Thursday, August 31, 2023

La vraie nature

 



Les électeurs de la circonscription de Jean-Talon et du Québec savent maintenant à quoi s’en tenir: C’est le 2 octobre prochain qu’ils sauront qui remplacera Joëlle Boutin, la députée caquiste démissionnaire. Chacune des formations politiques a choisi son porte-couleurs. Selon sondeurs et analystes, la lutte pourrait s’avérer chaude entre la Coalition avenir Québec (CAQ) et le Pari québécois (PQ). Affirmation que nous ne pourrons vérifier que le 2 octobre prochain. À moins que l’on ne veuille considérer comme une preuve de cette affirmation, les propos de François Legault lors du point de presse tenu par le premier ministre et chef de la CAQ lors de l’annonce de la nomination de Marie-Anik Choiry comme candidate caquiste pour l’élection partielle dans Jean-Talon. À cette occasion: «Selon le premier ministre, la question décisive ne sera pas la souveraineté du Québec que prône le PQ et son candidat , mais plutôt le coût de la vie.» (Les électeurs de Jean-Talon choisiront leur député le 2 octobre prochain, Radio-Canada, 30 Août). pas besoin d’un doctorat en science politique pour comprendre que souveraineté du Québec ne se décidera pas lors d’une élection partielle!
 

 
 
Dans ce contexte, deux lectures de la déclaration de François Legault sont possibles. La première; en opposant souveraineté du Québec et coût de la vie, François Legault reconnaît implicitement que le véritable adversaire de la CAQ dans Jean-Talon est le PQ. Deuxième lecture possible; en agitant le spectre de la souveraineté, François Legault entend racoller le vote libéral (les libéraux ont recueilli 4 616 suffrages, soit 13,5% des suffrages exprimés, ce qui n’estpas à négliger) pour qui toute mention de la souveraineté agit comme la muleta du toréador sur le taureau dans l’arène. Cette mention de la souveraineté conduira-t-elle les électeurs libéraux à se ranger derrière la candidate caquiste afin d’écarter la très hypothétique «menace» de la souveraineté du Québec. Chaque jour qui passe nous donne la démonstration que le nationalisme de François Legault n’était qu’une posture opportuniste.  En ressortant, le vieil argument éculé de la menace de la souveraineté du Québec François Legault révèle sa vraie nature et nous prouve qu’il est aujourd’hui devenu un fédéraliste convaincu. En souhaitant qu’il soit au soir du 2 octobre un con vaincu.

Wednesday, August 30, 2023

Est-ce bien nécessaire?

 



J’ai devant les yeux à l’écran de mon ordinateur , la première page de l’édition électronique du Journal de Montréal. Figurant en bonne place sur cette première page du quotidien de la rue Frontenac, la photographie de Ianick Lamontagne et des deux fils jumeaux: Antoine et Tristan.  (Drame familial dans Lanaudière: le père souffrait d’une dépression sévère, selon une amie de la famille de la famille, Journal de Montréal, 27 août), «L’identité des jeunes victimes et du père qui a tué ses enfants avant de s’enlever la vie dans un terrible drame familial survenu à Notre-Dame des Prairies, dans Lanaudière, samedi après-midi, est maintenant connue. […] Ce sont les corps de Ianick Lamontagne, 46 ans, et de ses deux garçons, Antoine et Tristan, des jumeaux âgés de trois ans et demi. Interrogée par Le Journal, une amie de la famille, qui a choisi de garder l’anonymat, affirme que Ianick Lamontagne souffrait de dépression sévère depuis quelque temps déjà […]. Selon elle, le père de famille et son ex-conjointe étaient séparés depuis une certaine période. «Ce n’était pas tout blanc comme relation. Ils se sont souvent séparés, et après ils revenaient ensemble», a-t-elle souligné.» pour cette «amie de la famille» «anonyme» étalant sans pudeur aucune les crises vécue par de cette petite famille, je n’ai que deux mots, Fermes là, pour demeurer poli; ce qui me traverse l’esprit en réalité est: Ta yeule. Avec de telles «amies» pas besoin d’ennemies. 
 

 

L’évènement est suffisamment triste en soi sans qu’il soit nécessaire d’en remettre une couche. nous n’avons pas à supporter le défilé de voisins venant «témoigner» et trop heureux de savoir qu’ils verront leur photos dans le journal du lendemain ou, mieux, qu’ils «passeront». à la TiVi le soir même. Comme si ce défilé de «corneilles» ne suffisait pas, il faut aussi accepter la parade de Psys de tout poil. nous expliquant doctement ce qui s’est produit en ne manquant pas de nous exhorter à demander de l’aide si nous ressentons les premiers signes de détresse psychologique. Faut-il en conclure que les codes d’éthique et de déontologie des différentes corporations de Psys sont muettes sur cette question des interventions médiatiques.
 

 

Je n’ai pas besoin d’en savoir autant sur cette triste histoire, je vis très bien sans ces informations qui relèvent des «fait divers» et des «chiens écrasés». L’histoire est suffisamment triste sans qu’il soit nécessaire d’en rajouter. Cette hécatombe, laisse dans le deuil, la mère des deux garçonnets, comme il y lieu de croire que ces garçonnets avaient des grands -parents, eux aussi dans le deuil. Le seul respect de ces deuils ne commanderait-il pas que l’«amie de la famille» et la journaliste du Journal de Montréal (Audrey Robitaille) fassent montre d’un minimum de pudeur dans les circonstances. Loin de moi l’idée de lancer la pierre à Mme Robitaille, collaboratrice de l’empire Québécor, empire demeurant fidèle à la marque de commerce Québécor, une marque de commerce définie sur les fonds baptismaux de l’entreprise par son fondateur, Pierre Péladeau, inspirée par la presse populaire britannique. Le succès du Journal de Montréal s’est bâti sur un savant et vendeur mélange de faits divers et de sports. Ce qui est désolant, c’est que Le Journal de Montréal a depuis fait école. La consultation du site électronique du quotidien La Presse, est de la même eau, faisant la part belle à cette triste affaire de Notre-Dame-des-Prairies. Le quotidien montréalais présente lui aussi une photographie de Ianick Lamontagne serrant ses deux fils dans ses bras.

Nous ne sommes pas devant un cas d’exception de traitement d’un fait divers. Nous avons déjà été témoins de ce traitement dans les affaires Guy Turcotte et plus récemment dans celle des soeurs Carpentier (Romy et Norah) assassinées par leur père Matin Carpentier. Les pauvres victimes de ces drames méritent mieux que ce déplorable défilé de vautours se repaissant de leurs chairs.


Le junkie

 



Les Québécois ne peuvent manquer d’ignorer l’intérêt, sinon la passion, de François Legault pour le hockey. Avec François Legault , les Québécois découvrent un peu surpris que le hockey peut être une drogue dure. 
 

 
 
En effet, la définition d’un junkie veut: que celui-ci soit un consommateur de drogues dures. 
S’empressant de donner une nouvelle preuve de sa dépendance au hockey, François Legault a réagit au quart de tour au décès du journaliste sportif Yvon Pedneault. Muet lors du décès de l’ancien vice-premier ministre Jacques-Yvan Morin (voir ce blogue, Monsieur Morin, 16 août), François Legault s’est fendu d’un X (l’ancien Twitter), ou il écrit: «Nous perdons aujourd’hui monument du hockey et du journalisme sportif. Un vrai passionné, un homme qui s’amusait et nous amusait en décrivant les matchs. Mes pensées sont avec la famille, ses proches et ses collègues. Merci pour tout Yvon Pedneault.» (Yvon Pedneault: pluie d’hommages pour un grand homme, Journal de Montréal, 26 août). Tout cela pour Yvon Pedneault. Que devrons nous supporter lorsque Rooon Fournier s’éteindra. Sans parler de la disparition éventuelle de Rodger «Bonsoir, elle est partie!!!» Brulotte.
 
 

 

Que faut-il voir dans l’intérêt de François Legault pour le hockey? Une passion vraie pour le hockey ou l’intérêt racoleur chez un politique n’ayant pas de scrupules à jouer les populistes, la question demeure ouverte?Nous aurions peut-être une réponse si, après une cure de désintoxication de quatre ans sur les banquettes de l’opposition, François Legault, conserve cette passion pour le hockey sans pouvoir en retirer de profits politiques. Notamment celui de pouvoir apparaître comme un populiste proche du peuple.

Monday, August 28, 2023

Denrée rare…

 



L’affaire a fait quelque bruit. Le candidat du Parti québécois(PQ) pour l’élection partielle dans la circonscription de Jean-Talon, Pascal Gosselin, aurait flirté avec la Coalition avenir Québec (CAQ) avant d’accepter de porter les couleurs PQ. «L’avocat Pascal Paradis, qui portera les couleurs du Parti québécois lors de l’élection partielle dans Jean-Talon, s’était magasiné un poste de ministre en flirtant avec la Coalition Avenir Québec, aux dernières élections générales. «M. [Martin] Koskinen m’en a parlé. Je lui ait dit qu’il était hors de question de garantir un poste de ministre à Monsieur paradis et ça a arrêté les discussions » a signalé le premier ministre François Legault, confirment les informations coulées dans les médias ce matin.»( Le candidat du PQ dans Jean-Talon a flirté avec la CAQ, Journal de Montréal, 23août) Pascal Paradis ne manque pas d’air. Il demande un poste de ministre avant même d’être élu, alors que tous (élus, journalistes, etc.) conviennent que les élus de la formation gagnante d’une élection législative générale, se rongent les sangs et les ongles jusqu’aux jointures en attendant le téléphone du premier ministre qui confirme leur accession au saint des saints. Son ambition aura probablement tué de la carrière politique de Pascal Paradis, quel sort les électeurs de Jean-Talon lui réserveront-il?
 
Pascal Paradis

 
 
La deuxième information que je souhaite commentée ici n’a pas fait le bruit de l’affaire Paradis-PQ-CAQ, à peine a-t-elle fait l’objet d’un entrefilet dans Le Journal de Montréal. Elle n’en est pas moins intéressante. «Quelques mois seulement après la nomination de sa directrice générale Louise Soucy, le Parti conservateur du Québec a déjà rompu les ponts. C’est l’ex-candidat libéral Éric Tétrault qui assumera l’intérim. (Le PCQ congédie sa directrice générale, Journal de Montréal, 23 août). Que penser de ces politiques qui vont ainsi d’un parti à l’autre apparemment sans difficulté. Ce tourisme politique n’est-il pas le meilleur carburant pour le cynisme de la population à l’égard de la classe politique. Tourisme? Au vu des demandes formulées par Pascal Paradis il serait probablement plus juste de parler de mercenariat politique. Des hommes et des femmes politiques de conviction sont-ils à ce point devenus une denrée rare?
 
Éric Tétraul

 

Sunday, August 27, 2023

Faux problème

 



La gent journalistique québécoise se passionne à l’heure actuelle pour la question des «professeurs non qualifiés». Non-qualifiés parce qu’ils ne détiendraient pas  leur diplôme en pédagogie. la plupart de ces enseignants ont en main un baccalauréat qui en mathématiques, qui en histoire, qui en géographie. Mais, voilà sans le diplôme en pédagogie, ils sont considérés comme «non-qualifiés». À mon souvenir, personne ne m’a enseigné la pédagogie au secondaire, mais j’ai eu d’excellents enseignants en français, en histoire et en géographie. Pour les mathématiques, j’étais une cause perdue (pardonnez-moi, Monsieur Trottier), idem en physique (pardonnez-moi Monsieur Dionne)! 
Cette question du diplôme en pédagogie m’apparaît comme l’exemple même du genre de«faux problème» comme nous les affectionnons Québec. Ma mère, enseignante au primaire dans les années 1950, avant son mariage, était nantie d’un brevet A, ce qui était suffisant à l’époque pour accéder à une salle de classe au primaire. Je n’ai jamais vérifié ces équivalences, pour «parler moderne». pas de mention de collège, d’école normale ou d’université. Ma mère fille de famille nombreuse (12 enfants) avait eu droit comme ses soeurs au couvent et au pensionnat. Bonne école visiblement car des années plus tard, c’est avec confiance que je lui présentais mes travaux scolaires au secondaire pour qu’elle en révise le français, il ne me serais pas venu à l’esprit de contester ses avis! 
 
 


Les Français ont connu sous la IIIe République, les « hussards noirs». Nous n’avons as eu d’«hussards noirs», nos «hussards noirs» ont été des cohortes jeunes femmes, presque des adolescentes, investies de la tâche de scolariser les villes et campagnes du Québec. Tâche menée tambour battant sans «diplômes en pédagogie». les Américains parlent avec fierté de leur Greatest generation, ces adolescentes armées de craies et d’un tableau noir font partie de notre Greatest generation. Ces jeunes femmes, comme toutes les infirmières et bonnes soeurs emportées par la laïcisation de la Révolution tranquille méritent que l’on se souvienne d’elles.

Friday, August 25, 2023

Michael White

 


Michael White n’existe pas, mais Michel Leblanc, lui, existe bel et bien. Iles président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal Métropolitain (CCMM). La CCMM estime avoir besoin de 60 000 immigrants par année pour pouvoir répondre aux besoins des Québécois et combler la pénurie de main-d’oeuvre. «notre société au complet doit conjuguer avec une hausse soutenue nombre de postes vacants dans tous les domaines, de la santé à l’éducation en passant par les secteurs de pointe. L’accueil d’immigrants sélectionnés en fonction des besoins de notre économie fait partie de la solution», a déclaré mardi Michel Leblanc, président et chef de la direction de la CCMM, par communiqué. Il rappelle que depuis 2016, la CCMM recommande au gouvernement du Québec de rehausser les seuils d’immigration annuelle pour atteindre 60 000 admissions en 2027. «nous pouvons tirer une leçon du rattrapage effectué à la suite de la pandémie: nous savons que nous pouvons accueillir et intégrer 60 000 nouveaux immigrants par année. Il nous faut adopter une approche globale, qui cible des immigrants susceptibles de bien s’intégrer à la société québécoise dans la métropole et dans les régions avec une stratégie pour pallier la pénurie de logements», a-t-il ajouté. (Seuils d’immigration: La chambre de Commerce veut 60 000 immigrants, Journal de Montréal, 22 août)
 

 
 
 Répondre aux Besoins en main-d’oeuvre, combler les poste vacants en santé et en éducation, «immigrants sélectionnés en fonction des besoins de notre économie», Michel Leblanc n’offre pas une solution aux Québécois, mais une panacée universelle, le Québec a-t-il à ce point besoin de chauffeurs de taxi et de «flipeux» de galettes de hamburgers dans la restauration rapide qu’il faille mettre en péril l’identité même du Québec?. Non content de jouer les apprenti-sorciers, Il est aussi visiblement de la race, de ceux qui qui veulent le beurre, l’argent du beurre et le c*l de la beurrière Tout à son enthousiasme pour l’immigration, Michel Leblanc n’a visiblement pas réfléchi longtemps. Ou prendra-t-il ses milliers d’«immigrants susceptibles de bien s’intégrer à la société québécoise dans la métropole et dans les régions[…]». Les régions susceptibles de fournir de tels immigrants sont peu nombreuses, oublions tout de suite l’Europe occidentale francophone (France, Belgique, Suisse), pour les autres régions susceptibles de fournir de tels immigrants la liste est assez limitée, ce sont vers des pays et régions francophones qu’il faudra se tourner, d’abord; ce qui veut dire en clair; Haïti, le Maghreb et l’Afrique subsaharienne. On repassera pour l’intégration.
 
 

 

Il est d’autant plus surprenant de voir Michel Leblanc faire l’apologie de l’immigration lors que dans la même édition du Journal de Montréal, d’autres lumières immigrationnistes semblent enfin ouvrir les yeux. En effet: «Ottawa-Confronté à une crise du logement aiguë, le ministre fédéral du Logement considère l’idée de limiter le nombre d’étudiants étrangers admis au pays chaque année pour enlever de la pression sur le marché locatif. «C’est une des options que nous devons considérer», a dit le ministre Sean Fraser depuis Halifax ou le cabinet Trudeau est réuni cette semaine pour préparer la rentrée parlementaire.»(Limiter le nombre d’étudiants étrangers pour réduire la pression sur le marché immobilier, Journal de Montréal, 22 août). Un ministre libéral qui s’éveille, cela ne fait pas le printemps, mais c’est peut-être le début de quelque chose, à suivre!

Wednesday, August 23, 2023

À ce prix là

 



«Des jobs bien payées », est, nous avons eu l’occasion de l’apprendre depuis 2018, le mantra favori de François Legault. Ces «jobs bien payées» doivent dans l’esprit du premier ministre permettre au Québec de combler l’écart de revenus et de richesse avec l’Ontario. L’installation à Bécancour de la filière batterie Ford permet aux Québécois de prendre la pleine mesure de cette expression. 
 

 
 
«Cette nouvelle usine de production de matériaux de batteries devrait créer plus de 345 emplois dans «la vallée de la transition énergétique» à Bécancour, dans le Centre-du-Québec.[…] En tout, c’est 644 millions de dollars que Québec et Ottawa allongent pour le constructeur automobile, donc près de 2 millions par emploi promis. Le gouvernement du Québec accorde, par l’entremise d’Investissement Québec, un prêt de 322 millions de dollars, et le gouvernement du Canada verse une contribution conditionnelle de 322 millions de dollars, par l’intermédiaire du Fonds stratégique pour l’innovation. L’aide de Québec est sous forme de prêt sans intérêt, dont une partie-194 millions$-est composé de prêts «pardonnables», donc non remboursables si Ford remplit certaines conditions, notamment les emplois promis.» (Filière batterie Ford : 644 M$pour 345 emplois à Bécancour, Journal de Montréal, 17 août). Si l’on ne veut calculer que la contribution québécoise, c’est tout de même 562 318 000$ dollars par emploi créé à l’usine Filière batterie Ford. Pour ma part, les chaleureuses poignées de mains et tapes dans le dos entre politiciens québécois et représentants de Filière batterie Ford  me laissent froid, je n’oublie pas que General Motors à Sainte-Thérèse a ramassé ses billes à son heure. Le passage du temps nous montrera peut-être que le seul gagnant de cette annonce sera le député fédéral de Saint-Maurice- Champlain, le souriant François-Philippe Champagne.  
Ce calcul fait, nous n’oublions pas que la contribution canadienne sort elle aussi, en partie tout au moins, de la poche des contribuables québécois.  Je ne sais pas si les travailleurs embauchés à l’usine Filière batterie Ford auront des «jobs bien payées», mais il ne faut pas être la tête à Papineau pour réaliser que ce sont là ces emplois sont surtout des  "jobs chèrement payées". À ce prix, il faut souhaiter que François Legault cesse sa recherche de «jobs bien payées».

Friday, August 18, 2023

Parc ministériel

 



Pour le meilleur et pour le pire, l’homme ne passe pas inaperçu. Ses positions sur les besoins énergétiques du Québec et un éventuel recours au nucléaire suivant ses violations à répétition aux règles de l’éthique et ses récents exploits cynégétiques à l’Île d’Anticosti illustrent bien la «visibilité» dont semble se délecter Pierre Fitzgibbon. Dernière sortie en date du ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l‘Énergie a elle aussi fait des vagues. Pour Pierre Fitzgibbon, il faut afin d’atteindre la carboneutralité en 2050 il faut que les Québécois acceptent de réduire leur parc automobile de moitié.  Si M. Fitzgibbon a raison, je propose à M. Fitzgibbon de donner l’exemple; il pourrait ranger sa limousine ministérielle au garage, du même souffle, je suggère de réserver a même sort à celle de Bernard Drainville. En cherchant bien, avant de réduire le parc automobile des Québécois, ne faudrait-il pas réduire leur  parc ministériel? 

 


 

Wednesday, August 16, 2023

Monsieur Morin

 



Monsieur Jacques-Yvan Morin s’est éteint le 26 juillet dernier à l’âge de 92 ans. Jacques-Yvan Morin a été notamment ministre des Affaires intergouvernementales, après avoir ministre de l’Éducation et du Développement culturel et scientifique. Il a aussi été vice-premier ministre sous René Lévesque. il était aussi grand officier de l’Ordre national du Québec,  Professeur de droit international public à la faculté de droit de l’Université de Montréal. L’homme à l‘allure patricienne «À l’émission Mémoires de députés en 2010, Jacques-Yvan Morin dit avoir été atteint par la piqûre politique lors du débat sur la formule Fulton-Favreau - une formule de modification constitutionnelle qui ne donnait pas de droit de veto au québec dans l’éventualité d’un amendement à la Constitution canadienne. «Cette formule qui bloquait tout développement favorable au Québec, m’apparaissait invraisemblable en pleine Révolution tranquille alors que le Québec cherchait à obtenir plus de pouvoir» avait-il confié en entrevue avec Le Devoir en 2014. C’est la formule Fulton-Favreau qui lui permettra de rencontrer son futur patron, René Lévesque, qui était à l’époque ministre libéral. En 1964, Jacques-Yvan a participé à un débat sur cette question l’opposant à nul autre que M. Lévesque et Pierre Laporte, qui était également ministre. « J’étais impressionné, je ne vous le cache pas» a-t-il affirmé avec un large sourire à l’émission Mémoires de députés. Comme beaucoup de nationalistes notoires du temps , M. Morin ne se disait pas indépendantiste.C’était encore l’ère des pionniers de l’indépendantisme; l’ère des Raymond Barbeau, André d’Allemagne, Marcel Chaput et Pierre Bourgeault. Ce sont les États généraux du Canada français, qu’ils a présidés de 1966 à 1969, qui lui feront changer d’idée. Il a conclu à l’époque que «sans la souveraineté», il n’y aurait pas de négociations pour accorder plus de pouvoirs au Québec.» (L’ancien ministre péquiste Jacques-Yvan Morin s’est éteint,La Presse, 12 août).  L’évocation de la  Commission Fulton-Favreau et des États généraux du Canada sont d’utiles rappels de l’effervescence qui régnait alors au Québec et au Canada, un autre Canada apparaissait possible; c’était probablement trop pour Pierre-Elliott Trudeau, capitaine Canada jouant les matamores  et mettant un terme à ces tentatives de réforme constitutionnelle et remettant le Québec à sa place avec son complice le p’tit gars de Shawinigan.
 
 

 

Faut-il attribuer à la surprise de voir partir dans la plus grande discrétion ce grand serviteur de l’État québécois, le silence de la plupart des représentants de la classe politique québécoise. Dans ce silence assourdissant , notons le gazouillis de Paul St-Pierre Plamondon (PSPP): «Je tiens à offrir mes plus sincères condoléances aux proches et à la famille de Jacques-Yvan Morin», a écrit sur X (anciennement Twitter) PSPP. Le chef du Parti québécois a salué «un homme qui aura marqué l’histoire du Québec et l’histoire du mouvement indépendantiste». 
Silence radio pour les autres représentants notre classe politique. Il est vrai que par sa culture, sa classe et sa prestance Jacques-Yvan Morin tranche avec l’actuel personnel politique québécois. Comparer Jacques-Yvan Morin et Pierre Fitzgibbon est non seulement inutile, mais surtout cruel pour ce dernier. 
 

 

Il est aussi triste de contester que l’État caquiste ne fasse rien pour honorer Jacques-Yvan Morin. Pas de drapeau en berne, pas de funérailles nationales, pas de chapelle ardente alors qu’il mériterait les trois. Il est vrai que M. Morin n’est pas comédien comme Michel Côté ou chroniqueur comme Denise Bombardier. François Legault aura-t-il l’élémentaire élégance d’assister au service funéraire de Jacques-Yvan Morin. Service funéraire devant être célébré le 30 août prochain en l’église Saint-Viateur d’Outremont. 



Tuesday, August 15, 2023

le tour d’Hadrien!

 



Comme plusieurs pères monoparentaux, Justin Trudeau utilise ses week ends pour emmener ses enfants au cinéma. Mal lui en pris, sa première sortie de parent monoparental au cinéma a consisté à accompagner son fils Xavier à une projection du film Barbie
 

 
 
Mal lui en pris car le public québécois a appris l’activité par le biais de la publication sur les médias sociaux de ce qui semble être un selfie de Justin Trudeau et de son fils portant des chandails de couleur rose  arborant un «Équipe Barbie», le selfie a été très mal reçu certains allant même jusqu’à  voir dans ce selfie de Justin Trudeau accompagné d’un adolescent le coming out du premier ministre. Le selfie Justin-Xavier a été commenté dans la presse écrite (dans Le Journal de Montréal par Sophie Durocher sous le titre Trudeau dans la vague rouge et par Maria Mourani, En choisissant Barbie, Trudeau a fait une erreur et dans La Presse par Patrick Lagacé dans un article intitulé Ce que Barbie dit sur la politique canadienne). Il faut se rendre à l’évidence, le selfie Justin-Xavier annonce la fin des années politiques de Sophie Grégoire. Pressé jusqu’à la limite, le citron a fait son temps. Nous entrons dans l’ère des enfants Trudeau.
 

 

Le coup d’essai avec Xavier ayant fait long feu, Justin Trudeau a rapidement corrigé le tir: «Le premier ministre a voulu «rééquilibrer les choses» après le tollé créé par sa publication sur les médias sociaux ou on l’aperçoit en compagnie de son fils, tous deux vêtus de rose, à la sortie du film « Barbie» (Justin Trudeau «rééquilibre» les choses en retournant au cinéma… avec sa fille!, TVA Nouvelles, 9 avril). Cette fois, Justin s’est rendu voir Oppenheimer. «Pour équilibrer les choses:Oppenheimer avec Ella»peut-on lire dans le descriptif de celle-ci. Les internautes semblent trouver cette publication attendrissante, contrairement à la précédente. «Toujours beau de voir des parents passer du temps de qualité avec leurs enfants.». Dans le texte que j’écrivais sur la séparation Justin Trudeau-Sophie Grégoire, (voir ce blogue, Sans aller jusqu’à pleurer, 4 août) je notais: »ses conseillers lui suggérerons probablement de jouer la carte du bon père de famille monoparentale souhaitant l’assimiler à des milliers de pères de famille canadiens vivant une situation similaire[…]. 
Nous y sommes, Xavier et Ella ayant déjà été mis à contribution, quand viendra le tour d’Hadrien? Peut-être pas tout de suite l’offre cinématographique disponible ne s’y prêtant guère. Hadrien a 9 ans. Son Père trouvera-t-il un intérêt politique a être vu sortant d’une projection des Tortues ninja chaos chez les mutants ou de Élémentaire ou de Les Ours Boonies: le gardien de la cité perdue. Dans les trois cas, il s’agit de dessins animés. Si Justin Trudeau n’y trouve pas d’intérêt politique, Hadrien devra se contenter de les voir éventuellement sur Netflix.

Sunday, August 13, 2023

Doigt d’honneur ou bras d’honneur?



Lequel des deux Pierre Poilievre devrait-il choisir d’adresser aux diplomates étrangers qui veulent le voir préciser sa politique internationale. Ma préférence personnelle va au bras d’honneur, le doigt d’honneur ayant définitivement un côté juvénile et adolescent qui ne convient pas à un homme de l’âge de Pierre Poilievre. 
 

 
 
«Les ambassadeurs de plusieurs pays à Ottawa cherchent actuellement à discerner quelle serait la position d’un gouvernement fédéral dirigé par le Parti conservateur en matière de politique étrangère, alors que le chef de la formation, Pierre Poilievre, se fait discret sur la stratégie qu’il voudrait adopter sur la scène internationale en tant que premier ministre. Dans la capitale fédérale, de nombreux diplomates ont avoué qu’ils ne sont pas convaincus que les conservateurs maintiendraient les engagements pris par le gouvernement actuel en matière de lutte contre les changements climatiques de soutien envers l’Ukraine s’ils étaient portés au pouvoir. L’absence d’engagement ferme en ce qui concerne les accords climatiques du Canada préoccupe particulièrement les alliés européens, même si les libéraux n’ont pas tenu leurs promesses dans ce dossier.»(Poilievre doit préciser sa politique internationale, jugent des diplomates étrangers, Radio-Canada, 7 août)
Lorsque j’étais étudiant en Science politique, l’une des première chose que nous apprenions dans le cours de Relations internationales était que les diplomates étaient tenus à un devoir de réserve et que normalement, ils doivent s’abstenir de s’ingérer dans les affaires intérieures des pays hôtes. Mélanie Joly pourrait peut être rappeler ce principe de base aux «honorables» membres du corps diplomatiques souhaitant voir Pierre Poilievre «préciser sa pensée». Pierre Poilievre devrait pour sa part balancer un vigoureux et bien senti bras d’honneur à ces diplomates. Un homme qui aspire à devenir premier ministre du Canada ne se prêtera pas cet exercice qui serait une excellente façon de faire savoir au Corps diplomatique qu’il n’a pas de compte à lui rendre et que c’est aux Canadiens et aux Canadiens seulement qu’il a des comptes à rendre s’il a des comptes à rendre c’est aux Canadiens et aux Canadiens seulement. Des Canadiens qui souhaitent probablement être débarrassés  de la présence de la députée de University-Rosedale (i.e., Christya Freeland) notre pays cesse d’engloutir des sommes pharaoniques que nous ne reverrons jamais dans le puits sans fond qu’est la guerre en Ukraine. Au-delà de l’oubli de leur devoir de réserve, faut-il comprendre entre les lignes que les diplomates en poste au pays, lâche Justin Trudeau et pensent qu’il y a une carte Polievre à jouer! 
 
 
 
Pierre Poilievre n’est toutefois pas demeuré totalement muet sur ce qui pourrait constituer la politique internationale du Canada sous sa gouverne.«Depuis qu’il a pris les rênes du Parti conservateur, il y a près d’un an, M. Poilièvre a tout de même fait quelques promesses à certaines diasporas du pays, comme de mettre en placeur service de vols directs entre le Canada et Amritsar, ville de l’Inde qui est la capitale spirituelle de  communauté sikh.»(le journaliste de Radio-Canada écrit «certaines diasporas», nous lisons pour notre part, «certains électorats» notamment dans les grandes régions de Toronto et Vancouver, NDA). «Il s’est aussi distancié des positions du Parti libéral en s’engageant à être plus sévère envers certaines entités internationales. En tant que premier ministre , M. Poilievre compte entre autres officiellement le Corps des gardiens de la révolution islamique comme un groupe terroriste - une annonce qu’attend impatiemment la communauté iranienne au Canada; une annonce qui fera aussi plaisir à n’en pas douter à Tel Aviv et Washington, plus ça change plus c‘est pareil! Cependant, ils laissée grande partie du travail sur le dossier de la politique étrangère à certains ses députés les plus influents à la Chambre des communes. Son porte-parole en matière d’affaires étrangères , Michael Chong, a d’ailleurs souvent accusé les libéraux de ne pas avoir été assez fermes dans le dossier de l’ingérence.[…] Le porte-parole conservateur du Développement international, Garnett Genuis, a quant à lui mené la charge du Parti conservateur concernant l’élimination de l’esclavage dans les chaînes d’approvisionnement, mettant l’accent sur les allégations de mauvais traitements réservés aux Ouïgours en Chine. 
 

 
 
La cheffe adjointe de la formation, Melissa Lantsman, a récemment abordé certaines priorités des conservateurs en matière de politique étrangère. «Je veux une politique fondée sur une vision conservatrice. Une politique de démocratie, de liberté et d’état de droit, axée sur notre propre sécurité et sur ce que nous pouvons donner au monde - parce que nous avons beaucoup à donner», a-t-elle affirmé en mars lors d’un panel. L’air est connu, c’est sur cette chanson que des milliards de dollars canadiens pleuvent sur l’Ukraine. Pas besoin d’avoir l’oreille absolue pour comprendre que Melissa Lantsman et Mélanie Joly nous chantent la même chanson: «la vision conservatrice» de la première nous vaudra, si Pierre Poilievre est élu premier ministre un quatre ans  supplémentaires de vision libérale sauce Trudeau-Joly. Alors que les Canadiens sont peut-être nombreux à souhaiter une vision conservatrice pour la politique étrangère du Canada, une vision qui commencerait par une politique de Canada First.

Saturday, August 12, 2023

Qui se ressemble,

 



S’assemble. Montréal vit à l’heure de la Fierté, Fierté qui nous le savons depuis déjà quelques années ne saurait être que LBGTQ+, en souhaitant ne pas avoir une oubliée une lettre ou pire une minorité. Cette année, Fierté Montréal est internationale, en effet l’infolettre du 9 août de Fierté Montréal nous apprend que la co-présidente  d’honneur de l’édition 2023 du Festival Fierté Montréal est Christine Taubira, Christine Taubira est un personnage marquant de la vie politique française: c’est notamment à elle que les Français lui doivent l’instauration, en 2013, du mariage pour tous, délicate euphémisme pour désigner le mariage homosexuel. Femme de gauche, une espèce de Manon Massé racisée, Christine Taubira est originaire de la Guyane française, elle a d’ailleurs commencée sa carrière politique comme indépendantiste guyanaise, réalisant probablement qu’une Guyane indépendante ne pourrait être qu’un pays du Tiers-Monde de plus.
 

 
 
 Poursuivant par la suite une carrière résolument ancrée à gauche, carrière qui la mènera en 2022 à inviter à voter pour Jean-Luc Mélenchon afin de dresser un cordon sanitaire contre l’extrême-droite. Sera-t-elle là dimanche pour le défilé de la Fierté? Si Christine Taubira est encore parmi nous à ce moment, nul doute que les Justin Trudeau et Valérie Plante se feront une joie de défiler à ces côtés.

Friday, August 11, 2023

Jouer au fou

 


Le feuilleton Funguys se poursuit, nous en serons bientôt au troisième épisode. Ce troisième épisode a eu lieu hier (jeudi, le 3 août) «C’est peu avant midi, jeudi, que le SPVM a procédé à la troisième perquisition en quelques semaines dans les locaux Montréalais de Funguy, rue Ontario Est près de l’avevue Papineau .[…] Des stupéfiants et du matériel ont été saisis par les forces de l’ordre.» ( Nouvelles perquisitions chez Funguyz, le SPVM hausse le ton, La Presse, 3 août). Les protagonistes de ce feuilleton semblent prendre plaisir à jouer au fou. Il n’y a pas d’autre terme pour qualifier les atermoiements de l’administration Plante et du Service de police de la ville de Montréal (SPVM). Dans l’histoire de la boutique «Funguys» et de ses «champignons magiques».

Le ridicule ne tue pas. Heureusement, sinon nous devrions «pleurer» la disparition de Valérie Plante et de Fady Dagher. 
 

 

La mairesse de Montréal et le chef du Service de police de la ville de Montréal (SPVM) se sont couverts de ridicule dans cette histoire. Oubliez Cèpes, shitakes portobellos et pleurotes, l‘heure est désormais aux psilocybines familièrement appelés «champignons magiques». Oubli qui sera corrigé sous peu.«Bien que la production, la ventée la possession champignons soient illégales au Canada, l’entreprise Funguys prévoit ouvrir un magasin vendant ce type de drogue lundi à Montréal. À proximité du pont Jacques-Cartier, un ancien salon de tatouage (situé rue ontario, NDA) affiche clairement ses nouvelle couleurs. «Magasin de champignons magiques», peut-on lire sur la vitrine du commerce à côté de champignons aux couleurs psychédéliques.» (Une boutique illégale de champignons magiques ouvre ses portes à Montréal, Radio-Canada, 8 juillet).Une boutique offrant des champignons magiques à quelques encablures du Village, comme si le Village n’avait pas déjà assez de problèmes avec les toxicomanes et itinérants déjà présents (voir ce blogue, Tellement QS, 22 juin). L’ouverture a eu lieu cette semaine. ouverture de courte durée, car quelques heures après cette ouverture, les limiers du SPVM se précipitaient à l’intérieur de la boutique. L’intervention rapide et soigneusement filmée par les soins de LCN et TVA Nouvelles n’est pas une opération de maintien de l’ordre et d’application de la loi, mais une opération de communication. Ces policiers courant dans toutes les directions comme dans les vieux films de Laurel et Hardy, une scène digne des films muets de Mack Sennett! aide ses Keystone cops (tiens voilà que je joue les Richard Martineau avec une référence cinématographique) 

Deuxième épisode de la mauvaise comédie autour des champignons magiques. «La boutique de champignons magiques «Funguys» à Montréal a reçu la visite des policiers pour une deuxième fois en autant de semaines jeudi en après-midi, 48 heures après sa réouverture.
«Police! Police!» ont crié des agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) qui sont entrés dans la boutique tout juste avant 16h15. Juste à côté, d’autres policiers se sont précipités vers un logement situé au-dessus de la boutique après avoir défoncé une porte donnant sur la rue, à coups de bélier. Le porte-parole du SPVM Jean-Pierre Brabant a confirmé que «trois perquisitions»ont eu lieu dans le cadre de cette opération. 
 
 

 
 
 
Les policiers du SPVM retourneront sous peu à la boutique «Funguys», «Hector Hernandez, qui s’était présenté au Journal comme l’un des propriétaires de la boutique, avait averti le jour de son ouverture qu’il comptait défier les autorités malgré les descentes policières.» «On va rouvrir tout de suite après leur départ! on est ici pour rester», avait prévenu l’homme qui prêche pour la légalisation des champignons magiques. André Gélinas, ex-enquêteur au SPVM souligne que les responsables de la boutique tentent de «susciter un débat» sur la légalité des champions hallucinogènes. «Je pense qu’ils veulent se poser en martyrs de la loi en se faisant du capital politique. Parce que ça n’a pas de sens . Tu sais que c’est illégal et que les policiers ont intervenir. Jean-François Mary, directeur de l’organisme général de Cactus Montréal, ne croit pas que la boutique a un objectif militant. «Les gens qui font du militantisme , ils réinvestissent dans le milieu, comme dans des services d’injection supervisés. D’après moi, ces gens là sont essentiellement là pour faire de l’argent.» (La boutique illégale «Funguys. perquisitionnée une deuxième fois à Montréal, Journal de Montréal, 20 juillet).je suis d’opinion que les limiers du SPVM retourneront à la boutique «Funguys» trop heureux de crier «Police!» , «Police!»  et de jouer du bélier. Le glas a-t-il sonné por Funguyz à Montréal, peut-être? Il faut le souhaiter. « […]Le corps policier (i.e. Le SPVM, NDA) a obtenu jeudi une «ordonnance de blocage» afin de saisir l’immeuble et de rouvrir une fois de plus. Selon le porte-parole du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), Me Patricia Johnson, un enquêteur a en effet obtenu d’un juge une « ordonnance de blocage» contre l’entreprise en matinée, peu avant la tenue d’une troisième perquisition en quelques semaines. Une telle ordonnance est en fait une injonction qui prescrit le gel des avoirs d’une personne physique ou morale et qui lui interdit par le fait même de «disposer de ses biens afin qu’ils restent à disposition en vue de leur recouvrement, de leur saisie ou de leur vente à la suite de la décision rendue par le tribunal. D’après nos sources, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) souhaite ainsi accentuer la pression sur Funguyz, qui a rouvert sa boutique deux fois à la suite de perquisitions ces dernières semaines. Cette fois, l’objectif serait de saisir non seulement les produits vendus, mais aussi le commerce lui-même, par la voie des tribunaux.» (Nouvelles perquisitions chez Funguyz, op. cité). Pourquoi aura-t-il fallu un mois au SPVM et  au DPCP pour découvrir l’existence de l’«ordonnance de blocage»? pourquoi dès  l’ouverture de Funguyz sur la rue Ontario, SPVM et DPCP, ne se sont pas précipités en cour Supérieure afin d’obtenir le droit d’apposer les séquestres sur la boutique? Cette simple mesure aurait épargné aux Montréalais un bien triste spectacle.

La légèreté avec laquelle La mairie et le SPVM ont jusqu’ici traité cette affaire montre assez que Plante et Dagher ne considèrent pas les champignons magiques comme une menace sérieuse. Cette insouciance annonce peut-être une légalisation prochaine, et rapide, des champignons magiques. Plante et Dagher  espérant probablement qu’Ottawa légalise rapidement les « champignons magiques. Pourquoi continuer à criminaliser une substance que, visiblement, Valérie Plante et Fady Dagher ne considèrent pas comme une menace sérieuse? J’en veut pour preuve cette phrase extraite de l’article cité plus haut: «Le cabinet de la mairesse montréalaise, Valérie Plante, indique toutefois que bien qu’il soit en faveur de la décriminalisation de la possession simple de drogues, la loi devra être appliquée.» (Une boutique illégale de champignons magiques ouvre ses portes à Montréal, Radio-Canada, 8 juillet)
 

 

À quand une SQDCM? Pourquoi laisser une entreprise privée capitaliser sur la vente des champignons magiques? La légalisation n’est probablement qu’une question de mois. Comme pour le cannabis on nous parlera de protéger la population et les consommateurs de champignons magiques (notamment les jeunes) en s’assurant de la qualité du produit.

Friday, August 4, 2023

Sans aller jusqu’à pleurer

 



Contrairement à ce que certains pourraient penser , je ne me réjouis pas de la séparation Justin Trudeau\Sophie Grégoire. Trop conscient du fait que la famille constitue la base de la société, je ne peux que déplorer la séparation du couple Trudeau-Grégoire, d’autant plus que cette séparation laisse trois enfants sur le carreau (Xavier, (16 ans), Ella-Grace (14 ans) et Hadrien (9 ans)).Une famille perdue est une famille perdue; fusse-t-elle celle de Justin Trudeau! Le communiqué annonçant émis par le bureau du premier ministre affirme : «qu’ils restent une famille unie et Sophie et le premier ministre se concentrent sur l’épanouissement de leurs enfants dans un environnement aimant et collaboratif.» (Justin Trudeau et Sophie Grégoire annoncent leur séparation, La Presse, 2 août). 
 

 
 
Oublions la réthorique, la réalité est que la «famille unie» du communiqué sera unie une semaine chez Justin et une semaine chez Sophie. «Lui-même enfant du divorce: «Justin Trudeau n’est pas le premier à vivre une séparation alors qu’il occupe les fonctions de premier ministre. En effet son père, Pierre Elliott Trudeau a aussi annoncé son divorce avec sa femme, Margaret Trudeau, en 1984, la même année ou il a quitté son poste de premier ministre. Dans son livre, Justin Trudeau a écrit que la séparation de ses parents  l‘avait durement marqué.» Si JustinTrudeau tient tant que cela à imiter son père, voilà venu le temps de quitter son poste de premier ministre. Déplorer la séparation Trudeau-Grégoire ne veut pas dire ignorer et minimiser le rôle joué par Sophie Grégoire auprès de Justin Trudeau, elle a accompagné Sans que l’épouse du premier ministre canadien puisse prétendre à l’importance surfaite de la First lady américaine, elle peut jouer un certain rôle politique. Épousant sans problèmes (sans jeu de mots)les idées de son mari, Sophie Grégoire se faisait visiblement un devoir de participer aux Gay Pride que semblent apprécier Justin Trudeau, apprécier au point d’y apparaître avec les enfants du couple, sans visiblement s’interroger sur l’instrumentalisation des enfants Trudeau. Justin Trudeau devra ouvrir les prochaines Gay pride en grand garçon et assurer seul la promotion des communautés LBGTQ+ du pays. 
 

 
 
Je ne me réjouis pas de la séparation Trudeau-Grégoire, mais je n’irais pas jusqu’à pleurer.  
Désormais célibataire, nous la jouera-t-il Pierre-Elliot Trudeau, s’exhibant aux bras de chanteuses et de comédiennes? Reconnaissons aussi que Justin Trudeau s’est jusqu’ici comporté avec dignité, ne nous imposant pas un parcours à la SlickWillie (Bill Clinton) «honorant» de ses faveurs la moindre stagiaires passant dans son giron. Pas de Stormy Daniels dans le décor non plus!
Un pari pour la prochaine campagne électorale; ces conseillers lui suggérerons probablement de jouer la carte du bon père de famille monoparental souhaitant l’assimiler à des milliers de pères de famille canadiens vivant une situation similaire, cela lui permettra-t-il faire la part belle à Pierre Poinlievre. À suivre.

Wednesday, August 2, 2023

GBS

 



Assistons-nous enfin à la victoire du Gros Bon Sens dans le dossier des relations Canada-Haïti. Victoire qui sera probablement de courte durée puis que nous la devrions à Justin Trudeau. Notre premier ministre a, en effet, déclaré:«Ça fait trois décennies qu’on est là à Haïti à différents moments pour aider à contrer la violence, l’instabilité, même, maintenant, dans une situation qui est parmi les pires qu’on ait jamais vue malgré trente ans d’appui[…]. Il a poursuivi en lançant ouvertement des flèches à la classe politique Haïti marquant un changement […]«On est là pour mettre de la pression sur la classe politique en Haïti, qui n‘est pas en train de prendre la responsabilité qu’ils ont de faire des compromises de rétablir la sécurité.[…]» (Justin Trudeau fustige le gouvernement haïtien et change de ton, Journal de Montréal, 31 juillet)
 

 
 
le changement de ton de Justin Trudeau n’est pas pour autant synonyme d’un meilleure compréhension des réalités haïtiennes. 
Aiguillons notre premier ministre. laissons le méditer sur une brève citation empruntée au jurisconsulte et théoricien politique français Jean Bodin (1529- 1596); Pour Bodin: «Il n’y a richesse, ni force que d’hommes», quelquefois donnée sous sa forme abrégée: «Il n’est de richesse que d’hommes».
Sans connaître Haïti, la pertinence de l’analyse de Jean Bodin est incontestable.
Contrairement à un Justin Trudeau lançant des flèches à la classe politique haïtienne, revenons à Jean Bodin, le problème de la société haïtienne est un problème d’hommes, mais pas celui des hommes des femmes qui composent la classe politique haïtienne. En effet, le problème de la société haïtienne en est un de capital humain. un problème que la classe politique haïtienne elle même issue de ce capital humain ne fait pas partie de la solution, mais elle est une partie du problème. 
 

 
 
Ce ne sont pas les millions injectés par le Canada à Haïti, pas plus que les centaines de policiers haïtiens que le Canada entend former qui amélioreront le sort d’Haïti. Le capital humain haïtien n’étant pas susceptible de s’améliorer, rangeons Haïti dans la catégorie des causes perdues et des paniers percés admettons que la «perle des Antilles» n’est pas une pierre précieuse, mais bien plutôt un Shithole pour reprendre l’une des expressions utilisées par Donald Trump lorsqu’il parle d'Haïti.