Wednesday, March 27, 2024

«Capitaine Québec dans le Canada» et le chien d’Ivan Petrovich Pavlov

 


En chute libre dans les sondages, François Legault passe en mode survie. Dans le contexte québécois, quelle meilleure de passer en mode survie pour un politicien fédéraliste que de ressortir  l’increvable  Bonhomme Sept Heures de la politique québécoise, la tenue éventuelle d’un référendum sur la souveraineté du Québec. Il semble bien que François Legault en soit rendu là: «Paul St-Pierre Plamondon veut que la prochaine élection porte sur la souveraineté du Québec, prévient François Legault, alors que le Parti québécois a le vent dans les voiles. «PSPP veut que la prochaine élection soit: Est-ce qu’on veut ou non un référendum sur la souveraineté? Moi je ne pense pas Que les Québécois sont là. Il veulent des changements en santé, en éducation, protéger le français, l’économie, leur portefeuille» a lancé mercredi le premier ministre.» L’homme qui veut «protéger  l’économie avec son déficit de 13 milliards est manifestement de la race de ceux qui pensent avec  leur fesse gauche, celle du porte monnaie. (Ascension du PQ; la prochaine élection portera sur la souveraineté, dit PSPP, Journal de Montréal, 20 mars).

Il aura fallu peu de temps à «Capitaine Québec dans le Canada» (i.e. FrançoisLegault) pour se comporter comme le chien de Pavlov. La descente vers les abysses de la Coalition avenir Québec (CAQ) semble en effet avoir transformé François Legault en chien de Pavlov. Nous pouvons sans difficultés l’imaginer saliver à l’idée d’un référendum tel le chien de Pavlov devant sa pâté. 
 

 
 
Pour ma part, si j’étais François, j ‘hésiterais beaucoup à agiter le hochet d’un référendum, je suis d’avis qu’un référendum sera un écueil sur lequel se brisera la fragile coalition qu’est la CAQ. Les nationalistes souverainistes retourneront au Parti québécois (PQ), (ce que les actuels sondages semblent démontrer, la progression du PQ correspondant point pour point au recul de la CAQ). Les fédéralistes de la CAQ pourront à leur guise retourner au Parti libéral du Québec (PLQ) dès que ce dernier se sera trouvé un chef qui a «de l’allure».

Monday, March 25, 2024

 

Le soufflet

Ainsi les policiers de l’Ontario Provincial Police (OPP) sont débarqués à Montréal. «La police de la province voisine serre la vis aux voleurs de voitures québécois; une importante et inusitée opération conjointe des autorités ontariennes et de la police de Montréal  visant plusieurs individus dans la Métropole cette semaine. L’opération policière devrait s’échelonner sur plusieurs jours et découle d’une enquête de la Police provinciale de l’Ontario (OPP). On parle d’un véritable coup de filet: selon nos sources, des dizaines d’arrestations sont prévues. Il s’agit pour la plupart de Montréalais soupçonnés de vol de véhicules.» 
 

 
 
Pourquoi cette visite de policiers ontariens en sol montréalais. «Les vols de voitures demeurent toujours un enjeu chez nos voisins ontariens: ils surviennent chaque 40 minutes, rapportait lundi le Toronto Star. Plus de 12 000 véhicules ont été dérobés dans la ville-reine l’année dernière, totalisant 790 millions de dollars a expliqué aux médias locaux le chef de la police torontoise, Myron Demkiw. Pourquoi les voleurs de voitures viennent-ils souvent à Montréal? C’est la proximité avec le port de Montréal , plaque tournante de l’exportation illégale de voitures volées, selon l’hypothèse de nos sources.» (La police ontarienne cible des voleurs de voitures, La Presse, 19 mars)  Curieuse visite sur fond de ce qui est devenue aux yeux du gouvernement canadien une «crise nationale». Les cerbères ontariens venaient à Montréal pour échanger avec leurs confrères du service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Visite qui semble avoir troublé les animateurs de LCN; Jean-François Guérin et Mario Dumont au point d’en perdre leur français; l’un et l’autre multipliant les Opeepee en lieu et place des Opépé qui auraient suffi à la compréhension de leur topo. 
 

 
 
Cette visite doit être considérée comme un véritable soufflet au SPVM. Pas un soufflet aux hommes et aux femmes en bleu qui constituent le SPVM, mais à Fady Dagher et à ses opérations de relations publiques et photo ops en faveur d’une police plus communautaire.


Thursday, March 21, 2024

Le préfet de discipline

 


Je finirais par croire que cet homme est omniscient. Pierre Fitzgibbon est déjà ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, il est aussi ministre responsable du Développement économique régional; Pierre Fitzgibbon joue aussi le porteur de ballons d’essai du gouvernement (lave-vaisselle durant la nuit, réduction du nombre des voitures automobiles au Québec, invitation à prendre des douches plus courtes) en rêvant peut être, comme Iznogoud , d’être un jour «vizir à la place du vizir». Le voilà qui se prépare à devenir le préfet de discipline de la consommation énergétique des Québécois. 
 

 
 
Avec toute la délicatesse dont il est capable, il qualifie les Québécois de: ««Derniers de classe», les Québécois devront «consommer moins» d’électricité et «aux bons moments» pour réussir la transition énergétique et faire face à l’explosion de la demande générée par les projets industriels. Il faudra faire preuve «d’audace» pour mieux utiliser l’énergie disponible plaide le ministre de l’Économie, de l’Énergie Pierre Fitzgibbon est catégorique: les Québécois sont «vraiment les derniers de classe» en matière de consommation responsable d’énergie. En d’autres mots, les Québécois gaspillent, dit-il «On consomme mal à tout niveau. Autant commercial, résidentiel qu’industriel».a-t-il affirmé en entrevue avec notre Bureau parlementaire.[…] «Ce qui est bon pour le Québec, autant pour la décarbonations que pour la richesse collective, ça peut porter des gens à dire «Okay est-ce qu’on est prêt à mieux consommer pour laisser ces projets-là se matérialiser?» a plaidé le ministre qui a souvent donné l’exemple du lave-vaisselle à démarrer durant la nuit. Il faut sauver de l’électricité pour pouvoir décarboner» a-t-il convenu.» (Sobriété énergétique: le ministre Pierre Fitzgibbon dit que les Québécois sont les «derniers de classe», Journal de Montréal, 15 mars). Pour faire entendre raison aux cancres que nous serions, il importe de créer rapidement à Québec un poste se préfet de discipline, un poste pour lequel Pierre Fitzgibbon présente toutes les qualités. Dans la foulée, ce préfet de discipline constituera-t-il une escouade d’ «Hydro macoutes»? Sur le modèle des Boubou macoutes, formés en 1986, par Robert Bourassa afin de mettre un terme aux opérations des bénéficiaires de l’aide sociale fraudant cette dernière. Ces Hydro-macoutes s’installeront-ils dans nos cuisines afin de s’assurer que nous nous comportons en citoyens dociles faisant démarrer nos lave-vaisselles durant la nuit. Cette quête de la Sobriété énergétique semble exciter beaucoup les journalistes du Journal de Montréal qui se sont lancés à la chasse aux bons citoyens «énergétiquement sobres»; ([Vidéo] Voici le citoyen modèle d’économie d’énergie: il utilise même son four pour réduire sa facture de chauffage (Journal de Montréal, 17 mars), autre modèle de sobriété énergétique proposé aux Québécois, une Française de Lille ([Vidéo]Cette Française utilise un sablier pour prendre sa douche afin de réduire sa facture d’électricité, Journal de Montréal, 16 mars), trois minutes bien comptées. Mais tout cela n’est encore que du bricolage, il faut faire donner la cavalerie lourde pour vraiment parvenir à la sobriété énergétique; au Québec, cette cavalerie lourde, c’est Hydro Québec (Hydro-Québec veut forcer les propriétaires à rénover leurs logements mal isolés, Journal de Montréal, 18 mars). En cherchant un peu, pas de doute que les journalistes du Journal de Montréal trouveront d’autres citoyens «dociles» multipliant les propositions aussi imaginatives. 
Ma véritable crainte c’est que dans cette quête à la sobriété énergétique; Pierre Fitzgibbon ne se contente pas longtemps du rôle de préfet de discipline, mais qu’il ne veuille rapidement jouer celui de Père Fouettard de cette même sobriété énergétique.

Monday, March 18, 2024

Chapeau, les Irlandais

 



et les Irlandaises. Les Irlandais et les Irlandaises  étaient appelés à se prononcer par référendum sur des amendements à certaine dispositions de leur Constitution relatives aux femmes et à la famille. «Les électeursdevaient se prononcer sur deux questions. La première concernait la définition la famille, proposant de élargir au-delà de celle fondée sur le mariage , pour inclure également les «relations durables»comme les couples en concubinage et leurs enfants. La seconde question proposait d’effacer une référence jugée dépassée sur le rôle des femmes dans le foyer, qui suggère qu’elles ont le devoir de prendre soin des autres personnes sous sur toit. Une nouvelle formule, plus large, aurait imputé à tous les membres de la famille la responsabilité de prendre soin les uns des autres.(Il n’y a pas de doute que cette intention  louable aurait significativement diminué la quantité de tâches domestiques accomplies par les épouses et mères irlandaises. Les opposants à ces changements avaient critiqué des formulations vagues, en particulier sur la deuxième question, et la disparition des mots «femme» et «mère» du texte. Le gouvernement  comptait sur ce double référendum, organisé le 8 mars, journée internationale des droits des femmes[…] pour effacer un peu plus l’empreinte laissée par l’Église catholique dans les institutions du pays.»
 

 
 
 «C’est une victoire significative du peuple contre l’establishment politique», s’est de son côté félicité auprès de l’AFP Peadar Toibin, chef du parti conservateur Aontu, qui avait soutenu le «Non».» La Constitution qu’entendait modifier le double référendum était celle adoptée en 1937, par l’État libre d’irlande.(Référendum en Irlande sur la famille Le «Non» a gagné, reconnaît le premier ministre, La Presse, 9 mars). IL faut considérer le double référendum irlandais comme l’épisode irlandais de la guerre menée depuis quelques années en Occident contre le mariage, religieux ou civil, guerre qui nous a valu l’adoption par les législateurs de ces «bricolages» juridiques, visant à «diluer» le mariage, nous en voulons pour exemple le PACS (pacte civil de solidarité, adopté en 1999) en France et l’union civile au Québec (adopté en 2002). Les électeurs irlandais ont dit non à la tentation de jouer aux apprentis sorciers avec des institutions fondamentales de la société (i.e.: la famille et le mariage) et ont refusé de voir l’Irlande entrer dans le rang de la conformité occidentale. Chapeau les Irlandais.

Tuesday, March 12, 2024

Poulet indigeste

 



Depuis des mois et des mois, c’est sans relâche que l’on nous rabâche que le Québec fait face à une crise; crise qui a nom, pénurie de main-d’oeuvre . Médias et gouvernement ne cessent de nous le répéter. Le message est accompagné de son inévitable corollaire; celui d’ouvrir les portes du Québec à l’immigration. Il semble que pour certaines rôtisseries St-Hubert de a région de Québec, le message passe cinq sur cinq: «Les restaurants St-Hubert de la région de Québec ne pourraient plus se passer de travailleurs étrangers, qui leur «donnent un deuxième souffle», notamment en assurant une meilleure «stabilité» des employés en cuisine. «On a souvent le problème d’enseigner à des gens et un mois plus tard quand ils quittent. On a l’impression de toujours recommencer. Mais ces gens là ne sont pas de passage. Ils aiment leur travail et apprennent très vite » explique Stéphane Laporte, directeur du restaurant sur Grande Allée (toujours heureux d’avoir le nom de l’un de ces Quislings québécois au petit pied, NDA), emballé par les compétences de ces nouveaux employés. Depuis deux ans, il emploie deux travailleurs guatémaltèques en cuisine. Selon lui, l’arrivée des travailleurs étrangers dans son établissement a donné «un boost très bénéfique pour la cuisine ». « J’étais toujours short staff, à -3 ou -4employés en cuisine.Mais le fait qu’ils soient arrivés honnêtement , ça nous sauve. Je dirais même qu’ils remplacent facilement quatre employés»(façon à peine «subtile» de traiter les employés Québécois de souche de lâches et de «sans coeur» NDA)» , ajoute-t-il. les rôtisseries St-Hubert ne se contentent pas que des deux Guatémaltèques de Stéphane Laporte. «Au total , la chaine de restaurants emploie 24 travailleurs étrangers temporaires mexicains , guatémaltèques et mauriciens dans ses 11établissements de la région.» (Ces trois employés latinos ont «sauvé» des restaurants Saint-Hubert, Journal de Montréal, 9 mars).
 

 
 
 Il y a plus. L’entreprise prend soin de bien accueillir ses nouveaux travailleurs, en leur fournissant ente autres un logement meublé et des vêtements d’hiver.(Les sans abri et les personnes en situation d’itinérance à Québec, apprécieront, NDA) Mme Martin [Clara Martin est directrice des ressources humaines NDA] explique que des gestionnaires accompagnent même les nouveaux arrivants en autobus , question de leur faire voir leurs futurs trajets pour se rendre au boulot.»  Il n’y a pas que le St-Hubert de la Grande Allée qui profite du boost qu’apporterait ces travailleurs latinos, celui de Val Bélair aussi, les lecteurs de ce blogue de la région de Québec décideront avec ces informations s’ils ont toujours le goût du poulet St-Hubert.
Dernière remarque sur ces «sauveurs» latinos. Est-ce trop demander à l’auteur de cet article, la journaliste Eliza Cloutier, si elle s’est assurée que lesdits «sauveurs» sont au pays légalement?

Saturday, March 9, 2024

Bar open

 


Je ne compte pas vous entretenir de cocktails ou de mimologie; mais plutôt de l’usine Northvolt en voie d’édification à McMasterville, en Montérégie.
 

 

À mesure que les jours passent dans ce dossier, les révélations s’accumulent plus vite que la neige ne fond en ce printemps hâtif. L’implantation de Northvolt au Québec, nous a valu quelques réactions dignes d’intérêt. Montée de lait de François Legault  d’abord appelant à «changer d’attitude» au Québec: « C’est inquiétant. Si on veut être capable de relever les grands défis, d’éliminer les GES, d’investir plus en santé et en éducation pour donner de meilleurs services, de continuer à remettre de l’argent dans le portefeuille des Québécois, il va falloir être capables d’accepter ces grands projets» a dit M. Legault.» («Il faut changer d’attitude au Québec», dit Legault, La Presse,XXX).
Sur le même sujet, Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie de l’Innovation et de l’Énergie, apparaît aussi «crinqué» que son patron, il s’en prend pour sa part à certains membres de la gent journalistique: «À quelques reprises, le ministre a décoché une flèche à l’endroit du travail des journalistes «militants»(se gardant prudemment de nommer personne, NDA) pour reprendre son expression. « Les gens qui veulent inventer des histoires devraient écrire des romans. Les militants devraient publier des essais et les jeunes rigoureux, curieux et impartiaux, qui veulent couvrir l’actualité politique, je vous encourage à devenir journaliste» a-t-il affirmé.» (Ils «devraient écrire des romans»Fitzgibbon défend Northvolt et critique les médias au passage, Journal de Québec, 27 février). Devons-nous conclure que François Legault et Pierre fitzgibbon étaient tous deux branchés sur une pile au lithium pour être semblablement survoltés lors de ces déclarations.

Quelqu’un, probablement Pierre Fitzgibbon lui-même, ira au cours des prochains jours rappeler à Benoit Charette, le ministre de l’Environnement, dans quels équipe il joue. Probablement victime d’une crampe au cerveaux le ministre de l’Environnement a dit:«Pour la toute première fois, le ministre de l’Environnement Benoît Charette avoue avoir délibérément aidé Northvolt à éviter l’examen du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) par crainte de perdre le projet. L’entreprise contredit, elle aussi, ses déclarations passées et reconnaît avoir essayé d’y échapper. Depuis plus de six mois, le gouvernement nie sur toutes les tribunes avoir permis au mégaprojet de batteries de bénéficier d’un processus d’autorisation accéléré. «On nous accuse d’avoir changé les règles pour que Northvolt puisse éviter un BAPE, ce qui est faux», se défendait le ministre de l’Économie, le 27 février, en critiquant le travail des médias. la ligne de communication vient de changer. Le gouvernement affirme, maintenant, que le projet ne se serait pas réalisé ici, s’il avait fallu le soumettre à l’examen du BAPE. «Si on n'avait pas pu donner de réponse à l’entreprise , que ce soit Northvolt ou une autre, avant 18 ou 24 mois , c’est certain que ces entreprises  auraient retenu un autre lieu pour s’implanter.» Benoit Charette, ministre de l’Environnement du Québec, en entrevue à Radio-Canada.» (Québec admet avoir voulu éviter l’examen du BAPE à Northvolt, Radio-Canada, 6 mars) 
À la lecture des articles qui précèdent, j’ai d’abord cru que Benoit Charette venait de mériter de se faire sérieusement «sonner les cloches»pour avoir ainsi «scorer dans ses buts». Et puis, après réflexion, j’ai changé d’idée; je crois maintenant que Benoit Charette recevra de chaleureuses tapes dans le dos de François Legault et Pierre Fitzgibbon. En substance, le message de Benoit Charette ne peut que plaire au premier ministre et au ministre de l’Économie; en substance ce message est: We’re open for business et nous comprenons vos contraintes et nous sommes disposés à vous accommoder en matière d’environnement. Pas de doutes que ce message a déjà fait le tour des sièges sociaux d’Amérique du nord, d’Europe et d’Asie. Benoit Charette, voilà un homme qui a compris quelle attitude, il fallait avoir pour attirer des entreprises étrangères au Québec, le plus vieux métier du monde ne s’exerce pas qu’aux coins des rue St-Laurent et Ste-Catherine et il est vident qu’il n’a pas de secrets pour Benoit Charette. Avec des hommes comme Pierre Fitzgibbon et Benoit Charette, pas de doute que le Québec est ou sera un bar ouvert pour les entreprises. Cette complaisance et ce laxisme n’ont rien pour nous surprendre; L’attitude du gouvernement Legault dans le dossier de la Fonderie Horne montre que cette complaisance et ce laxisme sont désormais le modus operandi du triumvirat Legault-Fitzgibbon-Charette.

Wednesday, March 6, 2024

Marqueur X

 



Les cartes émises par la Régie d’assurance- maladie du Québec (RAMQ), de même que les permis émis par la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) pourront désormais porter le marqueur X, pour les personnes tenant à s’identifier comme personnes trans ou non binaires. «Le gouvernement Legault fait un virage à 180 degrés  dans le dossier du marqueur de sexe X. Au Québec, les personnes trans et non binaires peuvent dès maintenant faire inscrire ce marqueur sur leur permis de conduire et sur leur carte d’assurance maladie, a appris Radio-Canada. Cette nouvelle a de quoi étonner , car le gouvernement Legault avait promis de ne prendre aucune décision concernant le marqueur X tant que son comité de sages sur l‘identité de genre n’aurait pas livré son rapport final, à l’hiver 2025.» (Québec fait volte-face et autorise le marqueur de sexe X sur les pièces d’identité, Radio-Canada, 4 mars).
 

 
 
Pourquoi  le gouvernement Legault court-circuite son comité des sages? Un comité dont les conclusions étaient prévisibles. Que faut-il conclure de cette volte-face? «Dernièrement le comité des sages nous avait fait part des constats qui ont été faits sur le sujet dans le cadresde [ses] travaux de recherche et de consultation» indique toutefois la ministre de la Famille et responsable du comité, Suzanne Roy, dans une déclaration écrite. Devant le consensus dégagé et partagé par le comité, le gouvernement du Québec consent à ce que le marqueur X puisse maintenant  être apposé sur les cartes d’assurance maladie et les permis de conduire, comme c’est déjà le cas sur les certificats de naissance et les autres documents délivrés par l’état civil», confirme-t-elle. Faut-il interpréter le «beau» «consensus partagé par le comité», comme la preuve que le comité des sages formé par Québec était essentiellement constitué par des «sages» partageant la même idée sur la question et que les dés étaient de facto pipés. Ou était l’urgence? Sinon que de donner un os à gruger à la militante communauté trans genre? À moins qu’il ne faille considérer que l’urgence résidait dans le fait que: «Plus de 530 personnes ont fait ce changement jusqu’à présent au Québec.[…].» Était-il absolument nécessaire d’ajouter le marqueur X l’arsenal des marqueurs de la RAMQ et de la SAAQ? IL aurait peut-être suffi de redéfinir les Marqueurs M et F ayant déjà cours, le M pouvant devenir un marqueur signifiant «Mêlé» et le F devenant, en cette ère de Hi bonjour,F pour «fucké».

Monday, March 4, 2024

Le «p’tit gars de Baie Comeau»

 



Brian Mulroney vient de s’éteindre. Comme c’est la coutume; tout ce qui grouille et grenouille dans les salles de rédaction tient à y aller de son topo et de son papier. Même réflexe dans la classe politique. Tous se bousculent pour tresser des couronnes de laurier au défunt, oubliées les inimitiés d’hier, pour un peu, ils arriveraient à nous convaincre qu’ils ont gardé les cochons. La mort fait des miracles, les voilà tous copains comme cul et chemise. ce copinage posthume nous vaut quelques perles qui méritent d’être relevées.
Ainsi, pour le chroniqueur Guillaume St-Pierre, Brian Mulroney était du bon côté de l’histoire(Du bon côté de l’histoire, Journal de Montréal, 29 février). Sentiment personnel, il n’y a pas l’épaisseur d’une feuille de papier entre le «bon côté de l’histoire» de Guillaume St-Pierre et le «sens de l’histoire» des marxistes. Le chroniqueur se fend d’une énumération des initiatives du «p’tit gars de Baie-Comeau» qui démontrent qu’il était du «bon côté de l’histoire»: «Brian Mulroney a répondu présent pour lutter contre un des fléaux des années 1980, les pluies acides. Sous son impulsion, s’est ensuivie la signature d’un distraits environnementaux les plus réussis de l’histoire. Comme quoi on peut être conservateur et faire de grandes choses en environnement…»
 

 
 
«Puis il y a eu le fameux traité de libre-échange avec les États-Unis, très populaire au Québec, mais beaucoup moins dans le reste du pays l’époque.» 
Ce ne sont là que des billevesées de peu de poids. Le grand coup de Guillaume St-Pierre est encore à venir: «Il y a eu la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud. Dès sa sortie de prison, Nelson Mandela a visité le Canada pour nous en remercier. Dans cette affaire, Brian Mulroney a mis ses talents de diplomate à l’oeuvre. Il a agi contre les volontés de ses amis conservateurs Margaret Thatcher et Ronald Reagan. Brian Mulroney s’est placée bon côté de l’histoire, par principe.» Les amis conservateurs de Brian Mulroney n’étaient que conservateurs, Brian Mulroney était lui, «progressiste»-conservateur. Il est d’ailleurs intéressant de constater que parmi ceux qui s’empressent de ceindre le front du défunt,  les «progressistes» figurent au premier rang. Ainsi, Valérie Plante, figure de proue du progressisme québécois a déclaré: […]«Nous nous souviendrons aussi de ses prises de position notoires contre l’apartheid en Afrique Sud […]» («Un homme foncièrement bon»: la classe politique rend hommage à Brian Mulroney, TVA Nouvelles, 29 février). L’autre figure de proue du progressisme québécois, Gabriel Nadeau-Dubois répond présent en déclarant pour sa part: «Au nom de ma formation politique , j’offre toute mes condoléances aux proches de Brian Mulroney, un québécois qui a donné une grande partie de sa vie à la chose publique. Son combat pour les droits humains en Afrique du Sud a été une grande marque de courage»a de son côté dit le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois.» («J’étais tellement chanceuse d’être sa fille», La Presse, 29 février).
Le combat pour les droits humains en Afrique du Sud ne semble pas inclure le fermiers blancs sud-africains (des fermiers blancs assassinés au cri de «Tuez le Boer»). les Brian Mulroney, Valérie Plante et Gabriel-Nadeau-Dubois préféraient et préfèrent garder le silence sur le massacre dont ces derniers sont les victimes et sur la violence qui caractérise l’Afrique du Sud post-apartheid. Une Afrique du Sud qui grâce aux Brian Mulroney de ce monde a échappé à un régime raciste blanc pour un régime raciste noir celui-là.
Devant ce choeur de pleureuses, un ami me rappelle cette réflexion prêtée à Henri III de France devant la dépouille de son rival Henri de Guise: «Mon Dieu qu’il est grand, il est plus grand mort que vivant.». À écouter les pleureuses médiatiques, il est facile de se convaincre que le «p’tit gars de Baie-Comeau» est «plus grand mort que vivant».

Saturday, March 2, 2024

La guerre à Justin

 



Nous vivons depuis deux ans et quelques jours à l’heure de l’«opération militaire spéciale» voulue par la Russie afin de «dénazifier»l’Ukraine, pour ceux qui se sont laissé convaincre par la marginale présence du Bataillon Azov au sein des Forces armées ukrainiennes. Peu, très peu d’Occidentaux se sont laissés convaincre par cet argument. Qui y a-t-il à comprendre de cette guerre , est-ce une guerre voulue par le seul Vladimir Poutine  afin de détruire l’Ukraine et d’éradiquer toute trace de nationalisme et de culture ukrainiennes.
 
 

 
 
Paradoxalement, c’est Justin Trudeau qui nous éclaire sur le véritable sens de cette guerre («Votre bataille est notre bataille», dit Trudeau à Zelensky, Journal de Québec, 24 février). «Votre bataille est notre bataille. Vous vous battez pour votre souveraineté, votre langue, pour votre culture, pour votre démocratie, mais aussi pour notre démocratie» a souligné le premier ministre canadien à Hostomel (Ukraine, NDA).» La démocratie de Justin Trudeau, c’est le règne de l’ «idéologie du genre», des mariages des couples de même sexe, de l’aide médicale à mourir, du gouvernement des juges. C’est pour cela que les Ukrainiens meurent?
Je subodore Justin Trudeau de se moquer du sort des Ukrainiens comme de sa première guigne, les Ukrainiens ne sont que des pions jetables dans la Weltanschauung de Justin Trudeau. Les Ukrainiens meurent aujourd’hui dans une guerre idéologique entre l’«autocratie» et la démocratie,
Une guerre idéologique qui ne prendra pas fin avec la fin de la guerre en Ukraine, Après l’Ukraine et Poutine, les «croisés de la démocratie» à la Justin Trudeau et à la Emmanuel Macron chercheront et finiront par trouver un nouvel bouc émissaire à qui faire porter le chapeau.
Selon moi, cette prochaine victime de ces «croisés de la démocratie» pourraient être Victor Orban, le président hongrois. L’homme s’oppose à l’invasion migratoire de la Hongrie, au délire LBGTQ et auxmaoriages des conjoints de même sexe; pas assez pour lui servir une «intervention militaire spéciale» sous pavillon de l’Union européenne cette fois. Mais assez pour lui servir une belle «révolution de couleur» et le remplacer par un candidat bien docile sorti de la matrice de l’Open society Foundation de George Soros.