Monday, September 30, 2019

Une rechute



En refusant de participer à ls marche sur le climat, François Legault nous semblait en route vers une meilleure compréhension de la dimension métapolitique du politique, certes Rome ne s'est pas faite en un jour et une sensibilité métapolitique ne se développe en quelques mois surtout en parallèle avec l'exercice du pouvoir.  Nous pouvons comprendre une rechute, c'est ainsi que nous considérons la lettre à la jeunesse québécoise envoyée par François Legault  (Lettre à la jeunesse québécoise, Le Journal de Montréal, 27 septembre). Adoptant un ton solennel qui ne lui convient guère, il écrit: « Je veux d'abord vous dire que j'ai entendu votre cri du coeur [...]Vous avez montré que les jeunes du Québec sont prêts à se battre pour leur avenir. Vous êtes beaux à voir. » le ton de François Legault est paternaliste et il n'est pas certain qu'il convienne pour rejoindre ladite jeunesse. « C'est votre avenir qui est en jeu. [...]Je ne pourrais pas rester les bras croisés et continuer de regarder mes deux fils dans le yeux.», après le ton paternaliste, le clin d'oeil familial.  Décidément François Legault le fait exprès, il a tout faux. Après avoir évoqué nos cours d'eau et nos sols riches, il déclare: » Nos grandes rivières nous fournissent une énergie propre, abondante et abordable. Nos réserves de lithium nous donnent les moyens de prendre notre place dans le marché mondial des batteries (sic) et des véhicules électriques Nous avons tout ce qu'il faut pour être une référence mondiale en matière d'électrification de l'économie.
Électrifier l'économie(NDA, le gras de l'entretitre est dans le texte)
nos mères (on peut supposer que François Legault veut probablement parler de nos pères) se sont fait dire que la construction des grands barrages était impossible , mais ils l'ont fait. Ils avaient la mentalité qui doit aujourd'hui nous guider: celle des grands bâtisseurs , celle des visionnaires. La même mentalité qui est maintenant au coeur de notre plan d'électrifier l'économie du Québec ( on notera avec amusement le changement de registre de François Legault, il délaisse rapidement le barde un peu exalté du début,  n'est pas Charles de Gaulle au micro de Londres qui veut pour cela il faut du souffle et un certain sens de la grandeur, toutes choses qui manquent cruellement à François Legault) vite essoufflé , il revient rapidement à son  vrai registre d'homme d'affaires prêt à parcourir la planète afin de démarcher pour des piles au lithium (et non des batteries, ce qui est un anglicisme, Bonjour Hy, François) au lithium.  



Parions que la majorité des jeunes Québécois ne se sentiront pas mobilisés par cet appel et qu'ils sont beaucoup plus en mode décroissance. Quand nos Premiers ministres s'affranchiront-ils de cette image voulant qu'un «vrai» premier ministre québécois dit associer son nom à un projet hydro électrique. 

Après son pitch de vente de l'hydro-électricité québécoise ,François Legault revient au racolage qui caractérise les premières lignes dessin texte: «N'ayez pas peur (tiens le voilà qui se prend pour Jean-Paul II) de vos convictions soyez fiers de votre passion. C'est avec beaucoup d'espoir quelle vous regarde marcher pour notre avenir . Et c'et avec beaucoup d'espoir que je vous regarde marcher et que je vous propose de nous aider à bâtir un Québec plus prospère, plus vert et plus fier. » Jeunes marcheurs pour le climat et Chambres de commerce, même combat, François Legault se voit en artisan de synthèses audacieuses et instables,  libre à lui de d'imaginer  Greta Thunberg Pierre Fitzgibbon, luttant côte à côte pour le salut de la planète.  Que quelqu'un le réveille de cet accès de jeunisme climato alarmiste. 

Sunday, September 29, 2019

Les amours de Jacques Chirac

Le 26 septembre, Jacques Chirac s'est éteint paisiblement à l'âge de 86 ans. Il a été salué, comme il se devait, comme une grande figure de la politique française, La question étant est-ce un vrai Grand ou un Grand parce qu'il fut d'abord entouré de Pygmées, il est facile d'apparaître «grand » si on veut le comparer à Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron, il est possible d'ajouter à cette liste Valéry Giscard d'Estaing, ne demeure finalement des présidents de la Ve République que Charles de Gaulle (et encore, il faut fermer les yeux sur l'abandon de l'Algérie).



La presse québécoise a souligné son amitié pour le Québec (Jacques Chirac, un grand ami du Québec,Le Devoir, 26 septembre), Jean Charest a profité de l'occasion pour jouer à la grenouille se prenant pour le boeuf en rappelant le souvenir de quelques rencontres entre lui et l'ancien président français. Il aurait ainsi reçu Jacques Chirac à une résidence qu'il louait à North-Hatley(en 2003): «[...] Michèle et moi on en garde un très bon souvenir. Il était arrivé à 18h30 et il était reparti à 1h du matin. On avait eu une soirée inoubliable » (Mort de Jacques Chirac: Chrétien, Mulroney et Charest se confient, La Presse, 26 septembre) Va pour le témoignage de Jean Charest sur la « soirée inoubliable », c'est le témoignage de Jacques Chirac qui nous intéresse, le décès de Jacques Chirac nous en prive malheureusement, qui se ressemble s 'assemble, les deux hommes ont peut-être disserté sur leurs casseroles (les « affaires » du Français et le système de corruption-collusion que le Parti libéral du Québec mettait en place sur le Québec.
Pour Jean Chrétien et d'autres, une partie de la grandeur de Jacques Chirac tient au fait qu'il s'est opposé à une intervention française en Irak aux côtés des États-Unis de George W. Bush , guerre à laquelle leCanada alors dirigé par Jean Chrétien a aussi refusé de participer. Par une curieuse logique (un peu égocentrique) Jean Chrétien reconnaît moins ,la volonté chiraquienne de préserver la souveraineté française et le souci d'éviter de plonger la France dans les affres  d'un conflit dans les sables mouvants du Moyen-Orient. Non, Jacques Chirac est grand homme parce qu'il pensait comme Jean Chrétien.
La couverture de la vie politique française de la presse québécoise se limite souvent à reprendre les communiqués de l'Agence France-Presse (AFP). Les journalistes et chroniqueurs québécois sont, règle générale peu intéressés par la vie politique française, on saluera ici les notables exceptions que sont Mathieu Bock-Côté (au Journal de Montréal) et Christian Rioux (au Devoir). La couverture de presse du décès de Jacques Chirac souligne avec insistance le refus de ce dernier d'associer la France l'aventure américaine en Irak. Facile de conclure à la lecture de cette presse superficielle que l'oeuvre politique se résume toute entière à ce refus de suivre les Américains dans ce qui sera, nous le savons aujourd'hui une «guerre sale». Jacques Chirac n'aura pas toujours été aussi visionnaire, deux de ces décisions ne seront probablement pas soulignées bien que l'une et l'autre pèsent plus lourdement sur le destin de la France qu'une aventure militaire en Irak.  Pour mémoire, en janvier 1975, Jacques Chirac, alors Premier ministre de Valéry Giscard d'Estaing, fait adopter la Loi Veil sur l'interruption volontaire de grossesse, nul doute que les probables quelques millions de petits Français portés manquants en raison de cette mesure ne fassent plus mal à la France que les soldats qui ne seraient pas revenus d'Irak. Autre mesure chiraquienne bien oubliée tant elle semble entrée dans les moeurs en France, l'adoption en avril 1976 de la Loi sur le regroupement familial. Les journalistes oublient aussi de rappeler que le « grand démocrate » qu'était Jacques Chirac avait refusé de débattre avec Jean-Marie Le Pen entre les deux tours de l'élection présidentielles de 2002. Plus récemment avec le traité constitutionnel de 2005, tourne le dos à l'Europe des nations et il semble donner des gages à une Europe supranationale sous influence américano-germaine. 
Une question; Jacques Chirac nous dit-on aimait le Québec, mais aimait-il la France?

Saturday, September 28, 2019

Avec des amis comme cela...

pas besoin d'ennemis. « C'est une question de « cohésion sociale ». Devant l'augmentation des discours haineux dans la société et considérant  les conséquence de ce racisme sur la vie des Québécois qui en sont victimes, la commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a exhorté mardi (24 septembre) Québec à adopter une politique de lutte contre le racisme et toutes formes de discrimination.(Québec exhorté à adopter une politique contre le racisme, Le Devoir, 25 septembre). «Dans un rapport publié aujourd'hui, l'organisme recommande également au gouvernement de mettre en place un groupe de travail pour organiser la riposte contre «les discours de haine sur Internet.» L'image et la représentation négatives dans les médias de minorités étant l'un des vecteurs de cette haine, résume la commission. Avec les prétentions de la Commission, nous pourrons dire adieu à la liberté de la presse. 
Renchérissant: «Lors d'une conférence de presse , la vice-présidente de la Commission, Myrlande Pierre(détentrice d'une maîtrise en sociologie de l'UQAM, elle s'intéresse aux problématiques liées à l'immigration, la citoyenneté et aux questions de discrimination systématiques), a admis qu'un problème de « racisme systématique »était perceptible au Québec, comme ailleurs dans le monde et que beaucoup de débats publics dans les dernières années ont libéré une parole raciste contre laquelle il faut désormais lutter. « C'est un mal social qu'il faut éradiquer «  a-t-elle dit «  Sans en savoir plus sur ce que pense Madame Pierre de la situation québécoise, il ne faut pas être grand clerc pour conclure sur la nature des « débats publics [...] ayant libéré une parole raciste.  Allons y pour les débats autour de la Loi 21, mais surtout les débats autour des niveaux d'immigration (Loi 9). Il est désolant de constater qu'un organisme para-public, indépendant, ayant un statut quasi judiciaire accrédite la thèse d'un «racisme systématique» perceptible au Québec. Nous ne pensons pas qu'il faille mettre en tutelle la Commission, mais nous pouvons souhaiter que la Commission respecte «un devoir de réserve» surtout sur les grands débats de société. Pour ceux qui n'auraient pas encore été en en mesure de lire entre les lignes, la Commission tient à s'assurer qu'ils comprendront bien: »Au Québec, les minorités visibles et religieuses les plus ciblées par des crimes haineux déclarés sont les musulmans (24%), Les Arabes (11%),les juifs (10%) et les Noirs (7,5%). La Commission souligne également que les groupes racistes sont mieux organisés, plus visibles et que leur parole s'en retrouve, par le fait même, banalisée, alors qu'elle ne devrait pas l'être. La mention des musulmans ne peut que nous faire songer à l'agitation autour de la Loi 21. Pour ce qui des juifs, notons que toute sortie « anti raciste» qui ne ferait pas la part belle aux Juifs n'aurait pas sa raison d'être.




Plus mesuré dans ses propos que sa vice-présidente, «Pour le président de la Commission (l'avocat Philippe-André Tessier, cette documentation des crimes et actes haineux «ne signifie pas» que « la société québécoise est, dans son ensemble raciste et islamophobe »a-t-il dit. » (La définition d'un acte haineux dans l'étude est la suivante: Une forme virulente et particulièrement grave de discrimination qui se traduit par des manifestations extrêmes de l'émotion, de l'hostilité ou de la détestation). Celles-ci ciblent des individus ou des groupes déjà stigmatisés et victimes de préjugés et qui sont protégés par la Charte des droits et libertés de la personne.). Le rapport de la Commission n'est toujours qu'unenouvelle manifestation de « racisme inversé » et de québécoisphobie (du Quebec bashing si vous préférez la langue de Shakespeare). L'appel à une politique de lutte contre le racisme n'est toujours qu'une façon de rentabiliser le fonds de commerce des Myrlande Pierre, Herman Deparice-Okoumba et Benjamin Ducol et autres professionnels de l'anti racisme et de la « rééducation » des Québécois qui ignoreraient encore le nouveau « sens de l'histoire».

Thursday, September 26, 2019

Belles intentions et réalité


Ceux qui sont familiers avec l'histoire et l'actualité politique savent la distance qui peut exister entre la réalité et les nobles intentions affichées par certains. Une campagne électorale fournit souvent des occasions de mesurer cette distance. L'incident du blackface de Justin Trudeau en constitue une belle illustration. Toujours chez les libéraux, mais malheureusement moins médiatisé, le choix de la candidate libérale dans la circonscriptions de Vimy à Laval est aussi une belle illustration de cet hiatus. La députée libérale sortante (Élue en 2015), Eva Nassif, comptait se représenter pour le scrutin du 21 octobre avec d'excellentes chances d'être réélue, dans une circonscription habituellement acquise aux libéraux. Le sort en a voulu autrement, alors qu'elle avait déjà fait connaître son intention de briguer à nouveau le siège de Vimy, elle a brusquement annoncé son retrait pour des raisons «familiales et personnelles». Quelques jours se sont écoulés depuis et l'histoire change un peu:»Eva Nassif allègue mercredi matin dans les pages du Globe and Mail  que le Parti libéral a refusé qu'elle se porte à nouveau candidate dans Vimy parce qu'elle n'a pas accepté de publier un message appuyant Justin Trudeau lorsque l'opposition le taxait d'être un «faux féministe» dans le pire de la controverse l'hiver dernier.(Trudeau nie avoir forcé la députée libérale de Vimy à laisser sa place, La Presse, 25 septembre). «Je peux confirmer que ce n'était pas la raison pour laquelle Mme Nassif a reçu un feu rouge», a assuré Justin Trudeau, interrogé par les journalistes sur les motifs ayant mené au refus de la candidature de la députée sortante libérale dans Vimy. Sans vouloir commenter davantage, M. Trudeau a aussi affirmé que le processus de sélection est indépendant «et qu'il respectait les «décisions du comité en question» (Trudeau nie avoir forcé la députée libérale de Vimy à laisser sa place, La Presse, 25 septembre). Les lecteurs comprendront mon scepticisme devant le rôle de ce comité. Le vieux Lavallois que je suis incline pour une autre explication, une explication que le «comité» de Justin Trudeau n'avouera jamais. Les libéraux désiraient peut-être libérer la circonscription pour une candidate de la bonne origine ethnique. Sans être devenu l'arrondissement Cote-des-Neiges-Notre-Dame de Grâce, le visage ethnique de Laval a beaucoup changé au cours des dernières années et les circonscriptions de l'ouest de l'Île de Laval deviennent le théâtre de luttes qui gravitent autour de l'origine ethnique des candidats et candidates, ainsi la remplaçante de Mme Nassif est-elle d'origine grecque. 
 
 
 
Lorsque les luttes ne se déroulent pas à l'intérieur des partis, elles se déroulent entre les partis, Ainsi la circonscription voisine de Laval-les Îles verra-t-elle s'affronter un candidat conservateur d'origine grecque et le député libéral sortant Fayçal El-Khoury, d'origine libanaise. Retour à Vimy, Le Parti conservateur lui semble demeurer fidèle à l'électorat libanais de la circonscription en présentant une candidate d'origine libanaise, heureusement maronite. Même les formations marginales se prêtent à ce jeu, le Nouveau parti démocratique présente Vassif Aliev et le Parti vert Faiza R'Guiba, finalement, seul le Bloc québécois présente une candidate de souche. Cette ethnicisation de certaines circonscriptions ne doit pas surprendre (voir sur ce blogue, Retour à la case départ, 11 septembre, sur le fait que la circonscription de Saint-Léonard-Saint-Michel, semble, pour les libéraux, attribuée à un candidat ou une candidate italophone, de même que celle de Ville mont-Royal semble l'être à des candidats d'origine juive). Il faudra être attentif à l'évolution de circonscriptions comme St-Laurent et Ahuntsic- Cartierville pour mesurer le développement du phénomène ailleurs à Montréal. Jouant volontiers la carte ethnique et pratiquant sans scrupules une «discrimination positive ». Le parti libéral pratique-t-il à l'instar de son «faux féministe » et chef un double discours? « Eva Nassif allègue par ailleurs avoir à partir de juin 2016, du harcèlement et de l'intimidation «en continu» de la part des députés Yves Robillard, Angelo Iacono et Fayçal El-Khoury, les autres représentants (tous libéraux ) de la grande région de Laval. Elle aurait notamment dénoncé la situation lors d'un entretien téléphonique avec Justin Trudeau  en mai dernier. Dans une lettre envoyée à M. Trudeau et résumant cet appel , transmise au Globe and Mail, elle écrit: »Depuis que j'ai été élue en 2015, j'ai toujours eu l'impression que mes collègues [de Laval] ne me prenait pas au sérieux et me traitaient avec dédain et condescendance .Je compare cette dynamique à cette culture du «boys club « . J'ai commencé à être intimidée à un point que je ne pouvais plus ignorer.». Il faut souhaiter que La Presse et  Globe and Mail creusent cette histoire, avec les problèmes connus par Judy Wilson-Raybould et Jane Philpott , c'est la sous culture interne du PLC et celle de Justin Trudeau , tous deux grands hypocrites de leçons devant l'Éternel qu'il faut dénoncer Justin Trudeau et le PLC pour ce qu'ils sont « des donneurs de leçons».

Monday, September 23, 2019

Tout un ministre


Le ministre de L'Éducation, Jean-François Roberge, a annoncé l'octroi d'une somme de 2,3 milliards pour la rénovations écoles(Québec lance son « grand rattrapage » pour la rénovation d'écoles, Le Journal de Montréal, 22 septembre).  Visiblement acquis à la thèse du primat de l'économie, le ministre investit dans le gypse et la brique: »Aujourd'hui, nous lançons une opération grand rattrapage pour retaper nos écoles, qui ont tant manqué d'amour dans les dernières années, a déclaré Jean-François Roberge. C'est une excellente nouvelle non seulement pour les élèves, mais également pour les enseignants et pour tout le personnel scolaire.» (Jean-François Roberge annonce 2,3 milliards pour rénover les écoles délabrées, Le Devoir, 22 septembre). Notons, Roberge est muet sur le fait que ces travaux profiteront d'abord à des milliers d'entrepreneurs en construction en région bien avant de profiter aux élèves et aux enseignants. On cherchera dans les propos de J.-F. Roberge, une préoccupation pédagogique, silence radio sur la culture générale dont devrait disposer les élèves à la fin du Secondaire, même silence radio sur la réussite scolaire des garçons, alors que de nombreux parents québécois demandent la suppression du cours Éthique et culture religieuse (ÉCR), loin de se préparer à acquiescer à cette requête, le ministre sourd à ses demandes compte aller dans une direction diamétralement opposée:»Le ministre Jean-François Roberge envisage d'intégrer l'Éducation à la sexualité dans le cours d'éthique et culture religieuse (ECR) qui fera l'objet d'une importante réforme au cours des prochains mois. » (La sexualité, une « vraie » matière, Le Devoir, 31 août). L'annonce du ministre nous montre que nous en présence d'un digne successeur de Sébastien Proulx, le ministre libéral de l'Éducation dans le dernier cabinet Couillard. Un Sébastien Proulx dont le passage au ministère de l'Éducation nous aura valu le fumeux projet de Lab école(Le Lab-École, une fausse bonne idée, Le Devoir, 14 juin) mené par d'authentiques pédagogues comme comme le chef Ricardo Larivée, le sportif Pierre Lavoie et l'architecte Pierre Thibault. Avec Christian Dubé (voir sur ce blogue, Merci Justin, 22 septembre), J.-F. Roberge serait-il l'un des ministres de François Legault qui est encore à l'heure libérale?
 
 

La vraie visage de Greta


Greta Thunberg s'est finalement adressée aux dirigeants internationaux réunis au siège des Nations-Unies à New-York pour le Sommet Action Climat. Dans une déclaration aux accents personnels, elle affirme : "Comment osez-vous ? Vous avez volé mes rêves et mon enfance avec vos paroles creuses a-t-elle ajouté. «Mais les jeunes commencent à comprendre votre trahison », a laissé tomber la jeune militante suédoise devenue une figure de proue de la mobilisation de la jeunesse en faveur du climat. «Si vous échouez, nous vous [sic] le pardonnerons  jamais. Le monde est en train de se réveiller et le changement arrive que cela vous plaise ou non. », a poursuivi Greta Thunberg. » (Si vous échouez , nous ne vous pardonnerons  jamais »: le message de Greta Thunberg aux décideurs, Le Devoir, 23 septembre).  La question à se poser est comment de tels propos sont-ils susceptibles d'être interprétés par des « éco anxieux» psychologiquement fragiles. D'autant plus qu'aux paroles, il faut ajouter les images diffusées par la télévision; elles sont troublantes, il faut y voir le visage fermé de Mlle Thunberg et ce qu'un spécialiste du langage corporel (body language) qualifierait d'attitude haineuse, Greta Thunberg est en mission et elle n'a pas l'intention de pardonner et d'excuser les actuels décideurs. jusqu'ou ses admirateurs sont-ils prèts à aller? Elle semble moins animée par l'amour de la planète que par une haine recuite des climatosceptiques.
Pour ce qui est de ses rêves et de son enfance, une bonne conversation avec ses parents et son entourage serait peut-être révélatrice, sur les sources de son éco anxiété.  
Greta Thunberg profite-t-elle de son passage à la tribune des Nations-Unies pour préparer sa sortie: » je ne devrais pas être ici , je devrais être à l'école de l'autre côté de l'océan » a lancé Greta Thunberg,[...](Si vous échouez...),. Bon voyage Greta.

Sunday, September 22, 2019

Le bon grain et l'ivraie


La récente déclaration de Dominic Champagne, l'initiateur du Pacte de transition, sur la position du gouvernement Legault sur les changements climatiques est symptomatique de l'attitude du mouvement de lutte aux changements climatiques (La CAQ est un gouvernement de climatosceptiques, selon Domininic Champagne, Le Devoir, 21 septembre). Cette information lue en parallèle avec celle voulant que le ministre de l'Environnement du Québec, Benoît Charette, ne soit pas le bienvenu à la marche qui se tiendra pour la journée du climat (Charette pas le bienvenu à la marche pour le climat: malheureux dit Legault, La Presse, 19 septembre) Actuellement, l'objectif des Dominic Champagne et  groupes du genre La planète s'invite au Parlement n 'est pas de lutter contre les changements climatiques, mais de séparer le bon grain de l'ivraie, ce que fait Champagne en rangeant le gouvernement Legault parmi les climatosceptiques (Le gouvernement Legault «dans le camp des climatosceptiques », soutient Dominic Champagne, La Presse, 21 novembre). L'objectif de Dominic Champagne est de décerner des brevets de bonne conduite, à droite du Père (dans les circonstances, Dominic Champagne ne semble pas avoir de problèmes à tenir le rôle du  Père). Et à ce titre, il range sans trop de problèmes, le gouvernement Legault à sa gauche parmi ceux qui finiront en enfer.  Avec cette grille, on peut supposer qu'une Valérie Plante trouvera grâce aux yeux de Dominic Champagne, trouvera grâce et place à droite du Père.
Avec le zèle rigoriste d'une nouvelle foi, Le mouvement de lutte aux changements climatiques décide déjà de ceux qui entreront ou non au Royaume. Une foi qui se dote sur les fonts baptismaux d'une telle Inquisition devrait inspirer la méfiance, Le joug écologique sera lourd. l'Enfer est pavé de bonne intentions dit-on, nous découvrons qu'avec Dominic Champagne, il est pavé de jugements à l'emporte-pièce et d'a-priori.
 
 

Merci Justin!


En voilà un qui doit remercier Justin Trudeau, En effet emporté par le tsunami autour du blackface du Premier ministre, l'annonce faite par le président du Conseil du trésor, Christian Dubé, est passée inaperçue. Le président du Conseil du Trésor souhaite en effet une haute fonction publique plus diversifiée. Il songe à étendre le programme d'accès à l'égalité à l'emploi pour les personnes membres des minorités visibles et ethniques aux mandarins de l'État: »Si on a ce même engagement côté des employés , des cadres, est-ce qu'on devrait avoir le même engagement du coté des hauts fonctionnaires? C'est un bon point», a affirmé jeudi le président du Conseil du Trésor.» (Haute fonction publique peu diversifiée: Christian Dubé veut plus de membres des minorités visibles chez les sous-ministres, Le Journal de Montréal, 19 septembre).  Toute la réthorique politiquement correcte de Christian Dubé ne nous fera pas oublier que ce qu'il nous propose n'est en fait qu'une manifestation de discrimination positive, discrimination dont souffriront d'abord les Québécois de souche. Alors que la majorité de ces Québécois souhaite probablement voir à Québec des sous-ministres compétents, Christian Dubé préfère nous proposer une haute fonction publique «diversifiée», Christian Dubé s'est-il trompé d'étiquette le 1er octobre dernier. C'est pour s'extraire de cette rectitude libérale que les Québécois ont voté pour la Coalition Avenir Québec l'an dernier, Christian Dubé sera-t-il le dernier à le comprendre?
 
 

Friday, September 20, 2019

Blackface de Justin


Brèves en vrac
L'apparition de photographies de Justin Trudeau portant un blackface ont fait réagir, au Canada et au Québec.

Moi pas vouloi' êt'e blanc

Il y a pour l'heure une photographie (celle utilisée par le magazine Time alors que Trudeau participait à une soirée Mille et une nuits à l'école privé britanno colombienne ou il enseignait 2001 et une vidéo (vidéo le montrant chanter Banana boat Song au Collège Jean-de-Brébeuf). Cette photographie et  cette vidéo ne seraient pas les seules (D'autres images de Trudeau maquillé sortiront, disent les libéraux, La Presse, 19 septembre).  Déjà la photographie du Time et la vidéo de Jean-deBrébeuf soulèvent une question; a-t-il honte d'être blanc? Rêve-t-il le soir d'avoir un blackface permanent? As-t-il été marqué dans sa jeunesse par la lecture  de Dans la peau d'un noir (v.f. de Black like me, de John Howard Griffin)? Lui arrivt-il de se prendre à vouloir nous parler de ces ancêtres, cueilleurs de coton,  difficilement sortis de la plantation? Se souvient-il  d'avoir voyagé à l'arrière des autobus assis sur les banquettes réservées aux Noirs? Outremont, Alabama, même combat. 


Des réactions  multiculturalistes
Parmi les réactions d'élus québécois, il faut noter celle de Ruba Ghazal, élue de Québec solidaire pour la circonscription de Mercier. Elle affirme: »Je trouve que c'est blessant de se peinturer le visage en brun ou  entour , mais le premier ministre Trudeau s'est excusé. C'est aux citoyens qui ont été blessés [par son comportement ] d'en juger. (Des élus québécois condamnent les blackface de Trudeau, La Presse, 19 septembre).  On reconnaîtra là l'idéal de « vie en silo» des multiculturalistes; c'est « aux citoyens qui ont été blessés »(il faut supposer ici que Ruba Ghazal parle des Afro canadiens). Justin Trudeau couvre son pays de ridicule , mais il est d'abord responsable devant les Afro canadiens.
Réaction inspirée aussi du multiculturalisme, celle de Justin Trudeau lui-même, tentant visiblement de réparer les pots cassés, le Premier ministre a passé sa journée du 19 septembre à s'expliquer: » son entourage a fait savoir qu'il avait passé la matinée à appeler « des candidats, du personnel et des leaders communautaires ». (Blackface : Justin Trudeau s'adresse à la presse, La Presse, 19 septembre). Les leaders communautaires de Justin Trudeau sont probablement les mêmes que ceux qu'ils considèrent comme les Québécois contestant la Loi 21, les Chevaliers de Colomb de Roberval n'ont probablement pas été jugés dignes d'un appel.

Tous les prétextes sont bons 
Les professionnels de l'anti racisme ne prennent pas de vacances et ne quittent rarement la ligne de front. Tous les prétextes leurs sont bons pour faire avancer leur cause. Bel exemple de ce militantisme, Marilou Croft, celle qui fut cet été à l'origine de la pétition contre Slav utilise le blackface de Justin Trudeau pour déclarer: «L'important, c'est de savoir quels gestes concrets chacun des politiciens posent ou entendent poser pour des personnes racisées». (Blackface: l'initiatrice de la pétition contre Slav veut des engagements envers les personnes racisées. » La Presse, 19 septembre).  Marilou Croft fait-elle partie des Leaders communautaires» avec lesquels JustinTrudeau s'est entretenu.  Si oui, sera-t-il sensible au subtil chantage de Madame Croft en faveur des personnes racisées

Éveil métapolitique



Nous avons déjà souligné ici ce qui nous semblait être une indifférence de François Legault à l'aspect métapolitique du politique (participation à la Marche de la Fierté et nouvelle subvention à l'organisme féministe Pour les droits des femmes et maintien de celle à la Fédération des femmes du Québec.

Assistons-nous à un éveil métapolitique de François Legault? Bien que sollicité de toutes parts, le Premier ministre ne sera pas de la marche pour le climat du 27 septembre à Montréal. »Je ne pense pas que c'est la place du premier ministre d'être là à Montréal» (Journée mondiale pour le climat: Legault rappelle aux enseignants qu'ils doivent travailler, Le Devoir, 18 septembre).Ce refus de marcher le 27 septembre et son invitation aux enseignants à être en salle de classe (la CSDM a décidé de faire du 27 septembre une journée pédagogique) montrent-ils que François Legault commencerait à saisir l'importance de ces symboles, alors que, curieusement, il en saisit parfaitement l'importance sur l'axe identitaire. «Le ministre de l'Environnement, Benoît Charrette, a pour sa part confirmé sa présence à la manifestation de Montréal. Le député de Bourget, Richard Campeau sera également présent. Plutôt que de suivre l'exemple de leur chef, ces deux « idiots utiles » ou « imbéciles heureux » (au choix), défileront probablement aux côtés des solidaires. François Legault se dit encore disposé à rencontrer Greta Thunberg en marge de de la manifestation pour le climat.  Encore un effort Monsieur Legault.
 
 

Wednesday, September 18, 2019

Un Harvey Weinstein d'ici et d'autrefois


Probablement lasse des histoires autour de Gilbert Rozon et des vagues suscitées par le #moi aussi, Odile Tremblay tourne son attention vers le frère Marie Victorin. Sous sa plume nous n'allons pas à la rencontre du célèbre botaniste, mais à la découverte d'un Harvey Weinstein d'ici et d'autrefois (Celle qui aimait le frère Marie-Victorin, Le Devoir, 14 septembre). C'est la publication de Lettres au frère Marie-Victorin. Correspondance sur la sexualité humaine (Éditions du Boréal), livre qui répond en fait à de Lettres biologiques, dans la mesure ou il offre les réponses de Marcelle Gauvreau aux missives du Frère Marie-Victorin, à elle adressée . Lettres biologiques paru en 2018 et consistant en fait la correspondance du frère Marie-Victorin à son assistante Marcelle Gauvreau: »Entre 1933 et 1944, le fondateur du Jardin botanique de Montréal avait entretenu avec son assistante Marcelle Gauvreau une correspondance sur la sexualité humaine. Phénomène quasi inouï dans le Québec puritain d'alors. Les tabous entourant la chose étaient d'autant plus aigus chez un homme voué à la vie religieuse. Pour les enfreindre, ça prenait toute la curiosité scientifique et la liberté d'esprit de l'auteur de Flore laurentienne. Un manque à combler aussi . En des termes très crus, il explorait sa génitalité, demandant à sa correspondante d'en faire autant: comptes rendus précis à l'appui.» Cette lecture, qui montrait en creux les affres d'une chasteté douloureuse à vivre par le frère botaniste , m'avait passionnée, mais rendue mal à l'aise. Non pas à cause de ses descriptions sexuelles, très cliniques au fait, mais parce que cet homme admiré de tous me semblait utiliser son pouvoir pour manipuler une jeune femme amoureuse de lui. Elle n'avait pas, de son côté, fait voeu de chasteté, s'y voyait contrainte de facto. tout rapport charnel leur était proscrit sous la pression sociale et religieuse de l'époque. Il n'auront jamais enfreint cet interdit. Si le botaniste voyageur se permettait quelques écarts auprès de prostituées cubaines, Marcelle Gauvreau n'avait personne avec qui partager son érotisme, explorant son corps à la demande Marie-Victorin, lisant les livres qu'il lui envoyait sur le sujet, enquêtant auprès de ces amies mariées, troublée et instrumentalisée par son supérieur, m'avait-il semblé.» À quoi rime ce procès d'intentions au frère Marie-Victorin. Sinon à diffamer un ecclésiastique hors du commun et belle illustration de ce que l'Église du Québec de la « Grande Noirceur » pouvait produire de mieux. Odile Tremblay change d'époque, mais le vocabulaire lui ne change pas, lorsqu'elle parle de Gauvreau, « troublée et instrumentalisée », elle puise à pleine mains dans le vocabulaire du #moi aussi. Combien de de temps, Les progressistes québécois souffriront-ils encore de leur anti cléricalisme primaire et combien de « Révolution tranquille » leur faudra-ils pour « en revenir »? Combien de temps encore nos Vandales considéreront-ils faire oeuvre utile à déboulonner nos rares monuments  scientifiques ou culturels?



Est-il nécessaire de défendre la mémoire de frère Marie-Victorin?
Probablement pas, il suffirait à la défense de déposer devant le juge, Flore Laurentienne et de rappeler au jury, l'existence du Jardin Botanique de Montréal pour obtenir le non-lieu.  Odile Tremblay n'a jamais entendu d'amour platonique. Sans vouloir excuser un ecclésiastique hors du commun, il n'est pas inutile de remarquer que s'il a rompu son voeu de chasteté, ce fut avec des prostituées cubaines(selon Wikipedia, la prostitution était alors légale à Cuba),  pour cela, il ne doit de compte qu'à son Créateur, gardien de son voeu de chasteté.

Tuesday, September 17, 2019

Le sale boulot


Les atermoiements de certains partis politiques canadiens sur la Loi 21 (notamment le Parti libéral du Canada(PLC) et le Nouveau parti Démocrate(NPD) n'étonneront pas les électeurs québécois. Dans une étrange valse-hésitation, Campagne électorale oblige, le PLC et le NPD refusent de faire savoir s'ils auront recours aux tribunaux pour contester la Loi 21. Hésitation qui ne trompe personne au Québec, Justin Trudeau doit se retenir à deux mains pour ne pas se précipiter lui-même à la Cour suprême et demander la contestation de la Loi 21. Qui croit-il tromper avec sa « défense» de la Charte canadiennes des droits et libertés.  Jagmeet Singh qui doit sauver les meubles néo-démocrates au Québec, pour sa part, « reconnaît qu'il est du ressort du Québec de légiférer en matière de laïcité. » 
 
 
 
Du même souffle « En entrevue à En direct avec Patrice Roy, il a déclaré qu'il revenait aux juges de trancher sur sa constitutionnalité. Évidemment, je suis contre une loi qui divise toute la population. Moi, toute ma vie, j'ai essayé de rassembler les gens. (Nous serions tentés de répondre à Monsieur Singh, who cares?) Interrogé  sur le passage du texte devant les tribunaux, il répond : »Ça, c'est une décision que les juges vont prendre. Je pense qu'il doit y avoir une séparation entre le politique et le juridique.» (Opposé à la loi 21, Jagmeet Singh reconnaît la compétence législative du Québec, Radio-Canada, 16 septembre). Les chances de Jagmeet Singh d'accéder au pouvoir sont minimes et, de ce fait, ses prises de position n'ont pas la portée de celles d'un Justin Trudeau. Battant le chaud et le froid, « Le premier ministre sortant et chef du Parti libéral du Canada (PLC) s'est engagé à ne pas prendre part « pour l'instant «  à la contestation de la loi 21, mais il n'a pas clairement écarté l'idée de le faire s'il était élu pour un second mandat.» (Trudeau ne contestera pas la loi québécoise sur la laïcité « pour l'instant», Radio-Canada, 12 septembre 2019).  Nous voilà rassurés « pour l'instant », nous sommes cependant  convaincus que les juristes du gouvernement canadien planchent actuellement sur les textes qu'ils déposeront devant la Cour suprême afin de contester la loi 21, ils doivent d'ailleurs y travailler depuis le 4 juin (jour même de l'adoption de la loi 21). Dignes représentants d'une certaine gauche multiculturaliste, Justin Trudeau et Jagmeet Singh ont sans surprises les mêmes pratiques politiques. Refusant de dire s'il auront recours aux tribunaux pour contester la Loi 21, ils conviennent qu'ils auront recours aux mêmes moyens détournés pour le faire.  Justin Trudeau, pour sa part, déclare: »Je suis très content que les Québécois eux-mêmes soient en train de contester la loi en cour [qu'ils] soient en train de défendre la Charte canadienne des droits et libertés a fait savoir le chef libéral. » (Trudeau ne contesteras pas[...] ( op. cité)".   Les Québécois de Justin Trudeau sont le Conseil national des musulmans canadiens (CNMC), l'Association canadienne des libertés civiles (ACLC) et Ichrak Nourel Hak, une étudiante en enseignement portant le hidjab.
Lui faisant écho, Jagmeet Singh : » Toujours au micro de Tout un matin , M. Singh qui a déjà dit soutenir la requête déposée en Cour suprême par une étudiante et deux associations, a aussi fait savoir qu'il ne mènerait de son côté aucune contestation contre la loi.»(Opposé à la loi 21, Jagmeet Singh reconnaît [...], op. cité).
Même terreau idéologique, même moeurs de gangsters. Ne souhaitant pas faire eux-mêmes la sale besogne, les deux hommes, laissant à d'autres le soin de faire le sale boulot,  ils confient à des tueurs à gages le soin d'exécuter la Loi 21.

Sunday, September 15, 2019

La politique de l'utérus


Justin Trudeau aime se présenter comme un politicien ardemment féministe. Il ne souhaite pas  que les Canadiennes oublient ce volet essentiel de son personnage. Dès le début de la campagne, il a fait en sorte d'accuser Andrew Sheer de vouloir réouvrir le débat sur l'avortement et les libéraux eux protégeraient le droit des femmes à l'avortement Prenant la parole devant des partisans libéraux lors de l'assemblée de nomination de l'écologiste Steven Guilbeault, candidat du parti libéral du Canada dans la circonscription montréalaise de Laurier-Sainte-Marie : «il a soutenu que son parti protégera « toujours » le droit des Canadiennes de choisir si elles mettent fin à leur grossesse ou non (qu'en termes choisis, les Canadiennes qui choisissent de mettre fin à leur grossesse ne font pas que mettre fin à leur grossesse, elles mettent aussi fin à celle du foetus.). « C'est à la femme-et à la femme seulement -de prendre les décisions qui concernent son corps et son avenir » a-t-il poursuivi sous un tonnerre de cris et d'applaudissements. » (Justin Trudeau revient sur l'avortement à Montréal, La Presse, 13 septembre).  Sans entrer dans le débat du «corps des femmes», disons simplement que nous ne sommes pas de ceux que cet argument  convainc. Il nous semble plus logique et scientifiquement défendable de considérer le foetus comme un être humain en gestation (ADN différente, organes destinés à fonctionner indépendamment de ceux de la mère dès la naissance). Biologiquement, pendant les neuf mois de la grossesse, la mère est un life supporting system pour le foetus. Les prises de position de Justin Trudeau conduisent à conclure que pour lui, les questions relatives aux femmes se résument à leur «santé reproductive», une santé reproductive vite réduite à la seule question de l'avortement. Les femmes n'existent et ne valent que par leur utérus. C'est à cette conclusion que nous conduit le discours réducteur du premier ministre. 
 
 
 
Comme tous les esprits simples, Justin Trudeau est inaccessible au doute et les questions éthiques sont exclues de son univers intellectuel: «Certains chroniqueurs ont notamment fait valoir que Justin Trudeau privera ses troupes de candidats qui seraient pro-choix, mais auraient des doutes éthiques sur le recours aux avortements sélectifs (avortements pratiqués dans certaines communautés notamment asiatiques et connu sous le nom de « foeticide féminin») ou tardifs quitte à laisser mourir des enfants nés vivants suite à avortements bâclés. (Trudeau défend le droit absolu des femmes à l'avortement, Le Devoir, 26 mai). Le féministe convaincu réduit ainsi les femmes à leur utérus, si pour De Gaulle « l'épée était l'axe du monde », nous avons aujourd'hui un Justin Trudeau pour qui « l'utérus serait l'axe du monde «pour les femmes.» Les Québécois accordent, croyons-nous, plus de valeur à leurs compagnes, à leur filles que leur seule valeur reproductive. L'erreur volontaire de Justin est de s'en tenir au seul point de vue de la femme et ne pas vouloir tenir compte de celui des enfants à naître.

Friday, September 13, 2019

Brèves en vrac

Brèves en vrac
L'actualité nous offre quotidiennement des informations représentatives des préoccupations et des valeurs de l'époque. Ces informations sans mériter un long développement, mérite néanmoins un bref commentaire.

Bonne épouse, mais mauvaise analyste
Caroline St-hilaire reproche au mouvement souverainiste de ne pas avoir suffisamment mis de l'avant son mari, Maka Kotto, lorsqu'il a été député du Bloc québécois (pour le comté de Saint-Lambert) et du parti Québécois (pour le comté de Bourget). Décrivant son mari comme un politicien «loyal»qui est là pour «servir», Caroline St-Hilaire est persuadée que les libéraux en auraient fait «une star» pour aller chercher pour « aller le vote des immigrants»(Caroline St-Hilaire croit que Maka Kotto n'a pas assez brillé au sein du mouvement souverainiste, Journal de Montréal, 12 septembre).

Difficile de croire que le couple Kotto St-Hilaire se soit contenté de ce rôle de noir de service faisant la tournée des circonscriptions québécoises à la pêche aux immigrants.  
Si le mouvement souverainiste avait utilisé ainsi Maka Kotto, Caroline St-Hilaire affirmerait probablement aujourd'hui que le mouvement souverainiste avait instrumentalisé Maka Kotto pour justement attirer le vote des immigrants. D'autre part, il n'est pas certain que les libéraux en auraient fait une « star», il n'ont pas besoin de telles «stars» pour racoler le vote des immigrants, leurs politiques suffisent à jouer ce rôle. La trajectoire météorique d'un Emmanuel Dubourg brièvement député de la circonscription de Viau à l'Assemblée nationale(2007-2013) aujourd'hui obscur (sans jeu de mot) député d'arrière ban du comté de Bourassa à la chambre des Communes montre bien que les libéraux provinciaux ou fédéraux n'ont pas besoin de « stars» Afro québécoises.  
 

Les deux discours 
Le parti libéral du Québec (PLQ) aura fort à faire pour reconnecter avec la majorité francophone du Québec, moins pour une question de programme que pour une question de mentalité, dernière illustration de cette mentalité, les propos de Pierre Arcand sur le « Bonjour Hi ». Le chef intérimaire du PLQ, Pierre Arcand, déclare sur cette question: »Si vous êtes au Lac Saint-Jean , ce n'est peut-être pas nécessaire [de dire Bonjour Hi], mais si vous êtes dans le West-Island [ce l'est peut-être un peu plus] a dit M. Arcand , alors que des clients se plaignaient récemment d'être servis avec un «Bonjour Hi»dans une SAQ de Montréal ».(Le « Bonjour Hi divise les libéraux, La Presse, 11 septembre). Il ne viendra pas à l'esprit d'un Pierre Arcand que c'est justement dans le West-Island que le seul Bonjour devrait régner. La député libérale de Westmount-Saint-Louis à Montréal, Jennifer Maccarone rappelle pour sa part qu'utiliser « Bonjour Hi » ne dénigre pas le français. C'est une façon de démontrer « qu'on peut desservir [la clientèle] dans la langue de votre choix si vous êtes en voyage, confession ou aveu amusant, faut-il en conclure que Mme Maccarone considère les Quebecers comme « en voyage» au Québec. S'il pouvait n'être que de passage, leur « voyage a déjà assez duré.
La nécessité de « reconnecter» avec la majorité francophone dépasse visiblement l'entendement de Dominique Anglade candidate à la direction du PLQ., les militants libéraux doivent réaliser que ce n'est pas d'elle que viendra ce travail de  redécouverte et de reconquête de la majorité francophone. Elle déclare en effet: «Une motion ce n'est pas une loi, c'est une suggestion. [...] Bonjour, on n'a rien contre ça, c'est bien, mais ça n'empêche pas les gens de dire marhaba, ni hao, Salaam Alaikum [...]. on a plusieurs façons d'accueillir les gens, c'est Montréal, c'est toutes le communautés culturelles », a poursuivi la députée ». On retrouve ici la mentalité et le discours de Pierre Arcand; le caractère étranger au Québec francophone du West Island ou de «Montréal, c'est toutes les communautés culturelles », des paroles qui doivent couler comme du miel dans les oreilles de Valérie Plante.  À Pierre Arcand et Dominique Anglade, nous voudrions dire »Adieu- Farewell».

Amnésie et Mesquinerie

Christine St-Pierre, députée libérale d'Acadie a une façon bien elle d'analyser la vie politique. Ainsi selon elle, Fatima Houda-Pepin doit sa récente nomination au poste de déléguée générale du Québec à Dakar à Philippe Couillard.  Le raisonnement (??) de la députée est pour le moins surprenant. Selon elle, c'est Philippe Couillard qui a décidé l'ouverture d'une délégation du Québec à Dakar, en vertu de ce curieux principe, faut-il considérer que c'est Jean Lesage qui a nommé l'actuelle délégué générale du Québec à Paris, Michèle Boisvert,  puisque c'est lui qui a décidé l'ouverture de cette Délégation générale à Paris.
  
 
Madame St-Pierre oublie un peu rapidement le coup de Jarnac réservé par Philippe Couillard à Fatima Houda-Pépin lors du débat sur la Charte des valeurs en 2014, Mme Houda-Pepin alors député de la circonscription de LaPinière avait alors manifesté son appui à l'interdiction des signes religieux aux fonctionnaires en position d'autorité, allant ainsi contre la position du PLQ, La sanction ne devait guère tarder, Philippe Couillard l'excluait du parti, elle devait ainsi terminer son mandat comme députée indépendante, elle ne reviendra pas comme candidate libérale en 2014, le PLQ préférant présenter Gaétan Barrette dans la circonscription. 
Mesquine et toute solidarité féminine bue, Christine St-Pierre déclare: » J'espère que quand elle va être assise dans son bureau à Dakar, au Sénégal, qu'elle va se souvenir que celui qui a décidé qu'on aurait une délégation du Québec en Afrique, c'est Philippe Couillard et c'est à lui qu'elle doit sa job.» a-t-elle déclaré sur un ton sans appel.» (Houda-Pepin doit son poste à Dakar à Couillard, souligne St-Pierre, La Presse, 12 septembre). Refusant de reconnaître des qualités à Mme Houda-Pepin, assise dans son bureau à Dakar, Mme Houda-Pepin pensera peut-être à sa carrière politique plombée par la décision de Philippe Couillard de l'exclure du caucus libéral.  Christine St-Pierre démontre aussi une  partisanerie étroite.

Wednesday, September 11, 2019

Retour à la case départ


 
Patricia Lattazio remplacera le « candidat idéal » (voir ce blogue, 29 mai) et portera la bannière libérale dans la circonscription de Saint-Léonard-Saint-Michel. Hassan Guillet avait causé la surprise en étant choisi par les militants du Parti libéral du Canada(PLC) pour représenter ce parti en octobre.  L'homme, ex-imam de la Grande mosquée de Québec, apparaissait comme le candidat idéal, ce n'est que quelques semaines plus tard que la bombe éclatera, Hassan Guillet se verra retiré l'investiture libérale à la demande du B'Nai Brith affirmant que l'ex-imam avait tenu des propos anti-sémites et anti-israéliens, plus anti israéliens qu'anti sémites en définitive (voir ce blogue, Qui dirige le Canada, 2 septembre). Toute cette agitation pour revenir au point de départ et présenter une candidate italophone dans cette circonscription habituellement attribuée à un candidat issu de la communauté italienne. Faut-il rire ou pleurer, après ce qu'il faut considérer comme une tentative de manoeuvre «inclusive» de la part du PLC avec ce candidat musulman étranger à la circonscription. Le PLC « post national » et multiculturaliste revient à une politique qui l'a toujours bien servie, celles des candidats ethniques dans des circonscriptions ethniques. Il n'y aura pas pas de candidats musulmans dans Ville Mont-Royal, mais des victoires assurées pour des poteaux issus de la communauté juive comme Sheila Finestone, Irwin Cotler et Anthony Housefather et des candidats italophones comme Alfonso Gagliano, Massimo Pacetti et Nicola Di Orio dans Saint-Léonard-Saint-Michel, pourquoi prendre des risques?
 
 
 
Une recherche exhaustive permettrait peut-être de découvrir des circonscriptions des Prairies ou une origine ukrainienne n'est pas un handicap. Une recherche du même type nous permettrait-elle de découvrir des circonscriptions réservées à des candidats d'origine chinoise dans la région de Vancouver? Hypothèse vérifiée, en vue des prochaines élections fédérales, un curieux incident s'est déroulée dans la circonscription britano colombienne de Burnaby-sud, circonscription dans laquelle compte se présenter Jagmeet Singh. La candidate libérale, Karen Wong, a tenu des commentaires sur les origines de ce dernier, se présentant comme la « seule candidate chinoise » contrairement à Jagmeet Singh qui serait de « descendance indienne » (La candidate libérale qui devait affronter Jagmeet se désiste, Radio-Canada, 17 janvier). Pour Madame Wong, une origine indienne ne suffisait pas, il fallait être « chinoise». En 2016, Burnaby Sud comptait une population à 38,7 % chinoise. 

Avec une telle logique, aurons-nous à terme des circonscriptions appelées à devenir autant de chasse gardées ethniques, la circonscription X sera réservée pour un candidat maghrébin alors que la circonscription voisine sera elle réservée pour un candidat d'origine asiatique. Au nom de la «diversité», il est loisible d'imaginer la multiplication de ces chasse gardées, pourquoi s'arrêter d'ailleurs aux seules minorités ethniques et ne pas étendre le procédé aux minorités sexuelles. Après tout la circonscription provinciale de Sainte-Marie Saint-Jacques dont les frontières ont varié au gré des réformes de la carte électorale, n'a-t-elle pas envoyé à l'Assemblée nationale au fil des ans, Claude Charron, André Boulerice et aujourd'hui, Manon Massé. La diversité sera ainsi représentée l'Assemblée nationale, une Assemblée qui dans les faits ne  serait plus vraiment nationale. Nous n'avons qu'à espérer que les « de souche » hétéros. disposeront de quelques sièges pour leurs réserves.

Tuesday, September 10, 2019

Dans les coins



Les amateurs de hockey connaissent l'expression voulant que les matches de hockey se gagnent dans les coins, c'est à dire par un travail obscur, mais acharné pour gagner les « batailles le long des bandes » batailles qui permettent de reprendre le contrôle de la rondelle et de  de ramener celle-ci devant le filet.
Cette curieuse introduction nous permettra de rappeler que le langage du sport comme celui de la guerre est d'une grande utilité pour décrire les activités politiques; des expressions comme les troupes sont « sur le pied de guerre » et  « en ordre de bataille »serviront à décrire l'état des partis politiques serviront alors que débute une campagne électorale. Les partis qui ne sont pas sur le « pied de guerre » iront à la bataille en « ordre dispersé » vers la défaite ou vers un Waterloo. Pour ces partis, cela ne « sentira pas la Coupe ».

Nous avons déjà noté ce qui apparaît comme une indifférence de la Coalition Avenir Québec (CAQ) à l'égard de la dimension essentiellement métapolitique du politique  (Le poids des mots, Le Harfang, Vol.7, No 6).

Nouvelle démonstration de cette indifférence l'appui apporté par le gouvernement caquiste au groupe Pour les droits des femmes (Le groupe féministe PDF obtient une aide gouvernementale, La Presse, 9 septembre), le groupe recevra à compter de l'exercice 2019-2020, la somme de 120 000$: « Une première pour ce regroupement féministe, qui ne recevait pas de subvention de la part du gouvernement du Québec, contrairement à la Fédération des femmes du Québec (FFQ). Montant qui n'apparaît pas avoir été déterminé de façon arbitraire: »La présidente de la FFQ, Gabrielle Bouchard, s'est dite peu étonnée du fait que PDF Québec ait reçu à son tour une subvention Certains verront dans cette subvention, un retour d'ascenseur, PDF Québec s'étant prononcé en faveur de la Loi21 contrairement à la FFQ.  La FFQ en reçoit depuis plusieurs années et celle de  2019-2020 sera du même ordre que celle de PDF Québec. certains verront dans la subvention à PDF Québec un retour d'ascenseur PDF Québec s'étant prononcé en faveur de la Loi 21 et de la laïcité contrairement à la FFQ. La présidente de la FFQ semble plus consciente de la dimension métapolitique de l'action politique: elle remarque:»Il est de bonne guerre que le gouvernement choisisse de financer des organismes tels que PDF Québec qui vont avoir des agendas similaires plutôt conservateurs », a commenté Mme Bouchard. 
 À notre humble avis, en bonne pratique métapolitique, ce n'est pas PDF qui aurait du recevoir une subvention, mais c'est la subvention à la FFQ qui aurait dû être supprimée. La CAQ fait la démonstration de son indifférence en matière métapolitique , non seulement elle subventionne PDF Québec pour la première fois, mais: »parmi les organismes qui recevront une subvention pour la première fois , on trouve la fondation Rivières, Vigilance OGM, la Coalition jeunesse montréalaise de lutte à l'homophobie, le Réseau d'action pour l'égalité des femmes immigrées et racisées.(dont certaines étaient peut-être dans la rue lors des manifestations contre la Loi 21)»  «[...] 12 organismes nationaux, régionaux ou locaux de défense des droits , qui se sont vu accorder une somme globale de 1,16 million en soutien à leur mission, et ce, pour la première fois.L'annonce a été faite lundi par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet.» Il ne viendra pas à l'esprit de de Jean Boulet que sabrer dans ces subventions et réduire le fardeau fiscal des Québécois pourrait être une utile et bienvenue manifestation de solidarité sociale. 
 
 
 
J'étais de ceux qui espérait que l'accession de la CAQ au pouvoir se traduirait par une révolution conservatrice allant à contre courant de la gestion plutôt sociale libertaire des gouvernements précédents. indifférents à l'aspect métapolitique du politique, il n'en sera vraisemblablement rien. Est-ce que l'adoption de la Loi 21 et le débat peu la laïcité ont épuisé le gouvernement? nous souhaitons nous tromper, nous aimerions voir le gouvernement caquiste « aller dans les coins et abolir ces subventions, à commencer par celle à la FFQ, abolition défendable et justifiable par l'absurde position de cette dernière sur la prostitution.

Si tu ne viens pas à Greta...


Greta ira à toi sommes-nous tentés  d'écrire en paraphrasant le chevalier de Lagardère. Dans un précédent texte publié sur ce blogue (La vestale et les marcheurs, 29 août), nous écrivions que nous étions curieux de voir qui seraient sur la ligne de départ pour marcher avec la jeune Suédoise.  Greta Thunberg étant en effet sensée être à Montréal, le 27 septembre, dans le cadre de la journée mondiale de mobilisation pour le climat, journée sensée être l'occasion d'une grande marche dans les rues de Montréal. Laissant planer le doute pendant quelques jours, sa présence est maintenant confirmée (Greta Thunberg confirme sa venue à Montréal le 27 septembre, Le Devoir, 8 septembre) une venue ardemment souhaitée par certains. Pour sa part, la co porte parole (féminine) de Québec solidaire, Manon Massé souhaite que l'égérie du mouvement de lutte contre les changements climatiques s'adresse à l'Assemblée nationale. Québec solidaire tient visiblement à ce que nous buvions la coupe Thunberg jusqu'à la lie. Si l'invitation est agréée, les élus seront soumis à quelques minutes de propagande climato-apocalyptique sans pouvoir dire un mot et remettre en question les affirmations de Mlle Thunberg. La notoriété de cette dernière et l'ampleur du mouvement qui la porte rendent difficile sinon impossible la contestation des affirmations de Mlle Thunberg à moins de tenir à être crucifié comme climatosceptique, les climatosceptiques seront d'abord cloués au pilori,  mais ce ne sera là qu'une première étape. Les réactions aux déclarations malhabiles de Maxime Bernier sur la personnalité de Mlle Thunberg montrent bien que la marge de manoeuvre des critiques du travail de Greta Thunberg est assez étroite, si tant est qu'elle existe encore. Le pilori de devrait pas satisfaire longtemps les apôtres de la lutte au réchauffement climatique. L'objectif ultime des tenants du réchauffement climatique a été annoncé par un manifestant qui a traité Andrew Scheer de « criminel climatique » alors que ce dernier prenait la parole devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.(Andrew Scheer traité de « criminel climatique » par un manifestant, La Presse, 6 septembre). C'est probablement le souhait que forme certains, une inculpation vaut mieux qu'un débat pour faire taire un opposant climatosceptique, une décision des Nations Unies sur le caractère criminel du fait de nier ou de contester la réalité des changements climatiques et l'adoption de cette décision dans les droits nationaux et le tour sera joué, le réchauffement climatique sera tenu pour parole d'Évangile. 
 
 
 
Manon Massé est passé de la parole à l'acte: «La Presse canadienne a appris que cette dernière a expédié une lettre jeudi au président de l'Assemblée nationale, l'enjoignant à inviter formellement la jeune militante de 16 ans à se présenter au parlement en marge de sa venue à Montréal , le cas échéant (Greta Thunberg pourrait être invitée à l'Assemblée nationale, Le Devoir, 6 septembre). 
Les élus n'auront pas à se rendre à Greta Thunberg et à la marche du 27 septembre, bien que pour les plus enthousiastes et ceux « en quête de visibilité», l'un n 'empêche pas l'autre, entendre Greta Thunberg au salon Bleu et battre le pavé à Montréal, parions que Manon Massé et les députés de Québec solidaire se prêteront volontiers aux deux exercices parions aussi sur la présence à la marche pour le Parti libéral du Québec (PLQ), d'Hélène David qui nous parlera peut-être de la lucidité, de la sincérité et du courage de Greta Thunberg et sur celle Marwa Rhizky, en campagne pour la direction du PLQ et désireuse de séduire l'Aile jeunesse de ce parti. Nous écrivions dans le blogue mentionné plus haut que la marche pourrait probablement compter sur la présence de Valérie Plante, de Dominic Champagne et de quelques signataires du Pacte de transition et de Justin Trudeau, sans compter l'habituel cortège des artistes « engagés ». Le Salon bleu est peut-être une tribune moins prestigieuse que celle des Nations-Unies, mais dans un combat pour sauver la planète, il ne faut négliger aucun coin de la planète