Sunday, August 30, 2020

Non au racisme dans les beaux quartiers!


Véronique Cloutier fait parti des personnages à qui l'accès à un micro ou à un studio de télévision confère au Québec, sans autre mérite, le statut de«personnalité» Ne se contentant pas de l'audio visuel, elle a fait suivre télévision et radio par le lancement d'un magazine, humblement baptisée «Véro», la simplicité des grands, quoi. La jeune femme, peut-être en mal de respectabilité sociale, se frotte dans le dernier numéro de Véro à la question de l'heure. le racisme. Ce numéro thématique de Véro, avec moult photos très léchées et beaucoup de publicité (c'est le genre qui le veut), mais pas trace d'analyse pour ne pas perdre la lectrice .
Véro en dépit de toutes ces prétentions n'est pas autre chose qu'un magazine féminin à la mode des années 2 010, avec son habituel cortège de recettes de cuisine, de conseils de beauté et de maquillage et de psychologie populaire. Une mouture années 2010 des Chatelaine et Elle Québec que nous connaissions déjà. Un peu de conscience sociale avec le lot habituel de photos de mode, de recettes et de conseils pour «la femme». Les rédactrices de ces revues considèrent probablement qu'elles ont contribué à la cause du féminisme des années 1960 , 1970, avec des questions fondamentales comme; clitoridienne ou vaginale et à la recherche de votre point G, que du fondamental quoi. Au-delà de l'intérêt de ces revues , il ne faut pas mésestimer leur capacité de nuisance, une revue comme Véro est en effet destinée à finir sa vie dans les salles d'attente des dentistes et des cliniques médicales démultipliant ainsi sa capacité de nuisance. La lecture de la plus récente livraison de Véro (intitulé non au racisme!), Automne 2020, en kiosque actuellement  est  instructive; dans l'ours du magazine, Véronique Cloutier se présente comme la muse en chef de l'entreprise. Une muse à qui il faut reconnaître une certaine honnêteté, elle reconnait: » Depuis le meurtre de George Floyd je m'instruis, je discute, je lis. Bref, j'avance enfin et je souhaite poser des gestes concrets. Difficile de ne pas conclure à un intérêt bien récent et surtout bien opportuniste. Opportunisme illustré par son mentor pour ce numéro spécial: «Dès le départ, des gens bienveillants*nous ont mis en garde sur la manière dont pourrait être reçue cette initiative: la peur d'être «tokenisées»** et la crainte qu'il s'agisse d'un simple coup de marketing. 
 

 
 
Note sur les notes en bas de page: parmi les gens bienveillants évoqués par Véronique Cloutier , elle mentionne Fabrice Vil, professionnel de l'antiracisme (voir sur ce blogue F***k le code, 5 février), quelle salue en ces termes: «Merci Fabrice Vil pour ton écoute et tes sages conseils.» 
En ce qui a trait à la seconde note en bas de page:»Elle écrit À propos de «tokénisme» un mot récent, traduit de l'anglais(en français, le mot token signifie « jeton»): l'expression fit référence à la pratique à laquelle un groupe ou un organisme recours afin d'inclure des personnes des minorités dans le but de se targuer d'être inclusif.» (Il n'y a personne à la rédaction de Véro pour  connaître le sens de l'expression «de service» comme dans «Noires de service» qui véhicule le sens de l'anglicisme «tokenisée». Véronique Cloutier explique dans ses termes, la raison d'être de ce numéro spécial :«Et je suis persuadée, humblement, que notre tribune  peut contribuer à rejoindre un large public qui est peut-être moins informé ou sensibilisé au racisme systématique. Il ne nous restait qu'à convaincre ces femmes. (Objectif donc, sensibiliser ces femmes, à l'évangile «tendance » de l'antiracisme NDA et en sous-entendu ,corrolaire, des femmes nécessairement blanches et nécessairement racistes car peu sensibilisés à l'existence d'un racisme systémique au Québec), Notre proposition a été reçue avec tellement d'enthousiasme et les filles ont accepté avec tellement de générosité que nous nous sommes retrouvées avec 11 femmes invitées[...]* Quelle joie1 nous sommes allées et nous avons réalisé les 11 magnifiques portraits (bravo, Andréanne Gauthier!). Autre action concrète et geste de soutien antiraciste: nous remettrons une partie des profits de ce numéro à la Librairie Racines, qui met notamment de l'avant la diversité et les auteurs racisés.[...] Madame Cloutier, il faut ce méfier des «gens bienveillants» qui sont d'abord des propagandistes la Librairie Racines n'a rien d'une initiative antiraciste, c'est au contraire une initiative profondément raciste, car il s'agit substantiellement de faire connaître les littératures racisées et les auteurs racisés (Gabriella Kinté: les racines du mal, La Presse, 12 février 2018 . Et dans une perspective à long terme , nous ferons un effort supplémentaire pour engager des gens de couleur au sein de l'entreprise.»Ne vous en déplaise, Madame Cloutier, c'est par là qu'il fallait commencer.
 
Note: Il y a beaucoup à dire sur les»11femmes inspirantes» de Véro. Nous sommes loin d'une choix représentatif des femmes afro-descendantes du Québec. Véronique Cloutier n'a pas cherché loin et n'est guère sorti de son cocon médiatico artistique. Deux de ces «femmes inspirantes» sont des anciennes concurrentes de La Voix (dont Mélissa Bédard)»Femmes inspirantes» la chanteuse Sarahmée, l'animatrice à Télé-Québec, Noémie Mercier et l'organisatrice du Festival du film Black de Montréal, Fabienne Colas. Pour paraphraser l'expression populaire; «Tu peux sortir la fille du show-business, mais tu ne peux pas sortir le show-businness de la fille. «Rare excursion hors du champ du show-business, l'inclusion de Régine Laurent , présidente de la Commission spéciale sur les droits des enfantes la protection de la jeunesse, Tant qu'à  présenter du «beau monde», pourquoi pas de portraits de Nadine Girault et Dominique Anglade, je m'interroge, je ne regrette pas leur absence. à remarquer l'absence de travailleuses afro-descendantes comme une infirmière ou, mieux, un «ange gardien» préposée aux bénéficiaires, pas assez glamour aux yeux de Madame Cloutier. Madame Cloutier n'en a que pour les beaux quartiers.

Mens sana in corpore sana



Nouvelle victime de la pandémie, le sport étudiant, victime de la pandémie ou du ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, la question se pose. En effet, « Les élèves qui ne font pas partie d'une même « bulle classe» ne pourront pas se retrouver après l'école pour participer à des activités parascolaires , ce qui vaut aussi pour les équipes sportives a confirmé jeudi le ministre de l'éducation. «la stabilité du groupe classe, c'est au coeur de notre plan sanitaire», a rappelé le ministre. (Sport étudiant: les élèves devront attendre un mois, La Presse, 27 août). «le député libéral et ex-hockeyeur Enrico Ciccone a dénoncé l'incohérence de cette décision, appelant le ministre de l'Éducation à dire quelle est la cohérence entre une équipe sportive scolaire et civile. Explication possible: le ministre est en mesure de contrôler le sport scolaire, le sport civil lui échappe.  le sport, scolaire ou civil est aussi l'un des vecteurs de lutte à la sédentarité n'a pas manqué de rappeler Enrico Ciccone 
Dans un tweet fort à propos, Enrico Ciccone écrit:» Etes-vous conscient M. le ministre que plusieurs jeunes trouvent la motivation scolaire par le sport? la réalisation sport\école empêche le décrochage? Quand les élèves quittent l'école et reviennent le lendemain la bulle est percée. Un peu de cohérence SVP.» Le fait de garder les élèves aux études apparaît comme le cadet des souci de Jean-François Roberge, trop heureux de se soumettre aux diktats des autorités de la Santé publique. Jean-François Roberge est coi sur les élèves ayant décroché depuis la fermeture des école au Québec.  Enrico Ciccone a raison, le sport scolaire est pour certains élèves des garçons notamment, e dernier point d'ancrage avec l'école, (autre illustration si cela était nécessaire des difficultés du système éducatif québécois avec les garçons) Le ministre Roberge semble traduire la vielle maxime grecque par des «esprits peu formés dans des corps absents. L'école, c'est bien plus que la salle de classe,  J.-F. Roberge ne semble pas en mesure de le comprendre.




Ce dossier évolue rapidement: » Devant le tollé provoqué dans le réseau scolaire, Québec calme le jeu:  les activités sportives , artistiques ou parascolaires avec des enfants de plusieurs classes distinctes pourront reprendre dès le 14 septembre prochain «si tout se passe bien» a annoncé le premier ministre François Legault.» (Le sport à l'école reprendra dès le 14 septembre «si tout va bien», La Presse, 28 août).On comprendra ici que le «si tout se passe bien» n'a rien à voir avec le bien des jeunes, mais tout à voir avec les oukases des satrapes de la Santé publique qui ont pris le contrôle du Québec depuis le mois de mars.

Le plat de résistance et les hors-d'oeuvres


La crise biélorusse se poursuit et elle vient peut-être de passer à un niveau supérieur. En effet: "le président russe Vladimir Poutine s'est dit prêt jeudi à déployer des forces chez le voisin biélorusse si la contestation postélectorale devait y dégénérer, tout en appelant les parties à négocier  (Biélorussie: Poutine prêt à intervenir pour Lukachenko, La Presse, 27 août). « Dans un entretien avec la télévision publique russe, M. Poutine a expliqué que la Russie était disposé à intervenir chez son voisin, si nécessaire, dans le cadre d'accords sécuritaires et militaires existants. Alexandre (Loukachenko) m'a demandé de constituer une certaine réserve forces de l'ordre et je l'ai fait « , a-t-il déclaré , ajoutant immédiatement qu'il espérait ne pas y avoir recours. nous avons convenu que je n'utiliserais pas jusqu'à ce que la situation soit hors de contrôle et que des éléments extrémistes[...] franchissent certaines limites: qu'ils mettent le feu à des voitures, des maisons , des banques, tentent de saisir des bâtiments administratifs» a-t-il souligné. Les déclarations de M.Poutine ont ont aussi aussi été condamnées par la Pologne qui a appelé Moscou à «immédiatement renoncer à ses plans d'intervention militaire sous un faux prétexte.» «le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stolenberg, a de son  côté appelé Moscou à ne pas « s'immiscer» en Biélorussie ». Une façon pour l'OTAN de «marquer son territoire» et de faire savoir que la Biélorussie était considérée comme une chasse gardée de l'OTAN, et que désormais, seule cette dernière pouvait prétendre «s'immiscer» en Biélorussie. Faisant écho aux propos de Stolenberg, Alexandre Loukachenko «a dénoncé jeudi une «guerre hybride» à la fois diplomatique et médiatique, pilotée par les voisins baltes et polonais de la Biélorussie (voir ce blogue Camomille,Dahlia, Muguet, Marguerite, 18 août) Personne ne sera dupe de cette affirmation (Lukachenko, le premier), les instructions pour cette «guerre hybride» ne viennent pas de Varsovie, Vilnius, Tallin ou Riga les instructions viennent de Bruxelles (le siège de l'OTAN) ou Washington. Il est difficile de ne pas réaliser que la Biélorussie post-Lukachenko sera peut-être démocratique, mais surtout rapidement «otanisée» de là la vigilance de Vladimir Poutine à l'égard de la situation  biélorusse. La Géorgie, l'Ukraine, la Biélorussie demain peut-être, ne sont que des hors-d'oeuvres, le plat de résistance de ces »révolutions de couleur» ne pouvant être que la Russie.
 

 

Saturday, August 29, 2020

Demain peut-être?


Le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, a aujourd'hui (27 août) annoncé quelles seraient les politiques que préconiseraient son ministère en cas de deuxième vague de la COVID-19, les services de garde éducatifs demeureront ouverts.  La teneur de cette conférence de presse confirme ce que nous pensions depuis un certain laps de temps, le ministère de la Famille du Québec est d'abord et avant tout le ministère des services de garde. Il n'a rien à dire sur et pour les familles; politique nataliste, conciliation travail- famille, etc. Devant cette absence de politiques familiales au Québec et à la vacuité du ministère de la Famille, il y a lieu de penser que la nature ayant horreur du vid. personne ne défendant véritablement la famille au Québec, ce ministère pourrait disparaître un jour. Est-il exagéré de croire que dans l'état actuel des choses et des mentalités; nous pourrions avoir un jour un "ministère des différences, se consacrant aux LBGTQ. L'avenir nous le dira, mais l'activisme des milieux LBGTQ, ne nous laisse guère d'espoir.
 

 

Le dernier discours


Justin Trudeau n'a visiblement rien à craindre du Parti conservateur du Canada (PCC), si ceux qui organisent la prochaine campagne électorale nationale du PCC sont ceux qui ont organisé le dépouillement des votes et l'annonce des résultats de la course à la direction du PCC. Retards dans l'annonce du résultat. Les raisons fournies par les organisateurs font peut-être sourire, mais elles témoignent surtout d'un amateurisme inquiétant, comme le dit l'expression bien connue; on n'a pas deux chances de faire une première bonne impression, le 23 août, le PCC de Erin O'Toole a manqué sa chance de faire une bonne impression.
Un chef qui devra faire en sorte que le Parti présente un front uni contre JustinTrudeau. Un parti dans lequel conservateurs sociaux, conservateurs fiscaux, conservateurs de l'Ouest et de l'Est devront tous mettre l'épaule à la roue pour sortir de l'opposition et assurer l'élection d'un gouvernement majoritaire. L'élément le plus intéressant de cette curieuse soirée n'est pas le cafouillage du dévoilement, mais le discours d'adieu d'Andrew Scheer.
Andrew Scheer redevenu un homme libre n'ayant plus des responsabilités comme chef a parlé librement et sincèrement aux Canadiens: «Avant le dévoilement des résultats,  le chef sortant du Parti conservateur Andrew Scheer a prononcé un discours d'adieu au ton hargneux qui a laissé certains membres du parti stupéfaits.
 

 
 
M. Scheer , qui a dirigé le parti pendant trois ans et qui avait pris les relève de Stephen Harper en 2017, a mené une charge à fond de train contre les tenants de la gauche, l'interventionnisme d'État, les médias de masse et les libéraux.
«on a nourri [nos enfants] de propagande gauchiste. Il y a quelque chose de vicié dans les marchés libres et les libertés individuelles» a notamment dit l'ex-chef conservateur. Visiblement aigri, M. Scheer a accusé les médias d'avoir un parti pris en faveur des idées de la gauche et a invité les membres du parti à lire d'autres médias en ligne plus favorables aux conservateurs tels que True North ou encore the Post Millenium au lieu de consulter les médias traditionnels. «il y a d'autres endroits pour s'informer. Cessons d'être la majorité silencieuse » a-t-il dit. «Quel discours lamentable . Je suis content qu'on soit débarrassé de lui» a soupiré un membre du caucus conservateur qui [courageusement, NDA] a requis l'anonymat (Erin O'Toole devient chef du parti conservateur, La Presse, 23 août ).Propos auxquels font écho ceux d'Alain Rayes, député conservateur de Richmond-Arthabaska et lieutenant politique d'Andrew Scheer pour le Québec, pour ce dernier: «c'est un discours qui lui appartenait»a aussi noté Alain Rayes . « Ce n'est pas le discours du parti . il n'est plus chef du parti. Je pense qu'il avait peut-être certaines crottes sur le coeur.» (Erin O'Toole devient le nouveau chef du Parti conservateur du Canada, Radio-Canada, 23 août). Avec une telle déclaration, Alain Rayes prouve surtout qu'il est lui-même une merde et qu'il peut rejoindre Brutus dans la galerie de ceux se transformant en Judas à la première opportunité, en montrant qu'il y a plusieurs façons de poignarder son patron, c'est intellectuellement que Rayes poignarde Andrew Scheer, le geste n'en est pas moins méprisable pour autant. Il serait souhaitable que Rayes lise aujourd'hui l'article (25 août) de François Cardinal, dans La Presse, que son ancien chef avait raison sur toute la ligne (Parti conservateur:un chef qui ne fait plus honte, La Presse, 25 août). Cardinal écrit: »Car voilà très précisément ce que son successeur , ErinO'Toole doit faire: se tenir loin de la bulle idéologique dans laquelle le Parti s'est enfermé pendant l'ère Scheer , une bulle qui plaisait peut-être à la droite populiste de l'Ouest méfiante des «élites urbaines», mais qui fait fuir les plus modérés, les électeurs de centre droit, les progressistes, les conservateurs fiscaux favorables aux politiques sociales, etc. Autant d'électeurs allergiques aux circonvolutions de Scheersur les questions morales , à ses clins d'oeil à la droite religieuse, à son double discours sur l'immigration, à son scepticisme sur les enjeux climatiques.[...]Le défi du nouveau chef , Erin O'Toole , est là: refaire de son parti la «grande tente» ouverte aux différents courants conservateurs qu'il a déjà été . Refaire du PCC une formation qui tend vers le centre droit plutôt que vers la marge. «Stephen Harper, lui, était bien conscient qu'on ne gouverne pas le Canada à droite d'un point de vue moral. Le Canada se gouverne au centre.» fait remarquer le sénateur Claude Carignan». Cela dit, il existe bien des zones d'ombre dans les positions de M. O'Toole sur les questions environnementales, ou sur son flirt des derniers des derniers mois avec la droite religieuse. la vigilance est donc de mise.». Il ne faut pas un doctorat en Science Politique pour comprendre comment en contrepoint, François Cardinal entend baliser et circonscrire  le champ d'action du PCC d''Erin O'Toole.  sous la «grande tente » conservatrice, il n'y a pas de place pour les populistes et la droite morale ou sociale pas de place non plus pour les climato-sceptiques et les Canadiens sceptiques face au mérite de l'immigration, Est autorisé, un zeste, mais pas plus de conservatisme fiscal. Le PCC ne peut être autre chose qu'un parti de centre droit.
Réaction qui semble faire écho aux propos d'un Pablo Rodriguez. «Pablo Rodriguez s'est pour sa part dit «surpris» des propos de M. Scheer, qu'ils a trouvé « assez particuliers» personnellement c'est Pablo Rodriguez lui-même que je trouve plutôt «particulier». Revenant sur le sujet sur les ondes de Radio-Canada, Rodriguez ajoutait que l'élection de Peter Mac Kay aurait permis de recentrer le PCC. Recentrer le PCC s'est en définitive revenir à l'ancien Parti progressiste conservateur, conservateur uniquement de nom. N'en déplaise à Alain Rayes et Pablo Rodriguez, Andrew Scheer a prononcé un discours véritablement politique, son premier peut-être, si l'on accepte la définition voulant que l'essence du politique soit justement de désigner l'ennemi. Les chances qu'il soit entendu sont nulles si l'on se fie aux réactions d'Alain Rayes, «Il a également insisté sur la clarté des opinions personnelles de M. O'Toole, beaucoup moins proche de la droite sociale que ne l'est le chef sortant Andrew Scheer: «les positions personnelles sont totalement différentes. Le passé de M. O'Toole est garant de son avenir. Il a clairement dit qu'il allait participer au défilé de la Fierté» (si c'est là l'aulne d'Alain Rayes pour évaluer la rupture de son nouveau chef avec l'ère Scheer, ) il y a tout lieu de s'inquiéter de l'avenir du conservatisme canadien. Avec des Erin O'Toole et des Alain Rayes, le conservatisme canadien marche vers des lendemains radieux avec de telles «idées», il ne nous manque que d'apprendre qu'Erin O'Toole  est une femme non genré, pour boire le calice jusqu'à la lie. Une suggestion  Pour le PCC d'Erin O'Toole et Alain Rayes s'auto- dissoudre et inviter ses membres à rejoindre le parti de Junior l'autre marcheur de la Fierté en concrétisant ainsi son recentrage. Nu doute que les Canadiens préféreront l'original à la copie. 
Le Parti conservateur manque probablement une occasion unique de marquer clairement ses différences avec le Parti libéral du Canada (PLC). Avec des Alain Rayes, le PCC n'est qu'une bien pâle copie du PLC.  Sans changement de cap, Erin O 'Toole et ses successeurs seront encore longtemps présents à la marche de la Fierté. Ce n'est pas de marcheurs dont les Canadiens ont besoin, mais d'une alternative et d'une véritable opposition. Des propos de François Cardinal et Pablo Rodriguez nous permettent de voir quelles sont les limites assez étroites du champ politique canadien; comprendre pas de parti de droite, le plus à droite tolérable semblant être l'ancien Parti progressiste -conservateur. À la tête du PCC, Peter Mackay n'aurait été qu'un Joe Clark bis

Il n'y a pas de conservatisme canadien, le dernier chef conservateur canadien, ayant probablement été John Diefenbaker. 
 

 
 
Les conservateurs canadiens sont pour l'instant des «hommes aux milieux des ruines ». Avec des hommes comme Alain Rayes, ils prouvent qu'ils peuvent s'ils le veulent poser leur candidature au titre de « droite la plus bête du monde» détenu selon certains par la Droite française. L'heure est à la réflexion, sont-ils capables de dépasser l'abolition de l'offre et de la demande d'un libertarien comme Maxime Bernier, il faut le souhaiter. Le conservatisme canadien peut s'inspirer du conservatisme américain en élaguant celui-ci de certains éléments trop typés, ex.: la place de la Constitution et de ses interprétations. Le conservatisme canadien peut aussi faire appel aux écrits d'un Roger Scrutton. Plus près de nous le conservatisme canadien peut recourir aux écrits d'un George Grant (notamment son Lament for a nation). Rien n'interdit de se pencher sur le conservatisme canadien-français d'un Thomas Chapais et des jeunes intellectuels des années 1930 (Les Jeune Canada et l'équipe de La relève, pas nécessairement conservateurs, mais soucieux de revivifier un Canada français fatigué par la Crise de 1929 avec une sève nationaliste et spirituelle). Le matériel est là, il suffit de la volonté et d'un effort intellectuel. S'ils cessent un jour de se satisfaire d'être un PLC bis les conservateurs canadiens pourront peut-être accéder au rang de véritable opposition, voudront-ils un jour être autre chose que l'équipe B de la politique canadienne, quelque chose comme le natural opposition party, exact pendant du natural gouvernment  Party,  rôle tenu par le PLC. 
. Les conservateurs canadiens pourraient par exemple commencer par mettre de l'avant la défense et la promotion de la famille traditionnelle, il faudrait pour cela accepter la perspective d'un affrontement frontal avec les lobbies LBGT et pro-avortement (à ce chapitre, les conservateurs canadiens pourraient commencer par s'opposer aux avortements tardifs et aux avortements sélectifs). Autre front à ouvrir celui de l'indépendance culturelle du Canada, nous méritons mieux qu'une Mélanie Joly dans notre lutte contre les GAFA.

Thursday, August 27, 2020

Vivement les autodafés



Le délire voulant aseptiser la littérature, le cinéma  de leurs «racisme» s'épuisera-t-il bientôt? Dernière manifestation en date de cette volonté d'aseptiser l'Une et l 'autre de ces «mauvais» penchants. La volonté de l'éditeur français d'Agatha Christie de mettre à la trappe Les dix petits nègres, «On oublie les Dix petits négres d'Agatha Christie, un des livres les plus lussent vendus au monde. change de nom, amputé du mot « nègre » dans sa version française , pour «ne pas blesser». «Nous ne devons plus utiliser des termes qui risquent de blesser» s'est justifié sur la radio RTL, qui a révélé l'information , l'arrière petit-fils de la romancière britannique, James Prichard, dirigeant de la société propriétaire des droits littéraires et médiatiques des oeuvres d'Agatha Christie (plus politiquement correct, tu meurs). Le nouveau titre qui sort ce mercredi aux éditions du Masque est Ils étaient dix. Il ne s'agit pas seulement d'un changement de titre. Le mot «négre», cité 74 fois dans la version originale du récit, n'apparaîtplus du tout dans la nouvelle édition traduite par Gérard de Chergé. [...] »Les éditions du Masque ont opéré ces changements à la demande d'Agatha Christie Limited afin d'aligner sur les éditions anglaise et américaine et toutes les autre traductions internationales » a précisé l'éditeur.[...] «Quand le livre a été écrit, le langage était différend et on utilisait des mots aujourd'hui oubliés » a expliqué e son côté James Prichard.» C'est cela l'histoire , Monsieur Prichard. 
 

 
 
« Mon avis , c'est Qu'Agatha Christie était avant tout là pour divertir et elle n'aurait pas aimé que quelqu'un soit blessé par une de ses tournures de phrases [...]  «Ça a du sens pour moi: je ne voudrais pas d'un titre qui détourne l'attention de son travail. Si une seule personne ressentais cela, ce serait déjà trop !» a insisté l'arrière petit-fils de la romancière de la romancière.» (rien de pratique que de prêtrer des intentions à une défunte) (Dix petits nègres d'Agatha Christie change de titres, La Presse, 26 août).  Il faut toutes affaires cessantes expurger nos bibliothèques des exemplaires des Dix petits nègres qui pourraient s'y trouver  et préparer des autodafés afin de détruire définitivement les copies de ce livre qui autrement polluerait nos bacs de recyclage. Opération à mener en priorité dans nos bibliothèques municipales et scolaires afin de protéger les esprits influençables. Opération qu'il faut mener dès aujourd'hui, il y a 100 millions d'exemplaires des Dix petits nègres vendus à travers le monde.

Wednesday, August 26, 2020

On arrête pas le progrès...


Il est bien connu que l'on arrête pas le progrès. Dernière manifestation de ce progrès  en marche : » Les organisateurs du Festival international du film de Berlin (la Belninale) ont déclaré qu'ils cesseraient de décerner des prix d'interprétation séparés selon le genre à partir de l'année prochaine. «Les organisateurs de la Berlinale ont déclaré lundi que les prix d'interprétation seraient définis de manière non genrée  lors du festival de l'année prochaine, qui ne devrait pas être une édition virtuelle. (Des prix d'interprétation non genrés à la prochaine Berlinale, La Presse, 24 août). Pour l'heure, la Berlinale semble faire cavalier seule avec cette sensibilité au genre.  Il faudra voir si la «sensibilité» berlinoise gagnera Venise et Cannes. Test ultime, Hollywood se laissera-t-elle tenter par cette  sensibilité au genre. Déjà régulièrement accusé de se tourner les pouces dans le dossier de la diversité raciale, Hollywood cédera-t-elle sur la question du genre pour s'acheter un vertu en matière de diversité. Il faudra voir si une industrie qui carbure au charme et au sex-appeal voudra opérer un tel virage et se priver de cet atout au nom de la diversité. Pourquoi vouloir remplacer un Daniel Craig (James Bond) ou un Denzel Washington  par une femme non genré affirmant être un homme. même question pour une Rachel Weisz, une Emma Stone ou une Selma Hayek remplacées par un homme non genré prétendant être une femme, qui voudrait aller au cinéma pour voir Gabrielle Bertrand, présidente de la Fédération des femmes sur grand écran. Il faudra que les agents de promotion et de relations publiques fassent des miracles. pour nous faire avaler cette tambouille.
 

 

Sunday, August 23, 2020

Legault collabo


Je n'entend pas parler ici de François Legault, mais de la chroniqueuse, Josée Legault.
Elle a décidé de «casser du sucre»sur le dos de son homonyme. Un peu gratuitement d'ailleurs, dans une chroniqueur par ailleurs révélatrice. 
«Le premier ministre François Legault mâche rarement ses mots. Ses déclarations d'hier à l'étude des crédits-volet «relations avec les Québécois d'expression anglaise» en sont la énième preuve. «Gabriel Nadeau-Dubois lui demandait comment il s'expliquait les craintes plus élevées des anglophones face au déconfinement. Du moins, selon un sondage Léger du 11 mai. À l'époque, M.Legault avait blâmé le quotidien The Gazette et son reporter Aaron Derfel pour leur ton qu'il jugeait trop alarmiste. Avec raison, le président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, Michaël Nguyen , avait dû rappeler M. Legault à l'ordre» (François Legault au pays des Anglos , Journal de Montréal, 21 août) (Michaël Nguyen est incidemment, employé comme Josée Legault, au Journal de Montréal



Depuis quand est-il répréhensible d'interroger le travail d'un journaliste, depuis quand disposent-ils d'une infaibillité les plaçant au-dessus du commun des mortels et surtout des élus. Josée Legault poursuit en écrivant: » Aaron Derfel, journaliste rigoureuxç(évidemment, réflexe corporatiste oblige) était pourtant celui qui avait révélé l'horreur des morts en série à la résidence Herron. « Je trouve que M. Derfel lança-t-il calmement, ça penche pas mal toujours du côté que tout ce que fait le gouvernement n'est pas bon.» Le plus intéressant dans cette sortie est dans ce qu'elle révèle à plusieurs égard . On y voit tout d'abord le peu d'antennes politiques de son gouvernement à Montréal.» Toute à son anglophilie. Mme Legault ne se rend pas compte des problèmes éventuels auxquels mènerait une telle politique des «antennes politiques», dans quelles communautés faut-il disposer d'»antennes politiques» pour pouvoir prétendre diriger le Québec, les communautés afro-descendantes, la communauté maghrébines , la communauté juive afin, moins pour servir le Québec que pour se prémunir contre toute accusation de racisme . Est-ce une telle politique des communautés que souhaite voir pratiquer Mme Legault; Politique qui verra toujours une communauté prendre le pas sur les autres. Difficile de ne pas conclure qu'il s'agit d'une politique éminemment multiculturaliste.
Revenons à Montréal: »La CAQ n'y a que deux élus, dont Chantal Rouleau dans Pointe-aux -Trembles , elle-même critiquée pour son manque de leadership depuis le début de la pandémie.»  (en fait, La Coalition Avenir Québec n'a qu'une seule élue sur l'Île de Montréal, Mme Chantal Rouleau), De matière plus générale, le premier ministre semble aussi peu à l'aise face la communauté anglophone. En cela, il rappelle l'ex-premier ministre Robert Bourassa. Bien qu'il fut chef du PLQ - connu comme le «parti des Anglais» - Il s'intéressait peu à l'anglophone d'ici ou du reste du Canada. Ce n'était pas tout à fait sa tasse de thé, c'est probablement ce manque d'intérêt qui explique le Bill 22 et la loi 63 à la fin des années 1960 et dans la première moitié des années 1970. 

 

« Même s'il était fédéraliste, le rapport de M. Bourassa avec l'anglophone était de nature strictement politique. les multiples crises qu'il a vécues dans les dossiers linguistiques et constitutionnels l'expliquait en partie. Comme pour François Legault ses sensibilités culturelles ou sociales envers l'anglophonie étaient également minimalistes . idem pour son sentiment d'appartenance au Canada nettement plus économique qu'identitaire.» Affirmation révélatrice de Mme Legault, il faut comprendre de son affirmation que le premier ministre du Québec devrait démontrer un «sentiment d'appartenance» identitaire avec le Canada, que l'avenir nous préserve d'un tel premier ministre, le «sentiment d'appartenance» identitaire de François Legault au Québec nous satisfait (tout en attendant avec impatience sa politique forte sur la loi 101). Notre premier ministre ne doit pas être le premier ministre d'une province canadienne, mais le leader de la nation française du noyau de la nation française d'Amérique n'en déplaise à Josée Legault, véritable incarnation du collaborationnisme (peut-être écrit-elle depuis trop longtemps dans The Gazette)  avec l'anglophonie pour reprendre ses termes.

C'est le début d'un temps nouveau


La grande Renée Claude, malheureusement décédée récemment, n'hésiterait pas à fredonner son vieux succès en entendant les propos de Theresa Tam , cette dernière invite en effet le Canada à étudiera possibilité de décriminaliser les drogues dures. (Dre Tam veut que le Canada réfléchisse à décriminaliser les drogues dures, La Presse, 22 août). «L'administratrice en chef de la santé publique du Canada croient que les Canadiens devraient être «saisis» par la crise des opioïdes au pays et elle laisse entendre que la décriminalisation des drogues dures devrait faire partie des réflexions pour trouver des solutions.» «Selon Mme Tam , l'amélioration de l'accès à un approvisionnement plus sûr en médicaments et la construction de lieux de consommation supervisés font partie des étapes critiques nécessaires pour réduire les décès liés aux opioïdes. Mais elle souligne que toutes les options doivent être envisagées pour remédier au problème , dont celle de «s'orienter vers une discussion sociale sur la décriminalisation.» [...] La ministre de laSanté, Patty Hajdu, a déclaré qu'il n'y avait pas de solution miracle pour résoudre la crise des opioïdes et qu'une série d'outils était nécessaire pour s'attaquer au problème. Elle dit avoir entendu les appels à la décriminalisation, à laquelle le gouvernement réfléchit.» Il y probablement des milliers de Canadiens qui souhaiteraient que Mme Hajdu ferme la porte à cette idée de décriminalisation. 



Il serait surprenant que le gouvernement canadien écarte du revers de la main cette idée. Après tout les directeurs de la santé publique sont devenus des personnages incontournables de la gouvernance de nos sociétés. Pour cette raison, il faut craindre que sa proposition ne trouve l'oreille du gouvernement et ne fasse son chemin. Il ne faut probablement pas compter sur Justin Trudeau pour écraser dans l'oeuf cette idée. Pourquoi en effet Monsieur Pot deviendrait-il subitement l'apôtre d'un Canada clean sans sans drogues à l'exception évidemment  de la marijuana. Préparons -nous, si le Canada s'engage dans cette voie à réentendre les arguments déjà entendus avant la légalisation de la marijuana; produits de meilleure qualité disponibles sur le marché, élimination du crime organisé du marché, les «lieux de consommation supervisés seront probablement présentés comme autant de porte d'entrée à des traitements de désintoxication. Pour Theresa Tam la prochaine étape sera-t-elle les fumeries d'opium.

Friday, August 21, 2020

L'arbre qui cache...

 


La forêt. Pour ceux qui en douteraient, il est maintenant incontestable que la campagne électorale présidentielle est bien amorcée. Le candidat démocrate à la présidence américaine, Joe Biden, a finalement fait connaître son choix de colistier à la vice-présidente. Joe Biden a arrêté son choix sur Kamala Harris sénatrice de la Californie.  Joe Biden avait lui-même pipé les dés , il y a quelques semaines en affirmant que son colistier serait une femme de couleur. Un choix qui fait jaser et qui est discutable dans la foulée du mouvement Black lives matter, ne s'agit-il pas d'une concession majeure à un mouvement qui a déjà pris depuis quelques semaines, un aspect proprement insurrectionnel. Le choix de Kamala Harris donne  l'occasion au président Trump de tenter la carte Birthers, déjà utilisée contre Barack Obama, une carte qui consistait à mettre en doute la nationalité américaine d'Obama. En affirmant que ce dernier n'était pas citoyen américain car il ne pouvait produire un certificat de naissance démontrant sa naissance en sol américain. Faisant preuve, pour une fois,  de subtilité, Donald Trump n'affirme pas que Kamala Harris n'aurait pas la nationalité américaine, «s'exprimant depuis la Maison Blanche, Donald Trump a déclaré aux journalistes qu'il avait «entendu» des rumeurs selon lesquelles Kamala Harris, une femme noire et une citoyenne née au États-Unis dont les parents étaient immigrants, ne remplissait pas les conditions requises pour siéger à la Maison-Blanche. Le président a déclaré qu'il considérait ces rumeurs comme «très sérieuses» (Donald Trump colporte une fausse conspiration sur Kamala Harris, La Presse, 13 août).  
 
 
 
Le monde des théories complotantes devient de plus en plus complexe, ce recyclage de la théorie des Birthers, n'est que  le premier étage d'une fusée permettant surtout de metteur orbite une autre théorie complotiste. Théorie qui jouit d'un certain crédit dans la «Trumposphére»Théorie voulant qu'en raison de son état mental' les Trumpistes le présentent comme sénile, Joe Biden démissionnerait ou serait écarté quelques jours après son assermentation et de facto Kamala Harris deviendrait présidente. une deuxième Barack Obama au plus grand dam des partisans de Donald Trump.
Une autre question qui démange les trumpistes, pertinente celle-là , est celle de l'orientation idéologique de Mme Harris est-elle plus ou moins à gauche que Nancy Pelosi ou Alexandra Occasio-Cortez, la jeune figure montante de la gauche démocrate. [...] Présentée comme acquise au New Green New Deal (un ambitieux plan de lutte aux changements climatiques, à un programme de Medicare universel et à une politique d'Open borders.  l'antithèse des politiques du président Trump . Le deuxième étage de la théorie complotiste qui se déploie sous nos yeux est donc l'installation à la Maison de Mme Harris, au grand dam des partisans de Donald Trump. La question de la nationalité de Kamala Harris, n'est donc que l'arbre qui cache la forêt. 

Thursday, August 20, 2020

Le clown et l'illusioniste


La Caisse de dépôt et de placement du Québec(CDPQ) et moi ne fréquentons pas les mêmes forêts. Dans celles de la CDPQ, l'argent pousse dans les arbres. 
Preuve de cette curiosité horticole, la CDPQ a versé 75 millions de dollars US à Guy Laliberté pour sa participation restante (10 %) dans le Cirque du Soleil.  La CDPQ devra retourner dans sa «forêt enchantée» car les montants en jeu sont en réalité plus substantiels:»La CDPQ a radié ses investissements évalués à 170 millions US dans l'entreprise de divertissement. La caisse avait acquis 10 % de la société en 2015 lorsque M. Laliberté avait décidé de vendre sa participation majoritaire à un trio d'investisseurs qui comptait parmi ses rangs le fonds texan TPG Capital et la firme chinoise Fosum. «La décision a été réfléchie», a expliqué M. Émond (président et chef de la direction de la CDPQ, NDA). 
On l'a fait d'une façon prudente, tant d'un point de vue opérationnel que stratégique, il valait mieux , selon nous, avoir 20%des droits que 10% et être en arrière sur le banc du passager. (Cirque du Soleil: la Caisse a versé 75 millions US à Guy Laliberté en février, La Presse, 17 août) Dans le contexte évoqué par M. Émond, difficile de se départir du sentiment que nous sommes dans le coffre du véhicule. Guy Laliberté qui ne manque aucune occasion de se montrer affublé d'un nez de clown , il a inversé les rôles, il ne fait pas rire, mais peu rire de nous à sa guise avec ces «cadeaux» de la CDPQ. Le clown  nous avait cachées talents d'illusioniste, comment qualifier autrement un homme qui fait ainsi sortir de notre précieux «bas de laine» des millions en argent américain.
 
 
 
Plus largement, toute cette histoire, devrait nous inciter à réfléchir au concept de «fleuron québécois», des « fleurons » qui s'avèrent finalement assez coûteux (Bombardier, Cirque du Soleil). Il faudra sérieusement se pencher sur l'argumentaire qui nous est alors servi et en évaluer au cas par cas, la pertinence, du maintien des sièges sociaux au Québec (la cabale est déjà en cours, ainsi le Journal de Montréal, nous apprend que nous avons perdu notre cirque (J'apprend que le Québec avait un cirque, le tout me semblait plutôt être un jouet personnel de Guy Laliberté), «Les Québécois perdent leur cirque », Journal de Montréal, 18 août), à la protection de l'expertise à la préservation des emplois, il faut se demander quelle est la valeur de ce que nous souhaitons conserver au Québec; argumentaire qui peut encore convaincre dans le cas de Bombardier avec ces ingénieurs et son savoir-faire technologique, en cas de liquidation du Cirque du Soleil (ce qui est le test ultime en affaires) que restera-t-il entre les mains de la CDPQ, quelques nez de clown, quelques ballons et cerceaux, un filet de sécurité percé, le Québec comptera peut-être quelques acrobates ukrainiennes et russes de plus (ce qui est mieux que des «anges gardiens» passés par le chemin Roxham.
On n'arrête pas la Terre de tourner, dernier «fleuron»à se présenter, Louis Garneau Sports, qui est techniquement en faillite (L'entreprise doit 32 millions de dollars à ses créanciers) et s'est placé sous la protection de la loi.sur la faillite.

Wednesday, August 19, 2020

Les moulins à vent de Don PSPP

La course a la direction du Parti Québécois ne suscite guère d'intérêt, elle a contre elle de se dérouler sur fond de pandémie et de voir s'affronter des adversaires dont aucun n'est vraiment charismatique. La course à la direction a suscité un peu d'intérêt, mais un intérêt anecdotique, lors de l'annonce de la candidature de l'»humoriste» Guy Nantel.

Vraisemblablement en mal d'attention, Paul Saint-Pierre Plamondon (PSPP) lance sur la place publique une idée intéressante, mais pour laquelle, cette course à la direction n'est peut-être pas le bon forum: (PQ: Paul St-Pierre Plamondon propose de «démondialiser» le Québec. La Presse, 16 août.) « M. St-Pierre-Plamondon suggère quatre mesures pour arriver à ses fins :
l'indépendance alimentaire , un «Buy Quebec Act», une réindustrialisation, ainsi qu'un programme de «gazelles» pour encourager des petites et moyennes entreprises(PME) performantes. En entrevue téléphonique, le candidat a expliqué que l'objectif était de tirer des leçons de la crise de la COVID-19 en effectuant une «saine démondialisation». Les échanges commerciaux se poursuivront. Le Québec sera toujours ouvert l'international , assure-t-il. Mais son lui , la crise sanitaire actuelle a démontré que le Québec était très fragilisé par sa dépendance aux marchés internationaux. M. St-Pierre-Plamondon se défend de proposer des mesures protectionnistes comme le fait le président américain Donald Trump . Selon lui, il S'agit simplement de «nationalisme économique»(il serait intéressant qu'entre quatre yeux PSPP, nous explique ce que fait Donald Trump, si ce n'est justement du «nationalisme économique», il ne manque à PSPP que de clamer aux et fort Quebec first). L'idée est intéressante, mais très ambitieuse, Le Québec a toujours été intégré aux grands circuits commerciaux et cela depuis, l'ère coloniale la française comme la britannique . Plus près de nous, le Québec est entré en mondialisation, comme on entrait en religion, avec ardeur et conviction, avec le Parti Québécois de Bernard Landry. PSPP ne l'aura pas facile, il trouvera sur son chemin, toute la faune qui gravite autour de nos chambres du commerce et du Conseil du patronat qui évoqueront les marchés extérieurs que nous sommes en mesure de conquérir avec un peu d'ambition et d'entrepeunariat, PSPP se verra répondre, que nous ne pouvons instaurer un «nationalisme économique» sans indisposer nos principaux partenaires économiques  comprendre ici, les États-Unis (comme si ces derniers s'étaient jamais gênés pour avoir recours à leurs propres barrières douanières (tarifs douaniers et règlementation sur les produits) pour défendre leur marché. à ces «moulins à vent», rien ne l'empêche de jouer les Don Quichotte, il y a de pire façon de passer à travers le confinement, Ce que PSPP ne nous dit pas c'est en quoi son «nationalisme économique» nous fera sortir du mondialisme.  PSPP nous propose des demi-mesures sans vraiment de plan d'ensemble, nous ne sommes pas sur le point de sortir du mondialisme avec la méthode PSPP, encore un effort PSPP.
 
 
 
Intéressons-nous plutôt à ces idées sur la langue: il propose d'imposer la Loi 101 aux entreprises de 25 à 50 employés et que toutes les communications entre l'État et les entreprises se fassent uniquement en français. Il réduirait le financement des cégeps et universités anglophones  qui anglicisent le Québec . 
 Propositions plus intéressantes et réalisables que cette volonté de «démondialisation». Précisons en guise de conclusion et afin que les choses soient claires, que PSPP n'est pas mon homme dans cette course.

Tuesday, August 18, 2020

Camomille, Dahlia, Muguet,Marguerites...


Voyons-nous se dérouler les prémisses d'une « révolution de couleurs» devant permettre au Bélarus de se transformer au terme de cette révolution en démocratie pro-occidentale. Tous les ingrédients semblent réunis, un vieil autocrate, Alexandre Loukachenko, un régime politique usé par 26 années de pouvoir et tenu pour plusieurs pour corrompu, une élection contestée. Chacun mobilise ses partisans: « Après avoir marché le long de l'avenue de l'Indépendance, près de 100 000 personnes, selon les journalistes de l'AFP se sont ensuite réunies autour d'un monument dédié aux victimes de la Seconde Guerre mondiale.» (Biélorussie: immense défilé d'opposition, Lukachenko refuse de s'incliner, La Presse, 16 août ) «Avant le début de la marche de l'opposition à Minsk , M. Loukachenko , au pouvoir depuis 26 ans , a fait une apparition surprise, place de l'Indépendance, devant plusieurs milliers de ses soutiens.» »S'exprimant depuis une tribune, non loin de gardes du corps , Alexandre Loukachenko a dénoncé la volonté selon lui, d'imposer au pays «un gouvernement depuis l'étranger». Tout autocrate qu'il soit, Loukachenko, n'a peut-être pas tort, les éléments semblant en effet réunis pour l'imposition au Bélarus d'un gouvernement depuis l'étranger. Après la Géorgie. En 2003, voyant l'accession au pouvoir de Mikhaïl Saakachvili suite à la «révolution des roses», en 2004, c'est le tour de l'Ukraine, avec la «révolution orange» qui marque l'arrivée au pouvoir à Kiev de Viktor Iouchtchenko. Pays suivant à succomber à cette vague d'horticulture politique, le Kirghziztan, en 2005, avec la «révolution des tulipes».on regrettera le manques de curiosité des journalistes de l'AFP, visiblement peu intéressés à éclairer vraiment leurs lecteurs sur des questions comme le rôle de certaines ONG (à la botte de la CIA) ou d'un certain richissime Juif hongrois promoteur actif des «société ouvertes». 
 
 
 
La Géorgie, l'Ukraine, le Kirghizistan ne sont que des pions dans cette partie d'échec qui se joue à l'échelle d'un continent; une partie d'échec qui ne s'arrêtera vraisemblablement que lorsque le Roi sera échec et mat, un Roi qui ne saurait être que la Russie de Vladimir Poutine. Les précédentes «révolutions de couleurs» n 'étant que des répétitions visant à établir un «cordon sanitaire» autour de la Russie de Poutine. Il serait intéressant de savoir quelles sont les officines à l'oeuvre au sein de l'opposition russe et comment elles s'activent à préparer une «révolution des camomilles» naturellement démocratique et pro-occidentale en installant un pantin pro-américain au Kremlin.

Monday, August 17, 2020

Je me souviens


La presse écrite et électronique a amplement  couvert du décès du chef mohawk Joe Norton. La classe politique s'est empressée  de souligner le départ de Joe Norton. Message sobre de François Legault qui tweete qu'il a appris «avec tristesse» le décès du grand chef Joseph Tokwiro Norton. Dominique Anglade, chef du parti libéral du Québec (PLQ) tweete elle aussi: elle salue: «les 30 ans au service de sa nation.», formule qui ne sera jamais utilisée pour saluer le travail politique de Dominique Anglade. Il s'agit de toute évidence de la «ligne» adoptée au PLQ, puisque Geoffrey Kelly(ancien ministre des Affaires indiennes dans le Conseil des ministres dePhilippe Couillard) écrit lui: «I Thank Grand Chief Norton for his 30 years of service to his nation.» Probablement désireuse de contrebalancer, la sobriété de François Legault et Dominique Anglade, Valérie Plante, pour sa part a écrit: «La communauté de Kahnawà:ke et la nation mohawk viennent de perdre un grand homme en la personne de Grand Chef Norton. Joe Norton a été un allié de MTL sur le chemin de la réconciliation.» (Le grand chef de Kahnawake Joe Norton est mort, LaPresse, 14 août). Les banlieusards de la Rive sud de Montréal se souviendront que le chemin de la réconciliation fut tout de même bloqué quelques jours par le blocus du pont Mercier par les Mohawks de Kanawake à l'été 1990 en solidarité mohawk avec les Warriors occupant la pinède d'Oka. Article intéressant car il nous apprend par ailleurs que ce grand ami de la nation québécoise était également consultant spécial pour la Société des ponts fédéraux. Il faut noter avec quelle apparente facilité les Anglade et Plante parle de la «nation mohawk ».
 
 
 
Pour nous le souvenir de Joe Norton demeurera indissociable de celui du caporal Marcel Lemay, de la Sûreté du Québec, mort en service le 11 juillet 1990 , lors de la crise d'Oka. De cela aussi, nos dirigeants politiques auraient pu se souvenir avant de tresser des couronnes de laurier à Joe Norton (Les éloges fusent pour Joe Norton , La Presse, 15 août).

Sunday, August 16, 2020

Écrit dans le ciel


«Après plusieurs semaines de négociations , Québec et Ottawa se sont finalement entendus sur les critères qui permettraient à certains «anges gardiens» d'obtenir cette passerelle vers la résidence permanente. De passage à Montréal, vendredi , le ministre fédéral de l'Immigration, des réfugiés et le la Citoyenneté, Marco E.L. Mendicino , a dévoilé les détails de ce programme temporaire qu'il a qualifié «d'historique»» (Demandeurs d'asile: Ottawa régularisera le statut des anges gardiens, La Presse, 14 août).  La nouvelle ne surprend pas, ce qui étonne, est qu'il ait fallu des négociations tellement une entente sur cette question va dans le sens des intérêts des deux gouvernements; Québec y gagne quelques «anges gardiens» (dans l'attente de la «deuxième vague de COVID-19») et Ottawa a l'occasion d'accueillir quelque miséreux de plus et démontrer à la face du monde son ouverture et sa générosité.  Deuxième motif d'étonnement, il aura fallu beaucoup de temps (j'ai traité du sujet en mai dernier, voir ce blogue «Du front tout le tour de la tête», 9 mai) pour s'entendre alors qu'il apparaît assez évident que les deux gouvernements étaient essentiellement sur la même longueur.  Pourquoi fermer le chemin Roxham si c'est pour ouvrir ailleurs la porte (il faut lire les critères d'admissibilité au programme, notons que l'un de ces critères est d'avoir travaillé dans une profession désignée, voir plus bas pendant au moins 120 heures entre le 13 mars et le 14 août 2020).  Preuve que nous avons sous les yeux un programme gouvernemental: «Les professions visées dans le cadre de ce programme sont les préposés aux bénéficiaires, les infirmières, les aides-infirmières, les aides-soignants, les aides de maintien à domicile et les superviseurs de soins infirmiers. La plupart d'entre eux vivent au Québec, mais le ministre Mendicino était incapable e chiffrer à l'heure actuelle, le nombre de personnes qui pourraient bénéficier de ce programme.» Merci M. Mendicino pour cette «incapacité à chiffrer» le nombre de personnes qui pourraient bénéficier ce programme, merci aussi pour ce programme «temporaire», en souhaitant, sans y croire, que le séjour chez nous des bénéficiaires de ce programme soit lui aussi «temporaire». le principe même du contrôle des  frontières du Canada est de toute évidence une idée honnie dans «le pluss meilleur du monde»par les sous-fifres de Justin Trudeau, sans compter que cette régularisation s'effectue dans le plus total mépris de ceux qui ont suivi la filée légale. Vivement des frontières québécoises encore qu'avec un Nadine Girault, nous ne gagnerions probablement pas au change, échangeant quatre trente sous pour une gourde. Le point final toute cette histoire nous est fourni par le député solidaire Andrés Fontecilla:»Le député solidaire de Laurier-Dorion, Andrés Fontecilla, trouve profondément injuste que seulement les préposés aux bénéficiaires ou infirmiers aient été ciblés. M. Fontecilla a notamment mentionné les gardiens de sécurité et les préposés à l'entretien ménager dans les hôpitaux, ainsi que les travailleurs agricoles (nous voilà bien loin des CHSLD, NDA).[...]»
 
 
 
Le groupe Solidarité sans frontières a également dénoncé vendredi les critères restrictifs du programme. «Dans cette période de pandémie mondiale, nous voyons une nouvelle opportunité de mettre en place un programme de régularisation complet pour tout le monde , quel que soit leur pays de naissance, la couleur de leur peau, leur religion, leur sexe, leur âge, leur passé juridique, sans aucune exception, et avec un plein respect de la réunification des familles » a déclaré Francis Simard, l'un des membres de l'organisation.» M. Fontecilla s'en est d'ailleurs pris au gouvernement Legault, qui selon les informations de Radio- Canada, aurait milité pour que le programme soit beaucoup plus restrictif. Selon le diffuseur public, le gouvernement fédéral envisageait au départ un programme plus large, mais il a dû revoir ses plans car Québec s'y opposait. «Ou est l'intérêt de restreindre l'accès à la résidence permanente pour ce gens là ? Ces gens contribuent de façon aussi fondamentale a l'économie canadienne » a-t-il soutenu.» (QS veut régulariser le statut de tous les travailleurs essentiels migrants , LaPresse, 15 août ).  Andrés Fontecilla est parfait dans le rôle du traître de service tout en excellant dans celui de faire-valoir de Solidarité sans frontières, le programme de l'un et de l'autre est simple, faire du Québec une auberge ouverte à touts vents.  La déclaration de Fontecilla sur la «contribution fondamentale de ces gens à l'économie canadienne» ne peut que conforter dans leur opinion ceux qui doutent de la ferveur nationaliste de Québec solidaire et sa volonté de défendre l'identité québécoise.  

Saturday, August 15, 2020

Le faux ami



Mario Dumont  s'est imposé depuis déjà quelques années comme une figure de proue de la droite au Québec, c'est moins à titre d'ancien chef de l'Action démocratique du Québec(ADQ) qu'il est devenu cette figure que comme chroniqueur au  Journal de Montréal et animateur à la télévision qu'il peut prétendre à ce titre. De droite, encore faut-il le dire vite, Mario Dumont apparaît plus disposé à jouer la carte du Gros bon sens que celle de l'homme de droite. Dans ce créneau du Gros bon sens(le Gros bon sens n'est pas en soi une position politique, e Gros bon sens apparaît plus comme une position de repli pour politiciens sans convictions sans imagination), il n'est pas seul d'ailleurs, s'agite aussi dans ce créneau à un autre homme de droite(?) lui aussi chroniqueur au Journal de Montréal, le profond Richard Martineau(1).



Mario Dumont se montre un peu plus explicite sur ses idées dans une récente chronique(Célébrons notre liberté, Journal de Montréal ,12 août ) n'hésitant pas à hurler avec les loups, il écrit: «J'ai suivi tout l'été ces manifestations somme toutes limitées contre le port obligatoire du masque. Les propos et attitudes n'étaient pas toujours très édifiants. [...] Pensons à cet individu qui a honteusement par la taille une de mes collègues journalistes. Devant la gang , il était un révolutionnaire prêt à renverser le système.  On ne voit pas de laquelle des manifestations anti port obligatoire du masque, Mario Dumont a tiré cette idée que les manifestants étaient des révolutionnaires, il faudrait que Mario Dumont réalise qu'il y a une grande différence entre une manifestation (même si la manifestation se répète) et une révolution. À chacun ses fantasmes, si Mario Dumont tient à voir dans les manifestants sans couvre-visages les modernes contreparties des «hommes au couteau entre les dents» de la propagande anti communiste des années 1920 et 1930, c'est son problème. Une révolution est un phénomène qui doit s'exercer en profondeur et modifier substantiellement les structures et le fonctionnement d'une société, pour trouver des exemples de vraies révolutions, il lui suffit de lire sur les révolutions française et russe. Il n'y avait rien de tel dans les manifestations ont masques obligatoires. A contrario il n'y a pas de Révolution américaine, les historiens les plus prudents préfèrent parler de la Guerre d'indépendance (les treize colonies se contentant en définitive de changer de consild'administration). Tenant à régler le sort, des manifestants anti masques, il écrit::» c'est pour cela que des gens qui veulent manifester pour la liberté chez nous se retrouvent dans la position farfelue de s'opposer à une mesure sanitaire simple et banale comme le port d'un masque.  Puis, il continue sa digression et au prix d 'un grand écart, il nous transporte en Chine: «Dans la plupart des pays du monde , si vous manifestez pour la liberté, c'est autre chose . Parlez-en aux partisans de la liberté à  Hong Kong qui sont menacés par le régime chinois. On se bat là-bas pour des libertés démocratiques de base. Dans la plupart des pays non démocratiques, la liberté qu'on recherche, c'est le simple droit de se regrouper pour former des associations ou des partis politiques pour défendre ses droits face à un gouvernement totalitaire. On réclame le droit de donner de donner son opinion publiquement, de critiquer le gouvernement en place.
Mario Dumont passe vite à la trappe les « libertés démocratiques de base, pour Mario Dumont, ces libertés sont rapidement résumées en seule liberté d'association et de critique du gouvernement (pense-t-il ici à une  liberté de parole bien limitée et bien circonscrite à la liberté de critiquer, à d'autres cette démocratie de chialage et de récriminations, ceux qui sont morts pour l'établissement et la défense de la démocratie en avait certainement une plus haute idée..  Pas un mot sur la liberté de circuler, sur la liberté de culte, etc. 
« ici, nous sommes réellement libres. Personnellement, il ya des règles qui m'énervent. Je souhaiterais voir des monopoles d'État être remis en questionneur nous donner plus de liberté de choix . Mais vous savez quoi ? J'ai eu le droit de participer à la formation d'un parti politique, regrouper des gens qui y croyaient la même chose et de de le crier sur les toits . Si la majorité l'avait voulu, ce serait fait. C'est cela la liberté !»

Le chat sort finalement du sac, la liberté de Mario Dumont , ce n'est en définitive que la liberté des libertariens et du marché (la liberté de Mario Dumont ,ce n'est finalement que celle de démembrer et charcuter Hydro-Québec ou la Société des Alcools)  Fini les édifiantes tirades sur les libertés démocratiques de base. Pour la droite, Mario Dumont ne sera toujours qu'un faux ami, (pour la droite, il souffrira toujours d'avoir commencé sa vie en vie politique ans les rangs de la Commission Jeunesse du Parti libéral du Québec, il ne s'en est pas remis et ne s'en remettra probablement jamais). En Linguistique:« un faux ami est un mot français dont la forme , orale ou écrite, ressemblent à celle de mots étrangers et vice versa , mais dont le sens est différent . Ces termes sont appelés amis parce que que leur formes se ressemblent, mais faux parce que leurs sens sont tout à fait différents. 
Nous laissons à Mario Dumont Dumont, sa définition de la liberté; cette liberté là, conduit directement dans les rets du marché.  Un marché qui peut s'avérer un Goulag, un Goulag doré, mais une prison tout de même. 


  1. Le cas Martineau est plus simple , il l'a réglé dès 2010, dans une chronique intitulée, Droite 101 (Le Journal de Montréal 2 février ). Martineau n'a pas les pudeurs de Mario Dumont, pour lui les choses sont simples: »Il n'y a passe droite morale au Québec. [... ]Quand on parle de droite , au Québec, il s'agit d'abord et avant toute droite économique. On pourrait même dit : de centre droite économique.» Laissons-lui sa droite d'abord et avant tout économique. À cette droite unijambiste  opposons une droite qui ne négligera pas les aspects moraux (chrétiens notamment), une droite qui défendra l'identité européenne de la majorité des Québécois francophones et son droit à le demeurer, cette droite assumera franchement notre passé, pas de déboulonnage de statues pour nous, nous serons à l'aise avec une défense intransigeante du fait français au Québec, ce qui comprend la promotion de l'unilinguisme française la défense de l'État social-démocrate contre les charognard néo-libéraux.  


Thursday, August 13, 2020

Space, The final Frontier

 



Pourquoi un mouvement qui a balayé les États-Unis, puis l'Occident devraient-il se contenter de ce butin et s'arrêter en si bonne voie.
Nous ne saurions mieux faire qu'en citant les fortes paroles de James T. Kirk, capitaine de l' Enterprise de l'émission Star Trek au début de chaque épisode de la populaire émission. Peut-être inspiré par cette final Frontier, la Nasa a décidé  de changer l'une de ces pratiques: »La Nasa ne veut plus de nom à connotation raciste ou coloniale, rapporte le Science Times. En parallèle de leurs désignations officielles , les objets célestes reçoivent souvent des «surnoms non officiels de la part de la communauté scientifique . Problème , ceux-ci résonnent  parfois avec un passé colonialiste ou ont une signification à  dimension raciste. L 'agence spatiale américaine a annoncé vouloir se débarrasser de ces appellations et souhaite réexaminer la «terminologie  non officielle pour les  objets cosmiques dans le cadre de son engagement en faveur de la diversité. de l'équité et de l'inclusion.» Parmi les surnoms appelés à disparaître. celui de «nébuleuse eskimo» utilisé pour désigner la nébuleuse NGC 2392, également connue sous le nom de Caldwell 39. [...] il existe un autre exemple, celui de la «galaxie  des jumelles siamoises»faisant référence au couple de galaxies spiralesNGC 4567 et NGC 4568, aussi appelées «galaxies papillon». L'agence américaine précise qu'elle continuera  à utiliser les appellations qui ne posent pas problème et sont «plus accessibles pour le public»que les noms officiels . Ainsi de l'étoile Fomalhaut, entourée d'un disque de débris ayant conduit à la surnommer «L'oeil de Sauron», d'après le personnage du Seigneur des anneaux inventé par J.R.R. Tolkien. La NASA a en outre annoncé qu'elle travaillera à l'avenir avec un comité de spécialistes de la diversité dans les sciences astronomiques, afin de la guider dans le choix de ses prochains surnoms. (la NASA supprime ses appellations jugées «indélicates» et «offensantes», Slate fr, 10 août). Une suggestion, débaptiser immédiatement Voie lactée, terme évidemment trop blanc et le remplacer par Voie Arc-en-ciel, beaucoup plus inclusif. Parlant de Star Trek l'utilisation des Vulcains et des Klingons et le développement de caractéristiques culturelles et l'évocation de leurs moeurs constitue-t-elle de l'appropriation culturelle? 
 
 

Est-ce par souci de la diversité que la NASA que l'agence américaine change sa politique ou si elle redoute l'émergence d'un Space Lives Forms  Matter susceptible de lui demander des comptes. Alors que la NASA a pris le chemin de la planète Mars, nous voilà rassuré l'espace sera inclusif diversifié.

Wednesday, August 12, 2020

Faire du neuf avec du vieux...



La situation au Liban est chaque jour plus chaotique suite à l'explosion de 2750 tonnes de nitrate d'ammonium dans le port de Beyrouth, le 4 août dernier. Le gouvernement Hassan Diab a présenté la démission de son gouvernement devant la pression de la rue.  La rue libanaise ne pourra gouverner le pays et oeuvrer à sa reconstruction, il est assez évident qu'elle ne souhaite pas remettre les rênes du pays à l'actuelle classe politique, jugée incompétente et corrompue. «Dans la rue, les négociations politiques en cours laissent quasi indifférents des Libanais épuisés Une semaine après le drame , ils sont encore dans les quartiers dévastés de Beyrouth en train de déblayer eux-mêmes les décombres, fustigeant l'inertie de pouvoirs publics.» (Le Liban cherche un nouveau gouvernement, la rue indifférente et en colère, Journal de Montréal, 11 août). Colère et indifférence ne changeront rien à la réalité du Liban. La nature a horreur du vide, la reconstruction politique du Liban se fera que cela plaise ou non à la rue libanaise  avec les forces politiques religieuses existantes; l'explosion du 4 août n'a pas fait disparaître les sunnites et les chiites du pays, pas plus d'ailleurs que les chrétiens maronites. Certaines de ces forces sont déjà à la manoeuvre: «La position de l'influent Hezbollah et celle de son allié , le chef du Parlement Nabih Berri, (un chiite , dirigeant par ailleurs du mouvement Amal, NDA) n'a pas encore été dévoilée, souligne le quotidien» (il s'agit du quotidien Al Akhbar, proche du Hesbollah, NDA) 
 
 
 
 Le Liban ne découvrira peut-être même pas de nouveaux hommes, les grandes familles libanaises travaillant probablement déjà activement à une relève, en propulsant  à l'avant-scène leurs cadets (Parions que pour les maronites, un Gemayel émergera et aura un rôle à jouer, à moins qu'un Chamoun ou un Eddé ne sorte de la coulisse. Il est improbable que le Liban puisse faire l'économie du Hezbollah. Le Liban entrera dans une nouvelle ère politique, sortant dramatiquement de l'ère du Pacte national conçu en partie par les Français avant l'indépendance du Liban (pace fonctionnant jusqu'à l'émergence de deux nouveaux acteurs étrangers au Pacte (les Palestiniens et les Israéliens), mais il demeurera tributaire de sa diversité et sa nouvelle donne politique devra tenir compte de cette diversité Il  n'y aura pas de table rase au Liban Le Liban se dirige probablement vers un nouveau compromis historique, malgré l'ampleur de la tragédie, il faut probablement d'ores et déjà prévoir que l'aide internationale se fera à travers des réseaux communautaires et que la Croix-Rouge dans l'urgence ne tiendra pas réinventer la roue. À prévoir, donc une reconstruction très écologique, c'est à dire, avec beaucoup de recyclage.

Monday, August 10, 2020

Mettre un hola

 Le mouvement metoo continue de faire des victimes, ce ne sont plus seulement des «vedettes» du milieu artistique qui chutent cette fois, mais des personnalités du milieu dit communautaire. Nouvelle victime d'allégations, le président fondateur de Juripop. Marc-Antoine Cloutier, tant que la vague emportait des «personnalités» du milieu artistique, nous pouvions observer le tout avec un sourire en coin, Les Maripier Morin et JulienLacroix seront remplacés demain, s'ils ne le sont déjà, et leur contribution à la culture québécoise jugée bien légère. 

 

 

 

il y a probablement lieu de penser la même chose de Marc-Antoine Cloutier, ce qu'il faut rechercher rapidement, c'est une solution à cette vague d'exécutions publiques. Il ne s'agit pas de chercher à brider la société civile et mettre systématiquement en doute la parole qui s'est libérée avec l'éruption du mouvement Metoo. Il faut tenter de calmer le jeu et canaliser les plaintes de victimes d'harcèlement et d'inconduite sexuelle vers les bonnes filières, celles des corps policiers et des tribunaux. Filières imparfaites affirment certains, et surtout certaines, mais vieilles filières qui protègent la présomption d'innocence et exigent la présentation d'un certain nombre de preuves et assurent aux deux parties le droit d'être entendues; il faut probablement réexaminer le fonctionnement des deux institutions; une meilleure formation des policiers quitte à constituer des escouades spécialisées en matière d'inconduite sexuelle et de harcèlement. Idem pour nos tribunaux, pour les tribunaux, le gouvernement du Québec a entamé au printemps 2019, une réflexion afin d'examiner le travail des tribunaux en ces matières, le moment est propice à une réflexion sur ce que notre système de justice peut et doit faire avec cesOVNI juridiques que sont les allégations d'inconduite sexuelle et de harcèlement.Les résultats se feront probablement attendre quelques mois pour les recommandations et quelques années pour les réformes. Une première proposition, sans jouer à l'Inquisition auprès des victimes, nous pouvons au moins souhaiter que le gouvernement du Québec se mêle de ses affaires et tente  de «mettre un hola» à cette avalanche de dénonciations trop souvent anonymes. Il faut considérer comme malheureuse l'initiative de la députée de la circonscription de  XXX l'affaire Juripop. Réagissant à l'affaire , la députée libérale Isabelle Melançon et vice-présidente de la Commission des finances publiques a déclaré: »Je demande une rencontre d'urgence avec les membres du comité  transpartisan sur l'accompagnement dans le système de justice des victimes de violences sexuelles, soit la ministre de la condition féminine, Isabelle Charest, la députée du Parti québécois, Véronique Hivon et la députée de Québec solidaire, Christine Labrie.» ( Juripop a voulu garder son président en poste malgré une allégation d'inconduite, Journal de Montréal, 8 août). Ce comité transpartisan est il le véhicule le plus approprié pour se pencher sur une allégation d'inconduite sexuelle, il n'est pas question ici de violences sexuelles. Initiative malheureuse car sa proposition avalise en fait les allégations de celle qui prétend avoir été victime de l'insistance de Marc-Antoine Cloutier. Dans cette curieuse affaire, nous ne pouvons parler d'allégation anonymes: Toujours selon le Journal de Montréal (op cité):» Selon nos informations, la victime alléguée s'est confié en juillet dernier à la directrice générale de Juripop, Sophie Gagnon, qui aurait accueilli le témoignage de 2015 avec beaucoup de sérieux.». Victime alléguée connue, Plutôt que de nourrir la bête des allégations anonymes, Isabelle Melaçon plutôt que de rechercher ces quelques minutes d'attention médiatique.  Pourquoi mêler a tout cela le gouvernement du Québec, sur Juripop car l'organisme a obtenu 2 6000 000$ du Gouvernement du Québec «afin d'offrir un service d'accompagnement été conseils juridiques gratuits aux victimes de violence s sexuelles». Compte tenu du fait que la victime est identifiable, il eut été préférable qu'Isabelle Melaçontente de convaincre  la directrice générale de Juripop d'inciter la victime alléguée à déposer une plainte en bonne et due forme afin de faire en sorte qu'une plainte d'inconduite sexuelle soit diligentée contre Marc-Antoine Cloutier. En lieu et place de cela, le gouvernement du Québec se fait complice de ce délire de dénonciations anonymes. Voilà un cas ou la dénonciation n'est pas anonyme et ou le gouvernement du Québec avait l'occasion de «mettre un hola»à toute cette agitation, agitation bien proche d'une chasse aux sorcières, chasse aux sorciers conviendrait mieux dans les circonstances. Le tout s'arrêtera peut-être lorsque la victime de l'une de ces dénonciations ayant perdu réputation, emploi et ostraciser par ses proches se suicidera! Peut-être, et seulement peut-être car cette livre de chair ne suffira peut-être pas.