Sunday, May 29, 2022

La grande séduction 2.0

 



Quoi de mieux pour habituer les locaux québécois à la diversité et à l’inclusion que de leur resservir des productions locales et appréciées mises au goût du jour.  
Il en sera ainsi de La grande séductionLa comédie sortie sur nos  écrans en 2003, scénario de Ken Scott, réalisation Jean-François Pouliot.  connaître une deuxième vie: »La grande séduction renaît sous une forme nouvelle. En effet, une version théâtrale du film de KenScott sera présentée tout l’été au Théâtre Gilles-Vigneault de Saint-Jérôme sous le titre de Sainte-Marie -La -Mauderne.» La grande séduction est une comédie légère, bien interprétée, son problème en 2022 réside peut-être justement dans cette distribution  trop uniformément «québécoise de souche» avec ses Raymond Bouchard, Benoît Brière, Pierre Collin et Lucies Laurier et Clémence Desrochers. Le film se déroule dans un village dévitalisé de la Basse côte-Nord; un village qui pour obtenir une usine qui lui permettra de survivre doit à tout prix trouver un médecin.«Pour incarner le groupe d’insulaires désireux de sauver leur patelin de l’effacement, la production a rassemblé une distribution étonnante dominée par la présence du chanteur Michel Rivard et de l’animateur Normand Brathwaite.  De son côté, Michel Rivard campera Germain Lesage, celui par qui toutes les magouilles arrivent. C’est lui qui va user de mille stratagèmes pour séduire le Dr ChristopherLewis  (incarné par Fayolle Jean Jr) et le convaincre de s’établir à Sainte-Marie-la-moderne.» (La grande séduction revit sur les planches ,La Presse, 28 mai).
 

 
 
«Fayolle Jean Jr, quant à lui a été ravi de constater que sa différence-il est d’origine haïtienne- ne soit pas du tout soulignée dans le texte.[…]»
Saint-Marie-la Mauderne version théâtre sera donc au goût du jour avec ses Normand Brsthwaithe et Fayolle Jean Jr.

Saturday, May 28, 2022

Savoir raison garder

 



La décision était attendue, elle est maintenant connue; Alexandre Bissonnette devra attendre 25 ans avant de pouvoir présenter une demande de libération conditionnelle.

Elle suscite des réactions qui appellent des commentaires. Réaction prévisible, celle des leaders de la Grande mosquée de Québec qui sont déçus de la décision:«La peur des familles des victimes, c’est de voir leurs enfants grandir et qui, dans 25 ans, vont croiser le tueur de leur père dans les rues de Québec» a lancé Mohamed Labidi, président duCentre culturel islamique du Québec (CCIQ). (Déception à la Grande mosquée de Québec, La Presse, 27 mai). Ce que ne veulent probablement pas dire les leaders e la Grande Mosquée de Québec est que la seule conclusion qui aurait fait leur bonheur aurait été la peine de mort pourAlexandre Bissonnette.
 
C’est une avenue que la majorité des Canadiens ne veulent pas emprunter, reste donc, l’emprisonnement  plus ou moins long et son corollaire, la réhabilitation. Réaction échevelée chez les conservateurs Rob Moore et Pierre Paul-Hus qui par, communiqué, déclarent:«Cette décision signifie que des meurtriers de masse comme Alexandre Bissonnette, un homme qui a assassiné sans raison six personnes dans leur lieu de culte, peuvent être libres de circuler dans les rues.» (Peine réduite de Bissonnette: des réactions mitigées à Ottawa, Journal de Montréal, 27 mai). Député d’une circonscription de la région de Québec, Pierre Paul-Hus tente-il de racoler l’électorat musulman de sa circonscription de Charlesbourg Haute Saint-Charles avec cette déclaration?
 
 

 
 
Aux uns et autres, il faut dire qu’il faut dire et apprendre «savoir raison garder». À Mohamed Labidi, nous dirons qu’il serait surprenant qu’après 25 ans d’incarcération (plus en fait car Bissonnette est incarcéré depuis 2017),  Alexandre Bissonnette se mette à la recherche des enfants ses victimes, si tant que ces derniers résident encore à Québec, les victimes de Bissonnette ayant pour la plupart choisis d’être inhumés dans leur pays d’origine.À Pierre Paul-Hus, il faut rappeler que Bissonnette est incarcéré pour les 25 prochaines  années et que ce n’est pas demain qu’il sera «libre de circuler dans le rues», Alexandre Bissonnette a aujourd’hui 32 ans, s’il obtient une libération conditionnelle dans 25 ans, c’est un homme âgé de 57 ans qui quittera la prison, en 2047, Alexandre Bissonnette sera-t-il un homme réhabilité, l’avenir seul pourra nous le dire. Réhabilité ou non, M. Bissonnette sera un homme «institutionnalisé». par sa longue détention.

Thursday, May 26, 2022

Le pelé et le galeux

 



Pierre Poilièvre est devenu le nouveau «pelé et galeux» de la gent journalistique du Québec. Il a fait l’objet d’un tir groupé de Mmes Josée Legault et Yasmine Abdelfadel.
Que lui reprochent en substance Mmes Legault et Abdelfadel. L’une et l’autre formulant la même accusation à l’égard du député de Nepean-Carleton.
 
 
 

 
pour Yasmine Abdelfadel: «Il ne s’en cache plus. Il s’assume. Pierre Poilievre est un conspirationniste populiste qui mise sur la peur.» (Un complotiste à la tête du Canada, Journal de Montréal, 24 mai). Renchérissant le lendemain, sur sa collègue chroniqueuse , Josée Legault écrit:»Poinlievre s’inscrit même dans la foulée d’une vieille théorie du complot voulant que le Forum économique mondial de Davos ait comme sombre dessein de prendre le contrôle des gouvernements nationaux. Il s’engage donc, s’il devenait premier ministre, à interdire à ses ministres d’y participer[…]» (PCC: quand la colère vire au délire, Journal de Montréal, 25 mai). Pour un peu, le lecteur moyen du Journal de Montréal pourrait conclure que Yasmine Abdelfadel a rédigé sa chronique sous la dictée de Josée Legault, elle écrit en effet: «Il existe une théorie complotiste qui prétend que cette conférence a pour objectif officieux de déterminer la meilleure Manière de nous contrôler et de nous surveiller pour mieux nous ruiner. Une sorte de messe du nouvel ordre mondial.» 
Il ne nous appartient pas de juger de la véracité des affirmations de Mmes Legault et Abdelfadel; la question des sociétés secrètes et des sociétés discrètes est complexe et il est impossible de prouver l’existence d’un complot.  Nous croyons cependant qu’il est fort douteux qu’une conférence qui réunit hommes politiques, dirigeants de grandes entreprise, représentants des élites politiques et économiques la planète soit organisée pour que les personnalités présentes se réunissent pour discuter du temps qu’il fait dans les Alpes suisses.
Josée Legault et Yasmine Abdelfadel sont bien naïves pour conclure que ces personnalités ne profitent pas de l’occasion pour discuter de leurs affaires; des affaires qui sont aussi celles du monde. Bien naïves ou bien machiavéliques en enfumant volontairement les lecteurs du Journal de Montréal afin de les convaincre de l’innocuité de ces Forums et en présentant Pierre Poilievre comme un paranoïaque voyant des complots là ou il n’y en a pas.

Wednesday, May 25, 2022

Relève de la garde

 


Téléspectateurs et auditeurs de la radio québécoise francophone vont dès l’automne prochain découvrir une pléthore de nouveaux visages ou de nouvelles voix,
" Joël Le Bigot, Paul Houde, Pierre Bruneau, Denis Lévesque, Michel Lacombe, Denis Gagné, Pierre Therrien, Jacques Fabi…En 30 ans de carrière dans les médias, c ‘est la première fois que j’assiste à un aussi grand nombre de départs ou de changements en une si brève période. Er puis, il faut se le dire, ça saute aux yeux: ce mouvement touche essentiellement des hommes sexagénaires et septuagénaires» (Changement de garde, La Presse, 23 mai). Le journaliste Mario Girard souligne sans problème l’âge des communicateurs se réorientant, par prudence ou pusinallimité, il oublie un élément que tous ces hommes ont en commun; les Le Bigot, Houde, Bruneau, Lévesque, Lacombe, Gagné, etc. ne sont pas que sexagénaires et septuagénaires, ils sont aussi tous blancs. « cela dit , il faut être naïf pour ne pas comprendre que si les médias poussent leurs vétérans vers la sortie, c’est aussi pour «rafraîchir»leur image et créer une plus grande diversité.»
Le mouvement vers la diversité est déjà amorcé, à la barre de l’émission L’Épicerie à l’antenne de Radio-Canada, Myriam Fehmiu remplacera Denis Gagné. 




«Ces nombreux départs qui annoncent une importante vague de changements l’automne frappent l’imaginaire car, c’est bien connu, les médias aiment parler des médias. Et aussi parce que les personnalités de la radio et de la télé font un peu partie du quotidien de public.»
Autre conclusion que Mario Girard ne tire pas et qui mérite notre attention. C’est à Radio-Canada que le changement de garde s’avère le plus important avec les Le Bigot, Lacombe, Gagné et Therrien; la société d’état visiblement tout à son agenda multiculturaliste semble tenir à précipiter son «mouvement vers la diversité»

Tuesday, May 24, 2022

Loi21+

 


Faut-il souhaiter que le législateur québécois commence à plancher sur une loi 21+. Si gouverner, c’est prévoir, les Francois Legault et Simon Jolin-Barrette doivent-ils s’inquiéter de ce qui se passe à Grenoble. La Municipalité (chef-lieu du département de l’Isère) a autorisé le 16 mai dernier l’usage du Burkini dans les piscines municipales:«le conseil municipal de Grenoble a validé une modification du règlement intérieures piscines de Grenoble se traduisant par l’autorisation du port du Burkina sous la pression. La modification durablement des piscines municipales introduisant, notamment, l’autorisation du port du burkini, […] La délibération a été adoptée lundi 16 mai avec une courte majorité 29 voix pour, 27 voix contre et deux abstentions, au terme de 2h 30  de débats parfois tendus.,Grenoble autorise le Burkini dans les piscines municipales, Le Point, 16 mai) 

Le chroniqueur Mathieu Bock-Côté a commenté la décision. Il écrit:«Certains accusent Éric Piolle de faire preuve de naïveté. Il ne se rendrait pas compte que l’islam le plus radical, celui qui milite pour la burkinisation des femmes, instrumentalise les droits et libertés proposés par la civilisation occidentale pour imposer certaines pratiques culturelles qui, à terme, les aboliront et les videront de leur sens. en gros, un quartier ou le Burkini s’impose peu à peu se transformera tôt ou tard en quartier ou le Burkina règnera. Car les femmes qui refuseront de le porter  seront intimidées, condamnées aux marges de la société , jugées impudiques, de mauvaise vie.» (La bataille du Burkini est de retour, Journal de Montréal, 22 mai).
 
 

Avant que la question ne se pose au québec, ne serait-il pas prudent de légiférer sur ce vêtement emblématique de l’islamisme radical? Il ne faut pas attendre une telle législation. Le gouvernement Legault doit déjà défendre la loi 21, il serait douteux qu’il veuille compliquer sa tâche en ajoutant le Burkini à son appareil législatif.

Sunday, May 22, 2022

Le Canada a la politique étrangère qu'il mérite

 

Dans Le Devoir du 18 mai 2022, Jocelyn Coulon a signé, dans la page Idées, un texte intéressant intitulé « Le Canada isolé sur la scène internationale ? » Il y déplore l’insignifiance du rôle diplomatique du Canada. Comme sur le site du journal cet article était ouvert aux commentaires, j’ai proposé le mien, que voici.

« Le Canada a la politique étrangère qu'il mérite

« Les électeurs canadiens ont élu Justin Trudeau, un pantin, un « costume vide » pour reprendre une expression américaine. Trudeau a nommé Mélanie Joly à la tête de la diplomatie canadienne : il a choisi une sotte qui n’y connaît rien. On a donc le résultat que monsieur Coulon déplore.

 


 

 

« Le Canada doit agir sur la scène internationale non comme un prêcheur de morale woke, mais comme le défenseur des intérêts canadiens et de la paix. La paix conçue non pas à la manière du pacifisme, non pas la paix à tout prix et en toutes circonstances, mais la paix comme moyen de réalisation du développement aussi harmonieux que possible des États du monde entier.

« Le Canada doit éviter de se lancer dans la surenchère moralisatrice dès que surgit un problème épineux sur la scène internationale. Tout ce qui intéresse Trudeau et Joly, ce sont les effets d’annonce. Le féminisme radical, le transgenrisme d’urgence, l’homosexualisme de choc, le démocratisme délirant ne doivent pas être des objectifs en soi de la politique étrangère du Canada.


« Les intérêts géostratégiques et géopolitiques du Canada doivent primer dans sa diplomatie. Notre frontière nordique commune avec la Russie en est un bel exemple. L’élargissement de l’OTAN est un autre sujet qui appelle une réflexion et une prise de position lucide.

 

 

 

« Il faut dire que les Américains ne sont pas mieux lotis que les Canadiens. Ils ont élu Biden, c’est tout dire : un lecteur de prompteur à moitié sénile. Le Canada doit apprendre à penser par lui-même et quand l’Oncle Sam lui intime l’ordre de sauter, même au bord du précipice, sa réaction ne doit pas être de répondre : « À quelle hauteur ? » Le diplomate doit parfois dire non, merci. »

Verdict ? Refusé. 

Commentons ce verdict. Je devine — et le lecteur aura deviné avant moi — que là où le bât blesse, c’est dans l’évocation du « féminisme radical, du transgenrisme d’urgence, de l’homosexualisme de choc, du démocratisme délirant ».

La politique étrangère d’une nation ne soit pas être guidée par le souci envahissant de moraliser les autres pays et de changer leurs mœurs malgré eux, et même si une minorité à la mode appelle à son secours la cavalerie woke. Doivent dominer les considérations géostratégiques et géopolitiques. Le reste est secondaire. Ce propos tout simple a déclenché toutes les alarmes de la censure devoirienne.

J’en conclus que Le Devoir juge sacro-saint le féminisme radical. Aujourd’hui, cela veut dire, par exemple, négliger le sort des femmes pour privilégier celui de l’infime minorité des femmes « nouvelles » par la grâce d’une transmutation de type transgenre ; écraser les athlètes féminines sous la concurrence de transgenres à jupette mais bourrées de testostérone depuis la naissance ; prétendre que les hommes peuvent tomber « enceints » et qu’il est discriminatoire de parler de mère, le seul terme axiologiquement neutre serait les personnes donnant la vie (« birthing people »).

Le transgenrisme d’urgence est une idéologie extrémiste qui commande, toutes affaires cessantes, de bouleverser l’ordre social ici et dans le reste de l’univers habité pour approprier la création et la société aux aspirations d’une minorité microscopique. Le Devoir sanctionne tout récalcitrant qui ose suggérer que tel ne doit pas être l’objectif primordial de la diplomatie canadienne.

Le Devoir embrasse sans retenue l’homosexualisme de choc, qui n’est pas la reconnaissance de l’existence d’homosexuels et de leur liberté de vivre selon leurs préférences, mais bien un fanatisme qui pousse à tout « homosexualiser » depuis la publicité jusqu’aux classes d’éveil des Centres de la petite enfance. Les parents regimbent ? Quelle horreur ! Leurs enfants ne leur appartiennent pas, mais à l’État et, un peu quand même, n’est-ce pas ? aux groupes de pression homosexualistes. Le Canada doit donc accourir à la rescousse de tous les homosexuels maltraités sur la planète, étant entendu que les Ouïgours peuvent attendre encore un peu. 

Le démocratisme ? Pour Le Devoir, le démocratisme n’est jamais délirant, ni ici ni ailleurs : c’est une impossibilité métaphysique. Voilà qui clôt le débat.

Les pages internationales du Devoir sont d’une affligeante pauvreté. Fabien Deglise y sévit, régurgitant ce qu’il a lu dans le Washington Post ou le New York Times, ne consultant et n’interrogeant presque toujours que ceux qui se classent spontanément dans le même camp. Heureusement, Christian Rioux sauve l’honneur. Des lecteurs ne conservent leur abonnement que pour éviter de manquer une seule de ses chroniques.

 



Henri Bourassa

 

 

Le Devoir, fondé par Henri Bourassa et illustré par Omer Héroux, Georges Pelletier, Gérard Filion, André Laurendeau, Claude Ryan, est tombé en quenouille. C’est maintenant les Emilie (sans accent aigu s’il vous plaît) Nicolas qui y donnent le la. Quelle déchéance !

 

Contribution spéciale de P. Trépanier

Saturday, May 21, 2022

Cassandre


Il y au moins un homme qui s’est levé. Véritable Cassandre des temps modernes, «Le premier ministre hongrois Viktor Orban a dénoncé le «suicide»de l’occident et rappelé sa «ligne rouge» concernant les sanctions envers la Russie lors de sa cérémonie d’investiture devant le Parlement. Une «vague suicidaire» agite le « monde occidental qui expérimente le programme de grand remplacement » a déclaré le chef de gouvernement de 58 ans, en référence à une théorie complotante popularisée par l’extrême droite arguant que les élites organiseraient des populations européennes par des immigrés extra-européens. Viktor Orban a présenté la Hongrie «havre de bon sens» ou avoir la bénédiction de Dieu reste important», comme «le dernier bastion avec la Pologne de l’Occident Chrétien conservateur», alors «que l’UE a baissé les bras»(le premier ministre Orban fustige le « suicide de l’Occident, La Presse, 16 mai).  En fait, quels sont les propos de Viktor Orban, ce dernier a déclaré: «Je considère le grand programme européen d’échange des populations, qui vise à remplacer les enfants chrétiens manquants par des migrants d’autres civilisations comme une […]tentative de suicide[….]. 

 
 
Faut-il commeViktor Orban parler de « suicide de l’Occident»? Conviendrait-il plutôt de parler d’»assassinat de l’Occident», les Assassins étant des hommes comme George Soros et Klaus Schwab et leurs complices. 
 

 
 
Comme Cassandre, Viktor Orban voit loin, mais comme Cassandre, il ne sera pas cru.  


Thursday, May 19, 2022

Prêcher dans le désert

 



Dans le déferlement d’informations écrites et électroniques sur la guerre russo-ukrainienne, il faut lire «Qui fait la guerre pour qui en Ukraine?» Un article publié aujourd’hui (17 mai) dans Le Devoir. Le signataire en est Jacques Lévesque, professeur émérite à la faculté de science politique et de droit de l’UQAM. Le professeur Lévesque écrit d’abord que « Les intellectuels conservateurs américains ne sont pas nécessairement les plus belliqueux. En avril dernier , The American Conservative, publiait un éditorial intitulé:»Les États-Unis combattront la Russie jusqu’au dernier Ukrainien». En sous-titre, son auteur, Doug Bandow, un ancien assistant de Ronald Reagan, écrivait: «Kiev fait face à un choix: Chercher la paix pour son peuple ou faire la guerre pour ses supposés amis américains. « En d’autres termes, les États-Unis font une guerre par mandataire.» 
 
 
 
Apparement la sagesse s’accroît avec l’âge. Patrick Buchanan, ancien conseiller de Nixon, nettement plus âgé que le précédent, rapporte en le déplorant vivement qu’au retour d’une visite faite par le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, à Kiev, le 25 avril, celui-ci aurait affirmé:»La Russie a déjà perdu une grande partie de ses capacités militaires été ses troupes (15 000 morts) et nous voulons la voir incapable de les renouveler.»On se rappelle que, peu de temps après le début de la guerre, des pourparlers ont eu lieu en Turquie pour qu’on trouve un compromis qui puisse y mettre fin. Les représentants de l’Ukraine avaient proposé de renoncer à adhérer à l’OTAN et même de garantir une non-adhésion moyennant des assurances données par divers États. Ces pourparlers seront assez rapidement étiolé. Les État-Unis s’en sont tenus entièrement l’écart. […] Une des raisons les plus importantes pour lesquellesWashington ne s’est pas pressé de pousser à un cessez-le-feu et un arrêt des hostilités, c’est que cette guerre lui a servi à mobiliser l’OTAN comme jamais auparavant et à lui donner une importance et une cohésion qui s’étiolait. Sa pertinence avait été remise en cause par

Donald Trump. On secouaient qu’Emmanuel Macron avait parlé de son «état de mort cérébrale»et de la nécessité d’y renforcer le rôle dirigeant de l’Europe. Et les États-Unis ont réussi à reprendre on ne peut plus entièrement le « leadership de l’alliance. on pourrait même assister bientôt à un nouvel et très remarquable élargissement de l’OTAN».
Que pèseront le professeur Lévesque et ses propos dans l’actuelle hystérie pro-ukrainienne? Que pèseront les sages considérations du professeur Lévesque devant les éructations d’un Normand Lester et de son faire-valoir , Denis Lévesque, sur les ondes de LCN? Pour l’heure, il faut craindre que Jacques Lévesque ne prêche dans le désert. L’article confirme l’importance de l’implication américaine dans le conflit.
 

 
 
Les Canadiens peuvent difficilement jouer les Ponce Pilate et se laver les mains de l’affaire russo-ukrainnienne; doublement inféodée à la cause ukrainienne par notre appartenance à l’OTAN et la place prise par Khrysta Freeland au sein du Parti libéral du Canada.

Wednesday, May 18, 2022

Sky is the limit

 



Combien le Québec doit-il accueillir d’immigrants par année?

Chacun a son idée sur la question, partis politiques, groupes de pression, simples citoyens, etc. Le conseil du Patronat du Québec du patronat du Québec (CPQ) considère pour sa part que «Le Québec devrait viser à accueillir 100 000 immigrants par année, formule le Conseil du patronat (CPQ) dans un livre blanc sur l’immigration rendu public lundi. C’est pratiquement deux fois le seuil annuel fixé par le gouvernement Legault, en fonction de la capacité d’intégration du Québec.» (Selon le conseil du patronat Le Québec  devrait viser «idéalement» 100 000 immigrants, La Presse, 16 mai). Chiffre que nos lecteurs prendront avec un grain de sel: «Il y aux peu plus d’une semaine, le Conseil du patronat, au côté d’autres organismes patronaux, avait plutôt recommandé le seuil de 80 000 nouveaux arrivants par année, pour atténuer la rareté de main d’oeuvre.» Le CPQ ne juge pas utile de nous expliquer comment en une semaine les besoins en main-d’oeuvre du Québec sont passés de 80 000 nouveaux arrivants à 100 000 immigrants. Mais le même CPQ avare d’explications sur les fluctuations de ses demandes a le culot d’écrire dans son Livre blanc: » Le gouvernements n’a jamais démontré de quelle source il tirera conclusion que notre capacité d’immigration se limiterait à 50 000 immigrants par année ni sur quel critères il se base pour établir ce seuil», peut-on lire dans le document. Aussi, le CPQ juge que la connaissance du français exigée par le gouvernement est trop élevée et «pas nécessaire pour la plupart des postes». Notre capacité d’immigration repose sur des éléments connus et discutés jusqu’ici; notre capacité à franciser les nouveaux arrivants, la capacité à loger ces derniers, etc.

Nous aimerions y ajouter ,sans trop y croire, l’existence d’un socle civilisationnel commun qui bien va au-delà de la seule langue.
 
 


Cette proposition du CPQ de voir le Québec accueillir 100 000 nouveaux arrivants nous apparaît irréaliste et confine à la trahison, ou iront ces nouveaux arrivants? ils ne s’installeront pas à Matane ou à Saguenay. Ils s’installeront plus probablement à Montréal, augmentant la population des quartiers de Notre-Dame-de-Grâce, Saint-Michel et Rivière des Prairies. S’installant dans des quartiers se distinguant déjà par la faible assimilation de leurs habitants, ils demeureront inassimilés et réfractaires à tout apprentissage du français, trop heureux de vivre entre eux dans leur langue dans ces corps étrangers que sont les ghettos que sont ces quartiers. Cheap labor à la merci d’un patronat qui ne veut comprendre que le seul langue des «affaires» et des marges bénéficiaires. Cheap labor, mais aussi clientèle à la disposition des partis comme le PLQ et le PLC dont le multiculturalisme s’accommodera très bien des «étrangers» installés dans nos murs sans se sentir citoyens.

Sunday, May 15, 2022

Pierre par pierre

 




Pour l’heure, il semble bien que le programme du parti libéral du Québec (PLQ) pour les élections à venir d’octobre 2022 se résume surtout une démolition pierre par pierre de ce que la Coalition Avenir Québec aura réussi à faire adopter comme législations, sous le feu du PLQ, la loi 96 et la loi 21. 
 
 

 

Dominique Anglade n’endosse pas la loi 96 et bien qu’elle tienne pour «extrême» l’idée d’un Québec bilingue. Son opinion sur la loi 96, elle l’a clairement fait connaître, le 14 mai en marchant avec les opposants partis du cégep Dawson (voir sur ce blogue, Déconnectée. 15 mai). Non contente de s’en prendre à la loi 96, Dominique Anglade entend aussi  s’en prendre à la loi 21 sur la laïcité, autre mesure-phare de l’administration Legault: «Mme Anglade explique que sa formation avait voté contre la loi 21 pour deux raisons: l’utilisation de la clause dérogatoire et son application aux enseignants.  Par souci de cohérence , si tu as voté contre ça, tu te dis: enlève le directement pour les enseignants»,explique-t-elle en entrevue avec notre Bureau parlementaire.La mesure prendrait effet dès l’élection d’un éventuel gouvernement Anglade. Jusqu’ici, la cheffe libérale proposait uniquement de ne pas reconduire la clause  dérogatoire, qui protège la loi 21 des recours juridiques, lorsque celle-ci viendra à échéance en 2024.» (Anglade permettrait les signes religieux aux enseignants, Journal de Montréal, 14 mai).Sans la clause dérogatoire, la loi 21 est fragilisée et exposée à tous les vents d’une contestation en justice; un recours que le gouvernement Trudeau, le Jagmeet Singh est aussi favorable à la contestation en justice de la loi 21. Fragilisée aussi car, hors François Legault, la loi 21 n’a guère d’amis, Pierre Poilievre s’y oppose , de même que Patrick Brown et Jean Charest.
 

 
 
Pour ceux qui tienne à la langue française et la laïcité au Québec, les options apparaissent de plus en plus limitées pour le 3 octobre.

Déconnectée



Dominique Anglade s’enfonce, pour être plus précis et parler en bon français québécois, «elle se calle». «La chef libérale prendra la tête d’une délégation d’une cinquantaine de personnes, toutes de rouge vêtues, lors d’une manifestation contre la réforme de la loi 101 qui partira du Collège Dawson samedi matin. «On organise un cortège libéral pour la marche, un peu comme à la [gay ] pride» explique le directeur des communications de Mme Anglade, Jeremy Ghio.(nous laissons ses références à M. Ghio). La manifestation vise à dénoncer la réforme de la Charte de la langue française par le gouvernement Legault. […] Le directeur des communications de Mme Anglade affirme que trente à cinquantaine députés et candidats libéraux sont attendus. Christine Saint-Pierre, David Birnbaum, Monsef Derraji, Frantz Benjamin et Isabelle elançon devraient être du nombre . La candidate Michelle Stelakwe, qui a fait parler d’elle cette semaine après avoir dénoncé les sujets nationalistes qui «divisent» devrait également être présente. L’évènement est organisé par le Quebec Community Groups Network, en collaboration l’Association des comités de parents anglophones du Québec, la Fédération québécoise des associations foyers-écoles, l’Association des commissions anglophones du québec.» (Manifestation au départ du Collège Dawson: Anglade à la tête d’un »cortège libéral » contre la réforme de la loi 101, Journal de Montréal, 12mai)  La femme qui voulait reconnecter avec l’électorat francophone du Québec (PLQ) (voir sur ce blogue, Reconnecter, 10 mai) réalise un virage à 180 degrés en plaçant le Parti libéral du Québec à la remorque de la frange la plus radicale la communauté anglophone du Québec, Mme Anglade aurait-elle dans une vie antérieure pratiqué le plus vieux métier du monde? Le plus désolant dans tout cela est qu’il se trouvera encore des francophones pour voter pour le Parti libéral du Québec. Cette radicalisation du PLQ doit-elle être interprétée comme une réaction à l’apparition possible de deux partis «anglophones» (voir sur ce blogue, Se marcher sur les pieds, 27 avril) lors de l’élection du 3 octobre.



Thursday, May 12, 2022

L’arroseur arrosé



Les occasions de rire ou de sourire dans la vie sont trop rares pour bouder celles qui se présentent à nous.  C’est au chapitre des occasions de sourire qu’il faut ranger la plus récente information sur notre ministre de l’Environnement du Changement climatique, l’honorable Steven Guilbeault. 
« Équiterre et la Fondation Sierra Club Canada poursuivent le ministre de l’Environnement du Changement climatique en raison de l’approbation du projet pétrolier Bay du Nord au large des côtes de Terre-Neuve et-Labrador.
 
 

 
 
Les demandeurs font valoir que l’approbation du projet «va à l’encontre des obligations internationales du Canada et de l’appel pressant à réduire les émissions mondiales, alors que la réalité de l’urgence climatique devient de plus en plus alarmante à chaque évènement météorologiques grave.» (Équiterre et le Sierra Club poursuivent Steven Guilbeault, La Presse, 11 mai). 
Ainsi, le membre fondateur d’Équiterre enquiert l’ire de ses anciens amis. Le militant-ministre, apparaît aujourd’hui plus ministre que militant, ayant visiblement compris qu’il est plus intéressant d’être ministre à Ottawa que directeur et porte-parole d’un Organisme sans but lucratif à vocation écologiste.

Wednesday, May 11, 2022

Ficelles démocrates



L’administration Biden a recours à de vieilles ficelles pour fournir des armes à l’Ukraine, L’administration Biden a adopté récemment une. nouvelle mouture d’une législation adoptée en son temps par l’administration Roosevelt (celle de Franklin Delano). Adopté en 1941, le Lend Lease Act visait à aider la Grande-Bretagne dans sa lutte contre l’Allemagne hitlérienne; dans les faits, la manoeuvre visait surtout à berner une opinion publique alors majoritairement isolationniste et plus encline à prêter l’oreille aux arguments des orateurs du America first Committee., dont le principal orateur était Charles Lindberg. Officiellement neutres les États-Unis se trouvaient de facto en guerre avec l’Allemagne par Grande-Bretagne interposée, l’administration Roosevelt devra attendre l’attaque japonaise contre Pearl Harbor pour entrer officiellement en guerre.
 

 
 
À quelles fins répond aujourd’hui Le Ukraine democracy Defense Lend-Lease Act, quel obscur dessein de l’administration démocrate sert aujourd’hui à cacher le Ukraine democracy Defense Lend-Lease Act de Joe Biden? «Le président américain, avec ce texte qui rappelle une contribution décisive des États-Unis pendant la Seconde guerre mondiale, envoie une réponse symbolique forte à son homologue russe. Joe Biden qui fait régulièrement part de sa volonté de mener le grand combat des démocraties contre les régimes autoritaires(voir sur ce blogue, Guerre symbolique, 2 mai) , se place dans les pas de Franklin D. Roosevelt.» (Biden réactive une loi d’assistance militaire datant de laSeconde Guerre mondiale, LaPresse, 9 mai). Faut-il mettre sur le compte de son état mental, cette mesure (Pour certains observateurs, Joe Biden souffre de démence et est sénile) ou sur des manipulations de son entourage. Alors que la sagesse recommande de se garder de toute escalade dans le conflit russo-ukrainien, le Ukraine democracy Defense Lend-Lease Act n’est pas un pas dans la bonne direction.

Tuesday, May 10, 2022

Reconnecter

 



Dans la perspective des élections législatives à venir, la chef cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade a fait connaître son intention de «reconnecter» avec l’électorat québécois, comprendre ici, l’électorat francophone, Dominique Anglade ne parle pas d’électorat francophone, mais de «régions», délicat euphémisme à saveur «séparatiste» par sa volonté d’opposer Montréal au Québec  francophone, opposition qui oblige à constater que le PLQ n’existe plus guère que dans le West Island et l’Outaouais québécois.  Quel crédit accordé à la volonté de Dominique Anglade de «reconnecter»; aucune si l’on se fie à sa première nomination en vue des prochaines élections. Appelée à choisir un remplaçant à Pierre Arcand, député de Mont-Royal Outremont, Dominique Anglade a arrêté son choix sur Michelle Setlakwe, avocate de descendance arménienne et canadienne-française, Mme Setlakwe n’a pas tardé à faire connaître ses couleurs: «À mon sens, les sujets à saveur nationaliste, identitaire, qui nous divisent, ne devraient pas occuper autant de place dans le débat public. Michelle Setlakwe estime que la Loi sur la laïcité de l’État et la réforme en cours de la loi 101vont trop loin, briment les libertés individuelles de certaines communautés, de certains de nos concitoyens. Elle dénonce également l’usage de la clause dérogatoire dans les deux cas. » (La candidate qui succédera à Pierre Arcand opposé aux sujets nationalistes «qui divisent», Journal de Montréal, 9 mai). 



Avec cette première nomination, Dominique Anglade a visiblement oublié cet adage populaire voulant que « Vous n’aurez pas une deuxième chance de faire une bonne première impression ». Mme Anglade vient de dilapider sa première chance de faire bonne impression.  Sous sa gouverne, le PLQ demeurera les parti de la minorité anglophone et des alliés.

Thursday, May 5, 2022

ou sont les poteaux



C’est la question que je me suis posé en prenant connaissance ce matin (5 mai), de l’article du Journal de Montréal, intitulé «Voici les 40 députés à Ottawa qui sont contre l’avortement.»L’article d’Anne-Caroline Desplanques n’apprendra rien à ceux qui s’intéressent à l’actualité politique canadienne, ceux-là savent déjà qu’un fort contingent de députés conservateurs sont «pro-vie». La particularité de cet article qui, en d’autres temps aurait les allures d’une véritable chasse à l’homme, est que la photo des quarante 40 députés en question apparaît en page frontispice Il ne manque à ces photographies que la classique mention des westerns de notre jeunesse Wanted Dead or alive avec la mention de la prime promise pour la tête de ces mauvais sujets. «La plupart des conservateurs contre l’avortement viennent de l’Ouest et des Prairies, mais certains sont des Maritimes, plusieurs du Sud de l’Ontario[…]» (Voici les 40 députés à Ottawa qui sont contre l’avortement, Journal de Montréal, 5 mai).  Probablement consciente que parce qu’ils sont pour la plupart originaires des Prairies et de ce fait inconnus au Québec, Anne-Caroline Desplanques nous donne la liste nominale (avec circonscription) de ces 40 députés. il ne manque à l’article de Mme Desplanques que l’appel à former une posse de vaillants défenseurs de l’avortement libre et idéalement gratuit. 



Tuesday, May 3, 2022

Les chiffres…

 

ne mentent pas dit-on. Mercredi, Statistiques Canada a publié les données issues de son premier recensement proposant les nouvelles cases «transgenre» et «non binaire pour définir son identité de genre. […] Avant, il n y avait pas de données sur les populations transgenres et non binaires. C’était un manque d’information énorme parce que l’on constate que les populations LBGTQ+ ont plus de problèmes de santé mentale et de discrimination. Nous avons besoin de chiffres de référence sur le nombre de personnes touchées» explique Elena Prokopenko, analyste de la diversité des sexes et des statistiques inclusives Statistiques Canada. Le Canada est le premier pays à utiliser son recensement national pour recueillir et publier des données sur la diversité des sexes.» (Les premières données du recensement canadien plus inclusif sont publiées, Radio-Canada, 28 avril)  Les Canadiens seront assurément rassurés de savoir qu’il y a une analyste de la diversités des sexes et des statistiques inclusives à Statistiques Canada .
 

 
 
«Selon les statistiques collectées en mai dernier auprès de tous les ménages du pays, 100 815 personnes de plus de 15 ans vivant dans un ménage privé se sont définies comme transgenres ou non binaires, ce qui représente environ 0,33% de la population, ou 1 personnes sur 300. Ainsi, près de 60 000 Canadiens se sont définis comme transgenres, soit des personnes dont le genre ne correspond pas au sexe qui leur a été assigné à la naissance.» Chiffres utiles ayant le mérite de nous rappeler qu’au-delà de l’agitation de certains autour de l’émergence du phénomène transgenre, il demeure que nous sommes en présence d’un phénomène minoritaire pour ne pas dire marginal.
«Toutefois, selon Elena Prokopenko: »Ces informations pourront suggérer aux décideurs les mesures qui pourraient être adaptées pour fournir de meilleurs services aux personnes transgenres et non binaires » explique-t-elle.» nous ne pouvons que souhaiter que nos décideurs politiques se souviennent de ce 0,33 % lorsqu’ils seront confrontés à des demandes de programmes ou de services présentés par ladite «communauté».

Monday, May 2, 2022

Guerre symbolique



Les première et deuxième guerres mondiales ont marqué le XXe siècle et il n’est probablement pas exagéré d’avancer que la guerre Russie-Ukraine est décrite à la lumière de la narration faite de la deuxième. Il n’est que d’entendre un Normand Lester  sur les ondes de LCN pour se croire transporté aux «belles heures» du front de l’Est.
 

 

LesNormand Lester de ce monde oublient ou veulent ignorer que la seconde guerre  mondiale fut précédée par la Guerre civile espagnole. Conflit hautement symbolique dns la mesure ou il préfigurait déjà les camps qui s’affronteront quelques mois plus tard.  Dans le camps des Bons (Les Républicains espagnols et leur allié soviétique, les philo communistes Brigades internationales), dans le camp des Méchants(les nationalistes espagnols du général Franco et ses partenaires allemands et italien. Pour résumer et faire simple; les démocrates contre les autocrates. Dernier parallèle à faire entre la guerre d’Espagne et le conflit russo -ukrainien; l’attitude des «amis» de l’Espagne  et celle des «amis» de l’Ukraine» Dans les deux cas, nous assistons au triomphe des atermoiements, atermoiements hypocritement baptisés de «politique de non intervention» par es Français et les Britanniques; Hier, les démocrates étaient prêts à se battre jusqu’au dernier Républicain espagnol, aujourd’hui, les mêmes sont prêts à se battre jusqu’au dernier Ukrainien.

Parfaitement symbolique, la Guerre d’Espagne annonce et préfigure la Seconde guerre mondiale (les Britanniques et les Américains en plus), mais sans simplifier outre mesure, la «croisade des démocraties» c’est encore l’affrontement des démocrates contre les autocrates. 
 

 

La guerre Russie-Ukraine serait-elle la guerre d’Espagne de notre siècle? Entre l’autocrate russe et la démocratique Ukraine, est-ce que notre siècle aurait déjà sa guerre symbolique? Faut-il  considérer la première guerre du XXIe siècle comme la dernière guerre du XXe siècle. Avec Boutcha, la guerre Russie-Ukraine a son Guernica, il ne manquent plus qu’un Pablo Picasso, un Ernest Hemingway et un André Malraux pour immortaliser le tout.

Sunday, May 1, 2022

Utile rappel




Guy Lafleur aura droit à des funérailles nationales. Est-ce le souhait du célèbre numéro 10 du Canadien ou celui de François Legault, qui depuis le décès du Démon blond, ne cesse de nous agoniser avec «l’idole d’un peuple».
C’est avec l’accord de la famille de Guy Lafleur que seront célébrées ces funérailles nationales. Des funérailles nationale qui se dérouleront après l’exposition en chapelle ardente du Démon blond au Centre Bell, les 1er et 2 mai, les funérailles nationales, elles, se dérouleront ,le 3 mai, à la cathédrale Marie-Reine du monde, Il faut souhaiter qu’après chapelle ardente et funérailles nationales, François Legault délaisse le rôle de groupie des joueurs de hockey qu’il assume depuis quelques jours (décès de GuyLafleur, puis de Mike Bossy).
 

 
 
C’est un journaliste sportif, le toujours modeste Réjean Tremblay, qui rappelle une vérité centrale dans ce Grand jeu. «C’est le gouvernement de la nation québécoise qui offre les funérailles. Il va sans dire que le bureau de François Legault et les spécialistes du protocole sont en contact constant avec le bureau de France Margaret Bélanger, présidente du Groupe CH.»«Et qu’on se rappelle en tout temps que des funérailles, fussent-elles nationales, demeurent une célébration religieuse et pas un show pour la télé.» (Des funérailles nationales, pas un show…, Journal de Montréal, 28 avril). Tremblay est probablement le seul qui mentionnera qu’au coeur de ce Grand jeu, Guy Lafleur, l’homme pour ne pas écrire l’âme, sera d’abord conduit à la Maison du Père.

Et le Canada, Monsieur Rioux?

 

Le chroniqueur du Devoir, Christian Rioux, commente le résultat du deuxième tour des élections française. Il soulève une fort judicieuse question: «Mais il y a plus grave. La réélection d’Emmanuel Macron pose la question fondamentale de l’alternance politique. Que vaut en effet une démocratie sans possibilité d’alternance, comme semble l’être devenue la France? (Changer de peuple?, Le Devoir, 29 avril). Plus qu’appropriée pour la France d’Emmanuel Macron, la question pourrait-elle se poser dans le Canada de Justin Trudeau depuis le «coup d’État » du mois de mars 2022 . qui a vu le Parti libéral du Canada(PLQ) associer le Nouveau Parti démocratique(NPD) à la gouvernance du Canada?  Au moment de la signature de l’accord, Justin Trudeau nous expliquait doctement qu’il ne s’agissait pas d’une coalition car il n’y aurait pas de ministres néo-démocrates. Nous savons qu’il n’y aura pas d’alternance avant 2025, libéraux et néo-démocrates se donnant, au mépris des intentions des Canadiens, une confortable majorité aux Communes. Ni les libéraux, ni les néo-démocrates ne tiennent à se présenter devant le peuple. L’alliance PLQ\NPD n’a pas fait de vagues; des Canadiens apathiques, tel des vaches regardant passer le train, ont été témoins de ce déni de démocratie sans avoir de réactions. Devant cet état de fait, les Canadiens pourront se demander à quoi servent les élections et, s’il est toujours pertinent de voter, si leurs votes a une quelconque valeur s’il suffit d’un accord parlementaire pour confisquer et détourner le résultat d’une élection coast to coast. Christian Rioux conclut sa chronique en citant Bertold Brech: «puisque le peuple vote contre le gouvernement, il faut dissoudre le peuple», devant la situation canadienne, qu’est-ce que Brecht pourrait écrire? Pour revenir à la question initiale de Rioux, que vaut aujourd’hui la démocratie canadienne?