Thursday, April 29, 2021

Le pissou

 


La crise sanitaire que nous connaissons nous donne l'occasion de lire et d'entendre de bien curieuses déclarations. Dernier en date à se fendre ainsi de l'une de ses déclarations le député solidaire d'Hochelaga-Maisonneuve, il affirme craindre une manifestation contre les mesures sanitaires qui devraient se tenir samedi prochain (le 1er mai) près du Stade Olympique. «Les gens ont le droit de manifester, mais visiblement, ils se trompent de cible», a soutenu le député d'Hochelaga-Maisonneuve, Alexandre Leduc, lors d'un point de presse mardi. Il présentera une motion à l'Assemblée nationale pour que l'ensemble des députés invitent les organisateurs à protester à un autre endroit.[...] «Ça ne rend pas sécuritaire les environs pour les travailleuses et les travailleurs, pour les personnes qui veulent aller se faire vacciner, Ils ont droit d'y aller en paix, en santé et en sécurité», a fait valoir le député.» (Une manifestation contre les mesures sanitaires inquiète QS, La Presse, 27 avril). 
 

 
 
Il faut admirer l'imagination et l'art consommé avec lequel Alexandre Leduc manie le sous-entendu. L'imagination car aucune manifestation contre les mesures sanitaires n'a donné lieu à de la violence hormis celle exercée par les policiers interpellant des manifestants non-masqués, l'art consommé du sous-entendu car le député solidaire ne parle pas de violence, mais mentionne uniquement «que les personnes qui veulent se faire vacciner [...] ont le droit d'y aller en paix, en santé et en sécurité». On sent Alexandre Leduc voit déjà le Stade Olympique être le théâtre d'un lynchage de vaccineurs et de candidats à la vaccination. La question à se poser est pourquoi les média attachent-ils de l'importance aux propos du député Leduc, propos manifestement exagérés, il est vrai la multiplication des chroniques présentant les opposants aux mesures sanitaires comme des irresponsables, des covidiots, des turistatas a peut-être eu raison d'Alexandre Leduc au point de le convaincre que ces derniers étaient capables de violences.Pour notre part, Alexandre Leduc n'est qu'un pissou.

Sunday, April 25, 2021

En quel honneur...

 Les médailles sont habituellement remises pour un exploit militaire, une contribution exceptionnelle à la science ou à la littérature, cet honneur se mérite.  

Il faudra désormais de demander pour quelle contribution à la société québécoise, Mamadi Camara a reçu une médaille de l'Assemblée nationale. 
 

 
 
À moins qu'il faille considérer comme une contribution exceptionnelle, le fait d'être arrêté par erreur, détenu quelques heures et faussement accusé. À moins quelle fait d'être interviewé par Guy A.Lepage et subir l'humour de Dany Turcotte à Tout le mondent parle ne soit considéré comme un exploit digne de mention. Il faut savoir que qu'il y a deux types de médailles remis par l'Assemblée nationale; celles remises par l'Assemblée elle-même et celles remises par des députés. C'est une médaille de ce  type qui a été remise à Mamadi Camara.
«M. Camara a été la personne qui le 28 janvier, témoin de l'agression d'un policier dans le quartier Parc-Extension, a appelé le 911. il sera par la suite arrêté et faussement accusé. Cette reconnaissance vise à rappeler l'importance du sens civique et de l'altruisme qui doit régner entre tous les citoyens», a déclarée le député libéral de la circonscription de Viau , Frantz Benjamin, qui lui a remis la Médaille de  l'Assemblée nationale.» (Mamadi Camara reçoit la médaille de l'Assemblée nationale, Journal de Montréal, 23 avril). Sans remettre en question le sens civique et l'altruisme de M. Camara, Faut-il plutôt chercher la raison de l'obtention de cette médaille dans une solidarité communautaire entre Frantz Benjamin (natif de Port-au-Prince) et Mamadi Camara (d'origine guinéenne) et y voir un pied de nez au très blanc Service de police de la Ville de Montréal. L'Assemblée nationale n'a pas autre chose à faire que de distribuer des hochets sans valeur?

Saturday, April 24, 2021

Le poids d'un mot

 


«Accusé d'avoir réservé des «miettes» pour lutter contre la violence conjugale en pleine crise des féminicides, le gouvernement Legault répond par des investissements importants de l'ordre de 223 millions $ sur cinq ans. Cette somme, annoncée vendredi par la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, comprend un montant de 90 millions $ destiné aux maisons d'hébergement pour femmes.[...] Le budget total dédié à la lutte aux violences conjugales s'élève donc maintenant à 425 millions $ sur six ans. Après avoir déploré les délais pour le décaissements des sommes - des millions annoncés dans le budget de 2019 n'avaient toujours pas été reçus par les organismes un an plus tard-la Fédération des maisons d'hébergement pour femmes (FMHF) s'est réjouie vendredi de ce revirement de situation». (Québec double d'urgence le budget pour lutter contre les violences conjugales, Journal de Montréal, 23 avril). 
 

 
 
 
Déblocage sur fond de crises de féminicides.  Il ne s'agit pas de nier l'importance de cette crise, mais nous pouvons nous demander si ce déblocage aurait eu lieu si les média s'étaient contentés de parler de meurtres de femmes, meurtres qui auraient probablement été confondus avec avec les autres meurtres commis au Québec. Le recours au terme féminicide est beaucoup plus percutant, tant par sa parenté avec le terme génocide, il évoque une menace pesant sur l'ensemble des femmes du Québec, des femmes qui ne peuvent être menacées que par «les» hommes du Québec.  Alors que nous sommes en présence d'autant d'affaires distinctes. les voilà opportunément regroupées sous le vocable féminicide.

Thursday, April 22, 2021

La livre de chair

 


Le tribunal devant juger le policier de Minneapolis, Derek Chauvin, accusé du meurtre de George Floyd a rendu son verdict, Derek Chauvin est jugé coupable de meurtre.




Les foules qui attendaient impatiemment le verdict se sont réjouies telles de modernes Shylock, ces foules avaient enfin leur livre de chair. Personne n'osera écrire que ce jugement est impartial, depuis le premier jour, tous ou presque attendaient, en fait ils espéraient, la condamnation de Derek Chauvin. Ce dernier n'aura pas bénéficié une minute de la présomption d'innocence. La décision était attendue par la communauté afro-américaine, mais aussi à Washington: »Joe Biden a dénoncé le racisme qui entache l'âme de l'Amérique. «Le verdict de culpabilité ne fera pas revenir George», mais cette décision est peut-être le moment d'un «changement significatif» a-t-il ajouté.» (Derek Chauvin déclaré coupable du meurtre de George Floyd, La Presse, 20 avril). En parlant du racisme qui entache l'âme de l'Amérique, Joe Biden accrédite les thèses de Black lives matters sur le fait quel'Amérique blanche est profondément raciste. Que l'Amérique blanche a été construite sur le racisme depuis le premier jour, comme elle l'est toujours aujourd'hui. Le verdict aura probablement épargné quelques nuits d'émeute et de destruction aux villes américaines. 
Il a aussi été, sans surprise, accueilli favorablement au Canada par les habitués du racisme anti-blanc, les Justin Trudeau, Benoît Charrette, l'activiste Fabrice Vil et Denis Coderre. Benoît Charrette, Geneviève Guilbault et Denis Coderre à la recherche d'une solution à un problème n'existant pas au Québec se sont empressés de faire l'apologie des caméras corporelles pour les policiers.

Wednesday, April 21, 2021

Une notion dépassée


Pour certains élus de Montréal, La notion de citoyens apparaît comme une notion sans valeur. En effet: « Des élus de Montréal veulent donner le droit de vote à des non-citoyens, «composée tant de conseillers venant du parti de la mairesse Valérie Plante que de celui de son opposant Denis Coderre, la Commission sur le développement social et la diversité montréalaise va même jusqu'à suggérer qu'un non citoyen puisse briguer un poste à l'hôtel de ville. «L'octroi du droit de vote et d'éligibilité pour les personnes résidentes permanentes marquerait un pas en avant vers l'atteinte d'une représentativité proportionnelle [de la diversité]», peut-on lire dans un rapport qui sera déposé cette semaine au Conseil municipal .Ce statut concerne à l'heure actuelle environ 170 000 personnes de la métropole, soit plus de 9% de la population»ce sont des gens qui payent des taxes «de toute façon», défend Me Guillaume Cliche-Rivard, avocat en droit de l'immigration, curieux avocat visiblement indifférent ,ou ignorant, à l'égard de la notion de citoyenneté. Ces payeurs de taxes ne peuvent que réjouir ceux qui voient en l'homme un être exclusivement économique; Payeur de taxes, mais aussi et surtout producteur et consommateur. Dans une ville que Valérie Plante souhaite visiblement de plus en plus woke, il est aussi évident que les Montréalais ne peuvent compter sur Denis Coderre et ses troupes pour retrouver le chemin de la raison. Si Coderre ne joue pas la carte woke, il joue pour sa part la carte «Inclusion et diversité» (se souvenir du pin blanc ajouté au drapeau de la ville de Montréal). En novembre prochain, les Montréalais auront le choix entre Bonnet blanc Plante et blanc bonnet Coderre.  
 

 
 
Poser la question de la citoyenneté en ce qui a trait au droit de vote des Montréalais, c'est poser la question de l'immigration. Pourquoi devant le nombre croissant d'immigrants exiger que ces derniers accèdent à la citoyenneté; parce que ce geste traduit la volonté de ces derniers d'intégrer le corps politique qui les accueille.Sans cette intégration; ces immigrants seront chez nous autant de citoyens du monde  Intégration sur laquelle nous sommes sans illusions, nous ne pouvons rien attendre de ces nouveaux venus débarqués au Canada, et à qui le Canada offre sa citoyenneté après  quelques mois de séjour au pays. Ce droit de vote aux non-citoyens apparaît cohérent avec le Canada post national de Justin Trudeau; les Plante, Coderre et Trudeau doivent rêver du jour ou Montréal et le Canada seront peuplés d'une majorité de citoyens du monde et de «payeurs de taxes» pour reprendre l'expression de Me Cliche-Rivard.  Comme ils doivent rêver d'un corps électoral qui reflète proportionnellement la diversité de la population canadienne ou montréalaise.

Monday, April 19, 2021

Inutile

 

Le marginal Parti conservateur du Québec (PCQ), rappel, le PCQ a reçu, 1,25 % des suffrages exprimés lors des dernières élections provinciales, a un nouveau chef suite à une course à la direction rendue nécessaire par la démission de son chef. Adrien Pouliot.Le nouveau chef est l'animateur radiophonique Éric Duhaime:»Dans son discours de victoire, le nouveau chef de la formation droite a expliqué qu'il compte défendre ceux qui «se sont faits traiter d'édentés(référence à un article du journaliste Patrick Lagacé, les édentés, La Presse, 19 mars, NDA) parce qu'il ne sont pas d'accord avec ce qu'est en train de faire le gouvernement ou qui se sont traiter à tort ou à travers de complotantes, de covidiots, de touristatas ou même de pissous par François Legault et une élite médiatique et politique qui a perdu le contact avec la réalité du monde ordinaire.» Il a dit qu'il portera également la voix de ceux qu'il a qualifiés de «sacrifiés de la COVID» , des gens qui souffrent énormément présentement de de l'extrémisme sanitaire[...] et de l'incompétence du gouvernement caquiste.» (Le chroniqueur et animateur Éric Duhaime devient chef du Parti conservateur du Québec, Le Devoir, 17avril) (Voilà pour les clientèles visées), existeront-elles toujours lorsque les mesures sanitaires seront levées?).
Poursuivant, Éric Duhaime déclare:»Tous les Québécois doivent avoir accès facile et rapide à des soins de qualité at-il tranché. C'est un principe qui n'est pas pas négociable, mais tout le reste doit être mis sur la table et passé en revue«. Selon lui le problème serait réglé essentiellement en décentralisant le problème de décision dans le système de santé et en privatisant davantage.» Le jupon libertarien d'Éric Duhaime dépasse et l'homme visiblement ne tient pas à renier son passé libertarien, Duhaime est le cofondateur(avec Joanne Marcotte) en 2010 du Réseau Liberté-Québec, organisme qui entendait rassembler la droite 
libertarienne.
 

 

Voilà pour la part libertarienne de la «pensée» d'Éric Duhaime, y a-t-il une part de droite dans cette «pensée»? Éric Duhaime aimerait bien nous en convaincre en déclarant: »Le parti doit également prendre un «virage nationaliste, un virage nationaliste» a lancé le nouveau chef en précisant au passage qu'il ne s'agit pas d'un «virage de chicanes constitutionnelles ou linguistiques» avant de dire dans la langue de Shakespeare que les Anglo-Québécois sont des droits historiques qui doivent être respectés» Nationalisme peu compromettant, nationalisme que ne renierait pas la CAQ de François Legault. Il faut donc se demander quelle sera l'originalité de l'offre politique du PCQ, pour l'heure le PCQ apparaît largement inutile. LeParti conservateur Québec-Équipe Adrien-Pouliot était un formation politique marginale, il est à prévoir que le PCQ manière Duhaime connaîtra le même sort.

Saturday, April 17, 2021

Vote libre sous haute surveillance

 



Volte face du chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Erin O'Toole Sur la question de l'avortement sexo-sélectif, il permettra en effet un vote libre à ses députés.» L'organisation anti -avortement Right Now salué la nouvelle selon laquelle  M. O'Toole s'en tient à sa promesse de campagne la direction de permettre à ses  députés de voter librement sur des questions de conscience [...]Nous continuerons de surveiller de près quels députés voteront pour ou contre la législation encouragerons nos partisans à voter et à se porter volontaires en conséquences lors des prochaines élections. » (Erin O'Toole permettra un vote libre La Presse,14 avril). 
 

 
 
Il y a fort à parier qu'il n'y aura pas que Right Now qui surveillera attentivement ce vote aux Communes. Le premier à surveiller ce vote sera Erin O'Toole lui-même, trop heureux de mesurer exactement la force des conservateurs sociaux dans son aile parlementaire. Il sait probablement à quoi s'en tenir, mais rien vaut le fait d'amener ses députés à se commettre ouvertement sur cette question. Autres observateurs intéressé, les groupes pro-choix eux aussi heureux de connaître exactement l'état des forces pro-vie aux Communes. Sans compter les divers groupes féministes et LBGTQ qui s'empresseront de dénoncer les députés opposés à l'avortement sexo-sélectif. Vote d'autant plus périlleux pour ces députés qu'en ces temps de gouvernement minoritaire et de probables prochaines élections fédérales, ils doivent pouvoir compter sur la signature du chef pour leurs bulletins de mise en candidature. Nous parlons évidemment ici des seuls députés conservateurs, JustinTrudeau, Jagmeet Singh et Yves-François Blanchet n'ayant jamais évoqué la possibilité d'un vote libre pour leurs propres députés. 
C'est donc sous haute surveillance que s'exercera ce vote libre.

Tout ce qui est excessif...


est insignifiant. Difficile de ne pas songer à cette citation attribuée à Tayllerand en observant les réactions au décès du chanteur Michel Louvain. Concert d'éloges prévisible, concert d'éloges d'ou l'emphase n'est pas absente. «Une page d'histoire se tourne pour la culture québécoise. «Je perds un ami, un grand frère. Et le Québec perd l'une de ses plus grandes idoles, de la trempe de Maurice Richard, Jean Béliveau, René Lévesque» a confié Martin Leclerc (producteur de disques et de spectacles) à La Presse. mercredi soir.» (La belle vie d'un chanteur de charme, La Presse, 14 avril) L'émotion et le fait que Martin Leclerc ait peut-être perdu l'une de ces vaches à lait n'excuse pas l'exagération évidente qui caractérise ses propos. Nous aimerions que Martin Leclerc nous explique la contribution de Michel Louvain a la culture québécoise? Michel Louvain était d'abord et avant un interprète, ni auteur, ni compositeur, La Presse le présente justement comme un chanteur de charme (outre 45e parallèle ,Michel Louvain serait présenté comme un crooner et un entertainer, Michel Louvain n'aura été que cela. Il faut que le Québec manque de véritables héros, pour que le premier ministre Legault déclare «Le peuple québécois perd une idole qui a marqué plusieurs décennies. Un homme professionnel, gentil , respectueux, modeste. Mes sympathies à tous les proches de ce grand artiste» Il ne s'agit pas de contester les qualités humaines et professionnelles de Michel Louvain. Mais faut-il considérer Buenas noches mi amor, Pour un certain sourire, Louise, Lison, Linda et Sylvie comme des contributions majeures à la culture québécoise. Si c'est le cas, sur piédestal, faudrait-il élever Félix Leclerc et Gilles Vigneault? À moins que ce ne soit La dame en bleu qui permette à Michel Louvain d'accéder au rang de Maurice Richard, Jean Béliveau et surtout René Lévesque. Comparez le plus beau voyage et Le grand six pieds de Claude Gauthier à La dame en bleu et vous réaliserez rapidement la différence entre un crooner et un poète. Le plus beau voyage et Le grand six pieds devrait «tourner»tous les jours sur les ondes de station de radio du Québec. Rappelons que cette adulation ne date pas d'hier; Michel Louvain recevait en 2009, une médaille de l'Assemblée nationale et que depuis, 2015, il était membre de l'Ordre du Canada. Il ne manque à Michel Louvain que la béatification, cela viendra probablement pour les Jeannette Bertrand et Ginette Reno que notre faune journalistique s'empressera de canoniser. un peu de mesure honorerait cette faune. Les proches de Michel Louvain méritent certes nos condoléances, ce n'est pas de cela dont nous parlons ici, ce dont nous parlons ici, c'est l'unanimisme dans lequel baigne la presse québécoise, écrite ou électronique, il suffit qu'un journaliste écrive Géant ou gentleman pour que le terme soit repris ad nauseam dans les journaux et les bulletins de nouvelles. Nous n'avons pas de journalistes au Québec, mais une volière de perroquets.
 

 

Friday, April 16, 2021

Le piège


L'Université laurentienne, la seule université ontarienne bilingue éprouve des difficultés financières, au point ou elle s'est placée sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies, procédure surprenante et peu fréquente pour une institution de haut savoir. «Le couperet est tombé lundi: pas moins de 69 programmes , dont 28 en français ont été fermés avant la fin de la session universitaire. Et une centaine de professeurs ont été congédiés.» (Ottawa et Québec inquiets de la disparition de programmes en français, La Presse, 13 avril).Faisant jouer une solidarité franco canadienne qui voudrait que le Québec vole au secours des minorités francophones hors-Québec., nous devrions accourir au secours des Franco-ontariens, mais voilà, comment. à Québec, le député André Fortin (député libéral de Pontiac) a livré un vibrant plaidoyer pour que élus dénoncent «ce jour noir pour les francophones de l'Ontario.»
 
 

 
 

Cette solidarité est un piège, le Québec ne doit pas baisser sa garde et se méfier de ce combat qui n'a rien à voir avec son destin. Si le Québec participe à cette manoeuvre , comment pourrait-il, demain s'opposer à une manoeuvre similaire pouvant prendre forme au Canada anglais et visant à «protéger» l'université MacGill, si cette dernière devait pour des raisons budgétaires renoncer à certains programmes, suite à l'application d'une loi 101 «musclée». L'éducation supérieure est un champ de juridiction provinciale et il importe qu'il le demeure pour protéger le Québec.

De tout cela, il n'est sortie qu'une proposition intéressante, celle de Paul Saint-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois, voulant que l'on offre aux étudiants francophones hors-Québec, la possibilité de s'inscrire dans les universités françaises du Québec: «Le gouvernement québécois  Parti québécois[...] tendrait la main aux minorités francophones [...]notamment par exemple en les invitant à venir faire leurs études au Québec dans des paramètres financiers qui sont abordables et accessibles pour eux a suggéré Paul St-Pierre Plamondon». Les plus réalistes parmi nous diront qu'il y a loin de la coupe aux lèvres et que le Parti québécois n'est pas le gouvernement québécois. Il faut néanmoins saluer cette proposition et y voir une timide esquisse d'une Loi du retour annonçant un retour de la diaspora canadienne-française dans la vallée du Saint-Laurent et le berceau de la nation française d'Amérique. Il ne s'agit pas de fermer les yeux sur les difficultés d'adaptation de ces éventuels étudiants scolarisés jusqu'à l'adolescence en anglais et le déchirement que cette brutale transplantation au Québec. À un projet global et cohérent, il faudrait ajouter un réseau de centres de formation à la vie québécoise avec cours de langue, initiation à la culture québécoise, etc. (l'équivalent des instituts Goethe pour les germanophiles, pourquoi pas des Instituts Groulx pour les candidats au retour). De sorte que ces nouveaux Québécois ne soient pas complètement dépaysés.Ce projet devrait d'abord se demander si ces étudiants ont vocation à demeurer au Québec après leurs études, question essentielle car il pourrait s'agir dans le meilleur des mondes, de centaines de jeunes anglicisés venant s'ajouter à la minorité anglo-québécoise. Retourneront-ils dans leur province anglophone d'origine, auquel cas, quelques années d'étude au Québec ne seront qu'un coup d'épée dans l'eau.L'histoire nous enseigne que de tels retours peuvent s'avérer fructueux pour le Québec, qu'il suffise de mentionner la romancière Gabrielle Roy (manitobaine de naissance), Henri Bergeron l'animateur des Beaux Dimanches pendant plusieurs années, lui aussi originaire du Manitoba et le critique littéraire et essayiste Franco-ontarien, Jean Éthier-Blais.

Thursday, April 15, 2021

Mauvaise analyse

 


La question de l'avortement revient hanter le Parti conservateur du Canada, cette fois c'est une députée conservatrice, Cathay Wagantall, députée de Yorktown-Melville en Saskatchewan, qui voulait faire des avortements Sexo-sélectifs un crime au Canada: »Le projet de loi concocté par la député de la Saskatchewan propose d'amender le Code criminel pour «Ériger en infraction le fait, pour un médecin, de pratiquer un avortement sachant que l'avortement est fondé uniquement sur le sexe génétique de l'enfant.» Des avortements qui, dans la majorité des cas, visent à éliminer des foetus de sexe féminin. Réaction prévisible chez les libéraux : «Les conservateurs vont débattre d'un autre projet de loi conçu pour retirer aux femmes le contrôle de leur corps» a laissé tomber en secouant sa tête la ministre de la Condition féminine, Maryam Monsef, samedi au congrès du Parti libéral.» (Après le climat, O'Toole dans l'embarras sur l'avortement, La Presse, 11 avril) Toute à son crédo «pro choix» libéral, Maryam Monsef est visiblement indifférente au sort des foetus de sexe féminin sacrifiés au nom des avortements sexo-sélectifs. 
Les croisés pro-vie ont rapidement conclu qu'Erin O'Toole qui se présente volontiers comme «pro-choix» depuis son accession à la tête du PCC entendait ainsi éliminer toute équivoque sur sa position et celle de son parti sur la délicate question de l'avortement.
Aparamment peu désireux de voir le PCC traîner ce boulet au cours de la campagne électorale à venir, Erin O'Toole a choisi de tuer dans l'oeuf le projet de Cathay Watangall.




Contrairement aux aux «pro-vie», nous pensons que l'attitude d'Erin O'Toole n'est pas tant dictée par des convictions «pro-choix», mais bien plutôt par un électoralisme de bas étage et un vulgaire calcul électoral et qu'il cherche surtout à ne pas indisposer et se mettre à dos un électorat  asiatique notamment issu du sous-continent indien. électorat important dans la région de Toronto et en Colombie-Britannique et cela même si une majorité de Canadiens sont mal à l'aise avec la pratique. C'est aussi.à peu de frais, une façon de montrer aux conservateurs sociaux qui est le vrai patron du PCC.

Tuesday, April 13, 2021

Montréal Minneapolis


Rien de plus amusant à observer que ceux et celles qui affirment s'identifier à la vie et au destin d'un collectivité et finissent par s'identifier à celui d'une autre collectivité, lointaine et surtout différente.
Valérie Plante et certains militants de Projet Montréal nous font le coup.
Il est vrai que l'une et les autres se veulent «éveillés».  Ce souci d'être «éveillés» se traduit en cette année électorale par une très curieuse proposition faite par le récent congrès de Projet Montréal; croyant peut-être briguer la mairie de Minneapolis, le parti de la mairesse: «[...] Projet Montréal «compte revoir la nécessité que tous les agents du corps policier portent une arme à feu. Une autre proposition adoptée touche au financement du SPVM, qui serait revu afin de favoriser d'autres types de service de proximité.»





« Ces propositions ont été adoptées lors de débats à huis-clos nécessaires selon certains membres afin de « créer un espace de discussion sécuritaire». Voilà Projet Montréal  qui plonge dans l'univers et la logique de Black lives Matters et son exigence-phare Defund The Police. Le conseiller de ville à Montréal-Nord Abdelhaq Sari (du parti Ensemble Montréal) a bien résumé la situation: »Nous avons affaire à un parti qui préfère suivre une idéologie très radicale plutôt que d'oeuvrer à la sécurité et à la quiétude des Montréalais» (Élections municipales:Projet Montréal prêt à désarmer une partie de la police, Journal de Montréal, 11 avril). Avec de telles propositions, Valérie Plante offre sur un plateau d'argent la mairie de Montréal à Denis Coderre. Moins de pistes cyclables, mais autant de diversité et d'intégration. 
Libre à Valérie Plante et aux militants de Projet Montréal de s'offrir un moment Minneapolis et de le faire bien à l'abri dans un «espace de discussion sécuritaire» (un safe space). Avec de tels propositions, Projet Montréal se rendra rapidement compte qu'une campagne électorale n'est pas un safe space. Tout à son moment Minneapolis, Projet Montréal a oublié de pousser son idée à sa conclusion logique; pourquoi dans la foulée ne pas supprimer le SPVM et le remplacer par un corps d'intervenants sociaux s'occupant des cas de violence conjugale, d'overdoses et d'itinérance. Jusqu'au jour ou un itinérant  en manque et violent agressera l'une des travailleuses sociales envoyées à son aide.

Saturday, April 10, 2021

Le baiser de Judas

 

L'auteur Marco Micone se demande dans Le Devoir Qu'est-ce qu'un francophone? «Beaucoup de Québécois d'héritage canadien-français croient qu'un(e) francophones une personne qui a le français comme langue maternelle le français. Le directeur du Devoirexprimait une inquiétude très répandue en ces termes :» Le poids de la population dont la langue maternelle est le français tombera de 78,9% à 70,1% (d'ici 2036). Ce déclin et la perte des rapports de force compliqueront davantage les efforts pour protéger le français et les attributs de la nation québécoise. Le Québec accueille  des immigrants depuis des générations. Contrairement à ce qu'on pense, beaucoup d'entre eux ont appris le français même avant la loi 101. Depuis 1977, cette loi a obligé des dizaines de millier de jeunes immigrants à fréquentables écoles françaises pendant onze ans. En outre, bon nombre de nos immigrants sont originaires  d'anciennes colonies françaises. Ils se chiffrent eux aussi par dizaine de milliers. Comme peu d'entre eux déclarent le français comme langue maternelle, ils sont disqualifiés comme francophones, même si parmi eux des professeurs de français, des écrivains et tant d'autres citoyens venus d'ailleurs, profondément attachés au Québec, pour qui Québec français est un pléonasme.» (Qu'est-ce qu'un francophone? Le Devoir, 7 avril). Ces propos aux accents plutôt francophiles devraient nous rassurer sur les sentiments de Marco Micone à l'égard des Québécois. Non justement, il y a un ver dans le fruit et Marco Micone s'empresse de nous donner le baiser de Judas.
 

 
 
Le même Marco Micone écrit dans le son texte: «La hiérarchie ainsi créée, entre le français de langue maternelle et le français de langue seconde, ne doit pas être prise à la légère. Elle crée des catégories de citoyens n'ayant pas la même valeur dans la société Nous savons comment, dans d'autres lieux, mais encore aujourd'hui, la hiérarchisation des cultures s'est substituée à celle fondée sur la race - lorsque celle-ci est devenue une hérésie scientifique - avec des conséquences politiques et sociales peu enviables. Au Québec, ou langue et culture sont souvent interchangeables, il est temps de remiser cette aberration avant que des esprits moins inoffensifs que les déclinistes ne s'en emparent. Il n'est pas besoin d'être grand clerc pour conclure que les accusations de racisme systémique ne sont pas loin.  Toujours pou Marco Micone, l'objectif de la loi 101 était de faire du français langue maternelle une langue fraternelle. Dans une société pluriethnique comme la nôtre , l'utilisation de la langue maternelle, dans les enquêtes sur l'état du français, fait le jeu des alarmistes et perpétue l'image de l'immigrant comme une menace . C'est ethniquement inacceptable.» Marco Micone serait probablement bien en peine de nous dire d'ou lui vient cette idée d'un français langue maternelle et d'un français langue  seconde, elle apparaît comme une idée sortie de la seule imagination féconde du sieur Micone. Les cyniques pourraient d'ailleurs conclure que sa seule utilité et de diviser les francophones et d'opposer entre eux «maternels» et «langue seconde», pour ceux du moins qui ont le temps de couper les cheveux en quatre. Fruit de l'imagination féconde de M. Micone; cette idée voulant que la loi 101, ait voulu faire du français langue maternelle une langue fraternelle, Il suffisait et il suffit toujours à la loi 101 que le français devienne la langue d'usage au Québec.Afin de garder les choses simple, qu'il nous suffise de dire pour répondre à M.Micone, qu'au Québec, un francophone est quelqu'un parlant français («maternel»ou «langue seconde», certes l'usage du français ne doit être considéré que comme une première étape, idéalement, c'est à la rencontre de la culture française du Québec ou de France que le francophone du Québec doit aller.En ce sens et jusqu'à preuve du contraire, les « enfants de la loi 101 » ne sont pas encore tout à fait francophones

Guy A. Casses-toi


La Société Radio-Canada serait à la recherche d'un remplaçant à Dany Turcotte dans le rôle de fou du roi dans l'émission Tout le monde en parle (TMLP). Dany Turcotte ayant quitté l'émission l'émission suite à un commentaire jugé inapproprié lors du passage Mamadi Camara à TMLP. Le siège de fou du roi est  depuis lors depuis inoccupé (sauf pour une semaine, le rôle de fou du roi ayant été tenu par l'animatrice Anaïs Favron). Place convoitée semble-t-il? Au point ou La Presse a posé la question à ses lecteurs: qui verriez-vous dans le fauteuil du fou du roi qu'occupait Dan Turcotte à Tout le monde en parle? Au terme de ce sondage non-scientifique, les lecteurs de La Presse ont choisi; Boukar Diouf (41 votes), Anaïs Favron (41 votes), Sam Breton (41), Édith Cochrane (40), Antoine Bertrand (28), Guy Nantel (24), Serge Denoncourt (22), puis viennentChantal Lamarre, l'humoriste Louis T, Martin Matte, PY Lord, Marie-Lyne Joncas. Guère d'originalité chez les lecteurs de La Presse, les «personnalités» sont déjà toutes présentes à la télévision. On notera la présence de plusieurs humoristes (Diouf, Breton, Nantel, Louis T, Matte) rien pour relever le niveau d'une émission qui est fondamentalement une émission de variétés.  Pourquoi d'ailleurs remplacer le fou du roi ,son présence manque-t-elle tant aux auditeurs de TMLP? Qui s'ennuie des questions quelquefois niaises de Dany Turcotte, des questions qui selon certains observateurs «cassaient» le rythme des entrevues? À qui manque les cartes du fou du roi, triste mélange de mièvrerie et de lieux communs (il ne fallait surtout pas indisposer les invités et créer des alaises). De toute façon, faut-il conclure que les jeux sont faits? «Plus de femmes et de personnes issues de la diversité, c'est aussi ce qui ressort du choix du public. D'abord une femme parce qu'»il est grand temps» et que ça serait « rafraîchissant». Avis que partage le producteur du rendez-vous télévisé, Guillaume Lespérance. Ce serait vraiment bien que ce soit une femme. Cultivée, drôle, travaillante jugement béton qui fit avec [Guy A. Lepage] en termes d'énergie» a-t-il confié à La Presse (Façon élégante de décrire l'antithèse de Guy A. Lepage, NDA)» (Qui voyezvous dans le fauteuil du fou du roi?, La Presse, 31 mars) Qui voyez vous dans le fauteuil du fou du roi? est-ce bien la question à poser? Et si la question à poser était, avons-nous encore d'un roi? TMLP monopolise depuis 17 ans les ondes de la société d'État les dimanches en soirée, il y a 17 ans que Guy A. Lepage nous assène avec morgue et suffisance son idéologie bobo. et son plateauisme. Le temps est peut-être venu de passer à autre chose? Si Radio-Canada ne trouve pas un fou du roi capable de remplacer Dany Turcotte, nous suggérons à Radio-Canada de faire animer TMLP à un Guy A. Lepage sans ses fiches et de le faire travailler sans filet. Sans ses fiches Guy A. Lepage ne dépassera probablement le niveau de ses anciens cacolytes de Rock et belles oreilles (RBO) qui «brillent» à l'animation d'émissions aussi relevées qu' un souper presque parfait (André Ducharme) et Rire et délire (Bruno Landry). Une suggestion, dans le Créneau libéré par la disparition de TMLP, pourquoi ne pas mettre en ondes, une véritable émission culturelle de prestige. La diffusion récente de la création de Robert Lepage, la Face cachée de la Lune sur les ondes de Télé Québec montre qu'il y a un public pour ce type d'émissions , La face cachée de la Lune, aurait rejoint 366 000 téléspectateurs, la production par les compagnies théâtrales québécoises apparaît suffisante pour alimenter une telle émission, sans compter que cette émission pourrait faire appel aux production de l'Orchestre symphonique de Montréal et de l'Opéra de Montréal (qui a notamment programmé depuis 2018 des œuvres comme Rigoletto, L'Or du Rhin, Les noces de figaro et Carmen). Plus exigeant comme émission que TMLP certes, mais plus respectueux de l'intelligence de ce public aussi. Moins que Radio-Canada n'opte pour la solution de facilité de programmer un Xe Gala juste pour rire. Si Radio-Canada décide de jouer son rôle de diffuseur de culture; une telle initiative rendrait probablement un fier et apprécié service au milieu culturel québécois.
 

 
 
Les téléspectateurs plus âgés comme moi ne perdraient pas au change; Beaux dimanches versus TLMP, mon choix est fait.

Tuesday, April 6, 2021

Laissez-nous Sophie et Pascale!


Le monde de la télévision montréalaise s'efforce d'offrir un visage diversitaire et de s'inspirer de l'air du temps. Ainsi: «[...]Le mois dernier, la journaliste de 36 ans est devenue la première chef d'antenne noire de CTV Montréal. [...] (Maya Johnson, première chef d'antenne noire à CTV Montréal, La Presse, 3 avril). Ce n'est pas une première pour CTV, cette chaîne ayant eu comme chef d'antenne, pendant plusieurs années, la Nippo Canadienne, Mutsumi Takahashi.
La télévision anglophone de Montréal est probablement le cadet des soucis des lecteurs de ce blogue et c'est sans véritable surprise qu'ils apprendront la nouvelle en songeant que la télévision anglophone n'est en cela que le reflet de son auditoire.
Ces lecteurs devraient cependant réfléchir au fait que Noovo télévision (l'ancien TQS, puis V) a il y a quelques jours jours relancé une salle des nouvelles et un bulletin de nouvelles de fin d'après-midi, confiant la barre de ce bulletin de nouvelles à la journaliste Noémi Mercier, animatrice de Dans les médias et Kebec à Télé-Québec, mais aussi chroniqueuse au mensuel L'Actualité.
 

 
 
Il n'est pas inutile de savoir qu'au vu de ces photos Mme Mercier apparaît comme racisée. ce qui n'enlève rien à son talent. Maya Johnson, Noémie Mercier prémisses d'une tendance voulant démontrer le visage diversitaire de Montréal. SophieThibault et Pascale Nadeau résisteront-elles à cette tendance?Combien de temps avant que Radio-Canada et TVA ne sacrifie à cette tendance diversitaire et n'offre Sophie Thibault et Pascale Nadeau en pâture sur l'autel de la diversité montréalaise. Parions que Radio-Canada, si politiquement correcte sera la chaîne qui cédera la première(n'est-ce pas à Radio-Canada que nous devons la première chef d'antenne à porter un hidjab en ondes, en la personne de Ginella Massa) d'autant plus que Radio-Canada toujours dans sa manche, une journaliste comme Azeb Wolde-Ghiorghis, d'origine éthiopienne. Si cela devait survenir, nous pourrions conclure à un Petit remplacement télévisuel reflet d'un remplacement plus important dans la population montréalaise.

Réveillée ou woke

 


Le mouvement woke se répand, alors qu'il est dénoncé comme responsable de l'apparition d'une nouvelle censure en milieu universitaire. Il ne limite pas son offensive à ce seul milieu, il contamine des milieux qui traditionnellement résistait aux modes et ne tenait pas à «être tendance». Les temps ont changé et l'Église catholique veut visiblement être de son temps. Pour l'instant, le mouvement est d'une ampleur limitée. Encore que l'affection du pape François pour les idées qui sont dans l'air du temps peuvent inquiéter. «Depuis trois ans, la paroisse Saint-Bonaventure, dans Rosemont, a triplé son affluence dominicale. Son secret: l'application du concept d'un prêtre d'Halifax, qui prône une église «réveillée». missionnaire et fraternelle. 
 
 

 
Il y a trois ans, Patrice Bergeron désespérait de créer l'Église missionnaire et fraternelle dont il rêvait confusément. C'est à ce moment que le curé de Saint-Bonaventure, une paroisse de Rosemont, a engagé Élizabeth Boily comme agent de pastorale. Cette rencontre a été cruciale pour le succès de leur paroisse, qui attirait avant  la pandémie de 250 à 300 personnes , un nombre phénoménal pour une paroisse francophone.  Il y a trois ans , c'était moins de 100 personnes dit le père Bergeron (Nous ne savions pas l'Église catholiques engagée dans une course au côtes d'écoute, ce qui importetraditionellement c'est la dévotion des fidèles et non leur nombre, NDA). Élizabeth a fait des recherches sur Youtube et a trouvé un prêtre d'Halifax, James Mallon, qui mettait des mots sur le malaise et proposait des solutions. Il appelait cela la Divine Renovation. Nous avons décidé d'appliquer la recette ici et de l'appeler «Église réveillée» (rappelons au père Bergeron que le choix des mots n'est pas innocent et qu'on choisisse de baptiser le concept «Église réveillée» a un sens, Jusqu'à ce moment, je gérais le déclin, on avait ce que j'appelle une paroisse de maintenance.» (L'abbé Bergeron démontre sa grande naïveté sinon sa grande innocence. Il prouve surtout qu'il est possible d'être prêtre et imbécile heureux, NDA) .Parmi les innovations: des changements dans les hymnes, dans la catéchèse préparant aux sacrements et des repas fraternels appelés «sessions alpha». on voulait des chants qui parlaient plus de l'expérience humaine, qui étaient moins cérébraux comme dans le vieux répertoire(comment badrerle chant grégorien en quelques mots, NDA) [...]»On a trouvées de chants du groupe Glorious , de l'église de Lyon Centre, en France, avec  laquelle on a des liens maintenant. Il y a de la guitare, du piano, un band». L'abbé Bergeron réalise-t-il que l'expérience a été tenté à la suite de Vatican II (avec les messes à gogo des années 1960, NDA) et que cette «expérience» est dans une bonne mesure responsable de la désaffection des fidèles catholiques désorientés par les changements imposés par Vatican  II à l'époque. Oubliez, «L'Église réveillée» Les «sessions alpha» et les chants avec guitare, piano et band. La vraie source d'inspiration de l'abbé Bergeron est ailleurs. «À Montréal, de nombreuses paroisses rassemblant une même communauté font salle comble à la messe du dimanche, regroupant des fidèles provenant du même pays d'immigration, directement par l'intermédiaire de leurs Parents. Saint-Bonaventure, elle, est en majorité multi culturelle, mais environ le tiers sont descendants des colons de la Nouvelle-France. Il y a beaucoup d'haïtiens et d'Africains qui retrouvent l'esprit des paroisses de leur pays. [...]Les gens qui immigrent au Québec proviennent souvent de pays ou la pratique catholique est encore soutenue. Est-ce que la foi pourrait devenir un terrain de rencontre? «Oui, c'est très bon pour le vivre-ensemble», dit le curé Bergeron. Combien de couleuvres faudra-t-il avaler au nom du vivre ensemble? Cette Église d'Haïtiens et d'Africains pourra-t-elle pour revivifier l'Église du Québec? Serait-elle encore une Église du Québec d'ailleurs? NDA) (Une église «réveillée» La Presse, 4 avril).

Monday, April 5, 2021

L'homme du Plateau

 



L'époque est folle. La visibilité dont profite actuellement le phénomène LBGTQ en est la preuve. Et ceux qui résistent doivent se résoudre à lire à chaque jour des inepties, oscillant entre sottise et subversion. 
Sotte et subversive, les deux termes conviennent à une récente chronique de Josée Blanchette, chroniqueuses au Devoir. Du haut de sa chronique, elle écrit: «Vendredi dernier, en allant voir Riopelle au musée, j'ai croisé un beau barbu qui assumait son côté féminin. Une veste de cuir sur jupe noire et bottes Dr. Martens. Vous me direz que nous n'étions pas sur un chantier de construction dans une assemblée d'actionnaires de la banque TD [...] par contre, même si les hommes savent porter le jupon, consoler enfant, cuisiner une frittata aux asperges avec l'aisance d'un Ricardo ou triper sur Lana del Rey, il y a un os qui demeure et il n'est pas forcément là ou on le souhaiterait. Beaucoup d'hommes hétéros (ou pas) ont du mal à afficher leur vulnérabilité. [...] tu peux envoyer des photos de ta bite à qui tu veux, mais ne montres pas ça, pas les larmes, pas les sables émouvants. Tu es un roc, Braveheart en quatre roues, tu es un des nôtres et tu ne nous trahiras pas.» (L'homme rapaillé, Le Devoir, 2 avril )
Passons sur le mépris manifeste de Josée Blanchette pour les hommes travaillant sur les chantiers de construction et sur  son exaltation de celui qui apparaît comme un homme du "Plateau Mont-Royal» ou du « Village" .
 

 
 
Nous laissons Josée Blanchette à son Brummel en jupe noire et Dr. Martens assumant sa vulnérabilité. Nous préférons pour notre part des hommes assumant plutôt leur virilité; des hommes qui ne contenterons pas d'être des parents sur les documents administratifs, mais qui seront et se comporteront comme des pères; capables de consoler un enfant, de le changer, de lui donner le biberon. Point besoin de savoir cuisiner une frittata aux asperges pour résister à l'islamisme et à la subversion ambiante, une teste bien faite suffit. Ce n'est pas de vulnérabilité dont l'homme occidental contemporain à besoin, mais de virilité. Et nous ne parlons pas ici de culturistes gonflés aux stéroïdes ou d'amateurs de quatre roues. Mais d'hommes éveillés fiers de leurs racines. A priori, l'homme rapaillé de Josée Blanchette , ne nous est d'aucune utilité et il n'a pas sa place dans nos rangs.

Sunday, April 4, 2021

Métastases

 


Il fallait être un trumpiste exalté ou un néoconservateur convaincu pour croire que la «défaite» du groupe Ètat islamique dans son fief irako-syrien marquait la fin dudit État islamique.  C'était faire fi de l'existence de Boko Haram déjà actif au Sahel, c'était aussi ignorer le prosélytisme de l'Islam sunnite. Un groupe État islamique qui continue de menacer l'Occident à travers un terrorisme du pauvre et des attentats individuels comme celui ayant coûté la vie à Samuel Paty à Paris. Trop vite donné pour mort, l'État islamique connaît une nouvelle vie; retrouvant un nouvel élan à des milliers de kilomètres de son berceau natal. Le voilà, qui refait surface au Mozambique: «Le groupe armé État islamique (EI) a revendiqué lundi la série d'attaques des derniers jours contre la ville portuaire de Palma, au Mozambique, devenue une ville fantôme alors que des milliers de civils continuent à fuir par tous les moyens. Par l'entremise de son agence de propagande, le groupe EI a affirmé lundi qu'il contrôlait la ville de quelques 75 000 habitants. [...] «Les États-Unis se sont quant à eux dits «déterminé» à assister le gouvernement mozambicain contre les djihadistes. Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, n'a toutefois pas précisé de quelle manière l'armée américaine pourrait aider les autorités à reprendre le contrôle de la ville portuaire.» ( Au Mozambique ,la ville portuaire de Palma est tombée au mains des djihadistes, Le Devoir, 30mars). John Kirby ne peut dire comment l'armée américaine pourrait aider les autorités mozambicaines à reprendre le contrôle de Palma, probablement parce qu'il sait que l'armée américaine ne fera rien; premièrement, au Sahel, c'est l'armée française qui est à la peine, avec l'Opération Barkhane (une armée française engagée au Sahel depuis 2013-2014), deuxièmement, parce que le désengagement américain n'est pas complété en Afghanistan et qu'il serait surprenant que les États-Unis engagent des troupes au sol dans ce qui pourrait devenir un autre bourbier. Joe Biden ne tenant sûrement pas à faire campagne en 2024 avec l'épine au pied de troupes américaines enlisées au Mozambique Il n'y a pas longtemps, les Occidentaux auraient pu faire appel aux troupes sud-africaines pour rétablir a situation. Il ne faut cependant pas exclure complètement une éventuelle intervention américaine; c'est le quotidien français Boulevard Voltaire qui en donne le possible motif: «La première, c'est qu'en cette région déshéritée, des compagnies telles le Français Total, l'Italien End et l'Américain Exxon sont en train d'explorer des gisements gaziers à peu près aussi gigantesques que ceux du Qatar.» (Pourquoi L'État islamique est en train de se répandre en Afrique noire, Boulevard Voltaire, 31 mars).  
 

 
 
À moins que les Occidentaux ne se lavent les mains de ces métastases islamiques et considèrent que dans un proche avenir le problème ne soit celui des Chinois, laissant ces derniers, libres de toutes préoccupations énergétiques.

Friday, April 2, 2021

Quelle maison pour Québec?

 


Sous l'égide du maire de Québec, Régis Labeaume: « La Ville de Québec veut se doter d'une «maison de la diversité» vouée à l'expression des communautés culturelles et autochtones, en plus d'augmenter leur présence au sein de son personnel et de son service de police. L'idée a émergé lors d'une série de rencontres menées avec les représentants des communautés autochtones, noires, maghrébines et latino-américaines de la capitale. «Ils veulent un lieu qui leur est dévolu pour qu'ils puissent s'exprimer culturellement, expliquer leur histoire et accueillir la population de Québec pour dialoguer» a indiqué le maire Régis Labeaume lors d'une annonce mercredi.»  (La Ville de Québec veut créer une «maison de la diversité», Le Devoir, 30 mars). Nous suggérons à Régis Labeaume de retourner à sa planche à dessins et nous lui proposons de nous revenir avec un projet de «maison de l'identité». Régis Labeaume envie-t-il sa consoeur de Montréal et la diversité qui caractérise la Métropole. Cherche-t-il à récolter quelques voix supplémentaires au sein des «communautés autochtone, noires, maghrébines latino-américaines» à moins qu'il n'entende racoler le vote des diversitaires de la ville de Québec. 
 

 
 
«Une maison qui permettrait aux communautés culturelles de la Ville de Québec de rencontrer, de la majorité française de la ville, de s'y informer de l'histoire de cette majorité, d'y apprendre son histoire et de dialoguer.» Cette «maison de l'identité» ne devrait pas être ouverte aux seules communautés culturelles de la Ville de Québec, elle aurait aussi vocation à accueillir des représentants des diverses francophonies nord américaines (Acadiens, Louisianais , Franco Ontariens , etc.) représentants illustrant l'histoire de la francophonie d'Amérique, les difficultés de ces communautés françaises d'Amérique, salutaires leçons d'histoire données dans le berceau même de la nation française d'Amérique et dans son dernier bastion, dialogue destiné à faire contrepoids aux sirènes du multiculturalisme. et aux Quislings comme Régis Labeaume. Ce n'est pas d'une dose supplémentaire de diversité dont la Ville de Québec a besoin, mais d'une dose massive d'identité.