Tuesday, October 29, 2019

Attention censeurs à l'oeuvre



Il faudra sérieusement envisager la création d'un pictogramme prévenant, scientifiques, chercheurs, étudiants et simples citoyens curieux de la présence de censeurs. Une suggestion; la représentation stylisée d'un autodafé ou plus simplement d'un livre qui brule. Ceux qui croyaient le Québec à l'abri du phénomène doivent déchanter, c'est le tour du Québec de succomber à cette forme radicale de rectitude politique.
C'est aux confluents de la rectitude politique et des changements climatiques que notre première affaire de censure intellectuelle québécoise naît: «La Fondation de l'Université a décidé d'abolir la nouvelle bourse d'études en génie géologique qui portait le nom de cet ancien professeur de géophysique à l'Université du Québec à Chicoutimi . C'est le journal le Quotidien (L'Université Laval met fin à la bourse Reynald  Du Berger en rapport avec ses propos, 29 octobre, NDA)qui a d'abord rapporté la nouvelle mardi.»
« Après avoir été informés de vos prises de position publiques qui vont à l'encontre de valeurs prônées par l'université et sa fondation, nous sommes contraints de mettre à notre partenariat en ce qui a trait à l'offre de la bourse d'études», écrit dans une lettre la PDG par intérim de la fondation de l'Université Laval, France Croteau.»(L'Université Laval se dissocie d'un climatosceptique, La Presse, 29 octobre). Je suis de ceux qui veulent croire que l'université doit justement être un lieu de liberté, liberté de recherches et de publication, liberté d'expression et pas seulement pour les idées à la mode et populaires). Pour l'université: «Ce sont les propos tenus en octobre 2017 sur les ondes de CHOI qui auraient motivé la décision.» Les propos en question portaient sur l'Islam Les valeurs de l'Université Laval sont désormais les valeurs de respect de l'inclusion. Reynald Du Berger ne remonte pas aussi loin: «Le 25 septembre, il publiait sur son blogue une image comparant la jeune suédoise Greta Thunberg, à une membre des Jeunesses hitlériennes.Il laissait ainsi entendre que Mme Thunberg avait été «choisie» par des gens qu'il ne nomme pas.»
 
 
 
»Joint par La Presse, M. Du Berger a dit ignorer les raisons précises qui ont mené la Fondation de l'Université Laval à prendre ses distances. « Ce que je veux leur demander , c'est quelles sont les prises de position qui iraient à l'encontre des valeurs de l'université?» se demande M. Du Berger , qui dit ne pas croire que ce soit ce soit ses commentaires sur la jeune Suédoise.» Libre à l'Université de vouloir sacrifier sur les autels de la rectitude politique. L'avenir nous démontrera  probablement que les derniers hommes libres, seront des autodidactes. Ce vent de censure qui nous vient des universités américaines semble aussi vouloir gagner le monde francophone. Le monde universitaire français n'est pas à l'abri de ce «vent mauvais». «L'université Bordeaux Montaigne a annulé la conférence que devait donner la philosophe Sylviane Agacinski le 24 octobre dernier, conférence intitulée « L'être humain l'époque de sa reproductibilité technique». « Plusieurs associations étudiantes jugeant «homophobe» la philosophe connue pour ses engagements contre la PMA pour toutes les femmes, ont obtenu l'annulation de sa conférence . Notamment en raison d'un communiqué dans lequel l'université a lu des «menaces violentes»(Pourquoi la conférence de Sylviane Agacinski at-elle été annulée à l'Université de Bordeaux, Libération, 27 octobre). Dans l'affaire Du Berger, ce qui est à retenir c'est que l'initiative est venue des autorités universitaires, pas de mention de menaces, c'est seule et volontairement que la Fondation de l'Université Laval s'est couchée.
Pour les climato réalistes et climatosceptiques, il est encore possible de suivre la réflexion de Reynald Du Berger, désormais réfugié dans le maquis des blogues, sur son blogue, https://duberger.me/.

Monday, October 28, 2019

Martineau brasse les cartes


Richard Martineau s'intéresse le temps d'une chronique à Martine Ouellet, ex-leader du Bloc Québécois, cette dernière a commenté la stratégie du Bloc québécois sous la gouverne de Yves-François Blanchet et du même souffle les résultats du Bloc, le 21 octobre (Campagne du Bloc: Martine Ouellet déplore un «retour aux anciennes stratégies », Radio-Canada, 25 octobre), réflexions qui lui ont valu les foudres du chroniqueur Richard Martineau (Martine et le Joker, Journal de Montréal, 26 octobre) se voulant probablement gouailleur, le chroniqueur écrit:»Dans la catégorie »Je ne me prends pas pour un Seven-Up flat », Martine Ouellet remporte la médaille d'or ». Pour ma part, à la lecture des chroniques Richard Martineau, il me vient à l'esprit des images de verre de lait oublié sur l'évier pendant la nuit et qui commence à tourner au yaourt. À chacun ses images.
Laissant l'alimentation pour le sport, Martineau écrit:» Mais faire la leçon quand tu as passé la saison à swinguer dans le vide? Quand le seul but que tu as réussi à compter était dans ton propre filet?» Quoique qu'il puisse écrire, Richard Martineau n'est toujours qu'un gérant d'estrade.
 
 
 
Après ce qu'il croit être l'exécution politique définitive de Madame Ouellet», il a recours a un acolyte pour enfoncer ce qu'il doit considérer être le dernier clou du cercueil de Martine Ouellet: » «Comme l'a écrit l'ex-ministre péquiste Pierre Duchesne:»Surprenant d'entendre le capitaine du Titanic donner, avec grande assurance, des cours de navigation sur la meilleure d'éviter les iceberg.»»
Idéalement, un parti politique doit pouvoir compter en son sein, des pragmatiques soucieux de stratégie et de résultats, il faut toutefois qu'ils soient accompagnés de passionnés brûlant pour la cause et tenant à ce que la flamme s'éteigne pas. Martine Ouellet fait partie de ces passionnées. Le jour ou l'indépendance du Québec se fera, Martine Ouellet entrera dans l'histoire comme la Pasionara de cette cause. 
«Parce que Madame Ouellet sait ce qu'il faut faire, oh oui!»Il faut souhaiter que Richard Martineau nous fasse profiter de sa science et de ses dons de devin politique en nous informant du moment exact ou il faudra reparler d'indépendance. 
Nous faisons confiance à Richard Martineau qui nous fera connaître, le jour et l'heure ce moment de notre vie national, pour cela, il lui faudra une tribune plus prestigieuse que sa chronique. Peu importe la tribune, Richard Martineau demeurera un 2 de pique.

Sunday, October 27, 2019

Odieux



Il n'y a pas d'autre terme pour décrire la plus récente chronique de Josée Legault dans le Journal de Montréal ( Andrew Scheer doit partir, 25 octobre).

La chroniqueuse ouvre fort en écrivant:»Derrière son visage juvénile de scout le jour et de servant de messe le soir , Andrew Scheer s'est révélé être un démagogue de premier ordre. Comme quoi les apparences sont parfois trompeuses. Le chef est un catholique pratiquant mais s'il passait par un confessionnal ces jours-ci , l'expérience lui serait peut-être moins agréable. Son recours répété à la désinformation et à l'insulte personnelle comme armes de combat électoral contre Justin Trudeau lui vaudrait sûrement un très long chapelet de prières à réciter en pénitence pour ses péchés politiques.»  "Depuis l'affaire SNC-Lavalin, Andrew Scheer s'en est en effet pris non pas au gouvernement Trudeau , non pas aux idées de Justin Trudeau , mais à la personne même du premier ministre. À répétition, il l'a traité de menteur compulsif, d'hypocrite et de faux féministe (les noms de Jane Philpot et de Jody Wilson-Raybould, ne disent visiblement  rien à Madame Legault) il s'en est pris à l'intégrité personnelle de M.Trudeau (les deux blâmes du commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique de la Chambre des communes ne suffisent pas à Josée Legault).
À qui profite ce lynchage à la forte tonalité anti-catholique. («servant de messe le soir», «catholique pratiquant»). Son accès de rage anti catholique ne l'ayant visiblement pas calmée , elle passe à un registre plus laïc en écrivant : »Le Globe and Mail a aussi rapportée que le Parti conservateur du Canada aurait embauchée une firme privée pour «détruire» la réputation de Maxime Bernier, chef du Parti populaire du Canada et son ex-adversaire à la chefferie conservatrice. Andrew Scheer n'a pas nié la nouvelle. (phrase admirable sous la plume d'une journaliste d'expérience, le Parti conservateur « aurait», dans la soit-disant »affaire Maxime Bernier», Mme Legault est curieusement muette et bien peu curieuse sur le rôle du libéral Warren kinsella dans cette affaire qui a finalement toutes les apparences d'un coup fourré préparé dans les officines du parti libéral du Canada. N'ayant pas vidé son sac d'injures personnelles, elle traite encore Andrew Scheer de »Pinocchio de vaudeville », difficile pourtant de cacher un nez de Pinocchio dans un «visage de scout» ou dans celui d'un « servant de messe». Mme Legault afin d'être certaine de ne rien oublier nous ressert l'histoire de la double citoyenneté canado-américaine d'Andrew Scheer, une histoire susceptible d'avoir influencée de multiples électeurs. Peut-être a cours d'arguments ou épuisée par cette diarrhée anti-Scheer, elle ajoute:»Son français est terriblement faiblard. Ce qui, on n'en sort pas, confirme son peu d'intérêt pour le Québec. sa langue et sa culture[...].
 
 
 
 Personnellement, je considère que ces lignes pourraient être écrites pour le français personnel (et faiblard) de Justin Trudeau. Le portrait ne serait pas complet si Madame Legault avait oublié de mentionner : »son absence remarquée des grandes marches contre les changements climatiques. Pour ma part, j'ai noté et remarqué son absence lors de la marche de Fierté Montréal.
Pour ce papier qui pourrait être inscrit comme dépense électorale par le Parti libéral du Canadan(PLC) souhaitons que Josée Legault déclare ce revenu supplémentaire à l'agence du revenu du Canada et à Revenu Québec. 
Ne nous y trompons pas, nous somme d'hors et déjà en campagne électorale.  le départ d'Andrew Scheer que souhaite Mme Legault ne servirait que les intérêts du PLC. le parti conservateur devant se trouver un nouveau leader au milieu du gué et le faire rapidement connaître, tout en hypothéquant sa caisse électorale afin d'acquitter les frais d'une course à la direction pancanadienne. Difficile de ne pas considérer que, Mme Legault roule désormais pour le PLC, raison suffisante pour lui retirer sa tribune et lui indiquer le chemin à suivre pour se rendre au 81, rue Metcalfe, suite 600 à Ottawa, elle y sera en famille .

Saturday, October 26, 2019

Arriba Espana


Il faut plaindre ceux qui se fieront à la dépêche de presse de l'Agence France -Presse pour s'informer sur l'exhumation du Caudillo Franco et sa relocalisation dans un caveau familial (L'Espagne exhume le dictateur Franco de son mausolée monumental, Le Devoir, 24 novembre). ils liront un texte marqué par des approximations historiques et la mauvaise foi. La dépouille du général Franco n'a pas été exhumé de «son» mausolée monumental(ici, c'est le singulier qui est important ), mais du mausolée de la Vallée de Los Caidos, la Vallée des tombés. «Rassemblés près du cimetière , environ 200 nostalgiques du régime ont chanté l'hymne du parti fascisant de la Phalange , pilier du régime du dictateur qui a remporté la sanglante guerre civile espagnole(1936-1939) en faisant le salut fasciste, bras droit tendu en avant.» L'hymne du parti fascisant de la Phalange a un nom , il s'agit de Cara al Sol, «Face au soleil » des traductions sont disponibles sur Internet. Autrement, il faut lire Face au soleil dans la superbe traduction faite par Robert Brasillach. Publiée d'abord dans Les sept couleurs, le texte du poème composé par le chef de la phalange, José Antonio Primo de Rivera est magnifiquement traduit par un autre poète. Cara al sol est aussi disponible sur Youtube. Abattu sommairement dans les premiers jours de la guerre alors qu'il est détenu dans une geole républicaine,. Erreur politique car, José Antonio, deviendra le martyr dont la cause nationaliste avait besoin.
pourtant, seul un ignorant et un paresseux peut encore écrire aujourd'hui que la Phalange était le pilier du régime. Franco, militaire de carrière, s'est en fait appuyé sur l'armée et l'Église, toutes deux organisations aux assises beaucoup plus larges que la jeune et frêle Phalange constituée seulement deux ans avant que n'éclate le conflit et qui ne pouvait prétendre au statut de parti de masse avant 1936,  Le monument de la Vallée de Los caidos, monument érigé en souvenir des morts de la Gerre civile espagnole.
 
 
 Le général Franco y était donc inhumé avec des milliers d'Espagnols des deux camps, le régime franquiste voulait ainsi marquer la réconciliation dans la mort des Républicains et des Nationalistes qui s'étaient violemment affrontés pendant trois ans. Ce qui devient sous la plume du journaliste: » Au nom d'une prétendue «réconciliation nationale», Le Caudillo y avait fait transférer les corps de 30 000 victimes de la guerre civile - des franquistes, mais aussi des républicains - sortis de cimetières et de fosses communes sans que leurs familles en aient été informées. Ainsi, le redoutable dictateur d'extrême-droite, était prêt à dormir pour l'Éternité aux côtés de dépouilles de milliers de Républicains. La «réconciliation nationale» apparaît comme une préoccupation des socialistes (peut-être car ils n'ont pas su maintenir l'unité de la société espagnole sous la Première république, 1931-1936), C'est le premier ministre socialiste Zapatero qui le premier a fait adopter une « loi sur la mémoire historique » en 2004. C'est aujourd'hui Pedro Sanchez qui joue les «réconciliateurs », sans faire illusion pourtant: »À moins de trois semaines des législatives du 10 novembre, les détracteurs de M. Sanchez , à droite comme gauche , l'accusent d'en faire un argument électoral, alors qu'une semaine de manifestations violentes en Catalogne ont mis le socialiste en difficultés.» À suivre, est-ce que cette polémique surgie du passé, va favoriser les résultats électoraux du petit parti nationaliste Vox?

Thursday, October 24, 2019

Division, oui, non, peut-être



Le terme division est à la mode depuis que les résultats de l'élection fédérale du 21octobre sont connus. Ils ont entre autres inspiré la chroniqueuse Francine Pelletier , du Devoir, et Mathieu Bock-Côté, du Journal de Montréal, 
La première s'intéresse au Canada dans sa chronique du 23 octobre (Trois Canada, Le Devoir,). Francine Pelletier écrit : »Oui, les libéraux ont mieux performé que prévu et sauvé la mise in extremis. Seulement, contrairement à ce qu'affirmait leur chef, tard dans la nuit, le pays a rarement été aussi divisé. Au bloc bleu acier que forment à nouveau les provinces des Prairies, il faut ajouter celui du Bloc québécois sous la férule d'Yves-François Blanchet et son « Mêlez-Vous de vos affaires» est tout sauf une « vieille pantoufle». Le pays se réveille aujourd'hui bordé par deux murs de Chine, en fait: un à l'ouest de l'Assiniboine et un autre à l'est de l'Outaouais. Une division plus prononcée encore que ne l'avait connue Trudeau père, lors de son règne». «Le Canada est désormais un pays de trois solitudes. D'abord, Andrew Scheer a raison de rappeler qu'à défaut des sièges convoités, les conservateurs ont remporté le vote populaire: 33,4% contre 33,1% pour les libéraux. Ce serait une erreur de rejeter ce bloc conservateur simplement parce que M. Scheer n'a pas su, lui, s'imposer. Cet électorat-là n'est pas sur le point de disparaître, même si l'actuel chef risque de le faire de le faire d'ici peu. Jason Kenney aiguise ses couteaux au moment ou l'on se parle[...].».
Quoiqu'en pense Madame Pelletier, je demeure de cette veille école qui considère qu'il n'y a que deux solitudes au Canada et qu'il est prématuré de supposer l'existence d'une troisième solitude à partir des résultats de l'élection du 21 octobre. Nous continuerons de penser que les conservateurs des Prairies et les libéraux de l'Ontario et des provinces de l'Atlantique forment bien une seule nation, une seule communauté linguistique, politique et culturelle et que les prochains mois nous montrerons probablement qu'un peu de Quebec bashing à l'occasion de l'examen de la loi 21 par les tribunaux canadiens gommera vite les différences qui pourraient exister entre les «solitudes» du Rest of Canada. 
 
 
 
Publiée le même jour, la chronique deMathieu Bock-Côté (MBC) attire l'attention sur une division plus profonde et substantielle et qui s'avèrera plus durable. Illustrée par une carte éloquente de la région montréalaise, les Îles de Montréal et Laval sont rouges (deux circonscriptions ont échappé au Parti libéral du Canada (PLC), Rosemont-La petite-Patrie est demeurée dans le giron du NPD, ce qui du point de vue identitaire ne nous éloigne guère des positions du PLC, la circonscription de la Pointe de l'île est, elle, demeuré entre les mains du bloquiste, Mario Beaulieu. la chronique montre la division existant entre Montréal et le reste du Québec. Division plus profonde qui peut-être assimilée à un divorce entre le Québec et sa métropole, car elle est doublée d'une division ethnique, division plus profonde division Division, oui, non, peut-être

Le terme division est à la mode depuis que les résultats de l'élection fédérale du 21octobre sont connus. Ils ont entre autres inspiré la chroniqueuse Francine Pelletier , du Devoir, et Mathieu Bock-Côté, du Journal de Montréal, 
La première s'intéresse au Canada et sa chronique du 23 octobre (Trois Canada, Le Devoir,). Francine Pelletier écrit : »Oui, les libéraux ont mieux performé que prévu et sauvé la mise in extremis. Seulement, contrairement à ce qu'affirmait leur chef, tard dans la nuit, le pays a rarement été aussi divisé. Au bloc bleu acier que forment à nouveau les provinces des Prairies, il faut ajouter celui du Bloc québécois sous la férule d'Yves-François Blanchet et son « Mêlez-Vous de vos affaires» est tout sauf une « vieille pantoufle». Le pays se réveille aujourd'hui bordé par deux murs de Chine, en fait: un à l'ouest de l'Assiniboine et un autre à l'est de l'Outaouais. Une division plus prononcée encore que ne l'avait connue Trudeau père, lors de son règne». «Le Canada est désormais un pays de trois solitudes. D'abord, Andrew Scheer a raison de rappeler qu'à défaut des sièges convoités, les conservateurs ont remporté le vote populaire: 33,4% contre 33,1% pour les libéraux. Ce serait une erreur de rejeter ce bloc conservateur simplement parce que M. Scheer n'a pas su, lui, s'imposer. Cet électorat-là n'est pas sur le point de disparaître, même si l'actuel chef risque de le faire de le faire d'ici peu. Jason Kenney aiguise ses couteaux au moment ou l'on se parle[...].».
Quoiqu'en pense Madame Pelletier, je demeure de la veille école qui considère qu'il n'y a que deux solitudes au Canada et qu'il est prématuré de supposer l'existence d'une troisième solitude à partir des résultats de l'élection du 21 octobre. Nous continuerons de penser que les conservateurs des Prairies et les libéraux de l'Ontario et des provinces de l'Atlantique forment bien une seule nation, une seule communauté linguistique, politique et culturelle et que les prochains mois nous montrerons probablement qu'un peu de Quebec bashing à l'occasion de l'examen de la loi 21 par les tribunaux canadiens gommera vite les différences qui pourraient exister entre les «solitudes» du Rest of Canada. 
Publiée le même jour, la chronique deMathieu Bock-Côté (MBC) attire l'attention sur une division plus profonde et substantielle et qui s'avèrera plus durable. Illustrée par une carte éloquente de la région montréalaise, les Îles de Montréal et Laval sont rouges (deux circonscriptions ont échappé au Parti libéral du Canada (PLC), Rosemont-La petite-Patrie est demeurée dans le giron du NPD, ce qui du point de vue identitaire ne nous éloigne guère des positions du PLC, la circonscription de la Pointe de l'île est, elle, demeuré entre les mains du bloquiste, Mario Beaulieu. la chronique montre la division existant entre Montréal et le reste du Québec (RDQ). Division plus profonde qui peut-être assimilée à un divorce entre le Québec et sa métropole, car elle est doublée d'une division ethnique, division plus profonde  alimentée par une certaine intelligentsia progressiste qui alimente la thèse d'un Montréal inclusif et diversifié opposé par cette intelligentsia à un Québec des régions soupçonné d'être xénophobe sinon raciste (une intelligentsia dont Valérie Plante serait la plus visible des illustrations). Cette division intellectuelle et affective entre ces deux Québec alimente et approfondit la division que constate MBC. Pour l'avenir du Québec, la division que constate MBC est beaucoup plus dramatique que celle que plaque Francine Pelletier sur le Canada.Étrange et surprenant écho à la thèse de Francine Pelletier, le chroniqueur du Journal de Montréal, Mathieu Bock-Côté renchérit sur ses propos dans sa chronique du du 24 octobre (Les Canadas désunis, Le Journal de Montréal, 24 octobre)

Parler fort , mais de quoi?


Au soir de sa victoire (ou de sa demi défaite, au choix) du 21 octobre , Justin Trudeau a clamé qu'il avait entendu le message des Québécois et qu'il comptait être une voix forte pour eux à Ottawa.
La question est donc maintenant une voix forte pour dire quoi?

Certains sous-fifres de Justin sont plus explicites que leur chef sur ce que dira cette voix. souhaitant visiblement faire assaut de modestie, les réélus libéraux conviennent qu'ils doivent maintenant faire preuve d'humilité:» la poussière retombée, Jean-Yves Duclos ( ministre sortant de la Famille, des Enfants et du Développement social et réélu dans la circonscription Québec admet qu'il faudra à partir de maintenant améliorer « le travail de connexion» avec les Québécois. «Je pense que c'est une leçon d'humilité très importante, a-t-il expliqué [...]» («une leçon d'humilité », La Presse,23 octobre).  
 
 
 
«Réélu dans la circonscription de Louis-Hébert , Joël Lightbound prend lui aussi les résultats avec « humilité». Il estime que la population demande en fait au gouvernement de poursuivre dans la même voie mais de faire preuve de «plus d'audace» sur la question des changements climatiques ou de la lutte à la pauvreté.  L'humilité de Joël Lightbound commence bien mal et laisse volontiers penser  qu'au-delà de ce service minimum de la lutte aux changements climatiques et à la pauvreté. Le gouvernement Trudeau bis n'a rien compris) et ne voudra rien comprendre. Les Duclos et Lightbound sont visiblement incapables de parler aux Québécois de déclaration de revenus unique et nous assurer qu'ils ont abandonné toute velléité de contester judiciairement la Loi 21. C'est à de telles prises de position qu'une véritable humilité devrait les conduire pour le mandat qui a débuté, Justin Trudeau et sa clique parleront d'une voix forte, mais prêchera néanmoins dans un désert politique jusqu'à la chute selon gouvernement minoritaire.  Souhaitons que cette absence de véritable humilité annonce une défaite lors de la prochaine élection. Nous pensons plutôt que  cette "'humilité » redécouverte ne débouche simplement sur une nouvelle publicité électorale, de nouveaux slogans et quelques photos bien léchées de Justin et de Sophie, le Parti libéral du Canada ne changera ps ses fondamentaux et il demeurera le vaisseau amiral d'un fédéralisme dominateur et Chartiste, d'autant plus que gouvernement minoritaire oblige nous nous retrouverons peut-être en plein coeur des contestations juridiques de la Loi 21.

Wednesday, October 23, 2019

Une lecture politique du Joker



Les films inspirés par les comics colonisent les écrans, au point qu'il est devenu commun aujourd'hui de parler de l'univers Marvel (Spiderman, Capitaine America, Les Avengers, Black Panther, Hulk, etc,) et de l'univers DC (Batman, Superman, Wonder Woman, Aquaman. etc.), expressions faisant directement référence aux maisons d'éditions propriétaires des droits sur les super-héros qui dominent aujourd'hui les écrans nord américains. Ces films engrangent des millions en revenu et le public ne semble pas vouloir se lasser.

L'acronyme MCR (pour Marvel Cinematographic Universe) est en voie de passer dans le vocabulaire familier des cinéphiles Les super héros des comics sont considérés par plusieurs comme une sous-littérature pour adolescents en quête de lecture facile, une littérature fast-food en fait. Grave erreur, il est possible de trouver une dimension mythologique au genre, un Olympe de demi-dieux (dimension mythologique confirmée par l'annexion du Valhalla par le MCR avec l'intégration de Thor dans cet univers, un Thor trahi, diversité hollywoodienne oblige, par l'apparition d'un Heimdal interprété par le comédien d'origine ghanéenne, Idriss Elba), cette pléthore de demi dieux s'efforce de protéger l'humanité contre les exactions d'un nombre non moins significatif de villains, l'anglicisme généralement utilisé pour décrire les méchants dans cette littérature, méchants dont les pouvoirs dépassent les moyens des autorités en place. Nous sommes tentés de penser que les super-héros se sont développés suite à la mort de Dieu annoncée par certains philosophes du XIXe siècle. Les super-héros dans cette hypothèse seraient des divinités mineures protectrices et rassurantes, quelque chose comme les lares de l'Antiquité. Les super-héros ne se déplacent pas pour rien, ils luttent contre des super-méchants et ne s'intéressent pas à la petite criminalité (vols, violences, évasion fiscale, etc.). Les super-héros n'ont pas qu'une dimension mythologique ne serait-ce qu'accidentelle. Ils ont aussi une dimension politique, il suffit de lire pour s'en convaincre, Super-héros une histoire politique(1). Les super-héros ont fait la Seconde guerre mondiale et la Guerre froide avec les États-Unis, mobilisés comme le plus vulgaire des G.I.'s. Luttant d'abord contre les nazis, puis contre les communistes, ils devaient convaincre leurs jeunes lecteurs de s'associer aux combats pour la liberté et l'American way of life. Le fait que les créateurs des premiers super-héros soient des citoyens américains d'origine juive l'un des créateurs de Batman, Bob Kane , était Canadien (Joe Shuster pour Superman, le grand-père des super-héros, et Bob Kane et Bill Finger pour Batman n'est probablement pas étranger au fait que les super héros soient même entrés en guerre avant l'entrée en guerre officielle des États-Unis. Cette omniprésence de créateurs d'origine juive parmi les créateurs de super-héros a fait dire à certains que les Superman et Batman étaient peut-être des Golem modernes.
En l'absence de grands ennemis clairement identifiables, la période de la coexistence pacifique a vu les super-héros se consacrer à la lutte contre les villains faisant oublier un peu leur dimension politique. Assistons-nous à un retour de cette dimension politique avec Joker. Par un curieux renversement de situation, c'est un méchant qui pourrait marquer le retour de cette dimension. 
« Tant Todd Philipps (le réalisateur, NDA) que Joaquin Phoenix (L'interprète du Joker,NDA) se sont défendus , lors de la présentation du film Venise ou ils ont raflé le Lion d'Or du meilleur film, de vouloir faire du «Joker » une oeuvre politique. Mais le parallèle entre le destin du Joker et celui de la génération X est évident. Dans ce Gotham croulant sous les ordures - au sens littéral et figuré du terme - l'espoir n'est pas de mise, Wall Street a fait ses premiers ravages et le Joker ne commence a devenir lui-même qu'en tuant trois employés de la compagnie d'»investissements des entreprises Wayne ». Évidemment , la révolte des 99% - traités de «clowns» par les riches - est brûlante d'actualité tout comme cette foi en un avenir meilleur et cette violence omniprésente, prête à éclater en un instant sous un prétexte fallacieux ou non.»(«Joker: un grand film, Le Journal de Montréal, 3 octobre). Propos que rejoint Angie Landry lorsqu'elle écrit:»C'est un film qui n'a aucune lumière , aucune joie, qui est égoïste et très angoissant. Il y a de la violence gratuite , parce que le Joker n'a aucune ambition sociale ou politique. C'est presque un film nihiliste» Eugénie Lépine-Blondeau» (Joker ou le miroir plutôt troublant d'une société malade, Radio-Canada d'une société malade, 4 octobre).
 
 
 
Ouvrons ici une parenthèse, le film contient des scènes de violence certes, mais avec ces cinq meurtres, on pourrait cyniquement considérer que Joker est loin de la moyenne des morts violentes dans un film d'action hollywoodien. Joker est moins violent qu'un film comme Terminator ou qu'un épisode de la série Le Trône de fer. Le problème de Joker est que la « violence du film s'enracine dans le quotidien du personnage et ne résulte pas de l'abus d'effets pyrotechniques.
Eugénie Lépine-Blondeau brûle lorsqu'elle parle d'un film nihiliste, mais il faut revenir aux déclarations du réalisateur et de Joaquim Phoenix affirmant «ne pas vouloir faire du «Joker»une oeuvre politique ». À l'appui de leur intention de ne pas faire une oeuvre politique, il faut garder en mémoire que «Joker»n'est pas un militant ou un activiste, il n'a pas de message politique à offrir, les trois courtiers de Wall Street qu'il abat ne le sont pas parce qu'ils oeuvrent dans une entreprise active sur Wall Street, mais parce qu'ils le passent à tabac. C'est la presse qui plaque un message politique sur le geste du Joker en titrant «Kill the riches» (intégré dans le film grâce au vieux procédé cinématographique des plans utilisant des pages frontispices de journaux) et en lançant ainsi le mouvement des émeutes violentes qui marqueront le dernier tiers du film, ce n'est pas le Joker qui les initie ou les anime. Ces émeutes résultent de la colère de ceux qui sont traités de «clowns»par le richissime patron des entreprises Wayne et employeur des trois hommes abattus dans le métro.

Arthur Fleck l'homme qui va se transformer en Joker est au début du film un ancien patient psychiatrique, habitué des services sociaux de la ville de Gotham. Vivant en marge de la société de Gotham, solitaire vivant encore avec sa mère et gagnant péniblement sa vie en tentant de devenir humoriste et en donnant des spectacles de stand-up comic peu courus. Pour parvenir à une lecture politique de Joker, il faut creuser la «piste nihiliste». Certaines critiques ont voulu assimiler, le Joker a un incel (un involuntary celibate) comme Alex Minassian, l'auteur de l'attentat au camion-bélier de Toronto, le 23 avril 2018, dans ce cas, nous assistons à une révolte qui demeure fondamentalement individuelle et prend racine dans une culture du ressentiment. Le Système et les critiques à sa solde entendent bien nous convaincre que toute dissidence est impossible et que s'il y en une , elle ne pourrait être que le fait d'individus psychiatrisés et éventuellement aux prises avec des instincts meurtriers suivre de tels prophètes de malheur ne peut que se terminer, dans un cul-de-sac et mener finalement à des émeutes et de l'anarchie.
Il ne manque au film que des références aux déplorables d'Hillary Clinton en 2015 et plus récemment , aux Gillets jaunes en France. 

Les dernières scène du film sont sans équivoque. Ayant confessé ses crimes à la télévision, le Joker est montré arpentant le couloir d'un hôpital psychiatrique. La boucle est bouclée, retour à la case départ. 

Message politique pour le Bon peuple: ne pensez surtout pas à changer le Système, ceux qui entendent le changer ne sont que des illuminés qui vous conduiront dans des cul-de sacs, demeurez dans le rang, la sagesse le veut, écoutez vos Maîtres et ne prêtez pas l'oreille à des trublions de gauche ou de droite. S'ils n'y sont pas déjà, ils finiront tôt ou tard là ou ils doivent être, internés à l'hôpital psychiatrique. Le système semble prêt à s'inspirer de ce qui se faisait en Union soviétique.

Message pour les dissidents; quoique vous pensiez, quoique vous fassiez , une cellule capitonnée vous attend. Les cinéphiles amateurs de film de science-fiction pourront penser que la suite du Joker existe déjà et qu'elle a été tourné, il y a quelques années politiquement parlant la suite du Joker, c'est La Matrice (1999)réalisée par les frères Wachowski. 
Rock Tousignant   

  1. William Blanc; Super-héros une histoire politique, Paris, Éditions Libertalia, 2018, 357 p

Le dos large


Les Québécois ont le dos large, la dernière preuve en date en date de cette difformité nous vient d'une personne familière avec la physiologie humaine.  Pour Régine Laurent, ci-devant présidente de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse.  Créée après ce qu'il est convenu d'appeler le « drame de Granby » qui avait vu une fillette de sept ans décédée suite à des mauvais traitements reçus entre les mains de sa famille, notamment de sa belle-mère.
« À la fin de son allocution d'ouverture , Mme Laurent était émue , avait la voix enrouée en évoquant en créole « Tililly », cette fillette « martyre de Granby ». »Ma chérie , je le fais pour toi, Dès ton décès , je t'ai donné un surnom. Tu aurais pu être ma petite-fille. Tu aurais eu 8 ans il y a une semaine » lui a dit Mme Laurent. L'infirmière de carrière et ancienne présidente syndicale a invité tout le monde a pensé à «Tililly».
« Comme société, on a failli à notre principale responsabilité, celle de protéger nos enfants les plus vulnérables; être ici est un constat d'échec, mais il faut le faire. » ( Commission sur le droit des enfants; « on a failli comme société », dit Régine Laurent , Le Devoir, 22 octobre).



Nous voudrions dire à Mme Laurent de garder son créole pour elle, nous épargner son mauvais théâtre, de même que son sentimentalisme de pacotille. Voilà pour l'accessoire, pour l'essentiel, Mme Laurent  va un peu vite en affaires en accusant la société québécoise d'avoir failli, si dérapage, il y a, c'est celui de la Direction régionale de la protection de la jeunesse (DPJ) de l'Estrie qui a décidé de remettre la fillette à sa belle-mère. La société québécoise n'a rien à voir dans cette histoire qui est d'abord et avant tout un drame familial et une erreur bureaucratique.  Il ne s'agit pas de s'en laver les mains et de faire comme si rien ne s'était passé, mais le travail de Mme Laurent commence bien mal son travail si elle considère que les Québécois sont collectivement responsables de cette triste histoire.

Sunday, October 20, 2019

L'enfant chéri


les sondages donnent les deux grands partis au coude à coude. La plupart des journalistes et analystes en sont donc à se pencher sur la possibilité d'un gouvernement minoritaire et l'existence dans ce contexte d'une balance du pouvoir. Qui détiendra cette hypothétique balance du pouvoir? Les trois grands tiers partis (Bloc, NPD, Verts) peuvent prétendre exercer cette balance du pouvoir.
Au Québec, nombreux sont ceux qui voient midi à leur porte et considèrent que le Bloc québécois pourrait fort bien détenir ladite balance du pouvoir et être ainsi en position de force pour défendre les intérêts du Québec. Cette possibilité est-elle nécessairement une bonne nouvelle?  Déjà, certaines réactions devraient nous inciter à réfléchir.
Pour le très bilingue premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs. ». À son avis, il est nuisible que les partis se plient en quatre pour tenter de soutirer des votes à l'une des provinces qui contient le plus de circonscriptions. M. Higgs estime que le pays est devenu »plus divisé que jamais, d'aussi loin que je me souvienne» sous le leadership de Justin Trudeau.Le premier ministre néo-brunswikois accuse le chef libéral de vouloir fermer l'industrie pétrolière dans l'Ouest canadien petit à petit , mais d'être prêt à tout pour sauver les emplois de SNC-Lavalin au Québec.[...] Faut-il en comprendre que le Québec est l'enfant chéri , lui a-t-on demandé. »C'a toujours été le cas , pour tout vous dire. Ce n'est pas nouveau « , a répondu M.Higgs. Il dit apprécier le « caractère unique » du Québec, mais les Québécois doivent « reconnaître d'ou la valeur de l'argent provient, «en référence aux paiements de péréquation (air connu). «(Le Québec, L'enfant chéri du Canada selon le PM du Nouveau-Brunswick, La Presse,18 octobre).

Cette « parole libérée » de la part du PM du Nouveau-Brunswick annonce-telle un ressac anti-québécois si le Bloc devait détenir la balance du pouvoir. Blaine Higgs a dit »enfant chéri », mais parions qu'il pensait «enfant gâté». La déclaration de M.Higgs aurait pu sortir de la bouche le de Doug Ford, de Jason Kenney ou de celle de Scott Moe. Ressac dont les premiers à pâtir seraient le gouvernement Legault, les Acadiens, les Franco-Albertains et les Fransaskois. Cyniques et réalistes répondront que le Canada anglais n'a pas besoin que le Bloc détienne la balance du pouvoir pour s'offrir un ressac anti francophone ou anti québécois. Nous saurons le 21 octobre qui formera le prochain gouvernement canadien et si le Québec demeurera «L'enfant chéri du Canada».


Ressac, Appel Reçu 5 sur 5


L'appel de Blaine Higgs sur le Québec, enfant chéri du Canada n'a pas été ignoré longtemps. Dans les vingt-quatre heures suivant la déclaration du premier ministre néo-brunswikois a suscité des réactions chez Andrew Scheer, probablement conscient qu'une partie importante de ses appuis lui vient justement de l'Ouest et qu'une élection chaudement contestée n'est pas le moment idéal pour faire des yeux doux au Québec: » Sous le leadership d'Andrew Scheer, le Québec n'aura pas droit à un traitement spécial. Il sera traité comme toutes les provinces. Le chef conservateur est en désaccord avec l'affirmation du premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, qui disait que le Québec est l'enfant chéri de la fédération canadienne.[...] Lors de deux arrêts au Québec cette semaine, il a répété aux Québécois qu'ils sont «maîtres» chez eux et a promis mer et monde au gouvernement du Québec pour satisfaire des demandes bien spécifiques, comme plus de pouvoirs en immigration ou une déclaration des revenus unique gérée par la province. (Pas de traitement spécial pour le Québec, dit Andrew Scheer, La Presse, 19 octobre). (voir sur ce blogue, Festival de l'humour canadian, 17 octobre) Et il s'en trouvera pour se demander ce qui alimente le cynisme à l'égard de la classe politique, et de la classe politique canadienne en particulier.
 
 

Saturday, October 19, 2019

Une ode manquée à la diversité


La diversité est partout et aucune occasion ne doit être perdue pour nous convaincre de sa beauté et de sa nécessité. Dernière occasion, un évènement qui relève d'abord de l'actualité scientifique. Nous avons le privilège d'être les témoins de la première sortie dans l'espace de deux femmes. (Première sortie de deux femmes dans l'espace, Le Devoir, 18 octobre). »Les astronautes américaines Christina Koch et Jessica Meir sont sorties ensemble de la Station spatiale internationale (ISS) pour effectuer une réparation, marquant la première fois en six décennies d'histoire spatiale que deux femmes mènent une sortie dans l'espace.[...] « Christina, tu peux ouvrir le sas » a annoncé depuis le centre de contrôle au sol de Houston l'astronaute Stephanie Wilson.» (astronaute qui n'est pas blanche). Réglons ici les blagues faciles sur les «réparations» effectuées par les deux astronautes, et oublions la vieille blagues des années 1960-1970, prédisant qu'il y aurait des femmes dans les vaisseaux spatiaux lorsqu'il y aurait des laveuses dans les capsules Gemini et Appolo, voilà, je me suis fait plaisir et je me suis laissé aller à cette crise d'humour mon'ncle. . Houston devra surveiller attentivement tous le voyants des ordinateurs du centre de contrôle de Houston et vivre dans la crainte d'un second Houston we've got a problem.
 
 
 
Ce que nous devons retenir de cette « marche dans l'espace » qui demeure un exploit scientifique, c'est que l'exploit n'est plus la chasse gardée de mâles Alpha trentenaires et quadragénaires, majoritairement blancs. Réalité que la dépêche de l'Agence France-Presse ne manque pas de nous rappeler: «L'espace a longtemps été réservé aux hommes. À la Nasa, tous les premiers astronautes étaient des pilotes militaires, des hommes (l'époque des premiers vols spatiaux s'éloignant, il n'est pas inutile de rappeler que ces homme avaient  souvent été des pilotes d'essai et que l'expertise développée dans le cadre des vols d'essai s'avéraient utile pour mieux évaluer et comprendre les réactions de ces nouveaux engins qu'étaient les capsules spatiales, sur ce groupe d'élite, il n'est pas inutile de voir ou revoir le film The Right stuff.  Le phénomène n'était pas qu'américain, le premier astronaute soviétique, Youri Gagarine, était aussi un pilote militaire. 
Revenons à nos deux dames.  Au-delà de l'exploit scientifique , il faut noter l'exploitation politique de l'évènement que fait la Nasa:»Nous voulons que l'espace soit accessible à tout le monde, et ce jour marque une nouvelle étape dans cette évolution» a dit l'administrateur de l'agence spatiale américaine, Jim Bridenstine à la presse de bon matin vendredi.[...] « Nous voulons que les astronautes de demain représentent la totalité de l'Amérique ». «Jim Bridenstine dit souvent que « le prochain homme et la première femme » à marcher sur la Lune seront Américains. Interrogé par l'AFP pour savoir si deux femmes pourraient composer cet équipage lunaire , il a répondu : » Ce pourrait bien être deux femmes . Il n'y a pas de raison que ce ne soit pas possible.»
Jim Bridenstine peut bien nous parler de la Lune, mais le fait demeure que la Nasa a raté une belle occasion de montrer son ouverture à la « totalité de l'Amérique». La sortie a été le fait de deux femmes blanches (il est vrai que Jessica Meir serait issue d'une famille juive non-pratiquante), pourquoi ne pas avoir organisé la sortie d'une femme afro-américaine ou Latino?.  L'expédition lunaire de 2024 sera -t-elle réservée à deux femmes blanches ou sera-t-elle menée par des femmes afro-américaines, Latinos, autochtones(dont l'une idéalement devrait être une lesbienne), pourquoi d'ailleurs en si bonne route s'arrêter aux femmes cis et ne pas prévoir l'envoi vers la Lune de transgenres. La Nasa a raté ce rendez-vous avec la diversité, elle n'aura pas une deuxième chance de faire bonne impression. Nous laissons la Nasa a sa gestion de la diversité, Justin Trudeau et Valérie Plante seront peut-être disponibles à ce moment.

Des chances pour le Québec




Nos lecteurs sont probablement familiers avec l'expression des « chances pour la France». Expression utilisée pour décrire certains jeunes issus de l'immigration et qui sont tentés par la petite délinquance. Faudra-t-il importer l'expression au Québec pour rendre compte de la véritable nature d'une partie de l'immigration que nous accueillons. Peut-être, faudra-t-il y songer à la lecture d'un article paru le 16 octobre dans Le Journal de Montréal (Violents proxénètes arrêtés, 16 octobre). «Une vaste enquête policière a permis d'asséner un dur coup à un réseau pyramidal de proxénètes qui transportait ses victimes québécoises en Ontario pour les forcer à se prostituer nuit et jour. Les douze victimes identifiée étaient toutes des Québécoises âgées de 20 à 35 ans, sous l'emprise de de proxénètes violents qui les forçaient à travailler même pendant leur cycle menstruel pour rapporter au moins 1 000$ par jour, selon la police.»Elles étaient contrôlées par la violence, les menaces, la drogue et l'alcool. Elles étaient manipulées et traumatisées» a décrit l'enquêteur Thai Truong .[...] La police identifie le «kingpin de l'organisation» comme Jonathan Nyangwila. l'homme de Brossard, âgé de 28 ans, trônait au sommet d'une pyramide ou des lieutenants sous son autorité géraient chacun différentes femmes, se les échangeaient entre eux , et le magot remontait vers Nyangwila , décrit l'inspecteur Truong. Selon lui, cette structure est « unique » dans l'univers du proxénètisme, ou les pimps vont habituellement agir seuls avec quelques filles.»  
 
 
 
ll n'est pas inintéressant de connaitre les noms des lieutenants de Nyangwila dans cette structure « unique ». Le proxénète en chef était entouré de Adrien Nyangwila, Mutambo  Nyangwila et Ivan Nyangwila (tous frères de Jonathan[...] Nyangwila aurait même continué à gérer son réseau de pimps depuis la prison ou il croupissait déjà en juillet.  Que penser de cette extraordinaire histoire d'immigration.  Faut-il s'en réjouir et considérer que les frères Nyangwila ont su faire preuve d'entrepreneurship et sont bien intégrés à leur société d'accueil. Nous postulons, peut-être injustement que les frères Nyangwila sont issus de l'immigration, peut-être sont-ils nés ici, produits de la diversité et de l'inclusion. Que faire? la prison est vraisemblablement insuffisante puisque Jonathan était en mesure de diriger son organisation de la prison. Puis que nous manquons apparemment de main d'oeuvre, souhaitons que les frères Nyangwila prenne les chemins des champs et cueillent des fruits quelques semaines. fers au pieds ou qu'ils soient envoyés dans la restauration comme plongeurs. Mieux, une déportation immmédiate vers leur pays d'origine s'il s'avère que cette entreprenante famille est ici grâce à l'immigration. Le Code Criminel étant de compétence fédérale et Justin Trudeau, premier ministre, nous ne pouvons que rêver de rétablissement de la peine de mort, le motif de « trafic de de personnes » assorti de ceux de proxénétisme,  de séquestration,  et de trafic de drogues «et de trafic de personnes nous semblent amplement suffisant pour conduire quelqu'un à la potence. Est-ce excessif, nous attendons bien évidemment l'opinion de Gabrielle Bouchard de la Fédération des femmes du Québec puisqu'il est entendu que la prostitution est un métier comme un autre que les femmes peuvent choisir librement. «l'enquêteur Truong a salué le courage de ces deux femmes, qui craignaient pour leur vie si le proxénète les retrouvait.Terrifiée, les deux Québécoises ont mis du temps à collaborer avec les policiers, a-t-il dit.(même commentaire pour l'inspecteur Truong que pour les Frères Nyangwila, qu'il soit né ici ou issu de l'immigration, qu'il soit remercié et félicité pour son efficace plongée dans cet univers glauque) « C'est une belle pêche «lance la criminologueMaria Mourani. La spécialiste souligne que le trafic des Québécoises vers l'Ontario ou les États-Unis, par exemple, est le modus operandi de la grande majorité des proxénètes pour  trois raisons[...] La dernière de ces raisons, trouble et choque tant elle relève du stéréotype du cliché: cette troisième raison serait que:»Enfin les Québécoises peuvent être perçues comme plus exotiques dans un milieu anglophone ». Il semble encore malheureusement que ce ne soit pas le seul milieu de la prostitution qui considère les francophones comme exotiques.

Thursday, October 17, 2019

Le festival de l'humour canadian



Les périodes électorales nous gâtent en déclarations plus curieuses les unes que les autres.  Celle de 2019 ne fait pas exception à la règle.  Est-ce l'air qui est respiré dans les autobus de tournée? Pour cette année, une fin de course très serrée et le fait que le Québec pourrait décider de l'issue de celle-ci et, qui sait voir, le Bloc québécois détenir la balance du pouvoir nous donne droit à certaines de ces déclarations assez fantaisistes. La palme revient ici à Justin Trudeau qui, sent probablement la soupe chaude et l'éventuel séjour sur les banquettes de l'opposition. «Justin Trudeau en a rajouté sur le Bloc, affirmant que les Québécois «n'ont pas besoin de lutter contre un gouvernement qui est d'accord avec eux». (Justin Trudeau évoque la possibilité d'une victoire conservatrice, La Presse,16 octobre).L'article du Devoir est plus explicite: « les Québécois veulent être dans l'action, pas dans l'opposition» a-t-il lancé. On a pas besoin de Québécois à Ottawa pour lutter contre un gouvernement qui est d'accord avec les Québécois, qui représente ces valeurs québécoises a lancé M.Trudeau, citant les changements climatiques et les droits linguistiques parmi «ces valeurs». (Trudeau demande aux Québécois de ne pas voter pour «une opposition progressiste», Le Devoir, 16 octobre). Nous n'avons pas de temps à perdre à attendre Justin Trudeau à la  sortie du détour. Son opinion sur une éventuelle contestation de la Loi 21 est visiblement faite et l'encre de la requête ouvrant cette procédure doit être train de sécher dans un bureau du ministère de la Justice à Ottawa. Pour ce qui est de la lutte aux changements climatiques comme «valeurs des Québécois», Trudeau en reste prudemment au plus petit dénominateur commun et compte peut-être, par cette déclaration, transformer les « marcheurs » du 27 septembre» en électeurs libéraux. Pour les «droits linguistiques», on ne sait trop des « droits linguistiques» de qui il parle, Québécois,Franco-ontariens ou Acadiens. Alors que le gouvernement Legault songe à une révision de la Loi 101 afin d 'adopter une Loi 101 plus musclée, les « droits linguistiques » dont il parle sont-ils les «droits linguistiques » des Québécois francophones ou de ceux des anglophones du Québec. Avec un Trudeau , la méfiance est de règle.
 
 
 
Autre déclaration surprenante, celle d'Andrew Scheer. Lors d'un discours à Laprairie, le 15octobre, le chef conservateur a recyclé le slogan de Jean Lesage afin de montrer à quel point, il était sensible aux demandes du Québec et peut-être accessoirement de subtiliser quelques votes au Bloc québécois avec une prise position inspirée par le caquisme le plus orthodoxe. C'est le député conservateur et candidat conservateur dans la circonscription de Louis-Saint-Laurent, Gérard Deltell qui déclare: »Tous les engagements qu'on a pris, et ça depuis deux ans là, concernant entre autres le rapport d'impôt unique, concernant plus de pouvoirs en immigration, concernant le respect de la Loi 21[...]. c'est de dire aux Québécois que vous serez maître chez vous dans la mesure ou vous aurez un gouvernement conservateur à la tête du pays a dit Gérard Deltell [...] » ( Le « maître chez vous » d'Andrew Scheer, n'est pas une tentative de rattrapage dit Gérard Deltell, Le Journal de Québec, 15 octobre). En tout respect pour Andrew Scheer et Gérard Deltell, nous pensons que les Québécois francophones connaissent la route à suivre et les moyens à prendre pour être un jour «maître chez eux» pour le reste, même réponse réponse à Justin Trudeau, de nombreux Québécois se moquent un peu de savoir s'ils seront dans « l'action ou dans l'opposition », ils veulent être ailleurs.  Le Canada demeurera un pays  dans lequel il est agréable vivre, mais lui laissons ses humoristes.

Wednesday, October 16, 2019

La poule pas de tête


Indigne, il n'y a pas d'autre mot pour qualifier la chronique du 15 octobre de Josée Legault. Titrée « De la politique de basse-cour», la chronique déplore que la campagne électorale en cour ait pris des airs de basse-cour, «Comme un coq déréglé, le chef conservateur Andrew Scheer tente de s'imposer par le bruit grinçant de ses attaques personnelles contre son adversaire libéral Justin Trudeau:»menteur compulsif « , « hypocrite », Faux féministe», «faux écolo ». etc. N'en jetez plus, la basse-cour est pleine. Comme je le notais la semaine dernière , M. Scheer « trumpérise » sa réthorique. C'est un très mauvais pli qu'il a pris avec l'affaire SNC-Lavalin et dont il refuse de se défaire. Cela dit, prudence Il est impossible de tracer un lien direct de causalité entre l'agressivité verbale ciblée de M. Scheer et les menaces à la sécurité du premier ministre l'obligeant samedi à porter un gilet pare-balles lors d'un rassemblement partisan. Du jamais vu. ( Josée Legault est une chroniqueuse d'expérience, il est malheureux quelle se soit laissée prendre à ce qui a toutes les apparences d'une mise en scène (après tout , personne n'a vu le gilet pare-balle, les journalistes présents à l'assemblée de Mississauga, ont constaté , c'est que l'assemblée a commencé avec du retard et que Sophie Grégoire qui devait présenter son époux, ne l'a pas fait, une fleur au gens de Mississauga finalement. Les journalistes ont vu le déploiement de la garde rapprochée du premier ministre et de même que celui de policiers en tenue camouflée (pour certains journalistes, il s'agissait de policiers en tenue de combat), les journalistes ont supposé la présence d'un gilet pare-balle sous chemise de Justin Trudeau, tous ces éléments sont des éléments sous le contrôle des organisateurs libéraux de l'assemblée ce qui donne du poids à l'hypothèse de la mise en scène, à moins que Justin Trudeau n'ait cédé une fois de plus à son goût des déguisements. Par effet de contagion le ton belliqueux  du chef conservateur empoisonne néanmoins le climat de la campagne. Alors que des groupes d'extrême droite haïssent Justin Trudeau pour vrai, les insultes répétées M. Scheer libérent un torrent de boue qui, sur les réseaux sociaux, se déverse d'autant plus aisément sur le chef libéral. » (Josée Legault suppose ici que M. Scheer aurait des liens, Groupes  d'extrême droite dont Madame Legault tait prudemment le nom car elle sait l'audience limitée dont ils jouissent dans la population canadienne (elle a probablement réalisée seule qu'elle allait se couvrir de ridicule en nommant ou en énumérant ces groupes (groupuscules) d'extrême droite) Difficile de faire preuve de plus de mauvaise foi en si peu de lignes. Si Madame Legault a décidé de «rouler» pour Justin Trudeau, espérons pour elle qu'elle ne le fait pas bénévolement. Il y a un prix à une crédibilité.  Ainsi Andrew Scheer aurait un discours « trumpien , parce qu'il traiterait Justin Trudeau de «menteur compulsif» et d'»hypocrite». «faux féministe», (ce n'est tout de même pas Andrew Scheer qui a exclu de son Cabinet, Jody Wilson-Raybould et Jane Philpott), », »Faux écolo» (encore là, ce n'est pas Andrew Scheer qui en notre nom s'est porté acquéreur de l'oléoducTrans-Mountain. 
 
 
 
« menteur compulsif »(pensons ici aux intentions judiciaires du gouvernement Trudeau dans le dossier de la Loi 21). « hypocrite » (ici, l'attitude de Justin Trudeau dans la récente condamnation par les tribunaux espagnols des indépendantistes catalans suffira à qualifier son hypocrisie, pour notre grand démocrate, le tout devient, une « affaire intérieure espagnole », les attaques turques contre les Kurdes finiront peut-être en «affaire intérieure» turque pour notre Premier ministre). Trump pour Trump, comment qualifier Justin Trudeau qui vit encore à l'heure Harper comme Donald Trump vit lui, à l'heure Obama .
La chronique de Josée Legault semble avoir été écrite par une poule pas de tête .

Tuesday, October 15, 2019

95%

Nous pensions que les média étaient passé à autre chose ramenant l'évènement à une insignifiance dont il n'aurait pas dû sortir. C'était sans compter sur Denise Bombardier qui jouant la Sage de la Cité et la philosophe de service, nous offre son opinion sur l'évènement. Elle vole plus haut que François Legault , mais puise finalement dans le même fond de commerce.»Ces écolos radicaux adorateurs de la désobéissance civile se réclament sans complexe aucun de Gandhi, de Martin Luther King, et aujourd'hui des manifestants à Hong-kong qui se battent contre la Chine, cet eldorado  de dictature du capitalisme d'État. Au Québec, trois commandos qui ont escaladé le pont Jacques-Cartier ne sont pas des « nobodies ». La chef du trio, qui n'a rien de lyrique, est une enseignante, amie du député d'Hochelaga-Maisonneuve de Québec solidaire.» (Extinction Rebellion: L'antidémocratie, Journal de Montréal , 12 octobre). Une lecture attentive de la prose bombardienne montre bien que les « grimpeurs » sont bien des « nobodies», n'en déplaise à Madame Bombardier le fait de nous donner en pâture le nom de Chantal Poulin, militante  de Québec solidaire (QS) et réputée proche du député QS d'Hochelaga-Maisonneuve, Alexandre Leduc ne transforme pas cette dernière en figure connue et en personnage incontournable de la vie politique québécois.



Après cette entrée en matière, Denise Bombardier sonne la charge contre Extinction Rebellion (XR, pour la suite des choses). Elle s'efforce de volatiliser intellectuellement le groupe, pas de gants blancs avec elle dans les circonstances. , Ne faisant pas dans la dentelle, elle assimile XR à l'antidémocratie (Extinction Rebellion: l'antidémocratie, Journal de Montréal, 12 octobre).
Pour la chroniqueuse, «Ce mouvement, lancé en 2018 au Royaume-Uni , est les dernier né, manière de dire, de mouvement de désorganisation sociale comme on les fabrique dans nos démocraties molles.»Intuition juste que Madame Bombardier s'efforce d'étoffer en la faisant suivre par des lignes comme:» le blocage du centre-ville des ponts qui y donnent accès est une déclaration de guerre à la classe moyenne. Or, cette classe moyenne est remarquablement sensible et attentive à la dégradation de l'environnement.»
Madame Bombardier oublie un peu rapidement que c'est cette même classe moyenne qui dans sa course au pavillon de banlieue en Europe et au bungalow en Amérique du nord et à l'origine de l'étalement urbain et de l'importance prise par la voiture individuelle dans les sociétés occidentales. pour cette indulgence pour la classe moyenne nous lui retirons les points qui lui manquent pour la note parfaite. Madame Bombardier nous semble approcher la vérité lorsqu'elle écrit: » Ces écologistes radicaux ont des intentions cachées. Leur mouvement à dimension occidentale est avant tout une tentative de renverser les systèmes démocratiques capitalistes. Ils investissent nos capitales se concentrent des millions d'habitants pour y semer le chaos».Certains considérerons que Denise Bombardier a sorti le marteau pilon pour écraser un mouvement écologiste. Nous avons plutôt tendance à faire nôtre l'analyse de Madame Bombardier, cette structure en poupées russes propice à toutes les manipulations et récupérations peut être inquiétante. Un fonctionnement qui rappelle la fameuse question de Jean-François Lisée sur le ou les véritables dirigeants de QS lors du débat des chefs sur les ondes deTVA et LCN au soir du 20 septembre 2018. Avec son internationalisme, son apparent, mais visiblement très organisé spontanéisme, son absence de chef connu et de hiérarchie apparente, la défense de l'environnement peut permettre à XR de s'avancer au coeur de nos société et de recruter parmi les insatisfaits de la marche du 23 septembre et avides d'en découdre avec «l'inaction criminelle » des gouvernements (argument proche par l'esprit de ceux d'un Gabriel Nadeau-Dubois, refusant de condamner les actions coups de poing d'XR et accusant déjà le gouvernement Legault d'immobilisme, légitimant les initiatives d'XR). Gabriel Nadeau-Dubois et Manon Massé feraient mieux d'y regarder à deux fois avant de monter aux barricades pour défendre et »comprendre" les initiatives d'XR, car:» Aux États-Unis , ou au sein même des branches locales de XR au Royaume-Uni, des voix s'élèvent pour critiquer un mouvement «manquant de diversité», dont les actions ne seraient conçues que pour et par des blancs.» (Extinction Rebellion,: une seul mouvement mais des stratégie différentes selon les pays, Marianne, 14 octobre).

La méfiance justifiée de Madame Bombardier à l'égard de XR ne nous convainc pas pour autant que les «systèmes démocratiques capitalistes»soient des alliés convaincants dans la lutte pour la sauvegarde de l'environnement, peu convaincu que les « systèmesdémocratiques capitalistes » soient vraiment démocratiques et qu'il ne s'agit pas en fait de régimes soumis au »règne de l'argent ».  Nous attendons une Troisième voie encore à définir pour sauvegarder l'environnement et le niveau de vie des classes moyennes occidentales

Si c'étaient des catholiques


Depuis des années l'Église catholique baigne malheureusement dans de sordides histoires de pédophilie. Ces histoires sont couvertes avec complaisance par la grande presse. La même presse a rendu compte récemment d'une histoire non moins sordide, il serait surprenant que l'histoire aille au-delà de la journée de la publication, elle cadre mal avec la pensée dominante. De quoi s'agit-il? Des centaines de jeunes garçons ont été libérés d'une école coranique du nord du Nigéria.(300 enfants violés et torturés : une « école de l'horreur» découverte au Nigéria, La Presse, 14 octobre). «(Kaduna) Une nouvelle « maison de l'horreur » a été découverte dans une école coranique de l'Etat de Katsina , dans le nord du Nigeria, dans laquelle plus de 300 jeunes garçons étaient enchaînés. torturés et victimes d'abus sexuels, a annoncé lundi la police locale qui les a secourus.
Début octobre , une opération policière avait déjà mis au jour  les pratiques d'une autre institution coranique. de l'État voisin du Kaduna, ou autant d'élèves subissaient ls mêmes sévices. [...]Les écoles islamiques privées sont très répandues dans le nord du Nigéria , principalement musulman, ou la pauvreté est très élevée et ou les services publics sont souvent absents. Le taux élevé de consommation de drogues et le manque d'installations de réadaptation poussent de nombreux parents à inscrire leurs enfants dans ces écoles de redressement informelles. » (Des « écoles de réforme » coraniques en somme)
Difficile de croire que de tels évènements puisse subvenir dans une école de la religion de la « paix et de l'amour ». Incident isolé, nous répondrons les «compagnons de route» de l'islamisme, ces derniers profitent du silence de la presse québécoise car, il y a quelques mois,  l'Obs (connu avant sous le nom de Nouvel Observateur) offrait à ses lecteurs une information aussi intéressante et révélatrice: »Une affaire monstrueuse qui anime les débats tunisiens depuis quelques jours . Parce qu'il s'agit de violences à l'encontre d'enfants, des actes - soupconne-t-on - couverts par certaines autorités locales et commis dans un milieu islamiste radical connu, ce drame a soulevé l'indignation, La découverte de « L'école taliban » de Regueb inquiète [...] l'enquête démontre l'endoctrinement de jeunes garçons, occupés uniquement à étudier des matières religieuses.  Fait plus grave , elle évoque des travaux forcés, la traite d'êtres humains ainsi que des sévices  sexuels (Viols d'enfants, travail forcé...Une école coranique scandalise la Tunisie, L'Obs, 7 février) . De l'Islam nigérian à l'Islam tunisien, autres pays, mêmes moeurs. Une recherche plus approfondie nous amènerait peut-être à découvrir de semblables pratiques sous le règne des talibans en Afghanistan, de  l'État islamique ou dans les rangs de Boko Haram, lorsque les langues se délieront.



Nous savons maintenant que certains musulmans ne demeurent pas sexuellement inactifs en attendants les quarante vierges promises par le Prophètes. La question à se poser est désormais, quelles sont ces quarante vierges. Depuis des siècles, les Occidentaux tiennent pour acquis que ces quarante vierges sont des femmes, nous avons apparemment fait fausse route.

Sunday, October 13, 2019

Un scénario prévisible

Ainsi les Autochtones, les Noirs et les Arabes sont quatre à cinq fois plus susceptibles d'être interpellés par des agents du Service de police la ville de Montréal (SPVM) que les Blancs. Ces données apparaissent dans un rapport (Les interpellations policières à la lumière des identités racisées des personnes interpellées) dévoilé lundi (7 octobre) par trois chercheurs indépendants mandatés par la Ville de Montréal(sous l'administration Coderre),Victor Armony, du département de sociologie de l'UQAM, Mariam Hassaoui de l'universitéTELUQ et Massimiliano Mulone de l'École de criminologie de l'Université de Montréal). (La discrimination envers les Autochtones, les Noirs et les Arabes règne au SPVM, Le Devoir, 8 octobre). Un rapport apparemment muet sur les corrélations entre les taux de criminalité dans ces groupes et les taux de profilage. Sans surprise, Ces chercheurs recommandent d'abord que le SPVM se dote d'une politique en matière d'interpellations et intègre la question du profilage racial dans les pratiques et la formation des policiers. La formation devrait porter une attention particulière à la population autochtone (Remarque personnelle, les interpellations d'autochtones semblent moins relever du profilage racial que du problème de l'itinérance à Montréal, mais pourquoi se priver si l'on peut brosser le portrait d'un SPVM «raciste». Un SPVM «raciste»qui fait tache dans une ville si diversifiée et si inclusive.
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Le directeur du SPVM, Sylvain Caron, a déclaré «Je suis très préoccupé. On va tout faire avec les équipes en place pour éliminer ces disparités. N'ayant pas encore la fibre politicienne suffisamment développée, un curieux impair a marqué la journée:»Le conseiller d'Ensemble Montréal et vice-président de la Commission de la sécurité publique, Abdelhaq Sari s'est vu refuser l'accès à la conférence de presse du directeur du SPVM. Sylvain Caron, qui commentait le rapport des chercheurs sur le profilage racial. Entonnant le refrain connu, l'élu origine maghrébine, furieux de ne pas pouvoir accéder à la salle, a lancé:»Vous faites du profilage racial», Questionné quelques minutes après l'incident, André Durocher, du service des communications du SPVM, a soutenu que la salle était pleine[...]. Explication moins intéressante que de crier au «profilage racial».



Réaction attendue dans ce prévisible scénario, la mairesse Valérie Plante a qualifiée de choquante et d'inacceptable» la situation décrite dans le rapport. « Ces données ne représentent en rien la ville que l'on veut. Valérie Plante: L'image que nous renvoie notre miroir n'est pas reluisante, mais accepter  la réalité »est la première étape nécessaire pour évoluer positivement.»(La discrimination envers les Autochtones,... Le Devoir , 8 octobre) La mairesse n'a cependant pas voulu s'avancer , pour le moment ,sur d'éventuels quotas ou obligations pour le SPVM de recruter davantage de minorités visibles au sein de ses effectifs.  Des discussions sont menées sur ce sujet avec le directeur Sylvain Caron, a-t-elle précisé, tout en mentionnant que le «taux de diversité stagne depuis 10 ans ».«Ça suffit » a-t-elle clamé.(Les Noirs , les Autochtones et les Arabes fortement discriminés per le SPVM, Radio Canada, 7 octobre) Ce SPVM inclusif et diversifié était probablement déjà l'objectif de l'administration Coderre lorsque le mandat d'étudier les pratiques d'interpellations du SPVM a été confié aux trois chercheurs. L'administration Plante poursuit sans discontinuité la même politique. À prévoir, un manuel de sensibilisation et des stages pour former les agents blancs du SPVM à la diversité. Il ne faudra pas chercher loin, les rédacteurs et les éventuels formateurs sont déjà trouvés. Dernier à s'inviter au bal, mais familier des ces spectacles diversitaires et de ces partys d'autoflagellation, Dan Philip, inamovible président de la Ligue des Noirs, qui ne souhaite rien de moins que la mise sous tutelle du SPVM: » le ministère de la Sécurité publique devrait prendre en charge la situation, estime le président de la ligue, Dan Philip. Les mesures annoncées lundi par le SpVM pour apporter des correctifs sont insuffisants à ses yeux. (La ligue des Noirs demande la mise sous tutelle du SPVM, Journal de Montréal, 8 octobre) comme si le ministère de la Sécurité publique déjà aux prises avec la réorganisation de l'UPAC, avait le temps d'acquiescer aux demandes de Dan Philip. Dan Philip est un cheval blanchi sous le harnais de l'anti racisme, souhaitons que ce soit là son dernier tour de piste.