Wednesday, November 27, 2019

Un triste copier-coller



Encore sous le choc de leurs défaites, le Parti libéral du Québec (PLQ) et le Parti Québécois (PQ) affirment être en réflexion, réflexion doublée dans les deux cas d'une course au leadership.
 
 
 
Si la réflexion du PLQ apparaît plombée par son électorat (retour sur la Loi 21).
Le PQ lui se met à la mode du jour et fait sien ce qui apparaît comme le nouveau paradigme politique au Québec. Paradigme qui commande de lier quasi-obligatoirement indépendance et environnement.  Sylvain Gaudreault promet ainsi de «faire du Québec le premier pays vert au monde» (Chefferie du PQ: Sylvain Gaudreault promet une « transition écologique juste», Journal de Montréal, 25 novembre). Cette tendance à lier indépendance et environnement est déjà présente  chez Québec solidaire (QS). Sylvain Gaudreault est bien conscient qu'il marche dans les pas de QS, il affirme ainsi que : »Même si Québec solidaire mise aussi sur la lutte aux changements climatiques, M.Gaudreault estime que son approche se distingue par sa « crédibilité ». «C'est une approche avec des solutions qui sont concrètes, qui sont applicables, et surtout un discours qui vise l'adhésion, et non pas la polarisation », dit-il. Québec solidaire, rappelle-t-il, a refusé de condamner la désobéissance civile quand des militants d'Extinction Rebellion ont grimpé sur le pont Jacques-Cartier[...]». C'est donc moins une différence d'approche qu'une différence de degrés qui sépare PQ et QS. L'un et l'autre tout à leur ardeur à sauver la planète, oublient que le but de l'indépendance , n'est pas d'avoir le «premier pays vert au monde », mais d'avoir un pays pour la nation francophone d'Amérique. Le PQ mérite mieux que ce plagiat des positions solidaires. Encore un effort Monsieur Gaudreault, effort dont Sylvain Gaudreault sera visiblement incapable si l'on se fie à sa plus récente déclaration: »Quand on veut un projet de pays, on ne ferme la porte à personne[...]Précisant que les deux formations avaient néanmoins chacune leurs combats. » (S'il devient chef du Parti québécois, Sylvain Gaudreault ne ferme pas la porte à une collaboration avec Québec solidaire, Journal de Montréal, 25 novembre).  À quelle psychanalyse faudra-t-il soumettre les dirigeants du PQ pour leur arracher un «nous ne sommes pas fermés à des initiatives en direction des électeurs nationalistes de la Coalition Avenir Québec.» Combien de temps les péquistes, se satisferont-ils de ces « copier-coller » avec les solidaires.

Après les fleurs, le pot


Toute à sa campagne à la direction du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade nous sert une curieuse déclaration (Anglade: les Québécois «absolument prêts» à élire une première ministre noire, La Presse, 24novembre). Elle entame curieusement la campagne à la direction du PLQ devant conduire à la « reconnection. entre la majorité francophone québécoise et le PLQ en mettant ainsi de l'avant son statut de « racisée », personne jusqu'ici, à moins de nous tromper, n'ayant fait la moindre allusion à ses origines (des origines n 'ayant pas nui à son élection à l'Assemblée nationale pour la circonscription de Saint-Henri-Sainte-Anne et sa nomination au titre de ministre de l'économie dans le gouvernement Couillard), et sa nomination au titre de vice-première ministre. Madame Anglade ne vit pas dans le Deep South et cette attitude victimaire ne lui servira à rien ici). Tient-elle «absolument» à marquer ainsi sa «diversité» et faire en sorte que les militants libéraux puissent s'identifier à elle et non à Alexandre Cusson, «homme des régions» quelque chose comme un homme de Néandertal pour le militant libéral de base. À sa façon, avec cette déclaration, Dominique Anglade affirme indirectement qu'il y a du racisme et des racistes au Québec, sans preuves et ex cathedra, ne pas aimer ou apprécier Madame Anglade, ce n'est pas du racisme. Façon peu subtile en définitive de qualifier à l'avance sans raison et a priori les partisans éventuels d'Alexandre Cusson de «racistes», craint-elle que même les militants libéraux soucieux de retrouver les faveurs de l'électorat francophone ne boude une candidate qui pourrait être perçue comme trop identifiée au PLQ inclusif et diversitaire chassé du pouvoir en octobre 2018. Compte tenu du libellé de la déclaration, il est possible d'y lire une mise en garde. Voyons plus loin, si Dominique Anglade devait prendre la tête du PLQ, en cas de défaite électorale du PLQ en 2022 et de reconduction de la Coalition Avenir Québec au pouvoir, nous nous préparons déjà à entendre de subtiles, et probablement pas subtiles du tout, allusions voulant que l'éventuelle défaite de Madame Anglade soit attribuable au racisme des Québécois francophones. Nous aurons ainsi droit au pot après les fleurs.
 
 

Monday, November 25, 2019

pour ceux qui n'auraient pas compris


La propagande est une ouvre inachevée et il faut la remettre cent fois sur le métier pour s'assurer que le message est bien compris. Les partisans de l'aide médicale à mourir sont visiblement de cette école de pensée et ils n'ont visiblement pas de scrupules à répéter leur message ad nauseam pour convaincre ceux qui douteraient encore, dernier exemple en date; le décès de la comédienne André Lachapelle. Dans une belle unanimité, les quotidiens francophones de Montréal ont souligné que Madame Lachapelle avait succombé à un cancer et surtout qu'elle avait demandé l'aide médicale à mourir.(«L'actrice Andrée Lachapelle est partie en paix», Journal de Montréal, 21 novembre, Le Journal n'hésitant pas à évoquer l'aide médicale à mourir, dans le titre même de l'article, « Andrée Lachapelle: une comédienne au grand coeur », La Presse, 22 novembre, La Presse écrit pour sa part: «Souffrant d'un cancer, la comédienne a demandé l'aide médicale à mourir pour partir sereinement, entourée de ses proches», vision idyllique de l'aide à mourir pour un peu on souhaiterait mourir, «La comédienne Andrée Lachapelle s'est éteinte à l'âge de 88 ans.», note au titreur du Devoir, elle ne s'est pas éteinte, on l'a éteinte). En souhaitant la paix éternelle à l'âme d'Andrée Lachapelle, nous demeurons opposé à l'aide médicale à mourir. 


Sunday, November 24, 2019

La seule version


Il semble difficile d'échapper à l'histoire lorsqu'une version unique de celle-ci s'impose. Le chroniqueur Christian Rioux en donne la preuve (Dreyfus aujourd'hui, Le Devoir, 22 novembre). il se penche sur le récent film de Roman Polanski, Dreyfus, pour traiter de l'antisémitisme en France »[...]ce film aujourd'hui en tête du box-office est, il faut le dire, un film essentiel. [...]Cela est évidemment dû au sujet qui relate l'un des procès les plus dramatiques de l'histoire de France de l'antisémitisme moderne . Celui du capitaine Dreyfus démis de ces fonctions en 1895et emprisonné à l'Île du Diable pour espionnage. Il faudra dix ans pour démonter cette machination destinée à conforter l'antisémitisme qui déchirait alors l'Europe et conduira aux horreurs que lion sait. (Ayant passé le point Goodwin, il faut souhaiter que Christian Rioux nous explique dans une prochaine chronique, le ou les liens entre l'Affaire Dreyfus et « les horreurs que l'on sait ».)  
 
 
 
Tout à la version officielle de l'affaire, Christian Rioux omet simplement de mentionner que le capitaine ne gut pas jugé et condamné dans une France antisémite, parce que Juif. Christian Rioux aurait été plus avisé d'expliquer que c'est bien plus que de d'espionnage dont il est ici question.  Albert Dreyfus fut inculpé et condamné parce qu'il aurait livré des secrets militaires aux Allemands (notamment des secrets relatifs au fameux canon de 75), accusation gravissime dans le contexte de la Revanche, cette volonté pour la France de prendre sa revanche sur l'Allemagne qui l'avait vaincu lors de la guerre franco-prussienne de 1870 et avait profité de sa victoire pour lui arracher l'Alsace et la Lorraine et les annexer à l'Allemagne impériale. Il faut rappeler la raison de la condamnation de Dreyfus,  car depuis la fin du XIXe siècle jusqu'à aujourd'hui « l'Affaire » est régulièrement utilisée pour décrire la France comme une société antisémite(curieuse société qui aura conduit à la fonction suprême des hommes comme Léon Blum, Pierre Mendès-France et plus près de nous, Nicolas Sarkozy, une société dans laquelle une extrême-droite agirait comme un puissant levain antisémite. Vision fausse qui encore aujourd'hui conditionne la réflexion de nombreux journalistes hommes politiques; au point que la filière d'extrême-droite a fait oublier la progression d'un nouvel antisémitisme, celui des jeunes musulmans des «banlieues». Antisémitisme encore nié par plusieurs afin de ne pas stigmatiser ces jeunes des «banlieues» et entraîner le risque pour les journalistes et la classe politique d'être tenus à leur tour pour «racistes», silence complice qui conduit plus sûrement le Français dans les bras du Rassemblement national que le meilleur des discours de Marine Le Pen.

Du passé, faisons table rase



La mesure n'a pas fait de vagues, pas de grands débats à l'Assemblée nationale, en fait, pas de débats du tout, elle n'a d'ailleurs pas été soumise aux élus. Un article dans Le Devoir une semaine après l'adoption de la mesure, voilà qui s'appelle voler sous le radar. De quoi s'agit-il: «Le conseil des ministres de François Legault a adopté la semaine dernière un décret qui exclut complètement les représentants religieux de l'ordre de préséance, a appris Le Devoir. (Le clergé écarté de l'ordre de préséance pour les cérémonies publiques au Québec, 22 novembre). [...] l'ordre de préséance guide l'ordre des prises de parole, des salutations dans les discours du premier ministre et le placement des dignitaires lors des cérémonies officielles. Québec souhaite ainsi «mieux refléter la diversité des croyances de la population québécoise et de la laïcité» a expliqué une source gouvernementale. Pour «reconnaître le rôle l'importance des nations autochtones», Québec a choisi d'inclure au 12e rang de l'ordre de préséance , le chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL)et le président de la Société Makivik. L'évêque auxiliaire à Québec Monseigneur Marc Pelchat a perçu dans la décision du gouvernement un signe qu'une «sorte d'esprit laïciste s'étend » au Québec. Mgr Pelchat fait la seule lecture qui s'imposait du décret: »On sent qu'il y a des pas de plus qui se font pour que la séparation [entre le religieux et le politique] soit encore plus grande. Et même, de nous rendre, je ne sais pas peut-être même invisibles» a-t-il ajouté. la mesure est passé inaperçue, pas d'écho dans la presse québécoise, l'article du Devoir, lui n'est pas passé inaperçu pour toute monde, il est tombé sous les yeux de la chroniqueuse du Journal de Montréal, Josée Legault, il lui a inspiré une chronique intitulée(»Un geste nettement plus signifiant pour la laïcité, 22 novembre).




La chronique de Josée Legault donne tout son sens à la remarque de Mgr Pelchat. Elle précise d'abord sa vision de la laïcité:»Ceux et celles qui me lisent le savent déjà. Pour établir la laïcité de l'État au Québec, donc, pour signifier clairement qu'il y a séparation entre l'État et les religions, je ne crois pas à la nécessité d'interdire le port de signes religieux à certains. Je n'y crois pas parce que c'est là une approche strictement individualiste qui ce faisant, distingue les employés qui portent un signe religieux de ceux qui n'en portent pas. Par centre, je demeure convaincue de la nécessité pour l'État québécois , si laïcité il doit y avoir , qu'elle s'applique plutôt aux institutions elle-mêmes et que par conséquent qu'elles s'abstiennent  d'arborer tout symbole religieux. D'ou on appui , depuis des années, au retrait du crucifix nichant dans le salon bleu de l'Assemblée nationale tout juste au-dessus de son président. Ce qui fut fait, mais seulement récemment.[Josée Legault fait mention de l'article du Devoir cité plus haut et poursuit sa réflexion.NDA] Et ce faisant, une approche beaucoup signifiante, à mon humble avis, pour continuer à établir la laïcité de l'État au Québec. Cette décision, fort sage, est celle-ci: »Les autorités de l'Église catholique n'auront plus préséance sur les élus de l'Assemblée nationale dans des cérémonies officielles  du gouvernement du Québec». Enfin qu'on a le goût de crier . Incroyable tout de même que cela n'ait jamais été fait au auparavant.[..]
 
 
Voilà qui est cohérent avec une véritable séparation de l'État et des religions »(Ce qui préoccupe vraiment Mme Legault, ce n'est pas la «séparation de l'État et des religions», c'est la séparation de l'État de la religion catholique). Dans ce cas, il s'agit du catholicisme -la religion longtemps dominante au Québec.[...]. Laissons Josée Legault à son ire anti catholique notons simplement que pour l'instant cette rage ne s'applique qu'à l'État québécois, elle ignore pour l'heure la société Québécoise et nous ne serons pas surpris qu'elle rejoigne un jour les exaltés qui réclament la suppression de la Croix du Mont-Royal (sur l'anti catholicisme de Josée Legault, voir sur ce blogue, « Odieux »,27 octobre). 
le décret énonce aussi l'»ajout des représentants autochtones dans l'ordre de préséance «Une excellente chose. Le symbole ici, est majeur et se veut résolument moderne. Surtout, il dénote le respect de l'État québécois pour les Premières nations qui y vivent.» Nous venons subtilement de passer dans le registre Valérie Plante avec son inepte «Montréal, territoire non cédé».  Pour un peu, elle exigerait la remise du territoire québécois aux Autochtones, geste qui serait «résolument moderne».

Friday, November 22, 2019

Nécessaire prudence



«On a déposé un projet de loi il y a environ deux semaines pour renverser le consentement [en matière de don d'organes] au Québec, a indiqué jeudi, André Fortin, qui s'explique toujours mal la décision du gouvernement, de balayer son projet de loi du revers de la main. En ce moment , si vous voulez faire un don d'organes au moment de votre décès, il faut signifier votre consentement . a-t-il poursuivi. Il faut signer l'arrière de la carte d'assurante maladie ou s'inscrire sur un registre de la Régie de l'assurance maladie du Québec. Or ce que souhaite M. Fortin, député de Pontiac, c'est que tous les Québécois d'âge adulte soient présumés consentants au don d'organes plutôt que l'inverse, comme c'est le cas actuellement . «On pense que ça peut améliorer les chances des gens qui attendent actuellement pour une greffe d'organes, a soutenu le porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé et services sociaux [...]. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une solution miracle , l'ancien ministre libéral est persuadé que l'instauration du consentement présumé fait partie de la solution qui permettrait d'accroître le nombre de dons d'organes au Québec. (La ministre Danielle McCann ferme la porte à une réforme du don d'organes, déplore André Fortin, Journal de Montréal, 21 novembre)



Après la mise en vigueur de l'Aide médicale à mourir, les Québécois devraient se montrer prudents  devant une nouvelle proposition d'intervenir dans le domaine du vivant, surtout lorsqu'elle vient d'un député d'arrière-ban visiblement en mal de se faire un nom et d'attacher ce nom a une réforme qui produira ses effets bien longtemps après qu'il soit retourné à l'anonymat. En dépit de son apparente simplicité, l'instauration du consentement présumé ne s'attaque au vrai problème dans le don d'organes , un nombre important de Québécois ont déjà signé leur carte d'assurance maladie pour faire savoir qu'il consentait au don de leur organes, ce n'est pas là que le bat blesse, c'est au moment du décès, les proches surpris par l'intention du défunt de faire don de ses organes, refusent aux médecins le prélèvement des organes, pourquoi légiférer sur ce qui est d'abord et avant un problème de communication entre le défunt et ses proches. Plutôt que de légiférer, une campagne de publicité, sur le thème de « vos proches le savent-ils ? apparaît suffisante. Le respect de l'ordre naturel, le respect de la vie et le respect du corps commande justement que l'on respecte les volontés de ces derniers en laissant aux Québécois d'âge adulte le soin ou non d'informer leur proches de leur volonté de faire don de leur organes en cas de décès. Souhaitons que Danielle McCann demeure sur ses positions et continue de demeurer insensible aux demandes d'André Fortin.

Thursday, November 21, 2019

Fake portrait


Le terme Fake news est galvaudé, cela ne signifie pas pour autant qu'il soit inutile. Comment qualifier autrement que de Fake portrait, le document présenté par la Ligue des droits et libertés, section de Québec. Intitulé Portrait de l'extrême-droite à Québec Organisations, discours et activités des groupes racistes et xénophobes Automne 2019, Le travail est rédigé par Pablo Roy-Royas. Il n'est pas inutile de mieux connaître l'identité de l'auteur. Pablo Roy-Rojas n'est pas un quelconque quidam, c'est un activiste antifa blanchi sous le harnais, en 2017, il s'activait déjà contre le racisme et la xénophobie sur le terrain, en effet présenté indistinctement comme organisateur et porte-parole d'un rassemblement voulant s'opposer à La Meute (L'organisateur de la manifestation anti-raciste affirme comprendre les casseurs ne condamne pas les gestes violents, Journal de Québec, 21 août 2017) (Manif de La Meute: Couillard s'inquiète , la police rassurante , Le Soleil, 18 août 2017), Aucune prétention à l'objectivité, nous sommes face à un travail militant. 




Il est difficile de considérer ledit travail comme un travail intellectuel, tant il apparaît comme un long tract antifa, un tract de 31 pages, nous avons l'impression d'être en présence d'un mauvais travail de CEGEP ou de premier cycle universitaire, rédigé en mettant bout à bout des articles de journaux mal digérés et d'y avoir ajouté quelques expériences personnelles sur le terrain. Le Rapport contient une contextualisation, contextualisation qui parle de fascisme au Québec, des groupuscules et skinheads raciste des années 1990 et, , ici il faut admirer la subtilité de Roy-Rojas qui , visiblement veut convaincre son lecteur de la menace fasciste qui pèse sur le Québec, après le fascisme au Québec et les skinheads racistes, il passe sans transition aux accommodements raisonnables et à la Charte des valeurs québécoises, difficile de considérer Pauline Marois, Bernard  Drainville et le Parti Québécois comme raciste et xénophobe, qu'à cela ne tienne, le message avant tout, il écrit: «Le projet de Charte des valeurs québécoises, semble donner une légitimité aux discours identitaires » (Page 7), À défaut de l'être, les Marois, Drainville et autres péquistes font faire leurs travail par les identitaires . Certains penseront que le résumé est un peu fort de café, du fascisme à la Charte des valeurs, si Roy-Rojas représente l'opinion des antifas québécois et peut-être de la fraction avancée (et musclée) de l'extrême-gauche québécoise, il semble que le Québec soit un espèce de IVe Reich. La Ligue des droits et Libertés cautionne apparemment les affirmations de Roy-Rojas, mais ne juge pas digne d'assortir le Rapport d'un avertissement sur l'auteur, sans un mot ou une ligne sur l'activisme antifa de Roy-Rojas, le lecteur aura l'impression  de se trouver en présence d'une véritable étude sur l'extrême-droite à Québec, alors qu'il n'aura sous les yeux qu'un document militant de propagande antifa. À la rigueur, un document préparé pour les policiers du SPVQ à la demande d'un centre de lutte à la radicalisation. II n'y a pas de cadre théorique dans le rapport et les brèves références historiques à l'Italie mussolinienne apparaissent "plaquées «pour donner une trame de fond historique», idem pour la mention d'Arcand, l'auteur de l'étude serait bien en peine de donner des exemples de l'influence d'Adrien Arcand et des mouvements dont il a pu être l'inspirateur sur les groupes présentés dans son rapport. L'auteur tout à son activisme antifa a soigneusement plaqué,  et aussi souvent que possible ,les termes « raciste" et « xénophobe» afin de satisfaire son ou ses commanditaires. Les termes nationaliste et« conservateur » ne sont pas aussi vendeurs et ne font pas une aussi forte impression que « raciste » et « xénophobe ».  Sans compter que l'utilisation du terme « conservateur » dans un document de cette nature pourrait être susceptible de poursuite. Connaissant mal son sujet, Pablo Roy-Rojas ne peut guère faire que dans la surenchère, ainsi chacun des groupes mentionnés (La Meute, Storm Alliance, Threepercenteers , Fédération des Québécois de souche (mentionnant un personnage aussi dédouané que Maxime Fiset), Soldiers of Odin Québec, Québec Stomper Crew, Légitime Violence et Atalante) dans le Rapport doit nécessairement être qualifié de raciste et de xénophobe.
 

Monday, November 18, 2019

Si Gabriel Nadeau-Dubois le dit



Au sortir du 14e congrès de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois s'est fendu d'une analyse qui mérite réflexion.  
« Dans un discours énergique. M. Nadeau-Dubois a promis de « démasquer l'agenda caquiste » et de faire tomber les prétentions de François Legault et de le nommer pour ce qu'il est un premier ministre «conservateur». Les mots ont leur importance et l'on voit mal ce qu'il y a à démasquer dans l'»agenda caquiste». Restriction du nombre d'immigrants et accent mis sur l'intégration et la francisation des nouveaux arrivants, maternelles quatre ans, abolition des commissions scolaires, François Legault fait ce qu'il dit et dit ce qu'il fait, pas de cachette, rien à démasquer. GND risque de demeurer sur sa faim.
« Il a dit que les conservateurs étaient reconnaissables à leur «mépris pour la jeunesse », leur « puits de pétrole » et surtout leur « ballonnement des institutions démocratiques ». Les conservateurs ne méprisent pas la jeunesse, ils valorisent l'expérience et la sagesse accumulée au dil du temps. Il n'y a pas non plus chez les grands penseurs conservateurs (Edmund Burke, Louis De Bonald, Joseph de Maistre.etc.) de dévotion particulière au pétrole, la majeure partie corpus du conservatisme occidental ayant été développé bien avant l'exploitation du pétrole.
 
 
 
« « M.Legault est l'héritier des traditions conservatrices , soit le rejet de la science , qui inspirait l'ancien premier ministre du Canada, Stephen Harper. Par »rejet de la science» dans la novlangue pratiquée à QS, il faut probablement entendre que ce que GND reproche à François Legault c'est de ne pas avoir demandé le baptême de la chapelle de la lutte au changement climatique et qu'il ne se soit pas prosterné aux pieds de Greta Thunberg lors de son récent passage au Québec, pour notre part, il nous plaît assez que François Legault ne sacrifie pas bêtement aux idées à la mode, Que visiblement, il demeure prudent devant ces dernières, même lorsqu'elles revêtent le discours de la science agitée agitée dans ce cas comme un mantra religieux.  Ironiquement, GND l'indépendantiste  born again depuis le week end a la même tête de Turc que que Justin Trudeau. Nous préférons les «traditions conservatrices » à celles qui semblent inspirer les dirigeants de QS. Si GND le dit, c'est probablement tout croche.

Sunday, November 17, 2019

Déjà plus que parfait


L'embauche de Thierry Henry à titre d'entraîneur- chef de l'Impact a suscité son lot d'attention médiatique.  Les journalistes sportifs sont habituellement prodiges en superlatifs, ils ne semblent pas en mesure de se rendre compte que l'excès ne remplace pas le talent. Nous avons eu droit à une pluie de « grand » et de «légende» pour qualifier Thierry Henry.  Un coup de chapeau à Radio-Canada qui tout à son mandat «diversitaire» n'a pas manqué pas de nous rappeler qu'Henry est un «black-blanc-beur», du surnom de cette équipe française, diversifiée, qui devait gagner la Coupe du Monde en 1998 ,à  , équipe dont les succès sportifs firent illusion quelques mois avec cette image artificielle d'une France unie et réconciliée.
L'homme n'a pas encore dirigé un match pour l'Impact qu'il donne déjà toutes les garanties nécessaires au gratin montréalais, Thierry Henry ne fera pas un Don Cherry de lui.
 
 
 
À son arrivée à Montréal, n'a-t-il pas déclaré:»Je suis excité à l'idée de relever ce défi dans une ville avec autant de diversité culturelle. Je suis impatient de retrouver les lignes de touche.» (Thierry Henry: L'Impact frappe un grand coup, Journal de Montréal, 14 novembre).  Même mantra à Radio-Canada, « Être au Québec, à Montréal, qui a un énorme héritage multiculturel , c'est quelque chose d'extraordinaire. J'ai toujours eu un oeil sur ce club et maintenant j'y suis.» (Thierry Henry à la barre de l'Impact, Radio-Canada, 14 novembre). Nous ne savons qui a conseillé Thierry Henry pour ces quelques mots, difficile de ne pas y voir du Valérie Plante régurgité. Il y aura des Montréalais pour se pâmer devant les propos de Thierry Henry, nous n'y voyons pour notre part que les propos d'un de ces mercenaires que le sport professionnel produit à la douzaine et qui dira tout ce que l'on attend de lui dans chaque nouvelle ville qui les accueille. La carrière de Thierry Henry, comme joueur ou entraîneur, est exemplaire sur ce plan; il est ainsi passé de l'AS Monaco (1997), au Juventus (Turin) (1999), The Arsenal (Londres) (1999-2007), FC Barcelone (2007-2010),New York (2010-2012), The Arsenal (2012) New York (2010-2012), AS Monaco(2018-2019), comme entraîneur. Thierry Henry n'est pas un joueur, c'est un oiseau migrateur, les amateurs montréalais devraient prudemment se garder d'accorder trop d'importance au personnage, il sera probablement reparti aussi vite qu'il est arrivé.

Saturday, November 16, 2019

Ça fonctionne à tous les coups



Le film J'accuse de Roman Polanski sort cette semaine sur les écrans parisiens. Le film inspiré par l'affaire Dreyfus met en scène Jean Dujardin dans le rôle du lieutenant colonel Georges Picquart (dans le film, l'affaire est vue à travers ses yeux) et ,dans celui du capitaine Charles Dreyfus. L'Affaire a divisé la France à la fin XIXe siècle et curieusement c'est la sortie du film qui  crée des vagues, vagues sans aucun rapport avec la crise de la fin du XIXe siècle. Si l'on se fie à la bande annonce disponible sur Internet, c'est une vision très conformiste de l'Affaire que Polanski semble vouloir présenter, comment s'en étonner puisqu'il à plusieurs reprises qu'il voyait dans cette affaire un écho à sa propre histoire, s'estimant «persécuté». Cette fois c'est le réalisateur Roman Polanski qui est à l'origine des remous autour de J'accuse. Polanski a été accusé, du viol d'une mineure à Los Angeles, en 1977, il vit en exil en France, depuis 1978. Plus récemment, il a fait l'objet de nouvelles accusations pour agressions sexuelles, accusations présentées cette fois par la photographe et ancienne mannequin , Valentine Monnier, elle accuse Roman Polanski de l'avoir violée en 1975 alors qu'elle avait dix-huit ans. Pour un peu on finira par croire à un modus operandi.



«À l'inverse, la réalisatrice Nadine Trintignant a pris la défense de Roman Polanski : « »Je trouve très grave de l'embêter en ce moment , ou il y a une remontée de l'antisémitisme en Europe » a-t-elle dit sur la chaîne de télévision BFMTV.»(Sortie mouvementée en France pour le J'accuse de Polanski, La Presse, 13 novembre)  Ainsi parce que Roman Polanski est d'origine juive, il serait de facto au-dessus des lois. C'est un très curieux et discutable raisonnement que tiens là Nadine Trintignant, si nous faisions notre ce raisonnement Harvey Weinstein serait libre dans les rues de New York.

Friday, November 15, 2019

Les nouvelles vaches sacrées



Le renvoi de Don Cherry a fait les manchettes des quotidiens francophones québécois(Don Cherry congédié par Sportsnet, LeDevoir, 11 novembre, Don Cherry congédié par Sportsnet, La Presse, 11 novembre, Don Cherry renvoyé après des propos controversés sur les immigrants, Journal de Montréal, 11 novembre) . Mis sur les lignes de touche pour des propos tenus samedi soir dernier (7 novembre) dans le cadre de sa chronique Coach's corner dans l'émission Hockey Night in Canada, quel crime a commis Don Cherry pour encourir cette «mort professionnelle», Don Cherry a eu le malheur d'interpeller les immigrants de la région de Toronto en leur disant: »Vous venez ici , vous aimez notre manière de vivre, notre lait, notre miel [...] vous pourriez au moins payer quelques dollars pour acheter des coquelicots ou quelques chose du genre. Ces hommes ont payé pour le mode de vie que vous appréciez au Canada. »( Journal de Montréal, 11 novembre) 
La réplique est rapidement venue de la bouche même du président de Sportsnet, le diffuseur de Hockey Night in Canada, Bart Yabsley qui a déclaré:»Le sport rassemble les gens, il nous unit plutôt que de nous diviser . Après discussion avec, Don Cherry suivant l'émission de samedi, il a été décidé que le moment était venu pour lui de laisser sa place. Sur nos ondes, il a fait des remarques qui divisent et qui ne représentent pas nos valeurs ainsi que ce que nous défendons .» Parions que Bart Yabsley a craint plus pour les revenus de son entreprise que pour «les valeurs qu'elle défend ».  Les réactions québécoises au congédiement de Don Cherry étaient prévisibles, L'homme sévissait depuis des années à Coach's corner manquant rarement une occasion de répandre son fiel sur les joueurs québécois et européens (suédois et russes notamment).
L'affaire a débordé des milieux sportifs et attiré l'attention de chroniqueurs oeuvrant habituellement dans les domaines politique et culturel, ainsi la chroniqueuse Emmanuelle Latraverse (Merci Don Cherry, Journal de Montréal, 12 novembre), Sophie Durocher consacre aussi une chronique à l'affaire(Don Cherry, la cerise sur le sundae, Journal de Montréal, 11 novembre.

L'homme de 85 ans n'a visiblement pas été en mesure de prendre la mesure des changements que le Canada a connu depuis un demi siècle et que le Canada était passé du «boeuf de l'ouest»pour reprendre une expression chère aux journalistes sportifs à de nouvelles vaches sacrées; les immigrants, pour lui, son intervention n'était ni partisane, ni raciste, mais, «patriotique et respectueuse de nos troupes». Des commentateurs ont souligné que Don Cherry faisait régulièrement l'apologie d'un hockey violent et brutal, pour Don Cherry, le hockey demeurait un sport de contact, et des joueurs comme Gordie Howe et Ted Lindsay , déjà réputés joueurs durs, sinon salauds à leur époque doivent encore figurer à son panthéon des grands joueurs de hockey. C'est ce défaut d'avoir pris en compte l' »évolution » du Canada qui a coûté son emploi à Don Cherry. En d'autres termes, le chroniqueur Réjean Tremblay constate le même phénomène:»
 
 
 
 Mais cette fois, Don Cherry a tenu des propos sacrilèges contre la nouvelle religion du Canada. Le ROC. Le multiculturalisme . La religion d'une société que Justin Trudeau a qualifiée de post nationale. »(C'était plus facile de vomir sur les Québécois, Journal de Montréal, 12 novembre).Le patriotisme de Don Cherry n'est pas le notre, mais il nous faut bien constater que les changements qu'a connu le Canada depuis Pierre Elliott Trudeau se sont aussi faits sentir au Québec, les débats autour de la Loi 21 montrent que les « vaches sacrées » ne sont pas installées uniquement dans la région de Toronto-Mississauga.

Tuesday, November 12, 2019

Une image vaut mille mots



Visiblement galvanisé par les succès du Bloc québécois , le Parti Québécois (PQ) renoue avec l'indépendance. Position adoptée lors de son conseil national du weekend dernier (9 et 10 novembre), (L'indépendance revient à l'ordre du jour, Le Devoir, 11 novembre), curieusement, ce retour aux sources s'accompagne de l'élection de Dieudonné Ella Oyono, à titre de président du PQ. L'immigrant d'origine gabonaise est arrivé au Québec en 2001et il a été élu par acclamation par les 400 délégués péquistes présents à Trois-Rivières. Le PQ envoie un curieux message à la population québécoise, message qui va bien au-delà, de l'élection de Dieudonné Ella Oyono à la présidence du parti Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia et chef intérimaire du PQ a tenu a ne pas être en reste: »Il a souligné la présence de néo-Québécois dans la salle et a affirmé s'être donné comme objectif de recruter de nouveaux militants péquistes au sein des communautés culturelles qui connaissent peu le parti. Il promet d'entretenir un «dialogue constant avec les nouveaux Québécois»pour y, parvenir, et il a dit qu'il s'était mis au travail en rencontrant la communautés rwandaise deux semaines auparavant et 500 personnes de la communauté haïtienne à Montréal samedi soir  Nous remarquons que Pascal Bérubé semble s'intéresser surtout à des représentants de la «diversité» québécoise et qu'il ne semble pas s'intéresser aux nouveaux Québécois d'origine européenne. Peut-être considère-t-il trop difficile d'arracher les Italo-Québécois et les Québécois d'origine grecque au Parti libéral du Québec, tâche peut-être insurmontable en effet, mais un effort peut-être fait vers les Portugais et les Arméniens. Le mal va au-delà de la personne de Pascal Bérubé, les éventuels candidats à la direction du PQ tâtent le terrain et tentent d'avancer leur pions «L'historien Frédéric Bastien , qui propose de forcer , une nouvelle négociation constitutionnelle , poursuit la sienne (sa réflexion, NDA). Il veut que l'incidence culturelle de l'immigration fasse partie des enjeux durant la course».Frébéric Bastien dit en substance la même chose que Pascal Bérubé. Nous pensons plutôt que l'incidence de la culture québécoise sur l'immigration devrait être au coeur des préoccupations du PQ, plutôt que l'inverse. Je ne tiens pas à chanter, Mon pays , ce n'est pas un pays, mon pays , c'est la mousson.



Alors que la question identitaire est au coeur des débats qui traversent la société québécoise et que le Parti libéral du Québec, prisonnier de son électorat anglophone et allophone est manifestement incapable d'adopter une position capable de satisfaire les Québécois francophones, le virage « diversitaire et inclusif» du PQ, peut-être désireux de reprendre pied sur l'Île de Montréal, apparaît comme la reconnaissance du fait que la Coalition Avenir Québec est désormais le premier parti nationaliste du Québec. Premier pas vers une sorte de marginalisation du PQ et de l'idée d'indépendance, malgré les prétentions avouées des militants péquistes.

Sunday, November 10, 2019

Et la lumière fut


Le combat pour la défense et la promotion de notre identité nationale sera populaire ou ne sera pas, certains groupes de la population québécoises y demeureront irréductiblement réfractaires. Certains de ces groupes sont désormais connus (il serait plus juste de parler de »communautés ethniques ou confessionnelles). Sans parler des « traîtres d'habitude», comme un Justin Trudeau,  comme il y avait autrefois des « criminels d'habitude ». François Legault a découvert un autre groupe sur lequel il ne peut compter, sur lequel nous ne pouvons non plus compter dans cette lutte, ce groupe dont tout nationaliste identitaire, se méfiera d'instinct, est celui des groupes économiques. Celui que certains dans nos rangs tiennent pour un nationaliste de coeur vient de faire connaître sa sympathie pour cette méfiance: « François Legault accuse les groupes économique et particulièrement Michel Leblanc, président de la Chambre de commerce de Montréal, de vouloir plus d'immigrants afin de bénéficier d'une main d'oeuvre à bon marché» (Immigration: Legault s'en prend à la Chambre de commerce de Montréal, La Presse, 7 novembre). »C'est un jeu d'offre et de la demande . Plus il y a de main d'oeuvre au Québec, plus on peut garder les salaires bas. Plus on est capables de trouver des employés à 12-15$ de l'heure. Il faut être prudent . Ma responsabilité, c'est de défendre les intérêts des Québécois.[...] Je ne travaille pas pour Michel Leblanc »
 
 
 
« Par voie de communiqué, mercredi, la Fédération des chambres de commerce du Québec, le Conseil du patronat , Manufacturiers et Exportateurs du Québec, la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et la Chambre de commerce et d'industrie de Québec ont joint leurs voix pour demander à nouveau que le gouvernement Legault hausse les seuils d'immigration au Québec.  Difficile devant un tel aréopage et une telle levée de boucliers de ne pas penser, la « poche avant la patrie ». Confirmant cette désaffection l'égard du combat engagé à l'égard de notre identité national:»M, Fitzgibbon , qui n'a pu nommer un seul groupe patronal ou une seule entreprise appuyant la décision de Simon Jolin-Barrette de restreindre l''accès au PEQ (Programme de l'expérience québécoise, NDA), en toute honnêteté, le PEQ n'est pas toute la politique de la CAQ en matière d'immigration),estime plutôt que se sont les Québécois qui sont derrière la CAQ.»(Fitzgibbon incapable de nommer un seul acteur économique qui appuie la réforme de l'immigration, Journal de Montréal, 7 novembre). Il faut souhaiter que la résolution de François Legault ne faiblisse pas, certains de ces ministres clés semblent déjà « branler dans le manche », ainsi:»M»Fitzgibbon a également affirmé que les programmes d'immigration temporaire pourraient prendre le relais aux programmes d'immigration permanente afin de combler les besoins en main d'oeuvre.» De tels propos nous rappellent que Judas était près du Christ et qu'il faisait part du cercle des apôtres. Souhaitons que François Legault ayant vu la lumière , éloigne de son Conseil des ministres cet homme de «peu de foi», et que dans la même charrette, il trouve une place pour Christian Dubé, Éric Girard et Jean Boulet.

Wednesday, November 6, 2019

Avantage Islam



Le cours d'Education la sexualité proposé par le ministère de l'Éducation ne fait pas, et n'a jamais fait, l'unanimité. Son contenu est contesté depuis les premiers jours et des parents remettent sa pertinence en question depuis le jour ou le ministère de l'Éducation  a annoncé qu'il comptait réinscrire au programme un cours d'éducation à la sexualité dans toutes les école du Québec. Prenant les devants le gouvernement a fait savoir assez rapidement qu'il n'accorderait pas d'exemptions aux parents qui en feraient la demande.C'est le premier ministre lui-même qui a rappelé la position du gouvernement, position similaire à celle du gouvernement libéral sur la question:«Le premier ministre du Québec a prévenu les parents catholiques mal à l'aise avec les cours d'éducation à la sexualité dans les écoles que leur enfants ne pourront pas en être exemptés. [...] Interrogé en point de presse jeudi, le premier ministre François Legault a répondu que les cours d'éducation à la sexualité dans les écoles «vont être obligatoires pour tout le monde». (Pas de dispense aux cours, Le Soleil, 10 janvier). En cela, François Legault n'innovait guère, il reprenait en fait la politique du ministre libéral de  l'Éducation Sébastien Proulx, son cabinet ne faisait-il pas savoir, pas l'an dernier:«Il s'agira toutefois de « cas d'exception » puis que la procédure est «stricte» explique-t-on au cabinet du ministre. «L'objectif, c'est qu'il n'y ait pas d'exemptions», précise son attaché de presse, Marie Deschamps.» (Pas facile d'obtenir des exemptions pour l'éducation à la sexualité, Journal de Québec, 22 août 2018.). Le message a visiblement été entendu pour les parents catholiques (pourquoi d'ailleurs interpeller les seuls parents catholiques?), mais il n' en n'a pas été visiblement pas été de même pour celui du ministre Proulx et du ministère de l'Éducation, les journaux nous apprenaient que près de 200 élèves étaient soustraits au cours d'éducation à la sexualité. Ce qui a attiré l'attention sur ce fait, peut en effet surprendre:» Dans l'ensemble de la province les écoles ont reçus 540 demandes d'exemptions, dont 237 ont été acceptées par les directions , selon le ministère. Or, 81% des dérogations accordées viennent de la même commission scolaire, soit Portages-de-l'Outaouais (CSPO), Ailleurs, moins d'une cinquantaine d'élèves à travers le Québec ont pu sortir de la classe pendant les ateliers. « Est-ce que ces demandes ont bien été analysées par les CSPO? demande le ministre, qui a l'intention de demander des comptes à l'organisation. Comment expliquer un tel volume dans une petite commission scolaire basée à Gatineau? 
 
 
 
Le président deParents engagés de l'Outaouais, Ibrahim Sballil croit que son organisme a eu un rôle important à jouer. Son association est composée essentiellement de parents musulmans , mais est ouverte à toutes les religions, précise-t-il. Ce sont les thèmes de l'homosexualité et de la réalité transgenre qui étaient au coeur des demandes . Plus précisément, l'idée que les gens ne choisissent pas leur orientation sexuelle que le sexe biologique ne détermine pas le genre de la personne, explique M.Sballil. Il ne reproche pas au programme d'en parler, mais il croit qu'il manque de « neutralité en présentant le point de vue religieux comme une «perspective à combattre». »Je diverge totalement , dit le ministre Roberge. Les cours d'éducation à la sexualité ne sont ni proreligion ni antireligion. (Éducation à la sexualité: plus de 200 élèves exemptés,Le Journal de Montréal, 4 novembre) Le fait que le cours 'éducation à la sexualité heurte les sensibilités et les valeurs des parents catholiques comme musulmans semblent échapper totalement au ministre de l'Éducation.
À quoi tient succès des Parents engagés de l'Outaouais?À sa pugnacité, à l'efficacité de son lobbying, au fait qu'il ait ciblé une petite commission scolaire? Parions plutôt que sa composition:»essentiellement des parents musulmans» explique dans les faits le succès des Parents engagés de l'Outaouais. Nous serions tentés de dire à ces parents appréciez votre victoire, l'abolition prochaine des commissions scolaires vous laissera seuls devant le ministère, encore qu'il faille redouter que la fermeté du ministère ne soit réservée aux seuls catholiques et non aux musulmans. On ne voit pas au nom de quel principes ou de quels intérêts les parents musulmans auraient plus de droits au Québec que les parents catholiques. 
Le gouvernement Legault, ayant déjà les bras pleins avec l'interdiction des signes religieux aux fonctionnaires en autorité, ne voudra peut-être pas ouvrir un second front et jeter de l'huile sur le feu et laissera les parents musulmans obtenir les exemptions demandées.

Monday, November 4, 2019

Barcelone Edinburgh Québec


Certains indépendantismes européens (Écosse, Catalogne) semblent avoir le vent en poupe. Référendum gagnant en Catalogne et nouvelle donne en Écosse suite au vote sur le Brexit. Les Écossais s'étant majoritairement prononcés pour le maintien de l'Écosse dans la Communauté européenne. ««Les élections législatives que nous avons le 12 décembre sont les élections les plus importantes de notre époque pour l'Écosse. L'avenir de notre pays est en jeu », a déclaré la chef du parti indépendantiste SNP (Scottish National Party, NDA) devant les manifestants qui agitaient des drapeaux écossais bleus et blancs. La perspective d'une écosse indépendante « est à portée de main », at-elle martelé, appelant les électeurs à se mobiliser en votant pour son parti lors du prochain scrutin. (L'Indépendance de l'Écosse est «à Portée de mains» selon la PM écossaise, La Presse, 2 novembre).  La manière espagnole (fermeté policière et manoeuvres judiciaires) de contenir un mouvement indépendantiste catalan devrait inspirer la prudence à Madame Sturgeon, il n'y a rien qui assure Mme Sturgeon que Londres n'utilisera pas la «manière espagnole» pour garder l'Écosse dans le Royaume-Uni.  
 
 
 
Cette résurgence de certains indépendantismes européens ouvre un débat sur l'existence de patries historiques (Espagne et Royaume-Uni) versus celle de « patries charnelles (Catalogne, Écosse). Débat qui a fait l'objet de discussions au sein des droites européennes. Plusieurs redoutant que l'explosion des patries historiques ne favorise les progrès du mondialisme, les agents du mondialisme, n'ayant plus devant eux dans, certains cas, que des micro-États fragiles du fait de leur naissance récente et de leurs structures étatiques en plein développement.    Débat qui pourrait avoir des échos ici.  S'il est exagéré de tenir le Canada pour une patrie historique (Le Canada est une création, voulue et souhaitée par sa puissance coloniale de l'époque), le Québec, lui, est bien une patrie historique et charnelle. Nul doute non plus que la manière espagnole ne soit attentivement suivie dans les officines outaouaises chargées de répliquer à un sursaut indépendantiste québécois, qu'il s'agisse d'une victoire référendaire ou d'une déclaration unilatérale d'indépendance. «Le plus meilleur pays au monde» ne demeurera pas longtemps respectueux de la démocratie si notre indépendance devait être «à portée de mains», des manipulations du scrutin comme lors du référendum de 1995 sont à prévoir, à moins qu'ils n'aient l'impudence de nous refaire le coup du Love-in du 27 octobre 1995 La Gendarmerie royale du Canada (GCR) et la sureté du Québec (SQ) n'hésiteraient pas à jouer les Guardia civil à et sortir matraques et gaz lacrymogènes pour nous faire entendre raison, le refus d'accéder à la demande de Carles Puigdemont d'entrer au Canada, montre déjà de quel côté penche et penchera le gouvernement canadien, l'ombre de Jean Chrétien n'est jamais bien loin lorsqu'il est question de souveraineté du Québec.  . Étroitement encadrée, par la GRC, la SQ jouera, sans états d'âme, l'auxiliaire zélée de la police fédérale. Ottawa cherchera probablement à éviter le déploiement des Forces armées , ce qui ne donneraient pas bonne presse au Canada à l'international. Le passé étant garant de l'avenir, nous ne partirons pas sans peine et nous rejoindrons probablement La Catalogne et l'Écosse au cimetière des indépendances avortées et en cas d'indépendance écossaise il ne sera pas suggéré à Nicola Sturgeon de planifier des vacances au Canada.

Saturday, November 2, 2019

Il y a culture et culture



La Métropole a été le théâtre, au cours des derniers jours, de fusillades qui font craindre que Montréal ne se trouve un jour dans la situation que connaît Toronto depuis quelques temps déjà. «Sans dire que c'est ce qui va inévitablement se produire, Marc Ouimet, professeur titulaire à l'École de criminologie l'Université de Montréal, craint que que les problèmes d'armes à feu qui sévissent depuis des années à Toronto ne finissent par gagner la métropole québécoise» (Grand Montréal : un expert craint une montée de la culture des armes à feu, La Presse, 1er novembre). « On n'avait pas ça auparavant à Montréal, mais je crois qu'il y a une culture des armes à feu dérivée des modèles américain, antillais et latino, ou l'on brandit une arme pour montrer sa puissance, et que cette culture là qu'il y a à Toronto, est en train d'arriver ici. (pour reprendre les termes du professeur; « on n'avait pas ça à Montréal », « nous n'avions pas non plus de « modèles américain, antillais et latino », et nous ne portions pas plus mal sans la présence de ces « chances pour le Québec »dans nos rues). C'est, mon constat» affirme Marc Ouimet.» Probablement étonné par sa propre audace, Le professeur poursuit son analyse des récentes fusillades dans les rues de Montréal en évoquant quelques incidents liés au crime organisé, affaires sans importance pour notre propos, Mafieux et motards tirent rarement au hasard dans les rues, pour eux une arme à feu n'est pas un symbole de puissance, mais un outil de travail. Cette mention du crime organisé est une belle tentative pour noyer le poisson, Marc Ouimet s'efforce de faire oublier le constat très « politiquement incorrect » qu'il vient de poser. 
 
 
 
 
Dans la réalité, les risques d'implantation de cette culture à Montréal sont minimes, n'avons-nous pas un registre des armes à feu et Heidi Rathjen et Poly se souvient veillent sur nous, Mlle Rathjen et Poly se souvient contiennent déjà efficacement les chasseurs et tireurs sportifs. Montréal peut dormir tranquille.

Marque de commerce et patrimoine intangible


La plus récente publicité de McDonald soulève des questions qui devraient intéresser les lecteurs de ce blogue.
Elle met en scène l'actuel directeur-général du club de hockey Canadien, Marc Bergevin, et l'ancien capitaine du club, Guy Carbonneau. Les deux hommes se rencontrent dans le bureau du premier Une petite plaque devant l'ordinateur de celui-ci nous fait savoir que nous sommes bien dans le bureau de Marc Bergevin (qui sur cette plaque se baptise lui-même Big Marc, rien de moins). Marc Bergevin évoque une publicité à venir pour le sandwich emblématique de la chaîne de restauration rapide, le Big Mac, Présenté comme un classique et une légende , entendant le mot légende, Guy Carbonneau semble tenir pour acquis qu'on lui demandera d'être le porte-parole de McDonald. Marc Bergevin le détrompe rapidement en lui faisant savoir que c'est lui, Big Marc, qui jouera le rôle de porte-parole pour cette campagne publicitaire. Cette campagne n'a guère d'importance en soi, mais elle soulève la question des marques de commerce et du patrimoine intangible, alors que le Québec découvre tardivement le délabrement de son patrimoine religieux.  Peut-être devrait-il prendre conscience de son patrimoine intangible. Macdonald et le Canadien de Montréal sont des entreprises privées qui peuvent théoriquement agir à leur guise, dans un univers capitaliste. Va pour McDonald et ses sandwichs et frites, mais le club de hockey Canadien, lui, peut-il faire à sa guise comme McDonald? Nous croyons que non, Le club de hockey Canadien est un élément important des patrimoines montréalais et québécois. 



Depuis sa création les Flying Frenchmen sont plus qu'un simple club de hockey.  Ils représentent Montréal.
À sa façon le club témoigne d'un Montréal disparu avec ses propriétaires anglophones (La famille Molson) et sa direction anglophone Les directeurs généraux, Frank Selke et Sam Pollock, et sa main d'oeuvre francophone, on n'ose ici parler de son cheap labor francophone. L'émeute du Forum le 17 mars 1955 annonce pour certains historiens la Révolution tranquille avec son bon peuple canadien français défiant le président anglophone de la ligue nationale de hockey, Clarence Campbell. Malgré ses imperfections, le club a fait vibrer des millions de Montréalais et de Québécois, combien d'entre nous sommes encore en mesure de reconnaître les premières mesures de la musique-thème de La Soirée du hockey. Ces quelques notes et le souvenir des exploits de Jacques Plante, Maurice Richard, Jean Béliveau, Bernard Geoffrion appartiennent au patrimoine intangible de la nation française d'Amérique. Que l'équipe vivote dans la médiocrité depuis plusieurs années n'enlève rien à la valeur des grandes équipes des années 1950 et 1960. Il n'y a pas que l'émeute du Forum qui se prête à une lecture politique; les affrontements entre le Canadien de Montréal et les Maple Leafs de Toronto représente probablement plus qu'une simple rivalité de nature sportive (il suffit pour s'en convaincre de relire le récit de Roch Carrier, Le chandail de hockey écrit en 1979). Difficile de ne pas voir dans la «série du siècle»de 1972, un épisode très local et anecdotique de la Guerre froide. Pour de nombreux Québécois, le dernier match de cette série, c'est un peu l'assassinat de John F. Kennedy pour le Américains, de nombreux Québécois doivent encore aujourd'hui se souvenir ou ils se trouvaient lors du célèbre but de Paul Henderson, le 27 septembre 1972. 
Comment protéger ce patrimoine intangible des «Vendeurs du temple», le premier geste est probablement de boycotter les initiatives des « Vendeurs du temple»., geste peut-être inutile, mais qu'il faut néanmoins poser? En entretenant le souvenir des glorieuses années du club et de ses porte-couleurs et nous rappelant que Le Rocket  (Maurice Richard et le Grand Bill (Jean Béliveau) les historiens soulignerons que même les surnoms des vedettes de l'époque étaient des surnoms anglophones, preuve de ce Montréal disparu depuis la Révolution tranquille) . J'écris « disparu » peut-être un peu rapidement, en dépit des apparences, les choses ont-elles changées tant que cela, la direction du club demeure anglophone avec Geoff Molson dans le fauteuil de président et chef de la direction du club de hockey Canadien et si la main d'oeuvre francophone a disparu, c'est pour être remplacée par une main d'oeuvre ou les anglophones ne sont pas disparus (les Price, Gallagher et Domi),  russe, suédoise, tchèque ou slovaque.  Le talent québécois qui n'est pas disparu doit trouver à s'exprimer sous d'autres latitudes.