Sunday, July 28, 2019

Quelle mouche a piqué Normand Lester?

Quelle mouche a piqué Normand Lester? La question se pose devant la thématique de certains des articles récents de Monsieur Lester. (Depuis le début juillet, Normand Lester, s'est fendu de trois articles, sur des sujets « nazis »), aucune révélation, paresse attribuable à l'âge ou la canicule. (premier en date de ces papiers, un vieux tuyau crevé : Conquête de la Lune : les pères nazis de la mission Appollo 11, Le journal de Montréal, 18 juillet),deuxième tuyau crevé (Ottawa a donné refuge à des milliers de criminels de guerre nazis, Le journal de Montréal, 18 juillet), tuyau crevé car la Commission sur les criminels de guerre au Canada présidée par le juge Jules Deschênes et siégeant en 1985, et de fait mieux connue sous le nom de Commission Deschênes, commission rejetant globalement les accusations voulant que le Canada ait accueilli des milliers de « criminels de guerre » après 1945 et libérant de ces accusations de "crimes de guerre » la division SS Galicie. La Commission Deschênes a plutôt conclu que le Canada avait reçu moins d'un millier (elle propose plutôt le chiffre de 774 « criminels de guerre» potentiels). Normand Lester aurait été plus avisé de titrer son article : « Le Canada a donné refuge à des milliers de combattants anticommunistes».  Quelle vieille faute Normand Lester cherche-t-il à expier? une certaine sympathie supposée pour le nationalisme québécois à se faire pardonner par sa communauté d'origine, c'est lui qui a révélé les accointances entre Claude Morin et la Gendarmerie Royale du Canada, son Livre noir du Canada pouvait aussi être tenu pour servir la cause du nationalisme québécois avec ses rappels de certaines turpitudes historiques du Canada anglais. Dernier en date de cette éruption de textes « anti nazis», «Les Waffen SS canadiens d'Hitler (Le journal de Montréal, 26 juillet).  Admirons d'abord le titre de Normand Lester et le procédé journalistique employé, l'Histoire ne connaît pas d'autres Waffen SS que ceux d'Hitler; qu'importe, l'attention du lecteur aura été retenue par la mention du nom d'Hitler.  Cette fois, le sujet est plus pointu et moins susceptible d'être connu du grand public, même familier avec l'histoire de la Seconde guerre mondiale. Il s'agit moins des Waffen SS canadiens , que des volontaires britanniques dans la Waffen SS.  Le véritable sujet de Normand Lester est en fait le British Free Corps (Britisches Freikorps).  La Waffen SS ne s'intéressait pas spécifiquement  aux volontaires canadiens, ces derniers (comme des Australiens et des Sud-Africains n'étant recrutés que pour grossir les rangs du Britisches Freikorps.  L'intérêt de ce dernier n'étant d'ailleurs que de nourrir les fins de la propagande allemande à l'effet qu'une croisade européenne avait lieu contre le bolchévisme, croisade incluant même des volontaires venus de Grande-Bretagne, alliée de l'Union soviétique. Lester citant l'ouvrage essentiel sur le sujet, Renegades:Hitler's Englismen, d'Adrian Weale rappelle que l'unité de compta jamais plus de 30 membres identifiés par un Union Jack sur la manche gauche de leur uniforme allemand. Unité militairement inutile (À la toute fin de la guerre le général SS, Felix Steiner commandant alors la division Nordland refusera de les engager en première ligne mettant un point final sans gloire à toute cette construction absurde d'une collaboration germano-britannique. Inutile aussi à des fins de propagande. Recruté dans les camps de prisonniers (Oflag et Stalag), à partir de l'ouvrage de Weale, Normand Lester note que: «Des sympathies fascistes ont motivé certains (un seul d'entre eux, en fait NDA), Mais la possibilité d'être libérés des camps de prisonniers , de pouvoir consommer de l'alcool et d'avoir accès à des prostituées y étaient sans doute aussi pour quelque chose.» Le lapin sort du chapeau dans les dernières lignes de l'article de Lester:» Des sites anglo-canadiens avancent que des Canadiens français ont servi dans la « légion Charlemagne « , la division Waffen SS française, mais cette allégation n'est nulle part appuyée par des informations circonstanciées  (noms, dates, lieux, etc.). Pour l'anecdote, un Canadien français capturé à Dieppe, donné pour membre du Britisches Freikorps apparaît dans le roman, le commando des salopards, d'Alain Paris. Création littéraire aussi et probablement inspiré par le Britisches Freikorps, l'American Free Corps mentionné dans le film, Abattoir 5 (Slautherhouse 5) de George Roy Hill(1972) oeuvre inspirée par le roman de Kurt Vonnegut, La croisade des enfants.



Plutôt que de jouer les Simon Wiesenthal d'opérette, suggérons à Monsieur Lester s'il est à la recherche de sujets intéressants et contemporains, suggérons lui de se pencher sur le casdu grand-père maternel de Chrysthia Freeland (Michael Chomoiak)et ses sympathies pronazies pendant la Seconde guerre mondiale, le sujet a intéressé certains journalistes Canadiens anglais (Freeland knew her father was editor of a Nazi newspaper, The Globe and Mail, 7 mars 2017) , mais silence radio dans la presse québécoise.

Friday, July 26, 2019

Manifestement déraisonnable


Jusqu'ou les dérives des accommodements raisonnables et du multiculturalisme iront-elles? La question se pose au vu de la demande  d'une candidate conservatrice, Chani Aryeh-Bain (dans la circonscription torontoise de Eglinton-Lawrence) et Ira Walfish, une électrice de York-Centre. Caractéristique commune aux deux femmes, elles sont toutes les deux Juives orthodoxes pratiquantes et affirment que les élections générales prévues pour le 21 octobre prochain ne peuvent se tenir ce jour car il coïncide avec la fête religieuse juive de Chemini Atseret. «Lors de cette fête, les Juifs orthodoxes pratiquants ne sont pas autorisés à travailler, voter ou faire campagne. Élections Canada s'est fait demander de changer la date , mais l'organisme a refusé à l'approche du début de la campagne électorale. La Cour fédérale a ordonné au directeur général des élections du Canada (DGE) de se pencher à nouveau sur la possibilité le jour du scrutin d'octobre.»  (Le DGE doit reconsidérer la date du scrutin fédéral. Le Devoir, 24 juillet). Le DGE ne doit pas simplement tenir compte des demandes des deux plaignantes, mai aussi d'une lettre que lui a fait parvenir le député libéral de York Centre. Michael Levitt pour qui : « les dates choisies «limitent considérablement « la capacité des Juifs pratiquants de voter et de participer pleinement à notre démocratie. »Les deux plaignantes « ont également fait valoir que les jours  de vote par anticipation sont problématiques .  Dans trois des quatre jours du vote par anticipation-les vendredi, samedi, dimanche lundi de la semaine précédant le jour du scrutin- les Juifs pratiquants ne pourront pas voter. »
 
 
 
À combien de fêtes religieuses, multiculturalisme oblige, faudra-t-il soumettre le processus électoral canadien? Nous parlons de multiculturalisme car la notion d'accommodements raisonnables n'est pas vraiment entrée dans les moeurs outre Outaouaises, les portes du Temple sont bien gardées. Avec une candidate conservatrice qui n'a pas été désavouée par son chef (« le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Andrew Scheer, se garde de d'appuyer publiquement les efforts de sa candidate[...] Il laisse le soin au Directeur général du Canada, Stéphane Poirier, de recommander, s'il le juge opportun, le report du scrutin. » (Reporter un votre pour des motifs religieux ? Scheer s'en remet au DGE., Le Devoir, 25 juillet), Exit le PCC pour ce qui est de la défense de l'intégrité du processus électoral canadien. À défaut du PCC,  Y a-t-il un peu d'espoir avec le Nouveau Parti Démocratique? Pas plus « Le Nouveau Parti Démocratique (NPD) encourage toute personne persuadée que ses droits fondamentaux sont lésés à à recourir aux tribunaux, comme l'avait la conservatrice Chani Auryeh-Bain . Il est important que les Canadiens et Canadiennes puissent consulter les tribunaux chaque fois chaque fois qu'ils estiment que leurs droits garantis par la Charte pourraient ¨être violés. » a dit le porte-parole en matière de réforme démocratique, Daniel Blaikie. »Le Canada dont rêvait P. E.Trudeau s'est matérialisé, Charte, multiculturalisme et « gouvernement des juges », Jagmeet Singh est le fils spirituel de P.E. Trudeau. 
Reste le Bloc québécois (BQ), La seule critique est venue du chef du BQ, Yves-François Blanchet, pour qui:»La religion ne devrait pas avoir préséance sur la loi et sur le pouvoir laïque dans une société comme le Canada et, à plus forte raison, comme le Québec» (Le bloc invite le DGE à maintenir la date prévue des élections, Journal de Montréal, 24 juillet). la critique d'Yves-François Blanchet manque sa cible, le chef du Bloc québécois n'a pas mis sa montre à l'heure outaouaise, ce n'est pas au Canada qu'a eu lieu un débat sur la laïcité, pays d'ailleurs imperméable à la notion même de laïcité, il suffit de penser ici aux réactions à l'adoption de la loi 21 à Ottawa. Il n'est pas exagéré de parler ici d'un accommodement manifestement déraisonnable.

Wednesday, July 24, 2019

Droit de la famille: quelle direction prendre?


Le ministère de la Justice du Québec a entrepris une réforme du droit de la famille. Quelle direction cette réforme doit-elle prendre ? Il faut d'abord constater que le Code civil du Québec, socle du droit de la famille, ne définit pas la famille et qu'il n'y a probablement pas consensus au Québec sur la définition de la famille. Une famille québécoise a beaucoup changé depuis les années 1960. Le rassurant modèle traditionnel du couple hétérosexuel marié devant monsieur le curé ou le greffier du Palais de justice a du plomb dans l'aile et il n'est probablement pas exagéré d'écrire que l'union de fait est aujourd'hui le modèle favorisé par de nombreux couples de jeunes Québécois, qui affirment ainsi que la cérémonie du mariage religieuse ou civile n'est qu'un accessoire. Ce qui intéresse au premier titre la commission c'est plus la rupture de l'union peu importe la forme qu'elle a pris initialement. La question a été réglée pour les couples mariés avec l'entrée en vigueur du patrimoine familial et les règles de son partage en cas de fin de la vie commune.
 
 
 
Certains souhaiteraient assujettir les conjoints de fait aux règles du patrimoine familial au nom de l'égalité économique des époux et de la protection économique des enfants. Cet encadrement irait jusqu'à imposer aux conjoints de fait l'obligation de choisir un régime matrimonial, rappelons qu'il sont à l'heure actuelle de facto en séparation de biens.  Difficile de ne pas voir dans cette méfiance de certains à l'égard des conjoints de fait une survivance de la vieille méfiance de l'Église catholique à l'égard des « accotés », vivant dans le péché. Finie la liberté pour ces « anarchistes de l'Amour». L'effet indéniable du patrimoine familial sur la nuptialité n'est pas à démontrer, combien de couples ont refusé de se marier devant le fait qu'une fois mariés, ils devraient vivre en cas de rupture  avec le partage du patrimoine familial. L'imposer aux conjoints de fait signifierait probablement qu'à court ou moyen terme nous vivrions dans une société de fuck friends, évitant soigneusement toute forme d'engagement à long terme, société bien peu propice à la relance d'une quelconque forme de natalité. Question accessoire, comment constater l'existence de ces unions de fait soumises au patrimoine familial puisque le propre de la constitution de ces unions est justement de vouloir échapper aux règles. Il est facile d'imaginer le cauchemar bureaucratique que deviendra la preuve de l'existence de ces unions. Et les querelles sans fin sur lesquelles la fin de ces unions déboucheront inévitablement suite à la dénonciation de l'union par l'un des conjoints, celui s'estimant lésé économiquement.
Plutôt que de centrer la réflexion de la commission sur l'égalité économique des conjoints, parlons plutôt de la sécurité économique des enfants. Le Code civil du Québec prévoit déjà la survie de l'obligation alimentaire en faveur du conjoint survivant et des enfants (article 684 et suivants du Code civil du Québec) et les tribunaux québécois se sont prononcés de nombreuses fois sur la question. Ce n'est pas aux enfants, victimes bien involontaires, de parents ayant souhaité vivre «sous le radar» du mariage à payer pour les pots cassés générés par l'insouciance de leurs géniteurs. Force est de constater que la perception et la distribution de ces pensions sera le fait du ministère du Revenu , comme il le fait à l'heure actuelle pour les pensions alimentaires des conjoints divorcés.


Finalement, toutes choses considérées, le statu quo est peut-être la politique à favoriser.

Tuesday, July 23, 2019

Oka, prise 2

Les évènements qui se déroulent à Oka Kanesatake ne peuvent manquer de rappeler fâcheusement les évènements de 1990. Le contexte est tout à fait différent et cette fois la donne semble jouer en faveur des Autochtones du lieu. L'acquisition d'un propriétaire privé d'un terrain de 60 hectares, acquisition qui, selon le maire d'Oka, aurait pour effet d'enclaver la petite municipalité  en territoire mohawk. Cette crainte d'être enclavé a donné lieu à une déclaration du maire qui a suscité une levée de boucliers. Le maire Pascal Quévillon a affirmé: « Ce qu'on constate à Kanesatake, ce sont des cabanes de cigarettes et à cannabis , de l'enfouissement et des cours d'eau remblayés par on sait quoi» (Revendications territoriales: Québec et Ottawa rabrouent le maire d'Oka, Le Devoir, 19juillet) Le maire Quevillon affirmait alors que si les Mohawks de Kanesatake faisaient l'acquisition desdits terrains, cela « descendrait » sur Oka. Déclaration immédiatement qualifiée de « haineuse et raciste » par le grand chef de Kanesatake, Serge Simon.


Alors que les responsables politiques cherchent à calmer le jeu, la palme de la déclaration la plus insignifiante revient à Sylvie d'Amours, député de Mirabel, ministre responsable des Affaires autochtones à Québec. «C'est irresponsable , de tenir de tels propos . En tant que maire, il devrait faire en sorte de s'assurer de préserver une paix sociale.» (idem)

 Si la déclaration ne témoigne pas d'une grande considération du maire Quévillon pour les activités économiques de ses voisins mohawks, cela signifie-t-il qu'elle soit inexacte?La « paix sociale » est-elle compatible avec les « cabanes à cigarettes», la contrebande» de tabac est toujours une activité criminelle au Québec et , à moins que les « cabanes à pot » d'Oka ne soit subrepticement devenues des établissements de la Société Québécoise du cannabis (SQDC), ces « cabanes » s'adonneront donc au commerce illégal du cannabis. Voilà pour la « paix sociale » de Madame d'Amours, nous la lui laissons. Ce souci de la « paix sociale » au Québec est un utile prétexte pour éviter de faire face à certains problèmes. 
Il ne s'agit pas de prêcher la « guerre sociale » ou des affrontements à n'en plus finir, mais de demander à la classe politique un minimum de courage civique.

Thursday, July 18, 2019

La caricature


Les salles de rédaction montréalaises  se sont intéressées quelques minutes au décès de Johnny Clegg (le musicien sud-africain Johnny Clegg s'est éteint, La Presse,16 juillet, Le musicien sud-africainJohnny Clegg est décédé, Le Devoir, 17 juillet, personne n'est mort à la tâche dans les salles de rédaction, les deux quotidiens travaillant à partir d'un communiqué de l'Agence France-Presse (AFP). Plus vaillant que ses confrères , le chroniqueurs, Claude Villeneuve, se fend pour sa part d'un article qui convaincrait, les plus septiques de demander au Vatican l'ouverture du processus de canonisation du musicien: « Johnny Clegg est considéré comme l'un de ceux qui auront fait le plus pour mettre fin à l'apartheid, qui n'a toutefois pas mis fin à l'inégalité de destin entre les Noirs et les Blancs en Afrique du Sud. Contre celle-ci, Clegg n'a jamais cessé de lutter.» (Le Zoulou blanc, Journal de Montréal, 18 juillet).  Claude Villeneuve se rend-il compte qu'il frôle le crime de lèse-Mandela avec ses propos. Musicien sud-africain opposé à l'apartheid (est-ce qu'un musicien sud-africain qui n'aurait pas été anti-apartheid susciterait l'intérêt des journalistes montréalais, poser la question...). Le chanteur était connu notamment chez nous pour des passages au festival international de jazz de Montréal en 1988 et, la même année au Festival d'été de Québec. Connu sous le surnom de « Zoulou blanc » pour sa tentative de fusion de la musique traditionnelle zouloue et de la musique pop occidentale. Johnny Clegg s'était aussi fait connaître pour l'intégration de quelques pas de danse zouloue à ses spectacles. Youtube a conservé des traces de ces efforts, n'étant pas chorégraphe, la seule chose que je puisse dire est que le « Zoulou blanc » ne craignait pas le ridicule. Pour demeurer dans une thématique sud-africaine lors de cette éventuelle visite à Youtube et tant qu'a être sur Youtube. Je vous invite à visionner De la Rey Song interprétée par Bok van Blerk.


Le comportement de traître de Clegg sans être excusable peut se comprendre. Clegg n'était pas Afrikaner et était profondément acculturé. Né en 1953 au Royaume Uni d'un père britannique et d'une mère zimbabwéenne, chanteuse de cabaret[...]. Admirons le travail bâclé de l'AFP, la biographie de Clegg sur Wikipedia indique que sa mère est née sur le territoire de l'ancienne Rhodésie du Sud dans une famille de paysans juifs lituaniens et polonais. Son père, Denis Clegg, est bien britannique. Clegg n'avait donc rien d'africain, (pas plus qu'un veau qui naît dans une écurie, ne devient pur-sang pour autant). C'est son  beau-père issu d'une vieille famille afrikaner qui l'initie aux cultures locales, Johnny Clegg assure que son refus de l'apartheid n'a rien de politique. « je n'étais pas motivé politiquement, mais culturellement. J'aime la musique et la danse » explique-t-il.» (conclusion: ne jamais laisser le sort d'un pays entre les mains d'un saltimbanque). Johnny Clegg, plus chanceux que bien des fermiers sud-africains blancs s'est éteint paisiblement entouré des siens. 
On le voit, Clegg avant de devenir le « Zoulou blanc » était déjà largement étranger à son pays. Contrairement à ceux qui s'extasient sur la carrière rassembleuse de Clegg, nous devons conclure que le musicien ne fut finalement qu'une caricature, caricature de Zoulou et caricature de Blanc.

Tuesday, July 16, 2019

Il y a une justice


La vente des données personnelles de 2 900 000 membres du Mouvement Desjardins par un employé malhonnête inquiète les épargnants du Mouvement et fait les manchettes. 


Dans tout cet imbroglio économico-policier (plusieurs se demandent si les données volées n'ont pas déjà fait l'objet d'une vente à des organisations liées au crime organisé, il semble toutefois qu'il y ait une justice, l'actuel PDG de Desjardins, Guy Cormier compte parmi les membres affectés par le vol des données personnelles, il n'est pas le seul, l'ancien patron de Desjardins, de 1987 à 2000, Claude Béland, se dit aussi victime du vol de données.  Juste retour des choses dans son cas, c'est sous sa gouverne que la grenouille a voulu se faire aussi grosse que le boeuf et jouer dans la cour des grands (dans ce cas, dans celui des banques à charte canadiennes).  Pour ce faire, il a voulu centraliser le Mouvement et le transformer en institution fonctionnant sur le modèle bancaire (notamment en constituant une fédération unique, à la fin des années 1990, fédération unique se substituant aux dix fédérations régionales qui existaient alors). Décentralisé le mouvement Desjardins n'aurait jamais connu un vol de cet ampleur, un employé indélicat serait au pire parti avec les données personnelles de quelques milliers de membres. La grenouille connait des problèmes de boeuf, problèmes qui paradoxalement n'ont affecté jusqu'ici aucune des banques à charte canadiennes (croissance mal gérée, mauvaise gestion du personnel, etc. ).

Monday, July 15, 2019

Statut(s) particulier(s)


La campagne électorale n'est pas officiellement lancée que déjà elle alimente la rubrique, la nomination de l'»écologiste » opportuniste Steven Guilbaut dans la circonscription de Laurier-Sainte-Marie sous la bannière libérale a fait jaser. Dernière victime de l'intérêt des journalistes, Zahia El-Masri,  candidate du NPD, dans la circonscription montréalaise d'Ahuntsic- Cartierville.  Ce qui a intéressé la journaliste de La Presse dans le cas de Mme El-Masri est que cette dernière fait activement campagne en congé de maladie (Une candidate du NPD fait campagne en congé de maladie, La Presse, 14 juillet).  Mme El-Masri  a fait une vilaine chute en pleine tempête du verglas dans un stationnement, en se rendant au travail, elle n'est pas retournée au travail depuis janvier. Son employeur est le Regroupement du Montréal ethnique pour le logement (ROMEL), vous avez bien lu Regroupement du Montréal ethnique et c'est nous qui somme traité de racistes. L'intérêt de la journaliste n'a pas suscité l'enthousiasme de Mme El-Masri qui déclare: » Je suis pas mal déçue qu'au lieu de vous concentrer sur le fait qu'une mère monoparentale issue de la diversité se présente aux élections fédérales, vous voulez vous concentrer sur un dossier qui touche ma vie privée.» 


Madame El-Masri a tout faux. Sa conception de l'utilisation de ses prestations d'invalidité (assurances privées ou CNESSNET), inquiète chez quelqu'un qui entend devenir député. De plus Zahia El-Masri considère devoir bénéficier d'un statut particulier à deux titres, à titre de « mère monoparentale » d'abord puis comme étant issue de « la diversité».  Aucun de ces titres ne la qualifie à titre de député, l'addition de deux minorités ne confère aucune qualité particulière à Madame El-Masri .  Avec de telles idées, pour un peu on souhaiterait la réélection de la député sortante, la libérale Mélanie Joly.

Sunday, July 14, 2019

Il ne manquait qu'eux


Les débats entourant le dépôt , puis l'adoption du projet de loi 21, maintenant la loi 21, ont permis à des nombreux groupes de se manifester en commission parlementaires ou dans la rue. Malgré la publicité ayant entouré l'adoption de la loi 21, certains groupes se réveillent tardivement.  Parmi ces groupes, l'association humaniste du Québec (AHQ) qui sous la plume de son président, Michel Virard, prend parti sur la question et annonce les combats à venir (« l'égalité de traitement des non-croyants et des avec les croyants reste à achever », Le Devoir, 11 juillet). Quid des humanistes;
Le site de l'AHQ fournit quelques précisions:
»Fondamentalement: L'humanisme est   une philosophie fondée sur la raison et la tolérance et qui rejette tout recours au surnaturel. » 


« L'humanisme est une appellation relativement nouvelle pour une philosophie très ancienne. Les principes de base de l'humanisme, le scepticisme des affirmations fondées sur la foi au surnaturel et l'accent sur une vie basée sur l'éthique et le rejet des religions, ont été adoptés par un large éventail de penseurs d'un grand nombre de cultures différentes sur des milliers d'années. Mais ce n'est qu'à partir du début du 20e siècle que le mot « humanisme » sert à désigner cette vision du monde.
Des éléments de la pensée humaniste se retrouvent à plusieurs endroits de l'histoire humaine. De la même façon que les croyances dans les dieux et le surnaturel ont toujours eu des adeptes, il s'est trouvé également des sceptiques pour douter de l'existence des dieux et tenter d'expliquer notre monde uniquement par des causes naturelles. Les sociétés humaines ont aussi de tout temps développé des codes moraux et ceux-ci ont souvent été décrits en termes non-religieux.
Malheureusement le scepticisme religieux et la philosophie naturaliste (l'idée que notre monde peut être expliqué sans recours au surnaturel ).
 Un citoyen Lambda un peu cultivé aura reconnu là une définition soft de l'athéisme.

Michel Vivard écrit: «Lorsque nous avons créé l'Association humaniste du Québec en 2005, pour avoir une association francophone, nous avions trois objectifs majeurs soutenus par nos membres, au-delà de notre mission officielle qui demeure toujours le développement de la pensée critique dans la population du Québec. Il y avait le droit à mourir dans la dignité, la sécularisation de l'État et l'égalité de traitement des non-croyants avec les croyants. Nous avons aidé à la création de l' AQDMD, et le droit de mourir dans la dignité est maintenant est maintenant une réalité, même si incomplète. Une étape importante de la sécularisation de l'État s'est finalement faite le 16 juin 2019, quoique l'on puisse considérer que le jugement Gascon du 15 avril soit , en fait, la première vraie description de ce que la neutralité de ce que la neutralité de l'État impose. C'était le jugement qui mettait un terme à la saga du maire de Saguenay , Jean Tremblay, qui était convaincu que sa « liberté de religion «lui permettait d'imposer une prière théiste (qu'en termes choisis, l'athéisme de Michel Vivard lui rend-il si difficile d'écrire que Jean Tremblay disait alors une prière catholique ) à tous ceux présents aux sessions du Conseil municipal. »
L'égalité de traitement des non-croyants avec les croyants reste à achever et cela dépend des trois ordres de gouvernement. L'État québécois nous refuse l'égalité de traitement matière de cérémonies de mariage réalisées par nos célébrants (à la différence de l'Ontario), M. Vivard  va un peu vite en affaire et son empressement à parler de « nos célébrants » donne des munitions à ceux qui considèrent qu'avec son dogmatisme, l'humanisme peut apparaître comme une religion. M. vivra oublie aussi qu'il y existe au Québec, depuis 1968, un mariage civil reconnu par l'État et que ce mariage peut être célébré au Palais de justice par un greffier ou au lieu choisi par les futur conjoints devant un notaire ou une personne désignée par les conjoints, dans ce domaine l'égalité de traitement semple être atteinte, si le terme mariage véhicule encore trop de connotations religieuses aux yeux de M. Vivard, les futurs conjoints peuvent choisir l'union civile qui aux termes du Code civil du Québec crée un cadre légal protégeant les deux conjoints, si les conjoints sont mal l'aise avec les cadres légaux, il reste toujours l'union de fait ouverte aux non croyants et aux croyants délinquants, il nous semble qu'à ce chapitre, l'égalité de traitement est réalisée. Poursuivant, Michel Vivard écrit:»L 'État fédéral continue de nous imposer la « primauté de Dieu » dans le préambule des charte des droits» (disposition qui n'a qu'une valeur interprétative). Poursuivant toujours il écrit « les municipalités et autres commissions scolaires continuent de conserver des crucifix là ou ils n'ont rien à faire. ».

Jusque là M. Vivard n'a fait que tourner autour du pot , voilà venu le temps de frapper le grand coup. » Mais surtout  le poids fiscal des activités religieuses continue de s'appliquer au non-croyants . Et ici je ne parle pas d'activités réellement charitables , mais bien d'activités de promotions des mythes religieux. Toutefois, et c'est là que la Loi 21 est immensément importante , la déclaration formelle de la laïcité de l'État québécois permettra enfin de contester les privilèges fiscaux des clergés. N'en doutez pas, ce sera la prochaine étape.» 
Michel Vivard a probablement en tête les « privilèges fiscaux » des clergés juif et musulman (voir sur ce blogue, Le prochain front, 11 juin),   


Combien de fabriques pourront survivre à l'imposition de taxes foncières sur la valeur de leur patrimoine foncier. Combien de fabriques écrasées par ce fardeau fiscal devront fermer leurs livres et vendre à des acheteurs, qui ne manqueront pas de regarder avec convoitise des emplacements souvent très bien placés (grands boulevards, centre ville des petites municipalités et des villages du Québec)? combien de constructeurs de condos parmi les humanistes? À quand, la constitution de l'association québécoise pour la justice fiscale immobilière? Dans notre société matérialiste et déchristianisée, les humanistes trouveront des oreilles attentives et les quelques dollars ainsi récupérés se transformeront rapidement, rumeur publique aidant, en millions que le gouvernement de l'époque sera invité de façon pressante à récupérer et à réinvestir le tout dans l'amélioration du réseau routier ou dans les CHSLD. Avec les deux tiers de son programme de 2005 réalisée en moins de vingt ans  (aide à mourir et sécularisation l'État, même si l'AHQ, la tient pour partielle), la moyenne au bâton de l'AHQ et excellente, meilleure que celle de l'Église catholique.

Friday, July 12, 2019

Rire ou pleurer



 Il y a des « informations » qui suscitent cette question faut-il en rire ou en pleurer?  
puis en y songeant quelques secondes, est-ce la peine d'en parler? Oui, si un grand quotidien montréalais juge bon d'y consacrer un article et qu'une chaîne télévisuelle d'information continue y consacre un topo (LCN, dans le cadre de l'émission Le Québec matin du 10 juillet.  
 
 
 
Une certaine Alissa Bonneville donne à des touristes des cours de sacres (Cours de sacres pour les touristes sur Airbnb, Journal de Montréal, 10 juillet). « La scène se passe un dimanche soir dans le restaurant Frites Alors de la rue Rachel, dans le Plateau Mont-Royal. Trois Américaines , trois française et une Ontarienne dégustent des poutines, tandis qu'Alissa Bonneville , pendant une heure et demie , leur inculque des rudiments de joual.  « Cri...de câli... de tabar...» articule laborieusement une touriste texane avec l'accent qu'on peut imaginer.  tous les autres applaudissent.  « Cib...d'host...de Sacra... »bredouille à son tour une voyageuse originaire du New Jersey. Bravo! Une Strasbourgeoise choque tout le monde en prononçant le mot « tabernacle » de la manière la plus franco-française possible.» Hommage à cette Strasbougeoise, fière et fidèle à sa langue. « C'est sûr que les gens rient! Pas juste mon groupe , les gens autour. C'est amusant pour les Québécois d'entendre des étrangers de partout dans le monde essayer de sacrer!» lance Alissa Bonneville . Ses élèves sont un tiers anglophones , un tiers Français\Suisses\Belges et un tiers d'ailleurs. « Beaucoup de Français de Français désirent s'initier au joual! » remarque-t-elle.  Il n'est probablement pas venu à l'esprit du journaliste (Louis-Philippe Messier) que beaucoup de Québécois se désolent de la présence des sacres dans la langue française du Québec. «Mme Bonneville commence ses ateliers en résumant en vingt minutes l'histoire du Québec contemporain, notamment en ce qui a trait à la Loi 101 ou au référendum de 1995. Elle mentionne bien sûr le Frère Untel (Jean-Paul Desbiens )qui a forgé l'expression « joual »(manière populaire de prononcer cheval) pour désigner le patois national.  Originaire d'Ottawa et ayant surtout vécu dans le West Island, mentionne telle aux participants à ses « cours de sacres » que le frère Untel luttait justement pour affranchir la langue française des pesanteurs de la gangue du joual et qu'il serait aujourd'hui le premier à s'indigner de ce «cours de sacres» et du franglais pratiqué par certains de nos contemporains. Pleurer ne suffit pas. On songe que seul le mépris pour le Québec  d'une Anglophone du West Island peut conduire Madame Bonneville à donner des « cours de sacres » à des touristes en visite au Québec attablés devant cet autre fleuron québécois qu'est la poutine.  Il faut haïr le Québec pour laisser des touristes regagner leur pays d'origine avec le sentiment que deux des belles illustrations du Québec sont d'une part les sacres et d'autre part la poutine. Une suggestion, afin de demeurer dans le ridicule, nous pourrions nous inspirer du traitement réservé aux joueurs tricheurs dans les albums de Lucky Luke , il faudrait reconduire Madame Bonneville à la frontière du Québec et de l'Ontario sur un rail de chemin de fer couverte de goudron et de plumes, le ridicule à défaut de la tuer, la fera peut-être taire.

Thursday, July 11, 2019

Le trêtre (1)


L'obsession migratoire du pape François est bien connue. Dernière manifestation en date de cette obsession, la célébration en la Basilique Saint-pierre de Rome d'une messe pour les migrants.  L'objectif de cette messe selon le Vatican était de prier pour ceux qui sont morts en tentant de franchir des frontières , comme d'encourager ceux qui jour après jour , s'emploient à soutenir, accompagner (souvent illégalement) et accueillir les migrants et les réfugiés. Pour Bergoglio : »Jésus révèle à ses disciples la nécessité d'une option préférentielle pour les derniers qui doivent être mis à la première place dans l'exercice de la charité , a martelé François. « Les pauvres « , dans les multiples dimensions de la pauvreté, ce sont ;es opprimés, les marginaux, les personnes âgées , les malades, les petits, tous ceux qui sont traités comme les « derniers » dans la société », écrivait Saint Jean-Paul II dans son exhortation apostolique Vita consecrata. En ce sixième anniversaire de sa visite à Lampedusa, le Pape a donc orientés pensée »vers les derniers » qui, chaque jour, crient vers le Seigneur, demandant d'être libérés des maux qui les affligent. Ce sont les derniers abusés qui meurent dans le désert: ce sont les derniers torturés, maltraités et violentés dans les camps de détention: ce sont les derniers qui défient les flots d'une mer impétueuse ce sont les derniers abandonnés dans des camps pour un accueil trop long pour être appelé provisoire.[...] Dans l'esprit des Béatitudes  nous sommes appelés à les consoler de leur maux et à leur offrir la miséricorde.» (Messe pour les migrants: offrir la miséricorde à ceux qui « crient  vers le Seigneur », Vatican News, 9 juillet).  Il ne manque à l'homélie du pape que la mention des pays à majorité catholique qui entendent défendre leurs frontières (Italie, Hongrie, Pologne). Il ne manque à son homélie que l'évocation des possibles excommunications de Matteo Salvini, Viktor Orban et Donald Trump.



Foin aussi de toute velléité de « préférence nationale ».  De la part de François, ce n'est plus une obsession, mais du pur délire, d'autant plus que ces « derniers» seront probablement indifférents à l'esprit des Béatitudes, qu'ils interpréteront non comme de la miséricorde, mais comme de la faiblesse.
(1) J'emprunte le titre de cet article à l'excellent roman , le Trêtre, de Vladimir Volkoff

Tuesday, July 9, 2019

Le premier abandon


Politics make strange bedfellows affirme  un adage américain bien connu. Cela peut aller jusqu'aux mésalliances. Au chapitre des mésalliances, il faut évidemment compter, le protocole d'entente intervenue entre le Quebec Community Groups Network (QCGN), l'Assemblée de la francophonie l'Ontario (AFO) et la Société de l'Acadie du Nouveau-Brunswick(SANB), dévoilé le 3 juillet dernier. Le protocole porte sur l'intention des organismes signataires de faire des langues officielles, notamment de la modernisation de la Loi sur les langues officielles, un enjeu électoral, les signataires entendent aussi consolider les institutions existantes chez les minoritaires. Serge Minville (chaire de recherche en histoire de l'Ontario français, Université Laurentienne) et Stéphanie Chouinard (professeure adjointe, science politique, collège militaire royal et Queen's University) écrivent: » Cette annonce en a fait sursauter plus d'un. [...], cette curieuse alliance entre les associations représentant les francophones de l'Ontario et du Nouveau-Brunswick avec le QCGN apparaît contradictoire, et même incompréhensible. remettant en question la solidarité franco-canadienne. (La relation paradoxale du Québec et de la francophonie canadienne, Le Devoir, 6 juillet). Plus direct, le chroniqueur Mathieu Bock-Côté (MBC) préfère parler de trahison: » Nous somme devant une fumisterie sans nom, et une authentique trahison. Car il n'y a aucune comparaison possible entre la situation des anglophones au Québec et celle des francophones au Canada anglais. En faisant le choix de laisser croire le contraire, les francophones se prêtent à une propagande haineuse. » (« La trahison », Journal de Montréal, 6 juillet).


Juste retour des choses, pourront penser certains. Le nationalisme québécois n'a-t-il pas d'abord lui-même tourné le dos à la francophonie canadienne jouant la carte de l'accession à l'indépendance.  Choix déchirant, mais imposé par les conditions, le Québec n'avait pas le moyens de poursuivre deux politiques à la fois; celle de la francophonie canadienne et du combat national du Québec.  La défense du foyer national des francophones d'Amérique devait naturellement et logiquement l'emporter.  La survie de la francophonie québécoise conditionne celle de la survie de la francophonie canadienne si tant est que cette dernière ait un avenir.  "Québec d'abord" serions nous tentés de clamer en donnant raison à MBC lorsqu'il écrit: « Soyons sérieux: il y a certainement une majorité historique francophone au Québec. Mais à l'échelle du Canada comme de l'Amérique du nord , elle demeure une minorité structurellement fragile. À cause de l'immigration massive, elle pourrait bien , d'ici un siècle, devenir minoritaire au Québec, d'ailleurs.[...] »

Il est peut-être exagéré de parler de trahison pour reprendre le terme utilisé par MBC pour décrire cette concentration nécessaire sur le Québec, le terme abandon convient peut-être plus, il fallait compte tenu des ressources de l'époque, un demi-État (un État provincial), l'absence de grands leviers économiques pour le Québec. C'est à la génération de la Révolution tranquille que reviendra de mener à terme la création de l'Hydro-Québec, de la Caisse de dépôt et de placement, la Société générale de financement. Quelques années plus tard, le Parti québécois reprendra le contrôle de notre immigration avec les accords Cullen-Couture et nous pourrons franciser cette immigration avec la loi 101. Il est heureux que le gouvernement actuel se montre soucieux de contrôler notre immigration (loi 9) et de franciser les immigrants.  Avons nous les moyens financiers et intellectuels d'aider la francophonie canadienne et de la détacher de l'orbite du ministère canadien du Patrimoine et de ses subventions. Historiquement la solidarité avec les francophones hors-Québec (FHQ) fut surtout le fait de l'Église. L'Église québécoise post-conciliaire s'en lava les mains absorbée qu'elle était par le vent de réformes qui soufflait sur elle. L'État du Québec ne joua qu'un rôle mineur dans cette solidarité. Le gouvernement Legault fort d'un nationalisme retrouvé et de ses surplus budgétaires osera-t-il mettre en place une politique de rapprochement avec les groupes représentant les FHQ.

Monday, July 8, 2019

Le petit remplacement

Le lecteurs de ce blogue sont probablement familiers avec le concept de «Grand Remplacement », c'est à dire cette idée développée par l'essayiste français Renaud Camus  sur la substitution des populations européenne de souche par des populations majoritairement extra-européennes (notamment africaines et musulmanes) sciemment encouragée par les gouvernements ouest européens. Afin de rendre ce projet plus acceptable aux populations blanches européennes et nord américaines, il convient de les préparer mentalement à ce Grand Remplacement. Assistons-nous à un Petit Remplacement culturel et métapolitique? nous pourrions le croire à observer des productions récentes des studios Disney. Ainsi la sortie récente du film Aladdin met en vedette le comédien afro-américain Will Smith, dans ce remake du dessin animé sorti initialement en 1992. Le génie du dessin animé est bleu et Will Smith dans cette version en images réelles est aussi bleu, mais a conservé ses traits afro américains.  Aladin et la princesse Jasmine sont aussi interprètés par des comédiens « racisés », le rôle d'Aladin tenu par le comédien d'origine égyptienne Mena Massoud et la princesse Jasmine par la comédienne britannique, Naomi Scott, née en Ouganda de parents indiens.  Question d'intérêt mineur pour notre propos, Aladdin se déroulant dans un Moyen Orient de pacotille. 
 
 
 
Au-delà de l'intérêt pécuniaire  à organiser une seconde sortie d'un film qui avait bien fonctionné en 1992(plus de 504 millions de dollars de revenus), on peut se demander si le véritable objectif des studios Dysney n'est pas de « raciser » son catalogue. Le remake en images réelles prévu du dessins animés La Petite sirène (The Little Mermaid sorti initialement en 1989) prévoit qu'Ariel, la petite sirène, sera interprété par la chanteuse et actrice afro-américaine, Halle Bailey (« une petite sirène qui ne fait pas l'unanimité», La Presse, 5 juillet). L'auteur de l'article (Marissa Groguhé) note que:»L'héroïne du film d'animation de 1989, au teint clair et aux cheveux rouges, aura la peau foncée dans l'adaptation en prises de vue réelles de La petite sirène. L'annonce de cette Ariel aux traits afro-américains a suscité des réactions négative. Visiblement soucieuse de recadrer ce mouvement de réactions négatives, la journaliste s'est adressée à Gabriella Kinté, qui n'est pas une inconnue pour le lecteurs du Harfang, voir à son sujet « Leurs Identiraires » (Le Harfang, Vol. 7, no 4,  avril-mai 2019) présentée comme une autrice, militante antiraciste et fondatrice de la librairie Racines.  Il ne s'agit pas que de préparer les populations, mais aussi la jeunesse à cette idée d'un Grand Remplacement que les studios Disney semble malheureusement croire inéluctable.  L'effort des studios Disney est à rapprocher de la nouvelle mouture de Passe-Partout, et son application à familiariser les enfants avec l'homoparentalité.
Changement de maison de production et de continent , il faut inscrire dans cette tendance, la tentative pour remplacer l'emblématique agent 007, actuellement interprété par le comédien Daniel Craig, par James Bond  noir, le nom du comédien afro-britanniqued'origine ghanéenne, Idris Elba a été mentionné. Devons-nous attendre une version « daltonienne » du classique Bambi, version marquant l'adhésion inconditionnelle des studios Disney à la diversité. Le cerf Bambi sera-t-il remplacé par un gnou?

Friday, July 5, 2019

Eux aussi


L'information n'a pas trouvé preneur au Québec, elle est pourtant instructive sur la situation socio politique de l'État d'Israël, État d'exception (voir sur ce blogue, "Faites ce que je dit, pas ce que je fais", 12 mars).  Elle pourtant a trouvé une place dans l'hebdomadaire de gauche français, Marianne (Émeutes en Israël, déchiré par le drame des juifs noirs, Marianne, 3 juillet): « Des émeutes secouent l'État hébreu après la mort d'un jeune Israélien d'origine éthiopienne, Salomon Tekah (19 ans), sous les balles d'un policier. Ce drame ravive les blessures de la communauté juive noire , 35 ans après son arrivée spectaculaire d'Addis Abeba sur le sol israélien.» « Cette mort constitue « un meurtre » accuse une jeunesse descendue dans la rue , de Haîfa à Tel-Aviv et Beersheva. Des émeutes secouent l'État hébreu. [...], mais aussi tapis de bougies de deuil dans les villes du sud: une fois de plus, la communauté des Israéliens noirs crie sa colère, sa douleur et sa frustration. » Ces Israéliens noirs sont aujourd'hui 140 000 en Israël, dont 50 000 nés en terre israélienne. « Pour Israël , le sauvetage des juifs noirs  prouvait la vitalité et la nécessité du sionisme. On les appela à tort « Falachas » ce qui signifie à tort « sans terre » en langue amharique. Les juifs éthiopiens , eux, se nomment depuis des siècles « Beta Israël», «la maison d'israël».
 
 
 
Comme toute intégration en Israël- comme auparavant celle des séfarades , les juifs orientaux- celle des juifs noirs se réalisa de façon paradoxale. [...] Le rabbinat porte une terrible part de responsabilité.Alors que le destin des juifs noirs constituait un témoignage sidérant de l'attachement séculaire au judaïsme biblique( le distinguo ne manque pas d'intérêt si l'on veut se souvenir de la thèse de l'origine khazar des juifs ashkénaze proposée par Arthur Koestler dans son ouvrage, La Treizième tribu). [...] les autorités religieuses ont multiplié les humiliations. Israël les avait pourtant reconnus comme juifs en 1975, ce qui ouvrait l'accès à la loi du retour, mais on exigea des conversions pour les marier ! L'autorité des « kessim » , les chefs religieux éthiopiens fut rabaissée. Dans les cimetières , un rabbin non-africain dirigeait la cérémonie tandis que les kessim faisaient les prières dix mètres plus loin. Insulter l'autorité morale des hommes vers lesquels les Éthiopiens s'étaient toujours tournés dans l'épreuve constitua une faute lourde. [ ...]Enfin, on jugea le sang noir indigne de la collecte nationale. [...] Comme n'importe quelle société , Israël est confronté à la pulsion raciste. Avec cette différence : l'anathème est le sport favori d'une nation unie par les guerres mais prompte à se retourner contre elle-même . »

Chassez le naturel,



il revient au galop. Cette fois, c'est Pierre Fitzgibbon qui nous permet de vérifier la vérité de cet adage. En mission économique en Ontario, le ministre de l'économie du Québec s'est adressé exclusivement en anglais à la communauté d'affaires de l'Ontario (Le français absent de la mission économique la CAQ en Ontario, Journal de Montréal, 2 juillet ). «  Dans un geste inhabituel, le ministre l'économie de François Legault n'a prononcé qu'un seul mot de français pendant une allocution devant une centaine des principaux acteurs du monde économique de l'Ontario. Volontiers racoleur et pensant probablement faire de l'esprit,  le ministre s'essayant à l'Humour: » Oui the North «  a-il lancé en boutade , en lien avec le slogan des Raptors de Toronto. »  le slogan d'origine étant « We the North « .  Pierre Fitzgibbon a probablement oublié que l'humour que l'on veut avoir gâche celui que l'on a. 
 
 
 
« En entrevue au Journal, M. Fitzgibbon n'a pas semblé se formaliser de cet impair. «je suis en Ontario. Je peux parler en français aussi , mais je m'adressais principalement  et c'était à des gens anglophones et c'était [par] respect des gens que j'ai agi comme ça.»
De combien d'années Pierre Fitzgibbon fait-il reculer le Québec avec un tel langage de colonisé?
Nous ne sommes pas au bout de nos peines avec Fitzgibbon qui ajoute, toujours en mode colonisé:»j'ai d'ailleurs apprécié que mon homologue ontarien dise quelques mots dans la langue de Molière ».  le porteur d'eau se contente des quelques miettes jetées par le colonisateur.

Heureusement, la réaction de François Legault n'a pas tardé. «Évidemment, lorsqu'il est ministre et qu'il représente le gouvernement du Québec, il a un message à passer que c'est en français que ça se passe » a lancé le premier ministre mercredi à Québec. » ( Un ministre doit parler français à l'extérieur du Québec , dit François Legault, Journal de Montréal, 3 juillet)

« François Legault explique la gaffe de son ministre par un manque d'expérience et de vieilles habitudes de financier, « C'est un nouveau politicien. Il y a des gens d'affaires , lorsqu'ils vont à Toronto , qui sont habitués de parler en anglais. c'est probablement son cas » a-t-il expliqué.M Fitzgibbon reconnu qu'il a fait une erreur , il aurait dû dire quelques mots en français Quand il sort du Québec, il représente le Québec, c'est important que les gens comprennent le message », a-t-il souligné. Il ne croit pas toutefois que cette erreur nuise à l'image nationaliste du gouvernement caquiste. « Il a dit qu'il ne recommencerais pas » a indiqué M. Legault qui estime q'un politicien québécois doit « dire quelques phrases en français»  à l'extérieur du Québec.  Cette volonté de se contenter de «quelques phrases en français» à l'extérieur du Québec est inquiétante car elle montre, chez François Legault, qu'il participe lui aussi de l'univers intellectuel  d'un financier habitué à parler anglais lorsque, il va à Toronto, lui et Pierre Fitzgibbon appartiennent au même monde des « hommes d'affaires «dont le portefeuille et l'attaché case sont la seule patrie. Chez eux, ce naturel reviendra toujours au galop

Thursday, July 4, 2019

De l'importance de De Gaulle


Les nationalistes québécois et les passionnés d'histoire devraient toutes affaires cessantes lire un texte paru dans Le Devoir du 29 juin dernier sous le titre « De Gaulle et l'esprit de résistance ».  L'historien Martin Lavallée a complété à l'Université du Québec à Montréal (UQAM) une maîtrise en histoire sur la pensée politique de Denis-Benjamin Viger durant la première décennie de l'Union des Canadas (1840-1850).  Son article devrait rassurer ceux qui sont convaincus de l'inutilité de l'UQAM et de son orientation à gauche. Le prétexte du texte est l'appel lancé par une centaine de personnalités de partout sur la planète - dont Zachary Richard, Tahar Ben Jelloun et Jean Ziegler -s'inquiétant «de l'effacement de la langue française « étouffée par l'anglo-américain »(Un manifeste contre le colonialisme « anglo-américain », Le Devoir, 17 juin). Ces personnalités s'indignaient du fait que l'école française française s'anglicise , que l'anglais prolifère et que le président Emmanuel Macron prononce souvent des discours en anglais (fait nouveau pour un président français), [difficile icide ne pas penser à une certaine mairesse]. Elles regrettaient aussi de voir une « majorité capitulatrice » plaider pour un certain « réalisme » face à la langue anglo-américaine et appelaient le président à renouer avec ce qu'elles nomment « l'esprit de résistance de la France ». 
 
 
 
Martin Lavallée écrit: «Lors de la libération de Paris , un quiproquo annonciateur des années à venir a lieu entre de Gaulle et les dirigeants américains. Les Américains veulent entrer en libérateurs dans Paris alors que de Gaulle insiste pour que ce soit la deuxième division blindée française du général Leclerc qui entre en premier dans la capitale. C'est de Gaulle qui aura gain de cause...» tout à son admiration à de Gaulle, Martin Lavallée oublie un peu rapidement de mentionner que la ville de Paris s'était soulevée le 17 août 1944 à l'appel du communiste Rol-Tanguy . De Gaulle se préoccupait probablement plus de voir les communistes tenir Paris libérée que d'y voir entrer d'abord les Américains. La libération des territoires normands et bretons lui avait montré l'efficacité de l'appareil politique des Francs-tireurs et partisans (FTP). De Gaulle devra batailler sur deux fronts , instaurer l'ordre républicain en assoyant la légitimité du gouvernement provisoire de la République française dans les territoires libérés et l'ordre français en contrant les prétentions anglo-américaines qui avaient prévu la mise en place d'un AMGOT (Allied Military Government of Occupied Territories) afin d'administrer les territoires libérés, initiative américaines que de Gaulle balaiera du revers de la main, l'historien comme la majorité des historiens de l'époque oublie de mentionner que le général de Gaulle trouvait une administration civile en parfait état de marche grâce au travail de l'État Français du Maréchal Pétain. « Le général avait compris que la liberté, pour la France (et pour tous les pays d'Europe ), ce n'était pas uniquement d'être libre physiquement de l'occupation militaire , mais aussi d'être libre d'agir d'agir, de penser dans sa propre logique et par elle-même. (De Gaulle aura oublié une fois ce devoir de résistance en « lâchant l'Algérie française », ses dizaines milliers de Pied noirs et quelques milliers de Harkis et le pétrole du Sahara algérien, grâce à ce pétrole la France serait une puissance européenne capable de tenir la dragée haute à l'Allemagne, ultime et heureuse manifestation de ce « devoir de résistance » le discours du ministre français des affaires étrangères Jacques Chirac. Dominique de Villepin, au Conseil de sécurité des Nations pour faire connaître l'opposition de son pays à l'intervention en Irak, voulue par le président américain George W. Bush). Il avait compris que les intérêts des État-Unis n'étaient pas ceux de la France, que les intérêts d'un empire ne pouvaient qu'être contraires aux intérêts nationaux l'Hexagone. Depuis lors, les présidents français, de Sarkozy à Macron en passant par Hollande, font davantage preuve d'une fidélité à l'égard des intérêts américains que d'une pugnacité à défendre les intérêts de la France.  Il faut dire que les deux derniers présidents sont issus du programme Young Leaders de la French-American Foundation. »Martin Lavallée fait une inutile concession à l'air du temps en écrivant: « S'il était président de nos jours, Charles de Gaulle serait présenté comme un dictateur et un populiste comme le sont la plupart des dirigeants qui veulent préserver leurs pays de l'hégémonie américaine et qui pensent la société différemment de ce que prônent les État-Unis. » souhaitons donc plus de chefs d'État comme De Gaulle.

Monday, July 1, 2019

Tous les moyens sont bons


La guerre larvée que le Canada multiculturaliste mène contre le Québec prend les formes les plus étonnantes et se déploie sur les fronts les plus surprenants.
 «Les Québécois sont beaucoup moins susceptibles que le reste des Canadiens d'avoir appris l'histoire de l'Holocauste à l'école, d'avoir lu un livre sur ce génocide perpétré durent la Seconde guerre mondiale ou même d'avoir été en contact avec une personne juive, révèle un nouveau sondage.» (Les Québécois, moins familiers avec l'Holocauste que le reste du Canada, La Presse, 29 juin).  
La professeure des sciences de l'éducation à l'Université du Québec à Trois-Rivières Silvane Hirsch se dit pour sa part peu surprise par les résultats.
[...] Le nombre de Québécois prétendant n'avoir jamais rencontrée personne juive est à son avis « normal », puisque la communauté juive de la province est surtout anglophone et concentrée à Montréal.«  Encore un effort Madame Hirsch et vous pourrez nous servir la thèse à la mode d'un Québec profond xénophobe et raciste. Une remarque s'impose, Montréal n'est pas le ghetto de Varsovie et les Montréalais sont libres de quitter la ville et d'aller à la rencontre des Québécois. Autre remarque, personne ne force les personnes juives de Montréal à se concentrer dans Hampstead ou Côte Saint-Luc et pour les résidents de Hampstead à élire un francophobe comme William  Steinberg comme maire. À l'inverse, combien de « personnes juives » du Québec fréquentent régulièrement des Québécois francophones?


Le sondage Léger mené travers le Canada révèle aussi que : « outre les Québécois, les répondants les moins susceptibles de s'être vus enseigner l'Holocauste provenaient de l'Ontario et des provinces de l' Atlantique. Seulement 31% d'entre eux ont dit s'être familiarisés avec ce chapitre sombre de l'histoires les bancs d'école.  Le pourcentage d'Ontariens et de Canadiens des provinces de l'Atlantique qui ont découvert l'Holocauste sur les bancs d'École n'a visiblement aucun intérêt pour le journaliste de la Presse Canadienne (Giuseppe Valiante). L'Ontario et les provinces de l'Atlantique ne viennent pas d'adopter une loi sur la laïcité.

Rien ne se perd, rien ne se crée en ce bas-monde, Jack Jedwab, historien et président de l'Association d'études canadiennes, a son idée sur la question : «Selon Jack Jedwab, les résultats de ce sondage devraient sonner l'alarme pour le ministre de l'Éducation du Québec, puisque le fait d'en apprendre davantage sur le génocide juif renforce selon lui la tolérance et habilite à lutter contre la discrimination.» Pourquoi la connaissance des holocaustes arménien, ukrainien ou rwandais ne pourrait-elle renforcer la tolérance et la lutte contre la discrimination. 
À ce chapitre l'armée de la tolérance et de la rééducation est déjà en marche: «des universitaires québécois préparent un guide pédagogique pour aider les enseignants de la province.» «En réponse à ce phénomène, la Fondation pour l'étude des génocides s'est associée au gouvernement du Québec pour mieux outiller les enseignants du secondaire. Silvane Hirsch l'une des deux universitaires derrière le guide pédagogique qui sera disponible dès cet automne au personnel enseignant de quelques écoles». En avril dernier, la directrice de la Fondation, Heidi Berger, avait déclaré à la Presse canadienne que son objectif était de diffuser ce guide dans toutes les écoles secondaires publiques et privées de la province d'ici 2020.» Alors qu'un débat est ouvert sur l'enseignement de l'histoire du Québec est ouvert (voir « qui a le droit» sur ce blogue, Les étudiants québécois ont-ils vraiment besoin de ce guide?

Dominique Anglade fait son nid


L'annonce de la candidature de Dominique Anglade a la direction du Parti libéral du Québec (PLQ) (Anglade se lance officiellement dans la course à la direction du PLQ, Le Devoir, 27 juin) ouvre officiellement la course à la direction du PLQ, officiellement car il n'y a guère de doutes que l'on s'agite en coulisses depuis le soir du 1er octobre dernier.  La défaite décisive du PLQ a probablement convaincu Sébastien Proulx et André Fortin de ne pas relever le défi de rebâtir un PLQ exsangue et de lui refaire une beauté parmi l'électorat francophone. Vivante incarnation de cette diversité qui caractérise le PLQ, Dominique Anglade n'en a pas moins tenu à s'assurer que sa candidature représente bien l'actuelle clientèle du PLQ. Ainsi, elle a déjà obtenu l'appui des députés Hélène David (Outremont), Kathleen Weil (Notre-Dame de Grâce), Monique Sauvé (Fabre), David Birnbaum(D'Arcy McGee), Carlos Leitao (Robert-Baldwin), Saul Polo (Laval-des-Rapides) et Frantz Benjamin (Viau). Entourée d'un tel aréopage de diversifiés et de multiculturalistes, elle offre toutes les garanties aux yeux de la clientèle libérale. Avec une telle garde rapprochée les risques d'un « virage national identitaire » chez cette ancienne caquiste sont singulièrement diminués et les risques de renouvellement de la clause dérogatoire dans cinq ans bien improbables si le PLQ devait reprendre le pouvoir. C'est aussi une habile manoeuvre qui prive d'autres candidats du recours à la carte « diversité et inclusion». Les autres noms qui ont circulé sont ceux de Mharwa Rizky (Saint-Laurent) (le problème ne se pose pas pour elle, comme Dominique Anglade, elle incarne la diversité, et Marie Montpetit (Sauvé- Maurice-Richard), Gaétan Barrette pour sa part est toujours en réflexion. Dominique Anglade ne néglige pas pour autant l'électorat francophone, elle utilise pour en traiter d'un terme dans lequel il est difficile de ne pas voir un peu de ce mépris montréalais à l'égard du Québec non-montréalais qui croît actuellement au Québec, elle parle en effet du « Québec des régions », comme si ce « Québec des régions » était une terre étrangère et que le seul Québec authentique se limitait à l'Île de Montréal. On pourrait soupçonner Mme Anglade de croire qu'en dehors de Montréal,  le Québec était peuplé de péquenots, de ploucs, de bouseuxet de consanguins. Elle semble considère comme une corvée cette reconquête du « Québec des régions ». Pour un peu on croirait entendre Hillary Clinton dénoncer le basket of deplorables disposés à voter Trump lors de la campagne électorale américaine de 2016.
 


 

Cette attitude de Madame Anglade est peut être une bonne nouvelle, elle permet de rêver à la réélection François Legault et de la Coalition avenir Québec en cantonnant le Plq a ses clientèles anglophone et allochtone.