Monday, January 24, 2022

Michael Rousseau sors de ce corps

La majorité des Canadians tiendront sans doute l’affaire pour sans importance et il faut craindre qu’une majorité de Québécois francophones adoptent la même attitude. C’est le journaliste, Joël-Denis Bellavance qui s’est intéressé à l’histoire dans un article intitulé (La chaise vide de Paris, La Presse, 22 janvier) en effet le poste d’ambassadeur canadien à Paris est inoccupé depuis le printemps   avril 2021, le poste était occupé par Isabelle Hudon (ex-présidente de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain), aujourd’hui présidente de la Banque de développement du Canada: »Ce n’est ni acceptable ni normal. J’imagine que le premier ministre n’est pas friand des candidats proposés par a bureaucratie parmi des diplomates de carrière et qu’il cherche quelqu’un de plus relevé, à l’instar des Isabelle Hudon et Dominic Barton. C’est son droit . Mais de là à laisser le poste vacant aussi longtemps, c’est quand un peu insultant envers nos amis français.»

 


 

 

Il n’est pas inutile de savoir qu’»au printemps 2021, le gouvernement Trudeau s’est empressé de nommer un nouveau haut-commissaire à Londres à la suite du départ de Janice Charette[…] en tôt, le poste de Haut-commissaire à Londres été venant pendant six semaines.» Le gouvernement Trudeau a pensé à nommer Marc Garneau à Paris, ce dernier a préféré terminer son mandat de député de Notre-Dame de-Grâce-Westmount.» 
«Dans l’entourage de la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, des sources avaient laissé entrevoir qu’une nomination serait confirmée tôt au début de la nouvelle année. Mais aucune annonce n‘apparaît sur le radar pour le moment.»
« Selon d’anciens diplomates, cette délicate situation est le résultat d’une politique étrangère devenue très anglo-saxonne àOttawa. En Europe, le gouvernement Trudeau met beaucoup ses oeufs dans le panier britannique. Le Canada tente de consolider ses relations commerciales avec la Grande-Bretagne depuis  sa sortie de l’union Européenne. « C’est du Trudeau pur»laisse tomber au bout du fil Ferry de Kerkhove qui a passé 38 ans au sein du ministère  des Affaires étrangères et qui a notamment été ambassadeur en Indonésie et chef de mission adjoint à Moscou.» C’est tellement plus facile de trouver un bon Canadien anglais qu’un bon Canadien français! Qu’est ce que vous voulez que je dise»ironise M. de Kerkhove, Une remarque dont l’esprit n’est pas sans rappeler celui de la réponse de Michael Rousseau président d’Air Canada, il y a quelques semainessur son unilinguismeme anglais..  Combien y a-t-il de ces Mange Canayens dans la haute fonction publique canadienne? Une proposition pour le ministère des affaires extérieures; pourquoi ne pas nommer à Paris, Philippe Couillard.  Avec le fédéralisme «pur et dur» pratiqué par ce dernier Ottawa n’aurait pas à s’inquiéter de voir ce dernier pratiqué un double jeu à Paris.

Sunday, January 23, 2022

Vive le Roi

 



Notre presse, écrite ou audio-visuelle, semble dépourvue de toute mémoire, plus soucieuse de couvrir les points de presse et conférences à répétition François Legault et Christian Dubé ou les péripéties menant à la nomination du nouveau directeur général des Canadiens; journalisme facile se nourrissant probablement de communiqués et de rumeurs de couloirs.

Ce jour (21 janvier) marque l’anniversaire de l’exécution du roi Louis XVI. Exécution rompant définitivement le lien de la France avec ses rois, du moins dans l’esprit des révolutionnaires de l’époque. Ce que ces révolutionnaires ont surtout réussi, c’est précipiter la France dans une alternance de régimes.
 

 

Considérant qu’un Québécois francophone ne perd jamais son temps à s’intéresser à l’histoire de France, ne serait ce que pour mieux connaître et comprendre ses ancêtres.

Les journalistes qui ont «oublié»de mentionner cet anniversaire me répondront s’il ont des lettres qu’en 1791, nous ne faisions déjà plus parti de l’histoire française, le fil étant coupé par la Conquête, car nous étions depuis une génération de «bons et loyaux sujets» du roi George III, roi de Grande-Bretagne et d’Irlande.
 

 

L’évènement garde néanmoins son importance pour l’histoire politique de l’Occident; l’exécution de Louis XVI s’inscrit dans ce que certains historiens tiennent pour la Grande révolution Atlantique ou révolution occidentale (L’indépendance américaine, la Révolution française , l’indépendance des colonies espagnoles, etc.). Philosophiquement, l’exécution de Louis XVI signifie le triomphe des Lumières et des philosophes . Avec cette exécution, nous entrons dans l’ère du «liberté, égalité, fraternité, il n’est pas exagéré de penser que les révolutionnaires de 1791 ne sont que les Grands Ancêtres de nos wokes; même volonté de gommer le passé et d’imposer leur présent. 
 

 
 
Contrairement à ce que pouvais croire les révolutionnaires de 1791 si la monarchie française n’était pas morte; après avoir connue une brève éclipse entre 1789  et 1815,  Le roi Louis XVIII monte sur le trône en 1815. L’idée monarchique n’est pas disparu pour autant pour autant. Ces mêmes révolutionnaires enrageraient probablement en apprenant que l’idée monarchique n’est pas morte en France et que le flambeau a été repris un siècle plus tard par un auteur aussi talentueux et pugnace que Charles Maurras; l’idée aussi est encore entretenue aujourd’hui par l’Action française qui dispose de son site Web. Mieux, il y a actuellement deux prétendants au trône; un légitimiste (Louis de Bourbon) et un orléaniste (Jean d’Orléans) (pour reprendre la typologie de l’historien René Rémond dans Les droites en France). Nous emprunterons notre conclusion au duc de Chambord (Henri V) : «Ma personne n’est rien, mon principe est tout». Les révolutionnaires ont décapité la personne, ils n’ont pas été capables de décapiterez le principe.

Thursday, January 20, 2022

Qu’est ce qu’un Québécois?

 



Qu’est-ce qu’un Québécois? Pour les nationalistes identitaires, la question est importante sinon essentielle. Le chroniqueur Mathieu Bock-Côté(MBC) tente une réponse (Qu’est-ce qu’un Québécois? Je tente une réponse…, Journal de Montréal, janvier). Inspiré par la nomination de Kent Hugues au poste de directeur général du Canadiens, il se demande:»Certains ont confessé leur agacement : cette fonction ne devrait-elle pas revenir à un Québécois francophone, et cela dans une équipe qui n’en compte pas beaucoup sur le glace? Il ne faut pas se laisser piéger sur cette mauvaise piste.» 
«Nous n’allons quand même pas passer au détecteur de québécitude tous ceux qui ne semblent pas appartenir immédiatement aux descendants des 60 000 colons de 1760. Évitons de tomber dans certains pièges.»
 

 

MBC écarte d’abord ce qu’il faut considérer comme la « thèse territoriale»: «un peuple n’est pas qu’un rassemblement d’individus partageant un ensemble de règles administratives. Car, ainsi présentée, la culture devient secondaire,[…].C’est évidemment absurde.
Deuxième thèse:»Le second consisterait à réduire l’identité québécoise au groupe canadien-français. Je note, soit dit en passant, que cette tentation est moins présente chez les francophones de vieille souche , qui ont depuis longtemps accepté d’ouvrir leur culture à ceux qui veulent l’embrasser, que chez certains nouveaux arrivants (pas tous heureusement) qui ne veulent pas porter l’identité québécoise. Pire: il se sentent insultés quand on les y associe, comme s’il s’agissait d’une identité dégradée Montréal leur convient, le Canada aussi, mais le Québec, beaucoup moins.»
« Faisons le choix d’une autre méthode celle de l’histoire. Comment aborder l’identité québécoise, alors?
 

 
 
D’abord à partir de sa majorité historique francophone. S’il y a un peuple québécois, c’est d’abord à cause d’elle. Depuis quatre cent ans , elle a exploré ce pays, elle l’a défriché. construit, imaginé, rêvé, défendu. Tous ceux qui vivent au Québec sont québécois bien évidemment. Mais s’il y a un peuple québécois, c’est d’abord à cause de cette majorité qui en représente le noyau identitaire. On ne saurait la traiter comme une communauté parmi d’autres. Pour que le Québec demeure le Québec, cette majorité ne doit pas fondre démographiquement et ne doit pas s’effacer culturellement. […] Mais l’identité québécoise est inachevée: nous ne sommes toujours pas un pays indépendant.[…] MBC semble vouloir oublier qu’il y a une identité écossaise et une identité catalane sans que ces deux peuples ne soient indépendants.»
 

 
 
Il est certain que l’»hypothèse territoriale» ne peut être retenue. L’»hypothèse culturelle» que présente MBC est séduisante, mais insuffisante; MBC est le premier à en mesurer les limites lorsqu’il évoque le risque que cette majorité «fonde démographiquement» et le risque de la voir «s’effacer culturellement». Pour préserver l’identité québécoise, le temps est peut-être venu de proposer une «hypothèse ethno culturelle» qui s’appuierait sur les descendants des 60 000 colons de 1760 (pour reprendre les termes de MBC) et ceux des immigrants écossais et irlandais arrivés ici depuis 1760 et assimilés aux Canadiens-français. Il faut reconnaître l’importance primordiale des racines européennes du peuple québécois. Sans ce socle, le risque de voir l’identité du peuple québécois se transformer en une «identité de souk» ou une «identité arc-en-ciel». À nos yeux, un Québécois ne saurait être autre chose qu’un Européen transplanté puis enraciné en sol américain.

Tuesday, January 18, 2022

Merci M. Lord

 


Le cinéaste Jean-Claude Lord s’est éteint le 15janvier dernier, suite à un AVC subi le 30 décembre. Comme le veulent les moeurs québécoises, ce n’est pas un simple cinéaste qui est décédé; c’est un grand bonhomme (Richard Martineau), Un pionnier du cinéma et de la télévision au Québec (François Legault), ce grand de la télévision et du cinéma au Québec (Nathalie Roy.  Nous devons à Jean-Claude Lord des films comme Les colombes, Bingo et Parlez-nous d’amour, rien pour écrire à sa mère pour reprendre une expression bien connue des Québécois. À mettre également au crédit de Jean-Claude Lord, la télé-série Jasmine et un film de la série des Contes pour tous produit par Roch Demers, La grenouille et la baleine  encore là, rien pour écrire… 
 

 
 
Non, ce qui aura permis à Jean-Claude Lord de marquer la mémoire culturelle des Québécois, c’est la série Lance et compte diffusée à partir de 1986. Sur un scénario du «profond» Réjean Tremblay. De l’association Lord-Tremblay, il faut surtout se rappeler que nous lui devons l’ouverture des vannes de la vulgarité qui se sont alors ouvertes à la télévision québécoise; les harangues de l’entraîneur-chef du National, Jacques Mercier (disponibles sur Youtube) à ses joueurs marquent l’irruption du sacrage sur nos ondes télévisuelles, depuis la télévision québécoise ne s’en n’est remise de ce déferlement.
Ce n’est pas le seul titre de gloire de Jean-Claude Lord: «À cet égard, le métissage culturel est une composante fréquente dans les projets du réalisateur, dont Fabienne Colas, fondatrice du Festival international du film black de Montréal (FIFBM0 dira en 2019: » C’est un allié de la diversité , dans un temps, il y a trente ans , ou la diversité n’était pas sur toute les lèvres , ce n’était pas trendy. (Mort d’un cinéaste populaire, La Presse, 16 janvier)

Sunday, January 16, 2022

White flight

 



Ainsi Montréal se vide de sa population:«Montréal a perdu plus de 45 000 habitants en 2020-2021 au profit d’autres régions comme les Laurentides et la Gaspésie. ce qui n’inquiète pas la mairesse. Valérie Plante, qui estime que la pandémie exacerbé les facteurs de migration.» c’est ce que révèle le plus récent Bulletin sociodémographique de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) dévoilé jeudi. » (Montréal perd ses habitants au profit des régions, Journal de Montréal, 13 janvier)Le phénomène n’est pas nouveau
Tentant une explication: »La mairesse de Montréal, Valérie Plante, n’est cependant pas découragée de la situation.  Elle estime que la pandémie a contribué à cet état de faites qu’il s’agit d’une nouvelle donnée. »Les gens qui en avaient envie, maintenant qu’on peut travailler à distance, peut être que l’idée d’être à la campagne, c’est maintenant que ça se passe, a-t-elle donnée en exemple. Je crois qu’on est en période de transformation.»
«Professeure à l ‘UQAM et spécialiste du monde municipal, Danielle Piette estime que le contexte pandémique ne fait qu’accélérer une tendance observable depuis le deux dernières années. […].
«Les pertes de population sont plus importantes en situation pandémique étaient en partie compensées par l’arrivée d’immigrants», analysé la professeure qui rappelle que la situation actuelle limite l’immigration.»




Situation pandémique ou non et n’en déplaise à Mmes Plante et Pilette, est-ce que nous n’assisterions pas plutôt à un white flight vers les régions? Un exode de Montréalais blancs s’éloignant de la capitale québécoise de la «diversité» et de l’»inclusion». Si la tendance se maintient, Montréal ne devra compter que sur l’immigration pour maintenir son poids démographique, politique et économique

Saturday, January 15, 2022

La chasse aux sorcières

 


La crise pandémique provoque ce qu’il faut bien appeler des dérapages. Dans un premier temps le souci du gouvernement Legault de protéger la population contre la diffusion de la CODID-19 nous a valu le confinement et le premier couvre-feu. Nous en sommes maintenant, toujours au nom de cette volonté de protéger la population, aux constantes exhortations à nous faire tester et à nous faire vacciner, tout cMontréal cela dans un environnement marqué par un deuxième confinement et la menace d’une «contribution santé».  Faut-il voir l’oeuvre des gros sabots de la propagande gouvernementale et des médias dans deux évènements récents qui sont aux antipodes de la protection du public. Loin de la protection du public, mais bien près de la chasse aux sorcières; comment interpréter autrement la récente décision rendue par le juge Jean-Sébastien Vaillancourt, de la Cour supérieure, dans un contexte de garde partagée, la mère semble être une québécoise comme les aime Geneviève Guilbault (i.e., docile), alors que le père tiendrait une discours «complotiste»; en effet, du côté du père» «il y a des publications Facebook ou l’on parle du fait qu’on de devrait pas mettre de masque,  c’est ce qui a préoccupé le juge». « Le juge a tranché en faveur de la mère pour protéger l’enfant de 12 ans qui devait faire face à des mentalités complètement différentes chez ces parents ». L’article note plus loin: «Selon cette spécialiste (i.e., Me Valérie Assouline (avocate en droit de la famille et de la jeunesse (NDA)), ce n’est pas nécessairement le fait qu’il était contre les mesures, mais plutôt le discours qu’il exprimait qui a poussé le juge à rendre cette décision.»(les droits d’accès d’un père suspendus en raison de ses discours complotistes Journal de Montréal, 12 janvier). «C’est sûr que la tendance jurisprudentielle, c’est qu’un parent qui a un discours complotiste va avoir de la difficulté devant un tribunal, donc il faut faire attention  aux messages que l’on envoie à un enfant(…) c’est dans l’intérêt de l’enfant d’être vacciné et de respecter les mesures[…]»




Le même jour, nous apprenions que «la Sûreté du Québec(SQ) a ouvert une enquête disciplinaire sur trois de ces policiers qui ont assisté à un rassemblement de complotistes et critiqué ouvertement les mesures sanitaires décrétées par le gouvernement Legault. » (Sûreté du Québec: trois policiers anti-mesures sanitaires sous enquête Journal de Montréal,12 janvier). Le même quotidien nous annonce aujourd’hui, que ces trois policiers sont affectés à des tâches administratives.
Seul point commun entre ces deux informations: le père sanctionné et les trois policiers sous enquête se sont rendus coupables d’un délit d’opinion, celui de ne pas acquiescer béatement aux affirmations du gouvernement Legault. Cette condamnation d’opinions divergentes qui demeure au niveau de discours est la première manifestation de ce qui pourrait s’avérer à terme une véritable  «chasse aux sorcières» de ceux et celles qui manifestent le moindre scepticisme devant les affirmations des autorités québécoises.

Thursday, January 13, 2022

La porte ouverte

 



L’intention du gouvernement Legault d’instaurer une «contribution santé» pour les non-vaccinés(déjà qualifiée de «vaccimpôt») alors que sa forme finale demeure encore a définir) pour les non-vaccinés suscite des réactions et ne fait pas l’unanimité «Dans une lettre ouverte publiée mercredi, les Médecins québécois pour le régime public (MQRP) s’attaquent de front aux arguments avancés par le chef du gouvernement la veille pour justifier cette taxe. Selon eux, les non-vaccinés n’ont pas à payer pour les «30 dernières années de gestion erratique et de sous-financement chronique» du réseau de la santé (Des médecins s’opposent à la taxe pour les non-vaccinés Journal de Montréal 12 janvier) […] Qui plus est , ces docteurs en mission craignent qu’un «vaccimpôt» entraîne la province dans une «pente glissante vers la marchandisation» du système de santé. «Notre modèle de financement de la santé n’est pas basé sur le fardeau des facteurs de risques d’un patient, incluant son statut vaccinal, mais bien sur l’imposition de ses revenus», rappellent-ils.» la contribution santé souhaitée semble aussi contrevenir aux deux principes de base de l’assurance maladie, l’universalité et la gratuité.
Si elle devait se matérialiser cette mesure ne serait-elle pas une porte ouverte et ne marquerait-elle pas le début d’une ère ou le gouvernement tiendrait compte des habitudes de vie des Québécois dans les coûts de la couverture de soins de santé qu’il entend leur offrir.




Si le gouvernement aujourd’hui considère légitime d’imposer une contribution santé aux non vaccinés. Pourquoi ne pourrait-il demain juger une contribution santé indiquée pour les fumeurs, les personnes en surcharge pondérale ceux qui consomment drogue et alcool, les sédentaires?  Catégories de Québécois qui elles aussi représentent un «fardeau» pour reprendre le terme du premier ministre.

Wednesday, January 12, 2022

Pour une doctrine Poutine

 



Des tensions autour de l’Ukraine pouvons nous espérer l’émergence d’un élément géopolitique nouveau. L’interventionnisme américain en Europe orientale suffit à expliquer les craintes russes et le raidissement russe sur la défense des marches de la Russie contre la stratégie américaine visant à gruger l’espace vital russe. 
 

 
 
Il faut souhaiter la naissance et le développement de ce que nous appellerons à défaut de mieux d’une doctrine Poutine pour l‘Europe orientale; une doctrine qui ferait de cette Europe orientale une chasse gardée russe. L’idée n’est pas plus ridicule que celle de la doctrine Monroe faisant du continent américain (hémisphère nord et sud) la chasse gardée des États-Unis. Il est facile de critiquer rétrospectivement l’existence de l’OTAN et du Pacte de Varsovie, mais ce duopole a permis trois quarts de siècle de paix au monde occidental après deux conflits mondiaux; ce que l’on a tendance à oublier est que la Guerre froide est justement et heureusement demeurée froide et que les affrontements entre les deux blocs sont restés périphériques (Corée, Vietnam). L’existence des deux organisations a aussi permise l’encadrement de la menace nucléaire.
La Doctrine Monroe date de 1823, elle prend naissance lors du message annuel du président James Monroe au Congrès. Il y déclare notamment à l’égard des puissances européennes de l’époque: «Toute intervention dans les affaires du continent sera perçue comme une menace pour la sécurité et la paix». Après les guerres d’indépendance des colonies espagnoles de l’Amérique du sud; il ne restait guère comme colonies européennes dans les hémisphères américains que Cuba et l’Amérique du nord Britannique (le Canada) et le Brésil alors colonie du petit Portugal, guère en mesure de menacer les états-Unis.
 

 
 
 Une éventuelle Doctrine Poutine ne ferait pas autre chose, elle déclarerait:«Toute intervention dans les affaires de l’Europe orientale sera perçue comme une menace pour la paix et la sécurité». Le développement de l’OTAN étant un fait accompli; la doctrine Poutine sous entendrait le démantèlement de l’OTAN. Les membres européens de l’OTAN étant invités constituer une union militaire regroupant les pays d’Europe occidentale et orientale. Ainsi pourrait naître une Europe de la puissance formée autour du couple France-Allemagne (cette alliance disposerait des armes nucléaires britanniques et de la force de frappe française ainsi que de deux fauteuils au Conseil de sécurité de l’ONU).

Tuesday, January 11, 2022

EUX

 


Alors que le Québec vit à l’heure covidienne et que sa population subi «docilement»(dixit Geneviève Guilbeault) les mesures sanitaires décrétées par le gouvernement. Certains au Québec, préfèrent vivrer en marge des «indigènes» et fonctionner selon leurs propres règles.
Alors que les écoliers «indigènes» retourneront en classe le 17 janvier et qu’il leur faudra s’astreindre à porter le masque dans le transport scolaire multiniveaux, et que le masque sera obligatoire en tout temps à l’intérieur des écoles et lors des déplacements des élèves si la distanciation n’est pas possible. Des règles qui ne semblent pas devoir s’appliquer à tous les écoliers du Québec: «Des membres de la communauté juive hassidique ont envoyé des dizaines d’élèves en classe malgré l’interdiction imposée par le gouvernement Legault.
Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge a qualifié mardi la situation d’inacceptable.» (Des élèves juifs hassidiques en classe illégalement, Journal de Montréal, 4 janvier). Le ministre de l’Éducation peut s’indigner tant qu’il veut de l’attitude des Hassidiques, il en sera quitte pour sa montée de lait et rejoindra les rangs des précédents ministres de l’Éducation qui ont voulu inclure les matières de base des écoles «indigènes» dans le curriculum des écoles hassidiques. Toujours sans succès devant le front de beu des Hassidiques, nous sommes tellement Gentils .




«TVA Nouvelles a d’ailleurs visité l’intérieur de l’école communautaire Belz, une école de filles seulement, dans l’arrondissement d’Outremont. À l’intérieur, des dizaines d’enfants d’âge primaire qui sont en classe, ont été vus avec leur enseignante. Personne ne portait de masque».




Il n’y a pas lieu d’être surpris de ce comportement, les écolières de l’école Belz sont les enfants des Juifs hassidiques qui lors de la première vague de la pandémie au printemps 2020 s’obstinaient à se réunir à la synagogue malgré les avis de la Santé publique.
Il ne s’agit pas de conclure que que cette volonté de vivre en marge des «indigènes» résulte d’un sentiment de supériorité. Les mêmes Juifs hassidiques d’Outremont ne sont pas que délinquants, mais il sont aussi récidivistes, ils persistent à se réunir à la synagogue:»Des membres de la communauté juive hassidique se réunissent dans des synagogues de Montréal malgré l’obligation de fermer les lieux de culte imposée par le gouvernement Legault afin de freiner la flambée de COVID-19.[…]En plus d’enfreindre la règle imposant la fermeture des lieux de culte, TVANouvelles a pu constater que peu de fidèles portaient le masque en entrant dans le lieu de culte, dimanche matin. Selon des voisins de l’établissement religieux d’Outremont, des rassemblements auraient lieu tous les soirs, mais peu d’interventions pour mettre fin à ces derniers seraient seraient réalisées par le Service de police de la Ville de Montréal(SPVM)» (Des synagogues occupées malgré les règles sanitaires Journal de Montréal, 9 janvier). Le SPVM craint-il les accusations d’anti sémitisme qui suivraient de telles interventions.  Il faut donc conclure que ces délinquants jouissent d’une véritable impunité en raison de leur religion (l’égalité de tous devant la loi en prend un coup). Nous ne savons si le judaïsme protège contre la COVID-19, il protège apparemment contre la loi.
 

 

Monday, January 10, 2022

Simulacres

 


Justice et précipitation font rarement bon ménage; Leur rencontre donne généralement une injustice. C’est le cas pour l’arrestation musclée et largement  médiatisée d’un «suspect» par le Service de Police de la Ville de Québec (SPQV) près du Dagobert.Dans cette affaire, la première injustice est la suspension expéditive de cinq policiers du SPVQ suite à  l’arrestation musclée de Pacifique Niyokwizera devant le Dagobert à la fin de novembre:»L’enquête disciplinaire ouverte par la police de Québec dans la foulée des évènements se poursuit et doit encore déterminer si des fautes professionnelles ont été commises par les agents. «Nous rappelons également que l’enquête du Commissaire à la déontologie est toujours en cours et que nous devons attendre la conclusion de celle-ci avant d’appliquer s’il y a lieu, des sanctions disciplinaires. » (La police de Québec réintégré trois des cinq agents suspendus Le Devoir, janvier). Du communiqué du SPVQ, il faut comprendre que les agents ont été suspendus avant même que les enquêtes diligentées pour éclaircir les faits  aient été complétées. Qu’importe, classe politique et médias avaient besoin d’une livre de chair pour digérer cette agression immédiatement et probablement prématurément qualifiée de «raciste», le message était passé et ne pouvait être plus clair pour les agents de police du Québec; c’est à vos risques et périls que vous intervenez dans les incidents impliquant des personnes racisées. 
Deuxième injustice, cette réintégration «sans fanfare» (je reprends les termes utilisés par le Devoir) avant les conclusions des enquêtes en cours est une injustice pour les agents impliqués, ils ne sont pas «blanchis», sans jeu de mots. Ils sont simplement réintégrés et sans les résultats des enquêtes pouvant éventuellement les blanchir, il y a lieu de croire que la mention de l’incident demeurera à leur dossier et les suivra tout au long de leur carrière.




Simulacre de justice donc dans la suspension des agents afin de satisfaire l’opinion publique et dans leur réintégration probablement pour satisfaire leur syndicat. 

Sunday, January 9, 2022

Inaperçu

 

Magasinage tardif, Multiplication des réceptions de Noël, qu’importe le motif. les médias québécois ont fait le silence le 25 décembre sur le trentième anniversaire de la disparition de l’Union soviétique.
L’évènement n’est pas sans importance; L’une des deux puissances dont l’existence avait marqué la deuxième moitié du XXe siècle disparaissait sans conflit et sans qu’un coup de feu ne soit tiré. L’historien retrouvera la trace de l’Union soviétique dans les principaux événements du XXe siècle; de la Seconde guerre mondiale (avec le choc brutal et sanglant contre l’Allemagne nazie) à la « libération de l’Europe de l’Est » et la soviétisation subséquente de cette dernière; de la répression de la rébellion hongroise de 1956, de la Crise des missiles en 1962, l’Union soviétique sera aussi au coeur de la Guerre froide, les plus âgés d’entre nous se souviendront d’avoir vécu dans la crainte du feu nucléaire soviétique. Il n’y a pas que les spécialistes de l’histoire politique et militaire qui devront se pencher sur le cadavre; les historiens de la littérature  devront encore garder et étudier pour des années et des années, l‘Archipel duGoulag et plus généralement toute l’oeuvre d’Alexandre Soljénitsyne les plus audacieux voudront peut-être s’attaquer à la Roue rouge. C’est par un curieux processus que l’Union soviétique s’est effondrée sur elle-même; le 25 décembre 1991, Mikhaïl Gorbatchev annonçait d’abord sa décision d’abandonner la présidence de l‘URSS, le lendemain le Soviet suprême prononçait la dissolution de l’URSS il y a d’abord eu la dissolution du Parti communiste d’Union soviétique, puis l’autodissolution de ce même Soviet suprême. Ces évènements précédaient la constitution de la Communauté des États indépendants (Russie, Ukraine, Biélorussie) vaine tentative de maintenir l’Union soviétique. 
 
 

 
À quoi tient ce silence sur un évènement qui marque peut-être avec la chute du Mur de Berlin, le début historique du XXIe siècle? Certains regrettent-ils la disparition de l’imparfaite «patrie des travailleurs», déplorent-ils la disparition de cette expérience de marxisme appliqué, Tout en sachant que la disparition l’Union soviétique ne marque nullement la fin du communisme qui survit, égal à lui-même, sous d’autres latitudes (Chine populaire, Corée du nord, Vietnam, Cuba),  sans compter le marxisme qui perdure encore dans l’esprit de certains intellectuels occidentaux.
La disparition de l’Union soviétique c’est aussi le retour sur scène internationale de la Russie nationale.

Si tu me trompes, une fois…

 



À première vue, les tensions Occident-Russie autour de l’Ukraine peuvent apparaître comme un nouvel épisode de la Guerre froide. L’Occident a choisi de se méfier de Vladimir Poutine , distribué dans le rôle du méchant caractérisé par sa duplicité et sa fourberie son agressivité sur fond de mouvements de troupes à la frontière ukrainienne. Les chancelleries occidentales semblent actuellement convaincues que l’occupant du Kremlin leur prépare un coup à la Criméeenne. Les relations entre l’Occident et la Russie sont aujourd’hui marqués du sceau de la méfiance. Ce sentiment  est visiblement aussi celui qui prédomine à Moscou à notre égard:«C’est que le président russe , Vladimir Poutine , est convaincu que la progression constante des frontières de l’OTAN vers la Russie menace  la sécurité, sinon la survie de son pays. Il y a 30 ans, ces frontières étaient situées à 1200 kilomètres de Saint-Pétersbourg. Aujourd’hui elles sont à 100 kilomètres. Si l’Ukraine tombe dans le camp occidental, l’OTAN pointera ses armes vers le coeur d la Russie. D’ou la colère du chef du Kremlin qui ne cesse de rappeler que, dans les années 1990, les leaders occidentaux avaient donné des assurances orales à Mikhaïl Gorbatchev et Boris Eltsine sur le non-élargissement de l’OTAN vers l’Est. Ces assurances, dit-il, ont toujours été violées.»(Comment la Russie a trompé laRussie, LaPresse, 24 décembre).
 

 
 
« Poutine a-t-il raison? la réponse est oui. il est important ici d’avoir à l’esprit la chronologie des évènements et les propos prononcés par les uns et les autres pour bien comprendre les origines de la crise actuelle. L’historienne américaine Mary Elise Sarotte nous aide à voir plus clair. Elle vient de passera des années à éplucher les archives, à lire les notes manuscrites et les discours des principaux protagonistes, ainsi que les procès-verbaux de leurs rencontres. Le résultat de ce méticuleux travail est un fascinant ouvrage paru il y a quelques jours: Not One Inch. America , Russia and the making of Post-Cold War Stalemate.(Yale University Press) […] Tout commence quelques semaines après la chute du mur de Berlin en novembre 1989. à Washington, Le président Bush père se demande à quoi va ressembler la sécurité du continent européen. Plusieurs pays du pacte deVarsovie réclament leur adhésion à l’OTAN. Dans les couloirs du département d’État, on parle d’admettre la Hongrie, la Pologne et la Tchécoslovaquie, et Bush lorgne même vers les pays baltes[…] En Allemagne, le chancelier Helmut Kohl n’a qu’une obsession en tête: par.unification des deux Allemagnes. Les Occidentaux doivent offrir quelque chose Moscou s’ils veulent obtenir le départ des troupes soviétiques le maintien d’une Allemagne réunifiée au sein de l’OTAN. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Hans-Dietrich Genscher, ouvre le balades un discours prononcé en janvier. «Je veux que l’OTAN, Dit-il, affirme sans équivoque que peu importe ce qu’il adviendra au sein du pacte de Varsovie, il n’y aura pas d’expansion du territoire de l’OTAN vers l’Est, c’est à dire plus près des frontières de l’union soviétique». Lors de deux événements séparés, Allemands et Américains font une promesse verbale. Genscher s’engage: quoique qu’il arrive du pacte de Varsovie, dit-il, « une expansion du territoire de l’OTAN vers l’Est, soit plus près des frontières de l’Union soviétiques, n’aura pas lieu». Au même moment, à Moscou, le secrétaire d’État américain James Baker rencontre le leader soviétique Mikhaïl Gorbatchev. Au cours de la conversation, il lui propose un marché sous forme de question: « Préférez-vous qu’une Allemagne réunifiée soit liée à l’OTAN, avec l’assurance que le territoire l’OTAN ne sera jamais déplacé, neserait-ce que d’un piucevers l’Est par rapport à sa position actuelle? » À quoi Gorbatchev répond: « Toute expansion dela zone de l’OTAN n’est pas acceptable. »Baker acquiesce: » Nous sommes d’accord là-dessus.»Rien de ceci n’est écrit, mais de ces déclarations , il faut tirer l’esprit. Va pour l’esprit, mais les Gorbatchev et Baker auraient dû se souvenir que les paroles s’envolent et que les écrits restent.
« Pas pouce» vers l’Est a dit Baker. Et pourtant , l’OTAN s’est élargie en 1999 puis en 2004. Pourquoi?Mary Elise Sarotte avance plusieurs explications dont une résume toute la situation: les Occidentaux ont profité de la faiblesse de la Russie sous Gorbatchev et Eltsine.




L’histoire de l’élargissement  de l’OTAN démontre comment lejeudesgrandes puissancesest une arène ou seulela défense des intérêts compte. Les Occidentaux n’onttenu aucun compte des intérêts de la sécurité de la Russie. L’Ouest avait gagné la guerre froide, la Russie devait se soumettre. Poutine a retenu la leçon. Depuis son accession au pouvoir il y a 20ans, il renforce son pays, redresse son armée, établi ses lignes rouges. ilets maintenant prêt pour la bataille. Dans ses échanges avec le président Biden et les États-Unis Vladimir Poutine peut se remémorer à chaque jour le dicton volant que: si tu me trompes une fois honte à toi, si tu me trompes deux fois, honte à moi. Il serait surprenant qu’avec un Vladimir Poutine sur ses gardes, il y ait une deuxième fois. Plutôt que de se laisser absorber par la «crise» ukrainienne, n’y aurait-il pas lieu de se consacrer à compter d’aujourd’hui à la constitution d’un bloc eurasiatique en mesure de faire dace à la montée en puissance de la Chine et d’entrer finalement dans le XXIe siècle.

Saturday, January 1, 2022

L'Hypothèse irlandaise


Le décès prématuré du réalisateur Jean-Marc Vallée a suscité une pluie d'articles se voulant tous plus dithyrambiques  les uns que les autres. L'un d'entre eux soulève une question intéressante; c'est la journaliste Odile Tremblay qui note:»Un peu comme Denis Villeneuve, Jean-Marc Vallée a inspiré bien des réalisateurs québécois qui semblaient à portée de vue le rêve planétaire, quand le talent et la volonté s'y collent. À ses yeux , la langue de travail et les racines profondes d'un créateur demeuraient deux éléments distincts. «Prenez Inarritu et Guillermo del Toro, me déclarait-il en 2015, ils tournent désormais en anglais, mais leur coeur et leur imaginaire sont mexicains. Au Québec, on commence à faire la même chose , avec une envie de raconter en anglais, mais à notre façon , des histoires du monde.» Prenons Jean-Marc Vallée au mot et demandons-nous ce qu'il y a de québécois dans la série The Young Victoria et les films Dallas Buyers Club et Wild? Ce que propose Jean-Marc Vallée, c'est une situation «à l'irlandaise», le refus de tourner dans la langue nationale (Le gaélique en Irlande et le français au Québec) l'adoption de la langue anglaise afdevant permettre d'accéder à l'universel, «les racines profondes» pouvant elles passer dans le tordeur, d'un «rêve planétaire» qui n'est pas autre chose que le rêve hollywoodien.
 

 
 
Est-ce là l'horizon que propose Odile Tremblay aux réalisateurs du monde devenir des tacherons à Hollywood, in english please . Pour être clairs, il ne s'agit pas seulement d'une «hypothèse irlandaise», limitée au cinéma pour le Québec, nous pourrions parler de l'Hypothèse «Céline Dion»., Notre Diva nationale a désormais une carrière internationale, ce qui signifie que désormais elle chante en anglais des chansonnettes américaines à Las Vegas. 
 

 
 
Que restera-t-il de québécois chez les réalisateurs qui accepteraient ce marché et vendraient leur âme de réalisateurs pour un plat de lentilles ? Probablement rien. Les réalisateurs qui accepteraient ce marché pourraient au mieux espérer tourner des films aux thématiques fondamentalement américaines réalisées  en anglais et tournés aux États-Unis, on peut penser ici un film comme Brooklin, réalisé par le réalisateur irlandais John Crowley