Monday, January 27, 2020

Sur nos deux oreilles



Les Canadiens peuvent dormir sur leurs deux oreilles, le gouvernement Trudeau compte «faire face à la menace croissante de l'extrémisme de droite au pays»(L'extrémisme de droite inquiète les autorités canadiennes, La Presse, 25 janvier).»Sur la question, nous invitons le lecteur à se reporter à: « Extrême droite la menace fantôme, Le Harfang, Vol.7, No 5, Juin\Juillet 2019.

«Au cours d'une séance d'information pour les sous-ministres responsables de la sécurité nationale, le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) et la GRC ont ouvertement demandé si, compte tenu de la nature de la menace, le gouvernement du Canada était «en mesure de réagir efficacement».

«Le SCRS qui a passé une grande partie des deux dernières décennies à enquêter sur le terrorisme d'inspiration djihadiste a déclaré l'année dernière qu'il était de plus en plus préoccupé par ceux qui cherchaient à soutenir ou à s'engager des actes violents à caractère raciste, ethno-nationaliste, antigouvernemental ou misogyne.» (lorsque vous n'avez rien vous mettre sous la dent, ratissez large NDA). Après les attaques contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande, en mars, le premier ministre Justin Trudeau avait annoncé que le Canada avait pris des mesures importantes pour lutter contre la discrimination et la haine.[...] On a augmenté le financement pour assurer la protection des lieux de culte. (admission intéressante à quelques jours de l'inévitable grande messe commémorative de l'incident de la Grande mosquée de Québec.NDA. Est-il permis de demander quels lieux de culte bénéficient de cette protection à nos frais?). On a également investi dans des programmes qui favorisent l'inclusion, qui créent des ponts entre les gens et qui célèbrent célèbrent notre diversité. avait-il dit déclaré à la Chambre des Communes.»

« Moins d'un mois plus tard, les agences nationales de sécurité se demandaient si des termes comme «extrémisme de droite» ou «extrême droite» étaient exacts.»(Façon élégante d'admettre qu'ils n'ont jamais su de quoi ils parlaient.NDA).



Les enquêtes criminelles de sécurité nationale peuvent être déclenchées lorsqu'il existe suffisamment de preuves pour démontrer une base idéologique claire et une motivation pour l'acte,  peut-on lire dans le document.» Il ne faudrait probablement pas pousser beaucoup le gouvernement Trudeau pour lui faire admettre que ce qu'il souhaite vraiment, c'est criminaliser les pensées et les écrits qui selon lui pourraient être « racistes, ethno nationalistes et misogynes,  il ne manque que les pensées et écrits homophobes et transphobes, un oubli qui sera certainement corrigé si le gouvernement décide de passer aux actes. Nous voilà prévenus un Big Brother inclusif et diversitaire nous attend.

Saturday, January 25, 2020

Pouvoir policier et séparation des pouvoirs


Autour de l'affaire Charest\UPAC, Josée Legault nous sert une défense de la séparation des pouvoirs (Un beau gâchis sur toute la ligne, Journal de Montréal, 24 janvier). Elle écrit:»Lorsqu'un ex-premier ministre, ridiculise publiquement un corps de police dont il est en plus le géniteur, les effets d'une telle sortie ne peuvent qu'être nocifs pour la démocratie québécoise. (la démocratie québécoise a survécu aux règnes de Jean Charest et de Philippe Couillard, elle survivra a cette sortie de l'ex-premier ministre). Inspirée, elle écrit: «En tant qu'ancien chef de gouvernement, un tel non-respect envers l'indépendance du pouvoir policier, qu'il soit dysfonctionnel , témoigne d'un mépris consternant pour le principe même de la séparation des pouvoirs» Seule erreur, mais capitale, il n'y a pas de séparation des pouvoirs en ce qui concerne le pouvoir policier. Car il n'y pas une telle chose qu'un pouvoir policier, les Locke et Montesquieu étant demeurés muets sur le sujet. Chacun est donc libre de caractériser le «pouvoir» policier comme il l'entend, il peut être tenu pour une composante du pouvoir exécutif ou comme un auxiliaire du pouvoir judiciaire. J'ai tendance pour ma part à le considérer comme un instrument du pouvoir exécutif, il assure la défense du système et protège l'État et sa classe politique. Chiens de garde, les policiers sont au service et aux ordres de l'État, la G.R.C. et la S.Q n'ont jamais fermé le chemin Roxham, par ce que les états canadien et Québécois ne l'ont jamais voulu. Ils ne sont en fait que des fonctionnaires payés par l'État, comme les percepteurs du Ministère du Revenu.  Les administrations peuvent changer, les services policiers eux ne bougent pas, à moins de crise majeure du régime (la Russie de 1918, l'Allemagne de 1933). Le F.B.I., la G.R.C. et la S.Q. ne sont que les Gardes prétoriens de l'État, à la demande du Pouvoir, ils frapperont sans états d'âme, il suffit ici de penser à la répression violente que connaissent les Gillets jaunes en France et les étudiants à Hongkong, latitudes différentes et régimes différents, mais même ardeur à «casser» du manifestant. Surveillant les dissidents et les esprits non conformistes, ils ont d'abord pour but d'assurer la pérennité du système. Les services policiers rassurent les autorités politiques en démontrant leur conformisme intellectuel (voir ce blogue, Projet endoctrinement, 20 janvier)
L'aimable constable qui répond aux appels au 911 peut faire illusion, dans le système capitaliste, protéger les biens et la propriété, c'est aussi défendre le système.



Dans cette optique, L'Unité permanente anti corruption (UPAC) ne saurait être autre chose qu'une police politique, créée par le gouvernement Charest à des fins exclusivement politiques, l'UPAC poursuit aujourd'hui son rôle politique, il ne s'agit pas de croire que les Jean Charest et Philippe Couillard avaient besoin de téléphoner régulièrement aux patrons de l'UPAC, mais d'être convaincu que les vieux chevaux blanchis sous le harnais que sont les cadres supérieurs de nos services policiers et de l'UPAC savent très bien pour reprendre l'expression populaire «De quel côté leur pain est beurré». Et que ce n'est pas demain la veille, que nous verrons l'UPAC conclure l'Enquête Mâchurer.

Monday, January 20, 2020

Projet endoctrinement



Le service de police de l'agglomération de Longueil (SPAL) est à l'origine d'une curieuse et discutable initiative. Sous le nom de « Projet immersion », il s'agit de faire vivre à des agents du SPAL des situations déstabilisantes en les plongeant dans des contextes inhabituels afin qu'ils  élargissent leurs horizons et qu'ils soient plus sensibles à la différence. »Trente policiers retirés de la patrouille pendant cinq semaines pour plonger dans des réalités qu'ils connaissent peu ou mal. Privés de leur arme et de leur uniforme, ils sont déstabilisés dès le départ. La Presse  a eu un accès exclusif à cette expérience totalement inédite. » (Projet Immersion: le choc du voile pour des policiers pour des policiers de Longueuil, La Presse, 19 janvier), Deux situations déstabilisantes ont été décrites jusqu'ici par La Presse, la visite d'une mosquée (... le choc du voile, op. cité) et celle à un refuge de sans-abri (Projet Immersion: la provocation, La Presse, 20 janvier).  Ou cette expérience conduira-t-elle la journaliste, Caroline Touzin? À suivre, en exclusivité, dans La Presse. Les deux premières visites du Projet Immersion soulèvent déjà des questions, curieux journalisme qui déshumanise les policiers en les réduisant à leur uniforme et à leur arme. Pourquoi accorder l'exclusivité de la couverture du Projet Immersion à La Presse ? Très mauvaise stratégie de communication du SPAL, l'article sur la visite à la mosquée a été descendu en flammes par trois chroniques dans le Journal de Montréal et non des moindres (Mathieu Bock-Côté, « Faut-il vraiment rééduquer les Québécois francophones et les regarder de haut, À propos d'un reportage sermonneur, 19 janvier; Sophie Durocher, La police à genoux devant des homophobes, 19 janvier; Denise Bombardier, Policiers en état de choc, 20 janvier).  Les policiers ont donc visité le Islamic Community Center de Brossard, leur mentor a été l'imam du centre, Foudil Semoule , un imam fort contesté d'ailleurs et pas d'hier (Charia-Des propos qui méritent d'être dénoncés, Le Devoir, 5 décembre 2011)Conséquent avec ses propos de 2011, c'est le portrait d'un Islam somme toute orthodoxe qu'offre l'imam et le Centre Communautaire:»Durant la soirée, quelques 150 enfants - répartis dans des classes non-mixtes - étudient le Coran. Les hommes prient au rez-de-chaussée, alors que les femmes, elles se recueillent sur la mezzanine.»
 
 
 
« Après la prière ce soir-là, les policiers font la tournée des classes de l'école coranique . Des fillettes de 5 ans, voilées, récitent des versets par coeur. Les bras croisés, la mine renfrognée , le patrouilleur Jonathan Guertin n'a pas posé une question de la soirée. «Écris-le dans le journal, moi l'endoctrinement, je ne suis pas capable. Moi, ma religion, c'est la licorne rose invisible. 
Réaction saine et honnête, le patrouilleurGuertin se rend-il compte qu'avec de tels propos, dans le Québec de 2020, il hypothèque sa carrière et vient peut-être de dire adieu à toutes perspectives de promotion.
Tous n'ont pas cette la nuque raide du patrouilleur Guertin et son attitude courageuse.»Le groupe de patrouilleurs se déplace pour assister à la prière. Policiers et policières restent debout dans le fond de l'immense salle. Seul le lieutenant détective Valiquette s'agenouille derrière les fidèles et fermer les yeux  pour ce recueillir. Contrairement au patrouilleur Guertin, voilà un homme qui a compris le Québec multiculturaliste de 2020.  Avec de tels officiers, il y a de l'espoir pour le SPAL. Il n'est pas le seul qui peut permettre au SPAL d'espérer: «Dans une autre mosquée visitée lors du même stage, une fidèle a demandé à des policière de se couvrir la tête pour la prière. L'une d'elles a simplement enfilé son capuchon. Une autre a mis le voile « J'ai senti que je devais le faire, raconte l'agente Marie-Pier Laverdière. Je me suis dit : « C'est quoi, deux minutes dans ma vie, pour respecter ses croyances? » D'autres ne se seraient jamais voilées et le lui ont fait savoir. L'agente Laverdière est prête pour une promotion au poste de lieutenant-détective.  Les autres policières pourront attendre avec le patrouilleur Guertin. Il ne s'agit pas de lancer la pierre  à l'agente Laverdière, en fait, elle est assez représentative d'une partie de l'opinion québécoise, pourquoi pas une petite concession ici et là pour assurer la paix sociale, c'est là une pente glissante.Question au SPAL, dans le cadre du Projet Immersion à quand une visite dans une église catholique, puisque dans l'état actuel actuel des religions au Québec, il y a lieu de croire qu'il n'y a pas que le patrouilleur Guertin à adhérer à la religion de la licorne rose invisible.  Dépaysement garanti, à moins que comme beaucoup de Québécois, plusieurs agents du SPAL ne soient des catholiques sociologiques, se mariant à l'église (pour le décorum) et faisant baptiser leurs enfants à l'église (pour la famille). Ce qu'il craindre maintenant, c'est que le SPAL ne fasse école et n'inspire d'autres corps de police à travers le Québec.

Quid du Parti conservateur canadien?


Le chroniqueur Mathieu Bock-Côté (MBC)pose la question qui tue:» À quoi sert le Parti conservateur? (Journal de Montréal, 18 janvier).
Il pose le problème sans faux-fuyants lorsqu'il demande:» [...] à quoi sert le Parti conservateur? Quelle est sa vision du monde? N'est-il qu'une version allégée du Parti libéral, confessant un faible pour l'exploitation pétrole albertain?»
Poursuivant sa réflexion, il écrit: «De manière simpliste , on a tendance à divisibles conservateurs en deux courants . D'un côté, il y aurait les conservateurs économiques, soucieux de réduire la taille de l'État. De l'autre, il y aurait les conservateurs sociaux, voulant encadrer d'une manière ou d'une autre les moeurs au nom d'une orale «religieuse». Probablement pour résumer la position des conservateurs sociaux, MBC nous semble aller un peu vite en affaires. Il nous apparaît que c'est moins au nom d'une morale «religieuse»que de la connaissance et du respect de la morale naturelle que se mobilisent les conservateurs sociaux. L'histoire du Québec fait que c'est l'Église catholique qui s'est faite l'interprète de cette morale naturelle chez nous, de là peut-être l'utilisation du terme «religieux., réducteur dans les circonstances.  



Notons d'emblée, que le sort et l'avenir du Parti conservateur du Canada (PCC) nous indiffèrent, nous le laissons à ses Peter MacKay, Pierre Poilievre et à ceux qui tiennent à en diriger les dépouilles. Dans le contexte canadien, MBC soulève des questions intéressantes, parlant des conservateurs, il se demande:»Peuvent-ils imaginer une remise en question du multiculturalisme et de l'immigration massive? Sont-ils capables de critiquer le gouvernement des juges? Il y a une demande politique pour cela au Canada. Mais l'offre est absente. En d'autres termes, sommes-nous devant un parti gestionnaire qui prétend seulement mieux savoir compter que le PLC ou sommes-nous devant un parti porteur d'une autre vision du Canada?» La réponse s'impose d'elle-même à la lecture de l'histoire canadienne, les conservateurs et, avant eux, les progressistes conservateurs n'ont guère d,autre ambition que de prendre ou reprendre les pouvoir aux libéraux en attendant le jour ou ils feront face aux néo-démocrates.  
Un autre conservatisme canadien est-il possible? Une dose de «populisme» pourrait-elle donner un peu d'oxigène au PCC avec fermeture des frontières à l'immigration et retour aux politiques d'immigration canadiennes d'avant Trudeau (père) afin de favoriser une immigration européenne (encore qu'avec les changements démographiques que connait l'Europe...).  Le PCC pourrait aussi répudier le Canada post national de Justin Trudeau et tenter de définir l'identité canadienne (culture occidentale, économie de marché, valeurs chrétiennes, etc.). Intellectuellement, le conservatisme a des penseurs dont il n'a pas à rougir, un  Edmund Burke soutient très bien la comparaison avec les penseurs des Lumières et de la Révolution française. Plus près de nous, les conservateurs canadiens pourraient s'inspirer des travaux d'un Roger Scruton, essayiste britannique décédé récemment (le12 janvier) Pour Pierre Norris , étudiant à la maîtrise en science politique à l'UQUAM, l'originalité de Scruton résidait «dans son refus du capitalisme sauvage : s'il croyait à la supériorité du marché libre sur le socialisme, il croyait aussi que ce marché n'était pas une fin en soi. il aimait rappeler que le mot « économie » vient du grec oikonomia, c'est à dire la gestion de la maison, la protection du chez soi, l'entretien d'un monde de valeurs. Cela lui permettait  d'envisager l'écologie dans une perspective conservatrice: à ses yeux , il s'agissait moins de refonder la société par le haut que de la préserver.» « Il passa surtout les années 1980 à construire un réseau d'éducation souterrain en Tchécoslovaquie, en Hongrie et en Pologne, en donnant des cours et distribuant des livres interdits à une génération d'intellectuels qui cherchaient à dépasser le communisme. Cette expérience particulière lui fit voir la chute du «rideau de fer» non pas comme la victoire de la société libre et ouverte (la prétention d'un George Soros), mais comme celles de peuples attachés à leur religion, à leurs nation et à leurs racines.(Roger Scruton 1944-2020: l'originalité de Scruton résidait dans son refis du capitalisme sauvage, Le Devoir, 17 janvier). Les nationalistes québécois pourraient s'inspirer avec profit de l'oeuvre de Roger Scruton, réappropriation de notre héritage catholique central à notre identité, réappropriation de nos racines européennes, françaises et donc gréco-latines. Plus largement, nous devons redécouvrir la richesse de la civilisation occidentale, capable du meilleur et du pire, capable d'abolir l'esclavage, mais aussi d'être la matrice du communisme. Ce qu'il défendre, ce n'est le marché, mais un art de vivre et une douceur de vivre.  Art de vivre à travers la défense de l'identité de sexe et répudiation de l'identité de genre de la liberté menacée une nouvelle fois par des totalitarismes, climatiques, etc..  Douceur de vivre car , il n'est pas vrai qu'une société qui accepte les avortements tardifs soit vraiment une société humaine digne de ce nom. 
Pour répondre simplement à MBC, il faut bien conclure que si les Conservateurs ne sont pas en mesure d'offrir une véritable alternative aux Libéraux, ils n'ont aucune utilité.  Ils en auront d'autant moins s'ils inclinent à renouer avec leurs passé progressiste-conservateur. s'il ne ressaisit pas, la disparition du Parti conservateur est souhaitable. Cette disparition permettrait peut-être aux "vrais » conservateurs d'envisager la constitution d'un véritable parti conservateur au Canada, encore que.... Hypothèse, ces « vrais » conservateurs seraient probablement coiffés au poteau par des libertariens du style Maxime Bernier. 

Saturday, January 18, 2020

Qui trop embrasse...



Nous avions écrit, il y a quelques semaines que la commission Laurent (Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse), une commission, commission qui doit, suite à la triste affaire de Granby: »...entreprendre une réflexion qui porte non seulement sur les services de protection de la jeunesse, mais également sur la loi qui l'encadre, sur le rôle des tribunaux, des services sociaux et des autres acteurs concernés.» . commençait sous de discutables auspices (voir ce blogue, Le dos large 23 octobre). Madame Régine Laurent apparemment tenue en haute estime par le gouvernement Legault 
vient encore de se fendre d'une déclaration qui devrait normalement conduire un gouvernement nationaliste conséquent à la récuser séance tenante. Elle affirme en effet:»La loi de la protection la jeunesse est devenue une loi d'instrumentalisation raciste » nous sommes à des antipodes de la mission donnée à la commission par le gouvernement. «Plusieurs chercheurs sont venus nous expliquer les traumatismes»causés aux noirs par leur surreprésentation dans ce système , a ajouté Mme Laurent, en citant le témoignage de la Maison d'Haïti. «J'imagine le nombre d'enfants, en centaines ou en milliers, qui ont vécu ce traumatisme ; des parents qui ont vécu ce traumatisme.» ««Ça m'arrive rarement» a-telle dit par la suite, pour expliquer et temporiser quelque peu son commentaire indigné fait à la suite de l'audience de la chercheuse Chantal Lavergne, de l'Institut universitaire Jeunes en difficulté, et de Sarah Dufour, professeure et responsable des programmes de l'école de psychoéducation de l'Université de Montréal. Nous voilà bien loin de Granby. Pour un peu Mme Laurent nous sortira d'un chapeau un génocide des jeunes Noirs du Québec. il se trouvera des antiracistes pour affirmer affirmer avoir été témoins de rafles de jeunes Noirs afin de les conduire dans les bureaux de la «raciste» Direction de la Protection de la Jeunesse. (Le taux de signalement des enfants noirs à la DPJ choque Régine Laurent, Le Devoir, 11 janvier). 
En dépit de l'indignation de Régine Laurent, les faits sont têtus:»À Montréal, les enfants noirs comptent pour 14,5 % de la population de 17ans et moins. Or, dans le système institutionnel de la DPJ, ils comptent pour 29, 6% ont expliqué Dufour et Lavergne. Les mêmes chercheuses constatent que :» Cette surreprésentation des Noirs n'a d'équivalent pour aucune autre communauté ethno culturelle, selon les analyses présentées à la commission Laurent par le duo de chercheuses.»((Le taux de signalement des enfants noirs à la DPJ choque Régine Laurent, op. cité.).  Réponse prévisible des deux chercheuses:»La défavorisation compte, «mais il y a vraiment d'autres choses qui se passent dans ce cas. On ne peut pas vous l'expliquer» facilement, dit Sarah Dufour. « C'est très peu étudié ». Et d'évoquer par exemple des facteurs de pauvreté ou d'»incompréhension inter culturelles mutuelles»Explications peu satisfaisantes en définitive, elle laisse supposer que l'affluence règne chez les autres communautés culturelles. De même, il n'y aurait pas de problèmes d'incompréhension interculturelles avec les autres  communautés culturelles, il faudra le faire savoir à la famille Villanueva.



Retour à Régine Laurent, combien de temps attendrons-nous son explication de la surreprésentation des jeunes Noirs dans le système de la DPJ? Rappelons les propos des chercheuse:»Cette surreprésentation des Noirs n'a d'équivalent pour aucune autre communauté ethno culturelle». Difficile donc de parler de racisme systémique.  Retour de la balle dans le camp de Mme Laurent. Au moment ou nous apprenons que le frère de la malheureuse victime de Granby a lui aussi subi des sévices dans l'indifférence de la DPJ de l'Estrie (L'autre enfant du père de la fillette de Granby raconte les sévices subis, La Presse, 14 janvier), les «inquiétudes» anti racistes»nous conduisent déjà à nous interroger sur l'intérêt du rapport final de la commission. Régine Laurent a-t-elle encore la tête au mandat que lui a confiée le gouvernement?

Thursday, January 16, 2020

Meghan et Maurras



L'agitation autour de l'»affaire Harry-Meghan»a été à l'origine d'articles dans la presse québécoise. Articles dont la tonalité générale va de la condamnation du jeune couple et plus généralement de la monarchie (Sophie Durocher, «Harry et Meghan, restez chez vous!»,Journal de Montréal, 13 janvier; et Loïc Tassé, «Les parasites royaux», Journal de Montréal, 14 janvier, Réjean Parent, «En finir avec la monarchie»,Journal de Montréal, 15 janvier; Gilles Proulx,»Corruptrice de monarchie», Journal de Montréal, 16 janvier;Mathieu Bock-Côté, Les ados royaux du Canada, Journal de Montréal, 16 janvier) à une compréhension non dénuée de sympathie pour la Reine (Denise Bombardier,»Fin de règne misérable», Journal de Montréal, 13 janvier).Le texte de Sophie Durocher pour sa part est un désolant mélange de hargne et d'inculture. Elle écrit:»à mes yeux, la famille royale n'est qu'une bande d'enfants gâtés qui vivent au crochet de la société. Ils ne sont là ou ils sont que grâce au sang qui coule dans leur veine. Ils ne sont pas élus, ne représente personne d'autre qu'eux-mêmes et n'occupent aucun «emploi» réellement utile.» (Harry et Meghan, restez donc chez vous, op.cité)  Chacun des arguments soulevés par Sophie Durocher mérite une réponse.
(«enfants gâtés»«vivent au crochet de la société», relèvent purement et simplement de l'envie, Tient-elle à partager la vie des membres de la famille royale et telle que la Reine Elizabeth II, voir sa vie consacrée au service public et à la nation, une vie vécue de surcroit dans les objectifs des papparazzi),«Il ne sont pas élus, ne représentent qu'eux-mêmes» Les membres de la famille royale ne sont pas élus, chef d'État pour chef d'État, il est possible de comparer, Donald Trump et Emmanuel Macron aux membres de la famille royale britannique, la reine Elizabeth a parcouru l'Empire et le Commonwealth, le prince Charles et les autres enfants de la famille royale voyagent à travers le Commonwealth depuis des années; jamais ils ne se sont couverts, ou couverts leurs pays de ridicule comme Justin Trudeau lors de son voyage en Inde. «...Ne représentent personne d'autre qu'eux-mêmes. Ils ne représentent pas qu'eux mêmes, ils représentent, mieux, ils incarnent, la nation britannique et à travers eux, ce sont les heures glorieuses de l'Empire que voient probablement plusieurs britanniques lorsque la reine les saluent de la main assise dans son carosse royal. Pour plusieurs britanniques, ils représentent aussi à n'en pas douter, l'unité et la pérennité du Royaume-Uni. «N'occupent aucun «emploi» vraiment utile». Nous proposons à Sophie Durocher de suivre la reine Elisabeth II dans ses fonctions officielles pendant une journée , elle demandera grâce avant la fin de la journée. Rappelons à Mme Durocher, le service militaire du prince Harry en Afghanistan comme pilote d'hélicoptère de combat. Aucun observateur n'a aperçu un rejeton de la famille Bush en première ligne en Afghanistan, personne non plus, n'y a vu Justin Trudeau, peu désireux de se déguiser en soldat canadien. À comparer aussi, à un Donald Trump évitant soigneusement tout service militaire. Pour revenir à l'«emploi utile», il serait bon que Mme Durocher considére l'apport économique et touristique de la monarchie britannique à l'économie du Royaume-Uni. Finalement, «ils ne sont là que grâce au sang qui coulent dans leur veine», curieusement, je pense la même chose en voyant Justin Trudeau. Concluons en paraphrasant le comte de Chambord qui déclarait, en 1872 «Ma personne n'est rien, mon principe est tout», dans le cas des Sussex:»Leurs personnes ne sont rien, leur principe est tout».



Exactement Comme Philippe de Belgique et Harald V de Norvège représentent et incarnent leur nation. N'oublions pas que la monarchie peut aussi s'avérer une garantie de stabilité politique, la France ne s'est visiblement pas remise de l'exécution de Louis XVI. Que faire de Mme Durocher, un séjour en cellule d' isolement avec une collection complète des oeuvres de Charles Maurras.

Cap sur le guépier


Les conceptions géostratégiques de Donald Trump ont de quoi donner des cauchemars a un passionné  d'histoire ou en science politique. Irrationnelles, alimentées par ce qui apparaît comme une insondable ignorance de l'histoire.

Dernière tocade de Monsieur Trump, sa volonté d'élargir les cadres de l'OTAN au Moyen-Orient .La méfiance de Mister President à l'égard de l'OTAN est connue. L'organisation couterait chère aux contribuables américains et les partenaires européens exploiteraient littéralement les Américains depuis la création de l'organisation.
Alors qu'il aurait fallu que  l'Otan disparaisse  ou à tout le moins voit sa vocation radicalement modifiée avec la disparition du bloc soviétique du Pacte de Varsovie et l'entrée dans l'organisation d'anciens adversaires (Pologne, Hongrie, République tchèque, Bulgarie et celles d'anciennes républiques socialistes soviétiques (Esthonie, Lettonie et Lithuanie). Elle poursuit imperturbablement sa route veillant l'arme aux pied aux frontières d'une Russie qui ne représente plus une menace ailleurs que dans les esprits tordus d'une excitée comme Chrystia Freeland.
Alors même que la nouvelle réalité européenne devrait permettre de redéfinir le rôle de l'OTAN à la lumière de la montée en puissance de la Chine, Il semble que l'actuel locataire la Maison blanche n'ait rien de mieux proposer que de plonger l'Otan dans le guêpier du Moyen-Orient.



« Le président américain veut que l'Organisation duTraité de l'Atlantique Nord s'élargisse en incluant des pays du Moyen-Orient.Quitte à changer son nom. (Trump veut élargir l'OTAN(et lui a déjà un nouveau nom). Huffpost, 12 janvier).Formulée au début d'une année électorale américaine, il faut souhaiter que l'idée demeure clouée au sol, tant elle apparaît absurde.
«Sur fond de tensions exacerbées entre les États-Unis et l'Iran d'un côté et avec l'Irak et l'imbroglio sur le retrait des troupes américaines de l'autre, Donald Trump a estimé le 9 janvier que l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord devrait «s'impliquer beaucoup plus» au Moyen-Orient ou la présence américaine est controversée. Je pense que l'OTAN devrait être élargi et que nous devrions inclure le Moyen-Orient. Tout à fait».
«  US président Trump on Thursday said he supported expanding The North Atlantic Treaty Organization to include Middle Eastern nations, as the United States seek to limit its troop footprint globally.[...] Trump said Islamic State presented an international problem that other countries should help address. «We can come home , largely come home and use NATO, »Trump said. »We caught ISIS, we did Europe a big favor. « (Trump floats expanding NATO to add Middle East, The Jerusalem Post, 10 janvier). En quelques mots, le président montre le peu de considération qu'il a pour ses alliés, visiblement considérés comme des quantités négligeables corvéables au gré des intérêts américains. La proposition ne serait-elle en définitive qu'une confession de Donald Trump sur son impuissance à se sortir du guêpier moyen oriental autrement qu'en tirant des plans sur la comète. À bien y songer le plan pour absurde qu'il puisse nous apparaître charmera probablement ces chrétiens évangéliques qui sont aussi souvent des chrétiens sionistes. 

Nous n'avons pas aider le président américain à quitter le Moyen-Orient, après tout c'est lui et lui seul qui a annoncé prématurément son intention de retirer les troupes américaines de la région.

Que se produirait-il à plus long terme si les membres de l'OTAN devait acquiescer à cette proposition.  Première conséquence prévisible, cet élargissement signifierait probablement l'entrée de l'entité sioniste dans l'OTAN. Certains esprit chagrins pourrait penser que c'est là le véritable objectif de la proposition. Canadiens et Européens deviendrait ainsi complices de la politique israélienne dans les territoires occupés. Faisons un peu de politique fiction, cette «nouvelle» OTAN serait probablement partie prenante à la reconstruction de l'Irak et de la Syrie, des pays qui seraient ainsi étroitement inféodés aux intérêts américains et israéliens dans la région. À passer aux profits et pertes, la paisible Jordanie et le petit Liban. Quid du rôle de l'Arabie saoudite et des émirats du Golfe. Fini le rêve du panarabisme nassérien et du Baas, mais cap, par contre sur le Eretz Israël rêvé par les héritiers du sioniste révisionniste Ze'ev Jabotinski et les extrémistes du Likoud. Parlant du rêve nassérien, l'Égypte serait-elle incluse dans cet OTAN élargie, deviendrions-nous les gardiens et protecteurs des chrétiens Coptes du pays, plus largement serions appelés à jouer ce rôle pour tous les Chrétiens d'Orient. Préoccupation mineure chez Donald Trump, les persécutions anti-chrétiennes seraient probablement présentées comme des «affaires intérieures»des États membres. 
La prudence devrait nous conduire à balayer du revers de la main cette proposition, tenons nous à plonger la main dans le contentieux turco-kurde. Notre pays n'a rien à faire dans cette galère.

Sunday, January 12, 2020

Megxit , Pourquoi?


Il fallait y venir un jour, il est même surprenant que cette explication n'est pas fait les manchettes avant. Pourquoi, le Prince Harry et la duchesse de Sussex désirent-ils prendre du recul par rapport aux activités de la famille royale britannique et ne plus apparaître comme des seniors members de ladite famille.  Volonté d'autonomie et d'autonomie financière selon la grande presse mainstream. Explications qui valent ce qu'elles valent , il serait surprenant que des membres de la famille royale britannique nous dévoilent ce qui peut vraiment se passer dans les coulisses et les antichambres de Buckingham Palace, nous devrons demeurer aux rumeurs et aux ragots. Libre donc à chacun d'y aller de sa théorie; l'essayiste, journaliste et personnalité de la télévision britannique, Afua Hirsch, y va de la sienne dans une tribune du New York Times, (Black Britons Know Why Meghan Markle Wants out It's racism, New York Times, 9 janvier):«The British press has suceeded in its apparent project of Hounding Meghan, Duchess of Sussex. out of Britain. The part it perhaps didn't bargain for however, is the loss of Prince Harry- a much loved royal and key part of the family's global brand - along with her. From the very first headline about her [...] having «exotic» DNA, the racist treatment of Meghan has been impossible to ignore [...] A BBC host compared the couple's newborn to a chimpanzee.» 
 
 
 
Grâce à Afua Hirsch, Britannique née en Norvège d'un père britannique et d'une ère ghanéenne, il ne sera plus nécessaire de s'interroger sur les raisons qui mènent le jeune couple à prendre ses distances avec la famille royale. Ainsi, c'est pour échapper au racisme de la haute société britannique et de la famille royale que Harry et Meghan seraient prêts à se frotter aux rigoureux hivers canadiens, à ce prix cela doit bien être vrai.

Friday, January 10, 2020

Dans l'angle mort de Charlie



C'était il y a quelques jours, le cinquième anniversaire de l'attaque contre Charlie Hebdo.  Belle occasion pour Richard Martineau de saluer un hebdomadaire dont les caricatures anti religieuses et souvent ordurières réjouissent visiblement son athéisme rabique. Le chroniqueur écrit: «Dans les nombreux textes et reportages qui ont été publiés et diffusés un peu partout à travers le monde, on a beaucoup parlé de censure, d'autocensure et de liberté d'expression.» ( Charlie a le cancer, Journal de Montréal, 8 janvier) Curieusement, c'est à Paris même que la presse française nous fait découvrir un exemple de censure qu'un Richard Martineau ne prendra probablement pas le temps de relever. Le mouvement pro vie Alliance Vita (Proche de la « Marche pour tous»de 2012, contre le «mariage pour tous»et qui parraine cette année une «Marche enfants» (contre le projet de loi sur la bio-éthique qui permettra la PMA pour toutes, couples de femmes et femmes seules, en France) à Paris le 19 janvier à venir, sous le slogan Liberté, Égalité, Paternité) a lancé une campagne de publicité dans les gares de Paris contre l'IVG et la PMA. Les affiches sobres, photos noir et blanc, n'ont rien pour choquer, les affiches portent un simple message barrant l'affiche, « la société progressera à condition de respecter la maternité (avec photographie d'une jeune femme), slogan conjugué pour devenir, la société progressera  à condition de respecter la paternité (avec photographie d'un homme) et finalement, ...à condition de respecter la vie (avec ovule et spermatozoïdes) à condition de respecter la différence (avec photographie d'un enfant handicapé). Directs, mais sobres, trop directs et pas assez sobres cependant pour ne pas mécontenter la mairesse socialiste de Paris, Anne Hidalgo. Sur son compte Tweeter, elle écrit: »Je suis profondément choquée et indignée par cette campagne anti-IVG et anti-PMA à la Gare du Nord et dans plusieurs autres lieux de la capitale. Je demande à @ExtérionMedia FR et #Media transports (une filiale du groupe publicitaire Publicis, Mediatransports est une régie spécialisée dans l'affichage dans les gares ferroviaires, les stations de métro et arrêts de bus, NDA)que ces affiches soient retirées immédiatement.» 
 
 
 
Maxime Des Galets, conseiller à la région Ile-de- France et adjoint au maire du 2e arrondissement, a lui aussi estimé qu'Alliance Vita entravait le droit à l'IVG ne peut faire campagne dans dans l'espace public. Cette campagne «publicitaire» doit être immédiatement retirée.»(«Choquée et indignée, Anne Hidalgo demande le retrait de pubs «anti-IVG et anti-PMA» dans les gares de Paris, France Infos FR3, 3 janvier). Richard « Charlie" Martineau ne pipera probablement pas mot sur ce cas évident de censure. La justice française est plus vigilante:»Après quelques jours de polémique à Paris, la justice a ordonné samedi que soit réaffichée dans les gares franciliennes une campagne de l'association Alliance Vita. Une décision immédiatement critiquée par la maire de paris, Anne Hidalgo.»(La justice rétablit les affiches d'Alliance Vita, Le Figaro, 5 janvier), décision judiciaire qui ne marque pas nécessairement la fin des hostilités, Anne Hidalgo écrit sur son compte Tweeter:«Très grand étonnement face à cette décision de référé ordonnant la poursuite de la campagne anti-PMA et anti-IVG. J'encourage #Mediatransports à user de toutes les voies de droit possibles pour qu'il soit mis définitivement à cette campagne.».
 Après ce nouvel appel à la censure, n'étant décidément pas à cour d'une contradiction, Anne Hidalgo a, le 7 janvier, déposé une couronne de fleurs devant les anciens bureaux de Charlie Hebdo, accompagné d'un autre Tartuffe, l'ancien président François Hollande.

Tuesday, January 7, 2020

Diversité


Les Québécois découvrent peu à peu:» les charmes de la «diversité». Dernière manifestation en date de ces «charmes» , un incident révélateur se déroulant dans l'arrondissement Montréal-Nord:» Un délégué syndical des cols bleus de Montréal-Nord a été suspendu sans solde pour deux mois pour avoir dénoncé publiquement de la discrimination raciale alléguée dans la sélection des employés[...] Ce dernier a créé une page Facebook intitulée «le collectif des discriminés Montréal-Nord»(page Face book fermée lundi le 6 janvier, NDA). 
 
 
 
Sous le couvert de l'anonymat, des cols bleus racontent qu'un poste permanent été affiché et que c'est un employé blanc qui l'a obtenu. Un employé d'origine haïtienne avait lui aussi postulé pour le même poste, mais ne l'a pas obtenu. D'autres sources déplorent aussi la tenue de cet examen de conduite d'un camion avec remorque qui a été soumis à de nombreux cols bleus, mais plusieurs d'entre eux, notamment des Noirs, l'ont échoué. Plusieurs s'interrogent  d'ailleurs sur la pertinence de cet examen de conduite. La mairesse de l'arrondissement, Chantal Rossi, affirme qu'il n'y a pas de discrimination raciale. En entrevue télévisée, madame Rossi, expliquait la nécessité de cet examen par des raisons de sécurité, les camions doivent notamment circuler dans les parcs de l'arrondissement. Elle ajoute:»la fierté de Montréal-Nord, c'est sa diversité. Est-ce que vous pensez sérieusement qu'un employé noir peut-être traité différemment? La réponse pour moi est non» a fait savoir la mairesse. (Des cols bleus de Montréal-Nord se plaignent de discrimination, Journal de Montréal, 6 janvier). Tout à sa fierté et à sa diversité, Il a visiblement échappé à Mme Rossi que ce que semble souhaiter la diversité de Montréal-Nord, c'est justement d'être «traité différemment» et de bénéficier d'un régime de faveur en accédant à ces postes permanents sans examen, une voie royale pour la sécurité d'emploi en quelque sorte.  Difficile de ne pas se réjouir de voir «sa fierté et sa diversité» lui revenir en plein visage.Au chapitre de la « diversité », nous aimerions disposer de statistiques récentes sur la véritable composition ethnique du l'arrondissement, question de faire mentir les mauvaises langues montréalaises qui préfèrent parler de Montréal noir.

Sunday, January 5, 2020

Bye Bye BYE BYE


L'exercice revient à chaque début d'année, apparemment inutile d'une année à l'autre, puisque les choses changent peu. Les critiques du BYE BYE constituent un matériel dont les média écrits ne semblent pas être en mesure de se priver alors que l'actualité fonctionne au ralenti (congé parlementaire, accalmie sur le front des activités culturelles, etc.).  



Cette année, les média se sont particulièrement intéressés à la cuvée 2019 du BYE BYE. Curiosité d'autant plus surprenante que nous n'avons pas eu droit à une cuvée exceptionnelle. À défaut de sortir du lot, le BYE BYE 2019 était cependant révélateur de l'état de la société québécoise. Force nous est bien de constater l'importance de la télévision dans notre imaginaire, ou pour être plus précis, de la publicité télévisuelle:«[...] Tous les Québécois et toutes les Québécoises sont unis par au moins une chose. Laquelle ? Tous les Québécois et toutes les Québécoises sont unis par le dégout que leur inspire la tabarouette de publicité sur la mycose des ongles qui, a ce stade-ci, a probablement fait plus de ravages que la mycose des ongles elle-même.» (Bye Bye 2019: tous unis par la mycose des ongles , Le Devoir, 1er janvier).  Autre sketch ayant suscité un intérêt disproportionné celui de la chaîne A&W («On se demande bien, en tous cas, ce que le pauvre Michel Olivier Girard, l'acteur figurant dans les publicités de la chaîne de restauration rapide A & W a fait pour qu'on l'humilie à ce point (Le Devoir, idem. Et aussi, Sympathie pour le gars des burgers, La Presse, 3 janvier. S'érigeant en vigilant gardien de la rectitude politique, Le Devoir n'oublie pas de nous rappeller qu'il  est de mauvais ton de blaguer sur la «diversité», «Et il est temps que l'on cesse de penser que d'ajouter des lettres à l'acronyme LBGTQ-LGBTQR2D2, vraiment? génère miraculeusement ce qu'il convient d'appeler une blague.» Nous voilà prévenus sur les nouvelles vaches sacrées. Mention spéciale au trop bref sketch sur Madame Coucou de Passe-Partout et son homosexualité et la leçon qu'elle donne à Prunelle et  Pruneau sur L'hétérosexualité normative. Mention spéciale, aussi encore là au sketch trop bref, sur la visite de Greta Thunberg à Montréal et la Marche sur le climat, belle occasion de rire de Dominic Champagne et du Pacte de transition, présentant Dominic Champagne en véritable m'as-tu vu de la lutte aux changements climatiques), Amusant, mais encore un peu léger, le sketch sur la vedette américaine Céline Dion, une Céline Dion de plus déjantée. Au visionnement du BYE BYE 2019, force était de comprendre que l'actualité socio-politique, pourtant année d'élections fédérales et de réforme du droit de l'immigration et d'adoption de la Loi 21, rassemblait moins que les publicités sur la Mycose des ongles. Pauvre Québec. Devant cet état de choses, faut-il en conclure, qu'il n'y a plus vraiment de société québécoise, mais autant de sociétés québécoises qu'il y a d'écrans de télévision au Québec. Devrons-nous nous résoudre à dire adieu à tout projet collectif?

La formule des revues de fin d'année a-t-elle fait son temps, l'abondance des humoristes fait-elle qu'il est de plus en plus difficile de présenter une revue d'ensemble de l'année écoulée. Une réponse nous est-elle partiellement fournie par le sketch sur le black face de Justin Trudeau et la difficile réunion de production précédant sa production avec débat sur les questions de censure, de racisme,  et d'appropriation culturelle? Allons-nous vers des revues de fin d'année aseptisées?

Le BYE BYE a atteint l'âge vénérable de cinquante ans (sa diffusion ayant débuté en 1968), le temps est peut-être venu de passer à autre chose. Attendant peut-être son heure dans la coulisse, la formule malgré les difficultés annuelles du BYE BYE n'est pas sur le point de disparaître avec les Infoman de Jean-René Dufort, un Jean-René Dufort qui fait dans l'irrévérence facile de potache depuis des années avec ses cravates laides et sa garde-robe de vestons sciemment mal ajustés et de bas censément drôles, il faudrait probablement songer à   une date de péremption pour Dufort, il y a longtemps qu'il n'est plus drôle et qu'il fait montre d'une remarquable complaisance à l'endroit des hommes politiques en place: »On est tu ben juste en coton ouaté? Jean-René Dufort pourra désormais répondre mieux que quiconque à cette insignifiante question, le super-héros de l'information ayant mis à l'épreuve les limites du décorum prévalant à l'Assemblée nationale, en se présentant devant son président François Paradis vêtu d'un complet entièrement taillé en gros coton mou. Un François Paradis se prêtant complaisamment à l'exercice en s'affublant lui-même d'un coton ouaté gris. [Toujours sur Justin Trudeau] Par delà leur ton bon enfant, ces échanges auront encore une fois été révélateurs. Que Justin Trudeau ait exigé que l'animateur se présente devant lui avec une vraie cravate (pas une laide) en dit long sur la frayeur que provoquent maintenant les costumes au 24, Sussex. La preuve que l'obéissance, pour le fou du roi astucieux, est parfois moins un compromis , qu'une stratégie.» (Le Devoir, idem Nous ne croyons pas à cette frayeur, mais nous croyons volontiers à l'obséquité de Jean-René Dufort. Jean-René Dufort n'est pas un « fou de roi astucieux », mais un courtisan habile. Si le journaliste considère cela comme de la stratégie, nous lui signalons qu'il y a plusieurs stratèges à l'intersection montréalaise des rues Sainte-Catherine et Saint-Laurent. L'équipe de À la semaine prochaine, émission sur les ondes de Ici Radio Canada Première chaîne, nous offrait Un spécial intitulé pour l'occasion À l'année prochaine, un prétendant que son humour radio-canadien et nettement platoïde pourrait disqualifier.  Si les auteurs des revues télévisuelles de fin d'année doivent peser chaque mot et chaque séquence afin de n'offenser personne et se contenter de brocarder les publicités les plus diffusées au petit écran.  
Il faudra conclure que le temps de dire  Bye Bye BYE BYE est peut-être venu.

Thursday, January 2, 2020

Conclusion hâtive, mais bien utile


Pourquoi perdre du temps à attendre les résultats d'une enquête policière qui pourrait s'éterniser et ne pas au contraire battre le fer alors qu'il est chaud. C'est probablement ce qu'a pensé Andrew  Cuomo, le gouverneur de l'État de New York suite à l'attaques survenue dans la maison d'un rabbin de Monsey, dans la banlieue de New York alors qu'un forcené s'est introduit dans la maison au moment ou se tenait une fête religieuse juive pour la Hanouka.  Le forcené armée de ce qui semblait être une machette a blessé grièvement  5 personnes.  Pas besoin d'une enquête:«Le gouverneur de l'État de New York Andrew Cuomo a qualifié dimanche l'attaque:»d'acte terroriste». «Nous avons de dangereux crimes motivés par la haine que nous combattons, mais je pense que nous sommes maintenant au-delà de cela. Je pense que c'est un acte terroriste. Je pense que c'est du terrorisme intérieur. » at-il déclaré à son arrivée sur place.»(New York: un suspect inculpé après une attaque «terroriste » antisémite, La Presse, 29 décembre.   
 
 
 
Il faudra attendre quelques jours, sinon quelques semaines pour savoir de quel «terrorisme» relève l'attaque de Monsey.  L'assaillant identifié par la police est un certain Grafton Thomas, 37 ans. Au vu des photographies publiées, il y a au moins une chose d'acquise, Tomas n'est pas un suprémaciste blanc.  Les journalistes faisant leur travail, Il s'est plutôt avéré dans le jours suivant l'attaque que Grafton Thomas souffrait de maladie mentale.  Andrew Cuomo aurait mieux fait de se souvenir qu'il vaut mieux se taire et paraître idiot que de parler et d'en donner la preuve, mais il est vrai que ce n'est probablement pas la conviction de l'importante communauté juive qui vote dans l'État de New York. Mieux vaut crier « Au loup »sans raison que de perdre quelques votes.