La
grande majorité des observateurs et analystes et politicologues
s'entendent pour considérer le système politique américain comme
l'exemple même du bipartisme (les spécialistes de l'histoire des
Etats-Unis citeront les Know-Nothings de 1856 et la na National Union of Social Justice
de 1936, les deux curieusement se trouvant à droite de l'échiquier
politique). Les choses sont-elles en train de changer avec la présidence
de Donald Trump? Donald Trump s'est emparé du Parti républicain en
2016, en est-il pour autant le chef. Il faut se garder de comparer les
partis politiques canadiens et américains. Pour les journalistes les
candidats à la présidence des deux grands partis américains deviennent
les chefs de ces partis. Donald Trump fut le candidat du Parti
républicain en 2016 et il l'est de nouveau de nouveau en 2020.
Quel
est l'avenir du Parti républicain? le parti républicain de Donald Trump
n'est déjà plus celui de Mitt Romney et de George W. Bush. Sous
l'impulsion de Donald Trump, le parti républicain est devenu nativiste,
nationaliste, populiste et flirte volontiers avec l'isolationnisme. Sous
d'autres latitudes, le parti Républicain de Donald Trump serait un
tiers-parti classé à droite du centre à l'instar des partis nationaux
populistes qui se sont développés en Europe au cours des dernières
années. La mutation du Parti républicain survivra-t-elle à une défaite
de Donald Trump ou à son retrait éventuel de la vie politique?
Pourrions-nous imaginer deux Partis républicains se disputer les faveurs
de l'électorat américain; un parti républicain plutôt de centre droit,
le parti républicain des Gerald Ford, Robert Dole, George W, Bush et un
parti républicain nationaliste-populiste plus à droite, un mouvement
politique plus près de la vision de Steve Bannon et l'alt right.
La chose semble possible au journaliste Richard Latendresse qui écrit:
«N'en doutez pas, le parti républicain, le parti de Donald Trump, le
«caudillo» battu, ceux qui voudront lui succéder seront à son image ...
ou pire encore. Le secrétaire d'État Mike Pompeo , Tom Cotton, le
sénateur de l'Arkansas, ou même Donald Junior sont des purs et des durs
sans les états d'âme du patron.» (Il convient intégrer dans cette
équation, l'électorat «trumpiste», cet électorat se satisfera-t-il du
parti républicain de grand-papa, NDA). (Ce qu'il restera de Trump après
Trump , Journal de Montréal, 25 octobre). L'émergence possible de
ce de ce nouveau parti républicain pourrait nous amener à nous
interroger aussi sur l'avenir du parti démocrate avec ces Bernie
Sanders, Alexandria Ocasio Cortez et Ilhan Omar entre autres membres
progressistes du Squad. Le bipartisme américain vivrait-il lui aussi ces derniers jours.
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