Sunday, October 4, 2020

Les faits divers: révélateurs sociaux



Les faits divers sont habituellement regardés de haut, ils sont d'ailleurs chanceux si le lecteur ne les tiens pas pour la rubrique des chiens écrasés.  Ils sont pourtant le lot d'un certain nombre de journaux qui ont assuré leur succès au fil des ans  en exploitant crimes passionnels, drames conjugaux, délits divers et autant que possible sanguinolents, les lecteurs de ce blogue penseront ici aux modestes débuts de quotidiens qui sont devenus les rampes de lancements de l'un des empires médiatiques québécois. Les autres quotidiens québécois ne reculent pas à l'occasion devant un bon fait divers offrant si possible sang, sexe et argent, ou les trois. Au Québec, il semble que seul, le sérieux Devoir résiste à la tentation, son fondateur, le catholique et vertueux Henri Bourassa serait probablement fier de la tenue de sa création, tout en s'étonnant du ton de  gauche, bon chic, bon genre qui caractérise aujourd'hui sa création. 
Malgré les préjugés à l'égard des faits divers, il est possible au terme d'une lecture attentive, d'y trouver des perles.
 

 
 
C'est le cas d'un article paru dans l'édition du 29 septembre du quotidien La Presse (Il m'a dit que ma mère m'avait vendue) . L'ouverture de l'article est un modèle du genre:»Claudie *,( il s'agit d'un prénom fictif) avait 8 ans lorsqu'elle  est devenue «la femme» de Sylvain Villemaire. Déracinée et vulnérable, la fillette a été soumise pendant trois ans à des sévices sexuels. Un récit à la limite du supportable relaté avec courage  par la victime lundi au procès pour traite de personnes de l'ex-psychoéducateur de Montréal-Nord. Il m'a tiré par les cheveux et m'a couchée. Il m'a dit que ma mère m'avait vendue » a confié à la cour la victime , maintenant âgée de 13 ans. Avec un détachement déconcertant, l'adolescente a décrit en détail lundi les agressions sexuelles subies aux mains de Sylvain  Villemaire de 2015 à 2018 à Montréal. un témoignage particulièrement difficile à entendre. Le Montréalais de 59 ans qui se défend seul, est jugé pour traite de personnes mineures, un crime souvent décrit comme de l'esclavage moderne, passible d'une peine d'emprisonnement sévère.[...]À l'ouverture de son procès lundi, Sylvain Villemaire a plaidé coupable à quatre chefs d'accusation , dont possession de pornographie juvénile, contacts et incitations des contacts sexuels d'un enfant. Le pédophile reconnaît ainsi avoir agressé sexuellement Claudie à des dizaines de reprises.Sylvain Villemaire détenait également plus de 8 000 photos et 95 vidéos de pornographie juvénile [...] À Seulement huit ans, Claudie devait assouvir les besoins sexuels de son bourreau, parfois jusqu'à quatre fois par semaine a-t-elle raconté.Malgré ses refus, Claudie était prise au piège, puisque sa mère lui demandaisde «continuer» de se soumettre à Sylvain Villemaire. «J'étais un peu bouleversée. Je devais faire tout ce qu'il me disait» raconte-t-elle. Son bourreau l'a d'ailleurs déjà menacée de la «ramener» dans son pays d'origine . «J'avais peur d'y aller» dit-elle. Une crainte confiée dans une lettre retrouvée par les policiers au domicile de Sylvain Villemaire. «Je sais que je dois être ta femme et ta maîtresse [...] je ferais de mon mieux pour le faire avec amour. S'il te plaît, je ne veux pas aller en Afrique, ce sera un grand plaisir pour moi et pour toi que je sois ta femme et ta maîtresse»indique la lettre,[...]. Le fait divers comme reflet des changements sociaux. Il est possible de comprendre en filigrane de cet article, tout «le Grand remplacement» qui s'est déroulé au fil des ans dans le quartier de Montréal-Nord. Possible aussi de comprendre que ce «Grand Remplacement» a conduit à acclimater les moeurs du continent africain en sol montréalais.  
 

 
 
Nos lecteurs noteront que l'article évoque un esclavagiste blanc, la logique est respectée, un esclavagiste doublé d'un pervers sexuel. Question à se poser; Les  pratiques «africaines» de la mère sont-elle uniques à la mère de Claudie, y a-t-il au Québec d'autres Claudie vendues par des mères entremetteuse pour un marché local reproduisant ces «moeurs africaines», sachant que certaines pratiquent ou font pratiquer l'excision sur leurs filles pour les rendre conformes aux us et coutumes africaines, un examens des dossiers de la DPJ pour le quartier Saint-Michel nous permettrait-il de découvrir la présence d'autres esclavagistes eux-mêmes ou elles-mêmes d'origine africaine et perpétuant sans scrupules les moeurs du dernier continent ou se pratique encore l'esclavage? Quel journaliste d'enquête voudra lancer des ligne dans cette direction?

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