L'info n'a guère fait de vagues ici, certains diront qu'elle a reçu l'attention qu'elle méritait.
Curieusement, c'est une dépêche de l'Agence France-Presse parue dans La Presse
qui nous apprend que le Canada s'est joint au groupe de soutien à la
Commission contre la peine de mort. La Presse canadienne n'a pas jugé
l'information digne d'une dépêche. Il est vrai que l'annonce en a été
faite par l'ectoplasmique ministre des Affaires étrangères du Canada,
François-Philippe Champagne.»Le Canada a annoncé samedi son intention de
se joindre au groupe de soutien de la Commission internationale contre
la peine de mort, un groupe de 23 pays dirigé par l'Espagne. «Aux côtés
de ces pays et d'autres membres de la communauté internationale, nous
nous opposons systématiquement à la peine de mort », a soulignée
ministre des Affaires étrangères François-Philippe Champagne , dans un
communiqué à l'occasion de la journée mondiale contre la peine capitale.
[...] Il a réaffirmé la ferme opposition du Canada à la peine capitale,
une »pratique cruelle, inhumaine (qui) constitue un affront aux droits
de la personne, en plus d'être un moyen de dissuasion inefficace contre
le crime.» (Le Canada se joint au groupe de soutien à la Commission
contre la peine de mort, La Presse, 10 octobre).
Nous
laissons ses opinions à M. Champagne, la peine de mort est peut-être un
moyen de dissuasion inefficace, à ce prix, pénitenciers et amendes
s'avèrent aussi inefficace. Faut-il conclure des propos de M. Champagne
qu'il faudrait les abolir et se satisfaire de criminels condamnés à la
résidence surveillée et aux bracelets de sécurité à la cheville.
Le
principal intérêt de la peine de mort n'est pas son caractère dissuasif
ou non, mais au fait qu'il couronne normalement une hiérarchie de
peines, de là son nom de «peine capitale». Dans nos états de droit, la
peine de mort intervient habituellement au terme d'un processus
judiciaire long et complexe, un processus plus long et plus complexe que
le procès auquel les victimes ont habituellement eu droit.
Les
grands démocrates que sont Justin Trudeau et François-Philippe
Champagne sont-ils prêts à soumettre la question du rétablissement de la
peine de mort à la population canadienne par un référendum pan canadien
et à accepter le verdict de cette population? Le débat n'a jamais eu
lieu au Canada et il n'aura pas lieu parce que la gauche qui gouverne le
pays (PLQ, NPD, BQ) ne soumettra jamais cette question aux Canadiens.
Entretemps, F.-P. Champagne peut se pavaner dans les forums
internationaux.
No comments:
Post a Comment