Saturday, April 25, 2020

Étrangers et touristes


Jusqu'à quel point nos nouveaux arrivants tiennent-ils à s'intégrer à la société québécoise, Nous faisons parti des sceptiques et l'information suivante ne nous donne guère de raisons de changer d'idée. Les partisans d'un Québec géologique constitué de groupes ethniques ou religieux superposés les uns sur les autres comme autant de couches géologiques se sont manifestés récemment, ils ne parlent pas d'un»Québec géologique, mais préfèrent parler de multiculturalisme. Nous avons évoqué le mois dernier, l'intervention du délégué solidaire Andrès Fontecilla, accusant le gouvernement Legault de ne pas en faire assez pour informer les populations issues de l'immigration au sujet du coronavirus puis de la Covid-19.  Fontecilla  reprenait en substance les propos de Jérôme di Giovanni, le directeur général d'ACCESS (Alliance des communautés pour la santé et les services sociaux). Selon DiGiovanni; l'information ne se rend pas partout dans le communautés culturelles , car beaucoup de gens ne parlent ni français ni anglais et n'écoutent  pas le médias nationaux.  Faisant fi des interventions télévisées quotidiennes de François Legault, Danielle McCann et Horacio Arruda, Fontecilla et Di Giovanni continuent de croire que le gouvernement du Québec n'en fait pas assez. Faisant passer la responsabilité de l'intégration des nouveaux arrivants au gouvernement. Démarche foncièrement malhonnête. «À Rome, fait comme les Romains» dit l'adage et non pas « À Rome, vit dans ton quartier comme dans ton pays d'origine, au mépris de ta société d'accueil». Les propagandistes du multiculturalisme n'entendent pas inciter ces «mauvais Romains» apprendre le français ou, à la rigueur l'anglais, mais agissent de telle façon à les convaincre de demeure en marge. Dernière initiative en ce sens:»Depuis hier, un camion sillonne les rues de Côte-des neiges pour informer la population sur la Covid-19 en 14 langues. «on veut briser l'isolement des nouveaux arrivants qui ne parlent ni français, ni anglais, des familles qui ont ni ordinateur, ni télévision ni accès internet» explique Dina Husseini, de la Corporation de développement communautaire de Côte-des Neiges, c'est presque mot pour mot l'intervention Jérôme Di Giovanni quelques jours auparavant. (voir ce blogue; L'État croupion d'Andrès Fontecilla,27 mars)
 «L'idée est née à Montréal-Nord , ou depuis deux semaines un camion similaire diffuse des messages français, anglais. espagnol et créole. «On a trouvé que c'était une bonne nouvelle pour Côte-desNeiges.»dit Mme Husseini. Outre ces quatre langues, le camion de Côte-des-neiges, prêté par le Syndicat canadien de la fonction publique, diffuse en talalog(Philippines), yiddish, arabe, russe, mandarin, vietnamien, tamoul, hindi, wolof (Afrique de l'ouest), farsi (Iran) et ourdou (Inde etPakistan)» (Un camion multilingue contre la COVID-19, La Presse, 23 avril). Ces Montréalais d'adoption se comportent comme des étrangers, mieux comme des touristes n'ayant pas et n'ayant eu l'intention de devenir des citoyens, assis entre deux chaises, leur pays d'origine (pour plusieurs, il s'agit probablement de leur seul vrai pays et le Québec). Souhaitons que comme des touristes, ils ne soient que de passage. L'énumération des langues utilisées par la Corporation de développement communautaire de Côte-des-Neiges est une véritable ode à la diversité du quartier Côte-des-neiges, mais Côte-des-neiges est-ce encore le Québec?

Thursday, April 23, 2020

Le temps des découvertes



La crise de la Covid-19 et son lot de morts nous ont permis de découvrir les graves lacunes existant dans les CHSLD et l'incurie des soupes de lettres des CIUSS et autres CRSSS.  
Que le Ministère de la Santé et des Services Sociaux (MSSS) apparaisse débordé est un euphémisme.

Cette crise est aussi l'occasion de constater que les problèmes de fonctionnement de certains CHSLD ne sont pas entièrement attribuables à la lourdeur de l'appareil administratif et bureaucratique du MSSS. Les fonctionnaires ont le dos large dans des situations comme celles nées de l'irruption de la Covid-19, rapidement et sommairement condamnés aux yeux de plusieurs Québécois, nous découvrons depuis quelques jours que les CHSLD abritent une curieuse et peu recommandable faune. Les journaux nous ont fait connaître Sami Choweiri (voir ce blogue, « Une chance pour le Québec», 17 avril), nous découvrons aujourd'hui (21 avril), un autre spécimen de cette peu recommandable faune. La résidence Villa jardin Fleuri à Trois-Rivières est la propriété du sieur Abraham Kaufman. «Résidents morts enfermés à l'extérieur, permis révoqué, poursuite de 2, 2 M$, actionnaire cachés derrière une prête-nom...Le propriétaire de la résidence Notre-Dame de la Victoire à Saint-Hubert, prise en charge par les autorités en fin de semaine a déjà un lourd passé de négligence en Mauricie». Propriétaire depuis février 2017 car jusqu'à cette date l'établissement appartenait officiellement à sa directrice, Johanne Bolduc. Abraham Kaufman n'est qu'un prête-nom.»Elle et Kaufman assurent toutefois qu'elle agissait comme «Prête-nom» dans une déclaration assermentée produite dans [...]. En fait la résidence appartenait à la compagnie Delatyn, «qui fait partie d'un groupe de sociétés dont les propriétaires sont de religion juive orthodoxe et résidant à Brooklin, New York.», selon eux. En vertu de leurs croyances, ces actionnaires s'abstiennent de faire des affaires le samedi, mentionne leur déclaration. «Or, puisque la Villa jardin fleuri opère sept jours par semaine et offre de la nourriture non-cachère, Delatyn a choisi de faire appel à un système de prête-nom pour l'administration de la résidence pour personne âgées. [...] Le registre des entreprises mentionne également un autre actionnaire pour l'entreprise détenant l'établissement: Itamar Kaufman qui donne une adresse dans le village de juifs ultra-orthoxes de Kyrias Joel, dans l'État de New York. (Sa résidence infestée par la Covid-19, il était déjà poursuivi pour 2,2 M$. Journal de Montréal, 21 avril
 
 
 
Cette faune n'est imputable que devant ses actionnaires, des actionnaires visiblement plus animés par l'esprit de lucre que par le souci d'assurer la sécurité et la santé des personnes âgées qui y habitent. Les cas de négligence ou de maltraitance survenant dans des établissements appartenant à des propriétaires possédant ou étant actifs dans plus d'une résidence ne devraient-ils pas immédiatement conduire à la mise en tutelle des établissement dudit propriétaire. Il ne s'agit pas d'une garantie absolue, mais ce serait tout de même un début. Dans le cas d'Abraham Kaufman, la poursuite de 2,2 M$ a lieu parce qu'un pensionnaire est décédé gelé devant les portes automatiques de l'établissement, aucun rapport avec la Covid-19, mais l'indication d'une certaine légèreté pour ce qui est la sécurité des pensionnaires. 
S'il est sérieux, dans sa volonté de protéger les personnes âgées en CHSLD, le MSSS devra apprendre à être pro actif. Toute demande d'un permis pour un CHSLD devrait faire l'objet d'une enquête approfondie sur les antécédents des demandeurs. Une demande faite par une demandeur déjà reconnu coupable de négligence ou de maltraitance devrait immédiatement être écartée.  Cette enquête devrait prévoir la «levée du voile corporatif», voile en vertu duquel les personnes morales (sociétés par actions, i.e. Les compagnies) sont distinctes de leurs membres, leurs actionnaires (article 309, Code Civil du Québec). Dans ce royaume de propriétaires officiels, officieux et de prête-noms, il faut faire en sorte de ne plus revoir de Chowieri ou de Kaufman dans le réseau des CHSLD.

Friday, April 17, 2020

Une «chance pour le Québec»



Nos gouvernements, fédéral et provincial (du moins ceux du Parti libéral du Québec, et une certaine presse ne cessent de faire l'apologie de l'immigration. Nous aurions besoin de cette dernière, de ses bras et de ses lumières, impossible de faire croître le Québec sans elle et de le faire avancer vers la diversité surtout, le Québec ne saurait se passer de « chance pour le Québec".
Plus récente illustration de cet apport d'une «chance pour le Québec», Samir Choweiry, président du groupe Katasa qui possède le CHSLD Herron à Dorval, ce CHSLD qui a vu 31 de ses pensionnaires décéder dans des conditions ignobles.



Alors que «Pour protéger les aînés, Québec impose depuis des années la vérification des antécédents criminels des employés et gestionnaires de foyers pour personnes âgées. Normalement, pour être écarté d'un emploi, il faut avoir commis un crime jugé incompatible avec le travail auprès d'une clientèle vulnérable. Mais l'interprétation est très large, en 2011, Marguerite Blais avait jugé inacceptable qu'un ancien motard criminel travaille comme concierge dans une résidence privée pour personnes âgées.[...] «Samir Chowieri n'est pas un simple concierge. Il est président du Groupe Katasa. Son entreprise possède sept résidences pour personnes âgées au Québec (notamment, le District Aylmer, Le Riverain de Granby, le Manoir Pierrefonds, Le village Riviera,le Marquis Tracy, NDA) dont le CHSLD privé Herron, mis sous tutelle après la mort de 31 résidants en moins d'un mois et de la découverte de résidants laissés à l'abandon. Le parcours de Samir Choweiri est décrit dans une déclaration sous serment rédigée en 1994 par David Wilson, une enquêteur de la Gendarmerie royale du Canada (GRC)[...] M. Choweiri est arrivé comme immigrant au Canada le 23 février 1972, y apprend-on. disait être barbier et posséder 2 000$. Dès la fin des années 1970, il était dans la ligne de mire de la police comme trafiquant de drogue. En 1980, Interpol avait avisé la GRC que deux suspects arrêtés à la frontière de la Syrie et du Liban avec 14,4 kg de haschich avaient déclaré être payés pour la drogue au Canada au nom de Choweiri[...] L'année suivante, avant même sa libération de prison, Samir Choweiri a été condamné pour un nouveau crime, cette fois un complot de fraude impliquant l'achat de 12,5 tonnes de fromage. Sorti de prison en 1982, M. Choweiri a participé à la création d'un empire familial qui allait inclure jusqu'à une cinquantaine d'entités commerciales différentes, précise le document de la GRC. Très actif dans l'immobilier en Outaouais, il a commencé à acquérir des résidences pour personnes âgées, notamment la Résidence de l'Île, à Gatineau, achetée à la fin des années 1980. Dès 1992, la GRC a ouvert une troisième enquête criminelle sur l'homme d'affaires. À l'époque, les policiers de la Division des produits de la criminalité le soupçonnaient d'être un important trafiquant de drogue de la région ainsi qu'un blanchisseur qui recyclait les fonds de plusieurs membres du crime organisé à travers ses entreprises. » (Du trafic de drogues aux résidences pour aînés, La Presse, 15 avril).

Le portrait de Samir Choweiri demeurait incomplet jusqu'à ce matin, M. Choweiri n'est pas qu' ancien trafiquant de drogue «réhabilité» dans les affaires. Peut-être soucieux de prouver son intégration et de rendra à sa patrie d'adoption, l'entreprenant Levantin est aussi un généreux donateur au Parti libéral du Québec.(Une famille de généreux donateurs au PLQ, Journal de Montréal, 16 avril).C'est plus de de 10 000 $ sur près de 15 ans que Samir Choweiri, son épouse, Lise Chartrand, et ses filles, Katherine, Samantha et Tanya ont donné au PLQ.  Le moins serait aujourd'hui que le PlQ rende ces sommes et les donne par exemple à un fonds pour les familles des défunts afin de couvrir les frais funéraires des malheureux du CHSLD Herron.

Thursday, April 16, 2020

Son pire ennemi


François Legault serait-il son pire ennemi?  Celui qui s'est imposé comme une figure rassurante au cours des premiers jours de la crise du Covid-19 a-t-il atteint ses limites? Ces apparitions quotidiennes ont-elles pressées le citron? Ce rythme est-il excessif.? J'en veux pour preuve  le recours à un langage belliqueux, nous sommes en guerre contre le virus et nous dépendons des intervenants de première ligne qui sont au front pour nous. En respectant les directives, nous «sauvons des vies», cette réthorique guerrière est-elle nécessaire? non que je recommande de négliger les sages recommandations du docteur Arruda et de la Santé publique, que serait d'ailleurs François Legault dans cette crise sans la présence d'Horacio Arruda? Prenons acte de l'efficacité de ce haut fonctionnaire dont le nom demeurera dans les mémoires bien après que celui de Danielle MacCann ne soit lui oublié. 



Pourquoi tenir un point de presse quotidien lorsque ledit point de presse sert fondamentalement à nous informer du nombre de décès depuis la veille? Pourquoi ne pas nous avoir plutôt à chaque jour donné le nombre des décès et le pourcentage des décès sur l'ensemble de la population québécoise. L'effet sur les auditeurs aurait été moins spectaculaire, mais justement nous nous serions peut-être convaincus que la mise sur «Pause» du Québec ne s'imposait pas. L'idée que François Legault est peut-être son pire ennemi a pris forme lorsqu'il a affirmé répondant à la demande d'une fillette de 7 ans que la fée des dents était un service essentiel, volonté de faire familier et «humain» Les déclarations insensées se sont multipliées depuis, dernière manifestation en date de ces dérapages. L'appel aux médecins et personnes disposant d'une formation médicale à offrir leurs services dans les CHSLD «manquant de bras»et d'organisation surtout, étonne, si jamais les médecins devaient répondre en nombre à cet appel à notre grande surprise, ne devrions nous pas croire  qu'ils seraient plus utiles ailleurs. Pourquoi d'ailleurs limiter l'appel, j'ai en poche la carte d'un vieux cours de premiers soins, ne devrai-je pas me porter volontaire pour cette Totale Krieg à la Covid-19? À ranger au chapitre des faux-pas, cette intention de réouvrir rapidement les écoles? À ranger au chapitre du gaspillage de salive les déclarations sur la possibilité de faire appel à l'armée pour remplacer les «bras manquants» dans les CHSLD. Ces «bras militaires»  seront bien assez vite requis pour les inondations printanières.
Legault devrait peut-être quitter l'avant-scène avec un dernier point de presse dans lequel, il nous dirait, que les mesures de confinement et la discipline manifestée par les Québécois nous ont permis d'"aplanir la courbe", je vous laisse entre les mains d'Horacio Arruda et de Danielle McCann, nous nous retrouverons à l'antenne pour un événement important, pour l'heure , je me retire pour préparer le déconfinement. Il est temps que François Legault se souvienne que la parole est d'argent, mais que le silence est d'or.

Monday, April 13, 2020

Pâques: Selon que vous serez juif ou chrétien...



Les hommes et femmes politiques profitent habituellement de la journée de Pâques pour adresser leurs souhaits aux Canadiens. Justin Trudeau n'a pas fait exception à la règle, ses voeux sont révélateurs de ses priorités et de son multiculturalisme. Le 8 avril, il a souligné la Pâque juive en déclarant: »Ce soir au coucher du soleil, nous nous joindrons aux communautés juives du Canada et à travers le monde pour célébrer le début de la Pâque juive. Cette fête, d'une durée de huit jours, commémore l'exode qui représente la libération des Israélites de l'esclavage en Égypte ancienne [...] La Pâque juive est le moment de souligner le pouvoir de l'amour ainsi que la force et la persévérance du peuple juif, qui a survécu à une inconcevable persécution. Elle nous rappelle également que nous devons toujours nous tenir debout contre l'antisémitisme, la haine et la discrimination, et ce peu importe ou ils se produisent. À cette occasion, j'invite tous les Canadiens à prendre conscience des contributions importantes que les Canadiens de confession juive d'hier et d'aujourd'hui ont apportées à notre pays. Sophie et moi offrons nos meilleurs voeux à tous ceux qui célèbrent la Pâque juive. Le communiqué se termine par un«Chag Pesach Sameach» (Joyeuse Pâque en hébreu)
 
 
 
Quid des Chrétiens? Les voeux du premier ministre nous ont été présentés le jour même de Pâques, le 12 avril:» Que vous célébriez Pâques, le nouvel an tamoul, ou la Pâque juive ou encore le Vaisakhi (une fête sikhe, NDA), c'est l'occasion de faire une pause et de réfléchir à ce qui compte le plus. On traverse une période vraiment difficile, cela ne fait aucun doute. Mais notre pays a traversé des périodes difficiles dans le passé . Il suffit de penser au lundi de Pâques de 1917. Pensons au milliers de soldats de partout au Canada qui se sont battus, dans le grésil et la boue, et sous les tirs ennemis, lors de la bataille de la crête de Vimy. Ils se sont battus pour défendre les valeurs qui nous sont chères.» (Le Covid-19 est le défi de notre génération, communiqué du bureau du premier ministre). Combien de combattants de Vimy reconnaîtrait le Canada pour lequel ils se sont battus dans le Canada de Justin Trudeau. Un Justin Trudeau qui tout a son multiculturalisme assimile la Résurrection du Christ au Nouvel an Tamoul et à une fête sikh, il est vrai que Sikhs et Tamouls votent et que personne n'a encore vu le Christ déposer son bulletin dans une urne électorale. Les priorités de Justin Trudeau apparaissent assez simples à décoder, Juifs, Tamouls Sikhs et finalement, loin à la suite, les Chrétiens.

Friday, April 10, 2020

L'autre planète



Il appert que certains de nos concitoyens vivent sur une autre planète ,  dernière manifestation de cet réalité, les incidents survenus avec les juifs orthodoxes de la communauté Tosh Kyrias de Boisbriand, La communauté qui compte environ 4 000 membres est confinée depuis le 29 mars dernier. «le tout a débuté vers 22h30 lorsqu'un véhicule qui livrait de la nourriture n'a pas été autorisé à rentrer dans le quartier[...]. le conducteur n'avait pas les autorisations nécessaires pour pouvoir passer le point de contrôle surveillé par la Régie inter municipale de police Thérèse-de-Blainville. «Environ 200 membres de la communauté se sont alors approchés du point de contrôle et de nos policiers pour manifester leur mécontentement. Ils ont fait beaucoup de bruit», a expliqué  le porte-parole de la Régie , Martin Charron en entrevue téléphonique, mardi matin. «Je ne crois pas qu'ils ont respecté la distanciation en tout temps avec nos policiers», a-t-il dit. Évidemment, ces protestataires ne respectaient pas non plus les règles voulant qu'ils ne doivent pas non plus se réunir, ne pas sortir de chez eux pour des raisons non essentielles ou maintenir une distance de deux mètres avec d'autres gens en cas de sortie «on veut assurer que tel évènement ne survienne plus . C'est inacceptable», a précisé M.Charron. Il a souligné que personne n'a été arrêté et qu'aucune amende n'a été donnée dans le cadre de cette manifestation qui a duré environ une heure et qui s'est terminé dans le calme. [...] Selon lui, de nombreux membres de cette communauté orthodoxe ressentent de l'anxiété l'approche de la pâque juive pour laquelle la préparation de mets traditionnels est très importante.»(Boisbriand: manifestation de mécontentement par les juifs orthodoxes confinés, Journal de Montréal, 7 avril).  Cette situation n'est pas propre qu'à la communauté Tosh Karyos de Boisbriand. Elle semble même caractérisée plusieurs communautés ultra orthodoxes:»une intervention policière dans un bain rituel à Côte Saint-Luc, une autre près d'une synagogue à Outremont. Depuis le début de la Semaine, le Service de police a dû effectuer de nombreuses interventions visant à limiter les rassemblements au sein des différents groupes hassidiques nous confirment des sources policières. Pourtant la crise actuelle touche les ultra-orthodoxes de plein fouet. La ville de Côte Saint-Luc et l'arrondissement d'Outremont sont les endroits les plus touchés , au prorata leur population, par l'épidémie sur l'île de Montréal, selon les données rendues publiques par la direction de la santé publique de Montréal. [...] Le virus affecte aussi dramatiquement les régions de l'État de New York ou sont établies des communautés soeurs des groupes hassidiques présents sur le territoire duQuébec. L'approche de la Pâque juive fait craindre le pire en Israël [...]. Les autorités israéliennes craignent le pire à la veille des grandes  de la Pâque (Pessa'h) qui doivent avoir lieu la semaine prochaine, puisqu'il est coutumier de se réunir et de festoyer en famille pour l'occasion.[...] «Le groupe est au coeur de l'identité hassidique et ultra-orthodoxe», explique Samuel Heilman, de l'université Queens à New York .Le sociologues sans conteste l'un des plus grands spécialistes de l'organisation des groupes hassidiques. « Ils prient ensemble , ils mangent ensemble , etc.. Ils ne sont jamais seuls. La solitude, l'isolement sont contraires à leur culture», explique M. Heilman qui rappelle que le mouvement hassidisme naît dans les Shtetl d'Europe de l'Est au 18e et 19e siècle. Le Shtelth, village en Yiddish, est organisé autour de la communauté, de la vie en groupe. Pour Samuel Heilman, il est aussi important de saisir à quel point l'insularité culturelle des groupes hassidiques, appuyée par leur système d'éducation, joue en ces temps de crise contre les ultra-orthodoxes:»Beaucoup ne maîtrisent pas la langue du pays dans lequel ils vivent. Ils ne lisent pas les journaux, ne regardent pas la télé et se fient à de grands rabbins qui leur envoient des messages contradictoires.»(Juifs orthodoxes et Covid-19: une tempête parfaite, Radio Canada nouvelles, 4 avril)
Inutile donc de traduire les messages du Premier ministre ou de la direction de la Santé publique du Québec, le message ne se rendra pas
 
 
 
Alors que la NASA s'apprête à dépenser des milliards de dollars pour envoyer une mission spatiale vers Mars. Il faudrait lui suggérer que pour quelques milliers de dollars tout au plus elle pourrait découvrir des formes de vie étrangères à l'Humanité à Boisbriand ou dans l'État de New York. Alors que nous sommes invités à croire que plus rien ne sera pareil après le passage de la Covid-19,  il y a lieu de douter que la mentalité issue des Shtetl évolue grâce à la Covid -19.  
Le mépris pour les directives de la Santé publique n'apparaît comme propre aux marginaux que sont les hassidiques et les ultra-orthodoxes, Il n'y a pas des délinquants que chez ces derniers Surprise, l'identité de l'un de ces délinquants non hassidim est désormais connue, il s'agit du conseiller municipal et chef de l'opposition officielle à l'hôtel de ville de Montréal, il s'agit en effet de Lionel Perez, l'»homme à la kippa» (Le SPVM débarque chez Lionel Pérez, Journal de Montréal, 1er avril). Le Service de Police de la Ville de Montréal est intervenu parce que Lionel Pérez voulait célébrer les fiançailles de sa fille qui habite chez lui et de son futur époux qui lui vit à New York. «Pour ajouter un peu de gaité à la célébration, un ami musicien de M.Pérez s'était installé dans sa cour et avait joué quelques mélodies , ce qui a fait sortir les voisins de leurs logements. M.Perez affirme que tout le monde est resté sur son terrain, son entrée ou balcon. C'est un moment de gaieté qui a fait beaucoup de bien à mes voisins. Selon toute vraisemblance, une personne aurait jugé qu'il n'y avait pas suffisamment de distance entre les citoyens qui s'arrêtaient pour écouter le musicien. Les policiers ont été appelés sur les lieux, ce qui a mis fin au spectacle extérieur.»
Difficile de cacher notre étonnement devant un élu qui agit comme s'il considérait qu'il est au-dessus des demandes de la Santé publique du Québec en cette période difficile.
Plus sérieusement, il faut souhaiter que la santé des policiers de la Régie intermunicipale de police Thérèse-de-Blainville présents lors de l'incident ne soit pas mise en péril par le refus des manifestants orthodoxes de se plier à la règle de la distanciation sociale. Libre aux Juifs orthodoxes de jouer avec le feu pourvu qu'ils soient les seuls à se bruler.

Monday, April 6, 2020

Double discours



Aucun d'entre nous ne sait combien de temps durera la crise du Covid-19. Elle se sera révélée révélatrice sur les sociétés occidentales. Elle aura marqué le retour en grâce de la nation et des frontières. La société québécoise nous sera aussi mieux connue au terme de cette crise.
Les Québécois se sont comportés en citoyens responsables  en respectant les consignes de la «Trinité sanitaire» en s'astreignant à la distanciation sociale et aux règles d'hygiène de base (lavage de mains, tousser ou éternuer dans son coude, etc.). La présence de quelques récalcitrants fait tache dans ce bel ensemble québécois. 



La classe politique et certains journalistes et chroniqueurs saluent la solidarité dont nous ferions montre. Les mêmes s'insurgeant contre les récalcitrants et les attroupements appellent à des mesures policières plus musclées et et la dénonciation de ces récalcitrants et des acteurs des rassemblements (Richard Martineau, Confinons les cons finis, Journal de Montréal, 4 avril; Denise Bombardier, Tolérance en période de pandémie, Journal de Montréal, 4 avril: Mathieu Bock-Côté, Les délinquants de la Covid-19, Journal de Montréal, 4 avril). Quelle est la valeur d'une solidarité qui repose en dernier ressort sur la délation et les dénonciations. Ceux qui nous chantent les vertus de la solidarité et dans la même phrase nous invitent à dénoncer récalcitrants et voisins un peu prompts à se réunir à plus que 10 ou 20, tiennent un détestable double discours.

Saturday, April 4, 2020

Le vieux mot



Verrons-nous le retour en faveur d'un vieux mot, devenu obsolète devant la mondialisation et la délocalisation. il semble que oui, même si le mot n'est pas prononcé, des années de désaffection semblent en rendre difficile l'utilisation. 

François Legault, sans avoir recours au mot, jonglait avec le concept au cours de sa conférence de presse quotidienne du 3 mars.



Évoquant la difficile recherche d'équipement médical face aux mesures protectionnistes de l'administration américaine, il a suggéré que le Québec et l'Ontario visent l'autonomie en ce domaine en envisageant la confection et la fabrication de masques de protection. Quête de L'autonomie dans laquelle il faudrait aussi inclure gants et blouses de protection. Objectif réaliste, il ne s'agit tout de même pas de produits de haute technologie, proposition empreinte de bon sens qui devrait être suivie de la constitution de stocks importants de ces produits afin de pallier à toute rupture de production. Continuant sur sa lancée, François Legault a ensuite évoqué la question de la fourniture de produits alimentaires. Encore là, l'objectif visé est celui de l'»autonomie». Le vieux rêve d'auto suffisance alimentaire de Jean Garon connaîtra-t-il une seconde jeunesse?  C'et à souhaiter.  

Le vieux mot que François Legault n'a pas prononcé, c'est celui d'autarcie. Mot bien honni dans les milieux mondialistes qui ne rêvent que de délocalisation et de lointains marchés à conquérir.
Le mot n'est qu'un accessoire dans le contexte alors va pour l'»autonomie» de François Legault. À défaut de pain, nous mangerons de la galette.