Wednesday, December 29, 2021

Honte à vous

 


La passion des Canadiens pour le hockey est connue, au Québec certains ont cru bon de parler de véritable religion pour décrire l'attachement des Québécois à ce sport ; encore que dans le cas des Québécois, il soit probablement plus juste de parler d'attachement aux Canadiens de Montréal (aussi baptisés le Bleu blanc Rouge ou ironiquement la Sainte Flanelle.)
La ligue nationale de hockey (NHL) a décidé de ne pas envoyer ses joueurs aux Jeux olympiques de Pékin. La NHL ne le fait pour des motifs politiques, ce qui aurait conféré une certaine respectabilité à sa décision, non il s'agit d'une décision «d'affaires»; les équipes constituant la LNH ne voulant pas accorder une pause aux joueurs correspondant à la durée des Jeux, une pause de deux semaines et quelques jours pour les voyages. Des motifs déjà évoqués pour les jeux de Pyeong Chang en 2017, La LNH avait fini par céder.
 

 
 
 La majorité des Canadiens et des Québécois seront probablement d'accord avec les propos de l'attaquant des Bruins de Boston, Brad Marchand lorsqu'il déclare: » C'est très décevant. On nous l'avait promis dans la convention collective». «Natif d'Halifax, Marchand aurait pu faire partie des joueurs sélectionnés pour faire partie de l'équipe canadienne. En conférence de presse dimanche après-midi, l'attaquant de 33 ans, pour qui il s'agissait probablement de la dernière chance de participer à la compétition internationale a fait part de sa consternation.» (Brad Marchand s'insurge contre la décision de la LNH, La Presse, 26 décembre)
Alors que la décision canadienne de ne pas envoyer de représentants diplomatiques pouvait laisser espérer les athlètes. Voilà que ce sont des organisations privées qui déterminent la représentation canadienne aux Jeux (La LNH et les équipes formant la ligue qui décident de ne pas laisser les joueurs se rendre à Pékin.) Brad Marchand analyse fort justement la situation lorsqu'il déclare: « Je sais qu'au final, ils ne se préoccupent pas des JO car ça ne leur rapporte pas d'argent, a-t-il continué. C'est une business et nous sommes des ressources. Appelons un chat un chat. Ils ne veulent pas qu'on se blesse là-bas, ça en fait partie, mais ça devrait être le choix du joueur d'aller à ce tournoi.»
Le Canada et les États-Unis seront donc privés de leurs meilleurs joueurs aux JO, Hockey Canada décidera-t-elle d'envoyer à Pékin des joueurs universitaires ou juniors. Le Canada serait ainsi privé d'une chance de ramener une médaille au pays. La décision de la NHL ramène le Canada, cinquante ans en arrière, à cette époque ou le Canada envoyait aux JO et à l'abattoir des équipes véritablement amateurs jouant contre les «professionnels» soviétiques et tchécoslovaques, professionnels parce que souvent membres des forces armées de leurs pays. Dans un monde idéal, les joueurs la LNH devraient avoir la liberté de choisir ou non de représenter leurs pays et, en adulte, de choisir s'il veulent ou non courir le risque d'être blessés, risque qu'il court à chaque match qu'il disputent dans la LNH. le Canada sera probablement représenté-at une équipe B, pleine de bonne volonté, mais incapable de rivaliser avec les Russes, les Tchèques et les Suédois; question qui demeure en suspens pour l'instant, la Russie de Vladimir Poutine acceptera-t-elle de se soumettre aux diktats de Garry Bettman? Honte à la LNH et aux Gary Bettman et Geoff Molson de ce monde.

Sunday, December 19, 2021

Orthodoxie

 

Les Canadiens croient avoir élu le 20 septembre dernier, le premier ministre du Canada, les électeurs québécois réalisent maintenant qu'ils ont élu bien plus que cela.
 

 

Alors que le débat autour de la loi 21 et de la réaffectation de l'enseignante de Chelsea portant un hidjab bat son plein(voire ce blogue, Provocation, 13 décembre) les Québécois réalisent qu'en réélisant Justin Trudeau, ils ont surtout réélu un vigilant gardien de l'orthodoxie multiculturaliste qui constitue l'essence même du Canada. 
 

 

Justin Trudeau est déjà aux barricades pour la défense de ce multiculturalisme. Justin Trudeau ne défend  Fatemeh Anvari, l'enseignante au hidjab, que parce que, la première, elle lui donne l'occasion de réaffirmer sa foi multiculturaliste.
 

 
 
Dans la foulée de l'affaire Anvari, plusieurs Québécois se seront probablement demandés si tout le battage autour de cette enseignante vaut la chandelle. Ils seront probablement nombreux à penser comme Bryan Miles, directeur du Devoir que : «l'inclusion des enseignants dans le projet de loi 21 demeure le tendon d'Achille de la version caquiste de la laïcité. Elle ne faisait pas partie des recommandations du rapport Bouchard-Taylor, qui s'en tenait à l'interdiction des signes religieux pour les agents de l'État en situation de coercition.» (Les leçons de Chelsea Le Devoir, 16 décembre). Comme s'il avait lu l'éditorial de Brian Myles, Justin Trudeau montait aux créneaux trois jours plus tard:»Dans une entrevue de fin d'année à la Presse canadienne, Justin Trudeau a livré le fond de sa pensée sur la loi québécoise sur la laïcité de l'État, et ça ne se limite pas à sa réaction au sort réservé aux enseignants.»Il s'éloigne résolument du consensus qu'a signé, à une certaine époque, la Commission Bouchard-Taylor. Selon lui, les juges et les policiers aussi devraient pouvoir afficher des signes religieux pendant l'exercice de leurs fonctions,» (Loi 21: Trudeau s'oppose aussi aux restrictions imposée aux juges et policiers Le Devoir 17 décembre) Justin Trudeau pourrait paraphraser Georges Clémenceau et, de son siège aux Communes, lancer: Le multiculturalisme est un bloc...dont on ne doit rien retrancher. Dans le Canada post-national de Justin Trudeau, devrons-nous accueillir à bras ouverts les barbons musulmans désireux d'épouser des fillettes pré pubères, faudra-t-il ouvrir nos frontières aux Mormons dissidents demeurés fidèles à la polygamie initiale de l'Église de Jésus-Christ des Saints des derniers jours. Dans ce Canada qui qui ne veut reconnaître aucune limite aux religions, le Québec «laïque» est bien isolé. 
 

 



D'autant plus que Justin Trudeau ne se veut pas qu'incorruptible protecteur du multiculturalisme canadien, il se considère aussi comme le gardien de l'héritage de son père. «Tout compte fait, Justin Trudeau estime que son père avait raison de ne pas vouloir d'»une clause dérogatoire» dans la Charte canadienne des droits et libertés. Le gouvernement de François Legault a évoqué cette «clause nonobstant» pour prémunir sa Loi sur la laïcité contre les attaques devant les tribunaux. «Je suis d'accord avec mon père ce n'est pas une bonne chose à avoir dans la Charte», a-t-il tiré comme conclusion.» La boucle est bouclée, Justin et Pierre Elliott sont d'accord.

Saturday, December 18, 2021

Sur demande, avant peu

 


L'évolution du langage est un phénomène passionnant à observer, passionnant et révélateur. Nous somme ainsi passés progressivement d'euthanasie à «suicide assisté», pour nous retrouver aujourd'hui à «l'aide médicale à mourir», sans que cela semble provoquer beaucoup de réactions L'église catholique s'est montrée plutôt discrète et les médecins se sont surtout préoccupés de se prémunir contre d'éventuelles poursuites. La voie était ouverte. 

Sous le délicat euphémisme d'»aide médicale à mourir» qui s'est imposé dans les médias, Ottawa et Québec ont vraisemblablement ouvert, sans état d'âme la porte à l'euthanasie des personnes âgées, des handicapés, etc. Dans ce mutisme de nos médias, la récente chronique de Mathieu Bock-Côté (MBC) doit être notée et saluée. «Au moment de voter la loi encadrant «le droit à mourir dans la dignité», ses promoteurs ont voulu rassurer ceux qui confessaient  quelques réserves: ce droit serait très balisé, et il serait exercé de manière limitée, pour éviter qu'il ne se banalise. Il y avait néanmoins dans l'air un inquiétant parfum d'enthousiasme.» (Mourir dans la dignité: la dérive Journal de Montréal 16 décembre).
« Comme s'il s'agissait d'une merveilleuse journée, et qu'on ne touchait pas à quelque chose de sacré «en faisant d'une forme d'euthanasie un geste médical parmi d'autres, peut-être le plus noble qui soit, puisqu'il consacrerait le droit de chacun à la maîtrise ultime de sa propre vie». Il faudrait demander aux historiens si le jour du verdict du dernier arrêt Morgentaler (le 26 janvier 1988)fut aussi vécu à l'époque comme «une merveilleuse journée» Revenons à MBC, «Il ne fallait pas être devin pour savoir, toutefois que les balises entourant ce droit tomberaient rapidement. Dès lors qu'un principe s'impose dans une société, il a tendance à se radicaliser, à aller jusqu'au bout de lui-même. Le droit de mourir dans la dignité s'appliquait aux malades en phase terminale victimes de terribles souffrances. On a voulu l'étendre. Puis l'étendre encore. L'argument est le suivant:qui souffre de problèmes mentaux graves souffre autant que celui qui souffre physiquement. [...] Mais telle n'était pas la fonction initiale de cette loi. Elle devait, redisons-le, abréger les souffrances atroces d'une personne en fin de vie.» « Chose certaine, nous nous en rapprochons. Car on trouve derrière l'extension du droit au suicide assisté une tendance lourde de notre temps, soit un individualisme qui tend à sacraliser et absolutiser le désir de chaque personne , quelqu'il soit. Et on en arrivera , tôt ou tard, à un monde ou chacun pourra réclamer soit à l'État, soit aux entreprises qui s »'en feront une spécialité, le droit de l'aider à mettre fin à ses jours.» 
 

 
 
Certains répondront à MBC que nous n'en sommes pas encore là et que, pour l'heure, au Canada et au Québec; le droit de mourir dans la dignité demeure l'apanage de la profession médicale.  Seuls les médecins peuvent agir comme exécutants, nous n'osons écrire comme exécuteurs.Pas d'entreprises, pour l'heure, mais c'est oublier bien vite l'histoire de Manon Brunelle et de sa mort dans la dignité en Suisse, en 2004, grâce au bons offices de la clinique Dignitas. l'affaire avait à l'époque, l'objet d'une documentaire intitulé Manon qui avait suscité de vifs débats ici en son temps.

Combien de temps avant que des entrepreneurs ne veuillent prendre le relais de médecins que l'on nous présentera comme débordés et indisponibles.
 

 

Les «valeurs» de notre société «avancée» se rapprochent de plus en plus de celles des régimes totalitaires ayant existé au milieu du siècle précédent.
Comparaison qui choquera, mais qui est plus juste que nous voudrions le reconnaître. Afin de demeurer dans notre siècle , il serait intéressant de connaître la situation de l'»aide médicale à mourir» dans des pays comme la République populaire de Chine et la République démocratique de Corée du Nord.

L' "aide médicale à mourir" s'inscrit aussi sans difficultés dans un contexte capitaliste avec son souci de larguer les «bouches inutiles» n'étant plus ou pas en mesure de contribuer à l'économie, comme producteurs ou comme consommateurs.


L'intention est louable, mais l'efficacité de l'initiative n'est pas garantie.Au rythme ou vont les choses et les balises sautant les unes après les autres, combien de temps avant que l'injection «libératrice» ne puisse être obtenue sur simple demande. Les individus pourront mourir dans la dignité, mais notre société pourra elle mourir dans l'indignité!

Wednesday, December 15, 2021

Une pente dangereuse


Assistons-nous à la première étape de la décriminalisation des drogues? « Un nouveau rapport de la médecin hygiéniste en chef de Toronto recommande de décriminaliser la possession de drogues à usage personnel et d'aborder la crise des opioïdes avec une approche de santé publique plutôt que pénale. Le rapport, signé par les Dre Eileen de Villa, a été rendu public lundi et sera présenté au Conseil de santé de Toronto lors de sa prochaineréunion le 6 décembre. «Le statu quo face la crise des intoxications médicamenteuses ne fonctionne pas», expliquera Dre de Villa dans le document, qui relève une augmentation spectaculaire de 81% par rapport à l'année précédente.» (Décriminalisation des drogues: Toronto pourrait demander directement au fédéral, Radio-Canada, 29 novembre). Pour l'heure, La Dre de Villa demande officiellement à Santé Canada d'exempter les personnes se trouvant dans les limites géographiques de Toronto de toute accusation criminelle pour possessions de petites quantités de drogue à usage personnel . Le trafic de drogue, y compris la production et la vente, resterait illégal. Cette demande n'est pas le simple fait de Toronto, au printemps dernier des groupes de Vancouver et de la Colombie-britannique faisait la même demande, toujours sur fonds de crise des opioïdes. Il faut croire que dans l'esprit progressiste d'Eileen de Villa, cette mesure ne causera pas un narco tourisme faisant converger vers le Canada et Toronto, une faune qui s'abattra sur le Canada et Toronto comme une nuée de sauterelles.
 

 
 
Si Ottawa devait acquiescer à la demande de Toronto aussi bien dire que le Canada, dans les faits, décriminaliserait la possession et la consommation de drogues. La suite des choses est prévisible, le gouvernement canadien évoquera la légalisation de la marijuana pour nous démontrer que cette dernière initiative n'a pas provoqué les catastrophes sociales anticipées. Là aussi, on nous dira que cette décriminalisation privera le crime organisé de revenus. Ce n'est probablement qu'une question de temps avant que l'aimable commis de a SQDC ne puisse nous proposer héroïne et cocaïne. Dans l'allégresse qui suivra, personne ne parlera des pots cassés et des dommages collatéraux.

Monday, December 13, 2021

Quelle Afrique du Sud?

 



«(Le Cap) L'Afrique du Sud a rendu dimanche  un hommage officiel à son dernier président blanc mort le mois dernier à 85 ans, Frederick de Klerk, libérateur del'icône NelsonMandela aux yeux de monde mais homme politique indissociable des crimes de l'apartheid dans son pays» (L'Afrique du Sud rend hommage à l'ex-président Frederik de Klerk La Presse,12 décembre)
 

 
 
«Le président Cyril Ramphosa et la veuve de Frederik de Klerk, Elita Georgiadis, se sont installés côte à côte, juste avant que ne retentisse l'Hymne national joué par l'orchestre philhamornique du Cap.[...] «un acte de bravoure» a déclaré M. Ramaphosa dans son éloge funèbre, se raclant la gorge avant de prononcer  quelques mots en afrikaans , la langue des descendants premiers colons dérivée du néerlandais. Pur produit du Parti national qui a mis en place le système d'apartheid à partir de 1948, Frederik de Klerk a senti la nécessité du changement : il annonce la fin du régime de domination blanche. Les premières élections démocratiques ont lieu en 1994, Nelson Mandela est élu premier président noir sud-africain. [...]Avant le début de la cérémonie, un petit groupe de manifestants bardés de pancartes «Justice niée», «Justice pour les victimes de l'apartheid», été rapidement évacué par la police.» Au-delà de cette cérémonie officielle, il y a lieu de se demander, quelle République d'Afrique du sud (RSA) rend hommage à Frederick de Klerk, la RSA de la criminalité, de la violence, de la corruption endémique, de la discrimination positive, de la redistribution des terres des fermiers blancs souvent assassinés lors de ces «redistributions», etc. Cette Afrique du sud peut rendre hommage à deux mains à Frederik de Klerk, cette Afrique du Sud n'est pas celle qui l'a vu naître et qu'il avait le devoir de défendre et de maintenir.

Avantage Bambi

 


Nous vivons une époque formidable, bien que  baignant dans une prodigieuse confusion.
Nous en prendrons pour preuve, les débats autour du sort des cerfs du parc michel-Chartrand, à Longueuil. Le sort de ces bêtes fait débat depuis des mois. Pendant que les humains tergiversent, les cerfs eux se multiplient: »D'une trentaine de spécimens l'an dernier, leur population a grimpé a plus de 70» selon l'inventaire aérien réalisé au printemps , alors que la « capacité de support» du parc calculée selon sa superficie se situe entre 10 et 15 cerfs.» «Les cerfs de Virginie, en surnombre dans le parc, présentent un danger de propagation aux usagers du parc de parasites, comme la tique à pattes noires, un vecteur de la bactérie causant la maladie de Lyme (extrait du rapport de la table de concertation sur l'équilibre écologique et la préservation du parc Michel Chartrand) 
 

 
 
Afin d'éviter que leur population ne bondisse à nouveau après la réduction du cheptel, d'autres mesures devraient être envisagées, estime la table de concertation, évoquant la stérilisation chirurgicale et l'accroissement de la chasse dans les secteurs périphériques, comble boisé du Tremblay. «C'est donc un retour à la case départ, un an après la polémique soulevée par a décision de Longueuil d'abattre une partie des cerfs du parc, qui avait dégénéré au point ou la mairesse de l'époque avait reçu des menaces de mort qui avait mené à la mise sur pied de « table de concertations l'équilibre écologique et la préservation du parc Michel-Chartrand», composée d'experts. d'organismes milieu et de citoyens.» (La majorité des cerfs seront tués, La Presse, 29 novembre). Il n'y a pas que les autorités municipales de Longueuil qui se préoccupent du sort de ces serfs. «Une nouvelle manifestation contre l'abattage de 70 cerfs au parc Michel-Chartrand a eu lieu samedi à Longueuil. En début d'après-midi, une centaine de citoyens se sont rassemblés pour demander à la mairesse Catherine Fournier de revenir sur sa décision,» (Nouvelle manifestation contre l'abattage des cerfs à Longueuil, TVA Nouvelles, 11 décembre). Alors que des milliers de foetus sont avortés au Québec à chaque année, des centaines de Québécois encore dans leur phase Bambi manifestent contre l'abattage de cerfs qui sont une menace pour leur environnement et menaçant la santé des citoyens fréquentant le parc Michel-Chartrand. Nous vivons une époque formidable et surprenante; une époque qui marche sur la tête.

Provocation


Provocation, il n'y a pas d'autre terme qui convienne pour le retrait de sa classe, dans une école primaire, d'une enseignante de Chelsea, en Outaouais, parce qu'elle portait le voile.»L'enseignante faisait de la suppléance dans une classe de troisième année depuis environ un mois. Les parents ont appris son départ vendredi dernier. Le président par intérim de la Commission scolaire Western Québec, Wayne Daly , confirme que c'est en raison de la Loi sur la laïcité de l'État que l'enseignante a dû être retirée de la classe.[...] L'enseignante demeure l'école à Chelsea Elementary School, mais a été affectée à d'autres tâches qui n'interfèrent pas avec l'application de la loi 21, (Loi 21 Une enseignante voilée retirée de sa classe, La Presse, 9 décembre) «Le premier ministre François Legault soutient que la commission scolaire Western Quebec n'aurait tout simplement pas dû embaucher Fatemeh Anvari, une enseignante voilé qui a finalement été retirée de sa classe dans une école de Chelsea en vertu de la loi 21sur la laïcité de l'État.» (L'enseignante voilée n'aurait pas dû être embauchée, dit Legault, La Presse, 10 décembre). «à Québec, le député Christopher Skeete a rappelé que la loi 21 a été adopté il y a plus de deux ans . «Ma compréhension de ce cas particulier, c'est que l'enseignante a été embauchée après l'entrée en vigueur de la loi , donc il n'y avait pas de possibilité pour une clause grand-père» a déclaré M. Skeete» (une enseignante voilée retirée de sa classe...). 
 

 
 
Les anglophones (individus ou organismes) qui refusent toute légitimité la loi 21, ont enfin leur martyre fabriquée déroutes pièces. ils pourront tout à loisir instrumentalisé Fatemeh Anvari dont il faut se demander si elle n'est volontairement victime en ne demandant pas son transfert dans une fonction qui n'interfère pas avec l'application de la loi 21.

Sunday, December 12, 2021

À toute vapeur...

 

Scène rare à Ottawa: «Des députés ont crié de joie, applaudi à tout rompre, sauté sur place et traversé l'allée pour se serrer la main et s'étreindre après que la mesure législative déposée lundi eut obtenu le consentement unanime».(Le projet de loi adopté à toute vapeur aux Communes, La Presse,1er décembre)

Quelle est la mesure législative capable de susciter de telles effusions de joie chez nos parlementaires. Cette mesure, c'est l'interdiction des thérapies de conversion. Probablement encore tout à sa joie, le même jour-là ministre de la Justice, David Lametti, écrivait dans un tweet: «L'interdiction des supposés thérapies de conversion est adoptée par consentement unanime. C4 Passe maintenant au Sénat. Je veux remercier tous les députés d'avoir choisi le bon côté de l'histoire.»
 
 

 
Tweet qui appelle certains commentaires; il ne s'agit pas de discuter de l'efficacité ou de la pertinence des thérapies de conversion. Nous pouvons cependant nous interroger sur l'unanimité des Communes sur cette question, d'autant plus que la motion conduisant l'adoption du projet de loi a été mise de l'avant par le Parti conservateur. Un parti qui était:» aux prises avec des dissensions à l'interne sur cet enjeu. Lors de la dernière législature, les députés avaient multiplié les tactiques dilatoires pour empêcher son adoption.[...]»Il y a clairement des gens au sein du caucus conservateur que nous devons remercier. Il y a des gens qui ont fait preuve d'un grand leadership dans ce dossier - je les en remercie » a déclaré le ministre Lametti dans le foyer de la chambre à l'issue de ce dénouement positif.»»Mais comment a-t-on convaincu les opposants à la mesure? il y a eu un roulement au sein de la députation en raison de l'Élection, mais tout de même, le printemps dernier 62 des 119 députés conservateurs avaient voté contre l'incarnation précédente du projet de loi, le C-6, en troisième et dernière lecture.»
 

 
 
Pourquoi cette précipitation? S'agissait-il de donner de nouveaux gages au lobby LBGT ?
Comment se réjouir de l'adoption de ce projet de loi qui est du «bon côté de l'histoire»,un bon côté de l'histoire qui rappelle fâcheusement le «sens de l'histoire» des marxistes.?
Comment se réjouir de la «disparition» des opposants conservateurs à l'interdiction des thérapies de conversion? Faut-il y voir la victoire du «recentrage» du Parti conservateur voulu par Erin O'Toole? Libéré de ses conservateurs-sociaux, O'Toole croit-il être plus en mesure de battre Justin Trudeau lors du prochain scutin fédéral? Les Canadiens auront alors le choix entre les libéraux de Justin Trudeau et les libéraux d'Erin O'Toole. Cet appui des conservateurs à l'agenda libéral n'est pas sans rappeler une réflexion du journaliste britannique Gilbert Keith Chesterton lorsqu'il écrivait en 1924:« L'affaire des Progressistes est de continuer à commettre des erreurs. L'affaire des Conservateurs est d'éviter que les erreurs ne soient corrigées.».

Saturday, December 11, 2021

Ira?, Ira pas?, Ira pas!


Le Canada ira-t-il aux Jeux olympiques de Pékin? Le gouvernement de Justin Trudeau tergiverse depuis des mois et sa décision se fait attendre. La situation des Ouïgours est connue  depuis des mois et, il n'y a pas de raisons pour que le Canada tergiverse comme il le fait.  
Pourquoi après l'affaire des «deux Michael» devrions-nous ménager la République populaire de Chine? S'il cherche des amis, que Justin Trudeau s'achète un chien. Contrairement au boycott des Jeux de Moscou en 1980, suite à l'invasion soviétique de l'Afghanistan, boycott qui avait conduit le Canada et la plupart des pays occidentaux à ne pas envoyer leurs athlètes aux Jeux. Il y a cette année une alternative que nous devons à l'idée américaine d'un «boycott diplomatique», pratiquement cela signifie qu'il n'y aura pas de dignitaires américains à Pékin. Solution intéressante, dans la mesure ou les athlètes ne sont pas privés de Jeux; un souci qui semble être présent chez certains de nos contemporains voir nos athlètes et dans certains cas; de voir une vie d'efforts «sacrifier» une cette vie d'efforts sur l'autel de la politique.À ces contemporains, nous voudrions rappeler que les Jeux olympiques sont depuis les Jeux olympiques de Berlin en 1936, un «machin» fondamentalement politique; nous avons eu la preuve à Montréal, en 1976, avec le boycott des pays africains en raison de la participation de l'Afrique du sud , et en 1984, à Los Angeles, les pays communistes rendant aux Américains leur monnaie pour le boycott des Jeux de Moscou quatre ans avant.
 

 
 
Justin Trudeau aura-t-il moins de «colonne» que son père ? L'homme qui aime s'imaginer en leader mondial, à besoin qu'on lui tienne la main.
La ministre fédérale des sports, Pascale St-Onge, a indiqué lundi à Ottawa que le Canada était toujours en discussion avec ses alliés sur la position à adopter. «Ce n'est pas une décision qu'on prendra à la légère, a-t-elle dit. De mon côté, comme ministre des Sports, évidemment, ma préoccupation, c'est nos athlètes et le succès. » (Boycottage diplomatique américaines JO de Pékin, Le Devoir, 7 décembre).
Le Canada a finalement fait connaître sa décision. «Le Canada n'enverra pas de diplomates aux Jeux olympiques de Pékin.Lepremier Justin Trudeau en a fait l'annonce mercredi en compagnie de la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, et de la ministre des Sports, Pascale St-Onge. Nous sommes profondément troublés.par les violations des droits de la personne du gouvernement de la Chine», a déclaré d'entrée de jeu le dirigeant canadien.» (Ottawa annonce le boycottage diplomatique , La Presse, 8 décembre). Finalement le Canada n'ira pas. Il faut y voir la décision mûrement réfléchie d'un pays souverain: «En décidant de bouder diplomatiquement les Jeux d'hiver, Ottawa emboîte le pas à ses partenaires des «Five Eyes», soit les États-Unis, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande et l'Australie.»
«De son côté, le professeur Jocelyn Coulon, chercheur au CERIUM de l'Université de Montréal, n'est guère impressionné par le bombage de torse à Ottawa et dans les autres capitales occidentales qui garderont leurs représentants diplomatiques à la maison». En fait, à son avis, «le boycottage diplomatique des Jeux olympiques de Pékin en Chine souligne l'hypocrisie des puissances occidentales», a tranché dans un courriel l'ancien conseiller politique du ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion de 2016 à 2017, «Aucune délégation officielle ne sera présente, mais le Canada, les États-Unis, l'Australie et leRoyaume-Uni, vont poursuivre leur juteux commerce avec la Chine, commerce qui considérablement augmenté depuis le début de l'année. Donc, Pékin n'a rien à craindre de ces sanctions diplomatiques» a-t-il ajouté.» En clair, Pékin garde la main, Le Canada préfère les dollars aux médailles.

Wednesday, December 8, 2021

Une année faste


Le début du mois de décembre, nous ramène depuis des générations, les premières neiges, il nous ramène aussi, depuis quelques années, la commémoration de la tuerie de Polytechnique en 1989. Nous en étions cette année à la 32e commémoration, commémoration très courue par les représentants de la classe politique et des média. Une commémoration qui ne suscite aucun mouvement de masse, le tout se déroulant avec les familles et les proches des victimes de Marc Lépine, les survivantes et les Justin Trudeau, François Legault et Valérie Plante de ce monde. Ceux et celles qui entretiennent opiniâtrement la flamme méritent notre admiration si nous voulons bien oublier que l'activisme de Poly se souvient et d'Heidi Rathjen nous a coûté des centaines de millions de dollars «investis» dans un registre des armes à feu qui a surtout servis à emm... embêter les chasseurs et les tireurs sportifs du Canada.  
Alors que le temps passe et que nous nous éloignions de la tuerie du 6 décembre 1989, nous pourrions croire que l'évènement va finalement entrer dans l'histoire. Cette «entrée dans l'histoire» ne se fera pas cette année. Pour les Nathalie Provost de ce monde, 2021 aura été une année faste  Faisant flèche de tout bois, les «gardiennes de la flamme» tablent sur l'épidémie de fusillades ayant lieu à Montréal depuis quelques semaines pour remettre à l'ordre du jour leur croisade.




Mêlant allègrement pommes et oranges,Nathalie Provost, le nouveau visage des survivantes de Polytechnique déclare: » En entrevue à ICI RDI, elle a souligné la «violence armée à Montréal» et le «nombre importante «féminicides». (32 ans après Polytechnique, les armes à feu suscitent toujours le débat, Radio-Canada, 6 novembre). Nathalie Provost passe ainsi allègrement des armes longues aux armes de poing. Sans vouloir réaliser qu'il s'agit de deux clientèles de deux réalités tout à fait différentes. Il y a un monde entre les chasseurs et les tireurs sportifs et les membres de gangs de rue baignant dans une culture du gun) qui sont à l'origine des fusillades à Montréal.
Demeurant dans le registre, «je fais flèche de tout bois», Nathalie Provost déclare: «Au 30e anniversaire, ce mot est entré dans mon vocabulaire (il s'agit du terme féminicide, NDA), tout comme des milliers de Québécois, dit Mme Provost. La société était mûre et c'était le temps qu'on appelle un chat un chat.» Poursuivant sa réflexion,: «Je me demande pourquoi 18 pris à l'unité  sont moins que 14 en même temps, s'indigne Mme Provost. Pourquoi on ne se scandalise pas autant? C'est moins symbolique, mais c'est 18 vies, 18 espoirs quand même.» («Encore du travail à faire» 32 ans après Polytechnique, Journal de Montréal, 6 décembre). Il fallait le faire, associer, à 32 ans de distance, Polytechnique et féminicides, nonobstant le fait que nous sommes d'une part devant un évènement et d'autres part, devant 18 événements n'ayant pas de rapport entre eux. Tout à sa croisade, Nathalie Provost se rend-elle compte qu'en exploitant ainsi les 18 la mémoire des victimes des féminicides, elle manque de respect aux victimes de ces féminicides.

Tuesday, December 7, 2021

Père et mère, tu effaceras

 



Pour certains, il ne s'agira que d'une bien insignifiante question de formulaires: «Des familles homoparentales et des parents non binaires d'un peu partout au Québec en ont assez que les formulaires des écoles ou de prise de rendez-vous pour la vaccination de leur enfant offrent seulement l'option «père» et «mère». Ils réclament des documents plus inclusifs.» «Honnêtement, en 2021, sur un formulaire aussi récent , avec aucune possibilité de rayer ni de modifier, c'est décourageant», lance Stéphanie Ahern, qui, avec sa conjointe, a récemment pris rendez-vous sur le portail Web Clic Santé pour que leur deux enfants aient une dose de vaccin contre la COVID-19. (Des familles homoparentales en ont assez des formulaires «père» et «mère», Le Devoir, 6 décembre). Au-delà des formulaires, ce type de demandes «inclusives», participe de la guerre livrée par les «familles homoparentales» et LBGTQ contre la famille traditionnelle. Famille traditionnelle qui n'est guère défendue contre les assauts des diverses minorités sexuelles ou de genre. Certains organismes ont déjà rendu les armes: « Certains CSS (centre de services scolaires, NDA), comme celui de Montréal, de la Capitale à Québec, de Marguerite-Bourgeoys, de Jonquière, des chênes, des Sommets, des Découvreurs, des Trois-Lacs et des Graveurs, ont déjà changeurs formulaires pour les rendre plus inclusifs.» 
 

 
 
Il faut craindre que les autres CSS ne suivent et qu'avant peu eux aussi se mettent aux formulaires «inclusifs.» Les Québécois et Québécoises qui persisteront à se considérer comme «père» ou «mère» devront se résoudre à passer par la case inclusive, mais surtout indifférenciée de «parent». Au-delà du formulaire, c'est à la déconstruction de la famille traditionnelle que nous assistons. Dans cette guerre à la famille traditionnelle, il ne faut pas compter sur l'appui de Simon Jolin Barrette, trop empressé à faire adopter la gestation pour autrui (GPA) ou un Lionel Carmant clamant à qui veut l'entendre que lui et la DPJ place maintenant l'»intérêt de l'enfant» en premier. Il serait surprenant que François Legault et Lionel Carmant se soucient beaucoup car pour eux «[...]mettre l'intérêt de l'enfant en premier . Ça veut dire avant l'intérêt de la famille naturelle et des parents biologiques », a résumé le premier ministre François Legault[...] (L'enfant d'abord, lance Québec en présentant sa réforme de la DPJ, Le Devoir, 2 décembre)Avec de telles disposition d'esprit, difficile de compter sur le premier ministre  et le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux pour défendre la famille traditionnelle et les «père»et «mère» du Québec.

Monday, December 6, 2021

Marquez dans ses buts

 



Dans la foulée de l'affaire Michael Rousseau, comment s'expliquer la nomination de Jeff Gorton au poste de vice-président des opérations hockey du Club de hockey Canadien? Jeff Gorton, un unilingue anglophone aux États-Unis, à titre de vice-président des opérations hockey, est appelé à jouer un rôle important dans l'organisation de la Sainte Flanelle au cours des années à venir, première tache choisir le directeur général de l'équipe, une tache dont il est impossible de minimiser l'importance au Québec.

Comment une organisation présente dans la vie montréalaise depuis1909, organisation qui plus est constituée pour doter les Canadiens français d'une équipe de hockey dans une ville alors plutôt anglophone( les anglophones de la ville disposaient alors des Maroons pour satisfaire leur besoins en matière de hockey, a-t-elle pu commettre un tel impair? Question corollaire comment Geoff Molson Montréalais depuis toujours a-t-il pu croire que cette nomination «passerait» sans faire de vagues?
L'indifférence de Geoff Molson face à cette question nous rappelle cruellement que Montréal est déjà considérée par plusieurs comme une ville bilingue et qu'il ne faut pas perdre son temps à se braquer sur de telles questions. Sans surprise. la population anglo-allo de Montréal ne se désolera pas longtemps de la nomination de Jeff Gorton, plus désolante est la réaction de certains francophones colonisés pour lesquels, ce qui importe vraiment, c'est de «gagner» que cette victoire soit acquise en français, en anglais, en russe ou chinois. Il sera beaucoup pardonné à Jeff Gorton s'il ramène la coupe de Lord Stanley sur la rue Saint-Catherine.
 

 

Dans ce contexte, le choix du directeur général de l'équipe , prend toute son importance, non sans soulever des questions. Pour les amateurs du Canadien le directeur général sera au jour le jour, le visage et la voix de l'équipe. Plusieurs noms circulent déjà, celui de Patrick Roy revenant tous les jours, pour de nombreux amateurs l'ancien cerbère du Tricolore est l'homme susceptible de ramener la coupe Stanley à Montréal. Quel rôle les Patrick Roy, Mathieu Darche, Daniel Brière et autres Vincent Damphousse seront-ils en mesure de jouer dans le curieux organigramme des nouveaux Canadiens. vice-président des opérations hockey, Jeff Gorton sera appelé occuper beaucoup d'espace, en raison de l'unilinguisme du nouveau vice-président, il faut craindre que le prochain directeur général ne soit qu'un Frenchie de service.

Sunday, December 5, 2021

 

La «job de bras»

Josée Legault s'était-elle levée du mauvais pied pour s'en prendre, voulait-elle donner des gages de progressisme à certains de ces amis s'inquiétant de sa collaboration à ce repère de mauvais sujets qu'est le Journal de Montréal (Mathieu Bock-Côté, Joseph Facal, Richard Martineau, Sophie Durocher). Peu importe la raison, Josée Legault s'est probablement fait plaisir en croyant se «payer» Éric Zemmour dans sa chronique (Éric Zemmour, un provocateur inquiétant, Journal de Montréal, 2 décembre). Démarrant sur les chapeaux de roue, elle écrit: «Ce mardi dans une vidéo ronflante, Éric Zemmour annonçait sa candidature à la présidentielle française. Polémiste d'extrême droite, grossier personnage et misogyne avéré, l'homme est inquiétant. Sa vidéo en fait la démonstration spectaculaire. S'autoproclamant «sauveur de la France, Zemmour y copie même la fameuse pose du Général de Gaulle lors de son appel du 18 juin 1940 enjoignant les Français à résister à l'ennemi nazi.».  (Sur la vidéo de Zemmour, il est intéressant de comparer l'opinion de Mme Legault à celle de Natacha Polony, directrice de l'hebdomadaire de gauche Marianne, Natacha Polony écrit: «La vidéo par laquelle Éric Zemmour a annoncé sa candidature se veut un récit, qui parle aux sentiments intimes de ses potentiels électeurs. Le récit de trente ou quarante ans de déni ou de mensonge des élites. 
 

 
 
Le récit du parcours idéologique de certains Français, passant par  le constat solitaire, la colère, puis l'impression d'être montré du doigt parce qu'on n'adhère pas aux dogmes de la mondialisation heureuse et de l'ouverture obligatoire. Sans surprise, Éric Zemmour  y raconte ce «remplacement» de population qui est le coeur de son analyse. Les commentateurs, aussitôt, ont moqué le style grandiloquent, le pastiche de De Gaulle, les images nostalgiques qualifiées de «rances» par des gens pour qui toute nostalgie est suspecte, toute image du passé entachée de détestation de l'Autre. Et tel est bien ce que l'on peut reprocher à Éric Zemmour: d'avoir donné raison à tous ceux qui veulent criminaliser l'amour des Français pour leur patrimoine et l'envie de perpétuer ce qu'ils sont.» (Portrait de la France en campagne présidentielle, Marianne, 3 au 9 décembre). En parallèle avec son propre appel répété aux Français de résister à l'ennemi qu'il désigne: l'immigration. Dans sa vidéo défilent des images créant l'impression d'un pays à feu et à sang croulant sous le joug de voyous violents, tous arabes ou noirs (Dans cette vidéo, Zemmour  se plaît surtout à évoquer Jeanne d'Arc, Louis XIV, Napoléon et le général De Gaulle, il y déclare aussi; Vous n'avez pas quitté votre pays, c'est votre pays qui vous a quitté.). Éric Zemmour n'est pas un simple polémiste.»
 

 
 
Revenons à Mme Legault. «Il est un boutefeu d'extrême-droite-un provocateur cherchant à nourrir les conflits et les pires préjugés anti-immigration.» Comme si son intention était de répondre aux exagérations de Josée Legault sur le boutefeu et et le provocateur, Natacha Polony écrit: «Non, tout ce que dit Éric Zemmour n'est pas faux et scandaleux. Non, les Français qui ont pu lui trouver de l'intérêt ne sont pas tous d'ignobles fascistes, pas plus que ceux qui, depuis des années, votent Rassemblement national pour crier leur colère ou leur désespoir.[...]  
Lunettes roses sur le nez, Mme Legault peut affecter de ne pas se souvenir du Bataclan, de Samuel Paty et d'ignorer le harcèlement de rue qui triomphe dans certaines villes françaises. Contrairement à ce que pense Mme Legault ce n'est pas Éric Zemmour qui nourrit les pires préjugés anti-immigration, c'est l'immigration elle-même qui les suscitent et les alimentent. L'immigration en France n'a pas besoin d'un Éric Zemmour pour avoir mauvaise presse.
«Dans un de ses hasards dont la vie a le secret, le jour même de l'annonce de Zemmour, à Paris, Joséphine Baker, résistante et artiste légendaire décédée en 1975 faisaitt son entrée triomphale au Panthéon. Dans une magnifique cérémonie, la France et Emmanuel Macron ont honoré ainsi une femme d'origine afro-américaine, devenue profondément amoureuse d'une France qu'elle aimera, défendra et représentera avec brio. Au moment même, ou Éric Zemmour, pour qui, une Joséphine Baker passerait pour de la racaille, se targuait de vouloir sauver la France de ce qui n'est pas assez « blanc »ou catho à ses yeux  L'ironie est puissante, car une chose est sûre: Zemmour n'entrera jamais au Panthéon». Qu'importe pourvu qu'il soit à l'Élysée.
 

 
 
Mme Legault vient de se mettre un doigt dans l'oeil aussi profondément que vous le souhaiterez. Éric Zemmour, le 30 novembre,  sur les ondes de TF1 affirmait, en entrevue au Journal de 20 heures:«Joséphine Baker, c'est l'exemple même de la réussite du modèle d'assimilation à l'ancienne que je veux restaurer. Et que nos élites, et en particulier Emmanuel Macron déteste et rejette. Pour moi, je dis Joséphine Baker c'est la France.» Et vlan dans les dents du «blanc et catho» de Mme Legault, qui se garde bien de mentionner qu'au chapitre du «blanc» et catho, que les parents d'Éric Zemmour sont des Juifs d'origine Berbère et que son épouse Mylène Cichportich, est issue d'une famille aux origines juives tunisiennes. 
À 61 ans Mme Legault devrait éviter les épanchements de bile et les «jobs de bras» comme dans sa chronique, cela n'est pas bon pour sa santé.

Wednesday, December 1, 2021

Présomption de culpabilité


Une altercation entre des policiers du Service de police de la ville de Québec (SPQV) et de jeunes hommes a suscité de vives réactions dans la classe politique québécoise, il est vrai que le jeune homme arrêté par le SPVQ appartient à la «communauté noire».
« La violente altercation s'est déroulée près du Dagobert sur Grande Allée, dans la nuit de vendredi à samedi dernier. Des patrouilleurs du Service de police de la ville de Québec(SPVQ) sont intervenus suite à une altercation qui a débuté à l'intérieur de l'établissement et qui s'est poursuivie à l'extérieur.
Pacifique Niyokwizera (qui est d'origine rwandaise) a affirmé que la situation a dégénéré lorsqu'il s'est approché d'un policier pour, dit-il, lui expliquer la situation. [Le policier] a sorti son poivre de Cayenne et m'en a jeté dans les yeux. C'est là que ça a dégénéré a-t-il affirmé en entrevue au Journal. Réagissant à chaud, dans les heures suivant l'incident, La classe politique québécoise a fait dans la facilité et surtout dans l'émotion primaire. Le premier ministre François Legault a écrit avoir «pris connaissance des images troublantes de cette arrestation et que «la lumière soit faite sur cet évènement». «La chef du parti libéral du Québec, Dominique Anglade, a dit être choquée, lors d'une courte mêlée de presse, en marge du congrès de son parti, elle a réclamé une enquête indépendante après avoir visionné la vidéo montrant une intervention policière brutale.» (Brutalité policière:des images qui troublent la classe politique à Québec Journal de Québec, 29 novembre). 
 

 
 
Pour le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois: «Ces images sont insupportables et troublantes. Tout le monde au Québec a droit d'être traité avec dignité et respect par les policiers. Ce n'est pas ce que je vois dans cette vidéo.» Son de cloche proche au Parti Québécois, Pierre Saint-Paul Plamondon déclarant: «ces images sont troublantes. On ne doit pas tolérer ça au Québec. Le Parti québécois veut que la lumière soit faite sur cet évènement le plus rapidement possible.» «Le chef du SPVQ a fait savoir qu'une enquête interne est en cours pour faire la lumière sur les événements qu'il ne tolérera «aucune discrimination». (Ce que l'on sait sur l'intervention musclée à Québec dont tout le monde parle, Journal de Montréal, 29 novembre). La belle unanimité de la classe politique québécoise ne surprend pas qui des François Legault, Dominique Anglade , Pierre Saint-Paul Plamondon et Gabriel Nadeau-Dubois voudrais faire montre d'insensibilité à l'égard de la communauté noire. Cette belle unanimité à des effets pervers, ainsi nos leaders politiques se sont tous prononcés sans attendre les conclusions de l'enquête sur l'incident. En conséquence, l'impression qui se dégage de l'incident est qu'il n'est pas bon d'être un policier blanc à Québec puis qu'il y apparaît que vous êtes présumé coupable avant toute forme d'enquête.  Pouvons-nous parler de «Présomption de culpabilité». À l'inverse, Les Pacifique Niyokwizera de ce monde semblent eux jouir d'une forme d'impunité .
 

 
 
Le couperet est tombé; cinq policiers du SPVQ impliqués dans l'incident sont suspendus. (Arrestation controversée à Québec: le SPVQ suspend cinq policiers, Radio-Canada, 30 novembre)