Monday, November 30, 2020

Les libertariens, combien de divisions ?


La Presse publie aujourd'hui (27 novembre) un curieux papier, ni article, ni chronique, le texte est plus proche de la tribune libre et apparaît dans la rubrique débats du quotidien. Il est de Joanne Marcotte, qui se présente comme coauteur du programme électoral de l'Action démocratique du Québec en 2007 et cofondatrice du Réseau liberté-Québec.

Elle se demande si nous avons vraiment besoin d'un
Parti conservateur du Québec, question soulevée par l'annonce de la candidature de l'animateur Éric Duhaime à la direction du Parti conservateur du Québec (PCQ) suite à la démission d'Adrien Pouliot. Le PCQ est demeuré depuis sa création une affaire marginale; Duhaime croit peut-être transformer ses auditeurs en électeurs, s'il y parvient, le PCQ risque de demeurer un phénomène cantonné dans la région de Québec.
 

 
 
La cofondatrice du Réseau Liberté-Québec, la frange activiste du mouvement libertarien au Québec, annonce la couleur; «Après deux ans de gouvernance  on peut le reconnaître: les quelques éléments de centre droit économique, ceux hérités notamment de la fusion de l'Action démocratiques du Québec (ADQ) avec la CAQ se sont soumis. D'autres se sont ajoutés plus tard et provenaient du Réseau Liberté-Québec (2010-2013) clairement positionné au centre droit sur le plan économique, mais en harmonie avec le reste de la population québécoise sur les questions sociales. 
À la base de ce regroupement, une philosophie politique qui reposait sur la liberté et la responsabilité individuelle (plutôt que sur un «gouvernemaman»), la concurrence (plutôt que les monopoles d'État, et l'équité intergénérationnelle. L'ADQ, comme le Réseau Liberté-Québec (RLQ)prônait la liberté entrepreneuriale, dénonçait l'intervention de l'État en toutes matières avait une sensibilité toute particulière pour les PME. Quant à cette obsession pour un amincissement de l'État , et bien elle se justifiait par cette notion que les individus, les familles et les entrepreneurs sont les mieux placés pour décider de leur avenir. Qu'il n'appartient pas à des étatistes de choisir les gagnants dans une économie ouverte sur le monde. Ni de redistribuer une manne fiscale chèrement confisquée vers des fleurons mourants. Ni de subventionner des cimenteries, des Cirque du Soleil ou des Bombardier. Cette obsession d'un État aminci n'est as idéologique . Il y a bien une relation mesurable entre la prospérité d'un État et la liberté économique qui y est exercée. Plus le fardeau fiscal est élevé, plus les lois du travail sont contraignantes, plus il y a de réglementation....plus la prospérité en souffrira. A-t-on vraiment besoin d'un parti conservateur au Québec, d'une voix à l'Assemblée nationale qui représenterait une solution de rechange réelle ? À mon avis, la réponse est oui, parce que l'État déçoit, étouffe et est lui-même à bout de souffle. Et parce que la solution ne réside pas dans le dirigisme économique de François Legault. Cette semaine, Éric Duhaime, que je connais bien, a annoncé son intention de briguer la chefferie du Parti conservateur du Québec(PCQ). Je le trouve courageux...et un peu fou. Parce que le pire ennemi de la droite est la droite elle-même; en ce sens, il n'y a pas plus critique des chefs conservateurs que les conservateurs eux-mêmes.[...] Dans le concert d'unanimisme étatiste, si Éric Duhaime devient chef du PCQ, ses questions surprendront et choqueront. Mais a-t-on besoin de voix discordantes au Québec ? Absolument ! Surtout face à un gouvernement de la CAQ qui, par les temps qui courent, est allergique à la critique, allant même jusqu'à accuser ses opposants d'encourager la désobéissance(difficile de faire mieux en terme d'appel du pied aux anti masques de tout poil au Québec, (voilà pour «la philosophie politique qui repose sur la liberté et la responsabilité individuelle de Mme Marcotte NDA)» (Parti conservateur du Québec En a-t-on vraiment besoin?, La Presse, 27 novembre) Pour la gouverne de Mme Marcotte, elle devra se faire à l'idée que le RLQ n'est pas de droite et que les critiques sont donc permises, le RLQ est un ennemi de la droite.

Le PCQ de Johanne Marcotte n'aura de conservateur que le nom et ne sera pas autre chose qu'un parti libertarien. Nous n'avons pas besoin d'un parti conservateur fiscal, mais nous avons plutôt besoin d'un parti conservateur social. Stratégiquement, un le PCQ de Johanne Marcotte et Éric Duhaime ne pourrait ne pourrait que marcher sur les terres de la CAQ et faire le jeu du Parti libéral du Québec S'il n'est que cela, nous n'en avons pas vraiment besoin. De ce PCQ, nous pensons qu'il devrait nous parler d'identité nous attendre à ce qu'il nous parle de rigueur budgétaire (qui n'est pas nécessairement  synonyme d'austérité), de protection de la famille (il y a encore quelques années, j'aurais osé parler de famille traditionnelle, pour l'heure, je ne peux que souhaiter que le gouvernement mette un terme aux dérives de la théorie du genre et qu'un éventuel éventuel gouvernement conservateur n'avalise pas les idées à la mode comme celle des mères porteuses (les grossesses pour autrui) au nom de la liberté individuelle. Les libertaires ont-ils vraiment d'un parti politiques, les vraies divisions des libertariens au Québec ne doivent pas se compter dans l'arène politique,  elles retrouvent plutôt dans les médias avec des hommes comme Mario Dumont et Richard Martineau, distillant discrètement la bonne parole libertarienne sur les ondes.

Le tricheur

 



La moindre personne familière avec le droit des contrats sait que les parties contractantes ne peuvent unilatéralement modifier les dispositions d'un contrat. C'est pourtant ce qu'à fait François Legault en changeant les termes du «contrat moral » qu'il considère avoir conclu avec les Québécois. Son «contrat moral» n'aura pas tenu une semaine et François Legault a rapidement assorti ce contrat de dispositions en restreignant beaucoup l'intérêt et la portée de ce «contrat»; Les quatre jours initiaux n'ont pas tenu longtemps, nous disposeront pour Noël de deux rassemblements pouvant compter dix personnes maximum:»Je comprends que ce n'est pas noir ou blanc», a-t-il affirmé en conférence de presse. Il a ajouté que la Santé publique avait d'abord recommandé au gouvernement de permettre des rassemblements sur une période de quatre jours, puis a récemment précisé qu'il était préférable que les familles québécoises se rassemblent seulement deux jours entre le 24 et le 27 décembre. «Au début de la semaine dernière, la Santé publique m'a dit quatre jours ; à la fin de la semaine dernière, ils m'ont dit deux jours», s'est-il défendu.» [...] Lorsque Le Devoir a demandé au Premier sur quoi s'appuyaient les modifications à son «contrat moral», il a répondu qu'il n'était «pas le spécialiste» et a relayé la question au directeur national de santé publique, Le Dr Horacio Arruda.» (Le «contrat moral» des fêtes a changé , reconnaît Legault Le Devoir, 27 novembre). À qui François Legault fera-t-il croire qu'il ne connaissait pas les réticences du Dr Arruda sur ces quatre jours; les deux hommes se côtoient quotidiennement depuis des semaines. Ce changement de cap confirme la sujétion complète du premier ministre à la direction de la Santé publique. Avant de s'engager auprès des Québécois, François Legault devrait vérifier auprès du Dr Arruda ce qu'il peut proposer aux Québécois comme «contrat  moral», en se souvenant du dicton voulant que: «Si tu me trompes une fois, honte à toi, si tu me trompes deux fois, honte à moi». 



Saturday, November 28, 2020

La peau de d'agneau

 


Boufeldja Abdallah, le président du Centre culturel islamique de Québec, est devenue une figure très populaire au Québec suite à l'attaque de la mosquée de Québec, Il a avec grand succès  incarné un Islam «religion de paix et d'amour», posant avantageusement aux côtés des Régis Labeaume, Philippe Couillard et Justin Trudeau; trop heureux d'exhiber un musulman modéré(il retrouvera très probablement le premier et le troisième lors de la commémoration du troisième anniversaire de l'attentat, le 27 janvier prochain). Il renoue avec les feux de la rampe alors que la Cour d'appel du Québec réduit de 40 à 25 ans la peine d'Alexandre Bissonnette. Celui qui avait tenté de nous convaincre que le geste de ce dernier était un geste terroriste et souhaitait faire amender le Code criminel en conséquence.
 

 
 
Boufeldja Abdallah est un loup s'avancant sous la peau d'un agneau  pour nous tromper. Inutile de chercher chez lui un ami du Québec, francophone, il y a plutôt chez lui de la graine de multiculturaliste. Commentant la décision de la Cour d'appel, il manifeste d'abord sa déception: »Nous ne sommes pas convaincus qu'elle [la Cour d'appel] a rendu justice a hauteur du drame «[...]Il a dit s'exprimer au nom du conseil d'administration de la mosquée de Québec et de la communauté de Québec, «ce n'est pas par égoïsme qu'on est déçu». Boufeldja Benabdallah devra se faire à l'idée que la Cour du Québec ne pouvait rendre un verdict de lapidation ou de flagellation. Continuant sur sa lancée, il déclare:» Les familles nous disent on veut tourner la page»,a affirmé M. Benabdallah. Il estime tout de même que la cause doit se rendre devant le plus haut tribunal du pays.»Ce n'est pas le cas d'un individu, c'est un cas sociétal». (Peine d'Alexandre Bissonnette: la communauté musulmane de Québec «déçue». Journal de Montréal, 26 novembre).  En voulant faire d'Alexandre Bissonnette  un «cas sociétal»,Boufeldja Benabdallah prouve surtout qu'il adhère la thèse d'un société québécoise raciste et islamophobe. Avec de tels «amis», pas besoin d'ennemis.

Wednesday, November 25, 2020

Avantage :Cerfs


À mesure que nous avançons en ces temps pandémiques nous faisons des découvertes dont certaines s'avèrent inquiétantes. Le Devoir a levé l'un de ces lapins inquiétants récemment.
Le quotidien nous apprenait ainsi qu'au cours de l'été 2020, certains personnes en arrêt cardiorespiratoire n'ont pas été réanimés par les ambulanciers. «Pendant 5 mois certaines personnes en arrêt cardiorespiratoire n'ont pu être réanimés par les ambulanciers en raison d'une directive instaurée à Montréal et Laval pour éviter une surcharge des unités de soins intensifs. Or la directive a été maintenu jusqu'au 21 septembre, malgré un retour à la normale dans les hôpitaux cet été [...] «Les patients ayant les plus faibles chances de survie et demandante plus de soins seront «délaissés» pour permettre traiter le plus grand nombre possible . Dans ces conditions, le bien commun prime sur les soins individuels» peut-on lire dans le protocole ministériel destiné à Urgences -Santé entériné le 24 avril dernier par le Collège des médecins. Seuls les enfants, les femmes enceintes et les cas d'hypothermie ont échappé à l'application de ces mesures extrêmes, destinées à protéger la capacité de «soins intensifs à Montréal Laval au plus fort de la pandémie. Le maintien de cette directive jusqu'en septembre a causé certains remous au sein des des para médicaux, sommés de ne plus intervenir auprès de certaines victimes. «Le plus difficile , ça été la détresse et la colère des familles et des proches, surtout lorsque la personne avait 30 ou 40 ans», raconte un technicien ambulancier qui a demandé l'anonymat. Ce n'est qu'à la fin de l'été, après des pressions répétées du syndicat auprès d'Urgences-santé et du ministère de la Santé, que le protocole a été abandonné.» (Certains patients n'ont pas pu être réanimés par les ambulanciers cet été, Le Devoir, 23 novembre). L'information naguère suscité de réactions, Le ministre de la Santé, Christian Dubé, visiblement peu intéressé par la nouvelle a réagi en bon technocrate, d'abord soucieux, de ne pas monter au front: «par la voix de son attaché de presse, le ministre de la Santé, Christian Dubé, s'est défendu en faisant valoir que la directive controversée avait été soumise à l'attention de sa prédécesseur, l'ex-ministre de la Santé, Danielle McCann, avant son entrée en poste . « nous tenons à rassurer la population: cette directive n'existe plus dans le réseau» a souligné l'attaché de presse du ministre, Marjorie côté-Boileau. «La pandémie a engendré des décisions administratives qui sont crève-coeur, a-t-elle ajouté par écrit. La Dre Élyse Berger, la directrice médicale nationale qui a établi cette directive, a pour sa part défendu bec et ongles en entrevue au Devoir cette mesure, adoptée après discussion avec les directeurs médicaux régionaux et le Collège des médecins pour préserver la contamination des ambulanciers et une surcharge des unités de soins intensifs. Seule la région de Montréal la toutefois mise en vigueur , d'avril à septembre, ciblant les patients en arrêt cardiorespiratoire en asystolie (absence de pouls) depuis deux minutes. La Dre Berger qui concède ne pas disposer de chiffres à ce sujet. Cet «arrêt de manoeuvres intensifiées» n'aurait touché qu'un nombre infime de patients selon la Dre Berger.» ( Tollé contre la directive de non-réanimation, Le Devoir, 24 novembre). Alors que la Chambre des Communes débat de la question de l' »aide médicale à mourir», le ministère québécois de la Santé a réglé le problème, on euthanasie dans les ambulances pour «sauver» le système de santé. Que meure le patient pour que vive le système et probablement le gouvernement. Pas de « contrat moral » dans les ambulances d'Urgences -santé dans la région de Montréal.




Il y aurait beaucoup à dire sur cette décision administrative et le courage de Danielle McCann et Christian Dubé, sans même parler de courage politique, force est de constater l'absence de courage personnel de l'une et de l'autre, peu soucieux de faire face à la musique et pour Christian Dubé plus prompt à se cacher dans les jupes de son attaché de presse. Comme il y aurait beaucoup à dire sur l'humanité du Collège des médecins, véritables p*****s du ministère de la Santé.
Pendant ce temps, une partie de la population québécoise s'émeut pour le sort de seize cerfs du parc Michel-Chartrand à Longueuil, question rapidement réglée, les cerfs en question seront relocalisés et non euthanasiés comme le prévoyait la Ville de Longueuil.  Heureux cerfs et, avantage cerfs.  Alors que la Chambre des communes débat encore du projet de loi C-7, sur l'aide médicale à mourir, le Québec, grâce soit rendue à Véronique Hivon, vit apparemment très à l'aise avec l'idée de l'euthanasie. Une idée visiblement entrée dans les moeurs au Québec.

de bonnes intentions, rien de plus que des bonnes intentions

 


Les bonnes intentions sont le royaume de Valérie Plante. Nouvelle preuve de cette assertion:«Le conseil municipal de la Ville de Montréal a adopté mardi visant à promouvoir la réconciliation entre le Canada et la Nation métisse en déclarant LouisRiel innocent du crime de haute trahison. Cette décision est prise à l'occasion du 135e anniversaire de sa pendaison survenue le 16 novembre 1885.[...] Le élus du conseil invitent ainsi le gouvernement du Canada à continuer à travailler pour conclure la tâche inachevée que constitue la réconciliation avec la Nation métisse afin de garantir la réconciliation, les droits, les intérêts, et les aspirations de la Nation. métisse.» (Conseil municipal de Montréal: Louis Riel  déclaré innocent du crime de haute trahison, Journal de Montréal, 17 novembre)
 

 
 
Au-delà des voeux pieux, que peut faire Valérie Plante, elle peut se donner bonne conscience et débaptiser une rue de Montréal (de préférence dans le West Island) afin de la renommer rue Louis-Riel comme elle l'a fait pour la rue Amherst devenue la rue Atateken. Il n'y a pas que Montréal qui succombe à cet assaut de la rectitude politique; la Ville de Québec en fait aussi les frais:
»La Ville de Québec entend offrir plus de visibilité aux cultures qui ont défini le Québec notamment les Premières Nations et les Inuits sur les bandes rues. Le comité de toponymie de la Ville de Québec est sensible aux enjeux liés à la diversité culturelle. Il a récemment émis le souhait que la toponymie faire une plus large place aux différentes cultures qui ont contribué à façonner notre histoire commune.»(Plus d'inspiration autochtone dans les noms des rues à Québec, le Soleil, 22 novembre) écrit au Soleil Le chef d'équipe aux communications, David O'Brien. Le comité considère également que le statut de capitale nationale justifie que cette représentativité soit élargie à l'ensemble des cultures et des communautés à travers le Québec. Voilà pourquoi, six nouvelles rues viennent officiellement des noms issus des communautés autochtones. C'est ainsi qu'un lotissement récent situé à l'est de la rue de Vollonet-dans le district beauportois de Sainte-Thérèse-de-Lisieux abritera deux voies publiques brandissant carrément les noms de deux nations: Agoquins et Attikamekw. Il y aura aussi des rues Nikawly et Awasis (mère et enfant en langue crie). «À terme, le comité de toponymie souhaite que les 11 nations autochtones du Québec soient représentés dans la toponymie de la ville de Québec.» Dans les cartons, une rue Pontiac (ce qui est une bonne idée), une rue de Stadaconé, un boulevard Hochelaga, une rue des Métis (faut-il y voir l'influence de Valérie Plante), une rue des Agniers (curieuse idée de vouloir honorer les Iroquois et indirectement les Mohawks d'aujourd'hui) . Nous aimerions que l'auteur de l'article (Baptiste Ricard-Châtelain) nous explique quelles sont ces cultures «qui ont défini le Québec» va pour la culture française et même la culture anglaise dont nous avons conservé les institutions politiques et la majeure partie de notre droit public. Pour le reste cette ouverture du comité de toponymie de la ville de Québec seule surtout annoncer de prévisibles capitulations lorsque sont évoquées
«Les enjeux liés à la diversité culturelle. Il a récemment émis le souhait que la toponymie faire une plus large place aux différentes cultures qui ont contribué à façonner notre histoire commune,Quelles sont ces différentes cultures en dehors de la française et de l'anglaise. Voilà la porte ouverte pour toutes les diversités et toutes les inclusions, pour une Capitale qui n'aura plus de nationale que le nom.  i Valérie plante et la Ville Québec voulaient aller au-delà des bonnes intentions et des voeux pieux, ils leur faudrait plaider à Ottawa en faveur de l'abolition de la Loi sur les Indiens.

Monday, November 23, 2020

Racisme systémique au Québec



Nous vivrions dans un société marquée du sceau du racisme systématique et, sous-entendu, de celui du privilège blanc. De nombreux groupes souhaitent que le gouvernement Legault reconnaissent l'existence de ce racisme systémique. François Legault a jusqu'ici refusé de plier, contrairement à un Justin Trudeau vendu à l'idée. Le mouvement initié par Black lives Matters,le mouvement de déboulonnage de statues de personnages historiques accusés de racisme ou d'esclavagisme, les incidents récents autour d'un épisode de La petite vie (voir ce blogue, tu contextualises, nous contextualisons...23 novembre ) et le sort réservé aux futurs épisode ou films des Boys (voir ce blogue , Tout doit y passer, 20 novembre)  tendraient plutôt à prouver qu'il y a bien un  racisme systémique au Québec, mais que ce racisme systémique est d'abord et avant tout un racisme anti-blanc. Personne ne le dira. Ceux qui dénoncent ce racisme anti-blanc savent qu'ils seront tôt ou tard traînés sur la place publique comme racistes, néo nazis et suprémacistes, par les média mainstream.
 

 

Sunday, November 22, 2020

Enflure verbale

 


François Legault récidive et fait une fois de plus dans l'enflure verbale; après ses «anges gardiens» du printemps, nous voilà au «contrat moral» sans que nous sachions mieux ce que cela signifie que les «anges gardiens». Qu'importe, François Legault doit trouver que cela sonne bien et fait de l'effet en point de presse. Pour un peu, le premier ministre nous demandera de nous engager «sur l'honneur» à respecter son plan pour Noël. Il n'existe rien de tel qu'un «contrat moral», Chacun jugera de la valeur de ce «contrat moral» et des obligations qu'il crée. Car un contrat n'a de valeur que dans la mesure ou il crée des obligations pour les parties contractantes; si elles sont claires pour les citoyens, elles apparaissent nébuleuses pour l'État québécois. auquel nous ne pouvions que dénier tout sens moral. L'enflure verbale de François Legault ne changera rien à cet état de fait. 



Saturday, November 21, 2020

Sauver quoi?


La chroniqueuse Josée Boileau se fend d'un texte qui devrait inspirer une réflexion sur Noël. Dans une chronique intitulée «Faut-il vraiment « sauver Noël»?» elle s'interroge sur les mesures que prennent les gouvernements pour encadrer les festivités de Noël. Elle écrit:«Faut-il vraiment «sauver Noël»? Nous voilà à la mi-novembre. La question, inévitablement, se pose déjà. Le premier à le faire depuis des semaines est François Legault. «Ce ne sera pas un Noël habituel»lance à son tour Justin Trudeau. L'euphémisme de la saison. Le Québec étant lui aussi frappé durement par la deuxième vague de la COVID-19, il est vrai que le contexte se prête fort peu aux festivités.» (Faut-il vraiment «sauver Noël» ?, Journal de Montréal, 18 novembre). La chronique de Josée Legault est toute imprégnée de l'air du temps et le Noël qu'elle évoque pour ces lecteurs est lu à la seule lumière de cette pandémie: «Les décès dus au virus continuent. Le nombre d'hospitalisations grimpe. Chaque jour apporte son lot de plus ou moins 1000 cas d'infection. La transmission communautaire est partout.[...]. Mme Legault achète inconsidérément la propagande gouvernementale: »Les musées et les restaurants sont fermés, mais les centres commerciaux, tous ouverts, sont des lieux clos ou les gens, même masqués, se voient souvent incapables de respecter la distanciation.[...] Bref, faut-il vraiment ajouter au portrait les risques évidents de fêter Noël à deux ou trois ménages dans des lieux clos?[...] Dans une fête, on ne porte pas le masque. on se rapproche. On prend un verre ou plus. On oublie les consignes sanitaires. On jase, parfois fort. Les gouttelettes contagieuses, s'il y en a, se promènent allègrement, on partage les mêmes mets. On partage la ou les mêmes salles de bains. S'il se trouve une seule personne contagieuse, même asymptomatique selon tous les experts, les rassemblements privés intérieurs sont la recette parfaite pour une propagation du virus. Auprès des proches et au delà, dans la communauté. Oui, mais, mais, mais... après neuf mois d'une pandémie qui se prolonge, la morosité et la solitude nous rentrent dedans. Nous sommes nombreux à être arrivés au bout du rouleau. Noël, on se dit, offrirait une belle «pause». Fêter chez soi pour un Noël seulement de notre vie, ne serait-il pas l'ultime cadeau de solidarité à offrir. Au lieu de «sauver Noël», sauver des vies.»




Pour Mme Legault, Noël semble se limiter à une fête très civile, très laïque et plutôt mondaine, rien de plus en définitive qu'une «belle pause». Mme Legault tient vraisemblablement à ignorer la dimension spirituelle de Noël, il est vrai qu'entre magasinage, repas et réceptions, il est facile d'oublier la Nativité, en cela elle n'est pas seule, le gouvernement Legault considère visiblement Noël avec les mêmes yeux que Josée Legault, ne voulant voir dans la Nativité qu 'un prétexte à rassemblements, partys et rencontres sociales, c'est le sens de ses directives du 19 novembre, rien sur les lieux de culte et la possibilité de célébrer la messe de Noël, il est facile d'oublier la raison d'être de Noël. La raison d'être de Noël, c'est la célébration de la naissance du Christ, le reste n'est qu'accessoire. La «belle pause» est surtout devenue un utile prétexte à consommation, une mutation appréciée par le monde capitaliste qui ne redoute rien tant que l'esprit de sacrifice et de dénuement du message chrétien.
 


 
 
Revenons à la conclusion de Mme Legault est-elle capable de se rendre compte que le Christ bien avant qu'elle n'écrive sa chronique; a choisi de nous faire «l'ultime cadeau de solidarité» en offrant sa vie sur la Croix et en «sauvant des (nos) vies» au prix de la sienne.  La vraie question que se pose Josée Legault est de savoir, s'il faut «sauver» le Noël des réveillons, des réceptions et des rassemblements, le gouvernement Legault a répondu à la question; Les rassemblements limités à 10 personnes seront possibles pendant une fenêtre de quatre jours. Par ailleurs, pour le Noël commercial que nous connaissons, il n'est pas nécessaire de le sauver, les grands centres commerciaux demeurant ouverts et le commerce en ligne florissant. Walmart, Costco et Amazon sauront bien s'en charger. Le Noël des chrétiens semble être condamné à passer à la moulinette; les chrétiens ont déjà sacrifié Pâques sur l'autel des mesures sanitaires et ils sont aujourd'hui en route vers un Noël «sacrifié» avec des lieux de culte fermés aux fidèles. Il nous faut conclure que le gouvernement Legault n'est pas nécessairement hostile au christianisme, mais force est de conclure qu'il lui est définitivement indifférent. Le gouvernement Legault veut de toute évidence ignorer que le catholicisme est aussi un élément significatif de l'identité canadienne-française, élément malheureusement bien oublié depuis la Révolution tranquille.

Friday, November 20, 2020

Tout doit y passer

 


Les diffusions de L'émission La petite vie sont maintenant précédées d'un avertissement stipulant: «Plus de vingt-cinq ans se sont passés depuis l'enregistrement public de cet épisode fortement caricatural dont l'humour au regard de la prise de conscience et des sensibilités actuelles , pourrait être mal compris et ressenti comme une insulte par une partie de l'auditoire.» (voir ce blogue, je contextualise, tu contextualises, nous contextualisons... 13 novembre) Pas de tels problèmes avec Les Boys, nul besoin d'un tel avertissement, Les films et les émissions de la série télé ne présentant aucun Problématique sociologue ougandais. Les nouveaux propriétaires des Boys (ComediHa!) ont décidé d'aller au devant d'éventuels problèmes: «Les Boys version 2020 ne seront pas aussi blancs et masculins que leurs prédécesseurs, promet Sylvain Parent-Bédard (de ComediHa!). Le patron de comediHa ! affirme qu'il offrira des Boys plus représentatifs de leur époque. Des Boys plus inclusifs. «Dans le renouveau des Boys, on va s'adapter à l'époque d'aujourd'hui.On veut de la diversité à l'écran, plus de communautés représentées à l'écran, et plus de femmes.[...] Sans aller jusqu'à dire que l'Humour des Boys, qui n'était pas reconnu pour sa subtilité, se raffinera, M. Parent-Bédard soutient» qu'on se doit de rendre ça plus contemporain, plus 2020.» (ComediHa! achète Les Boys, Journal de Montréal, 17 novembre) L'humour plus contemporain de cette version 2020 saura il être aussi efficace que les versions antérieures attribuables à la plume de Richard Goudreau.  Un scénariste qui n'a jamais prétendu être Molière , mais à qui nous devons quelques heures de franche rigolade sur ce phénomène bien québécois des ligues de hockey de garage. Des films à qui nous devons la fameuse «dureté du mental» de Bob (Marc Messier) essentielle à toute victoire et des personnages comme le gardien de but Fern (Paul Houde s'amusant à décliner des statistiques qui n'intéressent finalement que lui. Les versions antérieures des Boys avaient déjà fait un effort vers la diversité en intégrant un personnage homosexuel (Yvan Ponton). Effort jugé insuffisant par les nouveaux propriétaires des Boys «on veut de la diversité à l'écran» doit probablement se traduire en 2020 par «on veut de la couleur à l'écran». À l'horizon des défenseurs rwandais et des caméos de George Laraque. Les spectateurs seront-ils au rendez-vous à la Noël 2022 pour la sortie de cet humour inclusif, diversifié et plus subtil. Quelle sera la prochaine victime de ce révisionnisme télévisuel?
 

 

Tuesday, November 17, 2020

Hériter et mériter

 


Dans une chronique récente, Denise Bombardier commet une erreur fréquente et n'en a visiblement pas conscience. Elle écrit: «En France selon le Conseil d'État, la plus haute juridiction en matière administrative, une personne au mode de vie ne correspondant pas aux valeurs de la société ne peut acquérir la nationalité française. Dans le magazine Le Point de la semaine dernière, on apprend par exemple, qu'un Marocain scolarisé, résidant en France depuis six ans, s'est vu refusé la nationalité parce qu'il avait été condamné pour violence volontaires sur ses deux épouses.Un Malgache marié à une Française s'est vu refuser la nationalité quand le Conseil d'État eut appris qu'il était déjà marié à une Malgache depuis 1984. «L'état de polygamie révèle un défaut d'assimilation», a affirmé le Conseil.» (La nationalité se mérite, Journal de Montréal, 16 novembre)Erreur de Denise Bombardier, confondre nationalité et citoyenneté. Le Larousse définit la nationalité comme un groupe d'individus ayant une même origine tout au moins une histoire et des traditions communes, alors que la citoyenneté elle est la situation positive créée par la pleine reconnaissance aux personnes de leur statut de citoyen (le citoyen dispose dans une communauté politique donnée de tous ces droits civils et politiques), Les cas mentionnés par Denise Bombardier se sont vus refuser la citoyenneté française, il est d'ailleurs douteux qu'il accède jamais à la nationalité française, autrement que comme des «Français de papier». 
 

 
 
La nationalité parce qu'elle sous-entend une même origine ne peut donc se mériter, elle a aussi une connotation ethno-culturelle. Elle peut s'acquérir, pour demeurer dans le contexte français, les Français reconnaissent une exception rare celle-là, celle des Français par le «sang versé» applicable aux Hommes de la Légion étrangère morts au service de la France. Nationalité et citoyenneté des notions bien étrangères à la réalité canadienne; La nationalité canadienne n'existant pas, sauf peut-être chez les descendants des deux peuples fondateurs, statistiquement de moins en moins nombreux au sein de la population canadienne. La citoyenneté canadienne apparaît comme une notion frelatée trop facilement acquise lors des peu exigeantes cérémonies d'assermentation. régulièrement tenues par le Ministère de l'Immigration, des Réfugiés et de la citoyenneté, une citoyenneté à rabais qui pendant la pandémie, peut même être acquise dans le cadre d'une cérémonie d'assermentation tenue par vidéoconférence.

Monday, November 16, 2020

Les clientélismes de Québec solidaire

 

il faut apprendre à se méfier des «bonnes âmes» en politique. Ces «bonnes âmes» s'éloignent rarement de «l'assiette au beurre». 
Plus récente preuve de cette affirmation, la déclaration d'Andrès Fontecilla de Québec solidaire. C'est ce qu'il faut comprendre de la déclaration du député de Québec solidaire voulant que:»S'il n'est pas accompagné de sommes «substantielles», le rapport du groupe d'action contre le racisme sera «un échec monumental», affirme Québec solidaire (QS).» (Québec solidaire redoute un «échec monumental» du comité, La Presse, 14 novembre). Gardons nous de juger trop sévèrement Andrès Fontecilla et QS. Ils n'ont n'en pas que pour l'argent: « QS veut que ces sommes servent essentiellement à embaucher des gens , qui auraient pour tâche, par exemple, de concevoir des formations sur le racisme pour les employés du secteur public. Une véritable manne à prévoir pour les professionnels de l'anti racisme. (pensons ici aux Bazin (père et fils) de la Ligue des Noirs, à Will Prosper de Montréal Nord Republik, à Wilmor Cayo de Debout dans la Dignité et à des indépendants comme Webster (rappeur et historien), Ricardo Lamour (entrepreneur social) et Vanessa Destiné (journaliste), ces indépendants ayant tous été reçus récemment sur le plateau de Tout le monde en parle.
 

 
 
 Andrès Fontecilla recommande qu'à tous les ans, le quart des embauches soit des gens issus des minorités, jusqu'à l'atteinte de 13%de minorités dans la fonction publique, soit leur proportion actuelle au Québec. Pour l'heure , environ 9% des employés de la fonction publique sont issus des communautés culturelles.» Avec un tel programme , QS semble prendre les moyens de satisfaire deux de ces clientèles; en premier lieu, les électeurs racisés (clientèle qu'il lui faudra disputer au Parti libéral du Québec), et en second lieu, les Électeurs de la majorité québécoise historique, mal à l'aise avec l'idée de profiter indûment du «privilège blanc».

Saturday, November 14, 2020

Speak white

 



« Le controversé «Bonjour-Hi» dans les commerces du centre-ville de Montréal est-il en train de devenir  simplement «Hi»? Près d'un établissement sur deux nous a accueillis uniquement en anglais lors d'une série de visites avec des caméras cachées menées par notre bureau d'enquête.  Sur 31 boutiques et restaurants visités au cours des dernières semaines, 16 proposaient un accueil unilingue en anglais. Dans certains cas, il a même été impossible de se faire servir en français, après avoir insisté sur notre préférence pour utiliser cette langue. « Sorry, I don't speak French » nous a par exemple répondu une employée du nouveau magasin Uniqlo, qui a ouvert ses portes le 23 octobre rue Sainte Catherine Ouest.» (Incapable d'être servi en français, Journal de Montréal, 13 novembre)





Difficile de ne pas penser au poème de Michelle Lalonde , Speak White, qu'il faut relire de toute urgence, citons simplement: «Speak white il est si beau de vous entendre parler de Paradise Lost ou du profil gracieux et anonyme qui tremble dans les sonnets de Shakespeare nous sommes un peuple inculte et bègue nous ne sommes pas sourd au génie d'une langue[...] Parlez avec l'accent de Milton et Byron et Shelley et Keats speak whippet pardonnez-nous d'avoir pour réponse que les chants rauques de nos ancêtres et le chagrin de Nelligan
Speak white and loud qu'on vous entende de Saint-Henri à Saint-Domingue oui quelle admirable langue pour embaucher donner des ordres fixer l'heure dela mort à l'ouvrage et de la pause qui rafraîchit et ravigote le dollar.» 
 

 
 
La situation a-t-elle changé depuis la première lecture de ce poème, le 27 mars 1970, lors de La nuit de la poésie. Le passage du temps n'a que peu changé le comportement de certains anglophones de Montréal,  Les années passent, les Rhodésiens restent. Il ne faut pas s'y tromper, les jeunes commis et caissières qui accueillent en anglais leurs clients sur la rue Sainte-Catherine Ouest ne sont pas des Martiens, mais les (in)dignes descendants des «grosses madames de chez Eaton», leur francophobie inscrite. dans leur ADN

Le plan que développe Simon Jolin-Barrette, saura-t-il être le nouveau Camille Laurin qu'exige la situation pour donner des dents et des muscles à la Loi 101 devra être comme promis. costaud, sinon plus que costaud. Première étape ; Defund Dawson et tout de suite après Defund Mcgill.

bonne question

 



Va-t-on créer des « ghettos culturels? se demande Guy Fournier. «[...] En août également, Christa Dickenson, directrice générale, a annoncé que Téléfilm consacrera chaque année 1000 000$ pour le maintien d'un nouvel organisme culturel appelé le Black Screen Office. Le Fonds des médias du Canada s'apprêterait à faire de même pour ce «bureau de l'écran de la communauté noire» (Va-t-on créer des «getthos» culturels, Le Journal de Montréal, 12 novembre).Ce «Black Screen Office»ne va pas seul, en effet: Fournier écrit:» Il y a deux ans, on a créé le Bureau de l'écran autochtone (Indigenous Screen Office) et nommé sa tête, Jesse Wente, une personnalité bien connue dans le monde du cinéma et de la télévision. Wente est d'origine ojibwée. Faut-il souhaiter le développements de ces «ghettos» culturels et revendiquer nos droits à notre «ghetto» culturel. Peut-être les chaînes généralistes«majoritaires» y verront-elles l'opportunité de se développer et de s'affranchir des appels constants à «promouvoir» la diversité. Possibilité(ou risque, NDA)qui n'a pas échapper à Guy Fournier, ce dernier écrivant en effet:»
 
Il y a les ghettos physiques et ceux... culturels!

 
 
Toutes ces initiatives, si louables et si prometteuses soient-elles , ne résoudront pas le problème du racisme qu'il soit systémique ou non. Ces formes de « ghettos » culturels pourraient même permettre à la majorité blanche de s'en laver les mains. Pour quelques millions de dollars par année, (tout de même, NDA) la majorité garderait le contrôle entier des affaires culturelles sans devoir composer avec les minorités et, surtout, sans devoir partager le moindre pouvoir avec elles. Celles-ci auraient abandonné la proie pour l'ombre. Ce n'est sûrement pas le souhait de la plupart des Canadiens, mais si j'étais Noir ou autochtone, je garderais un brin de méfiance.» Guy Fournier, homme du sérail médiatique,  depuis des lunes pouvait difficilement écrire que plusieurs Canadiens de la majorité historique du pays n'auront aucun problème avec l'émergence de ces «ghettos» culturels et la reprise du «contrôle entier des affaires culturelles sans devoir composer avec les minorités». Souhaitons que la majorité historique de ce pays ne laisse pas passer cette chance de se donner une télévision la représentant.
 
 

Friday, November 13, 2020

Je contextualise, Tu contextualises... Nous contextualisons...


ils contextualisent. L'incident a ce caractère anecdotique qui souvent précède des évènements plus graves. La Société Radio-Canada a retiré de sa plateforme web (Tou.tv) un épisode de La Petite vie. «L'épisode est décrit comme suit dans son synopsis» Caro présente à Popa et Moman un ami ougandais, professeur en sociologie qui est au Québec pour étudier les us et coutumes de la famille québécoise typique». [...] «Normand Brathwaite y incarne le professeur en sociologie Napoléon Kiwi Premier, vêtu d'un boubou, un pardessus commun en Afrique subsaharienne , et s'exprime avec un accent caricatural, à couper au couteau.» «Marc Pichette, directeurs des relations publiques de Radio-Canada, a déclaré à l'Agence QMI que le diffuseur public avait reçu un commentaire en lien avec l'épisode, sans toutefois dire si c'est ce commentaire qui a provoqué le retrait. M. Marc Pichette ne semble pas connaître ses produits et relire les synopsis de ces derniers, en effet, ce qu'il faut retenir de La Petite vie, c'est son côté caricatural.  ce qu'il «Plus de vingt-cinq ans se sont passés depuis l'enregistrement public de cet épisode fortement caricatural dont l'humour au regard de la prise de conscience et des sensibilités actuelles , pourrait être mal compris et ressenti comme une insulte par une partie de l'auditoire. Nous avons donc jugé préférable de le retirer de l'offre d'ICI Tou.Tv pour le moment» a-t-il fait savoir dans un courriel. » (Radio-Canada retire un épisode de «La Petite vie» avec Normand Brathwaithe, Journal de Montréal, 10 novembre). Fin de la tempête dans un verre d'eau, Radio-Canada a décidé le lendemain que l'épisode en question serait réinstallés sur la plateforme Tou.tv. L'incident sera oublié depuis longtemps, mais il nous faudra supporter la mise en contexte telle que voulue par Radio Canada, une mise en contexte dont le texte précise: «Ce programme est proposé tel qu'il a été originellement créé et peut contenir des représentations sociales et culturelles différentes d'aujourd'hui.». Il faut probablement s'attendre à l'apparition de ces mises en contexte avant des émissions comme Les belles histoires des pays d'en haut afin d'expliquer l'absence de personnages issus de la diversité dans les Laurentides des années 1890.  Considération applicable à des émissions comme Les Plouffe, le Survenant, Rue de l'anse et Les enquêtes Jobidon, ainsi que pourquoi pas, Pépinot et Capucine. Suggestion à Radio Canada, faire précéder d'une mise en contexte toute diffusion d'une émission ou d'un film en noir et blanc sachant que des oeuvres des années 1930, 1940 et 1950 ne peuvent montrer l'heureuse diversité dans laquelle nous vivons présentement. Conseil donné à titre gracieux. Ce mouvement de contextualisation amorcé dans la foulée des déboulonnages de statues « contestées » n'est qu'une façon soft et édulcorée de rééduquer les peuples occidentaux à qui leur histoire et leur cultures  ne pourront plus être découvertes qu'à travers le regard que certaines minorités portent sur elles.
 

 

Se souvenir

 



Le jour du souvenir est l'occasion de revenir sur les événements majeurs du dernier siècle.  Il est habituellement consacré à se souvenir des sacrifices des Anciens combattants. Avec les Anciens combattants survivants, les Canadiens sont invités à se souvenir de Dieppe, de la Bataille de l'Atlantique, de la campagne d'Italie, du débarquement de Normandie et de la libération de la Belgique et de la Hollande. Le Jour du Souvenir prend fin aux accents d' une dernière sonnerie aux morts. La réflexion ne va pas plus loin, ne doit pas aller plus loin, si tous s'entendent pour saluer respectueusement le courage des Anciens, leur dévouement à la cause de la liberté et déplorer l'absence de ceux tombés au champ d'honneur. Personne ne songe à s'arrêter pour réfléchir aux fruits de notre victoire. Certes les militaire canadiens ont continué à la chute de l'Allemagne nazie et de l'Italie mussolinienne, mais est-il possible de croire et de dire que les fruits de cette victoire sont en définitive plus amers que nous ne voulons le reconnaître. Le portrait de l'Europe de 1948-1950 n'avait rien de réjouissant et ce n'est pas vouloir insulter le souvenir des Anciens combattants que de penser et d'écrire qu'ils furent les dupes de jeux politiques se déroulant bien au-dessus de leurs têtes. À L'Europe sous la botte nazie a en effet succédé une Europe sous la botte soviétique. Allemands de l'Est, Polonais, Hongrois et Tchèques y ont-ils gagné au change. Il ne s'agit pas de rendre les Anciens combattants responsables de cet état de fait, mais de comprendre que leur volonté sincère de vaincre les Jerries a largement servi les intérêts de l'Oncle Joe. Il faudra qu'un jour l'histoire, à défaut de la justice, convoque les Roosevelt, Churchill et McKenzie King  pour rendre des compte de leurs crimes, celui d'avoir livré des millions d'Européens de l'Est au joug soviétique et probablement d'avoir consolidé le régime stalinien grâce à sa victoire militaire sur l'Allemagne. Il faut faire le procès des politiques de l'époque pour être en mesure de saluer sans arrières pensées le souvenir des Anciens combattants. Ces derniers se sont battus pour préserver la liberté de leurs pays. Ce ne sont pas eux qui ont joué les Machiavels au petit pied en croyant être plus roués que Joseph Staline. 





C'est un ami, qui me faisait fort justement remarquer que parmi les Anciens combattants assistant aux cérémonies commémorant le 11 novembre, il y a bien peu d'Anciens combattants  issus de la diversité, ce qui me rappelle que l'armée américaine de l'époque était une armée vivant encore sous le régime de la ségrégation la plus stricte. Ségrégation qui ne prendra théoriquement fin qu'en 1948.

Wednesday, November 11, 2020

On Prend les mêmes et on recommence...

 Le Québec se rend-il compte de sa chance, réalise-t-il qu'il a peut-être échappé ,de peu, aux serres de l'extrême droite. Pour prendre la mesure de la menace, rien mieux qu'une étude, même biaisée, sur la question. Nous disposons aujourd'hui d'une telle étude:»La montée des mouvements xénophobes et racistes en Occident n'a pas épargné la ville de Québec. Depuis 2015, une extrême droite organisée y sévit.» (L'essor de l'extrême droite à Québec, Le Devoir, 10 novembre). Cette «étude» biaisée nous la devons à Maxime Fortin, coordonnateur de la Ligue des droits et libertés-Section Québec; accessoirement auteur de l'article, c'est probablement grâce à cet observatoire privilégié que nous devons des affirmations comme:»11septembre2001. Mentionnons aussi que l'élection de Donald Trump en 2016 a donné confiance aux mouvements xénophobes en leur démontrant qu'une partie considérable de l'électorat est désormais réceptive à leur message. Du côté québécois, la crise des accommodements raisonnables (2007) a eu un effet notable sur l'opinion publique et sur les forces politiques nationalistes Parti québécois et  Coalition avenir Québec, amenant celles-ci à soutenir un nationalisme identitaire faisant la promotion de mesures législatives censées mettre fin aux querelles amorcées par la crise des accommodements. Le projet de charte des valeurs (2013) et la Loi sur la laïcité de l'État (2019) relèvent tous les deux de cette logique [...] Mentionnons également le rôle joué par le groupe Québécor (Le Journal de Montréal et Le Journal de Québec, TVA LCN, etc,) qui a été le principal porte-voix des angoisses identitaires liées à l'immigration de la crise des accommodements raisonnables à aujourd'hui. Tirant à gauche et à droite, Maxime Fortin tient à s'assurer de n'oublier personne et puisqu'il se penche sur le cas de la ville de Québec, il faut bien qu'il écrive: «Du côté de la ville de Québec, la popularité des radios poubelles explique en partie pourquoi une frange de la population est réceptive aux idées de l'extrême droite. [...] tout en exploitant les les inquiétudes d'une population locale peu habituée à la diversité culturelle ou ethnique» (Québec-Hérouxville, même combat, NDA).

Les citoyens de Québec doivent désormais prendre acte qu'une extrême droite est active dans leur ville. Il est de la responsabilité des groupes de la société civile locale de rester vigilants et d'agir pour contrer cette montée de l'intolérance organisée. Jusqu'à récemment , Québec pas vraiment eu à composer avec l'extrême droite. Celle-ci était demeurée groupusculaire, incapable de diffuser massivement son message ou d'organiser des évènements publics d'une certaine ampleur. La situation change à partir de 2015, alors que surgit une vague de nouveau groupes : La Meute (2015) , Soldats d'Odin Québec (2015), Atalante (2016), Storm Alliance (2016) et les threepercenters (2016). Dès lors, une nouvelle extrême droite prend forme dans la ville de Québec, lieu de résidence dela plupart des chefs et fondateurs de ces groupes.» On retrouve la même logique sinon les mêmes arguments, dans un texte paru quelques jours auparavant dans le Journal de Montréal, dont nous savons désormais grâce à Maxime Fortin qu'il est l'un des porte-voix des angoisses identitaires liées à l'immigration. Ici la perspective change, on ne parle pas que de la ville de Québec, mais du Canada. «Les groupes d'extrême droite se sont multipliés par trois au Canada depuis l'élection de Donald Trump, constituent maintenant la pire menace de sécurité interne qui pèse sur le pays d'après les experts. [...] Des croix gammées et d'autres symboles racistes, homophobes et misogynes ont été tagués, placardés dans les rues et distribués dans des boîtes aux lettres d'un bout à l'autre du pays, y compris au Québec, dès le lendemain de l'élection du président Trump , en novembre 2016. «C'est ce que le président élu et ses partisans ont libéré », dénonçait une femme rabbin d'Ottawa, Anna Maranta, curieuse rabbin qui sur son site se présente comme radical wisewoman (ce qui peut se traduire par femme chaman), ritualist, spiritual healer et urban Priestess.
 «Quatre groupes à craindre, Qui sont-ils? 
Selon le Centre sur la haine, les préjugés et l'extrémisme, il existe plus de 300 groupes d'extrême droite au pays, et leur influence grandit sans cesse ligne sans qu'on sache exactement combien de membres actifs ils comptent. Quatre sont particulièrement dangereux en raison de leur implantation partout au pays,Certains comptent d'ex-militaires et réservistes en leur sein. Ils sont armés et entraînés. (Trump contribue à répandre le suprémacisme au Canada, Journal de Montréal, 1er novembre). Les mésaventures de La Meute montrent qu'ex-militaires et réservistes ne constituent pas une garantie de sérieux.




III% 
Ce groupe se qualifie d'organisation «de citoyens qui aiment leur pays», Mais d'après  les observateurs , il s'agit d'une milice anti-Islam née aux États -Unis peu après l'élection de Barack Obama. Ces membres doivent détenir un permis de port d'armes et s'engager à la lutte armée .

Soldats d'Odin

Proud Boys 
Connu depuis que le président Trump leur a lancé, suite à des manifestations violentes de Black Lives Matters; Stand back, Stand By  leur demandant ainsi de se tenir prêt pour l'après-élection aux États-Unis. Leur présence n'a jamais été signalé au Canada. (NDA)

Pegida
Acronyme allemand signifiant «Européens patriotes contre l'islamisation de l'Occident». Il s'agit d'un mouvement nationaliste allemand  anti)islam et anti-migrant. [...]Au Canada, le groupe appuie le Parti populaire de Maxime Bernier. [...] En mars 2015, Pegida Québec a tenté d'organiser une manifestation dans le quartier du Petit Maghreb à Montréal. La journaliste du Journal de Montréal oublie de mentionner que ladite manifestation de Pegida Québec s'est avérée un retentissant échec, voilà pour le «groupe à craindre», groupe qui depuis n'a guère fait parler de lui.
«Concluons que s'il existe 300 groupes d'extrême droite au pays, journalistes et observateurs reviennent toujours aux mêmes groupes; La Meute sans mentionner les crises internes que connaît l'organisation depuis quelques années, Les Soldats d'Odin Québec. les III% qui semblent avoir été vu lors d'une manifestation.  La réalité est que l'extrême droite n'est certainement pas une menace crédible à la sécurité intérieure du Canada ou de la ville de Québec. tout bien considéré, il n'y a qu'une menace qui s'exerce véritablement sur l'Occident, menace qui frappe à Paris, à Nice, à Vienne et tout en ignorant ou elle pourrait frapper demain. Peu importe,  nous avons ici des menaces à notre sécurité intérieure, que ces menaces soient toujours les épouvantails même défraichis sont tirés du placard lorsque nécessaire.

Il va leur manquer

 

Ne vous fiez pas à ce que journalistes et chroniqueurs;  bon chic bon genre et mainstream  peuvent dire ou écrire. Donald Trump va leur manquer. Ils, et elles vont se sentir bien seuls sans leur tête de Turc favorite, Denise Bombardier a signé son au revoir à Donald Trump dans une chronique intitulée, «Donald Trump , le monstre» (Journal de Montréal, 7 novembre). Denise Bombardier ne perd pas de temps et sonne la charge dès les premières lignes de son texte:» Le monstre est un individu dont l'apparence voire le comportement surprend par son écart avec les normes d'une société. Ses caractéristiques peuvent être physiques, morales ou intellectuelles. Donald Trump correspond exactement à cette définition. Il a le physique de l'emploi avec sa tête orange et souvent rougie par une rage ou un dédain qui ne le quitte guère. C'est aussi un être non pas immoral, mais amoral car sa seule référence en termes de bien ou de mal est sa propre personne. Et intellectuellement, il arrive à peine à lire des textes théoriques. Il fonctionne selon son vécu et son intuition, ce qui lui permet d'instrumentaliser tous ceux qui l'entourent. Au cours des quatre dernières années a-t-il exprimé en publiques émotions réelles devant certaines situations humainement difficiles? On pense, par exemple, aux enfants migrants détenus dans des cages de fer. (érigées sous l'administration Obama). Autrementdit, à moins qu 'il n'existe un clone du président, il semble impensable que le trumpisme puisse survivre à Donald Trump . Mike Pence, un illuminé religieux bien discret ces derniers jours ne sera jamais Trump.




Pour la gauche bobo, Trump était l'incarnation idéale de la tête de Turc; partisan supposé du nationalisme blanc, opposé à l'immigration, méfiant à l'égard de l'islamisme, protectionniste, jouant volontiers les mâle alpha, il avait l'avantage de porter sur sa tête toutes les tares possibles au yeux du monde moderne. Sa notoriété faisait en sorte qu'il pouvait représenter l'adversaire idéal, la seule mention de son nom suffisant à faire apparaître l'Ogre parfait dans la pièce. La mention par Denise Bombardier du «bien discret» Mike Pence, montre que Donald Trump n'est pas prêt d'être remplacé dans l'imaginaire de la gauche occidentale. Une gauche qui déjà s'ennuie, il n'y a pas de doutes à avoir. Cette gauche va jeter avec avidité sur chacune des déclarations que pourra faire le citoyen Trump, pas de doute, il leur manque déjà.

Monday, November 9, 2020

Un conte de Noël

 


N'est pas Charles Dickens qui veut. François Legault en donne aujourd'hui la navrante preuve en faisant publier dans les journaux du Québec une lettre ouverte.





Lettre qui commence par les mots suivants: » La première neige est tombée et il fait noir de bonne heure. C'est novembre. On regarde jouer les enfants. mais au fond de nous-mêmes, on le sait, l'hiver ne sera pas pareil.» (La vie est plus forte que tout. Journal de Montréal, 7 novembre ).  «C'est ce que j'avais en tête, quand  on m'a demandé pourquoi je voulais qu'on fête l'Halloween. Les traditions sont importantes. Les enfants ont besoin comme nousd'une certaine normalité mêlée de magie. Pour la même raison, je veux qu'on fête Noël au Québec. Ce ne sera pas un gros Noël avec toute la parenté, (à qui la faute, NDA) mais si les grands-parents pouvaient enfin voir leurs petit-enfants, ce seraient une grande victoire.»  Propos savoureux sous la plume de l'homme qui, il y a quelques jours , refusaient les allégements suggérés par la Dre Mylène Drouin, de la Direction de la Santé publique de Montréal (Demandes d'allègements à Montréal:le ministre Dubé craint la confusion, Journal de Montréal, 5 novembre). 
«J'ai tellement hâte de nous voir enfin tous délivrés de ce fardeau. Retrouver les soupers entre amis et les partys de famille.[...] Et si vous vous fatigués ou découragés par moments, faites comme moi et pensez aux enfants . Gardez espoir, parce qu'on sait qu'après l'hiver, les beaux jours reviennent. Même au beau milieu de l'hiver, quand le froid nous transperce, on sait que les beaux jours reviennent toujours. Vous et moi , on sait  Vous et moi , on sait que malgré les épreuves, la vie continue. On regarde rire les enfants et on sait que la vie est plus forte que tout.» Quel esprit a donc visité François Legault? Celui du futur pour nous laisser quelque espoir que nous pouvons rêver à un Noël presque normal.  Cette prose affligeante, digne d'un mauvais motivateur,  nous ne la devons pas au citoyen Legault, mais au premier ministre du Québec car François Legault s'est assuré de signer cette missive à titre de Premier ministre du Québec (il signe en effet «votre premier ministre»).  François Legault, encore une fois, démontre à quel point, il tombe volontiers dans un populisme racoleur (cette fois, il abuse du recours aux enfants et  du retour des beaux jours).  Difficile d'imaginer un Jacques Parizeau se fendre d'une telle lettre, il manque définitivement quelque chose à François Legault. Nous n'avons que faire de ses épanchements de comptable et de son empathie de politicien.  Rendez-nous nos restaurants, cinémas et salles de spectacle, et nous verrons bien pour l'hiver.

Sunday, November 8, 2020

Les idiots utiles



La fin du XXe siècle et le début du XXIe siècle ont vu le capitalisme évoluer. Il nous a ainsi habitué à se délocaliser et à se mondialiser, soucieux de trouver de nouveaux marchés, mais surtout de trouver des travailleurs moins coûteux et plus malléables, même lorsque cela allait de pair avec des régimes plutôt autoritaires (par exemple dans le Sud-Est asiatique). Ce capitalisme volontiers nomade vient de frapper à nouveau: »L'acquisition de Convenience Retail Asia (BVI) Limited par Couche Tard n'est qu'une «première étape d'un long parcours» dans la région, a affirmé Brian Hannasch, son PDG, en entrevue à La Presse. Avec cet achat évalué à 470 millions de dollars canadiens annoncé mercredi , Couche-Tard devient propriétaire de 340 magasins de l'enseigne Circle K à Hong Kong en plus d'être responsable de 33 magasins franchisés à Macao.[...]  Malgré le contexte politique chargé et les relations tendues  entre le Canada et la Chine, M. Bouchard est «très à l'aise» de s'installer à Hong Kong.[...] «Même s'il y a eu beaucoup de manifestations politiques , les magasins ont perforé très bien avec une croissance de 5,9% l'an dernier et de 5,7% cette année. Les dépanneurs ont aussi l'étiquette de bien performer dans des situations économiques difficiles », renchérit Claude Tessier, chef de la direction financière.» («Une première étape» affirme le PDG de Couche Tard, La Presse, 5 novembre). Alain Bouchard est une belle, sinon la parfaite illustration d'un capitalisme sans scrupules. C'est le même homme qui dans la foulée de la légalisation de la marijuana au Canada, proposait de vendre le pot légal dans ses dépanneurs Couche-Tard, offre heureusement refusé par le gouvernement du Québec.  C'est le même homme qui à l'oeil fixé sur le taux de croissance des entreprises qu'il vient d'acquérir en mentionnant «qu'il y a eu beaucoup de manifestations politiques», apparemment indifférent au fait qu'il s'agissait de manifestations en faveur de la démocratie.
 

 
 
Avec cette attitude et cette acquisition, Alain Bouchard, Brian Hannasch et Claude Tessier peuvent désormais sans crainte solliciter leur admission dans le club des «idiots utiles» et proposer à la vente dans leurs Couche-Tard et Circle K, la fameuse corde de marque Lénine.

Thursday, November 5, 2020

L'arroseur arrosé


Nouvel épisode dans l'interminable saga de la COVID-19.  Après avoir décidé de passer La Communauté Montréalaise de Montréal (CCM)au rouge. Le temps est-il venu d'alléger ce traitement.  C'est du moins l'opinion de la direction de la santé régionale de santé publique de Montréal (DSPM) opinion exprimée dans un rapport par la directrice de la DSPM, La Dre Mylène Drouin. Un avis que ne partage pas le ministre de la Santé et des services sociaux du Québec, Christian Dubé, qui en bon bureaucrate: ««Ce n'est aucunement une recommandation qui a été faites au gouvernement », a commenté le ministre de la Santé,Christian Dubé. «Il n'y a pas eu d'avis formel qui a été fait par le Dr Arruda concernant des discussions qu'il y a eu lieu entre la Santé publique nationale et ce qu'on appelle la Santé publique Montréal», a-t-il ajouté. «Je demanderais d'arrêter de faire de la confusion avec de la documentation qui n'est qu'un échange entre experts» a déclaré le ministre de la Santé. » (Demandes d'allègements à Montréal:le ministre Dubé craint la confusion, Journal de Montréal, 5 novembre) Avec ses quelques mots, Christian Dubé confirme le rôle central que joue le docteur Arruda dans la gestion de la crise de la COVID-19 et la sujétion de son gouvernement à la Santé publique  Ces quelques mots confirme aussi que les mots proximité et subsidiarité sont aux antipodes de l'univers intellectuel de Christian Dubé,
 

 
 
Pourquoi entretenir des directions régionales de santé publique si c'est pour ignorer leur avis et balayer ces avis du revers de la main. Rationalisons et supprimons immédiatement ces «corps morts», puisqu'une direction nationale semble suffire. Ainsi les hommes qui ont entretenu la confusion sur le port ou non du masque lors des premières éclosions de COVID-19, craignent maintenant la confusion qui pourrait résulter d'un avis sur des allègements à Montréal.  La confusion sur le port ou non des masques est bien opportunément oubliée. Belle illustration de l'arroseur arrosé!

Wednesday, November 4, 2020

Elle a dit exclusion

 


Attendu et prévisible. La seule question qui demeurait en suspens était quand?

Nous y sommes, la Cour Supérieure (district de Montréal) entend la cause de la Loi sur la laïcité de l'État. Figure de proue de la contestation, l'enseignante Ichrak Nourel Ak. «Vêtue d'un hidjab noir, l'enseignante Ichrak Nourel Ak a détaillé au juge Marc-André ses convictions religieuses et les conséquences de la loi sur sa nouvelle carrière d'enseignante La jeune femme à l'origine de la contestation judiciaire a martelé qu'il lui était «inconcevable»d'enlever son hidjab pour travailler. Fraîchement diplômée du baccalauréat en enseignement de l'Université de Montréal, Ichrak Nourel Ak a dû se résoudre à pratiquer son métier dans une école privée cette année, puisque'il lui est interdit d'enseigner au public avec un hidjab.[...] » [...] »Ça me fait me sentir exclue de la société québécoise. Je suis une femme musulmane, mais je suis aussi une citoyenne québécoise. Je me sens à part...je me sens vraiment exclue »a-t-elle déploré. («Je me sens exclue de la société québécoise», témoigne une enseignant, La Presse, 2 novembre ). «L'enseignante déplore l'»image faussée»de la femme musulmane «soumise à l'homme» qui existe dans l'imaginaire collectif. Certes, il existe «malheureusement» des femmes musulmanes contraintes de porter le hidjab , concède-t-elle. [...].   Le cas de Ichrak Nourel Ak est intéressant, au-delà du sentiment d'»exclusion» qu'elle affirme vivre depuis l'adoption de la Loi sur la laïcité de l'État, force est de constater que la jeune enseignante fraîchement diplômée a trouvé un poste dans l'enseignement privé, en dépit de son sentiment d'»exclusion», elle a été en mesure d'exercer son métier au Québec. En quoi consiste l'exclusion, dont elle affirme être victime? Essentiellement à ne pouvoir enseigner dans le secteur public si elle veut y porter son hidjab.  Rien dans la Loi sur la laïcité de l'État ne l'empêche de pratiquer sa religion ou de fréquenter la mosquée, elle peut faire ses courses avec son hidjab,  pouvait probablement suivre ses cours à l'université tout en portant ce hidjab. Voilà en définitive une «exclusion» qui apparaît plutôt légère.  
Si «exclusion, il y a, elle est le seul fait d'Ichrak Nourel Ak et de sa religion; si elle retire son hidjab, elle pourra sans problèmes enseigner dans les écoles du secteur public au Québec. 





Les états d'âme d'Ichrak Nourel Ak ne doivent pas faire illusion, c'est bien autre chose que son droit d'enseigner dans le secteur public québécois, qu'elle porte sur ses épaules. Comme le souligne justement le journaliste Paul Journet, il y a bien plus en jeu: » Le débat sur l'interdiction des signes religieux devrait durer encore quelques années. Lundi. le procès de la Loi sur la laïcité de l'État commençait en Cour Supérieure. Peu importe la décision, elle sera contestée. L'affaire se rendra en Cour d'appel, puis en Cour Suprême. Par contre, le débat mute. Il ne se limite plus à la loi québécoise. Il commence aussi à porter sur le droit du Québec à adopter un modèle distinct du reste du pays. Cela provoque des alliances imprévues. Un bon exemple: Benoît Pelletier, ex-ministre libéral des Affaires intergouvernementales et professeur de droit constitutionnel à l'Université d'Ottawa. Il n'a pas pris position sur le fondement de la loi, mais il défend la capacité du Québec de choisir son propre modèle, en fonctionne son histoire et de ses valeurs, L'expert a rédigé un rapport de120 pages et témoignera pour le gouvernement , d'ici environ une semaine. «  (L'autre débat sur la laïcité, La Presse, le 3 novembre ).
La meilleure façon pour le Québec d'échapper au filets du pièges du multiculturalisme canadienmulticulturalisme canadien (car c'est bien de cela qu'il s'agit) et de choisir son propre modèle en demeurant fidèle à son histoire et ses valeurs, les nationalistes québécois la connaissent. C'est l'indépendance du Québec, une indépendance qui nous permettrait de laisser loin derrière nous les pièges du multiculturalisme canadian, peut-être pour mieux nous précipiter dans les bras de l'uniculturalisme.  Face à l'Islam, la seule solution valable est de fermer le robinet de l'immigration et lorsque la chose est possible commencer à parler de remigration. Les combats à la pièce comme celui autour de la Loi sur la laïcité de l'État sont nécessaires, mais ne sauraient suffire.