Tuesday, October 27, 2020

America first Party


La grande majorité des observateurs et analystes et politicologues s'entendent pour considérer le système politique américain comme l'exemple même du bipartisme (les spécialistes de l'histoire des Etats-Unis citeront les Know-Nothings de 1856 et la na National Union of Social Justice de 1936, les deux curieusement se trouvant à droite de l'échiquier politique). Les choses sont-elles en train de changer avec la présidence de Donald Trump? Donald Trump s'est emparé du Parti républicain en 2016, en est-il pour autant le chef. Il faut se garder de comparer les partis politiques canadiens et américains. Pour les journalistes les candidats à la présidence des deux grands partis américains deviennent les chefs de ces partis. Donald Trump fut le candidat du Parti républicain en 2016 et il l'est de nouveau de nouveau en 2020.  
 
 

 
Quel est l'avenir du Parti républicain? le parti républicain de Donald Trump n'est déjà plus celui de Mitt Romney et de George W. Bush.  Sous l'impulsion de Donald Trump, le parti républicain est devenu nativiste, nationaliste, populiste et flirte volontiers avec l'isolationnisme. Sous d'autres latitudes, le parti Républicain de Donald Trump serait un tiers-parti classé à droite du centre à l'instar des partis nationaux populistes qui se sont développés en Europe au cours des dernières années. La mutation du Parti républicain survivra-t-elle à une défaite de Donald Trump ou à son retrait éventuel de la vie politique? Pourrions-nous imaginer deux Partis républicains se disputer les faveurs de l'électorat américain; un parti républicain plutôt de centre droit, le parti républicain des Gerald Ford, Robert Dole, George W, Bush et un parti républicain nationaliste-populiste plus à droite, un mouvement politique plus près de la vision de Steve Bannon et l'alt right. La chose semble possible au journaliste Richard Latendresse qui écrit: «N'en doutez pas, le parti républicain, le parti de Donald Trump, le «caudillo» battu, ceux qui voudront lui succéder seront à son image ... ou pire encore. Le secrétaire d'État Mike Pompeo , Tom Cotton, le sénateur de l'Arkansas, ou même Donald Junior sont des purs et des durs sans les états d'âme du patron.» (Il convient intégrer dans cette équation, l'électorat «trumpiste», cet électorat se satisfera-t-il du parti républicain de grand-papa, NDA). (Ce qu'il restera de Trump après Trump , Journal de Montréal, 25 octobre). L'émergence possible de ce de ce nouveau parti républicain pourrait nous amener à nous interroger aussi sur l'avenir du parti démocrate avec ces Bernie Sanders, Alexandria Ocasio Cortez et Ilhan Omar entre autres membres progressistes du Squad. Le bipartisme américain vivrait-il lui aussi ces derniers jours.

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