Thursday, June 30, 2022

Portrait post-législatives de la France

 


Les Français ont choisi quel gouvernement ils voulaient avoir le 19 juin dernier au terme des élections législatives.  Victoire de la gauche macroniste et insoumise, percée du Ralliement national. 

Quelles conclusions tirées de ces élections au-delà du nombre de sièges de chacun? C’est l’essayiste Alain de Benoist, auteur de Vue de droite et figure de proue de la Nouvelle droite qui a nous semble-t-il le mieux tiré les conclusions de ces élections (la présidentielle et la législatives), dans une analyse publiée dans Le nouveau conservateur en date du 22 juin et relayée par le site Synthèse nationale, Alain de Benoist écrit: 
«Au premier tour de la dernière présidentielle, trois candidats ont franchi la barre des 20 %. Les autres se situaient entre 7 % et 0%. Entre 7% et 20%: rien du tout! C’est aussi cela qui est significatif. Quant au second tour, il a consacré l’existence de deux blocs désormais bien identifiés: un bloc populaire (ou national-populaire), regroupant l’essentiel des classes populaires et une partie des classes moyennes aujourd’hui en voie de déclassement, sinon de disparition, et un bloc élitaire ou bourgeois, rassemblé autour de Macron, sans équivalent depuis la monarchie de Juillet. Emmanuel Macron a été l’élu des riches et des vieux, ou si l’on préfère des libéraux de droite et de gauche, de la bourgeoisie d’affaires, de la bourgeoise intellectuelle, de la classe managériale, des notables de province et des retraités aisés. L’installation de ces deux blocs est aujourd’hui la principale donnée de la vie politique française. Ceux qui ne veulent pas l’admettre iront dans le mur.»
 

 
 
Mauvaise nouvelle pour la France dont il faut craindre le déclassement comme puissance.  Déclassement déjà entamé sous les Sakorzy et Hollande, puisque l’un et l’autre, comme Macron provenaient de ce bloc élitaire-bourgeois.

Farewell

 


Farewell, c’est là le seul mot que doivent garder en mémoire, Les Canadiens. C’est le dernier mot qu’entendront les Américaines traversant la frontière canada-américaine pour obtenir une interruption volontaire de grossesse au Canada suite au renversement de Roe v. Wade par la Cour Suprême des États-Unis.
 

 
 
«Les Américaines pourront obtenir des servies d’interruption volontaire de grossesse (IVG) au Canada si la Cour suprême desÉtats-Unis annule l’arrêt Roe c. Wade et redonne aux États le droit d’interdire l’avortement, a déclaré la ministre fédérale de la Famille , des Enfants et du Développement social, Karina Gould. «Si des femmes viennent ici et qu’elles en ont besoin, C’est certainement un service qui pourrait leur être offert », a-t-elle assuré en entrevue à l’émission Power & Politics, sur le réseau CBC News Network. «Je ne vois pas pourquoi nous ne le ferions pas.»(Les Américaines pourront se faire avorter au Canada, assure la ministre Gould, Radio-Canada, 3 mai). Le Canada deviendrait ainsi par la grâce de Justin Trudeau et Karina Gould, un sanctuaire permettant aux Américaines de contourner les lois de leur pays et d’obtenir un avortement au Canada. «Des cliniques d’avortement au Canada se préparent à accueillir des Américaines, dans l’éventualité ou des États frontaliers restreindraient l’accès de celles qui se trouvent sur leurs territoires, […]»(Le Canada, refuge pour les Américaines en quête d’avortement?, La Presse, 4 mai). 
«Des cliniques québécoises se disent prêtes à accueillir des Américaines qui voudraient interrompre une grossesse. «Nous avons décidé d’être solidaires . si des femmes des États-Unis nous appellent, nous les accueillerons à bras ouverts», lance Patricia La Rue, directrice de la Clinique des femmes de l’Outaouais. C’est possible [que des Américaines se tournent vers le Québec] croit Jessica Legault de la Fédération québécoise pour le planning des naissances (FQPN).Elle raconte avoir discuté avec une militante américaine basée à Montréal, qui aimerait créer un couloir de services pour les Américaines, mai rien de concret n’a encore été réalisé.» (Des cliniques d’ici prêtes à les accueillir, Journal de Montréal, 27 juin) Un «couloir de services», verra-t-on renaître un Underground Railway, le «couloir de service» qui, avant l’abolition de l’esclavage aux États-Unis permettait à des esclaves noirs américains en fuite de gagner la liberté et le Canada? 

Est-ce à cela que peut rêver la mairesse de Montréal, comme les Justin Trudeau et Karina Gould de ce monde, prenant le train en marche: » S’il y des Américaines qui veulent venir ici, elles seront toujours les bienvenues» a-t-elle enchaîné ( Droit à l’avortement: Les Américaines «toujours les bienvenues» dit Valérie Plante, Journal de Montréal, 27 juin). Verrons-nous se développer à Montréal un «tourisme de niche» pour les Américaines désireuses de se débarrasser du « Polichinelle qu’elles auraient dans le tiroir»? À moins que Valérie Plante y voit cyniquement, une façon de relancer le tourisme à Montréal.
 
 
 
Les militantes pro avortement sont certes motivées, cela ne veut pas dire qu’elles soient réalistes; Il serait bon qu’elles réfléchissent quelques minutes aux propos de Diane Francoeur, directrice générale de la Société des obstétriciens gynécologues du Canada. Diane Francoeur garde les pieds bien sur terre lorsqu’elle déclare:«Cela dit, vous savez ce n’est pas facile de venir au Canada pour avoir des soins. Au niveau des obstétriciens gynécologues, L’assurance qui nous protège en terme de responsabilité  habituellement ne couvre pas les traitements des personnes qui ne sont pas canadiennes» (Droit à l’avortement: Les Américaines «toujours les bienvenues» dit Valérie Plante, op cité)

Monday, June 27, 2022

Temps nouveaux et vieilles rengaines

 

L’invalidation par la Cour suprême des États-Unis de la décision Roe vs Wade marque le début d’un temps nouveaux en ce qui a trait à l’avortement. Elle va drastiquement réduire le nombre d’avortements chez nos voisins du Sud en laissant les États définir les politiques qu’ils choisiront de mettre en vigueur, ce qui est une position véritablement démocratique en reconnaissant la primauté des droits des États sur le droit fédéral, il en résulte un fédéralisme plus sain que le fédéralisme centralisateur du Canada. Certains États ont déjà mis en vigueur, en accord avec les voeux de leurs population des politiques restrictives en matière d’avortement. Les militants pro vie galvanisés par la décision de la Cour suprême seront attentifs aux lois adoptées dans les États devant légiférer dans le «vide juridique»créé par la décision de la Cour suprême. Galvanisés, mais aussi mobilisés dans la perspective des élections de mi-mandat de l’automne, les conservateurs américains ne s’y trompent pas, Sous la plume de Philipp Klein, La National Review écrit dans son édition en ligne:«Mark your calendar, June 24 2022 - the day of the greatest victory of the conservative movement». La décision bien qu’américaine, n’est pas passée inaperçue ici: «C’est avec une joie profonde que Campagne Québec Vie salue la décision Women Health Organization de la Cour suprême des États-Unis annulant Roe v. Wade et Casey v. Planed Parenthood[…]. Par ce jugement, l’avortement n’est plus défini comme un droit au niveau fédéral américain, il revient aux États de légiférer cette pratique.



Les temps nouveaux dans lesquels nous entrons n’ont pas encore «tordus le cou» à quelques vieilles rengaines: « Après le retour en arrière aux États-Unis avec le renversement de la décision Roe v. Wade par a Cour suprême , des politiciens québécois et canadiens se sont dit de tout coeur

avec les femmes qui ont perdu le droit fondamental à l’avortement. Pour Justin Trudeau, il s’agit d’une nouvelle «horrible».«Aucun gouvernement, aucun politicien, ni aucun homme ne devrait dicter à une femme ce qu’elle peut faire ou ne pas faire avec son corps» a déclaré le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, dans une publication sur Twitter.»(Droit l’avortement bafoué aux États-Unis: Trudeau et Legault réagissent, Le Journal de Montréal, 24 juin)
 

 
 
«De son côté, le premier ministre du Québec, François Legault a évoqué un «triste recul pour les droits et libertés des femmes» après que sa collègue et ministre responsable de la condition féminine, isabelle Charest, ait offert son soutien aux femmes «qui voient leur droit à l’avortement menacé». François Legault n’est malheureusement pas seul à tenir ce discours; en fait, Avec un bel ensemble la majorité de la classe politique québécoise reprend ce discours. Dans un tweet, Dominique Anglade écrit:«Recul sans nom. Jour sombre pour les femmes et leurs droits et libertés[…]. Pour sa part , la co-porte-parole  de Québec solidaire . Manon Massé, y est allé d’une vidéo éloquente pour partager son opinion . «On vient de reculer 50 ans sur le droit des femmes de contrôler leur corps, le droit à l’avortement . C’est terrible d’autant plus que l’on sait que ce n’est pas juste les femmes qui vont goûter, a-t-elle dit qualifiant la situation «d’inacceptable» » Triste et inquiétant recul pour les droits fondamentaux des femmes. Un rappel de la fragilité des acquis, que nous devons toujours chercher à protéger» a pour sa part écrit le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon dans un tweet. 
À ranger au rayon des vieilles rengaines, «le droit fondamental à l’avortement à l’avortement, un tel droit n’ayant jamais existé en Occident (l’un des mérites de la décision de la Cour suprême est d’ailleurs de rappeler que ce «droit»n’avait aucun fondement constitutionnel dans le droit américain). 
 
 
 

Autre vieille rengaine, «aucun homme ne devrait dicter à une femme ce qu’elle peut faire avec son corps». Personne n’a jamais parlé de l’ADN à Justin Trudeau? Il ne s’agit pas du «corps des femmes», le foetus étant dès sa conception, un être différent de la mère, un être à part entière avec un bagage génétique qui lui est propre. Aucune femme ne devrait dicter à son foetus ce qu’elle peut faire avec ce dernier.


Saturday, June 11, 2022

Quelle liberté?

 


L’évènement est en soi insignifiant, son exploitation l’est déjà beaucoup moins et peut même être considérée comme représentative de l’état des esprits dans le Québec de 2022. «Le 29 mai, dans un parc de Québec, une jeune femme s’est faite interpeller par la police parce qu’elle avait les seins nus. Elle a raconté son histoire sur Facebook, précisant que les policiers ont reconnu qu’elle ne faisait rien d’illégal. Cette affaire a entraîné l’organisation d’une manifestation à Montréal «parce que l’égalité des sexes est loin d’être atteinte» et que «ça dérange quand on prend le contrôle de notre corps».«Ça leur appartient, c’est leur droit» d’exposer leur poitrine lords la manifestation. 
 

 
 
«Puis, allez-y, je n’ai aucun problème avec ça» a réagi IsabelleCharest à son arrivée à la réunion hebdomadaire du conseil des ministres. («Allez-y!» dit la ministre IsabelleCharest, La Presse, 8 juin). Elle dit n’avoir «absolument aucun problème» avec le fait qu’une femme se promène seins nus dans la rue. 
 

 
 
Isabelle Charest, ministre responsable de la Condition féminine n’a visiblement pas réfléchi longtemps avant de d‘approuver cette manifestation. Une manifestation aux indéniables accents wokes dans sa volonté de gommer les différences entre les hommes et les femmes. Le torse d’une femme est la même chose que le torse d’un homme et ils peuvent tous deux déambuler sur la rue torse nu. Une fois convenablement gommées les différences entre les hommes et les femmes, il faudra supprimer la fonction de ministre responsable de la Condition féminine devenue inutile car sans objet. Il n’est pas exagéré de voir dans cette initiative, une autre manifestation d’un féminisme radical et antimasculiniste ! Logique et cohérente avec son invitation à manifester, Isabelle Charest sera-t-elle présente la manifestation? Un fonds de pudeur naturelle la retiendra-t-elle à la maison? C’est à souhaiter.

Friday, June 10, 2022

Le véhicule usé

 


Est-ce que c’est parce que l’on donne le Parti québécois (PQ) comme mourant que l’on se précipite ainsi à son chevet?
Premier à se rendre ainsi au chevet du PQ, Son ancien chef, Lucien Bouchard qui , le 3 juin dernier, dans une longue entrevue avec le journaliste Patrice Roy sur les ondes de Radio-Canada, déclare en parlant justement du PQ:« Si le véhicule est usé, et que les gens n’en veulent plus, on en choisira un autre.» Évoquant René Lévesque, il dit qu’il faut faire la distinction entre l’idéal et le véhicule. 
 

 
 
 
Les propos de Lucien Bouchard ne demeureront pas sans échos. Présence plus surprenante, nous verrons au chevet du PQ, la soeur de René Lévesque, Madame Alice Lévesque. « La soeur de René Lévesque est en colère contre l’ex-premier ministre Lucien Bouchard. Celui qui est président d’honneur de l’«Année Lévesque» a condamné «le Parti québécois au trépas» dit-elle, au lieu de faire honneur à son frère. Pendant que vous décrivez le Parti Québécois comme un «véhicule usé», qui ne «mérite pas de très bien aller», dites que «c’est pas fort», que «ça ne clique pas », que «les gens n’en veulent plus» et qu’«on en choisira un autre», on vous entend en revanche vous attrister du sort réservé aujourd’hui au Parti libéral», a t-elle décrit.»(Lucien Bouchard critiqué par la soeur de René Lévesque , Journal de Montréal, 6 juin). «Lucien Bouchard admet avoir eu des mots durs récemment dans un entretien à Radio-Canada et lors du dévoilement de la statue de Jacques Parizeau à l’Assemblée nationale. Il souhaitait nuancer ses paroles. Il assure que personne ne peut contester le rôle fondamental qu’a joué ce parti dans notre histoire récente.[…]Puis il mentionne qu’il a également eu de bons mots. «J’ai réitéré que l’indépendance est  une «nécessité politique»,  que « le rêve est toujours là». J’ai dit clairement que je n’escompte pas la disparition du PQ» écrit-il , ajoutant qu’il ne lui appartient pas, «pas plus qu’à quiconque»de décréter la mort d’un parti , ni sa survie. «Mais aux électeurs», dit-il. «Nous aurons une petite partie de la réponse en octobre , mais encore là, elle ne saurait être définitive.» (Lucien Bouchard répond à la soeur de René Lévesque , Journal de Montréal. 7 juin). Les lecteurs de ce blogue pourront comme moi se demander quel est l’intérêt de connaître l’opinion de la soeur de René Lévesque? La loyauté filiale ne saurait tenir compte d’analyse politique. La question du «véhicule usé» soulevée   par Lucien Bouchard mérite mieux que les considérations de Mme Alice Lévesque. Certes, au vu de la performance du PQ au dernier scrutin général et à la lecture des sondages récents, il est tentant de  conclure que le «véhicule est usé » et que les «gens n’en veulent plus». Faut-il conclure pour autant que nous devons envoyer le PQ à la casse.
 

 
 
À notre avis, LucienBouchard va un peu vite en affaire lorsqu’il affirme qu’«on en choisira un autre». Les partis politiques ne sortent pas des chapeaux de magiciens. La création du PQ avait été rendue possible par toute l’effervescence politique des années 1960 et l’existence de l’homme de la nationalisation de l’électricité, celle du Bloc Québécois fut elle aussi rendue possible par l’agitation suivant l’échec du Lac Meech et la personnalité de Lucien Bouchard. En attendant d’en «choisir un autre» et afin de ne pas se contenter du «nationalisme dans le Canada» de François Legault et de Bernard Drainville, ne portons pas en terre trop rapidement le PQ. Comme le constate Lucien Bouchard: L’indépendance demeure une «nécessité politique» et «le rêve est toujours là». Lucien Bouchard eut été mieux avisé de réfléchir aux conditions pouvant conduire à l’émergence d’un nouveau «véhicule» à moins que comme Bernard Drainville et François Legault, il ne faille le considérer  lui aussi comme un «nationaliste à l’intérieur du Canada», passé de l’indépendance à l’autonomisme. Lucien Bouchard a toujours été étranger à l’ADN du PQ. Il en est devenu chef un peu par hasard.  Plombé par les résultats des sondages et la domination de la Coalition Avenir Québec, les beaux jours du PQ peuvent sembler derrière lui, il reste seul le PQ porte encore le vieux rêve d‘un État français matérialisant les aspirations de générations de Canadiens-Français. Pour cette seule raison, le PQ mérite de passer le cap du 3 octobre prochain et de ne pas être poussé dans les oubliettes de l’histoire. Le véhicule usé comme le r^ve qu’il porte méritent mieux que les condamnations de Lucien Bouchard.

Saturday, June 4, 2022

La fin des illusions

 


si tant est qu’il en restaient. Les débats autour du contrôle de l’immigration par Québec, notamment la question du regroupement familial, ont permis de placer au centre du débat politique québécois, la question fondamentale de la démographie et celle vitale de la «survie de la nation» pour reprendre les termes mêmes de François Legault. Le débat a aussi eu une autre conséquence inattendue celle-là, il a «relancé le débat sur la souveraineté du Québec». « Dans une brève mêlée de presse jeudi, le premier ministre-qui estime que «c’est une question de survie pour la nation» que le gouvernement fédéral lui cède le contrôle des regroupements familiaux en matière d’immigration- n’a pas expliqué ce qu’il ferait si Justin Trudeau refuse sa demande, ce qu’il a déjà fait d’ailleurs . Face à cette impasse, M. Legault ravivera-t-il l’option de faire la souveraineté du Québec? C’est à toute moins ce que l’implore le chef du parti québécois, Paul St-Pierre-Plamondon. «Moi, je [suis] nationaliste à l’intérieur du Canada », a tranché une fois de plus le premier ministre du Québec. Cette réponse a également été répété par plusieurs ministres et membres du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ). par exemple, le député caquiste Sylvain Lévesque a réitéré ce qui semble pour lui une évidence: .on fait partie du Canada».« présentement, je vous dirait qu’on fait partie du Canada anglais et du Canada français, ensemble, et notre objectif, c’est de faire avancer le Québec. Pour l’instant, on fait partie du Canada et il n’y a pas d’enjeux à se séparer. Nous sommes un parti nationaliste » a-t-il dit. » (Legault forcé de s’expliquer sur la souveraineté, La Presse, 2 juin)
 

 
 
Sa collègue Lucie Lecours, ministre déléguée à l’Économie, a ensuite affirmé que son parti «va faire respecter le Québec, mais dans le Canada»C’est un beau pays le Canada. J’adore le Canada, Je voyage au Canada » a-t-elle dit.» pour un peu Mme Lecours nous reservirait les montagnes Rocheuses de Solange Chaput-Rolland en 1980.
« Le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe,[…] a également défendu les valeurs qui unissent le Québec et le Canada.  Avec Mathieu Lacombe, nous passons à un niveau supérieur, celui des valeurs, Pour M.Lacombe: «Au Canada, on peut être fier du fait que contrairement aux États-Unis, on n’a pas une culture militariste . On ne va pas ailleurs dans le monde pour jouer à la police. [Mais] il ne faut pas pratiquer un nationalisme gêné ou un nationalisme timide [au Québec ] parce qu’on ne fera pas de gain»a-t-il dit.»  pour le ministre de l’Environnement, Benoit Charrette, on ne doit «absolument pas» voir les actions actuelles de François Legault comme un chemin possible vers la souveraineté. «Il n’y a pas lieu de s’inquiéter», a dit l’ancien député péquiste. la souveraineté, «pour ma part, c’est terminé».
 

 

On ne voit pas ce que le Québec obtiendra en pratiquant ce nationalisme qui quoique qu’en dise Mathieu Lacombe est bien un nationalisme gêné et timide. Le «nationalisme à l’intérieur du Canada de François Legault est un cul de sac. Il n’y aura pas de rapport d’impôt unique et le gouvernement fédéral a déjà fait fait savoir qu’il n’y aura pas de transfert au Québec des pouvoirs en matière de regroupement familial. S’il n’y avait que des «nationalistes à l’intérieur du Canada» au sein de la CAQ nous aurions déjà raison de nous inquiéter; ils ne sont pas seuls au sein de la CAQ; François Legault doit aussi composer avec une fraction fédéraliste; cette fraction compterait dans ses rangs: Geneviève Guilbault, Sonia Lebel, Éric Girard et Christian Dubé, tous par hasard, des ministres seniors.  
François Legault vogue allègrement vers une réélection; nous devons donc nous faire à l’idée d’un autre quatre ans de «nationalisme à l’intérieur du Canada». Il n’y a plus d’illusions à entretenir sur le nationalisme de la CAQ. Un nationalisme que François Legault définit d’une façon bien réductrice: D’abord il faut faire une distinction . On est un parti nationaliste, à l’intérieur du Canada. Nationaliste, ça veut dire quoi? Entre autres, promouvoir et protéger le français.» («Pas d’appétit » pour l’indépendance, rétorque Legault au PQ, Le Devoir, juin ). Cette défense du français François Legault l’assimile probablement à la loi 96, combien de temps tiendra-t-elle lorsque Justin Trudeau entreprendra de satisfaire la minorité anglo-québécoise dans sa contestation de ladite loi 96. Combien de temps avant que le « nationaliste à l’intérieur duCanada", nous serve un «Égalité ou indépendance», sans être capable d’atteindre l’une ou l’autre.

Wednesday, June 1, 2022

Cojones

 

Journalistes et observateurs en sont venus à la conclusion que la question du rapatriement des pouvoirs en matière d’immigration sera la «question de l’urne» le 3 octobre prochain. Pour François Legault, cette question est une question «de survie pour notre nation». De cette conviction, François Legault tire des conclusions électoraliste:«Il ne se satisfait pas du refus opposé par le gouvernement fédéral à sa demande d’obtenir la maîtrise programme de regroupement familial. «C’est pour ça que je demande aux prochaines élections , un mandat fort pour aller négocier ça avec le gouvernement fédéral», a-t-il fait valoir lors du discours de clôture du congrès national de la Coalition avenir Québec, dimanche. François Legault propose d’en faire une «priorité» de sa campagne électorale afin que «les Québécois comprennent bien l‘urgence de rapatrier les pouvoirs» de sélection de quelque 23% des immigrants qui lui échappent, soit 11 200 des 45 100 immigrants  attendus en 2022. […]François Legault s’est abstenu de préciser les contours du «mandat fort» qu’il sollicite auprès l’électorat québécois.[…]«À partir du moment ou on a l’appui d’une majorité de Québécois, c’est dur pour les partis politiques fédéraux de refuser cette demande-là [et ] de gagner au fédéral sans appui au Québec », s’est-il contenté de dire. (La maîtrise de l’immigration est une «question de survie pour notre nation» selon Legault, Le Devoir, 28 mai). Qui aura l’audace de dire à François Legault de retirer ses lunettes roses? L’histoire montre que le gouvernement fédéral ne négocie avec Québec que «Le couteau sur la gorge», François Legault s’illusionne s’il croit que le «mandat fort» qu’il sollicite constitue un tel couteau, D’autant plus que: «Des militants ont proposé au gouvernement québécois de tenir un «référendum sectoriel» afin d’établir un rapport de force plus favorable , mais en vain. « nous avons à maintes reprises répété cette demande . Le Canada dit «non» chaque fois depuis le gouvernement de Robert Bourassa. Pourtant. chaque fois on prend notre trou . On cède pour un autre; parfois pour un six ans. Ça suffit le niaisage ! » a fait valoir Kevin Serafini, militant de Terrebonne.[…] « La première initiative de la prochaine législature devra être l’organisation d’un référendum sur l’immigration «  a-t-il soutenu. « Bravo » a « Bravo » a lancé une sympathisante caquiste. L’état-major de la CAQ a toutefois jugé sa proposition d’amendement non recevable.» (La fierté, Lord Durham et le référendum s’invitent au congrès de la CAQ, Le Devoir, 28 mai).  L’état-major de la CAQ a-t-il craint pour l’unité de la Coalition, François Legault, péquiste repenti, a-t-il fait de l’urticaire à la seule mention du mot référendum? Si les libéraux fédéraux avaient des observateurs à Drummondville, et ils devaient en avoir, sinon, il doit s’en un trouver dans la fraction fédéraliste de la CAQ, ils auront tiré les conclusions qui s’imposent, en refusant Un «référendum sectoriel» sur l’immigration, François Legault prouve qu’il n’a pas de cojones et que s’il compte aller  à Ottawa avec son «mandat fort, il doit déjà se faire à l’idée de reprendre l’autoroute Guy-Lafleur(ex autoroute 50) direction Montréal, la queue entre les jambes.


 
 
Question à M. Legault, et si la «survie de la nation» passait aussi et surtout par la natalité?