Friday, December 30, 2022

Hirondelle et printemps

 



Une hirondelle ne fait pas le printemps, dit-on. Une hirondelle a rapidement traversé le ciel d’Ottawa, mais nous n’avons pas eu de printemps pour autant.

Cette hirondelle c’est le député de Chicoutimi-Le Fjord, le conservateur Richard Martel. «Au cours des derniers mois, plusieurs immigrants résidant à Chicoutimi disent avoir essuyé un refus de la part de leur député fédéral de Chicoutimi-Le Fjord, Richard Martel, après avoir cogné à sa porte pour obtenir de l’aide.» (Richard Martel refuse d’aider une famille menacée d’expulsion, Radio-Canada, 19 décembre). 
 

 

«C’est le cas notamment de deux ressortissants du Salvador, qui étaient menacés d’expulsion par le gouvernement fédéral. Appelé à réagir lundi, Richard Martel affirme qu’il n’était pas question pour lui d’aider, de quelque façon quelle soit, des réfugiés en situation irrégulière. «On parle de réfugiés illégaux, qui ont passé par le chemin Roxham, pendant qu’il y a des réfugiés légaux qui attendent! Ce cas-là, c‘est des réfugiés illégaux. Moi, je n’embarque pas là-dedans» a lancé le député conservateur en entrevue à Radio-Canada Devant le refus du député conservateur, ils se sont tournés vers le député de la circonscription voisine de Jonquière, Mario Simard, qui est intervenu auprès du ministère de l’Immigration. L’avis d’expulsion dont ils faisaient l’objet a été révoqué par la suite […].
 «Je vous l’ai dit , les réfugiés illégaux, on n’embarque pas là-dedans! Les autres? Eh bien on les traite toutes.»

La déclaration de Richard Martel a fait sourciller Mario Simard, qui n’a pas hésité à aider la famille Cruz pour éviter que celle-ci n’ait à retourner dans son pays.
«Il n’y a pas de bons ou de mauvais immigrants. À partir du moment ou ils n’ont pas de casier judiciaire , qu’ils soient passés par le chemin Roxham c’est une chose, mais ils sont ici depuis trois ans , ils travaillent ici, ils ont une famille ici , ils sont des actifs pour la société. […] Mon devoir à moi, c’est de leur donner un coup de main», a mentionné le bloquiste». Visiblement, Mario Simard n’a pas vraiment prêté attention aux propos de Richard Martel, ce dernier ne distingue pas entre bons et mauvais immigrants, ce n’est pas son rôle, il distingue entre immigrants légaux et illégaux, ce qui entre dans ses prérogatives de législateur.
 

 
 
Il faut souhaiter sans se faire trop d’illusions, que Richard Martel fasse école et qu‘il y ait plus de députés capables de faire la différence entre immigrants légaux et illégaux et ait l’intelligence et le courage de dire «on embarque pas là-dedans». Les chances que se souhait se réalise sont proches du zéro absolu, en effet: «Le député conservateur Richard Martel s’est attiré mardi les vives critiques d’élus bloquistes et néo-démocrates qui jugent qu’il devrait s’excuser d’avoir refusé d’aider des ressortissants salvadoriens installés dans sa circonscription et, surtout, d’avoir défini ces derniers comme étant des «réfugiés illégaux». (Bloquistes et néo-démocrates exigent que Richard Martel s’excuse, La Presse, 20 décembre). Pour sa part, le bloquiste Mario Simard reproche à M. Martel ses propos qui ont été rapportés par Radio-Canada et qui se veulent une explication du fait qu’il n’a pas offert son soutien aux nouveaux arrivants-alors qu’il étaient menacés d’expulsion-puisqu’ils sont arrivés irrégulièrement , en traversant le chemin Roxham, en Montérégie». Mario Simard ne se contente pas de reprocher ses propos à Richard Martel:«Ce député raconté avoir fait, avec succès, des représentations auprès du ministre de l’immigration, Sean Fraser, pour qu’il intervienne afin d’empêcher l’expulsion des ressortissants salvadoriens. Il a souligné avoir pu compter sur la collaboration gouvernement libéral de Justin Trudeau dans ce cas spécifique.» Heureux ressortissants salvadoriens qui demeurent au Canada grâce à cette collaboration bloquistes-libéraux. Ne voulant probablement pas être en reste avec son collègue bloquiste:«Le chef adjoint du Nouveau Parti démocratique (NPD), Alexandre Boulerice, estime lui que les propos et les agissements de M. Martel sont «dégoûtants».
Maudit par les bloquistes et les néo-démocrates, Richard Martel peut-il au moins compter sur l’appui de son parti; même pas. Enfin, pas sur celui de son collègue Pierre Paul-Hus (député conservateur de Charlesbourg \Haute Saint Charles) pour qui; «Nos députés aident les gens de tous horizons et soutiennent les Canadiens qui sont laissés pour compte par le gouvernement Trudeau[…]. M. Paul-Hus en a profité pour critiquer le gouvernement libéral de Justin Trudeau dans le dossier de l’immigration:Le Parti conservateur soutient que le Canada est un pays ouvert, inclusif et diversifié qui protège ses frontières, respectera primauté du droit et favorise la sécurité, a-t-il déclaré.». Critique bien timide, les propos de Pierre Paul-Hus pourraient sortir de la bouche d’un député libéral.
Conservateur pour conservateur, nous préférons Richard Martel à Paul-Hus, tout en étant conscients que c‘est très probablement Paul-Hus qui a l’oreille de Pierre Poilievre (Pierre Poilievre compte sur le vote des communautés culturelles pour gagner les élections, La Presse, 18 décembre). L’hirondelle est passée bien vite et, elle n’annonçait aucun printemps. Le chemin Roxham demeure ouvert et la complicité libéraux, bloquistes, néo-démocrates, conservateurs assure que le Canada demeurera pour reprendre les termes de Pierre Paul-Hus: «un pays ouvert, inclusif et diversifié».

Monday, December 26, 2022

Solution finale

 

J’écrivais, il y a quelques jours, que je croyais qu’après l’adoption d’une loi par le président Joe Biden légalisant le mariage homosexuel (voir ce blogue, «La prochaine frontière», 20 décembre). C’était oublier la prodigieuse imagination dont nos «amis» progressistes peuvent faire preuve dans la subversion. Ainsi, «il n’y aura plus de premier rôle féminin et masculin aux prix Gémeaux . La cérémonie abandonne les divisions selon le sexe au profit de catégories non-genrées. Ce changement qui concerne les trophées d’interprétation remis en télévision (premiers rôles et rôles de soutien) entrera en vigueur l’an prochain. Les catégories touchées pourront contenir jusqu’à huit finalistes chacune, pour «permettre à plus d’artistes , indépendamnent de leur genre, de rayonner» justifie l’Académie-section Québec. En d’autres termes , dans la catégorie du meilleur premier rôle dans une série dramatique, Evelyne Brochu pourrait affronter son partenaire dans Chouchou, Lévi Doré, de même qu’Éric Bruneau (Avant le crash) ou encore Patrick Hivon (La nuit ou Laurier Gaudreault s’est réveillé)» (Finies les catégories genrées aux Gémeaux, La Presse, 19 décembre). Les responsables de la remise des Prix Gémeaux (i.e., l’Académie du cinéma et de la télévision) croient probablement avoir trouvé la réponse à la rivalité homme-femme . 
 

 
 
«En entrevue, la directrice générale de l’Académie-section Québec, Mara Gourd-Mercado, indique qu’elle n’a reçu aucune revendication des principaux acteurs du milieu pour modifier les catégories. Elle estime toutefois qu’il s’agit d’une évolution «naturelle» […] parce qu’un nombre croissant de cérémonies adoptent cette approche non genrée. On pense notamment aux Grammy (depuis 2012) aux MTV Video Awards (depuis 2017)ainsi qu’aux Brit Awards (depuis février)». Heureux (heureuses) «qui sait prendre le vent».«L’annonce de l’Académie a reçu un accueil favorable-mais prudent- du milieu culturel. D’une part, la présidente de l’Union des artistes, la très genrée (NDA) Sophie Prégent, salue l’esprit inclusif des nouvelles règles de l’Académie, qui permettront aux personnes non binaires de soumettre leur candidature sans être forcées de choisir un camp(homme-femme). Au fait, Mme Prégent combien de membres de l’Union des artistes se présentent comme non binaires? Selon le recensement 20021 de Statistiques Canada, les non binaires compteraient pour 0,33% de la population canadienne. il faut saluer l’intérêt de Mme Prégent pour les minorités, même microscopiques. «D’évolution«naturelle»en «esprit inclusif»» Mmes Gourd-Mercado et Prégent oublient un peu rapidement que les interprètes féminines n’étaient pas en compétition avec les hommes, mais entre elles, les voilà en compétition avec des non binaires, difficile de ne pas songer à ces athlètes féminines qui n’étaient pas en compétition avec les hommes et qui se retrouvent aujourd’hui sur la même ligne de départ que des hommes transgenres. À moins de faire erreur la réponse de l’Académie du cinéma et de la télévision à la compétition homme-femme apparaît comme une «solution finale» gommant les unes et les autres au seul profit des non binaires de tout poil. 
 
 
 Donnons la parole à Mathieu Bock-Côté qui écrit: «C'était une décision idiote, et pourtant, elle était  prévisible: les Gémeaux ont décidé d’en finir avec les prix d’interprétation pour les hommes et es femmes. Désormais, ils décerneront des récompenses unisexes. Ou, comme on dit avec le jargon de l’époque , des prix «non genrées». Car tel est le sens de la décision des Gémeaux: les prix réservés aux interprètes et féminins ne seraient pas assez inclusifs. Ils ne seraient pas ouverts aux personnes «non binaires» et excluraient ceux qui voudraient se dérober au masculin et au féminin. Il s’agit d’une très petite minorité? Qu’importe! C’est à partir d’elle qu’il faut refaire la loi et les règles. Derrière cela, on trouve la grande obsession notre époque: pour fabriquer une humanité inclusive, il faudrait sacrifier les identités historiques et naturelles. il faudrait même en finir avec la référence avec l’homme et la femme, catégories trop contraignantes ne permettant pas à la « fluidité de l’identité de genre » de se déployer . L’humanité devrait être fluide: c ‘est ainsi qu’elle se libérera du passé. La libération humaine culminera dans la flaque finale, ou triomphera une humanité vaseuse, ou personne ne sera homme, femme, Occidental, Asiatique, Latino ou Africain, ou personne ne sera rien.» (Les Gémeaux contre les femmes, et contre les hommes , Journal de Montréal, 22 décembre).  Mathieu Bock-Côté se rend-il compte qu’il vient dans cette chronique de définir le sens même du combat identitaire: les Identitaires se dressent aujourd’hui contre cette humanité vaseuse constituée d’hommes Gris (certains lecteurs de ce blogue auront ici, reconnu une référence au roman Septentrion de l’incontournable Jean Raspail). Une humanité nécessairement métissée, personne n’ayant intérêt à demeurer fidèle à ses racines et à ses ancêtres tous et toutes s’empressant de plonger dans la vase pour ne pas se faire remarquer et trancher sur l’ensemble. Nous sommes d’ores et déjà dans une époque ou il n’est pas indiqué de «faire tache», surtout si elles blanche.
 

 

Wednesday, December 21, 2022

Discriminatoire


Le Parlement espagnol a adopté un projet de loi qui, à sa face même, est discriminatoire. «Les députés espagnols ont adopté jeudi, en première lecture, un projet de loi créant un «congé menstruel» pour les femmes souffrant de règles douloureuses et renforçant l’accès à l’avortement dans les hôpitaux publics» (Feu vert à la création d’un «congé menstruel» en Espagne, Journal de Montréal, 15 décembre).
Pas besoin de détenir un doctorat en biologie humaine pour comprendre le caractère discriminatoire de cette mesure, mesure qui exclut d‘emblée le hommes. Exclusion sans surprise lorsque l’on veut s’arrêter à son propos. «Cette législature est une législature de conquêtes féministes», s’est félicité, devant les députés, la ministre de l’Égalité, Irene Montero, du parti de gauche radicale Podemos, allié des socialistes premier ministre Pedro Sanchez au sein du gouvernement.». Ce texte - adopté avec 190 voix favorables , 154 contre et 5 abstentions - va passer désormais au Sénat.
 

 
 
Les députés espagnols n’ont pas réfléchi bien longtemps avant de donner leur aval à ce projet de loi, ils ont ouvert une véritable boîte de Pandore; ainsi, l’article de l’Agence France Presse (AFP)repris par le Journal de Montréal ne précise pas si le «congé menstruel» sera disponible pour les seules femmes «biologiques» ou si les hommes transgenres pourront eux aussi en toute égalité s’en prévaloir. Autre aspect non traité dans l’article, la douleur étant un phénomène subjectif, suffira-t-il aux Espagnoles d’évoquer des «règles douloureuses» pour bénéficier ce «congé menstruel», nonobstant le degré réel d’inconfort entraîné par leurs règles. Si ce n’est pas le cas, le Parlement espagnol vient d’accorder un congé mensuel aux Espagnoles, biologiques ou non.

Tuesday, December 20, 2022

La «prochaine frontière»


Le «Bon catholique» qui réside actuellement à la Maison blanche récidive(voir ce blogue, Le faux-cul, 21 octobre ). Devenu un ardent défenseur de l’avortement suite à la décision de la Cour suprême de renverser Roe vs Wade, Joe Biden donne maintenant des gages à la communauté homosexuelle: ««Love is love» : Joe Biden, qui avait depuis longtemps épousé la cause du mariage homosexuel , a signé mardi à la Maison-Blanche, devant des milliers d’invités et dans une ambiance de fête, un texte protégeant l’union de personnes de même sexe dans l’ensemble des États-Unis. Il s’agissait d’un moment particulier, pour le président américain, qui en 2012, avait marqué les esprits en se disant publiquement favorable au mariage pour toutes et tous alors qu’il était vice-président deBarack Obama. C’en était aussi un pour la vice-présidente Kamala Harris et la patronne de la Chambre des représentants Nancy Pelosi (une catholique ayant visiblement appris son catéchisme au même endroit que Joe Biden, NDA). Le président s’est ensuite installé pour signer le texte. Alors qu’intendant son stylo en signe de remerciement , à Kamala Harris, Une chanson deLady Gaga, Born this way, a été diffusée à plein volume tandis que la Maison-Blanche s’illuminait aux couleurs de l’arc-en-ciel. La cérémonie, résolument festive, a mêlé une apparition de Cindy Lauper pour sa chanson True Colors, avec le témoignage de deux lesbiennes, Gina et Heidi Nortonsmith, qui ont porté un combat précurseur devant les tribunaux pour faire reconnaître leur union et leur famille. Le moment était aussi, évidemment politique : on a vu Joe Biden donner l’accolade au secrétaire aux Transports Pete Buttigieg, premier ministre ouvertement homosexuel jamais confirmé par le Sénat américain, et bavarder avec la sénatrice bisexuelle Kyrsten Sinema-qui vient de claquer la porte du parti démocrate»( Biden promulgue une loi protégeant le mariage homosexuel, La Presse, 13 décembre). 
«Love is Love» slogan, facile et racoleur peut recouvrir toutes les formes d’amour des plus nobles aux plus frelatés. Sans freins, «Love is love» peut justifier les «unions» homosexuelles (évitons l’usage du terme mariage), les probables futures «unions» transgenres, choisissez la combinaison qui sera la première a être sanctionnée.
 
NAMBLA | Liberapedia | FANDOM powered by Wikia
 
 Chacune de ses «avancées»soulèves des questions. Quelle sera la «prochaine frontière» que voudront franchir les progressistes? Quel sera le tabou qu’ils voudront faire voler en éclats? Il ne faut pas être grand clerc pour penser que ce sont les enfants qui seront lancés dans le moulin à viande de la sexualité perverse des pédophiles. Il suffira à ces apprentis sorciers de «jouer» avec l’âge de la majorité au consentement à des relations sexuelles.Il y a déjà un activisme pédophile discret à l’oeuvre avec, par exemple,  le travail politique de la North American Man\Boy Love Association (NAMBLA) dont le slogan est Sexual Freedom for all (la liberté sexuelle pour tous). Voulant ainsi soutenir le roi des jeunes et des adultes à choisir les partenaires avec lesquels ils désirent partager leur corps.
Ou seront alors les Joe Biden de ce monde?

Monday, December 12, 2022

Travail bâclé

Fini le serment au roi pour siéger à l'Assemblée nationale | 24 heures


En dépit des légitimes motifs de se réjouir chez les Péquistes et les Solidaires, force est de constater que Le travail effectué par le ministre responsable des institutions démocratiques, Jean-François Roberge, dans le dossier du «serment au roi» est un travail bâclé.
 
 
« Le projet de loi, présenté par le ministre des Institutions , Jean-François Roberge, a été adopté à l’unanimité. «On est des démocrates, on n’est pas des monarchistes», disait plus tôt cette semaine le ministre du gouvernement de la Coalition Avenir Québec (CAQ) (voir sur ce blogue, Donner la preuve, 11 décembre) . Concrètement, la loi 4 modifie la loi constitutionnelle de 1867 en soustrayant le Québec de l’article 128 qui prévoit que les députés doivent prêter serment au Rois’Angleterre pour siéger au Parlement.» (Québec abolit l’obligation du serment au roi pour siéger au Salon bleu, La Presse, 9 décembre).Travail bâclé en effet, car pourquoi s’arrêter en si bonne voie et se satisfaire de rendre le serment facultatif; pourquoi ne pas régler la question définitivement et abroger le serment. L’homme qui s’amuse à claironner qu’il est démocrate et qu’il n’est pas monarchiste? J-F Roberge sait-il ce que cohérence veut dire?  Apparemment pas. Qui expliquerait ce travail bâclé.

Mauvais Québécois

 


Je suis à n’en pas douter, un mauvais Québécois! L’annonce par Céline Dion du fait qu’elle souffrait du syndrome de la personne raide et devait suspendre son actuelle tournée internationale, m‘a laissé complètement indifférent. La nouvelle a rapidement fait le tour des salles de rédaction du Journal de Montréal au National Post, du Parisien au New York Times en passant par The Guardian. Les députés de l’Assemblée nationale se sont fendus de déclarations pour saluer la Diva québécoise. François Legault déclarait : «C’est une immense vedette qui vient de Charlemagne, dans le comté de L’Assomption, donc dans mon comté. François Legault serait probablement bien en mal de nous expliquerez en quoi ce hasard géographique a contribué au «talent» de Céline Dion. 
 
 
Atteinte d'une maladie rare, Céline Dion reporte sa tournée à 2024
 
Je ne suis pas un fan de Céline Dion, Soyons honnêtes, Céline Dion n’est pas une nouvelle  Bolduc ou une Pauline Julien. Céline Dion a été soigneusement formatée par son gérant, René Angèlil, pour réussir sur le marché international, et plus particulièrement  le marché américain, après une brève tentative de percer le marché français, avec l’album D’Eux (parolier, Jean-Jacques Goldman). Selon certaines sources, René Angelil n’en était pas à son galop d’essai avec Céline Dion, il aurait semble-t-il souhaité initialement satisfaire ses ambitions internationales avec Ginette Reno. Rien de spécifiquement québécois chez Céline Dion, hormis sa naissance à Charlemagne. Objectivement, Céline Dion est de  l’espèce des Britney Spears et Whitney Houston. Ses fans aiment à évoquer la puissance de sa voix, une voix qui, avec l’âge (elle a aujourd’hui 54 ans) peine dans les aigus. Le ministre de la Culture, Mathieu Lacombe a affirmé que Mme Dion était un «exemple inspirant» pour le Québec, n’en déplaise à Mathieu Lacombe; le rêve américain de Céline Dion et René Angélil, ce n’est en fait que du Elvis Gratton, think big h**** et la réussite de Céline Dion dans la capitale internationale du glam et du toc ne doit pas faire illusion, il ne s’agit pas de succès québécois sur la scène américaine. Il n’y a rien de québécois dans le spectacle de Céline Dion à Las Vegas. Le même ministre envoie des «ondes positives» à Céline Dion, pour ma part, en mauvais Québécois, je garde mes «ondes positives» pour mes parents et proches.

Sunday, December 11, 2022

Donner la preuve!

 



Mon père répétait à l’occasion: «Qu’il valait mieux se taire et paraître idiot que de parler et d’en donner la preuve». J’ai pensé à mon père en lisant les propos de Jean-François Roberge et j’ai pensé que pour son malheur que Jean-François Roberge venait d’ouvrir la bouche et donner ainsi raison à mon père. 
 

 
«Dans le foyer du Parlement à Québec, la cravate arborant des fleurs de lys, le ministre responsable des Institutions démocratiques a dit que son regard était tournées «vers l’avant» ou plutôt «vers la modernité».«On n’est des démocrates , on n’est pas des monarchistes» a dit M. Roberge persuadé que le projet de loi 4, visant à reconnaître le serment prévu  par la Loi sur l’Assemblée nationale comme seul serment obligatoire pour y siéger, sera adopté d’ici la fin des travaux avant la pause des fêtes, vendredi . Concrètement, ce projet de loi du gouvernement Legault modifie la Loi constitutionnelle de 1867 en soustrayant le Québec à l’article 128 qui prévoit que les députés doivent prêter serment au roi d’Angleterre pour siéger.»(«On n’est pas des monarchistes» dit Roberge, La Presse, 6 décembre) François Legault a confié le ministère des Institutions démocratiques à un «dernier de classe», Jean-François Roberge est l’homme qui au ministère de l’Éducation a «échappé»complètement le dossier de la ventilation dans les classes des écoles du Québec. Un dernier de classe qui a heureusement le regard tourné «vers la modernité», ce qui lui évite de contempler son insigne ignorance. Ignorance qui le conduit à affirmer «On n’est des démocrates, on n’est pas des monarchistes» opposer ainsi monarchie et démocratie prouve surtout l’ignorance de J.-F Roberge.  Ce dernier aurait intérêt à se plonger dans la lecture d’un livre un peu ancien, mais dont une copie doit se trouver à la bibliothèque de l’assemblée nationale, écrit par un essayiste anglo-montréalais, John Fharting, le livre s’intitule Freedom wears a crown et s’inspire de l’expérience de l’Angleterre. En discutant avec le bibliothécaire de l’Assemblée nationale, J.-F. Roberge réaliserait que l’ouvrage aurait pu être écrit en espagnol, en wallon et en flamand, mais aussi ennéarlandais , en danois en suédois et en norvégien tant démocratie et monarchie marchent aujourd’hui très souvent de pair en Occident, l’Angleterre n’est telle pas le berceau de la démocratie parlementaire? Et que ce phénomène n’a pas attendu l’avènement de la modernité si chère à J.F. Roberge.

Tuesday, December 6, 2022

Combien, cette fois?

 Montréal vit à l‘heure de la COP 15 ,

«Le secrétaire-général des Nations-unies, Antonio Gutteres , et le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau participeront mardi à Montréal aux cérémonies d’ouverture de la COP 15 qui réunira des délégués de 196pays.

Dans l’enthousiasme qui entoure l’événement, il est facile d’oublier l’une des conséquences de la dernière grande conférences internationales accueillie par Montréal. La 24e conférence internationale sur le sida s’est tenue à Montréal du 29 juillet 2 août dernier.
 
«Au cours des semaines précédant la 24e conférence internationale sur le sida, les longs délais pour obtenir un visa avaient été vivement critiqués, tant par les participants que par les organisateurs.» ( Des centaines de conférenciers sur le SIDA demandent l’asile au Canada, Radio-Canada, 4 décembre)
 
«On sait depuis longtemps que certains participants étrangers à des rencontres internationales profitent de l’occasion pour fuir leur pays d’origine, ce phénomène a été particulièrement marquant après cette conférence. D’après des données fédérales, 251 personnes ayant obtenu un visa pour prendre part à cette conférence sur le sida ont déposé une demande d’asile au Canada en date du 30 septembre. Selon nos informations, ce chiffre a encore grimpé, et à ce jour, près de 300 invités à cette rencontre ont maintenant demandé l’asile. D’ou proviennent ces demandeurs d’asile? Nous n’avons pas obtenu cette information précise, mais ils seraient principalement originaires d’Afrique » 
« La plus grande COP sur la biodiversité jamais organisée » débute ...
 
 
Retour à la COP15; « Le secrétaire-général des Nations-Unies, Antonio Guterres, et le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau, participeront mardi à Montréal aux cérémonies d’ouverture de la COP15 qui réunira des délégués de 196 pays. Il y a un mois une porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) avait indiqué que 10000 personnes étaient attendues à la Conférence des parties  (COP 15) sur la biodiversité à Montréal. Mais selon des fonctionnaires d’Environnement et Changement climatique Canada on estime maintenant à 20 000 le nombre de participants au sommet qui débute dans les prochains jours au Palais des Congrès. (La plus grande COP sur la biodiversité jamais organisée, Radio-Canada, 2 décembre). Instruits par l’expérience de la 24e conférence sur le sida, combien de délégués  devons-nous nous attendre accueillir dans le sillage de la COP15, combien seront-ils à vouloir enrichir la biodiversité québécoise en demandant l’asile au Canada?

Sunday, December 4, 2022

Légalité vs légitimité

 


Nous connaîssons la conclusion de ce qu’il faut bien appeler l’affaire du  «serment au roi». Affaire éminent politique. Dans cette affaire abdiquant l’aspect politique, François Legault et Nathalie Roy ont choisi, lâchement et facilement de se retrancher derrière le de règlement de l’Assemblée nationale, en refusant aux trois mousquetaires du Parti québécois (PQ) l’entrée au Salon bleu de l’Assemblée nationale, François Legault et la voix de son maître, i.e, Nathalie Roy, font preuve d’un légalisme assez mesquin. Au-delà du légalisme, il y a la légitimité. On nous dira que la tâche première des législateurs est de faire appliquer la loi ou le règlement dans ce cas. On ne parle pas ici de griller, un arrêt obligatoire ou de dépasser les limites de vitesse sur l’autoroute, mais d’une question politique se posant pour la première fois, et de milliers de voies ainsi que de trois députés élus. François Legault et Nathalie Roy ne sont pas que les «gardiens de la loi», ils sont aussi là pour veiller sur la légitimité de la démocratie québécoise. Une démocratie qui va bien au-delà de ce serment à Charles III. Qui aurait reproché à François Legault et Nathalie Roy d’avoir permis aux Plamondon, Bérubé et Arseneau d’entrer au Salon bleu?
 
Nathalie Roy élue à la présidence de l'Assemblée nationale
 
Dans ce débat entre loi et légitimité, mes lecteurs n’auront guère de difficulté à deviner quelle est ma position sur l’attitude à tenir à l’égard d’Éric Duhaime.