Wednesday, November 28, 2018

In English please


Hydro-Québec enverra désormais des factures unilingues anglophones aux 4000 000 consommateurs qui en ont fait la demande.  Hydro-Québec envoyait des factures bilingues è ses clients depuis 25 ans.  Le porte-parole de la société d'État, Louis-olivier Batty affirme qu'Hydro a réalisé un sondage auprès de 1 141 personnes et que « 52 % des répondants ont dit que c'était parfait d'avoir une facture unilingue anglaise pour ceux qui parlent anglais. » (Hydro-Québec: 400 000 factures in English only, Journal de Montréal, 22 novembre). Nouvelle d'autant plus choquante qu'elle survient quelques jours après l'annonce de la suppression du commissariat aux services en français et du projet d'université francophone aux Franco-Ontariens, il ne devrait y avoir qu'une seule politique possible, la facture d'hydro-Québec n'est pas un traité de philosophie et seules de factures en français devraient être acheminées aux clients anglophones ou « bilingues » de la société.  Québec français ne doit pas être une expression creuse.  Maxime Laporte du Mouvement Québec français déclare: « Ils sacrifient l'esprit de la Charte pour des raisons de marketing, pour des raisons d'expérience client. C'est tout à fait à condamner. On pense que tous les services de l'État et des sociétés publiques devraient être faits en français. Autrement , on nage en plein bilinguisme institutionnel. »
 
 
 
Le gouvernement Legault a là une belle occasion de manifester sa volonté identitaire sans se heurter aux Chartes  comme cela risque d'être le cas avec les signes religieux. La nouvelle politique d'Hydro-Québec devrait servir à réviser toutes les factures émises par le gouvernement du Québec et s'assurer qu'elles soient en français, le terme « Total » qui apparaît sur la plupart de ces factures est compréhensible même pour l'anglophone le plus mal intentionné qui doit bien savoir qu'il doit renouveler son immatriculation et son permis de conduire. 
À peu de frais et sans grand efforts, François Legault peut démonter à ses électeurs francophones qu'il est autre chose qu'un « nationaliste de papier »

Tuesday, November 27, 2018

Donnez un pied...


Il suffit de donner un pied aux progressistes pour qu'il veuillent immédiatement s'emparer d'une verge. Cette propension devient véritablement triste lorsqu'elle vient de « conservateurs » visiblement mal assumés.

Une modernisation du droit de la famille est dans l'air au Québec, la fameuse cause Éric c. Lola et des décisions plus récentes ont soulevé la question des droits des conjoints de fait ouvrant plus largement la question des enfants issus de ces unions. Enfants pour lesquels le Code civil du Québec est muet sauf pour la survie d'une obligation alimentaire pour ces enfants suite à la séparation de leurs parents conjoints de fait. Si la volonté de protéger les enfants de telles unions est légitime, 40% des couples québécois vivent en union de fait et plus de 60% des enfants québécois naissent ainsi hors-mariage, créant de ce fait deux catégories d'enfants au Québec.
 
 
 
La question a intéressé le notaire et professeur titulaire à la Faculté de droit de l'Université de Montréal Alain Roy qui a été le coprésident de la commission citoyenne ,créée et soutenue par la Chambre des notaires. Selon Radio-Canada (12 septembre):» Droit de la famille: le gouvernement a manqué de courage, dénonce un juriste », la commission citoyenne (commission citoyenne n'ayant aucun statut officiel) a entendu 150 personnes et organismes reçu 50 mémoires, Me Roy souhaite la réforme du droit de la famille, un droit qui n'a pas été réformé depuis une réforme du Code civil du Québec qui date de 1980. Une réforme qui selon lui ne répond plus « aux nombreuses configurations familiales qui cohabitent maintenant », il mentionne les famille en union de fait, les familles reconstituées, les couples ayant recours à la procréation assistée et toutes ces familles qui ne correspondent pas au modèle traditionnel « ne trouvent pas écho », on peut penser ici aux familles homosexuelles ou composées de membres transgenre. Me Roy sous des dehors sérieux, met de l'avant ses titre de notaire et de professeur d'université, mais se comporte surtout en contempteur de la famille traditionnelle composé d'un père, d'une mère et d'enfants, les formes de nuptialité peuvent varier, Mariages religieux ou civils, unions civiles ou union de fait, ce qui importe c'est la stabilité du couple et de la cellule familiale. Me Roy s'était prononcé pour la triparentalité au printemps dernier.
 
 
 Alors que le rapport de la commission citoyenne s'intéressaient au nouveaux rapports de conjuguait et les rapports économiques des ex-conjoints et de leurs enfants en cas de rupture, c'est visiblement à une toute autre lecture qu'en a faite  la nouvelle ministre de la Justice caquiste, Sonia LeBel.  Désireuse d'entamer la réforme du droit de la famille « sans se traîner les pieds », « une réforme du droit de la famille qui pourrait inclure remplacement des termes « mère » et « père »par l'appellation de parents (Sonia LeBel pourrait changer les termes « père «  et mère » pour « parents » dans la réforme du droit de la famille, Huff post édition Québec, 21 novembre),  selon elle, « Je sais, je conçois et je pense qu'il y a des choses qui font consensus » les Québécois ont voté pour la Coalition Avenir Québec (CAQ) dans l'espoir de cette réforme du droit de la famille.  la véritable raison de la mesure proposée par Sonia LeBel est plus prosaïque: »On parle de changer les mots « père » et mère «  pour le mot « parents » (...) pour aller avec la réalité familles homosexuelles ou les familles qui ont d'autres liens de filiation. » Avec l'élection de la CAQ, nous espérions avoir droit à une trêve de changements sociaux inspirés par l'idéologie libérale-libertaire (le projet farfelu et rapidement oublié de Manon Massé de remplacer remplacer le mot patrimoine par matrimoine). Faut-il considérer les caquistes comme des conservateurs honteux qui a défaut de principes continuerons sur le plan social de pratiquer la « politique du chien crevé au fil de l'eau » des libéraux désireux de satisfaire tous les lobbies marginaux.
 
 

Thursday, November 22, 2018

Une espèce en voie de disparition


Le fonctionnaire montréalais  non racisé appartient-il à une espèce en voie de disparition? On peut le croire à la lecture de « Minorités visibles et ethniques: augmentation des embauches à la Ville de Montréal (Journal de Montréal , 21 novembre). Dans la dernière année écoulée, la Ville de Montréal a embauché plus de pompiers, de cols bleus, de brigadiers scolaires, de professionnels scientifiques et cadres administratifs, des «emplois payants » comme aime à le dire François Legault qui échappe à des Québécois de souche. Dans un article probablement volontairement écrit pour conduire les lecteur vers des cul de sacs, article par ailleurs muet sur les embauches éventuelles de pompiers ou de cols bleus transgenre ou LBGTQ. La journaliste (Sarah Daoust-Braun) ne fournit que des pourcentages d'embauche, probablement à partir de données fournies par la Ville elle-même. Elle nous apprend que chez les pompiers le nombre d'embauche est monté de 9,3 % d'octobre 2017 à septembre 2018, alors que ce taux n'était que de  3% pour la même période l'année précédente (...).«Au total, plus de 30% des embauches dans la dernière année représentaient des personnes issus de ces groupes, soit 794 personnes sur 2 577, a précisé Josée Lapointe, directrice de la dotation, des talents et du développement organisationnel au Service des ressources humaines. (...) Madame Lapointe répondait au conseiller municipal Richard Deschamps qui aurait aimé que des chiffres relatifs à l'embauche, et pas seulement des pourcentages, soient indiqués pour mieux cerner cette augmentation.
 
 
 
Le conseiller municipal a raison, il serait préférable  que la Ville indique le nombre total de pompiers ou de cols bleus et le nombre de ces derniers issus des « minorités visibles et ethniques, les contribuables étant capables de calculer un pourcentage et de voir comment le pourcentage des Québécois de souche diminue dans la Fonction publique municipale. Il ne faut pas se lasser de répéter que l'embauche dans les Fonctions publiques (Municipale et provinciale) doit se faire uniquement par voie de concours et selon des critères de compétence et que cette embauche n'a pas pour but de refléter la «diversité" de la Ville.

Le début de la sagesse


Revenant sur sa défaite de 1er octobre, le Parti Québécois (PQ) commencerait-il à entendre raison. Les propos de Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia et chef par intérim du Parti  le laisse espérer.  Il affirme « Qu'il soit de droite , du centre ou de gauche, tout indépendantiste doit se sentir à la maison au Parti Québécois (Parti Québécois: appel à un virage à droite pour se rencentrer, Le Devoir, 19 novembre). Cette hospitalité nouvelle pourrait réjouir les hommes et les femmes de droite au Québec, mais l'invitation faite aussi aux indépendantistes du centre et de gauche pourrait donner l'impression aux indépendantistes de droite, que dans toute cette histoire, ils seront comme à l'habitude les cocus de l'histoire. Depuis les militants du Ralliement national du docteur René Jutras passé avec armes et bagages au Parti Québécois lors de la fusion avec le Mouvement Souveraineté-Association en 1968, les hommes de droite ayant rejoint le PQ ont du au fil des ans se faire à l'idée d'avaler des couleuvres. Ils peuvent chercher en vain une grande idée de droite devenue projet de loi puis adopté et transformé en mesure législative.  
 
 
 
 
 
La loi 101,  la Loi sur la protection du territoire agricole celle sur le financement des partis politiques ont peut-être des accents vaguement droitistes, mais la première après les charcutages de la Cour suprême apparaît aujourd'hui bien timide.  Il aura fallu une cuisante défaite pour ramener à la raison députés et responsables péquistes, pour l'heure ce ne sont encore que des mots, mais les constatations donnent espoir. « Les ex-députés Nicolas Marceau (Rousseau) et Alain Therrien ( Sanguinet) ont attribué, en partie,  la débâcle électorale aux tassements vers la gauche effectués par le PQ afin de favoriser une convergence avec Québec solidaire , puis pour séduire les sympathisants de QS. Ce faisant , le PQ s'est aliéné un grand nombre de centristes , à commencer par ceux penchant vers la droite, selon eux. « quand on a tendu la main à Québec solidaire . on a perdu beaucoup de gens qui étaient au centre et au centre-droit. Il y a des gens qui nous ont dit : « On n'accepte pas que vous vous rapprochiez autant de la gauche radicale que ça » a relaté M.Therrien. Un véritable virage à droite susciterait probablement les mêmes réactions chez les centristes du PQ, « on n'accepte pas que vous vous rapprochiez autant de la droite radicale ».  Le PQ a mis du temps à comprendre , en 2014 , Martin Lemay ancien député péquiste de la circonscription de Sainte-Marie Saint Jacques, dans son livre L'Union fatale: comment l'union entre la gauche et l mouvement indépendantiste compromet l'indépendance du Québec dénonçait déjà cette proximité que semblait rechercher l'establishment du PQ, avec la gauche québécoise.  La dénonciation n'a pas été entendu et le navire péquiste a continué à se diriger vers les récifs qu'il a rencontré au soir du 1er octobre.  Les propos de Pascal Bérubé, Nicolas Marceau et Alain Therrien demandent une lecture attentive.  Le titre de l'article du Devoir résume bien l'attitude du PQ, le virage a droite n'aurait que pour seule fin que de recentrer le parti. Alain Therrien est plus clair, « le PQ s'est aliéné un grand nombre de centristes à commencer par ceux penchant vers la droite », Alain Therrien n'a visiblement guère de sympathies pour les hommes et les femmes de droite, ils ne nous aime que centristes.» et, visiblement partisan de la thèse que Canadiens et Québécois tiennent à être gouverné au centre, il ne souhaite  que le retour des centristes de droite, que feront les nationalistes plus à droite? Se sentant ainsi désirés, il devraient demeurer à la maison ou à la Coalition Avenir Québec, un peu plus à droite, mais finalement bien peu nationaliste avec son autonomisme. Pascal Bérubé déclarait au cours de ce week-end:  «  la véritable coalition, c'est le Parti québécois. Alors, que cet esprit de coalition nous anime pour la suite et qu'on accueille tous les indépendantistes. »  Le problème avec cette déclaration d'Alain Therrien est qu'il n'y a qu'un autre pôle indépendantiste hors le PQ et ce pôle est très à gauche.  Alain Therrien semble dire, pour paraphraser le George Orwell de La ferme des animaux: « Tous les indépendantistes sont les bienvenus, mais certains sont plus bienvenus que d'autres».
Une journée dans la vie du Journal de Montréal

« L'appui «apporté par Québec solidaire à Justin Trudeau » sur la question des seuils d'immigration a suscité de nombreuses et instructives réactions chez certains chroniqueurs de Journal de Montréal. Sont montés en ligne pour un tir groupé,  Denise Bombardier, Joseph Facal, Richard Martineau et Mathieu Bock-Coté. Première constatation ces chroniqueurs et la chroniqueuse semblent encore sous le choc des progrès de Québec solidaire (QS) et sous celui concomitant de la déconvenue du Parti Québécois(PQ). Le ton général est à la trahison du Québec en raison de ce désaveu de facto du choix majoritaire des Québécois au soir du 1er octobre.  Les Québécois ayant choisi d'abaisser les seuils d'immigration en appuyant la Coalition Avenir Québec (CAQ), QS est un parti d'opposition, rien ne l'oblige à approuver les positions de la CAQ. QS a encore le droit de considérer que l' »intérêt supérieur » du Québec demande plus d'immigrants, nous sommes encore dans une société libre, même pour dire des sottises. QS n'est pas responsable devant l'aréopage de chroniqueurs énuméré plus haut, mais devant ses électeurs et éventuellement devant la population québécoise en 2022.  




La plus intéressante des chroniques est celle de Joseph Facal (Qs : Piège à cons, Journal de Montréal, 17 novembre)
 
Il ramène le débat à l'essentiel, il ne s'agit pas de l'appui de QS à Justin Trudeau, fausse querelle destinée à faire vendre de la copie le vrai débat que révèle, la présence des solidaires fait de Gabriel Nadeau-Dubois (GND) aux côtés de Justin Trudeau est cette coagulation d'un front mondialiste contre les nationalistes. Dans des phrases aux accents Barrèsien, le chroniqueur écrit: « La ligne de partage entre les eaux au Québec n'et plus pour l'avenir prévisible entre la gauche et la droite, entre les fédéralistes les souverainistes.  Elle oppose les multiculturalistes-QS, PLQ, PLC, etc.- à ceux qui croient qu,il y a une spécificité à protéger et une laïcité à affirmer, afin de contribuer à la vraie diversité du monde. »Plus de cent ans après la guerre des nationalistes et des cosmopolites , nous y sommes revenus. Il n'y a rien à ajouter à la description de la situation faite par Joseph Facal , sinon que la la ligne de partages des eaux traverse tout le monde occidental, les média aux ordres ont choisi et définissent le camp des scélérats, Orban en Hongrie, Salvini en Italie, Kurtz en Autriche. Les élections européennes de juin 2019 permettront de mieux distinguer ou la ligne de partage des eaux passe à Strasbourg.

La moins intéressante des chroniques est celle Richard Martineau (Le nouveau Parti rhinocéros, Le Journal de Montréal, 17 novembre) 

Brouillon, sautant du coq à l'âne pour donner l'impression d'embrasser large, Martineau étreint surtout mal en courant plusieurs lièvres à la fois. Pour décrire Québec solidaire il commence par citer le Parti Rhinocéros (PN) créé , en 1963, par le médecin -poète Jacques Ferron.  dans l'inculture qu'il a acquise à l'hebdomadaire Voir.  Martineau néglige de mentionner que le PN était un parti fédéral constitué pour se moquer justement du fédéral et plus largement du Canada.  Ferron était pacifiste  (en 963, le Canada de John Diefenbaker est plongé dans la crise des missiles Bomarc et de la présence d'armes atomiques américaines en sol canadien) et socialiste.

Lorsqu'il est cours d'arguments, Martineau retourne souvent à un humour trivial, il écrit aux sujets des porte-paroles de QS «Trois semaines comme ça et ils vont devenir les Ding et Dong de la politique de la politique québécoise. Partez le piano: « Sol et Manon sont de drôles de pistolet. Ils marchent sur la tête même quand c'est pas leur fête. » Personne n'a dit que Manon Massé avait fait une folle d'elle lors des débats es chefs télévisés lors de la campagne électorale, voilà pour Dong, GND a mené les troupes étudiantes lors du Printemps érable et s'il ne s'y ait pas fait que des amis, il ne s'est pas couvert de ridicule, il s'est par ailleurs révélé un parlementaire discipliné, voilà pour Ding. L'écoute des chroniques télévisées de Richard Martineau à TVA, dans Le Québec matin montre un  Martineau qui ne tourne pas le dos à un peu de comédie pour appuyer ses dires, en fait il cabotine (effets de sourcils appuyés font partie de l'attirail du chroniqueur de Réveillez-vous, grands mouvements de bras.) Martineau dans sa recherche des substituts contemporains à Ding et Dong, n'a qu'à se regarder et regarder sa voisine de pupitre dans la salle de rédaction du quotidien de la rue Frontenac, Richard Martineau et Sophie Durocher forment un parfait couple de Ding et Dong. Ayant épuisé le filon Ding et Dong, Martineau s'en prend à Catherine Dorion, élue Solidaire de  Taschereau, adoptant un ton familier et paternaliste, il écrit : que les élues libérales en tailleur et mocassins, pensons à notamment aux Stéphanie Vallée et Isabelle Melaçon, je fais plus confiance à la première facile à voir venir de loin avec son écologisme est son socialism à gros sabots e que les secondes avec leur diplôme en droit et en sciences politiques leur language fleuri), s'en va en avion à Bilbao (pour un sommet européen des forces de gauche, progressistes et écologistes, voilà qui a au moins le mérite de la clarté et de la logique) pour parler de lutte aux changements climatiques, effet facile et clin d'oeil aux rieurs, Martineau ne nous explique pas comment il se rendrait lui de Québec\Montréal à Bilbao, probablement en voiture ou en train de Paris à Bilbao. Puis sautant une nouvelle fois du coq à l'âne , il abandonne Bilbao, pour éreinter Catherine Dorion sur le 3e lien et la « ligne de coke ». Il écrit: »Tertio: comparer les défenseurs du troisième lien  à des cocaïnomanes- idée géniale qui a reçu l'aval du parti . Oui mesdames et messieurs !  Le politburo du part a vu cela et a dit: »Mais quelle bonne idée ! Je vous dit que ça carbure , à QS! Ça percole! Ça cogite! les forces vives du Québec en marche ! Mais si ce n'était que ça...Mais non. L'ange Gabriel (manifestation de l'humour subtil de Martineau) s'est mis à genoux devant Trudeau et l'a supplié d'envoyer promener un premier ministre élu démocratiquement par le peuple du Québec. on rirait si ce n'était pas si minable ... (il en faut un pour en reconnaître un autre). Pour le troisième lien et la ligne de coke, les gens auront compris que Catherine Dorion faisait référence au fait que nous étions dépendant à l'automobile.

QS, L'allié de JustinTrudeau
 Plus intéressante que Richard Martineau, mais moins profonde dans l'analyse que Josef Facal, Madame B ne s'est pas remise de son soir du 1er octobre, elle écrit : « Québec solidaire , grisé par les résultats qui lui accordaient 10 députés le plaçant à égalité avec le PQ se comportait comme s'il était le parti qui venait de prendre le pouvoir.  Revenu sur terre depuis, QS cherche à se démarquer dans le paysage politique.  Il a réussi, cette semaine, de façon renversante , honteuse même en exhortant le gouvernement Trudeau d'empêcher François Legault , le premier ministre, de réduire le nombre d'immigrants au Québec.  Elle poursuit en écrivant: «  Cela démontre bien l'aberration des dirigeants de QS d'exiger qu'Ottawa mette au pas. N'est-ce pas dans le sillage sur les mesures de guerre de triste mémoire?»(tout ce qui est excessif...) .Puis marchant dans les traces de Martineau, Madame Bombardier évoque GND: « Gabriel Nadeau-Dubois ,qui a besoin de micros et e caméras, s'est aussi porté à la défense de la députée-poétesse Catherine Dorion de Québec qui compare le troisième lien à une ligne de cocaïne. de la « marde » en somme ».  « la métaphore est originale et un peu osée...et c'est tant mieux. Les gens sont tannés de la langue de bois », a-t-il tweeté.(curieuse réflexion d'un femme qui est une personnalité médiatique depuis les années 1960).  

Le multiculturalisme de Québec solidaire ... ».
 Pas de traces d'indignation dans la chronique de Mathieu Bock-Coté (MBC), pas de traces d'indignation parce que nulle  surprise.  Pour MBC, le multiculturalisme de QS converge idéologiquement avec le PLQ, cette convergence avec le Parti libéral de Philippe Couillard ne pouvait que conduire QS dans les bras de Justin Trudeau.  Il écrit : "QS est d'abord et avant tout un parti associé à la gauche radicale , une gauche radicale allergique à tout ce qui touche l'identité québécoise qui n'envisage l'indépendance du Québec qu'à condition de la soumettre à toutes ses conditions idéologiques, et elles sont nombreuses. » Les réflexions de MBC s'appliquent à la gauche radicale européenne et à une partie du parti démocrate américain favorable lui aussi à une plus grande ouverture des frontière aux immigrants.  Pour GND Le Québec et a une responsabilité envers les gens qui cherchent à améliorer leur sort, à fuir la guerre ou les dérèglements climatiques.  Pas étonnant que Justin Trudeau et lui s'entendent comme larrons en foire.  Approfondissant son analyse, MBC en arrive à la même conclusion que Joseph Facal, dans des termes à peine différents, il écrit: » Nous sommes entrés dans une nouvelle époque politique québécoise, ou le clivage traditionnel entre les souverainistes et fédéralistes est partiellement remplacé par celui entre les nationalistes et et multiculturalistes »

Au terme de ce tour d'horizon des chroniques du Journal de Montréal du 17novembre sur les contacts QS, GND et JustinTrudeau, notons que les deux pensées les plus fécondes sont celles de Joseph Facal et Mathieu Bock-Coté. Les deux prennent des chances en s'éloignant de la Pensée unique du journalisme mainstream, Richard Martineau et Denise Bombardier sont plus conformistes et se souviennent de quel côté leur pain est beurré. Revenons à Joseph Facal et Mathieu Bock-Coté, l 'un des deux a-t-il du Maurras dans le nez et la volonté de devenir le grand penseur nationaliste qui manque au Québec depuis le décès du chanoine Groulx. Une constatation, si l'idée de trahison n'est jamais loin, aucun des chroniqueurs, à l'exception Mathieu Bock Coté ne mentionne le fait que GND n'a peut-être rien trahi, mais qu'il est demeuré fidèle au programme de son parti et aux convictions profondes des militants de QS. Les Québécois se sont-ils trop habitués à la corruption libérale et au reniement de l'article 1 par le Parti Québécois pour lire un programme politique et assumer que ses militants sont sérieux et convaincus. Honte à nous et aux électeurs indépendantistes de QS. 

Sunday, November 18, 2018

Recrutement tous azimuts


Nous sommes assaillis depuis quelques mois d' articles ou de reportages sur la pénurie de main d'oeuvre. Surtout utilisée pour nous faire accepter l'idée d'un recours à une main d'oeuvre immigrée, La campagne en question ne néglige aucune avenue pour trouver « bras et cerveaux ». Première clientèle visée, Les travailleurs âgés, «Pénurie de main d'oeuvre: travailleurs âgés recherchés » (Ici-Canada, 27 novembre). Les travailleurs âgés étant réputés fiables et rassurants pot la clientèle en raison de leur expérience.  Dans leur monde, jusqu'à quel âge faudra travailler, avant d'aspirer à une retraite méritée.  Dans de telle conditions, c'est un grand Retour du XIXe siècle que nous voyons à l'horizon La pénurie touche des secteurs d'activités inattendu, aux antipodes des secteurs primaire ou tertiaire. L'industrie de l'aviation est semble-t-il visée: » Une pénurie mondiale de pilotes de ligne à l'horizon » (Ici-Canada, 10 octobre).  
Dans ce cas, certains mentionnent le fait que l'industrie doit s'ouvrir aux femmes. Après les travailleurs âgées et les femmes, ou les industries tous secteurs confondus sont-telles susceptibles de recruter. Il ne reste que le bassin de travailleurs qui a fait la fortune du capitalisme du XIXe siècle, les enfants et les adolescents, si ces derniers peuvent flipper des burgers et tenir la caisse chez MacDonald's, il n'y a rien à leur épreuve dans l'industrie de la restauration, dans l'agro-alimentaire ou dans le commerce de détail après une bonne formation. Ils ont déjà travaillé dans les mines et la forêt, ils pourraient y retourner. Certains évoquent déjà l'idée: « À l'heure actuelle, il y a une politique interne de la Ville qui dit que ça prend au moins un Secondaire 5, mais on sait que certains métiers pourraient être exercés  avec moins de formation a affirmé le président de la commission des ressources humaines de Saguenay, Marc Bouchard» (« un secondaire 3 suffisant pour travailler à la Ville de Saguenay », Journal de Québec, 13 novembre).  
Monsieur Bouchard, en plus d'être un véritable ver dans le fruit, c'est aussi un incompétent. Il  mentionne les cols bleus,  les opérateurs de machinerie (pour ces derniers, un Diplôme d'études professionnelles,D. E.P. est requis et le titre de compagnon requiert 2 000 heures de travail à titre d'apprenti), les journaliers, les employés affectés aux usines de filtration ou aux stations d'épuration (eux aussi doivent détenir un D.E.P. acquis au terme de 2000 heures de cours sur 2 ans). Nous sommes loin du Secondaire 3 de monsieur Bouchard.  Ce dernier exprime bien le rêve de certains employeurs-patrons en revenant à une main d'oeuvre non-spécialisée et sans formation générale, constamment à la merci d'employeurs pouvant choisir entre des travailleurs prêts à se soumettre à leurs caprices et à se disputer férocement les postes disponibles. Après la main-d'oeuvre immigrée, est-ce aux patrons que nous devrons une politique nataliste. Il faut que la Droite nationale et sociale s'arcboute sur la défense de l'État social et son filet social.  À moins que nous ne commencions à réfléchir à la décroissance et à la sortie d'un capitalisme qui n'est plus en mesure de gérer son hypertrophie.

Idiots utiles


L'élection de la Coalition avenir Québec (CAQ) au soir du 1er octobre dernier a lancé le débat sur les seuils d'immigration que le Québec devraient adoptés.  Au 55 000 immigrants proposés par les libéraux, la CAQ répondait que 40 000 immigrants suffisaient.  Comme l'immigration est un champ de compétence partagé, il faut que Québec s'entende avec Ottawa sur un seuil annuel d'immigration, il est évidemment illusoire de penser à une fermeture de nos frontières, Ottawa jongle plutôt avec l'idée de hausser de façon significative ses seuils d'immigration au cours des années à venir.  Les Québécois et les partis politiques sont donc appelés à se déterminer et à prendre position sur la question.  Personnellement , je fais mien le sentiment du Général de Gaulle qui affirmait en mars 1959, dans le cadre de la guerre d'Algérie: «  C'est très bien qu'il y ait des Français jaunes, des Français noirs et des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte toutes les races et qu'elle a une vocation universelle . 
Mais à condition qu'ils restent une petite minorité. non la France ne serait plus la France  ne serait plus la France. Nous sommes quand même un pays européen, de race blanche , de culture grecque et latine et de religion chrétienne. » es propos se trouvent dans l'ouvrage C'était de Gaulle d'Alain Peyrefitte, recueillis par ce dernier, il ne figurent pas dans les Mémoires du général du dans ces notes. Une immigration francophone (France, Suisse, Belgique-Wallonie) et une politique nataliste devraient être les voies empruntées pour maintenir notre population, l'occupation du territoire et les besoins en main d'oeuvre. La dernière campagne électorale nous a permise de mieux connaître la position des formations politiques, le Parti libéral du Québec (PLQ) inclinait pour 55 000 immigrants annuellement, la CAQ proposait de ramener le plafond à 40 000 immigrants et le Parti Québécois(PQ) jonglait avec  de 24 000 immigrants.annuellement. Québec Solidaire (QS) était à l'aise avec les taux en vigueur en septembre 2018,  Ce qui faisait de QS un allié objectif du PLQ sur cette question.  
Les indépendantistes convaincus ont toujours mis en doute les convictions souverainistes de QS.  la dernière prise e position de QS ne les rassurera pas sur cette question, QS approuve les positions de Justin Trudeau sur la question de l'immigration (« QS en phase avec Justin Trudeau », Journal de Montréal, 13 novembre, « Québec Solidaire, s'aligne sur Ottawa sur le nombre d'immigrants, Le Devoir, 15 novembre), « Le député solidaire Gabriel Nadeau-Dubois (GND) a réitéré mercredi son opposition au projet au projet du gouvernement de réduire de 52 000 à 40 000 le nombre d'immigrants reçus à chaque année. Diminuer les seuils d'immigration , c'est une mauvaise solution et on est rarement d'accord avec Justin Trudeau (sauf sur les questions fondamentales- immigration, multiculturalisme, recul récent sur la laïcité et les signes religieux), mais de garder un nombre de réfugiés qui nous permet  de jouer notre rôle de solidarité envers les plus mal pris de la terre, c'est une bonne chose.  
À GND affectant des positions socialistes, nous lui rappellerons ces paroles de Michel Rocard, premier ministre socialiste de François Mitterand et premier secrétaire du Parti socialiste français qui affirmait le 6 juin 1989 à la tribune de l'Assemblée nationale: » La France ne peut accueillir la misère du monde », le Québec encore moins serions nous tentés de renchérir.
Selon GND, Le Québec et le Canada ont une responsabilité envers les gens qui cherchent à améliorer leur sort (charité bien ordonnée commence par soi, les sans-abri et les personnes âgées du Québec cherchent aussi à améliorer leur sort), fuir la guerre (alors pourquoi cette intransigeance à accueillir les Chrétiens du Moyen-Orient lors de la crise suscité par l'émergence de l'État islamique) ou les dérèglements climatiques (ce seul argument suffirait à rendre climatosceptique).  Avec de telles positions, QS et son porte-parole se comportent en parfaits « compagnons de route «des libéraux fédéraux, tenons les pour les « idiots utiles » de Justin Trudeau. 


Thursday, November 15, 2018

Sur l'armée européenne du président Macron


La proposition du président Macron d'instaurer une armée européenne ne demeurera peut-être dans les mémoires que comme le prétexte d'un tweet rageur du président américain. Donald Trump s'en prenait à une idée injuste et, revenant à une de ses vieilles idées, sommait plutôt les États européens d'augmenter leurs contributions financières à l'OTAN. Question peu susceptible d'effleurer l'esprit nationaliste président américain, pourquoi les Européens devraient-il payer pour les troupes d'occupation américaines. L'Europe a largement payé sa contribution à l'OTAN en demeurant pendant plus d'un demi-siècle, le tampon entre l'Union soviétique et les États-Unis.  Dans ce conflit qui n'a pas eu lieu heureusement, ce sont les plaines ouest-allemandes, françaises et belges  qui auraient été ravagées par les artilleries et les blindés des deux protagonistes.  les combats se seraient déroulés en sol européen et les chances qu'ils se déplacent en sol américain minimes. les Européens en vivant pendant ce -demi-siècles sous la menace soviétique ont largement payé leur dû à l'Otan.  on peut penser que s'affrontant en terre européenne et non sur le sol national les deux protagonistes n'auraient pas hésité à avoir recours à des armes nucléaires tactiques, envisageant sans trop de scrupules, la nucléarisation de villes européennes, Bruxelles permettant d'épargner Minsk et  Cologne payant pour Kiev,  la lutte se déroulant en sol européen, nous n'avons pas à parler des villes américaines. Scénario de science-fiction, mais parfaitement envisageable dans le contexte de la Guerre froide.



Idée apparemment généreuse dans les jours précédant la commémoration du centième anniversaire de l'armistice et de la fin de la Grande Guerre, idée visiblement dans la ligne des velléités multilatéralistes du président français.  L'idée sera-t-elle oubliée par le président Macron, sera-t-elle développée, de toute façon le président français a eu son cinq minutes d'attention médiatique et il faudra voir s'il reviendra sur cette idée? Après sa déclaration sur notre époque qui voyait se lever des menaces qui lui rappelaient les « années 1930 » et celle sur le Maréchal Pétain et l'Armistice, peut-être le président Macron apprendra-t-il à se taire? S'il revient sur l'idée, le président Macron devra plancher sur l'Europe à laquelle il fait référence, la Grande Europe qui a suivi la Drang nach Osten de la fin des années 1990, avec l'entrée de la Pologne et de la Hongrie dans l'OTAN et de la Roumanie et des républiques baltes en 2004. Se contentera-t-il d'une armée européenne limitée à la « petite Europe » des projet de communauté européenne de défense C.E.D.,  du début des années 1950 (France, Allemagne, Italie, Belgique Pays-bas, Luxembourg)?
La constitution d'une armée européenne entrainerait-elle le départ des pays européens (lesquels) de l'OTAN et à terme sa dissolution, es dirigeants est-européens s'inquiètent de la montée en puissance de la Russie et se montrent volontiers plus pro-américains que les Européens de l'ouest? On voit mal l'intérêt de garder l'OTAN vivante avec les seuls États-Unis et Canada, déjà liés par le NORAD pour la défense du continent américain, les Américains n'ayant pas besoin de nous pour se défendre, contre qui?

Mal formulée la proposition macronienne parle de défense de l'Europe contre « La Chine, la Russie et les État-Unis »,  Aucun des trois « méchants » de la proposition du président français ne peut être sérieusement considérée comme une menace militaire pour l'Europe. La Chine est à des milliers de kilomètres de l'Europe, n'a pas de frontières communes avec le continent européen à moins de considérer que les troupes de l'Empire du Milieu n'envahissent le territoire russe pour atteindre l'Europe, le conflit qui résulterait d'une telle invasion nous plongerait dans un troisième conflit mondial nous menant à nous interroger sur le rôle d'une armée européenne. Si la Chine représente une menace pour l'Europe, c'est une menace économique et ce n'est pas l'armée européenne qui protégera l'Europe. La menace russe est probablement illusoire elle aussi et n'est que le recyclage facile de la menace soviétique de la Guerre froide, une menace qu'un camp belliciste, nostalgique de la Guerre froide entretient volontiers, il n'est pas évident de sortir des vieux plis de la géopolitique et de la réflexion stratégique même pour un président jupitérien comme Emmanuel Macron. Pour la menace américaine, la question géographique se pose elle aussi, s'il y a guerre , elle est économique comme avec la Chine,  s'il y a guerre, elle est déjà engagée et mal engagée, sinon perdue, pour l'Europe; il s'agit d'une guerre culturelle qui se dispute sur les ondes européennes et dans les bacs des disquaires, dans les salles de cinémas et de spectacles, sur Youtube et Netflix. Pourquoi chercher la guerre avec l'Europe alors que le fruit est mur et beaucoup plus intéressant comme consommateur consentant de sous-culture américaine.

L'armée européenne du président Macron soulève d'autres questions que « Manu » n'a visiblement pas envisagées. le départ des Européens entraînera-t-il de facto le démantèlement de l'Organisation, un démantèlement qui aurait dû être de l'ordre des choses après celui du Pacte de Varsovie, à moins que l'OTAN ne survive comme commandement intégré des forces américaines stationnées en Europe et l'armée européenne, la « force de frappe »française sera-t-elle placée sous l'autorité de cette armée européenne, la même question se pose par les armes atomiques britanniques, une armée européenne suppose une autorité politiques centrale. Pour revenir à la question de « quels Européens »participeraient à l'initiative macronienne, il faut s'interroger sur quelles seront les frontières que le président français attribuent à l'Europe, celles de l'Union européenne ou du Conseil de l'Europe ou celles de la composante européenne de l'OTAN. Dans les trois cas, des contingents issus des républiques baltes  seraient appelés à joindre les rangs de cette armée européenne. L'armée européenne serait au contact des frontières russes, perspective qui n'a rien pour enchanter une Russie déjà méfiante par ce qui peut lui apparaître comme une « marche vers l'Est » avec l'affaire ukrainienne. La protection de l'Europe contre la « menace» russe pourrait devenir une réalité non pas en raison des ambitions russes, mais des erreurs politiques « européennes ». L'armée européenne ne sera pas l'Europe, mais cette armée transnationale pourrait s'avérer un formidable creuset afin de faire naître une conscience et une volonté européenne européenne chez les jeunes conscrits ou volontaires (à préciser). L'évocation rapide des républiques baltes ne doit pas faire oublier que la Finlande est aussi membre du Conseil de l'Europe parmi les États limitrophes de la Russie mentionnons la Pologne, membre de l'OTAN, les Polonais, invités ou non à faire partie de l'armée européenne.? Cas Problématiques, la Turquie, membre de longue date de l'OTAN, mais candidate régulièrement écartée de l'adhésion à la Communauté européenne et le Belarus, état-candidat au Conseil de l'Europe. tout compte fait, il faut craindre que l'armée européenne ne se transforme en « Machin » pour emprunter une expression au général de Gaulle.

Tout ce qui est excessif est insignifiant


Le Québec est-il balayé par une vague incontrôlable de crimes haineux? 
 
C'est du moins l'opinion de Benjamin Ducol, directeur de la recherche de Prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV). Selon B. Ducol, il y aurait 50 fois plus de crimes et d'incidents haineux au Québec que ce laissent présager les statistiques officielles.  Selon un sondage inédit du CPRMV, 46 000 Québécois majeurs -soit 0,7% de la population- se sont dit avoir été victime de haine entre 2014 et 2017, et 191 000 se sont dit victime d'un incident haineux, a rapporté rapporté le « Montréal Gazette ».  Selon le CPRVM un incident haineux est un acte non criminel qui vise à insécuriser les personnes en raison « de sa race, de son origine nationale ou ethnique, de sa langue , ou de sa couleur, de sa religion, de son sexe, de son âge, de son orientation sexuelle, de son identité  ou expression de genre , ou d'une incapacité physique ou mentale. » Fin du catalogue .

On admirera, cette définition particulièrement inclusive puisqu'on y passe de la race, de l'origine ethnique,  la religion à l'identité de genre. On gardera en mémoire que dans la foulée du mouvement #me too, des regards insistants devenaient des agressions sexuelles, de tels regards deviennent-ils des incidents haineux pour le CPRMV, l'article ne le précise pas. Il est aussi loisible de penser que Benjamin Ducol protège sa Poule au oeufs d'or subventionnée en exagérant peut-être l'ampleur du phénomène, si phénomène, il y a  car Benjamin Ducol ne se fie pas pas aux statistiques officielles, à quelle statistiques se fie-t-il?  La réponse se trouve peut-être à la la dernière phrase de l'article. « l'échantillon des réponses positives ne permet pas d'extrapoler à la province entière a indiqué Benjamin Ducol qui ajoute, mais le CPRMV travaille actuellement à recenser les crimes de haine durant l'été 2017. ( Ducol fait réfèrence  à  un sondage commandité par le CPRMV auprès de 1 843 Québécois).  sans précisions sur l'échantillonnage du sondage et les lieux de résidence des sondés du CPRMV. Entre l'absence de définition des termes, est-ce que nous sommes en présence d'actes haineux ou de crimes haineux et des statistiques qui rappellent ce que disait Churchill: «  il y a les petits mensonges, les grands mensonges et le statistiques"rien ne nous force  à faire confiance à Benjamin Ducol.