Thursday, December 31, 2020

À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire

 




Les cotes d'écoute de Tout le monde ensemble sont maintenant connues ; Le grand spectacle voulu par le gouvernement Legault afin de nous permettre de passer un Noël festif alors que nous étions privés de rencontres avec les membres de notre famille. «Selon les données compilées par Numéris, 1995 000 téléspectateurs ont écouté à un moment ou un autre ce spectacle animé en direct par Véronique Cloutier, Jean-Philippe Dion, Marie-Lyne Joncas et Pierre-Yves Lord. Le tout a été retransmis par TVA, Télé-Québec, Radio-Canada, et Noovo, Initié par le gouvernement du Québec afin «d'encourager les Québécois et Québécoises à garder le moral et à fêter de façon sécuritaire»au cours des 90 minutes de célébrations en chansons et en humour.» (Plus de 2 millions de téléspectateurs pour «Tout le monde ensemble », Journal de Montréal, 30 décembre).(voir ce blogue, Parité et diversité au programme, 12 décembre et Tout le monde ensemble, 27 décembre).  
 

 
 
En réalité, il n'y a pas lieu de pavoiser car le succès de Tout le monde ensemble  a été en définitive assuré plus par une véritable monopolisation des chaînes généralistes de télévision que par la qualité intrinsèque de la production.

Sunday, December 27, 2020

Tout le monde ensemble???



Grâce au gouvernement du Québec, nous aurons droit, le 28 décembre, à un évènement festif à grand déploiement, spectacle qui sera diffusé simultanément sur les quatre grands réseaux de télévision du Québec, à savoir; Radio-Canada, TVA, Noovo et Télé-Québec. Les invités à cet évènement sont connus, se réuniront pour l'occasion; Vincent Vallières, Émile Bilodeau, Mes aïeux, Les Trois accords, Ludovick Bourgeois, Mélissa Bédard, Guylaine Tremblay, Florent Vollant, Samian, Phil Roy, MathieuDufour, 2frères, Martine St-Clair, Ariane Moffat, Damien Robitaille, Boom Desjardins, Les Denis Drolet, Debbie Lynch et Benoit McGinnis. J'entend déjà les récriminations devant cet un aréopage si blanc. Peu de diversité, la tâche de représenter la diversité reposant sur les épaules de Mélissa Bédard, de Florent Vollant et Samian. Il manque Sarhamée pour faire bonne mesure et concrétiser un représentation véritablement inclusive du Québec d'aujourd'hui. (voir ce blogue.). Il n'est peut-être pas trop tard pour .rattraper le coup; le spectacle doit être diffusé en direct, il est donc toujours possible qu'un(e) invité(e) fasse son apparition et corrige cette impression que nous pourrions avoir l'occasion de regarder  un spectacle trop «blanc».
 

 
 
Afin que nous soyons vraiment, tous ensemble. Encore qu'à bien y penser cette distribution «blanche», n'est pas pour déplaire, si pour une fois nous avions un spectacle non pas «Tout le monde ensemble», mais un spectacle «Ensemble, Entre nous».

Wednesday, December 23, 2020

De l'illégal à l'essentiel

 


Il y a en a qui, en dépit de la pandémie, garde le cap et la tête froide; à ranger dans cette catégorie d'entreprises qui gardent la tête froide, la Société Québécoise du cannabis (SQDC). Tenant probablement à capitaliser sur le fait qu'à l'instar de la Société des alcools (SAQ), elle est considérée comme service essentiel, la SQDC annonce l'ouverture de quatre nouvelles succursales (Pincourt, Thetford Mines, avenue Mont-Royal Est à Montréal et Longueuil). Le gouvernement Legault ouvre de nouvelles succursales de la SQDC et ferme les lieux de culte; préférant visiblement les paradis artificiels, et lucratifs, du Pot au Paradis annoncé par notre Seigneur.
 
 

Malheureusement

 


Le ridicule ne tue pas. S'il tuait, nous devrions déplorer la disparition de François Legault victime consentante de son plus récent point de presse; celui du 20 décembre. Point de presse qui a vu François Legault animé ce point de presse aux côtés du Père Noël. Y a-t-il dans l'entourage du premier ministre un conseiller en communication ayant suffisamment d'influence pour dire à François Legault qu'il se couvre de ridicule en se prêtant à de telles gimmicks et qu'il dévalue à terme l'ensemble de sa communication covidienne et qu'il vérifie l'adage voulant qu'il vaut mieux se taire et paraître idiot que de parler et d'en donner la preuve. Legault a choisi de parler à lui de vivre avec sa décision. Le gouvernement avait annoncé un point de presse devant prendre la forme d'une conversation avec des enfants.
Qu'avons-nous appris au terme de cette exercice: «Le pôle Nord étant toujours en zone verte, le père Noël pourra comme à son habitude distribuer les cadeaux dans la nuit du 24 au 25 décembre, a annoncé dimanche le premier ministre François Legault lors d'une conférence de presse très spéciale aux côtés du mythique personnage à la barbe blanche. Pour l'occasion, les enfants avaient remplacé les journalistes et ils en ont profité pour bombarder de questions le premier ministre et le Père Noël en lien avec la pandémie. «Est-ce que c'est possible de laisser des biscuits et un verre de lait au Père Noël?» a notamment demandé la petite Raphaëlle, 7 ans, lorsqu'elle s'est avancée au micro.» (Distribution des cadeaux: le père Noël est un service essentiel, tranche Legault, Journal de Montréal, 20 décembre) François Legault doit gouverner le Québec à travers une crise gravissime, mais il trouve le temps de :donner une conférence de presse aux enfants et de donner par ce biais, de la substance à un personnage imaginaire qui est surtout une création commerciale et le produit de l'imagination des publicistes de Coca Cola. Ils s'en trouvera pour trouver l'initiative cute, quelle est l'âge mental moyen de la population déjà? Quelqu'un me chuchote 12 ans.
 

 
 
Parlant de cadeaux, François Legault n'a pas jugé bon de rappeler aux enfants de demander et d'offrir des cadeaux tirés du panier bleu, une distraction à mettre probablement sur le compte de la présence du Père Noël à ses côtés.

Monday, December 21, 2020

Probablement un bon deal!


Pierre Fitzgibbon est-il simplement malchanceux ou carrément inconscient? Il vérifie l'adage voulant que l'on puisse sortir l'homme des affaires, mais plus difficilement les affaires de l'homme.  Après deux blâmes de la commissaires à l'éthique de l'Assemblée nationale, Le ministre de l'Économie se retrouve pour une troisième fois avec une affaires douteuse sur les bras. Cette fois, c'est une entreprise dans laquelle Pierre Fitzgibbon a des actions (Immervision )qui est accusée d'avoir un lien d'affaire avec une société chinoise Hikvision , société produisant une caméra portant son nom. Si les choses s'arrêtaient là, il n'y aurait pas d'histoire et Pierre Fitzgibbon ne serait qu'un homme d'affaires audacieux et visionnaire , un modèle d'entrepreneur à imiter au sein de Québec Inc.
 

 
 
Mais voilà, les choses ne s'arrêtent pas là, Fitzgibbon n'est pas seulement audacieux et visionnaire, il est aussi visiblement imprudent, en effet: «Selon Washington, les caméras de Hikvision sont utilisées pour surveiller la minorité ouïgoure de la région du Xinjiang.» (L'entreprise de Pierre Fitzgibbon se distancie d'une société chinoise, Journal de Montréal, 19 décembre) pourquoi s'intéresser à une région marginale de la Chine continentale si l'on vous offre la possibilité de faire un bon deal. Lors de la transaction, personne du côté chinois n'a parlé à Fitzgibbon du Xinjiang et lui , probablement tout à l'euphorie de ce deal, n'a pas posé de questions sur l'utilisation de ces caméras. Quelques recherches rapides lui auraient permis de constater la situation des Ouïgours du Xinjiang n'est pas un prétexte à faire des deals. Un article du quotidien français La Croix est édifiant à ce sujet: «Une étude menée par l'anthropologue sinologue allemand Adrian Zenz publiée mardi 15 décembre , dénonce, preuves officielles chinoises à l'appui, un vaste programme de «travail forcé» d'au moins un-demi million de Ouïghours au Xin jiang dans les plantations de coton. Les chiffres sont effrayants puisque les documents officiels chinois exhumés par Adrian Zenz évaluent à au moins un demi-million de Ouïghours enrôlés de force pour récolter le coton à la main[...] Dans le cadre d'un vaste programme obligatoire géré directement par l'État chinois, qui le justifie comme un moyen de comparé la pauvreté, les OUïghours contraints d'y participer font l'objet d'une étroite surveillance policière et doivent suivre des cours d'idéologie politique. Les autorités ont engagé, depuis 2016 dans cette région, une militarisation maximale et un contrôle des populations (intelligence artificielle,  caméra à reconnaissance faciale, prélèvement de l'ADN...). Pékin justifie cette répression dans le cadre de sa lutte antiterroriste contre des civils «séparatistes et islamistes ouïghours».[...] Le secteur du cotonnent particulièrement sensible puisque Xinjiang qu'est produit 80% du coton en Chine et 20% du coton dans le monde.»(En Chine , un demi-million d'esclaves Ouïghours dans les champs de coton du Xinjiang , La Croix, 15 décembre). Qui peut et veut encore se soucier du sort des Ouïghours chinois, quelques «ringards de l'anticommunisme» incapables de comprendre que la Chine n'est pas une menace, mais qu'elle est devenue en vertu de notre aveuglement volontaire non plus une dictature communiste, mais un formidable marché et un incroyable lieu d'occasions d'affaires pour ceux qui savent y faire. Comme Pierre Fitzgibbon. Un autre bel exemple québécois d'»idiot utile» rejoignant sans peine le président des dépanneurs Couche tard, Alain Bouchard(voir ce blogue, Les idiots utiles, 8 novembre). François Legault devrait se souvenir, qu'il n'est jamais bon en politique de garder des idiots près de soi.  Pourquoi attendre une quatrième prise avant de «larguer» Pierre Fitzgibbon.

Sunday, December 20, 2020

Une idée qui devrait voyager

 


Visiblement soucieux de diversité et d'inclusion, le gouvernement français prend les grands moyens pour assurer la visibilité de cette diversité, en effet:»Depuis octobre, un comité scientifique met au point un recueille personnalités exemplaires issues des quartiers ou de l'immigration afin d'utiliser leurs noms pour baptiser des rues, des écoles ou des parcs partout en France. [...]Emmanuel Macron veut mettre en avant les différents visages de la République. Dans son interview à Brut le 4 décembre , le président de la République s'est dit favorable à ce que «300 à 500 noms» de personnalités «issues des quartiers de l'immigration» soient identifiées afin de pouvoir les identifier pour renommer «des rues et des statuesIl y a toute une part de notre histoire collective qui n'est pas représentée» a justifié Macron. «Toute une partie de la jeunesse qui est noire (...) maghrébine, ils ont leurs héros , on ne les a pas reconnus, on ne leur a pas donner une place.»[...] Le recueil de noms voulu par l'exécutif prendra la forme d'un catalogue, constitué de 400 à 500 fiches biographiques concernant des personnalités  «qui ont contribué à notre histoire mais n'ont pas encore trouvé leur place dans notre mémoire collective», a expliqué au Figaro le mercredi 16 décembre. un conseiller de Nadia Hai, la ministre déléguée à la Ville en charge du projet. Chaque fiche sera rédigée par un historien et agrémentée de photos, de musiques et de lien vers des articles de presse pour permettre de mieux découvrir la personne. [...] Seule obligation pour figurer sur cette liste:avoir fait «le choix de la France», nous précise Nadia Hai. «On veut montrer que la République ne s'arrête pas qu'à de Gaulle ou Jean Moulin, il y a aussi des étrangers qui se sont battus pour la République, qui incarnent ces valeurs et qui méritent d'être honorés.» Exemple de personnalités qui pourraient figurer dans la première version du recueil: Hammou Moussik, un soldat marocain ayant participé à la Libération de la Corse en 1943, Raphaël Élizé, le premier maire noir de France mort en déportation pour des faits de résistance en 1945, mais encore Lino Ventura, acteur italien devenu un monument du cinéma français.» (Comment le gouvernement veut diversifier les noms des rues, Le Figaro, 16 décembre). Le soi-disant comité scientifique travaille plutôt comme un comité idéologique devant assurer la promotion de la République et de ses valeurs; devrait ainsi être écarté un Philippe Pétain sauvant non seulement la République, mais aussi la France (mais qu'est-ce que la France?) à la bataille de Verdun en 1916. Pas d'hommages au mauvais sujets. La République veuille.
 

 
 
 L'idée devrait bien voyager et s'acclimater sans mal en terre québécoise, en terre montréalaise surtout, Valérie Plante, pour une, déjà pris les devants en rebaptisant la rue Amherst en rue Atateken, car chez nous, il faudra compter avec des figures autochtones.  Pour la «zone», la ville de Montréal pourrait rendre hommage à Freddy Villanueva et renommant le parc de Montréal-nord ou son frère a trouvé la mort, avec en prime un hommage un hommage à l'immigration latino à Montréal.

Sourires et dent dure

 


Elle nous a habitué à sourire en toutes circonstances, derrière ce sourire artificiel, nous découvrons que Madame Plante a des dents et qu'elles peuvent s'avérer dures. 
 

 
 
Dans l'interminable saga de la pandémie, elle se prononce sur les rassemblements de Noël 2020, non contente d'adhérer aux règles sanitaires édictées par le gouvernement Legault et la Direction de la Santé publique. Elle va un peu plus loin en s'associant sans grande peine au mouvement de délation qui a gagné le Québec depuis le début de la pandémie: » Les Montréalais qui voient des invités débarquer chez leurs voisins pendant les Fêtes devraient appeler la police, a affirmé Valérie Plante jeudi avant-midi. En conférence à l'hôtel de ville, la mairesse a indiqué qu'elle comptait sur ses concitoyens pour obéir aux règles sanitaires, mais que les récalcitrants devaient être dénoncés.» (Dénoncer les partys de Noël, «c'est la chose à faire», dit Plante, La Presse, 17 décembre ).  Valérie Plante se soucie visiblement comme d'une guigne de la vie en société post-COVID, comment délateurs et dénoncés vivront-ils côte à côte lorsque nous serons collectivement sortis de cette crise. Plus politiquement, rappelons à ceux qui se refusent à utiliser le terme de «dictature sanitaire» que la délation est l'un des piliers des sociétés totalitaires et que dans ces sociétés, la délation est même souvent considéré comme une «vertu civique», probablement lorsque l'on réalise que  Christian Dubé, le replet ministre de la Santé et des Services sociaux reprend le même mantra et conseille lui-aussi la délation et le recours aux policiers,.Force est bien ce conclure que nous en sommes là? Inquiétant aussi ce réflexe actuel à vouloir faire intervenir les policiers dans les résidences privées en cas de «partys». 

Thursday, December 17, 2020

Le loup dans la bergerie

 


Politics makes strange bedfellows
Difficile de ne pas penser à cette expression populaire chez les anglophones, lorsque l'on considère les grandes manoeuvres autour de la protection de la langue française: «Ottawa se prépare à offrir de nouvelles protections légales au français comme langue de travail dans les secteurs économiques de compétence fédérale au Québec, a appris Radio- Canada. » (Langue de travail: Ottawa veut agir sans céder de pouvoirs à Québec, Radio-Canada, 15 décembre).[...] Justin Trudeau affirme:»On va continuer de travailler pour travailler pour protéger la langue française au Québec comme partout au pays.»Avec la Charte de la Langue française, le Québec est en mesure de protéger la langue française, nul besoin de l'aide d'Ottawa. Sur la protection de la langue française par le gouvernement canadien, il suffit de voir comment Ottawa protège le français dans la diplomatie canadienne pour mesurer comment cette protection est un leurre et conduit directement à la disparition du français au Canada puis au Québec.  Sur cette question, le lecteur est invité à se reporter à L'article paru dans Le Devoir sous le titre: La place des francophones dans la diplomatie canadienne (La place des francophones dans la diplomatie canadienne, Le Devoir, 15 décembre). Jocelyn Coulon y écrit: » Il y a 42% d'employés francophones au ministère. Trois des 31 postes les plus importants de la haute direction sont occupés par des francophones. Ils devraient être au moins une douzaine, Ce n'est pas un défi, c'est un problème systémique à régler. Il se perpétue depuis des années et le ministre (François-Philippe Champagne, NDA) doit s'y attaquer.» À cette «protection», nous ne saurions y opposer qu'une réponse; celle du Camp du non au référendum de 1980; Non merci.
 

 
 
Une «protection" qui de toute façon a toutes les allures d'un marché de dupes car «Autant il y a un appétit pour une nouvelle approche en matière linguistique parmi plusieurs députés et ministres québécois à Ottawa , autant il y a une volonté de maintenir un rôle fédéral dans la protection des droits des anglophones du Québec» (Radio Canada). Tout est dit cette «protection» du Français ne saurait être que conditionnelle à la protection des droits des anglophones au Québec, et Simon Jolin-Barette, peut déjà conclure qu'il trouvera Ottawa sur sa route s'il entend vraiment renforcer la loi 101, un gouvernement canadien qui fidèle à sa vocation historique et politique préférera toujours écraser quelques French Canadians s'il peut satisfaire la Race des seigneurs baragouinant la langue de Shakespeare. L'intention de Simon Jolin-Barrette de réviser la loi 101 explique peut-être la volontéd'Ottawa de presser le pas dans le dossier de la langue française.
Le débat sur l'avenir de la langue française au Québec prend une curieuse tournure, si l'on songe que; Justin Trudeau semble se  voir  dans le rôle de René Lévesque et Mélanie Joly dans celui de Camille Laurin. Cette intérêt soudain et probablement factice pour la langue française fait penser que nous sommes au coeur de l'expression voulant qu'il s'agisse là d'un cas classique ou l'on confie les clés de la banque de sang à Dracula. La meilleure façon de protéger la langue française au Québec, elle nous a été donné, il y a déjà longtemps par le chanoine Groulx; pour cela, il nous faut notre État français.

Justin O'Toole


Le chef du Parti conservateur du Canada(PCC) Erin O'Toole ne comprend visiblement le rôle qu'il doit jouer aux Communes, il faudrait lui rappeler qu'il est chef de l'opposition officielle à Justin Trudeau et au Parti libéral du Canada (PLC). et non son allié Alors que le gouvernement minoritaire de Justin Trudeau semble confortablement installé au pouvoir aux Communes, il se voit généreusement octroyé quelques mois de vie supplémentaires par le chef du PCC. «Le chef du Parti conservateur conservateur, Erin O'Toole, a assuré dimanche que son parti ne poussera pas le gouvernement minoritaire de Justin Trudeau à tenir des élections avant la fin de la pandémie.
«Nous devons traverser la crise sanitaire et économique de la COVID-19 avant de partir en élections», a affirmé M.O'Toole alors qu'il livrait ses états d'âme en entrevue à l'émission Question Period de CTV".(Pas d'élections avant la fin de la pandémie, dit O'Toole, Journal de Montréal, 13 décembre) Position désagréablement similaire à celle de Justin Trudeau au cours de l'automne: «Personne de voulait d'élection pendant la pandémie», a ajouté le premier ministre[...].» (Justin Trudeau: Personne ne voulait d'élection pendant la pandémie, La Presse, 24 octobre) Visiblement M. O'Toole et moi ne lisons pas les mêmes informations. Pour certains spécialistes, nous ne serons pas sortis du volet sanitaire de la COVID-19 avant plusieurs mois, certains parlent d'une date lointaine en 2021, certains évoquent le fait qu'il faudra attendre qu'une portion significative de la population soit vaccinée avant de pouvoir considérer que la crise sanitaire est derrière nous.  Non content de parler, seulement de la crise sanitaire, Erin O'Toole y ajoute la crise économique; qui peut dire quand la crise économique prendra fin, personne et il faudra probablement attendre des années avant que les effets de la COVID-19 sur l'économie canadienne soient résorbés. En tenant ce discours, M.O'Toole tient en fait un discours qui est celui de Justin Trudeau ne voulant pas tenir des élections générales en temps de pandémie. Une suggestion à Erin O'Toole, pourquoi ne pas supprimer immédiatement les élections générales prévues pour 2023.




Combien de millions couteront cette volonté de laisser aux rênes du Canada, le «généreux» Justin Trudeau et sa pléthore de programmes de soutien à l'économie et à la «relance». Il faut considérer qu'à l'heure actuelle, il n'y a pas d'opposition à la Chambre des Communes et que Justin Trudeau et Erin O'Toole c'est blanc bonnet et bonnet blanc.

Saturday, December 12, 2020

Parité et diversité au programme

 


Les Québécois contraints à des festivités Zoom pour Noël et le Jour de l'An pourront tenter de se consoler devant leur écran de télévision, le 28décembre, avec Tout le monde ensemble, une émission à grand déploiement présentée simultanément par tous les grands diffuseurs québécois. «L'identité des animateurs est désormais connue. Il s'agira de Véronique Cloutier, Jean-Philippe Dion, Marie-Lyne Joncas et Pierre-Yves Lord. Ces derniers agiront à titre de maîtres de cérémonie du spectacle qui rassemblera plusieurs artistes dont les noms seront dévoilés dans les prochains jours.» (Les animateurs de Tout le monde ensemble dévoilés, La Presse, 9 décembre), Quoi de mieux que de se payer collectivement une ode à la parité et à la diversité; Deux femmes et deux hommes à la coanimation pour la parité, Un Noir (Pierre-Yves-Lord) et un homosexuel (Jean-Philippe Dion).Pour la diversité, ne manque qu'un coanimateur, coanimatrice trans genre pour faire le tour du jardin. Pour les artistes dont les noms doivent être dévoilés, je suis près à prendre des paris; devraient incarner la diversité, les chanteuses Mélissa Bédard et Sahramé. Séparés de nos familles et de nos proches, nous pourrons nous «amuser» ensemble par la magie des ondes en attendant Les émissions « humoristiques" de fin d'année; Ce «cadeau»ne nous tombe pas du ciel: «Le gouvernement de François Legault est à l'initiative de cette soirée spéciale afin que les Québécois puissent depuis chez eux «garder le moral et [...] fêter de façon sécuritaire».» («Tout le monde ensemble» à la télé pour des Fêtes unies, Métro, 9 décembre). Une initiative bien dans l'esprit du temps.
 

 

Jamais deux sans trois

 


Les universités sont devenues des champs de batailles et ceux et celles qui les fréquentent se comportent en gladiateurs plus soucieux d'éliminer l'adversaire que de l'instruire et le former; ces «institutions de haut savoir» sont devenues des arènes.  Plus récente manifestation de cette tendance:» Des étudiants de McGill demandent à l'Université de retirer le titre de «professeur émérite»à un enseignant à la retraite pour des propos qu'ils jugent inappropriés.» Le Moyen-Orient est un endroit ou faire le mal et être cruel envers les autres est perçu comme une vertu et un devoir», a écrit le professeur Philip Carl Salzman, professeur émérite à la retraite du département d'anthropologie de McGill et spécialiste du Moyen-Orient. Cette phrase est tirée de l'article «Le Moyen-Orient: culture tribale et États prémodernes» publié par le professeur Salzman le 17janvier 2020 sur la plateforme du Middle East Forum[...]un think thank  qui protège [...] les valeurs occidentales des menaces du Moyen-Orient», selon ce que l'on peut lire sur ce site. (On reconnaîtra ici sans peine, l'argument éculé voulant qu'Israël soit un bastion avancé de l'Occident en terre moyenne-orientale et qu'à ce titre, il devrait jouir du support inconditionnel de l'Occident. NDA). L'extrait de l'article a été repris par huit associations de McGill, dont deux associations musulmanes et une pro palestinienne, qui lui reprochent ces propos dans une lettre ouverte. Celle-ci a été publié le 30 novembre sur le site de l'Association étudiante de l'Université McGill (SSMU), qui signe également le document» (Un professeur émérite de l'Université McGill s'attire l'ire d'étudiants, Le Devoir, 10 décembre).
« Salzman condamne le multiculturalisme, l'immigration, la parité des genres, l'égalité culturelle, la justice sociale et le mouvement Black Lives Matter, en plus de nier l'existence de la culture du viol et du racisme systémique», écrivent les étudiants , [...] Les étudiants demandent le retrait de son statut de professeur émérite, qui lui donne, selon eux, de la crédibilité . Ils accusent du même coup l'Université de privilégier la liberté universitaire au détriment «du droit des personnes musulmanes des personnes racisées de se sentir en sécurité». Faudra-t-il transformer l'Université McGill en madrassa pour que ces personnes musulmanes s'y sentent en sécurité. 




Dans ce procès d'intentions, il n'est pas inutile de s'intéresser à ce qu'il faut bien appeler la défense du professeur: » En entrevue au Devoir, le professeur Philip Carl Salzman ne nie pas avoir écrit ces propos, , mais il affirme qu'il ne les formulerait pas tels que présentés par ses étudiants:» Je ne «condamne pas la parité des genres », je rapporte des différences scientifiques entre les hommes et les femmes autour du monde. La question de la parité n'est pas évoquée, mais si elle l'était , je ne suis suis certainement pas contre. Je ne condamne pas non plus l'immigration, uniquement l'immigration illégale. Quant au multiculturalisme, j'appuie les positions officielles du Québec. Et ainsi de suite.» il se qualifie comme un «libéral classique» affirmant croire aux individus plutôt qu'aux catégories de personnes. «Bien sûr, je trouve cela irritant de me faire qualifier de raciste par des étudiants», ajoute-t-il. Selon lui, si les étudiants ne sont pas d'accord avec ses propos, ils n'en qu'à en faire la démonstration comme des universitaires, soit en avançant des arguments et en présentant des faits.» Le professeur Salzman appartient à une race en voie de disparition, race emportée non pas par un météorite frappant la Terre, mais par le mouvement woke. un mouvement bien décrit par le sociologue et chroniqueur Mathieu Bock-Côté lorsque ce dernier parle de «meute lyncheuse», des «petits inquisiteurs», des «excités»convaincus de «mener une croisade au nom du Bien contre le Mal». Bock-Côté a comparé (entres autres) les militants qui s'insurgent contre le racisme systémique à une «secte radicale». Selon lui, la philosophie du «Je m'indigne donc je suis» crée une «société hystérisée»  sur le plan politique. » (Bock-Côté s'attaque à la gauche «woke» une secte radicale selon lui, Métro, 7 décembre).McGill après L'Université d'Ottawa avec l'affaire du mot en n, quelle sera la troisième institution d'enseignement à rejoindre Ottawa et McGill.

Friday, December 11, 2020

Pas de podium pour le CIO



Il n'y a plus tien à respecter. «Le Breakdance fera ses premiers pas dans l'arène olympique  aux Jeux de Paris en 2024, principale nouveauté d'un programme moins copieux Tokyo mais modernisé et paritaire, a tranché le Comité international olympique(CIO). [...] Le nombre d'athlètes passe donc de 11 092 à Tokyo à 10 500 à Paris, et les podiums de 339 à 329, tout en atteignant pour la première fois une stricte parité et en lorgnant vers «la jeunesse». a résumé le dirigeant Allemand (i.e.: Thomas Bach, le patron du CIO, NDA) (le breakdance confirmé aux JO-2024, Journal de Montréal, 7 décembre). Les responsables du CIO pourront probablement nous expliquer en long et en large en quoi le Breakdance est une discipline sportive : «  Parmi les grands gagnants, les quatre disciplines « additionnelles» ajoutées aux 28 sports olympiques d'été: outre le breakdance , le CIO a reconduit l'escalade, le surf et le skateboard déjà programmés à Tokyo. 
«Il va y avoir un vent de fraîcheur derrière ces nouveaux sports», s'est réjoui lors d'un point de presse Jean-Philippe Gatien, ancien pongiste médaillé d'argent au JO-1992 et directeur des Sports de Paris -2024.  Il a prédit «un succès phénoménal» au breakdance. ou «Breaking» pour ses participants, branches du hip hop née dans les années 1970 sur le bitume du Bronx.» Personne au CIO, n'est en mesure de mesurer la distance entre l'Olympie et le Bronx.Nous voilà bien loin d'Olympe, probablement à dessein afin de donner la chance à quelques athlètes racisés de plus d'exhiber une précieuse médaille olympique à leur cou. Pourquoi ne pas avoir plutôt admis au panthéon olympique, la Danse sportive( i.e, la danse sociale), la Fédération internationale de danse sportive attend cette opportunité depuis des années. Le CIO n'est  pas compris que les sports «jugés» sont autant d'éventuels nids de vipères, les plus vieux se souviendront des compétitions de patinage artistique de danse en couple sur glace ou il fallait patiner sous les bonnes couleurs pour espérer gagner et accéder au podium.  La solidarité communiste jouant alors à plein. 




Pas vraiment de surprise du côté du CIO, le jeunisme s'empare des Jeux d'été, comme il s'est emparé des Jeux d'hiver voilà quelques années avec la multiplication des sports de glisse (planche à neige, etc.).  Ne soyons pas mauvais joueur, grâce à cette invasion, nous avons découvert le spectaculaire slalom géant parallèle le non moins spectaculaire slopestyle.  Spectaculaire et surtout extrêmement télévisuel. Car, c'est la télévision qui est aujourd'hui aux commandes. Ce sont les millions des réseaux américains qui décident et il ne faut pas s'illusionner ce n'est pas l'amour dela plante à neige qui est à l'origine de son irruption dans le bouquet olympique; c'est le souci des télévisions du monde de toucher un auditoire plus jeune et celui des équipementiers de vendre de nouveaux équipements à ces jeunes téléspectateurs qui fait foi de tout, les équipementiers doivent déjà saliver à l'idée des ventes de skateboard à prévoir; idem l'été prochain après les Jeux de Paris. Le mouvement olympique discrédité par les histoires de corruption trouvera-t-il son salut dans cette fuite en avant l'inféodant encore plus à ces deux geôliers; la télévision et les équipementiers (Nike, Adidas, etc.)? Le CIO ne montera sur aucun podium avec cette initiative.

Thursday, December 10, 2020

Latinité, s'il le dit

 

«Depuis le début de la pandémie , on se demande pourquoi le Québec est affecté aussi durement par rapport au ROC (rest of Canada). [...]. Fin septembre, le ministre de la Santé Christian Dubé, à la télévision, émettait une hypothèse devenue célèbre: «Je pense qu'on a un côté latin. On aime faire le party». Notre latinité? Non coupable!, Journal de Montréal, 8 décembre). Aucune originalité dans cette affirmation de Christian Dubé, c'est même un lieu commun des sociologues à la petite semaine, comme Christian Dubé  qui tentent d'expliquer le caractère québécois. Le ministre serait probablement bien en peine de nous expliquer la provenance de ce «côté latin». la réponse serait probablement le recours éculé à nos origines françaises. Certes le «côté latin» a joué un rôle dans la synthèse de l'identité française. Cette contribution a-t-elle été pour autant plus importante que la contribution gauloise dans notre goût pour le party. Christian Dubé nous servira peut-être un exemple tiré des dernières planches des albums d'Astérix pour expliquer notre mauvaise performance face à la COVID-19. Certes, l'apport latin a participé à la synthèse de l'identité française; ils s'en trouvent plusieurs pour considérer, aujourd'hui encore que le caractère français est déjà en germe dans la synthèse gallo-romaine.  

 

La France située à l'extrême Ouest du continent européen est une synthèse, elle a réussi à fondre en son sein des éléments latins, celtes (les Gaulois et les Bretons) et germains. À cette France européenne ne manque que des apports slaves significatifs. La France n'est pas que ce mélange des sangs, c'est aussi et surtout, une histoire et une culture communes sur un même territoire occupé depuis des générations. À cette synthèse, il faut ajouter l'apport de la culture gréco-latine et l'inlassable travail de l'Église catholique depuis le baptême de Clovis. La part de la latinité dans la personnalité québécoise est existante, mais elle n'est pas nécessairement dominante, elle n'est pas suffisante pour expliquer un soi-disant goût pour le party.  Il semble d'ailleurs s'agir moins d'un goût pour le party que d'un penchant rebelle face aux directives gouvernementales. Le recours à l'explication «latine» par le ministre, ne tient pas compte de cette synthèse que nous venons d'évoquer, encore faudrait-il que les colons français installés ici soient demeurés identiques à ceux descendus des bateaux les ayant amené ici. L'américanité des Canadiens-français et l'influence du nouveau Continent sur le caractère des colons appelés à devenir les Canadiens-français n'est pas prise en charge par le ministre, peut-être en creusant la psyché des anti masques découvrions-nous des coureurs des bois prêts à entendre l'appel des forêts et de la traite des fourrures. 

 

Puisque le ministre de la Santé et des Services sociaux s'improvise historien et ethnologue, je prend comme lui le droit de m'improviser historien; si le ministre cherche des raisons à notre goût de «faire le party», je lui propose mon explication. Et si notre goût de «faire la fête», nous venait non pas de lointaines racines latines, mais de nos racines celtes; des racines déjà présentes dans la synthèse française et renforcées par l'arrivée de centaines d'immigrants irlandais au cours du XIXe siècle. explication pas plus fantaisiste que l'explication «latine» du ministre.

Monday, December 7, 2020

Guerre froide, droit devant

 


Nous devons nous faire à l'idée que nous vivrons une nouvelle guerre froide, nouvelle et probablement longue. C'est la conclusion qui s'impose à la lecture des propos du chef d'état-major de l'armée américaine , le général Mark Milley (Nous sommes au milieu d'un changement fondamental dans le caractère de la guerre, La Presse, 2 décembre). Pour lui: »Les missiles guidés de précision, les drones et d'autres équipements robotisés ainsi que des satellites communication avancés, et ceux qui sauront le mieux s'en servir, seront «décisifs» dans une guerre, a-t-il ajouté. [...] L'intelligence, l'alliance homme-Machine, la robotique, les armements de précision et «quelques armes hypersoniques»[...] Selon lui, les armes robotisées seront généralisées, d'ici 10 ou 15 ans, et la Chine développe rapidement ses capacités. »ils voudraient non seulement rattraper, mais dépasser et dominer» les États-Unis et «être capables de nous battre dans des conflits armés d'ici le milieu du siècle», a-t-il dit. Pour Mark Milley, l'ennemi de cette prochaine guerre froide sera la Chine, si c'est le cas, la guerre ne peut être que longue, la Chine étant peu susceptible de renoncer à ses ambitions dans l'Ouest du Pacifique et en Afrique. Une Afrique qui pourrait bien être le théâtre idéal pour des affrontements limités entre Américains et Chinois par Africains interposés. En raison du nombre, avantage Chine.
 

 
 
Deuxième volet de cette guerre froide à venir, un Nouvel Âge d'or pour le complexe militaro-industriel américain et, par la bande pour son vis-à-vis chinois. Alors que ce conflit Chine-États-Unis pouvait sembler relever de l'obsession proprement trumpienne, il va durer si les billes du complexe militaro-industriel sont en jeu. Un complexe qui n'avait eu que les conflits en Iraket en Afghanistan à se mettre sous la dent depuis la fin de la guerre froide.

Sunday, December 6, 2020

Une belle histoire


 Voilà incontestablement une belle histoire:»Nous savions tous ce qu'il pensait de nous: «un médecin urgentiste juif travaillant dans un hôpital californien ému les réseaux sociaux en racontant comment il avait traité, avec l'aide d'une infirmière noire et d'un technicien asiatique, un patient couvert de tatouages nazis en train de suffoquer.[...]. il est arrivé en ambulance avec des difficultés à respirer [...] Il avait l'air malade. Mal à l'aise. Effrayé.Quand nous l'avons mis sur un brancard et lui avons retiré sa chemise pour lui passer une blouse d'hôpital, nous avons tous remarqué ses nombreux tatouages nazis, « raconte dans un long développement sur Twitter le Dr Taylor Nichols , employé par le Mercy San Juan Hospital de Sacramento, dans le nord de la Californie.» (Un médecin juif soigne un patient aux tatouages nazis et émeut Twitter, La Presse, 2 décembre).
Voilà un récit qui ne peut faire que du bien en ces temps difficiles.  Certes, il s'en trouvera pour conclure que Twitter et les réseaux sociaux s'émeuvent pour peu. Cette histoire n'en demeure pas moins vraiment touchante,  histoire d'empathie et de compassion qui , l'avenir nous le dira peut-être, se terminera peut-être par la rédemption de cet homme égaré dans le nazisme et ramené à la lumière par le bon docteur Taylor Nichols. Un médecin dont on ne sait s'il faut admirer le professionnalisme ou la modestie.
 

 
 
Il nous faut plus de ces histoires, souhaitons-nous au Québec, une histoire aussi édifiante qui verrait Horacio Arruda sauver la vie d'Alexis Cossette-Trudel. Afin d'avoir une des Feel good stories, Made in Quebec. Sommes-nous en présence, d'un poisson d'avril avant le temps?

Saturday, December 5, 2020

Valéry Giscard d'Estaing, Des illusions, désillusions

 



Les élections présidentielles françaises de 1971, 1974 et 1981, demeureront l'exemple même d'affrontements Droite-Gauche. Description satisfaisant une presse se contentant sans se poser trop de questions de simplifications et de raccourcis.
Pas la «grâce» de ces raccourcis, Valéry Giscard d'Estaing (VGE) était devenu un homme de droite, plus en raison du fait qu'il faisait contre campagne contre le «Programme commun» mis de l'avant par l'Union de la gauche de François Mitterand et Georges Marchais que par la profondeur de ces convictions.  
L'homme se considérait comme un centriste et un européen, marquant ainsi sa différence avec les gaullistes plus tièdes à l'égard de la construction européenne. En 1969, en refusant d'appuyer le référendum gaulliste sur la réforme du Sénat, VGE et les Républicains Indépendants  (Le parti de VGE a l'époque) torpillèrent l'esprit présidentiel de la Constitution de la Ve République et restaurèrent le pouvoir des partis.  
La présidence de VGE signifia pour la France l'adoption de la loi Veil (dépénalisation de l'avortement ), le divorce par consentement mutuel, la loi sur le regroupement familial (véritable invitation à immigrer en France) adoptée alors que Jacques Chirac était premier ministre. Afin d'être de leur temps.
, il y a trop de ces hommes de droite susceptibles de toutes les compromissions afin d'être de leur temps. L'idéal de VGE n'était-il pas la réalisation d'une «société libérale avancée». VGE jouant volontiers de l'esbroufe se rendit s'invita ainsi à dîner avec son épouse dans des foyers modestes, il convia des éboueurs à l'Elysée et se rendit serrer la main d'un détenu à la prison Saint-Paul de Lyon. Le grand bourgeois qu'était VGE était en représentation.




L'élection présidentielle française de 1974 sera aussi la première qui verra la candidature de Jean-Marie Le Pen à l'Elysée. Immigration, terrorisme islamiste,Une vraie droite, une droite nationale, était possible, les Français en décidèrent autrement, ils s'en mordent aujourd'hui les doigts.

Comme s'il ne le savait pas


Les Québécois s'en doutaient et il ne doit pas s'en trouver beaucoup pour être surpris. Le couperet est tombé, François Legault retire ses billes de son «pacte moral» et annule les deux rassemblements de Noël qu'il nous avait généreusement accordé. François Legault voit bien les chiffres des infections à la COVID-19 depuis le début du mois de novembre, il devait nous faire connaître sa décision sur les «rassemblements de Noël», le 11 décembre. Il frappe  le grand coup, une semaine à l'avance en annulant lesdits rassemblements. Comme s'il ne savait pas que dans la perspective qui est celle de son gouvernement, les données de la Direction de la Santé publique s'avéraient inquiétantes. François Legault n'a jamais joué honnêtement le jeu de son «pacte moral», (voir sur ce blogue Le tricheur 30 novembre),  Il ne se trouvait d'ailleurs pas dans la position du joueur, mais ans celle du croupier, brassant et distribuant les cartes et contrôlant les mises.
 

 
 
 
Dans cette histoire des rassemblements à Noël, François Legault ne se contente pas de se comporter en tricheur; il se comporte carrément en Cross***. Comment qualifier autrement un homme qui nous propose un Pacte dont nous découvrons aujourd'hui  que c'était fondamentalement un «pacte immoral» pacte permettant de donner puis de retirer de la même main, quelques heures de répit pour nos parents et grands-parents. À noter, dans cette dérobade, le premier ministre affirme: «C'est une décision gouvernementale, ce n'est pas une demande de la Santé Publique » at-il précisé.(COVID-19: Québec renonce aux rassemblements durant les fêtes, Journal de Montréal, 3 décembre) François Legault craint-il les réponses que le docteur Arruda pourraient donner aux parlementaires s'il devait témoigner devant ses derniers de sa gestion de la crise. Suprême ironie d'un gouvernement se dirigeant «au doigt mouillé»; «Les Québécois vivant seuls pourront recevoir la visite d'une personne à la fois durant les Fêtes, comme c'est actuellement le cas. Le premier ministre a même encouragé les Québécois à le faire.
« C'est encore plus dur dans le temps des Fêtes d'être seul. Allez-une personne à la fois- visiter une personne seule et faites attention. Portez un masque, restez à deux mètres et , idéalement, ne restez pas trop longtemps » at-il demandé. » À quelle heure faut-il arriver, Monsieur Legault?

Friday, December 4, 2020

Retro Atateken

 


Nouvelle manifestation de cette volonté de l'administration montréalaise de  se «réconcilier» avec les Premières nations: »Un ours, un loup et une tortue illuminés remplacent les traditionnels flocons, étoiles et guirlandes sur la rue Peel. Depuis le 15novembre, la magie des lumières sur la rue Peel revêt une couleur particulière: elle projette son faisceau sur l'histoire des peuples iroquois qui ont habité, depuis des millénaires, ces lieux. Pour instaurer la magie de Noël, la Société de développement commercial (CDC) du centre-ville de Montréal, organisme qui regroupe près de 5 000 entreprises, n'a pas choisi flocons, étoiles et guirlandes lumineuses, mais plutôt des animaux. Une tortue, un loup et un ours apparaissent grâce des points lumineux. Ces animaux n'ont pas été décidés par hasard, ils représentent les trois clans associés aux Mohawks (système du Rotinonshon:ni).La SDC avait lancé un appel à projets pour ces illuminations. Elle a finalement retenu celle d'ISM Art and Design dont la proposition était inspirée des découvertes archéologiques, associées aux Iroquoiens du Saint-Laurent, faites sur Peel depuis 2016. «On a trouvé que le concept valant mettre en valeur l'histoire était extraordinaire et leur idée e travailler autour des découvertes archéologiques, géniale»explique la directrice des opérations pour la SDC Montréal centre-ville, Cristina D'Arienzo.[...] La Ville de Montréal l'a donc mise en contact avec le Conseil mohawk de Kahnawake. Plusieurs rencontres s'en sont suivies. « On a décidé ensemble de mettre l'emphase sur l'histoire des clans, on leur a demandé de nous la raconter et de nous fournir des visuels. «C'est une initiative positive». lance la chef du Conseil Mohawk de Kahnawake qui a participé  au projet, Kahsennenhawe Sky-Deer. Elle rappelle que Tiohtià:ke (comme la nation appelle Montréal en mohawk) était le centre de rencontres politiques ou différentes nations et personnes venaient se rencontrer. 
 

 
 
La boucle est bouclée et il ne manque que l'évocation chère à Valérie Plante de de Montréal:» territoire autochtone on cédé». Initiative dans le droit fil du baptême de la rueAmherst en rue Atateken. Cette initiative . privée, arrive dans la foulée de stratégie de réconciliation de la Ville de Montréal qui souhaite notamment améliorer la visibilité de la présence autochtone dans la Ville.»A (L'histoire iroquoienne illumine la rue Peel, Radio-Canada, 26 novembre) lorsque certains s'inquiètent à raison de l'anglicisation de Montréal, Valérie Plante s'amuse à «mohawkiser» la ville. Comme si l'histoire même de Ville-Marie ne pouvait inspirer quelques décorations de Noël, une source d'inspiration probablement trop blanche pour les Valérie Plante de ce monde. La mairesse est probablement heureuse de cette preuve de son attachement à la diversité. Preuve qui ne coûte rien et ne changera pas le sort des communautés autochtones du pays, elle serait plus utile en demandant que ces communautés aient accès à de l'eau potable, ce qui apparaît comme une cible bien lointaine: » Le gouvernement fédéral confirme qu'il ratera sa cible d'éliminer tous les avis à long terme sur la qualité de l'eau potable dans les communautés autochtones d'ici mars prochain. (Eau potable à toutes les communautés autochtones : Le gouvernementTrudeau ratera sa cible, Journal deMontréal, 2 décembre). Des décorations de Noël sur la rue Peel, voilà qui fera une belle jambe à ces communautés

Thursday, December 3, 2020

Prétexte et vrai coupable



L'histoire d'abord, depuis le début de la pandémie, l'Association des libraires du Québec  (ALQ) a organisé une activité baptisée «Lire en choeur», une activité sur Facebook Live. La vedette de l'une de ces capsules était François Legault, grand lecteur, M. Legault a notamment recommandé la lecture d'une dizaine d'ouvrages dont il a apprécié la lecture. Des livres de Marie Laberge, David Gaudreault, Dany Laferrière, Michel Jean, mais aussi un essai du chroniqueur Mathieu-Bock Côté [...]. « La vidéo de François Legault a suscité de nombreuses réactions «La vidéo de François Legault a suscitée nombreuses réactions au cours des derniers jours sur les réseaux sociaux et dans les médias», note l'ALQ dans son communiqué. Certains ont critiqué le fait d'avoir donné la parole à un politicien; d'autres que ce politicien ait recommandé un livre de M. Mathieu Bock-Côté. Des reproches ont été émis par rapport à la présence à «Lire en coeur» d'un homme qui ne reconnaît  pas le racisme systémique. C'est un mélange de tout cela qui a incité Mme Katherine Fafard (la directrice de l'association) à retirer la liste des recommandations de M. Legault-tout en laissant en ligne la vidéo de 30 minutes. Le geste a néanmoins été perçu comme une forme de censure, notamment par Mathieu Bock-Côté, qui parlait dimanche d'une «décision lunaire» de l'ALQ,» qui décide de censurer les suggestions de lecture [de M. Legault] parce qu'elle n'aime pas son propos sur le racisme systémique et ses recommandations de livres» (L'Association des libraires du Québec réintègre la liste de lecture de François Legault, Le Devoir, 30 novembre). 




Anecdotique, mais exemplaire, l'affaire illustre les progrès d'une censure qui s'avance vêtu des frusques des meilleures intentions, mais qui n'est toujours qu'une censure. Difficile de ne pas penser à l'affaire du mot en n de l'université d'Ottawa.  Le mot en n n'étant qu'un prétexte pour sanctionner Verushka Lieutenant-Duval qui a fait l'objet d'une suspension, il y a lieu de croire quelle  a saisi le message et qu'on ne la reprendra pas à contester les diktats de la pensée woke  en salle de cours. Pour le «Lire en coeur» de Francois Legault, le prétexte étant les «Lire en coeur» de François Legault, il est assez évident que François Legault n'est que le prétexte et que la vraie cible du retrait est Mathieu Bock-Côté, peut-être avec l'intention d'inciter son employeur (Québécor) à le convaincre de faire montre de plus de retenue dans ces chroniques. Mathieu Bock-Côté étant l'un des rares, sinon le seul, chroniqueur franchement à droite dans la presse québécoise, il y a quelques rats progressistes qui doivent ardemment souhaiter qu'il soit condamner au silence.  
À la lecture de la liste de François Legault; Frida , la reine des couleurs, Sophie Faucher, Cara Carmina (littérature jeunesse)
Kukum, Michel Jean
L'Empire du politiquement correct, Mathieu Bock-Côté 
La promesse de l'aube , Romain Gary
Le soleil des loutres, Marie-Christine Chartier
Les filles de Caleb, Arlette Cousture
Traverser la nuit, Marie Laberge
Une vie sans peur et sansregrets, Denise Bombardier 
Liste finalement peu originale et assez conformiste à l'exception justement de L'Empire du politiquement correct.




Une liste pour laquelle ils s'en est trouvé pour suggérer qu'il s'agissait peut-être plus de la liste de l'épouse de François Legault que de celle du Premier ministre. l'absence de livres d'histoire et d'essais politiques (à l'exception de L'empire du politiquement correct) frappe.

Wednesday, December 2, 2020

Allons y voir

 


Mathieu Bock-Côté nous offre une chronique qui donne à réfléchir.
« J'ai lu mardi sur le Huffington Post un texte qui depuis me hante. Plutôt médiocre, il était révélateur d'un discours de plus en plus répandu chez ceux qui veulent obtenir le statut de victime professionnelle issue de la diversité et qui n'en finissent plus d'accuser le Québec de racisme systémique. Ce texte représentait bien l'idéologie dominante. L'auteure de ce texte, née en Chine, mais élevée dans la banlieue montréalaise, habite Villeray. Je la cite: «Bien que j'aime mon quartier, ce n'est pas le plus diversifié culturellement. Rien à voir avec le centre-ville ou encore Parc-Extension, ou les langues et les cultures se mélangent.» Traduisons : elle aimerait mieux vivre dans un environnement ou les Québécois francophones sont moins présents. ils y a trop de Québécois autour d'elle. C'est là que ça se corse. Elle ajoutait dans son article aimer retourner dans son continent d'origine, ou elle vivait depuis trois ans . goûter les charmes de l'homogénéité ethnique. Citons-la:» je suis bien en Asie . Ce sera toujours une de mes maisons. Les gens me ressemblent et ça fait du bien». (Il y a trop de Québécois au Québec, Journal de Montréal, 28 novembre). Passons sur le racisme assez évident de cette Sino-montréalaise. Plus intéressante est sa vision idyllique de Parc-Extension et de son « mélange de langues et de culture». Allons y voir; Pour le mélange de langues, Parions que la lingua franca de Parc-Extension n'est pas le français, mais un Basic english de quelques dizaines de mots. pour ce qui est du mélange des cultures, nous ne doutons pas que les Montréalais d'origine Hindoue et Pakistanaise de Parc-Extension cohabitent harmonieusement et que ceux d'origine hindoue et chinoise fassent de même. Un journaliste ira-t-il creuser cette question au risque d'égratigner l'image quasi paradisiaque de ce quartier emblématique de la diversité montréalaise. Parions qu'il ne se trouvera pas de journalistes pour « aller y voir ».
 

 

Tuesday, December 1, 2020

La courtisane

 


La disparition des monarchies absolues de droit divin à visiblement laissé derrière elle des orphelines. À ranger parmi, ces orphelines , Denise Bombardier qui dans une chronique récente se répand en admiration pour le premier ministre. 
 

 
 
Elle écrit: «L'homme n'a rien d'un ténébreux. Il n'est ni sombre ni mystérieux. Cela n'exclut pas que le premier ministre ne soit pas un homme tourmenté par les temps qui courent. Aucun de ces prédécesseurs à la tête du Québec n'a eu affronter une pandémie(c'est oublier un peu vite Lomer Gouin, et la grippe espagnole en 1918). Aucun n'a eu à jouer le rôle de protecteur du peuple comme lui. Et aucun n'a été confronté aux graves difficultés qui consistent à gouverner dans la tempête de la COVID-19, un microbe invisible, imprévisible et ultimement mortel. François Legault à ce jour commande le respect et la reconnaissance. D'ailleurs , il a la confiance d'une majorité de Québécois. Le défi qu'il doit relever exige une capacité à s'ajuster à la réalité sanitaire du moment, une empathie à saisir la détérioration du moral des Québécois et une disposition personnelle à susciter l'espoir de nous en sortir collectivement.» (Les pensées secrètes de François Legault, Journal de Montréal, 28 novembre). Il ne manque à cette chronique de Madame B. qu'une affirmation voulant que François Legault sache nous mener à la victoire dans cette «Grande guerre pandémique», Souhaitons pour la crédibilité de Mme Bombardier que ces lignes aient été écrites avant les errements sur le «pacte moral» pour les festivités de Noël (voir sur ce blogue, Le tricheur, 30 novembre). Difficile d'aller plus loin dans la flagornerie. D'autant plus que ce n'est pas la première fois que Denise Bombardier canonise ainsi François Legault. Le 14 novembre, elle déjà:«Malgré cela, il demeure digne et garde le moral en dépit de l'épuisement. Il maintient son autorité et trouve encore les mots pour réconforter les Québécois » (À boulets rouges sur le gouvernement Legault, Journal de Montréal, 14 novembre). Libre à Madame Bombardier de vouloir considérer François Legault comme un «ange gardien» Pour nous en tenir à un vocabulaire familier à François Legault, libre à nous de considérer que Denise Bombardier n'est pas autre chose qu'une courtisane. Le choix du terme s'impose Car une question demeure en dépit des couronnes de laurier que Denise Bombardier tresse à François Legault, l'homme est-il si digne de ce concert d'éloges? Face au pouvoir, il faut savoir «raison garder».
 

 

Monday, November 30, 2020

Les libertariens, combien de divisions ?


La Presse publie aujourd'hui (27 novembre) un curieux papier, ni article, ni chronique, le texte est plus proche de la tribune libre et apparaît dans la rubrique débats du quotidien. Il est de Joanne Marcotte, qui se présente comme coauteur du programme électoral de l'Action démocratique du Québec en 2007 et cofondatrice du Réseau liberté-Québec.

Elle se demande si nous avons vraiment besoin d'un
Parti conservateur du Québec, question soulevée par l'annonce de la candidature de l'animateur Éric Duhaime à la direction du Parti conservateur du Québec (PCQ) suite à la démission d'Adrien Pouliot. Le PCQ est demeuré depuis sa création une affaire marginale; Duhaime croit peut-être transformer ses auditeurs en électeurs, s'il y parvient, le PCQ risque de demeurer un phénomène cantonné dans la région de Québec.
 

 
 
La cofondatrice du Réseau Liberté-Québec, la frange activiste du mouvement libertarien au Québec, annonce la couleur; «Après deux ans de gouvernance  on peut le reconnaître: les quelques éléments de centre droit économique, ceux hérités notamment de la fusion de l'Action démocratiques du Québec (ADQ) avec la CAQ se sont soumis. D'autres se sont ajoutés plus tard et provenaient du Réseau Liberté-Québec (2010-2013) clairement positionné au centre droit sur le plan économique, mais en harmonie avec le reste de la population québécoise sur les questions sociales. 
À la base de ce regroupement, une philosophie politique qui reposait sur la liberté et la responsabilité individuelle (plutôt que sur un «gouvernemaman»), la concurrence (plutôt que les monopoles d'État, et l'équité intergénérationnelle. L'ADQ, comme le Réseau Liberté-Québec (RLQ)prônait la liberté entrepreneuriale, dénonçait l'intervention de l'État en toutes matières avait une sensibilité toute particulière pour les PME. Quant à cette obsession pour un amincissement de l'État , et bien elle se justifiait par cette notion que les individus, les familles et les entrepreneurs sont les mieux placés pour décider de leur avenir. Qu'il n'appartient pas à des étatistes de choisir les gagnants dans une économie ouverte sur le monde. Ni de redistribuer une manne fiscale chèrement confisquée vers des fleurons mourants. Ni de subventionner des cimenteries, des Cirque du Soleil ou des Bombardier. Cette obsession d'un État aminci n'est as idéologique . Il y a bien une relation mesurable entre la prospérité d'un État et la liberté économique qui y est exercée. Plus le fardeau fiscal est élevé, plus les lois du travail sont contraignantes, plus il y a de réglementation....plus la prospérité en souffrira. A-t-on vraiment besoin d'un parti conservateur au Québec, d'une voix à l'Assemblée nationale qui représenterait une solution de rechange réelle ? À mon avis, la réponse est oui, parce que l'État déçoit, étouffe et est lui-même à bout de souffle. Et parce que la solution ne réside pas dans le dirigisme économique de François Legault. Cette semaine, Éric Duhaime, que je connais bien, a annoncé son intention de briguer la chefferie du Parti conservateur du Québec(PCQ). Je le trouve courageux...et un peu fou. Parce que le pire ennemi de la droite est la droite elle-même; en ce sens, il n'y a pas plus critique des chefs conservateurs que les conservateurs eux-mêmes.[...] Dans le concert d'unanimisme étatiste, si Éric Duhaime devient chef du PCQ, ses questions surprendront et choqueront. Mais a-t-on besoin de voix discordantes au Québec ? Absolument ! Surtout face à un gouvernement de la CAQ qui, par les temps qui courent, est allergique à la critique, allant même jusqu'à accuser ses opposants d'encourager la désobéissance(difficile de faire mieux en terme d'appel du pied aux anti masques de tout poil au Québec, (voilà pour «la philosophie politique qui repose sur la liberté et la responsabilité individuelle de Mme Marcotte NDA)» (Parti conservateur du Québec En a-t-on vraiment besoin?, La Presse, 27 novembre) Pour la gouverne de Mme Marcotte, elle devra se faire à l'idée que le RLQ n'est pas de droite et que les critiques sont donc permises, le RLQ est un ennemi de la droite.

Le PCQ de Johanne Marcotte n'aura de conservateur que le nom et ne sera pas autre chose qu'un parti libertarien. Nous n'avons pas besoin d'un parti conservateur fiscal, mais nous avons plutôt besoin d'un parti conservateur social. Stratégiquement, un le PCQ de Johanne Marcotte et Éric Duhaime ne pourrait ne pourrait que marcher sur les terres de la CAQ et faire le jeu du Parti libéral du Québec S'il n'est que cela, nous n'en avons pas vraiment besoin. De ce PCQ, nous pensons qu'il devrait nous parler d'identité nous attendre à ce qu'il nous parle de rigueur budgétaire (qui n'est pas nécessairement  synonyme d'austérité), de protection de la famille (il y a encore quelques années, j'aurais osé parler de famille traditionnelle, pour l'heure, je ne peux que souhaiter que le gouvernement mette un terme aux dérives de la théorie du genre et qu'un éventuel éventuel gouvernement conservateur n'avalise pas les idées à la mode comme celle des mères porteuses (les grossesses pour autrui) au nom de la liberté individuelle. Les libertaires ont-ils vraiment d'un parti politiques, les vraies divisions des libertariens au Québec ne doivent pas se compter dans l'arène politique,  elles retrouvent plutôt dans les médias avec des hommes comme Mario Dumont et Richard Martineau, distillant discrètement la bonne parole libertarienne sur les ondes.

Le tricheur

 



La moindre personne familière avec le droit des contrats sait que les parties contractantes ne peuvent unilatéralement modifier les dispositions d'un contrat. C'est pourtant ce qu'à fait François Legault en changeant les termes du «contrat moral » qu'il considère avoir conclu avec les Québécois. Son «contrat moral» n'aura pas tenu une semaine et François Legault a rapidement assorti ce contrat de dispositions en restreignant beaucoup l'intérêt et la portée de ce «contrat»; Les quatre jours initiaux n'ont pas tenu longtemps, nous disposeront pour Noël de deux rassemblements pouvant compter dix personnes maximum:»Je comprends que ce n'est pas noir ou blanc», a-t-il affirmé en conférence de presse. Il a ajouté que la Santé publique avait d'abord recommandé au gouvernement de permettre des rassemblements sur une période de quatre jours, puis a récemment précisé qu'il était préférable que les familles québécoises se rassemblent seulement deux jours entre le 24 et le 27 décembre. «Au début de la semaine dernière, la Santé publique m'a dit quatre jours ; à la fin de la semaine dernière, ils m'ont dit deux jours», s'est-il défendu.» [...] Lorsque Le Devoir a demandé au Premier sur quoi s'appuyaient les modifications à son «contrat moral», il a répondu qu'il n'était «pas le spécialiste» et a relayé la question au directeur national de santé publique, Le Dr Horacio Arruda.» (Le «contrat moral» des fêtes a changé , reconnaît Legault Le Devoir, 27 novembre). À qui François Legault fera-t-il croire qu'il ne connaissait pas les réticences du Dr Arruda sur ces quatre jours; les deux hommes se côtoient quotidiennement depuis des semaines. Ce changement de cap confirme la sujétion complète du premier ministre à la direction de la Santé publique. Avant de s'engager auprès des Québécois, François Legault devrait vérifier auprès du Dr Arruda ce qu'il peut proposer aux Québécois comme «contrat  moral», en se souvenant du dicton voulant que: «Si tu me trompes une fois, honte à toi, si tu me trompes deux fois, honte à moi».