Saturday, October 3, 2020

Père et fils, égaux à eux-mêmes



Justin Trudeau n'en manque pas une lorsqu'il s'agit directement ou indirectement de dénigrer le Québec, à croire qu'il y prend plaisir. Dernière manifestation de cette propension, sa réaction au décès de Joyce Echaquan, cette femme atikamekw décédée à l'hôpital de Joliette alors qu'elle était insultée par des membres du personnel infirmier. Pour Justin Trudeau, cet incident devient le prétexte à déclarer «Ce qui s'est passé, c'est la pire forme de racisme quand quelqu'un avait besoin d'aide. C'est un exemple, un autre exemple de racisme systématique qui est tout simplement inacceptable au Canada» a-t-il ajouté» (Mort de Joyce Echaquan: «la pire forme de racisme »dénonce Justin Trudeau, L'Actualité, 30 septembre). L'incident est certes malheureux, mais opportunément pour Justin Trudeau, l'incident s'est déroulé au Québec qui se trouve dès lors englobé dans ce «racisme systémique» qui lui est si cher. 
Avant de parler de racisme systématique, il faudrait peut-être se poser des questions sur les propos et la locutrice à l'origine de ces propos. Pour l'heure, une infirmière présente et une préposée aux bénéficiaires ont été a congédiées et les propos tenus relevaient plus de la plus plate des bêtises et de la plus insigne des vulgarités. C'est ce qu'il faut conclure à la lecture d'un article que le Journal de Montréal consacre au malheureux incident; «Esti d'épaisse de tabarnouche... c'est mieux mort ça. As-tu fini de niaiser ... câlisse?T'es épaisse en câlisse». murmuraient deux membres du personne de l'hôpital de Joliette . T'as fait des mauvais choix ma belle. Qu'est-ce qu'ils penseraient tes enfants(madame Echaquan avait sept enfants NDA) de te voir comme ça? pense à eux autres un peu... C'est meilleur pour fourrer qu'autre chose, pis on paie pour ça. Qui tu penses qui paie pour ça?» (Décédée auprès de soignants racistes à Joliette, Journal de Montréal, 28 septembre). Avant de parler de racisme systémique, Justin Trudeau devrait intégrer ces considérations à sa réflexion. Personne n'affirmera qu'il n'y a pas de racistes au Québec et au Canada, faut-il pour autant en conclure à l'existence de racisme systématique au Canada. Qu'importe pour Justin Trudeau, tout à son zèle anti raciste, cet incident ne peut que résulter du racisme systémique des Canadiens et de celui des Québécois.




Pour Justin Trudeau, la semaine qui s'achève, aura été excellente pour manifester ses sentiments anti Québec profonds. Non seulement il affirme que le Québec pratique le racisme systématique, mais il réussit à demeurer fidèle au souvenir de son géniteur en refusant de présenter ses excuses aux Québécois pour les évènements d'Octobre 1970.  La loyauté filiale est un sentiment habituellement respectable, mais il ne doit pas aveugler. L'intervention de l'armée canadienne au Québec voulue par PET en 1970 et les centaines d'arrestations arbitraires qui en résultèrent ne peuvent être un prétexte pour poursuivre la vendetta des Trudeau l'égard du mouvement indépendantiste québécois. Par son refus, Justin Trudeau prouve surtout qu'il n'est pas capable de sortir de l'ombre de son père et qu'il est et demeurera un petit personnage mesquin et incapable d'accéder au statut d'homme d'état et de chef politique digne de ce nom. Dans la très personnelle logique de Justin, seuls les Québécois francophones ne sont pas dignes d'excuses, en effet: »Justin Trudeau s'est pourtant montré prompt à offrir des excuses depuis qu'il a pris le pouvoir 2015. Il s'est excusé à Omar Khadr; aux fonctionnaires fédéraux ayant été congédiés à cause de leur homosexualité; aux autochtones de Terre-Neuve ayant séjourné dans un pensionnat (à une époque ou la province ne faisait pas partie du Canada); aux femmes autochtones dont les enfants ont été adoptés sans leur consentement; aux Inuits pour la façon dont ils ont été soignés lorsqu'ils étaient atteints de la tuberculose; à la communauté Tsilhqot'in pour la pendaison de six de leurs leaders en 1864. M. Trudeau s'est aussi excusé officiellement pour le refus servi par le Canadien 1939 de laisser entrer le navire MS Saint-Louis ayant à son bord quelque 900 Juifs fuyant le régime nazi» (Crise d'Octobre:pas d'excuses de Justin Trudeau à l'horizon, Le Devoir, 1er octobre). Ce panthéon des «bonnes» victimes pour JustinTrudeau est édifiant, avant de s'excuser à des Québécois francophones, Justin Trudeau préfère s'excuser à un combattant islamique (Omar Khadr), à des homosexuels, à des Inuits, aux autochtones de Terre-neuve,  aà la communauté autochtone Tsilqott'in et à des Juifs allemands, rien pour les Québécois francophones. Il entretient sans état d'âme les vieilles querelles de son père. Il ne semble d'ailleurs bon qu'à cela, songerons les Québécois et les Albertains.

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