Saturday, June 27, 2020

Le diable est dans les détails


Sans surprise, la ville de Laval prend à son tour le train de la lutte contre le profilage racial.» «Politique d'interpellation, bourses d'études pour les jeunes issus de minorités, Formation obligatoire en gestion de la diversité. La ville de Laval s'engage dans une démarche de renforcement de ses pratiques face à la diversité ethnoculturelle afin d'éliminer le profilage racial, notamment au sein de son service de police de police. [...]Avec le directeur général de Laval , Jacques A. Ulysse, le maire Demers a présenté une vision devant s'appliquer à l'ensemble de la municipalité, mais dont l'accent est mis d'abord et avant tout sur le corps policier. Le document de référence de cette «nouvelle approche inclusive» s'intitule d'ailleurs Nouveau regard sur le Service de police de Laval.[...] Concrètement, le SPL est appelé à faire de l'introspection. Il devra d'abord s'atteler à établir un diagnostic sur la qualité de ses différentes communautés. [...] Ainsi, le SPL devra élaborer une politique d'interpellation[...]
Ue formation en relations interculturelles et en gestion de la diversité pour l'ensemble des policiers et des cadres de la Ville de Laval sera mise en place(formation donnée par qui?).  Cette formation sera obligatoire et permettra d'évaluer la «performance»des policiers qui souhaitent progresser dans la hiérarchie. «Il faut ainsi assurer le développement des compétences interculturelle chez les policiers par des formations qui touchent le savoir, le savoir-faire, mais également le savoir-être (empathie) et qui sont adaptées à la réalité du travail de policier et sa complexité. » peut-on lire dans le document officiel.  (Laval entend lutter contre le profilage racial , La Presse, 23 juin). Parions qu'il n'y aura personne pour s'insurger contre cette pratique visant à lier la «performance» et la progression dans la hiérarchie.  Façon élégante de dire que les futurs cadres du SPL seront promus en fonction de leur conformisme ethnoculturel et de leur soumission au Credo de l'inclusion et de la diversité. Le fait que le directeur général de Laval, Jacques A. Ulysse soit lui même racisé, n'est peut-être pas étranger à cette «nouvelle approche inclusive».Mauvaise nouvelle pour un métier ou l'on acquiert jeune l'habitude de marcher droit, les oreilles molles, voilà que ceux de Laval devront marcher le corps droit, le cerveau lavé. Le diable est dans les détails. Le SPL ne compte pas s'arrêter en si bonne route:»Pour y parvenir, Laval veut valoriser le métier de policier auprès des minorités visibles. Des stages de familiarisation pourraient être organisés pour les jeunes durant l'été. La Ville entend également créer un fonds en collaboration avec le SPL pour attribuer trois bourses d'études à des «jeunes issus de groupes sous-représentés».
 
 
 
Le SPL a-t-il vocation à faire école ou s'il demeurera isolé dans ce «formatage» de ses futurs cadres, Nous n'avons qu'un conseil à donner à ses futurs cadres; ne cherchez pas à vous démarquer du groupe, donnez les réponses que vos enseignants attendent de vous, à moins que vous ne teniez à faire de la patrouille toute votre vie.
La Presse probablement informée par un cahier de presse mis à sa disposition par la direction générale de Laval
 précise que plus du quart de la population de Laval est constituée depersonnes immigrantes (28,5%) mais la ville n'en compte que 11,58% parmi les fonctionnaires. Au SPL, ce sont 6,14% des policiers qui sont issus de l'immigration. La cible est de 10%. [...] Ces enjeux se posent à Laval comme ailleurs dans les grandes villes a indiqué Jacques A. Ulysse, qui souligne que Laval veut « une force policière qui nous ressemble». Avec une telle déclaration, il faut considérer que la porte pour une politique de quotas est grande ouverte. Sans utiliser le terme, Laval se met à la discrimination positive.

Wednesday, June 24, 2020

Vous dites Fête nationale!


Elle est de retour, Le 24 juin nous ramène la Fête nationale, cette année la fête nationale, pandémie oblige, a pris la forme d'un spectacle télévisé sur l'ensemble des chaînes francophones généralistes. Depuis quelques années, «le» spectacle de laFête nationale a des allures de déjà vu, interchangeable d'une année à l'autre, celui de 2020 pourra resservir en 2021, à condition d'y ajouter un public, des allures de fête organisée par des baby boomers, nostalgiques, nostalgie confirmée par la présence de représentants du passé (Richard Séguin et Beau Dommage représenté sur scène par Michel Rivard et Marie-Michèle Desrosiers). Probablement pour dissiper cette impression, le Mouvement national des Québécoises et Québécois à fait appel à quelques »saveurs du mois »(Patrice Michaud, Vincent Vallières, Louis-Jean Cormier, Les trois Accords, Marie-Mai, Coeur de pirate). Fête de boomers qui n'oublie surtout pas de demeurer politiquement correct avec la diversité nécessaire pour ne pas être taxé de raciste le lendemain, nous avons ainsi eu droit à Corneille , Mélissa Bédard et l'increvable nain de jardin qu'est Grégory Charles. Le Mouvement national des Québécoises et Québécois avait déjà à cet effet Une politique d'assurance en la personne du comédien, Didier Lucien choisi comme porte parole de la Fête nationale 2020. La diversité n'est pas oubliée, mais le fleurdelisé peut lui demeurer au placard), «Pas un seul drapeau du Québec lors de la fête nationale, Voilà comment un peuple soumis s'éteint, par l'élimination graduelle de ses symboles et de ses repères.» déclare Guy Nantel dans un tweet (L'absence de drapeaux du Québec au spectacle de la fête nationale critiquée, La Presse, 24 juin). Dépourvu de véritable dimension politique depuis la défaite du référendum de 1995, il y a lieu de s'interroger sur la pertinence du spectacle de la fête nationale, il nous reste un spectacle sans drapeau, mais surtout un spectacle sans véritablement d'âme. 


Que fêter le 24 juin?



Qu'est-ce que les Québécois fêtent le 24 juin, que devraient-ils fêter, que fêteront-ils dans les faits?
Ils sont censés fêter la fête nationale du Québec. Deux chroniqueurs du Journal de Montréal se sont récemment prononcés sur la question (Richard Martineau, Que va-t-on fêter le 24?, 16 juin et Mathieu Bock-Côté, Que fêtons nous à la Saint-jean?, 20juin) . Nationaliste assumé, Mathieu Bock-Côté (MBC) fêtera la fête nationale. Il écrit: « La questionn est souvent revenue au fil des ans: pourquoi devrions-nous être fiers d'être Québécois? La réponse devrait venir spontanément: « plus de quatre siècle après notre implantation en Amérique, nous sommes toujours là ! Et nous y sommes non pas à la manière d'une minorité folklorique, mais comme un peuple bien vivant, qui remporte à chaque génération ce pari insensé : maintenir sa différence vitale, fondamentalement francophone aux marches de l'empire le plus puissant de notre temps. Certes notre peuple a connu son lot d'échecs[...]Mais toujours, au  fil de l'histoire, est venue la réaction vitale de ceux qui refusent la fin de notre épopée. Elle vient d'une poignée de résistants qui disent non à notre assimilation, qui se lèvent, qui tiennent tête, qui acceptent les injures et les crachats, et qui incarnent ainsi la promesse de notre  redressement.»

Changement de ton chez Richard Martineau:» Mais aujourd'hui que les mots «nation» et «peuple» sont devenus radioactifs (« nationalisme»est synonyme de «fascisme»et peuple de «populisme»), maintenant que le rouleau compresseur de la Charte à Trudeau a tout écrasé sur son passage , maintenant que le simple fait de vouloir défendre notre langue est considéré comme intolérant , qu'est-ce qu'on célèbre à la Saint-Jean ? 
Le début de l'été? 
ou, cette année, la fin du confinement ?
Vraiment, je vous redemande...
Vous voyez une différence entre les célébrations de la Saint-Jean et celles du Jour du Canada, vous ?
Moi, de moins en moins ...
Maintenant qu'on a vidé la Saint-Jean de sa signification politique, maintenant qu'on ne peut même plus murmurer le mot «nation» sans se faire regarder de travers, maintenant qu'on se sent obligé de chanter Gens du pays en 13 langues pour prouver au reste du monde que nous ne sommes pas une bande de méchants xénophobes, la Saint-Jean n'est plus que l'ombre d'elle-même...
Alors, il reste quoi ? C'est quoi la Saint-Jean ? Une occasion de prendre une bière »



L'objectivité nous condamne à conclure que l'analyse de Richard Martineau nous apparaît plus juste que celle de MBC. Aucun des deux chroniqueurs n'a pris en considération ces Québécois qui apprécient surtout le journée de congé que représente  la Fête nationale. Le défi qui se pose aux nationalistes québécois est de faire en sorte de donner raison à MBC: demeurer un peuple bien vivant fondamentalement francophone et, nouveau défi, fondamentalement européen.  Comment passer du découragement de Richard
 Martineau à la ferveur d'un MBC. Il faut d'abord renforcer la loi 101 (notamment, l'unilinguisme français du secteur collégial québécois). c'est là un chantier au moins aussi important pour François Legault que celui de réduire l'immigration et l'adoption de la Loi 21. Aura-t-il le courage de s'attaquer à cette tâche? En haut de cette liste d'épicerie «nationale» la réhabilitation de l'enseignement de  l'histoire du peuple canadien-français puis québécois en montrant bien la parenté entre les deux et leurs combats pour la survie. Une histoire vraiment  «nationale» et pas un enseignement préparé par des apôtres du nationalisme civique

Saturday, June 20, 2020

Nouveau registre



Leur premier ministre nous a habitué à deux registre, celui souriant des selfies et celui des yeux rougis lors de ces excuses. Probablement las de cantonner ses talents de comédien à ces deux seuls registres, il en ajoute un nouveau à sa palette. Le voilà capable de déception, il s'est montré «déçu» après l'échec du Canada à retrouver un siège au Conseil de sécurité des Nations Unis et suite à l'annonce par le gouvernement chinois de condamner deux ressortissants canadiens(Michael Kovrig et Michael Spavor) pour espionnage. Dans le premier cas, l'échec de Justin Trudeau est personnel, c'est lui qui tenait à ce siège au Conseil de sécurité du Machin (il serait probablement bien en peine d'expliquer aux Canadiens, ce que cela change dans leur vies et quel est le «retour sur l'investissement» qu'ils peuvent attendre des sommes dépensées pour satisfaire l'égo de Justin, une nomination comme secrétaire général du Machin après sa carrière politique aux Communes), ce siège n'est rien de plus qu'un hochet que Justin Trudeau souhaitait agiter dans les Chancelleries du monde.  
 
 
 
Pour l'heure , le comédien n'a pas trouvé l'émotion qui doit accompagné ses déceptions, il hésite probablement entre le sourire gêné et les larmes de crocodile. Il a encore le temps de réfléchir a la mine à adopter lorsque'il connaîtra LA déception, celle d'être chassé du 24, Sussex Drive, le jour ou le Canada retrouvera son Parlement. En attendant de trouver cette émotion, il joue prudemment celle du visage grave (visage grave qui arriverait presqu'a nous convaincre qu'il peut avoir l'air intelligent).

Friday, June 19, 2020

Québec Bashing encore



Le Québec bashing fait parti de l'ADN du fédéralisme canadien.C'est sans surprise qu'il semble faire aussi parti de celle du plus centralisateur des partis politiques canadiens, le NPD.  Sans base québécoise à protéger, le NPD a toute liberté de s'exprimer, Son visage est celui d'un fédéralisme canadien qui s'exprime sans fard. C'est ainsi qu'il faut considérer la sortie de son chef Jagmeet Singh, traitant le député bloquiste Alain Therrien de raciste et son refus de s'excuser . Tempête dans un verre d'eau en fait, Alain Therrien  s'est opposé au dépôt d'une motion du NPD sur la reconnaissance du racisme systématique au sein de la GRC., ce refus lui a valu d'être traité de « raciste » par Jagmeet Singh. 
 
 
 
À travers le propos du chef néo-démocrate, c'est le Canada, qu'il faut entendre. Libéraux et conservateurs ont des députés au Québec et espèrent à chaque élection y faire des gains, Justin Trudeau ne serait pas premier ministre aujourd'hui s'il ne disposait pas de 24 sièges au Québec. Sur ce plan, Singh a les mains libres et il peut s'exprimer tout à sa convenance.  Il est curieux que certains journalistes aient souligné que Jagmeet Singh soit le premier chef racisé d'un grand parti politique canadien, avec sa sortie contre Alain Therrien, Singh démontre  paradoxalement à quel point il a fait siens les préjugés traditionnels du Canada anglais à notre égard.  Son intégration à l'univers intellectuel du Rest of Canada est parfaite. Il n'a vraisemblablement aucun problème à «basher» le Québec. Le NPD de Jagmeet Singh retourne à son lit centralisateur, voilà qui va rassurer ses électeurs de l'Ontario et de la Saskatchewan.

Tuesday, June 16, 2020

Déjà un couac



Nous y voilà, François Legault crée un groupe d'action contre le racisme, dans la foulée des événements de Minneapolis et de la mort de George Floyd, groupe d'action créé donc pour répondre à une situation propre aux États-Unis.  La situation québécoise est-elle à ce point pourrie que nous ayons besoin d'un tel groupe d'action? 



Pour Francois Legault, il y a consensus sur deux choses: la grande majorité des Québécois ne sont pas racistes, il n'y a pas de racisme au Québec, mais il y a des personnes racistes au Québec (si certains d'entre eux ne sont que des malappris mal élevés, nous préférons considérer les autres Québécois «racistes» comme des Québécois conscients (peut-être à leur insu) et fiers de leur héritage européen), il y a une autre racisme dont François Legault ne vous parlera pas, celui des minorités racisées, tant il est convenu que seuls les Blancs peuvent être racistes, voir sur ce blogue, «Folle à lier», 14juin). François Legault affirme que nous ne voulons pas importer un climat d'affrontements comme il y a aux États-Unis, se rend-il compte  qu'avec son groupe d'action Carmant-Girault, il tombe justement dans le piège de cette logique Eux et Nous, logique qui un jour pourrait nous mener à une logique du Eux contre Nous le groupe Surtout si le groupe d'action envisage, ce qui est hautement possible, de proposer des mesures comme des quotas à l'emploi.
Première impression ce groupe d'action contre le racisme commence ses travaux sous de mauvais auspices. Pourquoi en confier la présidence à Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux services sociaux et à Nadine Girault, ministre des relations internationales et de la Francophonie. C'est là indiquez assez clairement comment le groupe d'action doit comprendre son mandat,  culpabilité blanche à l'horizon. Nous savons déjà que le groupe d'action planchera sur le profilage racial: «La première chose que j'aimerais discuter est le profilage racial. Je pense qu'on peut avoir des solutions proposer, a mentionné Lionel Carmant.» François Legault, pour sa part, n'a pas hésité à passer sa commande:»François Legault veut que le groupe se penche rapidement sur le problème de l'emploi. «Ça n'a pas de bon sens le taux de chômage chez les minorités visibles, Ça n'a juste pas de bon sens, et ce, au public comme au privé, Il faut agir de ce côté là» a-t-il avancé »(Québec créent un groupe d'action pour lutter contre le racisme, La Presse, 15 juin) Legault semble attendre le dépôt du rapport du groupe d'action pour le mois d'octobre , un rapport qui devrait prévoir des «actions efficaces». Pourquoi attendre le mois d'octobre pour déposer un rapport qui semble déjà écrit. À surveiller, la réaction de la fraction radicale de la communauté noire québécoise (la ligue des noirs, nouvelle génération et les Anastasia Marcelin de ce monde), si Lionel Carmant et Nadine Girault ne veulent pas être taxés d'oncle Tom et d'Aunt Jemima du gouvernement, il y a fort à craindre qu'ils ne doivent donner des gages à cette fraction radicale.

Monday, June 15, 2020

Autre temps, mêmes moeurs



L'une des caractéristiques du progressisme actuel est une volonté assez évidente de faire table rase de l'histoire, pas de l'effacer complètement certes, mais de ne nous en laisser à connaître qu'une version idéalisée , mais édulcorée, le mouvement de retrait des statues de personnages »discutables», personnages «discutables» allant des généraux confédérés à James McGill, John A. McDonald, Winston Churchill, liste non exhautive, grief le plus fréquent avoir possédé des esclaves. Les progressistes conservent nonobstant le passage du temps et les changements de latitudes leur âme d'épurateur. Dernière illustration de cet état de fait, «La disparition d'une photo de premier ministre britannique Winston Churchill d'une recherche Google a suscité des interrogations au Royaume-Uni au moment ou la figure de l'ancien dirigeant conservateur est remise en question, dans la vague des manifestations anti racistes. Lorsque les internautes tapent «premier ministres britanniques «sur Google, les photos des chefs de gouvernement britannique s'affichent dans une frise chronologique appelée «Knowledge graph». Tous les portraits étaient visibles samedi matin, sauf celui de Winston Churchill, ce qui a poussé de nombreux utilisateurs de Twitter à accuser Google de censure.[...] «Nous sommes au courant qu'une image de Sir Winston Churchill manque dans son entrée Knowledge Graph sur Google» a tweeté Google search liaison, organe de communication du moteur de recherche chargé d'expliquer ses rouages . Google s'est excusé pour les «inquiétudes» provoquées par l'incident, dû selon le groupe à une «actualisation automatique», promettant qu'il «sera résolu» rapidement. (La disparition d'une photo de Churchill sur Google interroge au Royaume-Uni, Journal de Montréal, 14 juin).Avant de résoudre rapidement le problème, il serait intéressant de mieux connaître les paramètres de cette « actualisation automatique». Nous ne sommes pas dans le devoir de mémoire si cher aux progressistes, mais dans un véritable devoir d'oubli.




Seul autre exemple connu d'une telle«disparition photographique», celle de Trotski sous le régime stalinien. Staline ayant fait retoucher des photographies montrant Son rival près de Lénine lors de discours de ce dernier. Le petit père des peuples ne pouvait se contenter de faire assassiner Trotski à Mexico, il fallait qu'il le liquide historiquement et en gomme la mémoire dans l'esprit des Soviétiques en réécrivant ainsi les manuels d'histoire. 
Bienvenue dans cette histoire sans histoires, une histoire allant véritablement dans le sens de l'histoire, une histoire réécrite au gré des évènements et des modes et, dès lors réécrivable au bon vouloir des maîtres de l'heure. Proposons dans cette volonté d'aseptiser l'histoire, la disparition du Goulag et du Grand bond en avant, les millions de morts du communisme pourront être mis sur le compte de la foudre. L'histoire progressiste ne conservant pour l'édification des peuples, que le souvenir de l'esclavage des Afro-descendants, de la colonisation, du racisme et du suprémacisme blanc et de l'Holocauste, ils nous laisserons peut-être une histoire des exploits de Malcom X et Nelson Mandela.

IN MEMORIAM JEAN RASPAIL



Jean Raspail nous a quitté le 13 juin.Jean Raspail n'était pas un Marc Lévy ou un Michel Houellebecq et, en toute honnêteté, une séance de dédicaces du dernier Raspail dans une librairie de Montréal ou de Québec n'aurait pas susciter d'attroupement ou de  bousculade.  À moins qu'un torchon de gauche ou un journaux de gauche n'ait mentionné la présence en ville du «raciste» auteur du Camp des Saints. Pourtant chez ceux qui ont le privilège de connaître son oeuvre, la mention du nom de Jean Raspail est indissociable de celle de son ouvrage le plus connu, Le Camp des Saints, roman prophétique, paru en 1973, une oeuvre qui suffirait à elle seule è assurer la réputation d'un auteur, réputation sulfureuse certes, mais réputation tout de même. Une bonne façon d'aller à la rencontre de l'oeuvre de Raspail est de faire la lecture de Jean Raspail, miroir d'une oeuvre, (1)

Plus de quarante ans après sa publication, Le Camp des Saints, devrait être une lecture obligatoire pour tous nos dirigeants politiques, une lecture précédée ou suivie de celle non moins obligatoire du célèbre discours de 1968 Rivers of Blood(1), du député conservateur anglais Enoch Powell, 'immigration de masse non-européenne inassimilable avait trouvé ses Cassandre, l'un et l'autre lucides comme la fille de Priam et, comme elle condamnés à ne pas être écoutés

Un livre comme Le Camp des Saints aurait largement suffi à assurer la renommée de son auteur. Jean Raspail a fait plus, il a écrit depuis 1973, une oeuvre romanesque, riche, dense, exigeante, cohérente, quelquefois désespérante, mais toujours passionnante.

Madeleine Roussel s'est intéressée à cette oeuvre romanesque(2) et a cartographié pour nous le monde raspailien.  Le point de départ en est son aversion pour le monde moderne, une aversion qui prend sa source dans¨... l'attachement profond qu'il voue à la civilisation occidentale, européenne, chrétienne, catholique même plus précisément.¨(3)

Cette aversion explique aussi les évasions qui caractérisent l'oeuvre de Raspail, Mme Roussel évoque avec intelligence ces « portes de sorties", dans l'espace, dans le temps et dans l'imaginaire qui permettent à Raspail,et avec lui, à ses lecteurs, de quitter eux aussi momentanément un monde matérialiste et individualiste, un monde qui abandonne sans beaucoup de remords des siècles de culture et de traditions.

Ces modes d'évasion ne sont pas mutuellement exclusifs. Romancier de talent, Raspail les mêle avec une part plus ou moins grande de réalité. Ces lecteurs comprennent rapidement que la Patagonie, si importante dans son oeuvre, constitue ainsi une triple évasion, géographique, temporelle et imaginaire, oscillant entre rêve et réalité.  Les mêmes considérations s'appliquent à la famille von Pikkendorf, pure création de Raspail, cette famille allemande, mais profondément européenne évolue avec une totale liberté dans le temps et dans l'espace, à travers des évènements bien réels eux, du Mexique de 1863 (l'aventure de l'empereur Maximilien) à la France de mai 1940, de l'Allemagne de l'automne de 1944 aux derniers combats de l'Indochine française.

L'aversion qu'éprouve Raspail pour notre époque réside aussi dans le fait qu'à ses yeux la société occidentale contemporaine mène une guerre de tous les instants contre le sacré.  ac ontrario, Raspail, recherche ce sacré mis sur la touche par trop de nos contemporains (sans qu'ils en semblent trop malheureux d'ailleurs, ce qui est peut-être le symptôme le plus inquiétant de notre époque). Son catholicisme, mais aussi une vie d'ethnologue, ont préparé Raspail à accueillir les signes et les manifestations du sacré.  Lieux chargés de prières, objets vénérés au cours des siècles, solitaires ayant valeurs de témoins (comme dans L'Anneau du Pêcheur), signes incompréhensibles et décelables uniquement par celui qui veut écouter, le romancier leur confère l'asile diplomatique dans son imaginaire Patagonie qui sera peut-être leur dernier sanctuaire dans une époque froide et sans âme.

Madeleine Roussel s'intéresse finalement à la conception du « trône et de l'autel » chez son sujet. Les lecteurs y découvriront, sans surprises à ce point, un auteur royaliste et réactionnaire. Pourtant Raspail n'est pas un militant et il ne prend pas parti entre les différents prétendants au trône de France.  il ne suggère d'ailleurs aucune restauration, bien conscient que la royauté qu'il appelle de ses voeux dans Sire et Le roi au delà de la mer est aux antipodes des valeurs de la société française de 2015.

il y a plusieurs années un journaliste a qualifié Raspail d''écrivain crépusculaire », il est vrai que les héros de ce dernier défendent des mondes sur le poing de s'éteindre  et qu'ils y a rarement des vainqueurs dans ces livres. Ces vaincus sont cependant magnifiques, ils ne montrent aucune amertume et meurent sans colère sachant que leur destin est de partir en témoins avec l'espoir de « faire école » et d'éveiller quelques âmes fortes.

Toute l'oeuvre de Raspail est une oeuvre profondément politique (4).  L' »observation quasi-scientifique qu'il fait de la décadence de l'Occident est fondamentalement politique,  Le dernier carré du Camp des Saints, les sept cavaliers qui quittent la ville (5), les compagnons du jeune prétendant de Sire, les passagers du train de Septentrion ont vocation à être plus que simples créations romanesques.  Ils résistent, s'opposent, s'évadent en dernière instance... et nous appellent à faire de même, Raspail, à l'instar de Maurras croit que le désespoir est une sottise absolue, il suffit de quelques âmes...

Pour ceux qui aiment l'oeuvre de Jean Raspail, le livre de Madeleine Roussel est une invitation à relire les classiques de l'auteur, pour les autres, cet ouvrage devrait être une invitation à découvrir cette oeuvre.

À tous, lançons ce cri de ralliement: « Patagons de tous les pays, unissez-vous ». 
À noter, l'un des récits de voyages de Raspail est une évocation de l'Amérique française,  en effet, En canot sur les chemins d'eau du roi, une aventure en Amérique est la relation de sa descente duSaint-Laurent, des grands Lacs, puis du Mississippi jusqu'à la Nouvelle-Orléans, alors qu'il était scout routier.


(1) Madeleine Roussel: Jean Raspail, miroir d'une oeuvre, Le Barroux, Éditions Sainte-Madeleine, 2010, 90 pages
(2) Oeuvre romanesque car Raspail est aussi auteur de récits de voyage.
(3) Jean Raspail, miroir d'une oeuvre, page 14
(4) Au-delà des prises de position dans ses romans, Jean Raspail a aussi très clairement parti sur l'état de la France dans un texte paru dans le quotidien Le Figaro du 17 juin 3004: La patrie trahie par la République
(5) Sept cavaliers quittèrent la ville au crépuscule per la porte de l'Ouest qui n'étaient pas gardée.
(6) Jean raspail.net
Rock Tousignant

Sunday, June 14, 2020

Folle à lier



Il faut écouter attentivement  un tweet d'Anastatia Marcelin, directrice générale de la Ligue des noirs, nouvelle génération, Tweet dans lequel, elle affirme avec véhémence, que les Haïtiens ont éduqué les Québécois, l'examen attentif de photographies du chanoine Lionel Groulx et du frère Marie Victorin, ne permet pas de déceler des traits négroïdes sur l'un et l'autre de ces éminents professeurs. Elle affirme aussi que les immigrants « qui lèvent leurs culs »travaillent pour les Québécois qui sont des « hosties de paresseux »(dixit Anastasia Marcelin).
 
 
 Il est bien connu qu'Haïti et ses travailleurs, est la Suisse des Antilles. Cette chantre de ce qui pas autre chose que  du racisme haïtien affirme aussi que se sont des professeurs haïtiens  (les «meilleurs du monde») qui ont créé une partie de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) (sans préciser prudemment de quelle partie, il s'agit)., une brève recherche, «au pif», nous a permis de découvrir Georges Anglade, père de Dominique Anglade aujourd'hui chef du Parti libéral du Québec, Georges Anglade est l'un des fondateurs du département de géographie de l'UQAM.
Pour avoir obtenu deux baccalauréats à l'Université de Montréal(Science politiques et droit), je peux témoigner que tous mes enseignants furent des Caucasiens.» J'ai donc dû me contenter de ce que l'Université de Montréal offrait alors et de me priver des lumières des «meilleurs professeurs du monde». Ne jamais oublier que «ce qui est excessif est insignifiant. Pourquoi s'arrêter à commenter les propos excessifs et insignifiants de Mme Marcelin, parce que comme directrice générale de la Ligue des noirs, nouvelle génération, il faut craindre qu'elle n'ait déjà l'oreille de certains représentants de la classe politique, n'avait-elle pas réussi à obtenir la participation du chef du SPVM, Sylvain Caron à la marche anti raciste du 7 juin

Friday, June 12, 2020

Regardez qui parle?



Justin Trudeau nous donne une autre preuve de son abyssale ignorance de l'histoire, autant celle du Canada sur celle du monde.
S'adressant aux finissants de l'Université Carleton lors d'une collation des grades virtuelle. Il a déclaré que «les finissants de 2020 seraient «la plus grande génération du XXIe siècle» (Trudeau: Les finissants de 2020, «plus grande génération du XXIe siècle» (La Presse, 10 juin).  Précisant sa pensée, il a ajouté :»Je crois que vous allez devenir la plus grande du XXIe siècle».  Hommes et femmes d'un autre temps, ceux qui ont traversé la crise économique de 1929 et la Seconde guerre mondiale, n'auraient jamais osé se proclamer The greatest generation, le qualificatif est venu plus tard (il date, en fait, de 1998, il s'agit du titre d'un livre du journaliste Tom Brokaw),  le XXIe siècle est encore jeune pour y choisir déjà une «plus grande génération». «Des feux de brousse en Australie à l'écrasement du vol 752 en Iran en passant par le carnage en Nouvelle-Écosse et les interventions policières auprès de personne racisées qui ont dérapé aux États-Unis comme au Canada, sans oublier bien sûr la pandémie COVID-19 et la crise économique associée: les premiers mois de 2020 ont été douloureux, a-t-il souligné.».» Peu de cohortes auront fait face à une telle incertitude à la sortie de l'école , sauf peut-être celle de 1939, a-t-il avancé [...]  Puis continuant de mêler le local (Le carnage en Nouvelle-Écosse) et le lointain (les feux de brousse en Australie) il affirme :»Cette génération façonnée par des mouvements comme Occupy Wall Street, le Printemps arabe, les carrés rouges (rappel: Justin Trudeau, s'adressait à des étudiants ontariens), Idle no more et la montée du populisme à travers l'Occident, s'annonce à ses yeux porteuse de grands changements.» «Vous avez toujours été différents». Décidément intarissable, il a ajouté«Vous avez marché pour le climat. Vous avez eu le courage de dire «moi aussi». Vous nous avez poussé le long du chemin de la réconciliation. Vous êtes allés manifester pour Black Lives Matter.  Vous êtes allés manifester pour la liberté d'aimerqui l'on aime et d'être qui on est.» «Je ne peux imaginer des gens mieux placés que vous pour nous montrer la marche à suivre.». Les exemples fournis par Justin Trudeau tous tirés des grands titres de la presse des dernières années montrent sa superficialité.  
 
 
 
Il faut un culot certain pour assimiler les marches pour le climat  au débarquement en Normandie.  Dans l'esprit de Justin Trudeau les interventions policières auprès des personnes racisées qui ont dérapé font-elles pendant aux rafles de résistants et de juifs en Europe occupée.  On pense ici à Michel Audiard et à son «ils se croient tout permis, c'est même à cela qu'on reconnaît les cons».

Thursday, June 11, 2020

Deux poids, pas de mesure



Depuis le 25 mai, nous sommes agonis d'images liés à l'affaire George Floyd. D'abord des images de son arrestation, puis depuis plusieurs jours, par celles des manifestations contre le racisme et la brutalité policière, ont a ainsi défilé dans les grandes villes américaines puis, comme si cela ne suffisait pas, Londres, Berlin, Sydney,  Montréal. La planète n'est pas un village, la planète est Minneapolis. Singulière réduction de la planète et de sa diversité à cette ville américaine. Manifestations regroupant des foules racisées certes, mais surtout racistes car pour ces foules , comptent d'abord les vies noires.  racistes aussi car l'alpha et l'oméga de ces foules est l'esclavage pratiqué aux États-Unis de 1619 à 1863 et la ségrégation qui a régné et qui régneraient encore, aux mêmes États-Unis. Aucune volonté de vivre-ensemble dans ces foules.  
 
 
 
Aucune volonté de le souligner parmi la classe politique qui «gouverne» les pays occidentaux.  Au fond du panier, Justin Trudeau qui s'agenouille avec les manifestants contre le racisme et la brutalité policière à Ottawa et certains élus démocrates, Nancy Pelosi en tête, s'agenouillant en mémoire de George Floyd, au Capitole. Pas un «politicien» pour dénoncer ces manifestations de communautarisme noir. Saluer la mémoire de George Floyd apparaît comme le cadet des soucis des manifestants, il s'agit en définitive de faire pression sur la classe politique et de marquer des points pour ce communautarisme noir; au Québec, François Legault entend s'attaquer au «problème» de la «sous représentation» des minorités visibles et ethniques dans la fonction publique québécoise et dans les sociétés d'État dans son «plan de lutte contre le racisme au Québec», aux États-Unis, il semble maintenant que le choix d'une colistière noire s'impose désormais à Joe Biden. Dans toute cette histoire, il n'y a finalement qu'un poids, une mesure. Nos dirigeants ont déjà posé un genou à terre en s'inclinant devant le communautarisme noir, il est douteux qu'il veuillent se relever, en auraient-il l'échine?

Wednesday, June 10, 2020

Maurice sort de ce corps



Excès de confiance, candeur, mémoire courte, difficile de trancher relativement au sujet du projet de loi 61 (Loi visant la relance de l'économie du Québec et l'atténuation des conséquences de l'état d'urgence sanitaire déclaré le 13 mars 2020 en raison de la pandémie de COVID-19).  Il semble que pour François Legault la relance de l'économie du Québec passe par la relance des circonscriptions caquistes:» Le premier ministre François Legault reconnaît que les 200 projets d'infrastructure dans le projet de loi 61 ont été répartis en fonction du poids électoral de son parti au Québec. Il y a 60% des projets qui sont dans des circonscriptions caquistes a-t-il déclaré jeudi en conférence de presse, »ce qui représente à peu près la répartition du nombre de députés, quoiqu'on voudrait en avoir plus que 60%, donc , il ne faut pas négliger les autres comtés.» (Les projetsd'infrastructures calculés: selon le poids électoral de la CAQ, La Presse, 4 juin ). Étrange mesure par laquelle François Legault semble faire une croix sur les circonscriptions non-caquistes. 
 
 
 
Il faut que François Legault soit extrêmement confiant en son actuelle majorité pour tourner le dos 40% des circonscriptions québécoises (ce qui inclut notamment Montréal et Laval). Exclusion qui impliquera compte tenu de l'importance de Montréal dans l'économie du Québec, l'adoption de programme et de crédits supplémentaires. François Legault et les ministres et députés qui retourneront dans leurs circonscriptions pour couper des rubans ont-ils déjà oublié le sort du Part libéral de Philippe Couillard, heureusement pour le Québec victime des 3 C (Collusion, Corruption, Construction). L'électorat québécois pourrait rappeler à François Legault et à la CAQ qu' «Il n'y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéienne». Souhaitons qu'il y ait dans l'entourage de François Legault des conseillers capables de lui rappeler cette maxime.  
Plusieurs journalistes et éditorialistes ont noté à quel point la CAQ pouvait évoquer la défunte Union nationale de Maurice Duplessis par son nationalisme conservateur, cet aspect de la CAQ ne m'indispose pas, le retour du patronage, oui. Le projet de loi 61 les confortera les journalistes dans ce sentiment que l'Union nationale est de retour avec son «votez du bon bord».

Monday, June 8, 2020

Séparatisme racisé



Il y a des leçons à tirer du retrait de l'invitation faite au chef de police du SPVM de participer à la manifestation contre le racisme du 7 juin à Montréal.  Dans son tweet annonçant le retrait de l'invitation, la Ligue des noirs nouvelle génération écrit:»Les citoyens sont terrifiés à l'idée qu'il soit là. Voilà la conséquence quand on perd confiance dans une institution qui devrait être là pour nous sécurisé (sic)qui a choisi de brutaliser et de mettra peur au trite (sic).»  Ce que ce tweet démontre c'est la volonté séparatiste des responsables de la Ligue des noirs nouvelle génération,  Ils ne veulent visiblement pas entendre parler de vivre ensemble avec les institutions montréalaises communes, non ces institutions (au premier chef, le SPVM qui les terrifient et leur met la peur aux «trite»(sic) pour un peu nous pourrions croire ils ne seraient heureux qu'avec un service de police composé uniquement de policiers racisés. Et à partir de ce service de police racisé pourquoi ne pas rêver à des institutions racisées (de l'école primaire à l'université, avec des hôpitaux et des CHSLD racisés, de cela nous ne sommes peut-être pas très loin, pour solutionner en partie le problème des médecins, retournons Lionel Carmant sur le terrain).
 
 
Affiche du film 1804, projeté par La Ligue des noirs nouvelle génération
 
La majorité blanche n'ayant qu'à se taire et à casquer. Le rêve des dirigeants de la Ligue des noirs nouvelle génération conduit finalement à une forme de développement séparé. Fabulation personnelle, probablement pas l'on se fie aux propos de certains participants à la manifestation contre le racisme tenue à Montréal le 7 juin. « Ce ne sont pas les policiers nos ennemis, c'est le système.»- Anastasia Marcelin, organisatrice, «Pour la criminaliste Marie-Livia Beaugé qui prend part au mouvement, le rassemblement se veut un «safe space» ou « les agresseurs[policiers] (On reconnaîtra ici la veille chanson de l'homme blanc coupable inné et éternel, quelque genoux en terre ne changeront rien à cette perception soigneusement entretenue par les communautés afro-descendantes, NDA) ne sont pas les bienvenus.(Nouvelle manifestation contre le racisme et la brutalité policière dans les rues de Montréal, Journal de Montréal, 7 juin). Une nouvelle fois, on notera sans surprise, la prépondérance des affiches en anglais et des slogans scandés dans la même langue (Black lives matter et I can't breathe), marquant le séparatisme des racisés et l'américanisation de nos moeurs.

Sunday, June 7, 2020

« La » question



Le Québec vit-il sous le régime du racisme systémique? Question vivement débattue et pour laquelle, même nos dirigeants politiques ne s'entendent pas. Pour François Legault, il n'y a pas de racisme systémique au Québec, nous aurions certes quelques racistes, mais pas de racisme systémique, Pour Justin Trudeau, il y aurait racisme systémique au Canada, ce qui dans son esprit doit conduire à penser qu'il y en aurait aussi au Québec. Ne retenons pas l'opinion de Monsieur Multiculturalisme pour qui le Canada, vieux pays blanc, ne peut qu'être coupable de racisme systémique, un racisme systémique dont il faut le guérir à coups d'immigration, de diversité et d'inclusion. 

Parler de racisme systémique cela sous entend l'existence d'un système (ou de plusieurs systèmes se superposant les uns au autres.  Seul exemple d'un tel système au Canada, celui auquel les Autochtones sont assujettis, (Loi sur les Indiens, réserves, pensionnats autochtones), ce système est faut-il le rappeler le fait du gouvernement canadien, un système inspiré par des valeurs étrangères à celle de la colonisation française, mais proche des valeurs du colonialisme anglo-saxon. Parler d'un système, c'est évoquer un faisceau de lois et règlements, d'organismes et d'institutions chargés de mettre en oeuvre ce système. Pour trouver l'exemple d'un tel système, il n'est pas nécessaire de regarder bien loin, le Sud des États-Unis connaissait un tel régime jusqu'à l'entrée en vigueur de la loi sur les droits civiques (1964). Le régime prévalant alors, connu sous le nom de «James Crow» et mis en place après la «Guerre entre les États» (la guerre de Sécession), prévoyait de sévères restrictions au droit de vote des citoyens Afro-américains, les écoles afro-américaines étaient sous financées par rapport à celles ouvertes aux blancs, l'interdiction des mariages entre Blancs et personnes de couleur. Ce grand «racisme systémique» ne suffisait pas, il s'accompagnait de nombreuses vexations, les places réservées aux Blancs et aux Afro-américains dans les transports en commun, les fontaines d'eau et les toilettes «séparées» tout cela constituant un régime se voulant, «égal, mais séparé». rien tel au Québec.
 
 
Le seul exemple de racisme systémique que l'on puisse trouver au Québec serait celui qui consiste à favoriser l'embauche de membres des minorités visibles et de candidats racines par les administrations provinciale et municipales. Mais qui veut parler de racisme anti-blanc au Québec?

Saturday, June 6, 2020

Le chien couché, couché et humilié


Il y a toute sorte de façons d'accuser les Québécois d'être racistes.  La plus simple est d'affirmer que nous le sommes, il a des façons plus insidieuses et de fait plus difficiles à contrer.  C'est d'une telle accusation que le chef de police de Montréal se rend coupable en déclarant être prêt à participer à une manifestation contre le racisme qui aura lieu au Centre-ville de Montréal dimanche (7 juin).  « S'il est invité, le chef de police de Montréal participera à la manifestation contre le racisme ce dimanche au centre-ville et il se dit même ouvert à poser le genou au sol en guise de support à la communauté noire.[...] «Si on me demande de faire un geste quelconque , je le ferai au moment opportun avec les gens concernés, si les gens veulent bien m'inviter» a indiqué le directeur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Sylvain Caron.(Manifestation contre le racisme: le patron ouvert à y participer, Journal de Montréal, 5 juin).  Se comportant en véritable chien couché devant le lobby anti raciste ou simplement soucieux de bien paraître devant sa patronne, la mairesse de Montréal, Sylvain Caron montre surtout qu'il n'a pas de colonne. tant qu'à poser un geste quelconque, briser une vitrine ou incendier une boutique pourraient être au programme, il irait ainsi au bout de ce qui semble être un goût particulier pour la «politique du «chien crevé au fil de l'eau». Difficile de ne pas être un chien couché alors même que le premier ministre du Canada, s'invitait aujourd'hui (5 juin) à une marche à Ottawa et posait lui-même un genou en terre. Nous sommes visiblement confrontés à une pénurie de colonnes vertébrales.



Dernière heure, La ligue des noirs, nouvelle génération, retire son invitation à Sylvain Caron dans un communiqué bien dans le ton de toute cette affaire George Floyd.  La Ligue des Noirs, nouvelle génération se dit désolée de retirer son invitation et affirme qu'elle le fait «car les citoyens sont terrifiés à l'idée qu'il soit là». Voilà le chien couché humilié, histoire à suivre jusqu'à demain. Proposition aux journalistes, pourquoi ne pas étudier attentivement le fonctionnement, la constitution, le membership et la représentativité de la Ligue des noirs, organisme qui s'agite depuis déjà plusieurs années sur la scène montréalaise: Les plus âgés se souviendront de Dan Phillips, plus récemment Max Stanley Bazin, avocat à Montréal et pour la manifestation de dimanche et l'invitation à Sylvain Caron, Anastasia Marcelin se sont présentés comme les porte-paroles de la Ligue. Difficile de ne pas acquérir rapidement la conviction que la Ligue des noirs n'existe que grâce à la complaisance des média .

Wednesday, June 3, 2020

Copie conforme.



François Legault a suscité certains espoirs chez les nationalistes traditionalistes et les nationalistes identitaires avec sa réforme de l'immigration et l'entrée en vigueur de la Loi 21. Il faudra enterrer ces espoirs aujourd'hui(2 juin 2020). «Le gouvernement Legault s'est engagé mardi à présenter un plan de lutte au racisme et à la discrimination, alors que la mort de George Floyd aux États-unis mène le Québec à réfléchir sur ses propres problèmes de discrimination de violence raciale.(Québec s'engage  à présenter un plan de lutte au racisme, La Presse, 2 juin). François Legault emprunte une avenue pleine chausse-trapes, Sa démarche inspirée par un incident anméricano-américain qui ne nous concerne pas, commence mal. Elle implique que le Québec connaîtrait des problèmes de discrimination et de violence raciale. Toute une faune de professionnels de l'anti racisme martèle ce message, est-il nécessaire que François Legault y apporte sa contribution? D'autant plus que c'est le même Francois Legault qui déclarait , il y a quelques jours, qu'il n'y avait pas de racisme au Québec, mais à la rigueur quelques personnes racistes.



Contribution qui a tout pour inquiéter puisque François Legault:»estime que la lutte contre le racisme doit d'abord s'inscrire dans le cursus scolaire. »Le racisme n'est pas inné, ça se transmet. Il faut que l'école serve comme pour lutter contre le racisme», a dit le premier ministre, mardi, lors que l'Assemblée nationale adoptait à l'unanimité une motion initiée par Québec solidaire pour déplorer « Le meurtre de George Floyd par un policier américain». Voilà François Legault et l'Assemblée nationale à la remorque Québec solidaire. 


À l'horizon avec l'école conscrite pour éradiquer le racisme au Québec. Des programmes soigneusement conçus par le ban et l'arrière  ban de l'antiracisme québécois, à prévoir des sinécures pour les Marjorie Villefranche (la Maison d'Haïti), Will Prosper (Montréal-nord Républik), Myrlande Pierre (vice-présidente de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse) et autres Marie-Livia Beaugé (Hoodstock, l'une des organisatrices de la marche du 31 mai dernier à Montréal), il serait de bonne guerre de faire appel à un représentant du Centre Recherche-Action sur les relations raciales et, s'il est disponible, pourquoi pas Marvin Rottrand. Après l'endoctrinement des têtes blondes, l'inquisition car, si le racisme est transmis aux écoliers, c'est probablement par des parents racistes, il faudra protéger les enfants sortant «libérés» du racisme ambiant régnant dans leurs familles par l'école, en les retirant de leur familles. Du boulot à prévoir pour la Direction de protection de la Jeunesse, il faudra ajouter ce nouveau mandat à la DPJ réformée par les soins de Régine Laurent.

François Legault ne compte pas s'en tenir à l'école. «Au Québec, ont précisé tour à tour les parlementaires, le racisme se manifeste entre autres dans les difficultés qu'ont  certaines minorités à louer un logement ou à décrocher un emploi. M.Legault s'est engagé mardi à redoubler d'efforts afin que la fonction publique soit représentative des diversités culturelles qui composent la société québécoise,. Cap sur une politiques de quotas, quel est le pourcentage de Moldo-Valaques au Québec?   Ce pourcentage devra se retrouver dans la fonction publique québécoise. Rien de plus simple que l'anti racisme.

Pourquoi s'arrêter en si bonne voie:» Le premier ministre a aussi affirmé que son gouvernement enverrait «des directives claires» aux corps policiers contre le profilage racial avec la modernisation de la loi sur la police».  Sera-t-il encore possible de parler des gangs de rue ou cela sera aussi assimilé à du profilage racial. Heureux les Schtroumpfs. Prenons dès maintenant l'habitude de parler d'une Mafia qui n'est surtout pas sicilienne et de la'Ndrangheta qui n'a jamais été calabraise. Avec cette initiative, difficile voir la différence ente la CAQ et les autres formations de l'Assemblée nationale.

Monday, June 1, 2020

Tout les prétextes sont bons



Tous les prétextes toutes les occasions sont bons et, lorsqu'ils n'y en pas qu'importe, on les inventera ou on les importera. Qui exploite ainsi tous les prétextes et toutes les occasions?
Les militants anti racistes ont pressé le citron de l'affaire George Floyd, cet Afro-Américain mort des suites d'une intervention policière à Minneapolis. L'évènement s'est déroulé à des centaines de kilomètres de Montréal, qu'importe, la solidarité raciale des Afro-Américains et de leurs cousins afro-québécois ne connaît pas les frontières.
Une manifestation s'est déroulée à Montréal, dimanche le 31 mai. «Des milliers de personnes manifestent dimanche soir à Montréal pour dénoncer le racisme et la violence policière, après la mort de George Floyd, cet homme afro-américain qui a péri lors d'une intervention policière à Minneapolis lundi dernier.» (Des milliers de Montréalais manifestent contre le racisme, Le Devoir, 31 mai).» Il faut examiner un peu les photos utilisées par les quotidiens montréalais pour constater la prépondérance des pancartes en anglais. Sur la photographie reproduite par Le Devoir, nous avons même droit à un»Latinos for Black lives», alors qu'une autre affiche en espagnol celle-là se termine par un «mobilisateur»:«Tu lucha es mi lucha». Impression confirmée par la photo retenue par La Presse et par les bulletins de nouvelles télévisées. Les bulletins sont intéressants à regarder car, aux pancartes, il faut ajouter les nombreux manifestants défilant le poing fermé, imitateurs consciencieux des pratiques outre-frontière, certains ont même poussé l'imitation jusqu'à poser un genou en terre comme Colin Kaepernick, ce footballeur américain connu pour sa protestation contre la violence policière aux États-unis dans la foulée du mouvement Black lives matter. Il faut conclure que cette manifestation est étrangère à la réalité de Montréal. Elle prouve que la «communauté» afro-québécoise préfère s'identifier à la réalité américaine et demeure étrangère à la majorité québécoise. Cette volonté d'isolement est acceptée sinon encouragée par certaines administration publique; il faut lire à cet effet le communiqué du Service de police de la ville de Montréal (SPVM) en date du 31mai. Il y est écrit :»nous respectons les droits et le besoin de chacun de dénoncer haut et fort cette violence et serons à vos côtés pour assurer votre sécurité.» Les dénonciations «haut et fort»sont rapidement devenues pillages et incendies dans plusieurs villes américaines, est-ce cela que cautionne ce communiqué mal rédigé et d'une navrante obséquiosité à l'égard de la «communauté noire». Servilité qui finalement n'aura servi à rien, la solidarité avec les manifestants américains contre la brutalité policière et la mort de George Floyd n'était visiblement pas suffisante pour certains manifestants qui sont passé sans trop de peine de la solidarité à l'imitation en se métamorphosant en vandales, en casseurs et en pillards. 
 
 
 
À garder en mémoire la désolante déclaration de François Legault, dans un tweet du 31 mai; toujours insensible à la dimension symbolique du politique, il écrit:»La mort de George Floyd est une tragédie d'une tristesse sans nom. Ça nous rappelle que le racisme est un mal qui existe encore. Tous les humains sont égaux peu importe la couleur de la peau, Continuons le combat pour enrayer le racisme.» Rangez violons et mouchoirs, les violences qui ont marqué la fin de la manifestation anti raciste du 31 mai à Montréal entrent-elles dans le « Continuons le combat pour enrayer le racisme» François Legault n'étant ni maire de Minneapolis, ni gouverneur de l'état du Minnesota, nous serions en droit de lui demander: De quoi j'mèle?