Justin
Trudeau n'en manque pas une lorsqu'il s'agit directement ou
indirectement de dénigrer le Québec, à croire qu'il y prend plaisir.
Dernière manifestation de cette propension, sa réaction au décès de
Joyce Echaquan, cette femme atikamekw décédée à l'hôpital de Joliette
alors qu'elle était insultée par des membres du personnel infirmier.
Pour Justin Trudeau, cet incident devient le prétexte à déclarer «Ce qui
s'est passé, c'est la pire forme de racisme quand quelqu'un avait
besoin d'aide. C'est un exemple, un autre exemple de racisme
systématique qui est tout simplement inacceptable au Canada» a-t-il
ajouté» (Mort de Joyce Echaquan: «la pire forme de racisme »dénonce
Justin Trudeau, L'Actualité, 30 septembre). L'incident est certes
malheureux, mais opportunément pour Justin Trudeau, l'incident s'est
déroulé au Québec qui se trouve dès lors englobé dans ce «racisme
systémique» qui lui est si cher.
Avant
de parler de racisme systématique, il faudrait peut-être se poser des
questions sur les propos et la locutrice à l'origine de ces propos. Pour
l'heure, une infirmière présente et une préposée aux bénéficiaires ont
été a congédiées et les propos tenus relevaient plus de la plus plate
des bêtises et de la plus insigne des vulgarités. C'est ce qu'il faut
conclure à la lecture d'un article que le Journal de Montréal consacre
au malheureux incident; «Esti d'épaisse de tabarnouche... c'est mieux
mort ça. As-tu fini de niaiser ... câlisse?T'es épaisse en câlisse».
murmuraient deux membres du personne de l'hôpital de Joliette . T'as
fait des mauvais choix ma belle. Qu'est-ce qu'ils penseraient tes
enfants(madame Echaquan avait sept enfants NDA) de te voir comme ça?
pense à eux autres un peu... C'est meilleur pour fourrer qu'autre chose,
pis on paie pour ça. Qui tu penses qui paie pour ça?» (Décédée auprès
de soignants racistes à Joliette, Journal de Montréal, 28
septembre). Avant de parler de racisme systémique, Justin Trudeau
devrait intégrer ces considérations à sa réflexion. Personne n'affirmera
qu'il n'y a pas de racistes au Québec et au Canada, faut-il pour autant
en conclure à l'existence de racisme systématique au Canada. Qu'importe
pour Justin Trudeau, tout à son zèle anti raciste, cet incident ne peut
que résulter du racisme systémique des Canadiens et de celui des
Québécois.
Pour
Justin Trudeau, la semaine qui s'achève, aura été excellente pour
manifester ses sentiments anti Québec profonds. Non seulement il affirme
que le Québec pratique le racisme systématique, mais il réussit à
demeurer fidèle au souvenir de son géniteur en refusant de présenter ses
excuses aux Québécois pour les évènements d'Octobre 1970. La loyauté
filiale est un sentiment habituellement respectable, mais il ne doit pas
aveugler. L'intervention de l'armée canadienne au Québec voulue par PET
en 1970 et les centaines d'arrestations arbitraires qui en résultèrent
ne peuvent être un prétexte pour poursuivre la vendetta des Trudeau
l'égard du mouvement indépendantiste québécois. Par son refus, Justin
Trudeau prouve surtout qu'il n'est pas capable de sortir de l'ombre de
son père et qu'il est et demeurera un petit personnage mesquin et
incapable d'accéder au statut d'homme d'état et de chef politique digne
de ce nom. Dans la très personnelle logique de Justin, seuls les
Québécois francophones ne sont pas dignes d'excuses, en effet: »Justin
Trudeau s'est pourtant montré prompt à offrir des excuses depuis qu'il a
pris le pouvoir 2015. Il s'est excusé à Omar Khadr; aux fonctionnaires
fédéraux ayant été congédiés à cause de leur homosexualité; aux
autochtones de Terre-Neuve ayant séjourné dans un pensionnat (à une
époque ou la province ne faisait pas partie du Canada); aux femmes
autochtones dont les enfants ont été adoptés sans leur consentement; aux
Inuits pour la façon dont ils ont été soignés lorsqu'ils étaient
atteints de la tuberculose; à la communauté Tsilhqot'in pour la
pendaison de six de leurs leaders en 1864. M. Trudeau s'est aussi excusé
officiellement pour le refus servi par le Canadien 1939 de laisser
entrer le navire MS Saint-Louis ayant à son bord quelque 900 Juifs fuyant le régime nazi» (Crise d'Octobre:pas d'excuses de Justin Trudeau à l'horizon, Le Devoir,
1er octobre). Ce panthéon des «bonnes» victimes pour JustinTrudeau est
édifiant, avant de s'excuser à des Québécois francophones, Justin
Trudeau préfère s'excuser à un combattant islamique (Omar Khadr), à des
homosexuels, à des Inuits, aux autochtones de Terre-neuve, aà la
communauté autochtone Tsilqott'in et à des Juifs allemands, rien pour
les Québécois francophones. Il entretient sans état d'âme les vieilles
querelles de son père. Il ne semble d'ailleurs bon qu'à cela, songerons
les Québécois et les Albertains.
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