bon à savoir



«Le premier ministre Justin Trudeau a dénoncé l'islamophobie et l'extrémisme de droite mardi (13 octobre) à la suite de menaces proférées contre une mosquée de Toronto, affirmant que les Canadiens devaient s'opposer à la haine de toute nature. Le Conseil national des musulmans canadiens, qui a sonné l'alarme face aux menaces reçues au cours de week-end, a estimé que le gouvernement  fédéral avait se doter d'un plan pour contrer la haine qui aille au delà de la dénonciation du problème. [...] L'islamophobie et l'extrémisme de droite n'ont pas leur place dans notre pays ou nos communautés », at-t-il affirmé. (Trudeau promet de lutter contre l'intolérance après des menaces reçues par une mosquée, Huffpost, 13 octobre). Si islamophobie signifie une attention constante aux visées de l'islam, ici et ailleurs et la volonté de ne pas baisser la garde, je suis bien prêt à me reconnaître islamophobe et si afin d'être efficace et ne pas veiller seul, va aussi pour l'extrémisme  de droite pour ce que cela peut signifier dans la bouche de Justin Trudeau. 
 
 
Liste des députés musulmans selon Muslim Link,

 
 
Le premier ministre n'est pas le seul à se préoccuper de cette situation:»Le caucus libéral des parlementaires musulmans a déclaré lundi qu'il rencontrerait dans les prochains jours le prochain ministre Trudeau et le ministre de la Sécurité publique Bill Blair pour discuter de la question. » Ainsi, il y a un caucus libéral des parlementaires musulmans. Avec les politiques muticulturalistes de Justin Trudeau et du Parti libéral du Canada, Il ne faut pas se surprendre qu'il y ait suffisamment de députés libéraux musulmans pour former un tel caucus, il serait d'ailleurs souhaitable que le journaliste (Liam Casey, de la Presse canadienne), nous continue son travail et nous fasse connaître les noms des figures de proue de ce caucus et combien de membres, il compte. Présent au coeur même du pouvoir, il n'y a pas de doute que ce caucus veillera aux intérêts de la communauté musulmane, nous en voulons pour preuve la réaction de Justin Trudeau dans cette histoire de menaces, c'est bien naïvement que nous continuons de croire que les députés canadiens siègent et travaillent pour l'ensemble des Canadiens.

White lives matters

 


«Le meutre[sic] du jeune Brendin Horner 21ans, continue de secouer le pays. Pour le président sud-africain Cyril Ramaphosa, « cet incident montre à quel point le brasier de la haine raciale peut facilement être rallumé »  



 
[...] tout a commencé le 2 octobre dernier, par la découverte du corps sans vie de Brendin Horner, 21 ans. Il gérait une ferme près de Paul Roux dans la province de Free State dans le centre du pays. Il a été retrouvé attaché à une clôture métallique à environ 100 mètres de son domicile, après avoir été battu et étranglé[...] D'autres histoires similaires dans leur brutalité ont fait, ces dernières années, les gros titres des journaux. La mort de Brendin Horner succède à celle de Chantel Kershaw, fermière blanche agressée sexuellement et tuée par deux hommes dans sa ferme près de Johannesburg le 30 septembre. La question de la répartition des terres agricoles est brûlante en Afrique du Sud. Quand l'ANC a pris le pouvoir en 1994, à la fin de l'apartheid, l'état avait promis la redistribution de 30 % des quelques 60 000 exploitations agricoles à des fermiers noirs. Mais cette réforme reste «lente et inefficace», comme l'a souligné une récente étude.» (Afrique du Sud: la mort d'un fermier blanc déchaîné la colère, Le Point, 13 octobre). La lenteur du gouvernement sud-africain tient peut être à la proximité de l'exemple du Zimbabwe qui a lui aussi procédé à l'expropriation des fermiers blancs, cette expropriation a largement participé au déclin général de l'économie zimbabwéenne au cours des années Mugabe. Le président Ramaphosa a décidé de rompre le silence qui régnait jusqu'ici sur cette réforme agraire qui a de plus les allures d'une épuration ethnique. Ce silence assourdissant sur les violences dont les fermiers blancs sud-africains font les frais depuis la fin de l'apartheid et des semaines de matraquage de Black Lives Matters. il est facile de comprendre que journalistes et chroniqueurs ne tiennent pas à prendre position sur le sort des Boers. assassinés au fond des campagnes sud-africaines. D'autant plus que toute remise en question du paradis sud-africain post-apartheid pourrait apparaître comme un impardonnable crime de lèse majesté à l'égard de Nelson Mandela.
 
Farmlands, le film choc sur la
 violence en Afrique du Sud
 
 



 
Le remps de ce silence serait-il heureusement révolu avec la déclaration de Cyril Ramaphosa. «Le meurtre d'un fermier blanc, deux suspects noirs arrêtés, une manifestation virulente: le président sud-africain a appelé au calme, soulignant que les tensions raciales liées à ces incidents rappelaient tristement que l'Afrique du Sud reste en convalescence du régime de l'apartheid.» (Tensions raciales: Le président sud-africain appelle au calme, Journal de Montréal, 12 octobre). Trop peu, trop tard, penseront certains. Le gouvernement de l' African National Congress (ANC) et le précédent président de la République d'Afrique du Sud, Jacob Zuma,  n'ont-t-ils pas laissé pendant des années, les sympathisants de la Ligue de  Jeunesse de l'ANC scander «Kill the Boer» lors de leurs manifestations.

Combien de Brendin Horner devront mourir sous la torture avant que Justin Trudeau ne pose le genou en terre?

Tuesday, October 13, 2020

Petit ministre et grands principes

 


L'info n'a guère fait de vagues ici, certains diront qu'elle a reçu l'attention qu'elle méritait.
Curieusement, c'est une dépêche de l'Agence France-Presse parue dans La Presse qui nous apprend que le Canada s'est joint au groupe de soutien à la Commission contre la peine de mort. La Presse canadienne n'a pas jugé l'information digne d'une dépêche. Il est vrai que l'annonce en a été faite par l'ectoplasmique ministre des Affaires étrangères du Canada, François-Philippe Champagne.»Le Canada a annoncé samedi son intention de se joindre au groupe de soutien de la Commission internationale contre la peine de mort, un groupe de 23 pays dirigé par l'Espagne. «Aux côtés de ces pays et d'autres membres de la communauté internationale, nous nous opposons systématiquement à la peine de mort », a soulignée ministre des Affaires étrangères François-Philippe Champagne , dans un communiqué à l'occasion de la journée mondiale contre la peine capitale. [...] Il a réaffirmé la ferme opposition du Canada à la peine capitale, une »pratique cruelle, inhumaine (qui) constitue un affront aux droits de la personne, en plus d'être un moyen de dissuasion inefficace contre le crime.» (Le Canada se joint au groupe de soutien à la Commission contre la peine de mort, La Presse, 10 octobre).
Nous laissons ses opinions à M. Champagne, la peine de mort est peut-être un moyen de dissuasion inefficace, à ce prix, pénitenciers et amendes s'avèrent aussi inefficace. Faut-il conclure des propos de M. Champagne qu'il faudrait les abolir et se satisfaire de criminels condamnés à la résidence surveillée et aux bracelets de sécurité à la cheville.  
Le principal intérêt de la peine de mort n'est pas son caractère dissuasif ou non, mais au fait qu'il couronne normalement une hiérarchie de peines, de là son nom de «peine capitale». Dans nos états de droit, la peine de mort intervient habituellement au terme d'un processus judiciaire long et complexe, un processus plus long et plus complexe que le procès auquel les victimes ont habituellement eu droit.
 

 
 
Les grands démocrates que sont Justin Trudeau et François-Philippe Champagne sont-ils prêts à soumettre la question du rétablissement de la peine de mort à la population canadienne par un référendum pan canadien et à accepter le verdict de cette population? Le débat n'a jamais eu lieu au Canada et il n'aura pas lieu parce que la gauche qui gouverne le pays (PLQ, NPD, BQ) ne soumettra jamais cette question aux Canadiens. Entretemps, F.-P. Champagne peut se pavaner dans les forums internationaux.

Saturday, October 10, 2020

Entre deux chaises

 



Nous avons souligné l'indifférence de François Legault à tout ce qui peut apparaître comme de la métapolitique.  Visiblement pour lui, le combat politique se limite à la joute parlementaire et aux affrontements électoraux. Il en donne une nouvelle preuve à l'égard du «racisme systémique», pour l'instant, il refuse encore de reconnaître l'existence du racisme systémique. Il entrouvre la porte en se montrant prêt à reconnaître l'existence de la «discrimination systémique » à L'endroit des autochtones». «Selon une source gouvernementale, il y a de «l'ouverture» pour reconnaître la discrimination systémique, plutôt que le racisme. Un débat agite le gouvernement sur le sujet, et il y a une tendance en faveur d'un appui aux mots utilisés par le rapport Viens.
 

 
 
Mercredi matin, le chroniqueur politique du 98,5, Bernard Drainville, témoignait du débat en cours au gouvernement au sujet du racisme systémique. Il rapportait que de plus en plus de députés et de ministres sont prêts à reconnaître le racisme systémique envers les autochtones,» (Québec ouvert à reconnaître la «discrimination systémique», La Presse, 7 octobre ). Pour la sagesse populaire, une porte ne peut être ouverte ou fermée en même temps, François Legault semble croire le contraire. À qui fera-t-il croire qu'il pourra tenir longtemps cette position alors qu'il s'en trouve déjà au Québec pour tenir l'affaire Joyce Echaquan pour notre affaire Georges Floyd.C'est le cas du sagace chroniqueur Richard Martineau qui écrit:»on l'a beaucoup répété ces derniers jours, et c'est vrai: l'affaire Joyce Echaquan est notre affaire George Floyd.» (Le racisme ordinaire, Journal de Montréal, 4 octobre). Les professionnels de l'anti racisme ne se satisferont pas longtemps de cette «discrimination systématique» et ils voudront passer au «racisme systématique». Ils considèrent probablement déjà «la «discrimination systématique» à l'endroit des autochtones comme une première étape vers l'acquiescement du gouvernement Legault à la thèse du racisme systémique de la société québécoise. Le gouvernement Legault pense probablement gagner du temps en tournant autour du pot (pour ne pas évoquer des activités contre nature sur des chiens) en parlant de «sécurisation culturelle» des Autochtones. Beau principe tiré des travaux de la Commission Viens justement qui constataient que «les Premières Nations, les Inuit ne se sentent pas en sécurité lorsque vient le temps de mettre leur santé entre les mains des services publics. La sécurisation culturelle, c'est un message fort, un geste très fort qu'on peut poser, aux lendemains des excuses qui ont été prononcées pour montrer que, oui, on est en action [...] et qu'il va y avoir donc de, réelles, réelles  conséquences très concrètes au décès de Joyce Echaquan», a expliqué» a expliqué la députée Véronique Hivon. Selon elle,  l'adoption de ce principe «ça veut dire des formations, du personnel qui connaît les réalités(appel du pied sans subtilité à embaucher des infirmières et des préposées aux bénéficiaires autochtones, NDA), des interprètes [...]et ça veut dire qu'on vient de reconnaître qu'il y a des différences», a -t-elle énuméré. On demande par ailleurs que la pièce législative soit rédigée en collaboration avec les Premières Nations.»(La Presse). À la position « assis entre deux chaise de François Legault, on préférera la position claire de Mathieu Bock-Côté: «  Mais la théorie du racisme systémique est d'une tout autre nature. Elle repose sur une thèse étrange: même si les individus ne sont pas racistes, la structure sociale serait fondamentalement raciste.[...] la théorie du racisme systémique est donc paradoxale: même s'il n'y avait aucun raciste au Québec, il serait quand même raciste. Le concept de « racisme systémique » chez ces promoteurs , relève de la foi. Comme les croyants voient Dieu partout, les théoriciens du racisme systémique, quelles que soientles circonstances, voient partout la preuve de son existence. ils adhérent à cette théorie religieusement et s'offusquent qu'on en doute. Ceux qui la critiquent sont traités en hérétique.» (Le racisme et les Autochtones, Journal de Montréal, 7 octobre). Voilà qui a le mérite de la clarté. Souhaitons que François Legault continue de résister à ces députés et ministres prêts à jeter l'éponge et à accepter l'idée d'un Québec systémiquement raciste et qu'il continue à refuser de faire sienne cette théorie du racisme systémique. 



À court d'arguments, diabolisez...


Visiblement dépassé par l'ampleur que prend le mouvement de résistance aux mesures sanitaires édictées par le gouvernement, un gouvernement dont la gestion de la crise du COVID-19 apparaît de plus en plus incohérente (exemple, la gestion de la question des écoleset celle des couleurs attribuées auxrégions). Le gouvernement cherche visiblement à «casser» le mouvement.  Première mesure, l'obligation de porter le masque lors des manifestations qu'ils organiseront. Mesure qui pourrait dissuader les adhérents du mouvement de tenir de telles manifestations, quelle image donnera une manifestation anti-masques réunissant quelques centaines d'anti-masques docilement masqués; le ridicule ne tue pas mais, il peut s'avérer funeste pour un mouvement socio-politique. L'effet n'est pas garanti et il faut faire preuve d'imagination pour vaincre un tel mouvement, il faut notamment s'attaquer à ces fondements intellectuels; manoeuvre délicate car les opposants aux mesures imposées par la santé publique ont pour eux le principe de la liberté d'expression et le droit de questionner les initiatives gouvernementales. Ne diabolise qui veut, il faut pour pour cela des motifs valables dans une société de droit. À ce chapitre, les ressources financières gouvernementales permettront toujours de trouver des laquais et des p****** intellectuelles prêts à se prêter au jeu pour faire ce sale boulot. 
 

 
 
À ranger parmi ces mercenaires intellectuels, le Centre d'expertise et de formations les intégrismes religieux, les idéologies politiques et la radicalisation (CEFIR) associé au Cégep Édouard-Montpetit. » Le ministère de la Sécurité publique du Québec a accordé une subvention de 40 000$ à un centre de recherche pour étudier le mouvement conspirationniste qui prend de l'ampleur depuis le début de la pandémie de COVID-19. Le Centre d'expertise et de formations les intégrismes religieux, les idéologies politiques et la radicalisation (CEFIR) aura le mandat d'«étudier les processus de constructions des différents discours conspirationnistes autour de la COVID-19 et leur incidence chez les cégépiens».[...] Le directeur du CEFIR (Martin Geoffroy, NDA) souligne que la population et les médias ont le droit de critiquer les décisions du gouvernement. Mais les conspirationnistes rejettent en bloc les consensus scientifiques, un mouvement inquiétant pour la santé publique. « «Ce n'est pas la même chose quand tu crois que les décisions gouvernement sont guidées par une conspiration mondiale pédosatanique. M. Geoffroy affirme que l'adhésion aux théories du complot peut carrément mener à la radicalisation de l'individu. Il cite l'exemple de Mario Roy, un des leaders des mouvements anti masque et conspirationniste, qui a récemment appelé à «l'arrestation citoyenne»de l'ensemble des 125 députés siégeant à l'Assemblée nationale. Quand tu dis que l'Assemblée nationale est illégale, c'est parce que tu veux renverser le gouvernement. Le chercheur estime d'ailleurs que ce n'est pas un hasard si Mario Roy, ex-figure de proue du groupe ultranationaliste Storm Alliance, est aujourd'hui un leader de cette mouvance, «Il y a du conspirationnisme aussi à l'extrême gauche.Mais au Québec, ça adonne que c'est surtout à l'extrême droite, note-il. La caractéristiques des mouvements extrémistes , c'est de ne pas accepter la société telle qu'elle est et de vouloir la renverser par la force.» (COVID -19: Québec finance une étude sur les conspirationnistes, Journal de Montréal, 7 octobre). Avant d'aller plus loin, interrogeons-nous sur le processus en cours ; remarquons d'abord que l'enveloppe de 40 000$ ne vient pas du ministère de la Santé et des services sociaux ce qui devrait être le cas dans le contexte de la pandémie, mais du ministère de la Sécurité publique, ce qui ne peut qu'accréditer l'idée d'une menace non pas à la santé publique, mais à l'ordre public. Notons aussi que Martin Geoffroy va vite en affaires en citant l'une des ficelles les plus excessives du mouvement conspirationniste, celle de la «conspiration mondiale pédosatanique» et en concluant à partir des propos d'un des leaders des mouvements anti masque et conspirationniste que ces mouvements veulent «renverser le gouvernement», un leader qui fort opportunément a un passé d'activisme dans mouvement ultranationaliste. Il faut penser que nous avons ici le coupable quasi idéal. Le genre d'homme pour »renverser le gouvernement» et «vouloir renverser la société par la force ».  Geneviève Guilbault devra être vigilante, avec un tel homme, La prochaine manifestation antimasques pourraient se transformer en «marche sur Rome»et voir Mario Roy conduire ses sans masques vers Québec comme autant de Chemises noires. La cause est entendue, les conspirationnistes sont des extrémistes, à la rigueur des putschistes sur le point de renverser le gouvernement, dans ce contexte, tous les coups seront éventuellement permis. Au-delà, des masques obligatoires et des constats d'infraction, il y a fort à parier que certains Québécois ne reculeraient pas devant l'idée d'une rafle des participants à la prochaine manifestation anti masques avec photographies de face et de profil des manifestants et prise des empreintes digitales. On ne transige pas et on ne tergiverse pas avec le diable. Dans le même ordre d'idées, à court d'arguments, censurez, ainsi que Facebook l'a fait avec les comptes d'Alexis-Cossette-Trudelle. À court d'arguments, sanctionnez et affectez à des tâches administratives, comme l'a fait le service de police de ville de Laval à l'égard d'un policier «complotiste» (un policier de Laval complotiste, Journal de Montréal, 7 octobre). L'hiver sera long pour la liberté d'expression.