Tuesday, March 29, 2022

La vie continue

 



Alors que nos regards sont braqués vers l’Ukraine et que nos gouvernements préparent mal semble-t-il l’accueil des réfugiés ukrainiens; force est de constater que la vie continue:»Des milliers de migrants ont traversé la frontière de manière illégale pour arriver au Québec au cours des derniers mois Jamais le chemin Roxham n’a connu une telle vague de migrants à cette période de l’année.Malgré le froid, la neige et les températures souvent glaciales, des milliers de migrants ont traversé irrégulièrement la frontière canada-américaine depuis le début de l’année.Selon de nouvelles données rendues publiques , plus de 4500 personnes ont demandé l’asile durant les mois de janvier et février, […].» (Record de demandeurs d’asile au chemin Roxham, Radio-Canada, 27 mars)
 

 
 
Alors qu’il faut déjà prévoir un parcours à obstacles bureaucratiques pour les réfugiés ukrainiens, le chemin Roxham demeure ouvert et semble faire destiné à faire le bonheur des passeurs au cours des mois d’été  à venir.

Sunday, March 27, 2022

Histoire et histoire



Il faut lire ce matin (26 mars) la chronique de Mario Dumont dans le Journal de Montréal. Mario Dumont ouvre sa chronique en traitant du cas du professeur Michael J. Carley et ses déclarations pro russes (voir ce blogue, Liberté d’expression service minimum, 25mars), puis change brusquement de sujet en notant:»Depuis quelques années, des gens du monde des sciences sociales se questionnent sur le fait que l’Université de Montréal n’ait plus de professeur spécialiste de l’histoire du Québec. Rien sur le parcours ‘un peuple parlant français contre vents et marées, des plaines d’Abraham jusqu’au Rapport Durham, de la Confédération jusqu’à aujourd’hui, » (toute une aberration à l’Université de Montréal, Journal de Montréal, 26 mars).
Mario Dumont a raison, il est aberrant que la plus importante université française au Québec n’offre pas un enseignement de l’histoire du Québec aux élèves qui fréquentent son département d’histoire.
 
 

 
Réfléchissons avec Mario Dumont, et si l’absence d’un professeur spécialiste de l’histoire du Québec nous interpellait sur l’état général du nationalisme québécois? L’apparente indifférence de l’Université de Montréal(U de M) ne reflète-t-elle pas l’indifférence des Québécois francophones à l’égard de leur propre destin national depuis l’échec du deuxième référendum.

L’histoire, ce n’est pas que la mémoire de quelques dates et de quelques grands faits. C’est d’abord et avant tout la mémoire d’une vie nationale. L’histoire a certes pour mission de se souvenir, mais elle peut aussi être le levain dans la pâte. Mario Dumont a raison de mentionner:»Pourtant, l’Université de Montréal a accueilli dans ses rangs plusieurs grands historiens du Québec. Des piliers comme Maurice Séguin et Michel Brunet, qu’ont documenté les effets de la Conquête  sur les Canadiens français. Ou Guy Frégault qui a scruté notre histoire nationale en plus de mettre la loupe sur le rôle des grands personnages de notre passé. L’homme existe pourtant et il n’est pas loin de l’université de Montréal. Le poste de professeur de notre histoire nationale au département d’histoire de l’U de M. Pourquoi ne pas le confier cette tâche a Frédéric Bastien? Un Frédéric Bastien qui, paradoxalement et tristement, enseigne aujourd’hui à l’anglophone Cegep Dawson.
 

 

Les Séguin et Brunet véritable levain dans la pâte, annonçaient l’effervescence nationaliste des années 1960. Des historiens de leur trempe ne pourraient que constater le coma dans lequel notre nation est plongée depuis 1985. Telle une moderne Princesse aux bois dormants, notre nation attend un Prince charmant qui la libérera de son sommeil et de la malédiction historique qui semble peser sur elle. Il nous importe peu que ce Prince charmant soit historien ou homme politique, En toute bonne logique, l’historien précédera l’homme politique. L’historien que nous appelons de nos voeux, il faudra qu’il enseigne, non seulement à l’Université, mais aussi à l’École secondaire et au Cegep.

Friday, March 25, 2022

Liberté d’expression service minimum

 



Il semble bien loin le temps ou les universités étaient des lieux de recherche, d’enseignement et de débats, des débats vifs, mais qui pouvaient encore prétendre à une certaine hauteur et un certain détachement par rapport à l’actualité la plus immédiate pouvaient s’y tenir. Ce temps est apparemment bien révolu, les universités se retrouvent aujourd’hui au coeur de querelles dictées justement par cette actualité la plus immédiate. nous avons vu de ces querelles qui ont tout des querelles de chats de gouttière inspirées par l’envahissant mouvement woke; ce fut le cas de l’affaire Verushka Lieutenant-Duval à l’Université d’Ottawa. Traînée sur la place publique pour avoir utilisée le «mot en N» en salle de cours. C’est aujourd’hui une enseignante «marquée».
Il faut aujourd’hui compter non seulement avec l’hystérie woke, mais aussi avec le ressac anti-Poutine. 
«Les troupes russes combattent les «fascistes» en Ukraine». «L’évacuation des civils» est bloquée par les troupes d’Azov, les fascistes». «L’horreur du fascisme en Ukraine devient de plus en plus évidente» […]. Ces messages ont été publiés sur Twitter ces derniers jours par Michael J. Carley, professeur titulaire au département d’histoire de l’Université de Montréal (U de M).» «Au sein de la communauté enseignante de l’Université de Montréal, le malaise serait très grand. La direction de l’université en a d’ailleurs été avisé par plusieurs enseignants, mais n’a formulé aucun avertissement à son professeur titulaire.
« M. Carley jouit de la liberté d’expression comme tout autre citoyen » assure Geneviève O’Meara , porte-parole de l’université de Montréal. Cette dernière précise que Michael J. Carley «est toujours à l’emploi de l’une M [mais qu’il ] n’enseigne pas ce trimestre-ci» (Malaise à l’U de M, un professeur pro-Poutine défend l’invasion russe, Radio-Canada, 23 mars). 
 

 
 
«M.Carley jouit de la liberté d’expression comme tout autre citoyen», Michael J. Carley peut se compter chanceux que l’U de M, en matière de liberté d’expression, assure encore le service minimum. Un service minimum assuré semble-t-il sans beaucoup de conviction. Le simple fait d’évoquer le fait que M. Carley soit toujours à l’emploi de l’U de M a toutes les apparences d’une épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête de l’imprudent professeur. 
Nous laissons à M. Carley la paternité de ces propos; nous ne les approuvons pas, mais à l’instar d’un Voltaire nous pourrions écrire:»Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrais jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire.» En n’oubliant pas que Voltaire en paisiblement mort dans son lit.

Tuesday, March 22, 2022

Vivre

 



Denise Bombardier est sur le chemin de la guerre. Tire-t-elle l’épée contre la Russie et son président? Non les malheureux qui font l’objet de sa vindicte sont ,Marcel Boyer, un professeur à la retraite de l’université de Montréal et Alex Tyrrell, chef du parti vert du Québec. De quoi ces deux malheureux se sont-ils rendus coupables? Les deux hommes tiennent pour «réalistes et raisonnables» les demandes russes pour mettre un terme à la guerre Russie-Ukraine. La démilitarisation de l’Ukraine, la dénazification de cette dernière, la reconnaissance de l’annexion de la Crimée et une relative autonomie pour le Donbass russophone leur apparaissent raisonnables dans le contexte actuel. Pas pour Madame B pour qui nos pacifistes actuels: «Tous nos pacifistes actuels ne sont pas très différents de ceux qui avant la guerre 39-45 et face à la montée du nazisme voulaient que les gouvernements européens cèdent à l’agression meurtrière et multiples revendications de Hitler.» (Nos pacifistes bienheureux, Journal de Montréal, 19 mars ). Après un point Goodwin, la femme Bombardier expédie un peu vite les 18 millions de morts de la Première guerre mondiale des millions de morts dont la mémoire était encore fraîche pour les hommes et les femmes de 1939. Elle oublie opportunément que les «multiples revendications de Hitler» de la Sarre aux Sudètes s’inscrivaient parfaitement dans l’esprit des 14 points du président américain Wilson et du principe des nationalités. Il faudrait songer à créer un point Munich à l’instar du point Goodwin, point qui indiquerait un recours inutile, sinon abusif, à l’entente de Munich en 1938. Illustration de ce besoin; la chronique de Richard Martineau en date du 16 mars, chronique intitulée «Ah les cons, s’ils savaient» dénonçant ce qui lui semble être d’un inadmissible appeasement de l’Occident face à Vladimir Poutine.
 

 
 
Contrairement au bellicisme apparent de Madame Bombardier vraisemblablement désireuse d’en découdre avec la Russie quitte à provoquer une troisième guerre mondiale, notre programme est simple, nous voulons vivre et  nous ne tenons pas à «Mourir pour Kï yv», n’en déplaise à la femme Bombardier.

Thursday, March 17, 2022

Les grosses ficelles

 



Un mensonge répété assez souvent deviendrait une vérité croyait Joseph Goebbels; nous ne savons pas si le président ukrainien adhère à cette croyance. Sa tasse de thé semble se situer plus du côté des ficelles et pour lui, visiblement, plus elles sont grosses, plus elles sont susceptibles de fonctionner. Volodymyr Zelensky est actuellement en tournée, il donne son spectacle dans les capitales du monde occidental. L’ancien comédien joue devant des salles combles.Il sait visiblement utiliser les cordes sensibles de ses publics. À Londres, il a su trouver des accents churchilliens (voir ce blogue, Attachez-le, 9 mars), à Ottawa, manque de pot, rien d’héroïque, pour faire frémir les Canadiens, Zelensky s’est contenté de radoter sa demande de No Fly Zone. C’est visiblement sans scrupules que Zelensky passe des cordes sensibles aux grosses ficelles; prenant aujourd’hui(16 mars) la parole devant le Congrès américain, il n’a pas hésité dresser un parallèle entre l’agression russe et l’attaque de l’aviation japonaise contre Pearl Harbour et les attentats du 11septembre 2001 contre le World Trade Center; déclarant du même souffle: « Souvenez-vous de Pearl Harbour, ce terrible matin du 7 décembre 1941, quand votre ciel était assombri par les avions qui vous attaquaient, souvenez-vous du 11 septembre, ce terrible jour de 2001 a-t-il ajouté» (Ukraine; Zelensky appelle les États-Unis à «se souvenir» du 11-Septembre, HuffPost France, 16 mars).



Celui que la gent journalistique considère dèjà comme une véritable icône peut aussi se comporter en comédien et changer d’oripeaux sans sourciller, s’adressant au président Biden, il déclare:»En tant que leader de ma nation, je m’adresse au président Biden», a aussi lancé le chef d’État ukrainien s’exprimant en anglais à la fin de son discours: «Vous êtes le leader d’une nation, d’une grande nation. Je souhaite que vous soyez le leader du monde. Etre le leader du monde, c’est être le leader de la paix» a-t-il déclaré, en t-shirt kaki depuis l’Ukraine. Nous voilà vite passé de l’icône à l’homme-lige[…] Volodymyr Zelensky avait reçu une ovation debout de la part du Congrès avant de commencer son allocution. «Slava Ukraina» , «Gloire à l’Ukraine» avait lancé la présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi, pour introduire son discours.

Bonne nouvelle



La nouvelle devrait réjouir les «vrais bleus» canadiens. «Le maire de Brampton et ancien chef du Parti progressiste-conservateur ontarien, Patrick Brown, a officialisé son entrée dans la course à la direction du Parti conservateur du Canada.» 
M. Brown s’est présenté comme un «battant»lors de son discours de candidature à Brampton.[…] Le candidat s’est aussi posé comme le défenseur des communautés culturelles et religieuses, assurant qu’il continuerait à se battre contre le projet de loi 21 sur la laïcité au Québec, lui qui avait mené une charge des municipalités pour soutenir les contestations judiciaires à ce sujet.» (Patrick Brown à son tour candidat à la chefferie du Parti conservateur, Radio-Canada, 13 mars), Amusante cette propension des vaincus de demain à se présenter en vainqueurs; Patrick Brown est un «battant» et Jean Charest est «bâti pour gagner»
 

 
 
Bonne nouvelle pour les «vrais bleus», Patrick Brown courtisera le même électorat que Jean Charest, l’électorat «progressiste conservateur». Jean Charest et Patrick Brown vont se nuire mutuellement jusqu’à leur défaite en septembre. Le spectacle de cette guéguerre entre Red Tories sera un spectacle à surveiller. Nombreux ont été les observateurs à décrire cette course à la direction du Parti conservateur du Canada (PCC) comme une bataille pour l’âme du parti. À la lecture de ces observateurs, il fallait conclure qu’il fallait éviter que l’âme du PCC ne tombe définitivement dans l’abime de la droite. Un abime incarné par Stephen Harper. Ce qu’il faut visiblement éviter, c’est que le PCC conteste sérieusement le monopole idéologique exercé sur la vie politique canadienne par les progressistes (Libéraux, néo démocrates et progressistes conservateurs). Le risque apparaît limité, aucun des candidats actuellement en lice n’ayant le potentiel pour vaincre Justin Trudeau. De toute façon, la volonté commune de Jean Charest et de Patrick Brown de contester éventuellement la loi 21, montre bien que le Canada des Trudeau, n’est pas en péril. Il se pourrait qu’il soit trop tôt pour se réjouir: l’hypothèse d’un ralliement Brown-Charest ne peut être écartée.

Sunday, March 13, 2022

Le garde robe de Chrystia

 



La guerre Russie Ukraine nous permet d’apprendre des choses intéressantes, des choses qui nous obligerons tôt ou tard à prendre position.

Le Journal de Montréal nous apprend ce matin (12 mars) que Chrystia Freeland est espionnée par la Russie depuis 30 ans (Chrystia Freeland espionnée par la Russie depuis 30 ans, Journal de Montréal, 12 mars). 




«La vice-première ministre et ministre des finances du Canada, Chrystia Freeland, est une cible de choix pour l’espionnage et les campagnes de désinformation des services secrets russes depuis plus de 30 ans. La ministre libérale fait les frais d’un effort de longue haleine de la Russie visant à discréditer la diaspora ukrainienne, estime  Lubomir Luciuk. professeur au Collège militaire royal du Canada Kingston. En 2017(voir une illustration de cette campagne dans Chrystia Freeland granddad was indeed a Nazi collaboration, Ottawa Citizen, 8 mars 2017), des médias pro-russes ont commencé rapporter que le grand-père de la ministre Freeland avait été un collaborateur des nazis durant la Deuxième guerre mondiale. Selon le professeur, bien que le grand-père de Mme Freeland ait travaillé pour un journal contrôlé par les nazis, il n’était pas lui-même un sympathisant de la cause. De plus, selon lui, la ministre n’a rien à voir avec les activités de son grand-père.» En considérant que «Le grand-père de Mme Freeland ait travaillé pour un journal contrôlé par les nazis, il n’était pas lui-même un sympathisant de la cause.» Lubomir Luciuk donne peut-être un peu vite l’absolution au grand père de Chrystia Freeland.

Le grand-père maternel de Chrystia Freeland est Michael Chomiak, pendant la Seconde guerre mondiale, Chomak a dirigé Kraviski Visti (Les Nouvelles de Cracovie) , un journal publié à Cracovie et favorable aux Allemands. 
 

 
 
Le professeur Luciuk et le journaliste Jean-François Cloutier vont vite en affaires et font opportunément l’économie d’une mise en contexte. Les accusations de collaboration des Ukrainiens avec l’Allemagne font peu de cas de la complexité de la situation en Ukraine suite à la révolution bolchévique, la guerre civile russe, le déclenchement de la Deuxième guerre mondiale et l’occupation de l’Ukraine à compter de 1941.Ne pas faire de mise en contexte revient à oublier les  conséquences de l’Holodomor sur les populations Ukrainiennes et ne pouvoir comprendre pourquoi certains Ukrainiens accueillirent en libérateurs les soldats allemands chassant les Soviétiques. S’il faut parler de collaboration; pourquoi ne pas parler de la collaboration russe, numériquement plus importante que la collaboration ukrainienne avec l’armée Vlassov. 
Chrystia Freeland est perçue par plusieurs comme un éventuel dauphin à Justin Trudeau.  Les Canadiens devraient se demander si son rabique parti pris ukrainien est une bonne chose pour nos futures relations avec la Russie. Il ne faut pas attendre de mise en contexte de la part des journalistes mainstream qui sévissent dans la presse québécoise. A-delà du grand-père de Chrystia Freeland. Les Canadiens peuvent légitimement se demander si les Russes connaissent s’autres cadavres dissimulés dans le garde robe de Chrystia?

Ecce Homo

 



Sans surprise, John James Charest briguera la succession d’Erin O’Toole. L’homme compte refaire l’unité du Parti conservateur du Canada(PCC) sans vraiment dire ce qui divise le PCC. 




L’homme est décrit comme un bête politique, parler d’un cheval blanchi sous le harnais serait plus juste; il a commencé sa carrière en en étant élu député conservateur (progressiste conservateur faut-il le préciser)de Sherbrooke en 1984. Préparant le terrain avant même l’annonce officielle de sa candidature; Charest rencontrait Mario Dumont sur les ondes de LCN Nouvelles, le 10 mars, entrevue instructive qui mérite d’être écoutée (Jean Charest à la poursuite de son rève, LCN Nouvelles , 10 mars ).
 

 

D’entrée de jeu, Mario Dumont demande à Charest «Etes-vous conservateur?» question légitime pour un homme qui a dirigé le Parti libéral du Québec (PLQ) pendant plusieurs années. Jean Charest d’abord que toute sa carrière, toute sa vie ont été animé par l’idée du Canada, Après cette profession de foi canadienne Charest répond à la question de Mario Dumont sur son conservatisme: d’abord ; ses valeurs conservatrices  sont les suivantes: Conservatisme fiscal, économie de marché, croissance économique, soutien aux familles, respect des lois, respect de compétences provinciales, dans l’entrevue Jean Charest insiste sur le surplus budgétaire du Québec et sa côte de crédit. Silence assourdissant sur le conservatisme social qui visiblement n’apparaît pas sur le radar des valeurs conservatrices de Jean Charest, l’homme de toute évidence en est resté a ces années progressistes conservatrices. Son conservatisme apparaît comme du libéralisme classique, l’État devant se contenter de jouer le gardien de nuit.Le «conservatisme»de Jean Charest vérifie l’assertion prêtée à Thierry Maulnier, pour qui:»Conservateur , voilà un mot qui commence bien mal».
Toute la vie de Jean Charest graviterait autour de l’idée du Canada; mais de quel Canada? Dès le lendemain de l’annonce de sa candidature à la direction du PCC, jEan Charest faisait connaître son opposition à la loi 21:«L’aspirant premier ministre va jusqu’à croire que le gouvernement fédéral devrait intervenir pour s’opposer à la loi, si celle se retrouve devant la Cour Suprême du Canada,» (Laïcité de l’État: Jean Charest est opposé à la loi 21, Journal de Montréal, 10 mars).Exit le respect des compétences provinciales.
Le Canada de Jean Charest ne serait finalement pas très différent de celui de Justin Trudeau.

Wednesday, March 9, 2022

Attachez-le!

 



Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky à la recherche d’appuis à la cause ukrainienne, s’adressait il y a peu aux députés britanniques. L’homme qui apparaît de plus en plus comme «l’employé du mois» et vogue allègrement vers une page frontispice du TIME comme «Homme de l’année»., a profité de l’occasion pour marteler son message. «Nous nous battrons jusqu’au bout» a déclaré mardi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, invoquant l’ancien premier ministre britannique Winston Churchill, dans une allocution émouvante, par lien vidéo depuis Kyiv, devant le parlement britannique. («Nous nous battrons jusqu’au bout»  affirme Volodymyr  Zelensky, La Presse, 8 mars).  
 

 
 
De cette virile déclaration de Zelensky, faut-il comprendre que le président ukrainien est prêt à se battre jusqu’au dernier homme, laissant à un éventuel successeur une Ukraine exsangue. Il faut garder en mémoire que c’est le même homme que la perspective d’une troisième guerre mondiale n’effraie pas (voir sur ce blogue, Savoir dire non. mars).  Il faut aussi se souvenir que l’ancien comédien n’ignore pas les ficelles de la mise en scène, l’Agence France-Presse décrit ainsi l’évènement: «Le président ukrainien, en tee shirt kaki et assis auprès d’un drapeau ukrainien, a lu son texte devant une Chambre des communes pleine à craquer, écouté avec attention par les députés qui se sont ensuite levés pour une ovation.»  Habile mise en scène du président ukrainien; il ne quitte plus ce tee-shirt kaki (Il y a des jours que le président n’a pas été vu en veston cravate) accréditant l’image de Zelensky comme premier combattant de la liberté ukrainienne. Le verrons-nous bientôt AK-47 à la main? 
 

 
 
Mise scène aussi que le choix du lieu, il n’est pas gratuit que Zelensky se soit adressé par vidéo aux députés britanniques dans l’enceinte de la chambres des Communes, alors que n’importe quelle salle d’un grand hôtel londonien aurait probablement fait l’affaire. Mais la symbolique des célèbres discours de Churchill à l’été 1940 résonne encore; Churchill qui déclarait alors aux Britanniques; Nous nous battrons sur les mers et les océans, nous nous battrons avec une confiance croissante dans les airs. Nous défendrons notre île quel qu’en soit le prix. Nous nous battrons sur les plages et sur les terrains de débarquement, nous nous battrons dans les champs et dans les rues, nous nous battrons dans les montagnes. Nous ne nous rendrons jamais.
Le «nous nous battrons jusqu’au bout» fait écho aux paroles de Churchill promettant par ailleurs aux Britanniques, du sang, du labeur, des larmes et de la sueur et à son «Nous ne nous rendrons jamais.» 
 

 
 
Il faut attacher le président ukrainien, il se comporte aujourd’hui en pyromane. La cause ukrainienne ne vaut pas une troisième Guerre mondiale.

La vraie bévue

 



La presse écrite nous apprend que Benoît Charette aurait commis une bévue lors du Gala Dynastie (le Gala Dynastie vise à récompenser des personnalités issues des communautés noires qui illustrent dans les domaines des arts et de la culture et dont les réalisations et les accomplissements méritent d’être reconnus. ref.: site du Gala Dynastie).
 

 
 
Le ministre responsable de la Lutte contre le racisme y a déclaré que que l’artiste Lamine Touré était décédé. Le hic c’est que Lamine Touré était présent dans la salle: «Lamine Touré recevait samedi le grand Prix Dynastie, un hommage  visant à souligner l’ensemble de sa carrière, M. Touré a notamment lancé le Festival international Nuits d’Afrique.»(Benoît Charette annonce à tortilla mort de Lamine Touré… devantLamine Touré, Le Devoir, 8 mars) Incident sans importance et immédiatement oublié, Benoît Charette s’est confondu en excuses, excuses acceptées par M. Touré. Là n’est pas la vraie bévue; la vraie bévue réside dans la présence du ministre de la Lutte contre le racisme flanqué de son adjoint parlementaire, Christopher Skeete, à un gala organisé pour saluer l’excellence noire et la seule excellence noire. faut-il conclure qu’aux yeux de Benoît Charette, il y a un racisme acceptable, le racisme noir dans ce cas.  Si c’est le cas, pourquoi entretenir cette fiction d’un ministère de la Lutte contre le racisme.

Tuesday, March 8, 2022

Briser la glace


Il faut apparemment une «première à tout» selon la sagesse populaire. Les lecteurs et lectrices du Journal de Montréal d’aujourd’hui (7 mars) ont fait les frais d’une de ces premières. Ils ont ainsi eu droit à une première chronique en écriture inclusive. Première bien timide cependant, mais première tout de même. 
 

 
 
C’est la chroniqueuse Madeleine Pilote-Côté, dont le principal titre de gloire semble d’avoir été la plus jeune étudiante admise à l’École nationale de l’humour, qui a commis cette première avec une chronique intitulée «Le droit de ne pas être prêt.e.s» (Journal de Montréal, 7 mars), chronique qui porte sur le fait que nous soyons prêts ou non à retrouver une vie normale précovidienne.
Timidité de la chroniqueuse ou réticence de la rédaction, Dieu seul le sait. Intimidée par son audace, la chroniqueuse s’est contentée d’un seul mot en écriture inclusive. Madeleine Pilote-Côté s’est acharnée sur le mots ami.e.s. À moins qu’elle n’ait tenue en laisse par la rédaction? la glace est brisée, d’autres chroniqueurs emboîteront-ils le pas? Les éditions à venir du Journal de Montréal répondront à cette question.  Si la réponse est positive, il y a toujours d’autres quotidiens francophones à Montréal qui, c’est à souhaiter saurons résister à cette tentation woke.

Monday, March 7, 2022

Savoir dire Non

 



Les images de guerre qui nous proviennent d’Ukraine nous assaillent (sans jeu de mots )depuis plusieurs jours. Nous devons apprendre à résister à ces images et être conscients qu’elles ne sont pas innocentes, ces images ne sont pas «neutres», tournées, montées et diffusées par la presse mainstream occidentale, il n’est pas exagéré de considérer aujourd’hui quelles font désormais partie de l’arsenal de l’État ukrainien.
Elles entretiennent la mobilisation de la diaspora ukrainienne en faveur de Ky ïv.  Les Ukrainiens de Montréal se montrent ainsi sensibles aux requêtes du président ukrainien, Volodimyr Zelensky, pour la création d’une zone d’exclusion aérienne au dessus de l’Ukraine.
 

 
 
Les observateurs en sont tous venus à la conclusion que cette  no fly zone au dessus de l’Ukraine serait un casus belli avec la Russie. Le premier avion de combat russe abattu par un chasseur d’un pays membre de l’OTAN. ou l’inverse, pourrait nous conduire à un affrontement direct avec la Russie. Ce risque ne trouble visiblement pas les manifestants qui se sont rassemblés à Montréal et à Québec, au cours du week end dernier: «Le groupe plaid[ait] notamment pour que l’OTAN ferme l’espace aérien au-dessus de l’Ukraine et pour faciliter l’accueil de réfugiés ukrainiens.» Il faut savoir dire non, un non ferme à cette demande ukrainienne qui pourrait nous mener à l’affrontement direct avec la Russie, un affrontement qu’il nous faut éviter à tout prix, autant pour nous que pour l’Ukraine, il faut savoir dire non aux sirènes de l’idéalisme humanitaire. (Manifestations en soutien à l’Ukraine à Québec et Montréal, Journal de Montréal. 5 mars)

Recyclage

 



L’Ère est au recyclage, va pour les papier, le métal et le verre. Nous pourrions peut-être découvrir le recyclage de procureur. En effet: »Le dernier procureur survivant du procès de Nuremberg, qui a condamné des nazis pour des crimes de guerre  commis lors de la Seconde Guerre mondiale a soutenu qu’il serait réaliste de voir Vladimir Poutine emprisonné en de l’invasion de l’Ukraine. C’est ce qu’a témoigné Benjamin Ferenz lors d’une entrevue a quotidien britannique «The Mirror». 
 

 
 
« Les crimes commis par la Russie contre l’Ukraine sont une honte pour la société humaine, les responsables devraient être tenus responsables d’agression, de crimes contre l’humanité et de meurtre pur et simple» a affirmé l’homme bientôt âgé de 102 ans. L’annonce cette semaine la Cour Pénale Internationale qu’elle envoyait des enquêteurs sur les crimes de guerre Ukraine, a laissé une lueur d’espoir à l’ancien procureur. Il est significatif que le procureur Ferenz soit recyclé à la faveur de la guerre Russie -Ukraine, Pour l’opinion occidentale conditionnée par la presse mainstream Vladimir Poutine ne peut être autre chose qu’une réincarnation d’Adolf Hitler. Il est donc juste qu’un procureur ayant agi pour condamner les séides du Führer reprenne éventuellement du service même malgré son âge. À la lecture des lignes qui précèdent, il est assez clair que l’impartialité est le cadet des soucis de Benjamin Ferenz. Il est aussi assez clair qu’un tel procès ne pourra avoir lieu que dans le cas d’une défaite russe, vérifiant ainsi la vieille expression disant Vae Victis, Malheur aux vaincus.Il ne faudrait pas que la guerre se prolonge indûment, Benjamin Ferenz n’est pas éternel.

Sunday, March 6, 2022

Chassez le naturel

 



Pour la plupart d’entre nous, l’ère de la conquête de l’Ouest est révolue ailleurs que dans les westerns cinématographiques. Pour la plupart d’entre nous, mais apparemment pas pour le sénateur Lindsey Graham (Caroline du Sud), pour lui, la solution simple, sinon simpliste à la guerre Russie Ukraine  passe par l’assassinat de Vladimir Poutine; dans un tweet récent (3 mars),il écrit: «Is there Brutus in Russia?
Is there more successful colonel Stauffenberg in the Russian Military?» Il ne s’agit pas du tweet d’un fétichiste des armes à feu des Proud Boys ou des Three per centers, mais d’un membre de l’auguste Chambre haute américaine. S’agit d’un simple tweet hâtivement rédigé et expédié du coin de la table après un repas trop arrosé ou de la prémisse d’un véritable complot pour faire assassiner un chef d’État étranger.  Si c’est le cas, le sénateur Graham ne semble pas se préoccuper des conséquences d’une telle exécution sur le destin de la Russie à moins qu’il ne dispose d’informations privilégiées sur d’éventuels comploteurs et leurs projets pour une future Russie.
 
Le massacre des Romanov

 
 
Les conséquences de cet assassinat pourrait s’avérer pire  que l’actuelle administration Poutine.  
Historiquement, il faut se souvenir des tentatives infructueuses du gouvernement américain pour faire abattre Fidel Castro au début des années 1960.  Souhaitons que quelqu’un à Washington réveille le sénateur Graham et lui dise d’aller se calmer et de cesser de se prendre pour le nouveau shéri en ville.


Friday, March 4, 2022

À avoir dans le coffre à outils

 



L’utilité du Bloc québécois fait débat depuis sa création et d’une élection générale à l’autre, les électeurs québécois s’interrogent sur l’intérêt d’apporter leurs suffrages au Bloc; Le Bloc sert-il les intérêts du Québec ou, depuis quelques années ne sert-il qu’à diviser le vote et favoriser l’élection et la réélection du Parti libéral du Canada. Il peut s’avérer difficile de démontrer l’utilité du Bloc.  Il a cependant réussi à démontrer son utilité cette semaine; «Le poids politique du Québec sera protégé dans le redécoupage électoral en vue au Canada. Une forte majorité d’élus fédéraux se sont positionnés mercredi en faveur d’une motion réclamant que le Québec ne perde aucune circonscription. Sur les 324 élus ayant participé au vote, 261 se sont prononcés en faveur de la motion déposée par le chef du Bloc québécois, Yves-François, voulant que «tout scénario de redécoupage de la carte électorale fédérale qui aurait pour effet de faire perdre une ou des circonscriptions au Québec ou de diminuer le poids politiques du Québec à la Chambre des communes [doive] être rejeté.» (Le poids politique du Québec sera protégé, vote la Chambre des Communes, La Presse, 2 mars). Se sont joints aux élus du Bloc, les députés québécois du Parti conservateur du Canada. Tous les députés néo-démocrates ont voté pour la motion, l’article de La Presse ne précise malheureusement pas si le député néo-démocrate de la circonscription de Rosemont- La Petite-Patrie, Alexandre Boulerice, était présent ou non aux Communes.[…] Plusieurs élus libéraux québécois avaient ouvert la porte à la révision du cadre juridique.[…] La députée de Brossard-Saint-Lambert, Alexandra Mendès a aussi estimé qu’il y aurait un travail de «rééquilibrage» à faire. «On ne peut pas non plus augmenter sans cesse la Chambre des communes.[…] tout ça va être mesuré dans une éventuelle législation qui sera proposée».
 

 
 
C’est sans illusions qu’il faut prendre acte du vote de la Chambre des communes tant que le  poids politique du Québec tiendra à des votes des communes. La question du poids politique du Québec est étroitement dépendante du poids démographique du Québec à l’intérieur du Canada. Ce qu’il faut souhaiter c’est la de la représentation québécoise à Ottawa acquiert une dimension constitutionnelle échappant ainsi aux humeurs des parlementaires. Le rôle joué par le Bloc dans ce débat ne démontre pas l’utilité absolue du Bloc; il illustre à tout le moins  l’utilité du ponctuelle du Bloc.  Le Bloc a donc sa place dans le coffre a outils du mouvement nationaliste québécois.

Wednesday, March 2, 2022

La première victime de la guerre,

 



c’est la vérité affirmait Rudyard Kipling ,

La guerre Russie-Ukraine donne à Mélanie Joly, notre ministre des Affaires extérieures, l’occasion de confirmer cette affirmation. Pour elle, l’invasion russe de l’Ukraine est «injustifiée et non-provoquée»(Le point des autorités fédérales, TVA Nouvelles, 27 février. disponible sur internet. Ainsi pour Madame Joly, l’invasion de l’Ukraine est «injustifiée et non-provoquée». Malheureusement pour elle et pour la vérité, il y a des années que la Russie fait savoir à l’Occident que l’expansion de l’OTAN était inadmissible et que cette expansion était considérée comme une menace à l’existence même de la Russie.  Voilà pour le «injustifiée et le non provoqué». Au chapitre du «injustifié et non provoqué», Mélanie Joly devrait se souvenir de l’agression par l’OTAN de la Serbie en, et ne pas oublier les bombardements avec des projectiles à l’uranium appauvri. Les Américains et leurs alliés, dont nous sommes, n’ont jamais manifesté de regrets pour ces gestes, il est vrai que les «bombardés» étaient des Slaves chrétiens, espèce qui n’a pas la cote dans la presse occidentale, et que les bombardements servaient les intérêts des Kossovars constituant alors le Kossovo, petit État mafieux.