Friday, December 30, 2022

Hirondelle et printemps

 



Une hirondelle ne fait pas le printemps, dit-on. Une hirondelle a rapidement traversé le ciel d’Ottawa, mais nous n’avons pas eu de printemps pour autant.

Cette hirondelle c’est le député de Chicoutimi-Le Fjord, le conservateur Richard Martel. «Au cours des derniers mois, plusieurs immigrants résidant à Chicoutimi disent avoir essuyé un refus de la part de leur député fédéral de Chicoutimi-Le Fjord, Richard Martel, après avoir cogné à sa porte pour obtenir de l’aide.» (Richard Martel refuse d’aider une famille menacée d’expulsion, Radio-Canada, 19 décembre). 
 

 

«C’est le cas notamment de deux ressortissants du Salvador, qui étaient menacés d’expulsion par le gouvernement fédéral. Appelé à réagir lundi, Richard Martel affirme qu’il n’était pas question pour lui d’aider, de quelque façon quelle soit, des réfugiés en situation irrégulière. «On parle de réfugiés illégaux, qui ont passé par le chemin Roxham, pendant qu’il y a des réfugiés légaux qui attendent! Ce cas-là, c‘est des réfugiés illégaux. Moi, je n’embarque pas là-dedans» a lancé le député conservateur en entrevue à Radio-Canada Devant le refus du député conservateur, ils se sont tournés vers le député de la circonscription voisine de Jonquière, Mario Simard, qui est intervenu auprès du ministère de l’Immigration. L’avis d’expulsion dont ils faisaient l’objet a été révoqué par la suite […].
 «Je vous l’ai dit , les réfugiés illégaux, on n’embarque pas là-dedans! Les autres? Eh bien on les traite toutes.»

La déclaration de Richard Martel a fait sourciller Mario Simard, qui n’a pas hésité à aider la famille Cruz pour éviter que celle-ci n’ait à retourner dans son pays.
«Il n’y a pas de bons ou de mauvais immigrants. À partir du moment ou ils n’ont pas de casier judiciaire , qu’ils soient passés par le chemin Roxham c’est une chose, mais ils sont ici depuis trois ans , ils travaillent ici, ils ont une famille ici , ils sont des actifs pour la société. […] Mon devoir à moi, c’est de leur donner un coup de main», a mentionné le bloquiste». Visiblement, Mario Simard n’a pas vraiment prêté attention aux propos de Richard Martel, ce dernier ne distingue pas entre bons et mauvais immigrants, ce n’est pas son rôle, il distingue entre immigrants légaux et illégaux, ce qui entre dans ses prérogatives de législateur.
 

 
 
Il faut souhaiter sans se faire trop d’illusions, que Richard Martel fasse école et qu‘il y ait plus de députés capables de faire la différence entre immigrants légaux et illégaux et ait l’intelligence et le courage de dire «on embarque pas là-dedans». Les chances que se souhait se réalise sont proches du zéro absolu, en effet: «Le député conservateur Richard Martel s’est attiré mardi les vives critiques d’élus bloquistes et néo-démocrates qui jugent qu’il devrait s’excuser d’avoir refusé d’aider des ressortissants salvadoriens installés dans sa circonscription et, surtout, d’avoir défini ces derniers comme étant des «réfugiés illégaux». (Bloquistes et néo-démocrates exigent que Richard Martel s’excuse, La Presse, 20 décembre). Pour sa part, le bloquiste Mario Simard reproche à M. Martel ses propos qui ont été rapportés par Radio-Canada et qui se veulent une explication du fait qu’il n’a pas offert son soutien aux nouveaux arrivants-alors qu’il étaient menacés d’expulsion-puisqu’ils sont arrivés irrégulièrement , en traversant le chemin Roxham, en Montérégie». Mario Simard ne se contente pas de reprocher ses propos à Richard Martel:«Ce député raconté avoir fait, avec succès, des représentations auprès du ministre de l’immigration, Sean Fraser, pour qu’il intervienne afin d’empêcher l’expulsion des ressortissants salvadoriens. Il a souligné avoir pu compter sur la collaboration gouvernement libéral de Justin Trudeau dans ce cas spécifique.» Heureux ressortissants salvadoriens qui demeurent au Canada grâce à cette collaboration bloquistes-libéraux. Ne voulant probablement pas être en reste avec son collègue bloquiste:«Le chef adjoint du Nouveau Parti démocratique (NPD), Alexandre Boulerice, estime lui que les propos et les agissements de M. Martel sont «dégoûtants».
Maudit par les bloquistes et les néo-démocrates, Richard Martel peut-il au moins compter sur l’appui de son parti; même pas. Enfin, pas sur celui de son collègue Pierre Paul-Hus (député conservateur de Charlesbourg \Haute Saint Charles) pour qui; «Nos députés aident les gens de tous horizons et soutiennent les Canadiens qui sont laissés pour compte par le gouvernement Trudeau[…]. M. Paul-Hus en a profité pour critiquer le gouvernement libéral de Justin Trudeau dans le dossier de l’immigration:Le Parti conservateur soutient que le Canada est un pays ouvert, inclusif et diversifié qui protège ses frontières, respectera primauté du droit et favorise la sécurité, a-t-il déclaré.». Critique bien timide, les propos de Pierre Paul-Hus pourraient sortir de la bouche d’un député libéral.
Conservateur pour conservateur, nous préférons Richard Martel à Paul-Hus, tout en étant conscients que c‘est très probablement Paul-Hus qui a l’oreille de Pierre Poilievre (Pierre Poilievre compte sur le vote des communautés culturelles pour gagner les élections, La Presse, 18 décembre). L’hirondelle est passée bien vite et, elle n’annonçait aucun printemps. Le chemin Roxham demeure ouvert et la complicité libéraux, bloquistes, néo-démocrates, conservateurs assure que le Canada demeurera pour reprendre les termes de Pierre Paul-Hus: «un pays ouvert, inclusif et diversifié».

Monday, December 26, 2022

Solution finale

 

J’écrivais, il y a quelques jours, que je croyais qu’après l’adoption d’une loi par le président Joe Biden légalisant le mariage homosexuel (voir ce blogue, «La prochaine frontière», 20 décembre). C’était oublier la prodigieuse imagination dont nos «amis» progressistes peuvent faire preuve dans la subversion. Ainsi, «il n’y aura plus de premier rôle féminin et masculin aux prix Gémeaux . La cérémonie abandonne les divisions selon le sexe au profit de catégories non-genrées. Ce changement qui concerne les trophées d’interprétation remis en télévision (premiers rôles et rôles de soutien) entrera en vigueur l’an prochain. Les catégories touchées pourront contenir jusqu’à huit finalistes chacune, pour «permettre à plus d’artistes , indépendamnent de leur genre, de rayonner» justifie l’Académie-section Québec. En d’autres termes , dans la catégorie du meilleur premier rôle dans une série dramatique, Evelyne Brochu pourrait affronter son partenaire dans Chouchou, Lévi Doré, de même qu’Éric Bruneau (Avant le crash) ou encore Patrick Hivon (La nuit ou Laurier Gaudreault s’est réveillé)» (Finies les catégories genrées aux Gémeaux, La Presse, 19 décembre). Les responsables de la remise des Prix Gémeaux (i.e., l’Académie du cinéma et de la télévision) croient probablement avoir trouvé la réponse à la rivalité homme-femme . 
 

 
 
«En entrevue, la directrice générale de l’Académie-section Québec, Mara Gourd-Mercado, indique qu’elle n’a reçu aucune revendication des principaux acteurs du milieu pour modifier les catégories. Elle estime toutefois qu’il s’agit d’une évolution «naturelle» […] parce qu’un nombre croissant de cérémonies adoptent cette approche non genrée. On pense notamment aux Grammy (depuis 2012) aux MTV Video Awards (depuis 2017)ainsi qu’aux Brit Awards (depuis février)». Heureux (heureuses) «qui sait prendre le vent».«L’annonce de l’Académie a reçu un accueil favorable-mais prudent- du milieu culturel. D’une part, la présidente de l’Union des artistes, la très genrée (NDA) Sophie Prégent, salue l’esprit inclusif des nouvelles règles de l’Académie, qui permettront aux personnes non binaires de soumettre leur candidature sans être forcées de choisir un camp(homme-femme). Au fait, Mme Prégent combien de membres de l’Union des artistes se présentent comme non binaires? Selon le recensement 20021 de Statistiques Canada, les non binaires compteraient pour 0,33% de la population canadienne. il faut saluer l’intérêt de Mme Prégent pour les minorités, même microscopiques. «D’évolution«naturelle»en «esprit inclusif»» Mmes Gourd-Mercado et Prégent oublient un peu rapidement que les interprètes féminines n’étaient pas en compétition avec les hommes, mais entre elles, les voilà en compétition avec des non binaires, difficile de ne pas songer à ces athlètes féminines qui n’étaient pas en compétition avec les hommes et qui se retrouvent aujourd’hui sur la même ligne de départ que des hommes transgenres. À moins de faire erreur la réponse de l’Académie du cinéma et de la télévision à la compétition homme-femme apparaît comme une «solution finale» gommant les unes et les autres au seul profit des non binaires de tout poil. 
 
 
 Donnons la parole à Mathieu Bock-Côté qui écrit: «C'était une décision idiote, et pourtant, elle était  prévisible: les Gémeaux ont décidé d’en finir avec les prix d’interprétation pour les hommes et es femmes. Désormais, ils décerneront des récompenses unisexes. Ou, comme on dit avec le jargon de l’époque , des prix «non genrées». Car tel est le sens de la décision des Gémeaux: les prix réservés aux interprètes et féminins ne seraient pas assez inclusifs. Ils ne seraient pas ouverts aux personnes «non binaires» et excluraient ceux qui voudraient se dérober au masculin et au féminin. Il s’agit d’une très petite minorité? Qu’importe! C’est à partir d’elle qu’il faut refaire la loi et les règles. Derrière cela, on trouve la grande obsession notre époque: pour fabriquer une humanité inclusive, il faudrait sacrifier les identités historiques et naturelles. il faudrait même en finir avec la référence avec l’homme et la femme, catégories trop contraignantes ne permettant pas à la « fluidité de l’identité de genre » de se déployer . L’humanité devrait être fluide: c ‘est ainsi qu’elle se libérera du passé. La libération humaine culminera dans la flaque finale, ou triomphera une humanité vaseuse, ou personne ne sera homme, femme, Occidental, Asiatique, Latino ou Africain, ou personne ne sera rien.» (Les Gémeaux contre les femmes, et contre les hommes , Journal de Montréal, 22 décembre).  Mathieu Bock-Côté se rend-il compte qu’il vient dans cette chronique de définir le sens même du combat identitaire: les Identitaires se dressent aujourd’hui contre cette humanité vaseuse constituée d’hommes Gris (certains lecteurs de ce blogue auront ici, reconnu une référence au roman Septentrion de l’incontournable Jean Raspail). Une humanité nécessairement métissée, personne n’ayant intérêt à demeurer fidèle à ses racines et à ses ancêtres tous et toutes s’empressant de plonger dans la vase pour ne pas se faire remarquer et trancher sur l’ensemble. Nous sommes d’ores et déjà dans une époque ou il n’est pas indiqué de «faire tache», surtout si elles blanche.
 

 

Wednesday, December 21, 2022

Discriminatoire


Le Parlement espagnol a adopté un projet de loi qui, à sa face même, est discriminatoire. «Les députés espagnols ont adopté jeudi, en première lecture, un projet de loi créant un «congé menstruel» pour les femmes souffrant de règles douloureuses et renforçant l’accès à l’avortement dans les hôpitaux publics» (Feu vert à la création d’un «congé menstruel» en Espagne, Journal de Montréal, 15 décembre).
Pas besoin de détenir un doctorat en biologie humaine pour comprendre le caractère discriminatoire de cette mesure, mesure qui exclut d‘emblée le hommes. Exclusion sans surprise lorsque l’on veut s’arrêter à son propos. «Cette législature est une législature de conquêtes féministes», s’est félicité, devant les députés, la ministre de l’Égalité, Irene Montero, du parti de gauche radicale Podemos, allié des socialistes premier ministre Pedro Sanchez au sein du gouvernement.». Ce texte - adopté avec 190 voix favorables , 154 contre et 5 abstentions - va passer désormais au Sénat.
 

 
 
Les députés espagnols n’ont pas réfléchi bien longtemps avant de donner leur aval à ce projet de loi, ils ont ouvert une véritable boîte de Pandore; ainsi, l’article de l’Agence France Presse (AFP)repris par le Journal de Montréal ne précise pas si le «congé menstruel» sera disponible pour les seules femmes «biologiques» ou si les hommes transgenres pourront eux aussi en toute égalité s’en prévaloir. Autre aspect non traité dans l’article, la douleur étant un phénomène subjectif, suffira-t-il aux Espagnoles d’évoquer des «règles douloureuses» pour bénéficier ce «congé menstruel», nonobstant le degré réel d’inconfort entraîné par leurs règles. Si ce n’est pas le cas, le Parlement espagnol vient d’accorder un congé mensuel aux Espagnoles, biologiques ou non.

Tuesday, December 20, 2022

La «prochaine frontière»


Le «Bon catholique» qui réside actuellement à la Maison blanche récidive(voir ce blogue, Le faux-cul, 21 octobre ). Devenu un ardent défenseur de l’avortement suite à la décision de la Cour suprême de renverser Roe vs Wade, Joe Biden donne maintenant des gages à la communauté homosexuelle: ««Love is love» : Joe Biden, qui avait depuis longtemps épousé la cause du mariage homosexuel , a signé mardi à la Maison-Blanche, devant des milliers d’invités et dans une ambiance de fête, un texte protégeant l’union de personnes de même sexe dans l’ensemble des États-Unis. Il s’agissait d’un moment particulier, pour le président américain, qui en 2012, avait marqué les esprits en se disant publiquement favorable au mariage pour toutes et tous alors qu’il était vice-président deBarack Obama. C’en était aussi un pour la vice-présidente Kamala Harris et la patronne de la Chambre des représentants Nancy Pelosi (une catholique ayant visiblement appris son catéchisme au même endroit que Joe Biden, NDA). Le président s’est ensuite installé pour signer le texte. Alors qu’intendant son stylo en signe de remerciement , à Kamala Harris, Une chanson deLady Gaga, Born this way, a été diffusée à plein volume tandis que la Maison-Blanche s’illuminait aux couleurs de l’arc-en-ciel. La cérémonie, résolument festive, a mêlé une apparition de Cindy Lauper pour sa chanson True Colors, avec le témoignage de deux lesbiennes, Gina et Heidi Nortonsmith, qui ont porté un combat précurseur devant les tribunaux pour faire reconnaître leur union et leur famille. Le moment était aussi, évidemment politique : on a vu Joe Biden donner l’accolade au secrétaire aux Transports Pete Buttigieg, premier ministre ouvertement homosexuel jamais confirmé par le Sénat américain, et bavarder avec la sénatrice bisexuelle Kyrsten Sinema-qui vient de claquer la porte du parti démocrate»( Biden promulgue une loi protégeant le mariage homosexuel, La Presse, 13 décembre). 
«Love is Love» slogan, facile et racoleur peut recouvrir toutes les formes d’amour des plus nobles aux plus frelatés. Sans freins, «Love is love» peut justifier les «unions» homosexuelles (évitons l’usage du terme mariage), les probables futures «unions» transgenres, choisissez la combinaison qui sera la première a être sanctionnée.
 
NAMBLA | Liberapedia | FANDOM powered by Wikia
 
 Chacune de ses «avancées»soulèves des questions. Quelle sera la «prochaine frontière» que voudront franchir les progressistes? Quel sera le tabou qu’ils voudront faire voler en éclats? Il ne faut pas être grand clerc pour penser que ce sont les enfants qui seront lancés dans le moulin à viande de la sexualité perverse des pédophiles. Il suffira à ces apprentis sorciers de «jouer» avec l’âge de la majorité au consentement à des relations sexuelles.Il y a déjà un activisme pédophile discret à l’oeuvre avec, par exemple,  le travail politique de la North American Man\Boy Love Association (NAMBLA) dont le slogan est Sexual Freedom for all (la liberté sexuelle pour tous). Voulant ainsi soutenir le roi des jeunes et des adultes à choisir les partenaires avec lesquels ils désirent partager leur corps.
Ou seront alors les Joe Biden de ce monde?

Monday, December 12, 2022

Travail bâclé

Fini le serment au roi pour siéger à l'Assemblée nationale | 24 heures


En dépit des légitimes motifs de se réjouir chez les Péquistes et les Solidaires, force est de constater que Le travail effectué par le ministre responsable des institutions démocratiques, Jean-François Roberge, dans le dossier du «serment au roi» est un travail bâclé.
 
 
« Le projet de loi, présenté par le ministre des Institutions , Jean-François Roberge, a été adopté à l’unanimité. «On est des démocrates, on n’est pas des monarchistes», disait plus tôt cette semaine le ministre du gouvernement de la Coalition Avenir Québec (CAQ) (voir sur ce blogue, Donner la preuve, 11 décembre) . Concrètement, la loi 4 modifie la loi constitutionnelle de 1867 en soustrayant le Québec de l’article 128 qui prévoit que les députés doivent prêter serment au Rois’Angleterre pour siéger au Parlement.» (Québec abolit l’obligation du serment au roi pour siéger au Salon bleu, La Presse, 9 décembre).Travail bâclé en effet, car pourquoi s’arrêter en si bonne voie et se satisfaire de rendre le serment facultatif; pourquoi ne pas régler la question définitivement et abroger le serment. L’homme qui s’amuse à claironner qu’il est démocrate et qu’il n’est pas monarchiste? J-F Roberge sait-il ce que cohérence veut dire?  Apparemment pas. Qui expliquerait ce travail bâclé.

Mauvais Québécois

 


Je suis à n’en pas douter, un mauvais Québécois! L’annonce par Céline Dion du fait qu’elle souffrait du syndrome de la personne raide et devait suspendre son actuelle tournée internationale, m‘a laissé complètement indifférent. La nouvelle a rapidement fait le tour des salles de rédaction du Journal de Montréal au National Post, du Parisien au New York Times en passant par The Guardian. Les députés de l’Assemblée nationale se sont fendus de déclarations pour saluer la Diva québécoise. François Legault déclarait : «C’est une immense vedette qui vient de Charlemagne, dans le comté de L’Assomption, donc dans mon comté. François Legault serait probablement bien en mal de nous expliquerez en quoi ce hasard géographique a contribué au «talent» de Céline Dion. 
 
 
Atteinte d'une maladie rare, Céline Dion reporte sa tournée à 2024
 
Je ne suis pas un fan de Céline Dion, Soyons honnêtes, Céline Dion n’est pas une nouvelle  Bolduc ou une Pauline Julien. Céline Dion a été soigneusement formatée par son gérant, René Angèlil, pour réussir sur le marché international, et plus particulièrement  le marché américain, après une brève tentative de percer le marché français, avec l’album D’Eux (parolier, Jean-Jacques Goldman). Selon certaines sources, René Angelil n’en était pas à son galop d’essai avec Céline Dion, il aurait semble-t-il souhaité initialement satisfaire ses ambitions internationales avec Ginette Reno. Rien de spécifiquement québécois chez Céline Dion, hormis sa naissance à Charlemagne. Objectivement, Céline Dion est de  l’espèce des Britney Spears et Whitney Houston. Ses fans aiment à évoquer la puissance de sa voix, une voix qui, avec l’âge (elle a aujourd’hui 54 ans) peine dans les aigus. Le ministre de la Culture, Mathieu Lacombe a affirmé que Mme Dion était un «exemple inspirant» pour le Québec, n’en déplaise à Mathieu Lacombe; le rêve américain de Céline Dion et René Angélil, ce n’est en fait que du Elvis Gratton, think big h**** et la réussite de Céline Dion dans la capitale internationale du glam et du toc ne doit pas faire illusion, il ne s’agit pas de succès québécois sur la scène américaine. Il n’y a rien de québécois dans le spectacle de Céline Dion à Las Vegas. Le même ministre envoie des «ondes positives» à Céline Dion, pour ma part, en mauvais Québécois, je garde mes «ondes positives» pour mes parents et proches.

Sunday, December 11, 2022

Donner la preuve!

 



Mon père répétait à l’occasion: «Qu’il valait mieux se taire et paraître idiot que de parler et d’en donner la preuve». J’ai pensé à mon père en lisant les propos de Jean-François Roberge et j’ai pensé que pour son malheur que Jean-François Roberge venait d’ouvrir la bouche et donner ainsi raison à mon père. 
 

 
«Dans le foyer du Parlement à Québec, la cravate arborant des fleurs de lys, le ministre responsable des Institutions démocratiques a dit que son regard était tournées «vers l’avant» ou plutôt «vers la modernité».«On n’est des démocrates , on n’est pas des monarchistes» a dit M. Roberge persuadé que le projet de loi 4, visant à reconnaître le serment prévu  par la Loi sur l’Assemblée nationale comme seul serment obligatoire pour y siéger, sera adopté d’ici la fin des travaux avant la pause des fêtes, vendredi . Concrètement, ce projet de loi du gouvernement Legault modifie la Loi constitutionnelle de 1867 en soustrayant le Québec à l’article 128 qui prévoit que les députés doivent prêter serment au roi d’Angleterre pour siéger.»(«On n’est pas des monarchistes» dit Roberge, La Presse, 6 décembre) François Legault a confié le ministère des Institutions démocratiques à un «dernier de classe», Jean-François Roberge est l’homme qui au ministère de l’Éducation a «échappé»complètement le dossier de la ventilation dans les classes des écoles du Québec. Un dernier de classe qui a heureusement le regard tourné «vers la modernité», ce qui lui évite de contempler son insigne ignorance. Ignorance qui le conduit à affirmer «On n’est des démocrates, on n’est pas des monarchistes» opposer ainsi monarchie et démocratie prouve surtout l’ignorance de J.-F Roberge.  Ce dernier aurait intérêt à se plonger dans la lecture d’un livre un peu ancien, mais dont une copie doit se trouver à la bibliothèque de l’assemblée nationale, écrit par un essayiste anglo-montréalais, John Fharting, le livre s’intitule Freedom wears a crown et s’inspire de l’expérience de l’Angleterre. En discutant avec le bibliothécaire de l’Assemblée nationale, J.-F. Roberge réaliserait que l’ouvrage aurait pu être écrit en espagnol, en wallon et en flamand, mais aussi ennéarlandais , en danois en suédois et en norvégien tant démocratie et monarchie marchent aujourd’hui très souvent de pair en Occident, l’Angleterre n’est telle pas le berceau de la démocratie parlementaire? Et que ce phénomène n’a pas attendu l’avènement de la modernité si chère à J.F. Roberge.

Tuesday, December 6, 2022

Combien, cette fois?

 Montréal vit à l‘heure de la COP 15 ,

«Le secrétaire-général des Nations-unies, Antonio Gutteres , et le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau participeront mardi à Montréal aux cérémonies d’ouverture de la COP 15 qui réunira des délégués de 196pays.

Dans l’enthousiasme qui entoure l’événement, il est facile d’oublier l’une des conséquences de la dernière grande conférences internationales accueillie par Montréal. La 24e conférence internationale sur le sida s’est tenue à Montréal du 29 juillet 2 août dernier.
 
«Au cours des semaines précédant la 24e conférence internationale sur le sida, les longs délais pour obtenir un visa avaient été vivement critiqués, tant par les participants que par les organisateurs.» ( Des centaines de conférenciers sur le SIDA demandent l’asile au Canada, Radio-Canada, 4 décembre)
 
«On sait depuis longtemps que certains participants étrangers à des rencontres internationales profitent de l’occasion pour fuir leur pays d’origine, ce phénomène a été particulièrement marquant après cette conférence. D’après des données fédérales, 251 personnes ayant obtenu un visa pour prendre part à cette conférence sur le sida ont déposé une demande d’asile au Canada en date du 30 septembre. Selon nos informations, ce chiffre a encore grimpé, et à ce jour, près de 300 invités à cette rencontre ont maintenant demandé l’asile. D’ou proviennent ces demandeurs d’asile? Nous n’avons pas obtenu cette information précise, mais ils seraient principalement originaires d’Afrique » 
« La plus grande COP sur la biodiversité jamais organisée » débute ...
 
 
Retour à la COP15; « Le secrétaire-général des Nations-Unies, Antonio Guterres, et le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau, participeront mardi à Montréal aux cérémonies d’ouverture de la COP15 qui réunira des délégués de 196 pays. Il y a un mois une porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) avait indiqué que 10000 personnes étaient attendues à la Conférence des parties  (COP 15) sur la biodiversité à Montréal. Mais selon des fonctionnaires d’Environnement et Changement climatique Canada on estime maintenant à 20 000 le nombre de participants au sommet qui débute dans les prochains jours au Palais des Congrès. (La plus grande COP sur la biodiversité jamais organisée, Radio-Canada, 2 décembre). Instruits par l’expérience de la 24e conférence sur le sida, combien de délégués  devons-nous nous attendre accueillir dans le sillage de la COP15, combien seront-ils à vouloir enrichir la biodiversité québécoise en demandant l’asile au Canada?

Sunday, December 4, 2022

Légalité vs légitimité

 


Nous connaîssons la conclusion de ce qu’il faut bien appeler l’affaire du  «serment au roi». Affaire éminent politique. Dans cette affaire abdiquant l’aspect politique, François Legault et Nathalie Roy ont choisi, lâchement et facilement de se retrancher derrière le de règlement de l’Assemblée nationale, en refusant aux trois mousquetaires du Parti québécois (PQ) l’entrée au Salon bleu de l’Assemblée nationale, François Legault et la voix de son maître, i.e, Nathalie Roy, font preuve d’un légalisme assez mesquin. Au-delà du légalisme, il y a la légitimité. On nous dira que la tâche première des législateurs est de faire appliquer la loi ou le règlement dans ce cas. On ne parle pas ici de griller, un arrêt obligatoire ou de dépasser les limites de vitesse sur l’autoroute, mais d’une question politique se posant pour la première fois, et de milliers de voies ainsi que de trois députés élus. François Legault et Nathalie Roy ne sont pas que les «gardiens de la loi», ils sont aussi là pour veiller sur la légitimité de la démocratie québécoise. Une démocratie qui va bien au-delà de ce serment à Charles III. Qui aurait reproché à François Legault et Nathalie Roy d’avoir permis aux Plamondon, Bérubé et Arseneau d’entrer au Salon bleu?
 
Nathalie Roy élue à la présidence de l'Assemblée nationale
 
Dans ce débat entre loi et légitimité, mes lecteurs n’auront guère de difficulté à deviner quelle est ma position sur l’attitude à tenir à l’égard d’Éric Duhaime.

Wednesday, November 30, 2022

Avoir le pas!


«Avoir le pas» était une expression utilisée par mon père pour décrire quelqu’un qui tenait à marcher à son rythme dans un défilé en dépit du fait qu’il était évident que cette personne défilait à contre courant. Mon père voulait ainsi décrire quelqu’un qui est convaincu d’avoir raison envers et contre tous.
 

 

L’expression appropriée pour des individus peut-elle trouver application pour des pays et desÉtats? Faut-il conclure que le Canada a le pas? C’est la conclusion qui s’impose suite à la convocation de l’ambassadeur russe au Canada, Oleg Stepanov, par la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly. «La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a demandé à son ministère de convoquer l’ambassadeur de Russie pour des messages publiés sur les réseaux sociaux contre la communauté LGBTQ. Ces derniers jours, l’ambassade de Russie à Ottawa a publié sur Twitter et sur Telegram un message qui affirme que l’Occident s’immisce dans les valeurs familiales de la Russie et qu’une famille ne peut être composée que d’un homme, d’une femme et d’enfants. L’ambassade a ajouté des images d’un drapeau arc-en-ciel rayé et d’icônes orthodoxes d’Adamite Ève. L’un des messages dénonce le fait que le Canada «confond les concepts préférences sexuelles individuelles et de droits universels de la personne. Ces messages ont été publiés alors que la Russie a récemment élargie interdiction sur l’exposition des enfants à ce que Moscou considère comme de la «propagande homosexuelle». Les autorités peuvent donc désormais accuser un citoyen russe pour un geste qui, selon elles, pourrait « inciter»un adulte à être homosexuel ou transgenre.[…] Le Canada a été l’un des 33 pays signataires (L’Organisation des Nations-Unies compte présentement 193 États-membres, c’est donc une minorité de ces État-membres qui condamnent la Russie) d’une déclaration conjointe condamnant cette loi, ce qui a poussé l’ambassade russe à répliquer. 
 
 

 
«Notre pays ne s’ingère pas dans les affaires intérieurs du Canada»a écrit l‘ambassade, mais aussi: «Moscou attend d’Ottawa la même attitude respectueuse envers le processus législatif en Russie»[…]. En réaction au premier message sur Twitter , la ministre des Sports , Pascale St-Onge , qui est lesbienne, a qualifiée «honte et d’atteinte aux droits humains fondamentaux» le traitement réservé par la Russie aux personnes LBGTQ. L’Ambassade de Russie a répondu avec une photo de la famille impériale Romanov, et demandé à Mme Saint-Onge: «Veuillez réfléchir et expliquer comment vous êtes apparue dans ce monde»(La ministre Joly va convoquer l’ambassadeur à propos de messages anti-LBGTQ, Radio-Canada, 28 novembre)  L’ambassadeur  de Russie devra être patient, nous serions très surpris que Mme St-Onge  lui réponde.  La question de l’ambassadeur de Russie suggère que ce dernier devrait suivre rapidement une formation sur la conception humaine et les «progrès» de cette dernière en Occident. Il pourrait ainsi découvrir sans plaisir l’existence de la GPA et de la PMA et garder par devers lui sa photo de la famille impériale.Oleg Stepanov constatera aussi qu’il n’a pas uniquement è faire à Mélanie Joly et Pascale Saint-Onge; « Les principaux partis d’opposition fédéraux ont aussi dénoncés à l’unisson les récentes publications Twitterde l’Ambassade de Russie au Canada. Interpellés sur le sujet ,les conservateurs ont renvoyé la Presse canadienne à une déclaration faite sur le même réseau social, il y a quelques jours, par leur porte-parole en matière d’affaires étrangères , Michael Chong. «Nous croyons en la famille. Elle existe sous toutes les formes», peut-on y lire. 
 
 
 
Le Nouveau Parti démocratique(NPD) a pour sa part condamné «les tweets haineux et dégoûtants» par le biais d’un commentaire écrit de son chef adjoint. Alexandre Boulerice. On promet de «lutter contre tous ceux qui incitent à la violence et à la haine contre les personnes»de la communauté LBGTQ. Même son de cloche du côté du Bloc Québécois, la porte-parole en matière d’égalité des genres, Andréanne Larouche, ayant tranché que «ce genre de propos n’a pas sa place dans une démocratie moderne».
 
 
 
Cette belle unanimité parlementaire est-elle partagée par la population canadienne?
Cet incident diplomatique montre à quel point nous sommes gouvernés par des amateurs. En moins d’un mois, le Canada, a été proprement mouché sur la scène internationale, d’abord par la Chine, puis maintenant par la Russie. Le gouvernement Trudeau fera probablement peu de cas de ces rebuffades,  c’est le propre de ceux qui «ont le pas».

Sunday, November 27, 2022

Avantage woke 

 



Il n’y a pas d’autre façon de présenter la décision de  ne pas réinstaller la statue de John A. Macdonald sur son socle du Square Dominion à Montréal. «La statue de John A. Macdonald ne devrait pas être réinstallée sur son socle de granit du Square Dominion, a récemment conclu un comité d’experts et de fonctionnaires municipaux.» (Pas de retour de John A. Macdonald sur son socle, propre un comité, La Presse, 21 novembre). «Les membres du comité croient qu’il faudrait plutôt conserver les éléments restants du monument et y ajouter une plaque commémorative. ils voudraient aussi «favoriser une réinterprétation pluridisciplinaire utilisant notamment des marqueurs physiques et virtuels» pour reconnaître les groupes discriminés par sa politique. Cet avis préliminaire fera l’objet de consultations auprès des élus et du public dans les prochaines semaines. […] La figure de Macdonald (1815-1891) - premier ministre du Canada et fondateur du Parti conservateur du Canada - est devenue controversée  dans es dernières années. « Son rôle central dans la mise en place de politiques discriminatoires envers plusieurs peuples , notamment les Autochtones, les Métis, les Canadiens français et les travailleurs chinois, en fait un personnage controversé de l’histoire canadienne», indique le comité. «Le comité chargé d’étudier le dossier était composé de sept membres externes-  dont la sénatrice Michèle Audette et trois universitaires- et de quatre fonctionnaires de la ville de Montréal.»  La réinterprétation pluridisciplinaire et les marqueurs physiques et virtuels proposés par le comité nous vaudront probablement des marqueurs parfaitement compatibles avec l’air du temps et la rectitude politique dominante. Puisque le socle de granit et le baldaquin seront conservés; le comité ne devrait-il pas plancher sur une proposition allant dans le sens d’installer sur le socle, la statue d’une figure incarnant l’un des groupes visés par les politiques discriminatoires de John A. Macdonald, ce serait la plus beau pied de nez à l’ancien premier ministre. «On ne détruit réellement que ce que l’on remplace», affirmait Napoléon III. En réfléchissant bien, le comité devrait bien être en mesure de trouver un figure représentative et significative parmi les Autochtones, les Métis, les Canadiens français, sans chercher bien longtemps, le personnage de Louis Riel me vient à l’esprit. Une statue de Kondiaronk (L’un des principaux signataires autochtones de la Grande paix de Montréal) pourrait être installée sur le socle de granit du Square Dominion. En cherchant bien, il doit bien être possible trouver un personnage de l’histoire montréalaise ou québécoise digne de remplacer John A. Macdonald. Le fait de ne pas restaurer et de ne pas remplacer la statue du chef Tory sur son socle est une indéniable victoire de l’esprit woke qui triomphe pour l’heure. 
 

 
 
Mais il y pire, à cette première victoire, il faut ajouter une deuxième victoire: «Le déboulonnement de la statue de John A. Macdonald , qu’un comité de la Ville de Montréal recommande de ne pas réinstaller , est un crime qui demeurera selon toute vraisemblance  impuni, puisque l’enquête policière a été abandonnée.» Deux ans plus tard, Aucune arrestation ni accusation n’a été portée contre les auteurs du geste de vandalisme , a indiqué au Journal le service de police de la Ville de Montréal. «L’enquête est désormais close» nous répondu la division des communications du corps policier qui justifie cette décision par un «manque de preuves»( Aucune conséquence pour avoir décapité la statue de John A. Macdonald. Journal de Montréal, 23 novembre).
 

 

Friday, November 25, 2022

Date de péremption

 



Le président Joe Biden a célébré récemment son quatre vingtième anniversaire, ce qui en fait le plus vieux président américain en exercice. Alors que Québec jongle avec l’idée de retirer leur permis de conduire aux aînés Québécois: «La nouvelle mesure. risque de toucher et de compliquer davantage la vie des conducteurs de plus de 75ans qui sont près de 422 000 au Québec et qui sont majoritairement confrontés aux évaluations des problèmes neurocognitifs.» (Nouvelles règles à la SAAQ: des milliers de conducteurs aînés risquent de perdre leur permis, Journal de Montréal, 13 novembre) Diriger les États-Unis et détenir les codes nucléaires de la principale puissance mondiale (pour l’heure du moins) alors que nous vivons un ère troublée (Ukraine, Chine-Taïwan) est une responsabilité plus lourde que conduire son véhicule personnel, faudrait-il étudier la possibilité d’une date de péremption pour les chefs d’État. Physiquement, Joe Biden accuse son âge et projette l’image d’un homme frêle se déplaçant avec lenteur et difficulté. Intellectuellement, certains conservateurs conservateurs américains n’hésitent pas à parler de Dementia Joe. Ses proches pourraient peut-être rappeler à ce «grand» catholique qu’est Joe Biden  que les cardinaux catholiques doivent démissioner lorsqu’ils atteignent l’âge de 75 ans.
 

 
 
La question de la date de péremption pour les dirigeants politiques peut légitimement être posée, une Nancy Pelosi, âgée de 82 ans se l’est posée et y a répondu en renonçant à ses responsabilités de présidente de la Chambre des représentants. Joe Biden est-il encore en État de se poser la question? L’âge et la condition physique de Joe Biden soulèvent une autre question: « Mais qui d’autre pour porter les couleurs du parti démocrate 2024? La vice-présidente Kamala Harris est peu populaire, d’autres démocrates en vue tels que le secrétaires Transports Pete Buttigieg sont jugés trop inexpérimentés. «S’il y a une candidature concurrente à celle d’un président en exercice, c’est généralement une tête brûlée , une très forte personnalité […]. Le plus évident ce serait Bernie Sanders» explique Robert,Rowland, professeur de communication politique à l’université du Kansas. Sauf que le sénateur socialiste du Vermont est lui-même «plus vieux que Biden» à 81 ans. (Les 80 ans de Joe Biden, un anniversaire loin d’être seulement symbolique, La Presse, 18 novembre).

Wednesday, November 23, 2022

Cela va se soi

 

Le Parti vert du Canada (PVQ) a choisi son nouveau chef, choix rendu nécessaire suite à la démission d’Annamie Paul. C’est Elizabeth May qui reprend les rênes du PVC. Choix logique pour un parti écologiste prônant le recyclage. Le choix de’Elizabeth May ne devrait pas surprendre. C’est un choix qui va se soi pour les Verts.
 
 
 
«C’est un peu du déjà vu, mais ce n’est pas la même chose parce que […] je ne suis pas ici toute seule a déclaré en français, Elizabeth May» ( Elizabeth May redevient chef en tandem avec Jonathan Pedneault, La Presse, 19 novembre). Plus surprenant, le choix d’une direction bicéphale, le modèle Québec solidaire semble vouloir faire école, bien que dans ce cas, le PVQ ne parle pas de co porte-parole, mais bien de «chef en tandem» mais même ce choix relève du «déjà vu» pour le PVQ. Le PVQ avait choisi avec Annamie Paul, une chef issue de la diversité, madame Paul était la première femme noire diriger un parti politique canadien, parfum de «déjà vu» en effet, Le nouveau «chef en tandem» du PVQ» est lui aussi un Vert issu de la diversité, ces photos aux côtés d’Elizabeth May, ne sauraient mentir.

Saturday, November 19, 2022

Je me souviens


Jean Lapointe vient de nous quitter l’âge de 86 ans. Il nous laisse d’abord le souvenir d’un fantaisiste en duo avec Jérôme Lemay, sous le nom de Jérolas. Il fut aussi chanteur et comédien(Les ordres, J.A. Martin photogaphe, L’eau chaude, l’eau frette) Jean Lapointe aura siégé au Sénat de sa nomination par Jean Chrétien en 2001 à sa retraite (atteint par la limite d’âge en 2010). Jean Lapointe était également chevalier de l’ordre national du Québec et officier de l’ordre du Canada.
 

 
 
Pourquoi les nationalistes identitaires québécois devraient-ils se souvenir de Jean Lapointe? Il fut le remarquable interprète de Maurice Duplessis dans la série télévisée Duplessis en 1977 (scénarisation Denys Arcand, réalisation Mark Blanford). Deux scènes valent à Jean Lapointe de passer à l’histoire de la télévision québécoise; dans la première, Maurice Duplessis, hospitalisé s’entretient avec Adélard Godbout, alors premier ministre de la province de Québec, et rappelle avec émotion les sacrifices de nos ancêtres pour défricher et rendre habitable le Québec. Dans la deuxième, Duplessis qui vient de faire hisser le fleurdelisé sur l’édifice du Parlement à Québec s’adresse à l’Assemblée législative pour rappeler le sens d’un drapeau. Pour ces deux seules scènes, Jean Lapointe mérite de passer à la postéritété lévisuelle québécoise. Pourquoi d’ailleurs Radio-Canada ne déciderait-elle pas de rediffuser la série? Quitte à déplacer deux ou trois téléromans sans grand intérêt. Même question à ARTV qui diffuse et rediffuse ad nauseam Les Belles histoires de pays d’en haut.Si aucun de ces deux réseaux ne rediffusaient Duplessis, il est bon de savoir que Duplessis en DVD demeure toujours disponible. L’achat de la série n’est pas une dépense, mais un investissement.
 
Duplessis devrait être obligatoirement présentés aux élèves de Secondaire III, IV et V. De même, Duplessis devrait obligatoirement être diffusés dans les cours de francisation auquel les nouveaux arrivants doivent se soumettre au Québec.
 
Autre raison, d’apprécier Jean Lapointe: «Réputé fédéraliste - son pèreJoseph-Arthur Lapointe avait siégé pendant 10 ans comme député à Ottawa - Jean Lapointe confie à Patrice Roy, en janvier 2022, avoir toujours eu un «fond de Québécois». Il va même un peu plus loin.«Ça va venir un jour ou l’autre, l’indépendance du Québec. Et je le souhaite» affirme-t-il, semblant ainsi rejoindre le point de vue de son défunt ami Félix.»(Jean Lapointe n’est plus, Radio-Canada, 18 novembre)

Tuesday, November 15, 2022

Le seul gagnant

 

La poussière retombe lentement autour du mauvais psycho drame entourant la direction du Parti libéral du Québec (PLQ). 


Parti libéral du Québec | Le député Frantz Benjamin menace de quitter ...Parti libéral du Québec | Le député Frantz Benjamin menace de quitter ...
 
Le chef intérimaire du PLQ, Marc Tanguay, a annoncé aujourd’hui (lundi, 14 novembre) les nouveaux responsables du PLQ suite au départ de Mme Anglade. Monsef Derraji, député de Nelligan, devient ainsi, devient leader parlementaire du PLQ, il remplace à ce titre Marc Tanguay, Monsef Derraji, a fait connaître la semaine dernière son intérêt pour la direction du PLQ. Filomena Rotiroti, députée de Jeanne-Mance-Viger retrouve elle, son poste de whip en chef de l’opposition officielle, tandis qu’Enrico Ciccone, réélu dans Marquette , retrouve lui, son poste à titre de président du caucus.  Avec un maigre caucus de 19 députés, Monsef Derraji ne peut guère promouvoir de nouvelles figures; «Virginie Dufour, une nouvelle élue de la circonscription de Mille-les à Laval, sera pour sa part leader parlementaire adjointe.» (Monsef Derraji devient leader parlementaire, La Presse, 14 novembre). Marie-Claude Nichols n’est pas réintégrée au sein du caucus du PLQ.
 
Dans ces circonstances, le seul gagnant de toute cette agitation demeure le natif de Port-au Prince, Frantz Benjamin, troisième vice-président de l’Assemblée nationale par la volonté de Dominique Anglade. Et si afin de bien marquer la rupture avec l’ère Anglade et inaugurer l’ère Tanguay;  Marc Tanguay donnait ce poste à Marie-Claude Nichols comme cette dernière le souhaitait. De Derraji en Rotiroti, de Benjamin en Ciccone, le PLQ demeure sur sa trajectoire anti nationaliste, il faut nous en réjouir, nos compatriotes finiront bien par s’éveiller et tourner définitivement le dos à ce «parti de l’étranger» campant en sol québécois.

Tuesday, November 8, 2022

Pas de progrès, pas d’avancement

 



Pas de progrès, pas d’avancement, était le mantra, les plus vieux s’en souviendront, de Todor Bouchonneault, le marchand général dans Les belles histoires des pays d’en haut, un Todor Bouchonneault contemporain lancerait probablement son mantra en prenant connaissance de l‘information voulant que la Fée des étoiles du défilé du Père Noël qui sera tenu à Montréal le 19 novembre prochain, sera la drag queen Bardada. 
 
«Première drag , mais aussi l’une des rares personnes de couleur à porter l’habit de la Fée des étoiles, Bardada voit sa nomination comme une belle façon de poursuivre son travail des dernières années auprès des jeunes. Pour elle, la décision des organisateurs s’inscrit d’ailleurs parfaitement dans l’air du temps. Par le passé, Marie-Mai, Marie-Ève Janvier, Vanessa Pilon et Joanie Rochette ont personnifié la Fée des étoiles» (Défilé du pèreNoël: Bardada répond à ses « haters, Journal de Montréal, 3 novembre) 
 
Les Marie-Mai, Marie-Ève Janvier, Vanessa Pilon et Joanie Rochette sont peut-être occupées ailleurs, de toute façon, elles sont trop blanches et trop hétérosexuelles, pour ce que nous en savons, pour tenir encore une fois le rôle de la Fée des étoiles.Pas de progrès, pas d’avancement, l’heure est aux drag queens.
 
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Je suis prêt à admettre que le défilé du père Noël est d’abord et avant tout une activité de promotion commerciale des marchands du centre ville de Montréal. Il n’empêche que 400 000 personnes sont attendues sur la rue Sainte-Catherine pour l’évènement. Parmi ces spectateurs, il faut le craindre, de nombreux parents accompagnés de leurs enfants. Cela fera des milliers d’enfants qui «découvriront» la réalité «drag». Les enfants qui ne seront pas présents rue Ste-Catherine pourront synthoniser le réseau TVA qui dès le lendemain, diffusera le défilé.

Denise Bombardier s’est prononcée sur la question; «On n’arrête pas le progrès, comme on dit chez les «ouverts d’esprits». Le défilé du père Noël dans les rues de Montréal le 19 novembre prochain vient d’éliminer la fée des étoiles si féminine , si gentille, si réservée et si sociable pour la remplacer par Bardada, la drag-queen de l’heure au Québec. 
 

 
Cette caricature spectaculaire de la femme est le pur produit de l’imaginaire de mâles supposément affranchis mais qui reproduisent les stéréotypes les plus banals du corps féminin. Avec un visage grimé à l’excès, une robe à profonde échancrure , des faux ongles aux griffes laquées une voix aux tonalités hystériques, cette transformation de l’artiste fait fureur apparemment.  (Mme Bombardier est ici trop polie, à moins qu’elle ne redoute les poursuites, nous considérons pas être en présence de «mâles affranchis» mais d’êtres dégénérés, NDA) Cette Bardada née Sébastien Potvin, possède de réels talents dont elle fait bénéficier les petits enfants qu’elle ensorcelle et fascine en leur racontant des histoires dans les bibliothèques et les garderies publiques du Québec ( Père Noël et sa «fée», chronique de Denise Bombardier, Journal de Montréal, 7 novembre) (voir ce blogue, Cage aux folles, monde de fous, 5 août). Madame Bombardier se montre bien indulgente pour Bardada; elle n’ensorcelle pas les plus petits enfants, elle les endoctrine et banalise le «phénomène drag». Mme Bombardier n’est pas la seule à montrer une telle indulgence pour les drag queens. L’ensemble de a société québécoise semble avoir succombé aux charmes vénéneux de ces caricatures de femmes et à ces dégénérés. Bardada n’est pas la seule à triompher, il faut aussi supporter sa congénère Rita Baga. Ce n‘est pas parce que la décadence s’avance grimée et perruquée que ce n’est pas la décadence. Une décadence qui malheureusement n’oublie pas les enfants.

Thursday, November 3, 2022

Le délire


De toute évidence, nous ne sommes plus dans le champs politique.  Nous sommes dans un véritable délire.
«En 2023 et en 2024, les seuils d’immigration seront de465 000 et 185 000 nouveaux arrivants, a précisé le ministre de l’Immigration, Sean Fraser. Résultat:le gouvernement Trudeau prévoit que près de 1,5millions viendront s’établir au Canada au cours des trois prochaines années. En 2022, le ministre Fraser estime que 430 000 immigrants auront été acceptés au pays. Pendant que le gouvernement fédéral ouvre davantage la porte aux nouveaux arrivants, le gouvernement Legault compte limiter à 50 000 le nombre d’immigrants qui pourront s’établir au Québec. Un tel écart entre les deux seuils risque d’accélérer la chute du poids démographique du Québec au sein de la population canadienne.
La nouvelle ministre de l’Immigration du gouvernement Legault, Christine Fréchette, a réagi à l’annonce de son homologue fédéral. «Nous prenons acte des seuils d’immigration présentés par le fédéral. Nous réaffirmons que c’est au Québec de déterminer ces cibles d’immigration permanente. Le seuil annuel au Québec est de 50 000 afin de respecter notre capacité d’accueil, de francisation d’intégration», a-t-elle déclaré sur son compte Twitter. Mais le Conseil du patronat du Québec (CPQ) qui presse le gouvernement Legault décevoir à la hausse ses cibles afin de s’attaquer à la pénurie de main d’oeuvre dans la province, a soutenu que les entreprises québécoises risquaient d’être pénalisées si Québec ne refait pas ses devoirs.» (Le Canada compte accueillir 500 00 immigrants en 2025, La Presse, 1er novembre). Le titre mentionne que le Canada compte accueillir 500 000 immigrants, il eut été plus juste d’écrire que le gouvernement Trudeau compte accueillir 5000 000 immigrants.
 
Refugees welcome here online learning resource for teachers

Nous avons écrit plus haut que nous trouvions en plein délire; nous sommes vraisemblablement dans l’erreur tant cela semble faire parti de deux plans concertés. Premier plan, celui du Grand Remplacement (voir ce blogue, Mon pays ce n’est pas un pays, 29 octobre).
Deuxième plan, celui du Canada post national de Justin Trudeau, ce Canada sans culture commune. Ce Canada atomisé d’individus conçus de simples contribuables.
 
"The Great Replacement" Means the Extermination of the White Race ...

Ce que cette politique de «portes ouverte» annonce, c’est la mort du Canada que nous connaissons, les nationalistes québécois n’ont aucune raison de se réjouir de ce décès éventuel. La mort du Canada que nous connaissons préfigure aussi celle du Québec que nous connaissons. Quant comprendrons-nous que notre salut comme nation passe par notre départ de ce Canada multiculturaliste?
 
Will Kymlicka's Theory of Multiculturalism Is a Dishonest Program to ...
 
Un Canada qui visiblement plaît à ces habitants, nulle voix ne s’élevant contre ces doses massives de nouveaux arrivants. «Pour le conservateur Pierre Paul-Hus, la cible annoncée par Sean Fraser correspond aux attentes du parti «mais on se demande comment on peut avoir des nouvelles cibles - avoir de l’ambition pour des nouveaux immigrants alors qu’il y 2,6 millions de dossiers qui sont en arriéré actuellement au Canada» ( Ottawa veut accueillir 500 000 immigrants pour l’année 2025, LCN Nouvelles, 1er novembre).