Wednesday, April 24, 2024

Speak white

 


L’information trouble sans surprendre. Le Journal de Montréal nous apprenait hier (22 avril) que les étudiants de la Cité-des-jeunes de Vaudreuil-Dorion préférait s’exprimer entre-eux en anglais plutôt qu’en français. 
Je suis d’avis qu’il est exagéré de parler ici de «langue de Shakespeare», j’incline plutôt à croire que l’anglais pratiqué dans les couloirs de la Cité-des-jeunes tient plus du basic english que de la langue du bon vieux William. Un anglais aux antipodes de l’anglais shakespearien. 
 
«Un élève francophone de quatrième secondaire, qui a demandé l’anonymat, dénonce aussi la situation. «Quand j’étais en secondaire un, il n’y avait quasiment pas d’anglais, mais là, c’est de pire en pire. Dans tous mes cours, ça parle en anglais. Et dans les corridors , il y a du monde qui vient te parler juste en anglais, comme si c’était normal. La plupart, ce sont des immigrants, mais il y a beaucoup, beaucoup de francophones qui parlent anglais entre eux, pour le fun», constate-t-il. (Déclin du français: ça se passe en anglais dans nos écoles aussi, Journal de Montréal, 22 avril). Les locuteurs de ce Basic english sont si l’on se fie à l’article, des «enfants de l’immigration». Ces «enfants de l’immigration» hâtivement baptisés «enfants de la loi 101» il y a quelques années étaient censés représenter la bouée de sauvetage du français au Québec. Les faits sont têtus, pour l’heure, ils semblent se satisfaire de ce rôle de boulet, combien de temps avant que l’un de ces jeunes nous lance au visage un insolent  Speak white. Faut-il voir dans cette anglomanie, une forme de snobisme; un snobisme du genre, nous on parle la langue du pouvoir , vous, vous êtes des loosers.
Je me fais probablement du sang de coq pour rien. Le gouvernement caquiste n’a-t-il pas mis sur pied un groupe d’action pour l’avenir de la langue française. Le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, allant jusqu’a parler de «réveil national». 
 

 
 
Groupe d’action comptant notamment dans ses rangs le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville. la ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’intégration, Christine Fréchette, Le ministre de la Culture et des Communications, Matthieu Lacombe, la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry.  Du lourd comme on le voit. Cette popularité de l’anglais chez les élèves d’une école secondaire de Vaudreuil-Dorion devrait faire réfléchir sur les risques et périls que représente la «régionalisation» de l’immigration, cette «régionalisation» n’étant qu’une manière d’implanter des métastases anglophones un peu partout au Québec.

Monday, April 22, 2024

Les nerfs Pablo

 



La résolution souverainiste dont Paul St-Pierre Plamondon (PSPP) fait preuve produit ses effets. La nervosité est visible chez les fédérats. Premier à céder à cet nervosité, le ministre des Transports et lieutenant politique pour le Québec du Parti libéral du Québec, l’honorable, Pablo Rodriquez. L’homme s’est offusqué parce que PSPP a utilisé les mots «déportations» et «exécutions». «Le lieutenant du Québec dans le gouvernement Trudeau, Pablo Rodriguez, déplore le fait que le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon «introduit des termes de violence» dans son discours, en faisant référence à des déportations de francophones qui ont eu cours dans l’histoire du Canada.» (Pablo Rodriguez dénonce le discours de Paul St-Pierre Plamondon, Radio-Canada, 17avril). 
 

 
 
Pour Pablo, PSPP a eu recours à une discours «violent». Est-ce trop demander qu’un ex-ministre du Patrimoine canadien ait une connaissance élémentaire de l’histoire et qu’il évite de nous servir des inepties à saveur partisane. La déportation des Acadiens en 1755 n’est pas un aimable voyage organisé des Acadiens vers la Louisiane. Si plutôt que de parler de «déportation», nous parlions d’«épuration ethnique», car c’est bien de cela qu’il s’agit, l’opinion de Pablo changerait-elle? La déportation des Acadiens et la pendaison des leaders patriotes en 1738 sont des faits historiques. Interrogé au sujet de ces déclarations du chef péquiste, mercredi à Ottawa, Pablo Rodriguez les a dénoncées. C’est, dit-il, «profondément décevant et même inquiétant»d’entendre ces références à des événements qui se sont passés il y a bien longtemps.» Gestes imputables, je veux bien, à l’Empire britannique Que Pablo veuille les oublier au nom d’une version idéalisée et partisane de l’histoire canadienne est une chose. L’histoire est un continuum et dans ce continuum, il faut bien rappeler que l’État canadien est l’État successeur de l’Empire britannique ici. Libre à Pablo Rodriguez de réécrire l’histoire, comment qualifie-t-il les quatre morts de Québec tués, le 1er avril 1918 lors d’une manifestation contre la première conscription? Pour Pablo, l’évocation des arrestations d’octobre 1970 est-elle un «termes de violence». Probablement que dans l’histoire de Pablo, le règlement  XVII de l’Ontario, les deux conscriptions et la Crise d’octobre n’existent pas! Il faut remarquer que Pablo (né en Argentine est une parfaite incarnation du Canada post national de Justin Trudeau. À ceux qui se gargarisent avec l’importance du français pour l’intégration des immigrants à la société québécoise; Pablo est un bel exemple que la mairie du français n’induit aucune compréhension du destin historique de la nation québécoise, Pablo parle français, mais il ne comprend pas le Québec pour autant. 



Tuesday, April 16, 2024

Le compte à rebours

 

Le compte à rebours est entamé. Aurons-nous, comme semble le croire Paul St-Pierre Plamondon (PSPP) un référendum sur l’indépendance avant la fin de la décennie?  Il faut se demander pourquoi PSPP compte utiliser une recette qui a déjà échoué deux fois? PSPP a six ans pour méditer cette réflexion de George Bernard Shaw que nous soumettons son attention: «Le succès ne consiste pas à ne jamais faire d’erreur, mais à ne jamais faire la même erreur deux fois.» Référendum pour l’heure encore bien hypothétique puisqu’il tient bien évidemment à une victoire du Parti québécois aux élections. Victoire possible au vu des sondages récents, mais des sondages ne sont pas une élection. 
 

 
 
Dans le scénario qui est celui de PSPP, nous aurions six ans pour définir et élaborer une stratégie gagnante permettant au Québec d’accéder à la souveraineté. Il n’est pas trop tôt pour entamer cette réflexion. Les fédérats canadiens et québécois fourbissent déjà leurs armes, armes connues, mais qu’ils n’hésiteront à utiliser ad nauseam; dans les heures qui ont suivi la déclaration de PSPP: Marc Tanguay du PLQ, qualifiait PSPP de chef le plus radical de l’histoire du PQ, Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec, mentionnaient le logement, la vétusté des écoles québécoises et l’accès aux soins de santé concluant qu’il y avait des questions plus importantes à débattre au Québec que celle de la tenue d’un troisième référendum sur l’indépendance du Québec. Voilà pour l’argument «réaliste». Pablo Rodriguez, lieutenant politique du Parti libéral du Canada pour le Québec, pour sa part, s’empressait de recycler l’argument de la «division».Lequel de nos fédérats aura l’audace de reprendre l’argument de la «perte de nos Rocheuses» si cher à la regrettée Solange Chaput-Rolland. Combien de temps avant que l’un de ces fédérats, nous reserve l’argument du «flag sur le hood»du Saint patron des fédérats, Jean Chrétien.
 

 
 
Les souverainistes devront faire preuve d’imagination et d’audace et être prêt à explorer les bonnes idées qu’elles viennent de gauche ou de droite. Dans les idées empruntées à la gauche, je pense à celle d’une Assemblée constituante; idée qui figure au programme de Québec solidaire. Exercice qui devrait être l’occasion d’une véritable pédagogie nationale,  L’exercice pourrait permettre de larges échanges et permettre aux Québécois d’apprivoiser le cadre politique qui serait le leur dans un Québec indépendant.«Le recours à une Assemblée constituante […]demeure toutefois la solution privilégiée. Dans un premier mandat , un gouvernement solidaire convoquerait des membres de la société pour rédiger la Constitution d’un nouveau pays. Cette constitution serait ensuite soumise à un référendum. «Ce qu’on veut, c’est avoir une stratégie gagnante. Et pour nous la stratégie gagnante, c’est une Assemblée constituante», dit l’ex-députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue.» («Nouveau Québec»: QS lance une campagne pour l’indépendance , Radio-Canada, 9 février). Le Comité du Oui, Loi sur les consultations populaires, oblige devra donc faire preuve de subtilité et se souvenir que c’est avec du miel que l’on attire  les mouches. D’ailleurs entre Loi sur les consultations populaires de Québec et Loi sur la clarté référendaire d’Ottawa, il faudra que PSPP montre des talents d’Houdini pour extirper le peuple québécois de ce carcan légaliste et tel un nouveau Moïse nous conduire vers la Terre promise. Si mes sympathies personnelles vont à une déclaration unilatérale d’indépendance, je suis conscient  que le projet de loi fédéral sur la clarté référendaire condamne cette façon de faire. Le Canada ne reconnaîtrait pas notre indépendance et s’efforcerait de multiplier les bâtons dans les roues à notre égard sur le scène internationale. La «Longue marche» vers l’accession à l’indépendance ne signifie pas que nous devions faire aimer l’indépendance, mais simplement  faire aimer et désirer la nouvelle patrie que nous voulons nous donner. Accessoirement, cette démarche sous-entend obtenir qu’une majorité d’électeurs québécois dépose un bulletin «Oui» dans l’urne.

Saturday, April 13, 2024

Ne rien faire

 



Ne rien faire , bien ne rien faire demande une certaine maîtrise. Dans ce domaine, Justin Trudeau semble montrer un talent certain. Après avoir fait traîner les choses dans le dossier de l’ingérence chinoise et tenter de noyer le poisson en confiant d’abord la responsabilité de l’enquête à un ami de la famille, l’ex gouverneur général , David Johnston. Le gouvernement Trudeau s’est rendu à la raison en confiant à la commissaire Marie-Josée Hogue, le soin de se pencher sur les allégations d’ingérence chinoise dans le scrutin général de 2019. «le premier ministre Justin Trudeau confirme avoir eu connaissance d’allégations d’ingérence de la Chine dans la course à l’investiture du candidat libéral Han Dong dans la circonscription torontoise de Don Valley-Nord - mais n’a pas jugé bon de la retirer de la course M. Trudeau a comparu mercredi après-midi devant la commission sur l’ingérence étrangère[…]Dans son témoignage, M. Trudeau a raconté avoir été informé des allégations par le directeur de campagne des libéraux Jeremy Broadhurst lors d’un dimanche de la campagne fédérale de 2019. «Il m’a rencontré à l’aéroport pour me laisser savoir qu’il avait reçu des préoccupations du SCRS[Service canadien du renseignement de sécurité] sur la course à la nomination dans Don Valley North» a relaté M. Trudeau. Les services de renseignement ont indiqué à M. Broadhurst que des responsables chinois au Canada «développaient des plans»pour s’ingérer dans la course à l’investiture de M. Dong en mobilisant des autobus d’étudiants étrangers. Cette information a été transmise à M. Trudeau lors d’une conversation d’une trentaine de minutes. Or «l’existence» d’un autobus n’était pas suffisante pour qu’on s’alarme, a jugé le premier ministre. Le SCRS n’a pas non plus fourni de recommandations au premier ministre à cet effet et ses informations devaient rester confidentielles , a affirmé le principal intéressé.»(Justin Trudeau n’a pas agi sur des allégations d’ingérence en 2019, Le Devoir, 10 avril). 
 

 
 
Que faut-il à Justin Trudeau pour ouvrir les yeux? Son directeur de campagne lève un drapeau rouge sur le candidat libéral Han Dong et le SCRS informe le premier ministre que des responsables chinois «développaient des plans » pour s’ingérer dans la course à l’investiture dans la circonscription de Don Valley North, la circonscription d’Han Dong justement. Si Justin Trudeau cherche des fonds fédéraux à distribuer dans le cadre de sa pré campagne électorale nous lui suggérons de dissoudre séance tenante le bien inutile SCRS, d’en récupérer le budget de 572,2 millions de dollars. En attendant nous lui suggérons de réfléchir à cette citation d’Antoine de Rivarol, voulant que «C’est un terrible avantage de n’avoir rien fait, mais il ne faut pas en abuser.». Dans cette affaire, Justin Trudeau est déjà dans l’abus.

Friday, April 12, 2024

Business as usual

 



Pouvons-nous considérer que le Canada sera mieux protégé suite à l’annonce faite par le premier ministre Justin Trudeau d’investir de façon importante dans la Défense nationale du pays? Probablement pas: «  Malgré les milliards de nouveaux investissements défense qui ont été annoncés lundi, le Canada demeurera dans le groupe des mauvais payeurs de l’OTAN pour plusieurs années encore. L’objectif que se fixe le gouvernement, dans sa révision de la politique de défense, est de consacrer 1,76%du PIB au budget de défense en 2029-2030. Le titre du document, Notre Nord, fort et libre donne une bonne idée des orientations canadiennes. «Notre passage du Nord-Ouest et la région de l’Arctique au sens large sont déjà plus accessibles, et nos adversaires n’attendent pas pour en profiter», y lit-on. «Nous constatons une plus grande activité de la Russie dans nos approches aérienne, et un nombre croissant de plateformes de surveillance et de navires chinois recueillent des données sur la région et effectuent la cartographie de la région», prévient le ministre Blair dans la préface.» Dans le cadre de la politique, le gouvernement fédéral investira quelque 8,1 milliards sur cinq ans, et 73 milliards de dollars au cours des 20prochaines années.[…]» (le Canada ne s’engage pas à atteindre le 2% de l’OTAN, La Presse, 8 avril). 
Les Canadiens seront rassurés de constater que leur gouvernement ne ferme pas les yeux sur l’activisme d’une Chine qui s’éveille. Nos yeux sont tournés, non sans raison, vers l’Ukraine; il nous faudra probablement les tourner sous peu vers Taïwan, la région Indo Pacifique devenant l’un des centres de gravité de la planète.
 

 
 
Pour être franc, les Canadiens ne sauraient dormir sur leurs deux oreilles en découvrant l’ampleur de l’ingérence chinoise dans le fonctionnement des institutions politiques canadiennes. «L’agence de renseignement canadienne savait que la Chine étaient « interférée de manière clandestine et trompeuse «  lors des deux derniers votes fédéraux, selon un document rendu public lundi lors de l’enquête publique sur l’ingérence étrangère. Le document de six pages, lourdement caviardé, est daté de février 2023 et porte le titre «Briefing au Cabinet du premier ministre sur les menaces d’ingérence étrangère envers les institutions démocratiques du Canada». Il été préparé pour son bureau par le Service canadien de sécurité et de renseignement à la suite de fuites médiatiques anonymes à l’automne 2022 concernant des allégations d’ingérence étrangère, a appris l’enquête. Le document conclut que es acteurs étatiques sont capables d’intervenir avec succès au Canada parce qu’il y a «peu de conséquences juridiques ou politiques»cela signifie que l’ingérence étrangère est « à faible risque et très rémunératrice»[…]» (Le SCRS savait en février 2023 que Pékin s’était ingérée dans les scrutins fédéraux, La Presse, 8 avril).
Quelle sera l’utilité des centaines de millions prévus pour la défense du Canada dans Notre Nord, fort et libre, si les marionnettes du Parti communiste de Chine campent au sein de l’appareil d’État canadien? La présence de ces taupes chinoises n’est certes pas rassurante. Pour autant, elles ne constituent pas la principale menace à laquelle notre pays est confrontée. Les effectifs faméliques des Forces armées canadiennes sont insuffisants pour protéger nos littoraux arctique, pacifique et atlantique. Les équipements dont elles disposent sont inadaptés, les F-18 de l’Aviation royale canadienne ont depuis longtemps atteint leur date de péremption. les F-35 sensés le remplacer sont coûteux et peu fiables. pour ne pas parler des sous-marins acquis, il y a quelques années de cela et dont les déboires sont demeurés dans toutes les mémoires. Nous n’avons pas besoin de taupes chinoises pour nous tirer dans le pied. 
Notre Nord , fort et libre, ne sera jamais une forteresse  Canada que dans l’imagination de Justin Trudeau. 
Rassurons-nous, dans les faits, Business as usual nous compterons sur nos voisins américains pour protéger le Canada.

Saturday, April 6, 2024

Pavé de bonnes intentions

 



L’enfer est dit-on pavé de bonnes intentions. 

 
 
Justin Trudeau finira par nous faire croire que son fédéralisme l’est aussi. Visiblement en pré campagne électorale, Justin Trudeau multiplie depuis quelques jours, les annonces de subventions (à-coup de milliards) et la mise sur pied de nouveaux programmes. Programmes dont la caractéristique commune est de constituer autant d’incursions dans des champs de juridiction provinciale. Programme national de garderies, programme de construction de logements et aide aux locataires, programme d’aide alimentaire aux écoliers canadiens, programme national d’assurance dentaire, programme d’assurance-médicament(notamment en matière de contraception féminine et de diabète, les grandes sociétés pharmaceutiques apprécieront). Tous partent visiblement d’une bonne intention (qui souhaite que les écoliers canadiens aillent en classe le ventre creux, qui souhaite que les jeunes familles canadiennes cherchent en vain un logement, qui souhaite que la majorité des Canadiens constitue une population édentée).  Il faut se demander ce qui empêche le gouvernement « autonomiste » de François Legault de proposer des programmes similaires avec pleine compensation financière d’Ottawa?

Thursday, April 4, 2024

Think big

 



Pour certains l’affaire apparaitra anecdotique, anecdotique certes, mais pourtant, oh combien, révélatrice. Le diable étant, nous le savons, dans les détails.
L’affaire est celle des chandails avec une phrase uniquement en anglais portés par des joueurs des Voltigeurs de Drummondville de la Ligue de hockey junior Maritime Québec (LHMJMQ). L’affaire en serait probablement restée là, n’eut été d’une publication, signée Paul St-Pierre Plamondon sur les réseaux sociaux. « La LHJMQ a récemment changé de nom et de commissaire et de langue commune officielle? C’est très inquiétant que la ligue ne fait pas son travail à ce point. […] (Anglais dans les vestiaires de la LHJMQ: Québec réclame une enquête de l’Office de a langue française, Journal de Montréal, 28 mars)Le chandails revêtus par les joueurs des Voltigeurs  portaient l’inscription Gilles Courteau Trophy playoffs. Il ne s’agissait pas de la première incursion de la langue de Don Cherry dans la Ligue de hockey junior Maritime Québec. «Une autre photo  des Saguenéens de Chicoutimi montrait également des lettrages dans le  vestiaire imprimés des exclusivement en anglais.»  Dans un message envoyé à Paul St-Pierre Plamondon sur le réseau X hier soir, la Ligue admet que l’affichage aurait dû être bilingue, défendant toutefois l’usage de la langue de Shakespeare pour plonger les joueurs dans un environnement professionnel. «Dans les vestiaires la LHJMQ, les joueurs viennent d’un peu partout dans le monde, alors l’anglais est fréquemment utilisé pour rejoindre nos joueurs. Parmi les objectifs de la Ligue, il y a celui de préparer nos joueurs étudiants aux circuits professionnels dans lesquels la langue d’usage est l’anglais . Nous devons ainsi les plonger dans un environnement similaire à celui des circuits dans lesquels ils rêvent d’évoluer», a affirmé Raphaël Doucet.» (Raphaël Doucet est directeur des communications de la LHJMQ et producteur de contenu, NDA) Dans cette déclaration de Monsieur Raphaël Doucet, ce qu’il importe de retenir, c’est l’esprit proprement Elvis Gratton de la déclaration, l’anglais est la langue d’usage «des circuits dans lesquels ils rêvent d’évoluer», à n’en pas douter, la LHJMQ en pensant en anglais, est convaincue de Think big. Malheureusement pour Raphaël Doucet, le français est encore l’une des langues officielles du mouvement olympique international, think again Raphaël.
 

 

Dans cette déclaration toujours, un petit membre de phrase mérite notre attention: «Les circuits dans lesquels ils rêvent d’évoluer.» Pour plusieurs, sinon pour la plupart, des joueurs qui évoluent dans la LHJMQ tout cela ne sera en effet qu’un rêve. Il appert en effet que la LHJMQ n’est plus le vivier de jeunes recrues qu’elle déjà été» (La LHMJQ a connu la pire performance de son histoire au repêchage de la LNH,  Le Devoir, 29 juin 2023). Ceux qui auront rêvés en vain pourront toujours persister à jouer les pousseux de pucks et végéter dans la American hockey League ou la North East hockey League dans l’attente d’un bien improbable appel du Grand club.

Wednesday, March 27, 2024

«Capitaine Québec dans le Canada» et le chien d’Ivan Petrovich Pavlov

 


En chute libre dans les sondages, François Legault passe en mode survie. Dans le contexte québécois, quelle meilleure de passer en mode survie pour un politicien fédéraliste que de ressortir  l’increvable  Bonhomme Sept Heures de la politique québécoise, la tenue éventuelle d’un référendum sur la souveraineté du Québec. Il semble bien que François Legault en soit rendu là: «Paul St-Pierre Plamondon veut que la prochaine élection porte sur la souveraineté du Québec, prévient François Legault, alors que le Parti québécois a le vent dans les voiles. «PSPP veut que la prochaine élection soit: Est-ce qu’on veut ou non un référendum sur la souveraineté? Moi je ne pense pas Que les Québécois sont là. Il veulent des changements en santé, en éducation, protéger le français, l’économie, leur portefeuille» a lancé mercredi le premier ministre.» L’homme qui veut «protéger  l’économie avec son déficit de 13 milliards est manifestement de la race de ceux qui pensent avec  leur fesse gauche, celle du porte monnaie. (Ascension du PQ; la prochaine élection portera sur la souveraineté, dit PSPP, Journal de Montréal, 20 mars).

Il aura fallu peu de temps à «Capitaine Québec dans le Canada» (i.e. FrançoisLegault) pour se comporter comme le chien de Pavlov. La descente vers les abysses de la Coalition avenir Québec (CAQ) semble en effet avoir transformé François Legault en chien de Pavlov. Nous pouvons sans difficultés l’imaginer saliver à l’idée d’un référendum tel le chien de Pavlov devant sa pâté. 
 

 
 
Pour ma part, si j’étais François, j ‘hésiterais beaucoup à agiter le hochet d’un référendum, je suis d’avis qu’un référendum sera un écueil sur lequel se brisera la fragile coalition qu’est la CAQ. Les nationalistes souverainistes retourneront au Parti québécois (PQ), (ce que les actuels sondages semblent démontrer, la progression du PQ correspondant point pour point au recul de la CAQ). Les fédéralistes de la CAQ pourront à leur guise retourner au Parti libéral du Québec (PLQ) dès que ce dernier se sera trouvé un chef qui a «de l’allure».

Monday, March 25, 2024

 

Le soufflet

Ainsi les policiers de l’Ontario Provincial Police (OPP) sont débarqués à Montréal. «La police de la province voisine serre la vis aux voleurs de voitures québécois; une importante et inusitée opération conjointe des autorités ontariennes et de la police de Montréal  visant plusieurs individus dans la Métropole cette semaine. L’opération policière devrait s’échelonner sur plusieurs jours et découle d’une enquête de la Police provinciale de l’Ontario (OPP). On parle d’un véritable coup de filet: selon nos sources, des dizaines d’arrestations sont prévues. Il s’agit pour la plupart de Montréalais soupçonnés de vol de véhicules.» 
 

 
 
Pourquoi cette visite de policiers ontariens en sol montréalais. «Les vols de voitures demeurent toujours un enjeu chez nos voisins ontariens: ils surviennent chaque 40 minutes, rapportait lundi le Toronto Star. Plus de 12 000 véhicules ont été dérobés dans la ville-reine l’année dernière, totalisant 790 millions de dollars a expliqué aux médias locaux le chef de la police torontoise, Myron Demkiw. Pourquoi les voleurs de voitures viennent-ils souvent à Montréal? C’est la proximité avec le port de Montréal , plaque tournante de l’exportation illégale de voitures volées, selon l’hypothèse de nos sources.» (La police ontarienne cible des voleurs de voitures, La Presse, 19 mars)  Curieuse visite sur fond de ce qui est devenue aux yeux du gouvernement canadien une «crise nationale». Les cerbères ontariens venaient à Montréal pour échanger avec leurs confrères du service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Visite qui semble avoir troublé les animateurs de LCN; Jean-François Guérin et Mario Dumont au point d’en perdre leur français; l’un et l’autre multipliant les Opeepee en lieu et place des Opépé qui auraient suffi à la compréhension de leur topo. 
 

 
 
Cette visite doit être considérée comme un véritable soufflet au SPVM. Pas un soufflet aux hommes et aux femmes en bleu qui constituent le SPVM, mais à Fady Dagher et à ses opérations de relations publiques et photo ops en faveur d’une police plus communautaire.


Thursday, March 21, 2024

Le préfet de discipline

 


Je finirais par croire que cet homme est omniscient. Pierre Fitzgibbon est déjà ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, il est aussi ministre responsable du Développement économique régional; Pierre Fitzgibbon joue aussi le porteur de ballons d’essai du gouvernement (lave-vaisselle durant la nuit, réduction du nombre des voitures automobiles au Québec, invitation à prendre des douches plus courtes) en rêvant peut être, comme Iznogoud , d’être un jour «vizir à la place du vizir». Le voilà qui se prépare à devenir le préfet de discipline de la consommation énergétique des Québécois. 
 

 
 
Avec toute la délicatesse dont il est capable, il qualifie les Québécois de: ««Derniers de classe», les Québécois devront «consommer moins» d’électricité et «aux bons moments» pour réussir la transition énergétique et faire face à l’explosion de la demande générée par les projets industriels. Il faudra faire preuve «d’audace» pour mieux utiliser l’énergie disponible plaide le ministre de l’Économie, de l’Énergie Pierre Fitzgibbon est catégorique: les Québécois sont «vraiment les derniers de classe» en matière de consommation responsable d’énergie. En d’autres mots, les Québécois gaspillent, dit-il «On consomme mal à tout niveau. Autant commercial, résidentiel qu’industriel».a-t-il affirmé en entrevue avec notre Bureau parlementaire.[…] «Ce qui est bon pour le Québec, autant pour la décarbonations que pour la richesse collective, ça peut porter des gens à dire «Okay est-ce qu’on est prêt à mieux consommer pour laisser ces projets-là se matérialiser?» a plaidé le ministre qui a souvent donné l’exemple du lave-vaisselle à démarrer durant la nuit. Il faut sauver de l’électricité pour pouvoir décarboner» a-t-il convenu.» (Sobriété énergétique: le ministre Pierre Fitzgibbon dit que les Québécois sont les «derniers de classe», Journal de Montréal, 15 mars). Pour faire entendre raison aux cancres que nous serions, il importe de créer rapidement à Québec un poste se préfet de discipline, un poste pour lequel Pierre Fitzgibbon présente toutes les qualités. Dans la foulée, ce préfet de discipline constituera-t-il une escouade d’ «Hydro macoutes»? Sur le modèle des Boubou macoutes, formés en 1986, par Robert Bourassa afin de mettre un terme aux opérations des bénéficiaires de l’aide sociale fraudant cette dernière. Ces Hydro-macoutes s’installeront-ils dans nos cuisines afin de s’assurer que nous nous comportons en citoyens dociles faisant démarrer nos lave-vaisselles durant la nuit. Cette quête de la Sobriété énergétique semble exciter beaucoup les journalistes du Journal de Montréal qui se sont lancés à la chasse aux bons citoyens «énergétiquement sobres»; ([Vidéo] Voici le citoyen modèle d’économie d’énergie: il utilise même son four pour réduire sa facture de chauffage (Journal de Montréal, 17 mars), autre modèle de sobriété énergétique proposé aux Québécois, une Française de Lille ([Vidéo]Cette Française utilise un sablier pour prendre sa douche afin de réduire sa facture d’électricité, Journal de Montréal, 16 mars), trois minutes bien comptées. Mais tout cela n’est encore que du bricolage, il faut faire donner la cavalerie lourde pour vraiment parvenir à la sobriété énergétique; au Québec, cette cavalerie lourde, c’est Hydro Québec (Hydro-Québec veut forcer les propriétaires à rénover leurs logements mal isolés, Journal de Montréal, 18 mars). En cherchant un peu, pas de doute que les journalistes du Journal de Montréal trouveront d’autres citoyens «dociles» multipliant les propositions aussi imaginatives. 
Ma véritable crainte c’est que dans cette quête à la sobriété énergétique; Pierre Fitzgibbon ne se contente pas longtemps du rôle de préfet de discipline, mais qu’il ne veuille rapidement jouer celui de Père Fouettard de cette même sobriété énergétique.

Monday, March 18, 2024

Chapeau, les Irlandais

 



et les Irlandaises. Les Irlandais et les Irlandaises  étaient appelés à se prononcer par référendum sur des amendements à certaine dispositions de leur Constitution relatives aux femmes et à la famille. «Les électeursdevaient se prononcer sur deux questions. La première concernait la définition la famille, proposant de élargir au-delà de celle fondée sur le mariage , pour inclure également les «relations durables»comme les couples en concubinage et leurs enfants. La seconde question proposait d’effacer une référence jugée dépassée sur le rôle des femmes dans le foyer, qui suggère qu’elles ont le devoir de prendre soin des autres personnes sous sur toit. Une nouvelle formule, plus large, aurait imputé à tous les membres de la famille la responsabilité de prendre soin les uns des autres.(Il n’y a pas de doute que cette intention  louable aurait significativement diminué la quantité de tâches domestiques accomplies par les épouses et mères irlandaises. Les opposants à ces changements avaient critiqué des formulations vagues, en particulier sur la deuxième question, et la disparition des mots «femme» et «mère» du texte. Le gouvernement  comptait sur ce double référendum, organisé le 8 mars, journée internationale des droits des femmes[…] pour effacer un peu plus l’empreinte laissée par l’Église catholique dans les institutions du pays.»
 

 
 
 «C’est une victoire significative du peuple contre l’establishment politique», s’est de son côté félicité auprès de l’AFP Peadar Toibin, chef du parti conservateur Aontu, qui avait soutenu le «Non».» La Constitution qu’entendait modifier le double référendum était celle adoptée en 1937, par l’État libre d’irlande.(Référendum en Irlande sur la famille Le «Non» a gagné, reconnaît le premier ministre, La Presse, 9 mars). IL faut considérer le double référendum irlandais comme l’épisode irlandais de la guerre menée depuis quelques années en Occident contre le mariage, religieux ou civil, guerre qui nous a valu l’adoption par les législateurs de ces «bricolages» juridiques, visant à «diluer» le mariage, nous en voulons pour exemple le PACS (pacte civil de solidarité, adopté en 1999) en France et l’union civile au Québec (adopté en 2002). Les électeurs irlandais ont dit non à la tentation de jouer aux apprentis sorciers avec des institutions fondamentales de la société (i.e.: la famille et le mariage) et ont refusé de voir l’Irlande entrer dans le rang de la conformité occidentale. Chapeau les Irlandais.

Tuesday, March 12, 2024

Poulet indigeste

 



Depuis des mois et des mois, c’est sans relâche que l’on nous rabâche que le Québec fait face à une crise; crise qui a nom, pénurie de main-d’oeuvre . Médias et gouvernement ne cessent de nous le répéter. Le message est accompagné de son inévitable corollaire; celui d’ouvrir les portes du Québec à l’immigration. Il semble que pour certaines rôtisseries St-Hubert de a région de Québec, le message passe cinq sur cinq: «Les restaurants St-Hubert de la région de Québec ne pourraient plus se passer de travailleurs étrangers, qui leur «donnent un deuxième souffle», notamment en assurant une meilleure «stabilité» des employés en cuisine. «On a souvent le problème d’enseigner à des gens et un mois plus tard quand ils quittent. On a l’impression de toujours recommencer. Mais ces gens là ne sont pas de passage. Ils aiment leur travail et apprennent très vite » explique Stéphane Laporte, directeur du restaurant sur Grande Allée (toujours heureux d’avoir le nom de l’un de ces Quislings québécois au petit pied, NDA), emballé par les compétences de ces nouveaux employés. Depuis deux ans, il emploie deux travailleurs guatémaltèques en cuisine. Selon lui, l’arrivée des travailleurs étrangers dans son établissement a donné «un boost très bénéfique pour la cuisine ». « J’étais toujours short staff, à -3 ou -4employés en cuisine.Mais le fait qu’ils soient arrivés honnêtement , ça nous sauve. Je dirais même qu’ils remplacent facilement quatre employés»(façon à peine «subtile» de traiter les employés Québécois de souche de lâches et de «sans coeur» NDA)» , ajoute-t-il. les rôtisseries St-Hubert ne se contentent pas que des deux Guatémaltèques de Stéphane Laporte. «Au total , la chaine de restaurants emploie 24 travailleurs étrangers temporaires mexicains , guatémaltèques et mauriciens dans ses 11établissements de la région.» (Ces trois employés latinos ont «sauvé» des restaurants Saint-Hubert, Journal de Montréal, 9 mars).
 

 
 
 Il y a plus. L’entreprise prend soin de bien accueillir ses nouveaux travailleurs, en leur fournissant ente autres un logement meublé et des vêtements d’hiver.(Les sans abri et les personnes en situation d’itinérance à Québec, apprécieront, NDA) Mme Martin [Clara Martin est directrice des ressources humaines NDA] explique que des gestionnaires accompagnent même les nouveaux arrivants en autobus , question de leur faire voir leurs futurs trajets pour se rendre au boulot.»  Il n’y a pas que le St-Hubert de la Grande Allée qui profite du boost qu’apporterait ces travailleurs latinos, celui de Val Bélair aussi, les lecteurs de ce blogue de la région de Québec décideront avec ces informations s’ils ont toujours le goût du poulet St-Hubert.
Dernière remarque sur ces «sauveurs» latinos. Est-ce trop demander à l’auteur de cet article, la journaliste Eliza Cloutier, si elle s’est assurée que lesdits «sauveurs» sont au pays légalement?

Saturday, March 9, 2024

Bar open

 


Je ne compte pas vous entretenir de cocktails ou de mimologie; mais plutôt de l’usine Northvolt en voie d’édification à McMasterville, en Montérégie.
 

 

À mesure que les jours passent dans ce dossier, les révélations s’accumulent plus vite que la neige ne fond en ce printemps hâtif. L’implantation de Northvolt au Québec, nous a valu quelques réactions dignes d’intérêt. Montée de lait de François Legault  d’abord appelant à «changer d’attitude» au Québec: « C’est inquiétant. Si on veut être capable de relever les grands défis, d’éliminer les GES, d’investir plus en santé et en éducation pour donner de meilleurs services, de continuer à remettre de l’argent dans le portefeuille des Québécois, il va falloir être capables d’accepter ces grands projets» a dit M. Legault.» («Il faut changer d’attitude au Québec», dit Legault, La Presse,XXX).
Sur le même sujet, Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie de l’Innovation et de l’Énergie, apparaît aussi «crinqué» que son patron, il s’en prend pour sa part à certains membres de la gent journalistique: «À quelques reprises, le ministre a décoché une flèche à l’endroit du travail des journalistes «militants»(se gardant prudemment de nommer personne, NDA) pour reprendre son expression. « Les gens qui veulent inventer des histoires devraient écrire des romans. Les militants devraient publier des essais et les jeunes rigoureux, curieux et impartiaux, qui veulent couvrir l’actualité politique, je vous encourage à devenir journaliste» a-t-il affirmé.» (Ils «devraient écrire des romans»Fitzgibbon défend Northvolt et critique les médias au passage, Journal de Québec, 27 février). Devons-nous conclure que François Legault et Pierre fitzgibbon étaient tous deux branchés sur une pile au lithium pour être semblablement survoltés lors de ces déclarations.

Quelqu’un, probablement Pierre Fitzgibbon lui-même, ira au cours des prochains jours rappeler à Benoit Charette, le ministre de l’Environnement, dans quels équipe il joue. Probablement victime d’une crampe au cerveaux le ministre de l’Environnement a dit:«Pour la toute première fois, le ministre de l’Environnement Benoît Charette avoue avoir délibérément aidé Northvolt à éviter l’examen du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) par crainte de perdre le projet. L’entreprise contredit, elle aussi, ses déclarations passées et reconnaît avoir essayé d’y échapper. Depuis plus de six mois, le gouvernement nie sur toutes les tribunes avoir permis au mégaprojet de batteries de bénéficier d’un processus d’autorisation accéléré. «On nous accuse d’avoir changé les règles pour que Northvolt puisse éviter un BAPE, ce qui est faux», se défendait le ministre de l’Économie, le 27 février, en critiquant le travail des médias. la ligne de communication vient de changer. Le gouvernement affirme, maintenant, que le projet ne se serait pas réalisé ici, s’il avait fallu le soumettre à l’examen du BAPE. «Si on n'avait pas pu donner de réponse à l’entreprise , que ce soit Northvolt ou une autre, avant 18 ou 24 mois , c’est certain que ces entreprises  auraient retenu un autre lieu pour s’implanter.» Benoit Charette, ministre de l’Environnement du Québec, en entrevue à Radio-Canada.» (Québec admet avoir voulu éviter l’examen du BAPE à Northvolt, Radio-Canada, 6 mars) 
À la lecture des articles qui précèdent, j’ai d’abord cru que Benoit Charette venait de mériter de se faire sérieusement «sonner les cloches»pour avoir ainsi «scorer dans ses buts». Et puis, après réflexion, j’ai changé d’idée; je crois maintenant que Benoit Charette recevra de chaleureuses tapes dans le dos de François Legault et Pierre Fitzgibbon. En substance, le message de Benoit Charette ne peut que plaire au premier ministre et au ministre de l’Économie; en substance ce message est: We’re open for business et nous comprenons vos contraintes et nous sommes disposés à vous accommoder en matière d’environnement. Pas de doutes que ce message a déjà fait le tour des sièges sociaux d’Amérique du nord, d’Europe et d’Asie. Benoit Charette, voilà un homme qui a compris quelle attitude, il fallait avoir pour attirer des entreprises étrangères au Québec, le plus vieux métier du monde ne s’exerce pas qu’aux coins des rue St-Laurent et Ste-Catherine et il est vident qu’il n’a pas de secrets pour Benoit Charette. Avec des hommes comme Pierre Fitzgibbon et Benoit Charette, pas de doute que le Québec est ou sera un bar ouvert pour les entreprises. Cette complaisance et ce laxisme n’ont rien pour nous surprendre; L’attitude du gouvernement Legault dans le dossier de la Fonderie Horne montre que cette complaisance et ce laxisme sont désormais le modus operandi du triumvirat Legault-Fitzgibbon-Charette.

Wednesday, March 6, 2024

Marqueur X

 



Les cartes émises par la Régie d’assurance- maladie du Québec (RAMQ), de même que les permis émis par la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) pourront désormais porter le marqueur X, pour les personnes tenant à s’identifier comme personnes trans ou non binaires. «Le gouvernement Legault fait un virage à 180 degrés  dans le dossier du marqueur de sexe X. Au Québec, les personnes trans et non binaires peuvent dès maintenant faire inscrire ce marqueur sur leur permis de conduire et sur leur carte d’assurance maladie, a appris Radio-Canada. Cette nouvelle a de quoi étonner , car le gouvernement Legault avait promis de ne prendre aucune décision concernant le marqueur X tant que son comité de sages sur l‘identité de genre n’aurait pas livré son rapport final, à l’hiver 2025.» (Québec fait volte-face et autorise le marqueur de sexe X sur les pièces d’identité, Radio-Canada, 4 mars).
 

 
 
Pourquoi  le gouvernement Legault court-circuite son comité des sages? Un comité dont les conclusions étaient prévisibles. Que faut-il conclure de cette volte-face? «Dernièrement le comité des sages nous avait fait part des constats qui ont été faits sur le sujet dans le cadresde [ses] travaux de recherche et de consultation» indique toutefois la ministre de la Famille et responsable du comité, Suzanne Roy, dans une déclaration écrite. Devant le consensus dégagé et partagé par le comité, le gouvernement du Québec consent à ce que le marqueur X puisse maintenant  être apposé sur les cartes d’assurance maladie et les permis de conduire, comme c’est déjà le cas sur les certificats de naissance et les autres documents délivrés par l’état civil», confirme-t-elle. Faut-il interpréter le «beau» «consensus partagé par le comité», comme la preuve que le comité des sages formé par Québec était essentiellement constitué par des «sages» partageant la même idée sur la question et que les dés étaient de facto pipés. Ou était l’urgence? Sinon que de donner un os à gruger à la militante communauté trans genre? À moins qu’il ne faille considérer que l’urgence résidait dans le fait que: «Plus de 530 personnes ont fait ce changement jusqu’à présent au Québec.[…].» Était-il absolument nécessaire d’ajouter le marqueur X l’arsenal des marqueurs de la RAMQ et de la SAAQ? IL aurait peut-être suffi de redéfinir les Marqueurs M et F ayant déjà cours, le M pouvant devenir un marqueur signifiant «Mêlé» et le F devenant, en cette ère de Hi bonjour,F pour «fucké».

Monday, March 4, 2024

Le «p’tit gars de Baie Comeau»

 



Brian Mulroney vient de s’éteindre. Comme c’est la coutume; tout ce qui grouille et grenouille dans les salles de rédaction tient à y aller de son topo et de son papier. Même réflexe dans la classe politique. Tous se bousculent pour tresser des couronnes de laurier au défunt, oubliées les inimitiés d’hier, pour un peu, ils arriveraient à nous convaincre qu’ils ont gardé les cochons. La mort fait des miracles, les voilà tous copains comme cul et chemise. ce copinage posthume nous vaut quelques perles qui méritent d’être relevées.
Ainsi, pour le chroniqueur Guillaume St-Pierre, Brian Mulroney était du bon côté de l’histoire(Du bon côté de l’histoire, Journal de Montréal, 29 février). Sentiment personnel, il n’y a pas l’épaisseur d’une feuille de papier entre le «bon côté de l’histoire» de Guillaume St-Pierre et le «sens de l’histoire» des marxistes. Le chroniqueur se fend d’une énumération des initiatives du «p’tit gars de Baie-Comeau» qui démontrent qu’il était du «bon côté de l’histoire»: «Brian Mulroney a répondu présent pour lutter contre un des fléaux des années 1980, les pluies acides. Sous son impulsion, s’est ensuivie la signature d’un distraits environnementaux les plus réussis de l’histoire. Comme quoi on peut être conservateur et faire de grandes choses en environnement…»
 

 
 
«Puis il y a eu le fameux traité de libre-échange avec les États-Unis, très populaire au Québec, mais beaucoup moins dans le reste du pays l’époque.» 
Ce ne sont là que des billevesées de peu de poids. Le grand coup de Guillaume St-Pierre est encore à venir: «Il y a eu la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud. Dès sa sortie de prison, Nelson Mandela a visité le Canada pour nous en remercier. Dans cette affaire, Brian Mulroney a mis ses talents de diplomate à l’oeuvre. Il a agi contre les volontés de ses amis conservateurs Margaret Thatcher et Ronald Reagan. Brian Mulroney s’est placée bon côté de l’histoire, par principe.» Les amis conservateurs de Brian Mulroney n’étaient que conservateurs, Brian Mulroney était lui, «progressiste»-conservateur. Il est d’ailleurs intéressant de constater que parmi ceux qui s’empressent de ceindre le front du défunt,  les «progressistes» figurent au premier rang. Ainsi, Valérie Plante, figure de proue du progressisme québécois a déclaré: […]«Nous nous souviendrons aussi de ses prises de position notoires contre l’apartheid en Afrique Sud […]» («Un homme foncièrement bon»: la classe politique rend hommage à Brian Mulroney, TVA Nouvelles, 29 février). L’autre figure de proue du progressisme québécois, Gabriel Nadeau-Dubois répond présent en déclarant pour sa part: «Au nom de ma formation politique , j’offre toute mes condoléances aux proches de Brian Mulroney, un québécois qui a donné une grande partie de sa vie à la chose publique. Son combat pour les droits humains en Afrique du Sud a été une grande marque de courage»a de son côté dit le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois.» («J’étais tellement chanceuse d’être sa fille», La Presse, 29 février).
Le combat pour les droits humains en Afrique du Sud ne semble pas inclure le fermiers blancs sud-africains (des fermiers blancs assassinés au cri de «Tuez le Boer»). les Brian Mulroney, Valérie Plante et Gabriel-Nadeau-Dubois préféraient et préfèrent garder le silence sur le massacre dont ces derniers sont les victimes et sur la violence qui caractérise l’Afrique du Sud post-apartheid. Une Afrique du Sud qui grâce aux Brian Mulroney de ce monde a échappé à un régime raciste blanc pour un régime raciste noir celui-là.
Devant ce choeur de pleureuses, un ami me rappelle cette réflexion prêtée à Henri III de France devant la dépouille de son rival Henri de Guise: «Mon Dieu qu’il est grand, il est plus grand mort que vivant.». À écouter les pleureuses médiatiques, il est facile de se convaincre que le «p’tit gars de Baie-Comeau» est «plus grand mort que vivant».

Saturday, March 2, 2024

La guerre à Justin

 



Nous vivons depuis deux ans et quelques jours à l’heure de l’«opération militaire spéciale» voulue par la Russie afin de «dénazifier»l’Ukraine, pour ceux qui se sont laissé convaincre par la marginale présence du Bataillon Azov au sein des Forces armées ukrainiennes. Peu, très peu d’Occidentaux se sont laissés convaincre par cet argument. Qui y a-t-il à comprendre de cette guerre , est-ce une guerre voulue par le seul Vladimir Poutine  afin de détruire l’Ukraine et d’éradiquer toute trace de nationalisme et de culture ukrainiennes.
 
 

 
 
Paradoxalement, c’est Justin Trudeau qui nous éclaire sur le véritable sens de cette guerre («Votre bataille est notre bataille», dit Trudeau à Zelensky, Journal de Québec, 24 février). «Votre bataille est notre bataille. Vous vous battez pour votre souveraineté, votre langue, pour votre culture, pour votre démocratie, mais aussi pour notre démocratie» a souligné le premier ministre canadien à Hostomel (Ukraine, NDA).» La démocratie de Justin Trudeau, c’est le règne de l’ «idéologie du genre», des mariages des couples de même sexe, de l’aide médicale à mourir, du gouvernement des juges. C’est pour cela que les Ukrainiens meurent?
Je subodore Justin Trudeau de se moquer du sort des Ukrainiens comme de sa première guigne, les Ukrainiens ne sont que des pions jetables dans la Weltanschauung de Justin Trudeau. Les Ukrainiens meurent aujourd’hui dans une guerre idéologique entre l’«autocratie» et la démocratie,
Une guerre idéologique qui ne prendra pas fin avec la fin de la guerre en Ukraine, Après l’Ukraine et Poutine, les «croisés de la démocratie» à la Justin Trudeau et à la Emmanuel Macron chercheront et finiront par trouver un nouvel bouc émissaire à qui faire porter le chapeau.
Selon moi, cette prochaine victime de ces «croisés de la démocratie» pourraient être Victor Orban, le président hongrois. L’homme s’oppose à l’invasion migratoire de la Hongrie, au délire LBGTQ et auxmaoriages des conjoints de même sexe; pas assez pour lui servir une «intervention militaire spéciale» sous pavillon de l’Union européenne cette fois. Mais assez pour lui servir une belle «révolution de couleur» et le remplacer par un candidat bien docile sorti de la matrice de l’Open society Foundation de George Soros.

Wednesday, February 28, 2024

Les masques tombent… bis

 



Les illusions ne sont plus possibles, il n’y a plus un électeur québécois qui peut encore croire que la Coalition avenir Québec (CAQ) est un parti nationaliste. La vérité sur la CAQ est sortie de la bouche même de François Legault, fondateur et chef de la CAQ. En choisissant de se présenter comme un «Capitaine-Québec-à-l’intérieur-du-Canada».
 
 

 

« Mardi dernier, le premier ministre François Legault a causé la surprise en remettant en question l’utilité de Bloc québécois. «À quoi ça sert, le Bloc québécois à Ottawa? Ça sert à quoi? Ça sert à quoi ?» a-t-il lancé au chef péquiste Pierre, St-Paul Plamondon[…]. La passe d’armes a incité le sondeur Jean-Marc léger, à se pencher sur les allégeances des électeurs caquistes sur la scène fédérale, depuis la montée en force du Parti Québécois, Le constat est frappant. En juin 2022, les électeurs caquistes appuyaient majoritairement le Bloc québécois, alors que 45% d’entre eux disaient voter pour la formation d’Yves-François Blanchet aux élections fédérales. (Sondage: les caquistes préfèrent le Parti libéral de Justin Trudeau au Bloc québécois, Journal de Montréal, 24 février). En février 2024, le portrait est maintenant tout autre. Les troupes de Justin Trudeau ont aujourd’hui l’appui d’une majorité d’électeurs caquistes avec 42 % qui voteraient pour le PLC si des élections avaient lieu aujourd’hui. Pour Jean-Marc Léger, ces données illustrent l’exode souverainiste au sein de la coalition qui a porté François Legault au pouvoir à deux reprises. Les électeurs péquistes sont retournés au bercail, faisant gonfler les appuis du PQ de 15%à 32%, tandis que la CAQ voyait ses résultats baisser d’autant, note le sondeur. C’est un transfert direct caquistes-péquistes», souligne-t-il. À présent le tiers du vote caquiste est indépendantiste, contre environ 40% de fédéralistes, ajoute M.Léger. Ces données sont très instructives. Personne ne vous fera croire que François Legault et l’État-major de la CAQ, ne disposent pas de sondages à l’interne qui ont mis en lumière cette mutation de l’électorat caquiste, Nul doute que François Legault avec de telles données en mains sait qu’il peut sans crainte de mutinerie à l’interne jouer les «Capitaine-Québec-à-l’intérieur-du-Canada ». Combien de temps avant, qu’emporté par la nouvelle ferveur fédéraliste des membres et sympathisants de la CAQ, François Legault ne se résolve à endosser la défroque de «Capitaine-Canada-à-l’intérieur-du-Québec», ayant ainsi bouclé la boucle de ses reniements, de péquiste «pressé» à Capitaine Canada. Dans ce contexte, il n’est probablement pas exagéré de penser que si le PLQ ne se redresse pas, la CAQ deviendra le refuge des fédéralistes québécois.

La tenue éventuelle d’un référendum, très éventuelle pour l’heure, se traduirait par la disparition de la CAQ. La fragile Coalition avenir Québec se brisera sur le mur d’un référendum, ses militants souverainistes et fédéralistes temporairement délités  désertant une CAQ «mi chair-mi poisson» afin de rejoindre leurs camps naturels. Dans ce contexte, il n’est probablement pas exagéré de penser que si le PLQ ne se redresse pas, la CAQ deviendra l’ultime  refuge des fédéralistes québécois.

Il faut souhaiter qu’à ce moment, il se trouve un élu péquiste pour se lever à l’Assemblée nationale pour demander sur le ton quelque peu exalté qui fut celui de François Legault; « À quoi ça sert la Coalition avenir Québec à Québec? À quoi ça sert?» La vengeance est un plat qui se mange froid, dit-on, j’en reprendrai.