Tuesday, May 30, 2023

Hautes Études commerciales, Montreal, Qwebec

 



Faut-il conclure à la lente disparition de l’Ecole des Hautes études commerciales (HEC).
«Les cours offerts en anglais se multiplient à HEC Montréal. La plus ancienne école universitaire de gestion au Canada, véritable établissement francophone depuis 1907, affirme répondre à la demande pour des formations en anglais, qui s’impose comme la «langue des affaires». Une demi-douzaine de nouveaux programmes en anglais, créés en 2018, en 2019 et en 2021, attirent une clientèle croissante à HEC Montréal, révèlent des donnée obtenues par Le Devoir […]. L’école de gestion affiliée à l’Université de Montréal offre 14 formations en anglais, y compris son programme phare, le MBA offert dans la langue de Shakespeare depuis plus de deux décennies. Ce programme est aussi offert en français. «C’est important pour nos diplômés d’être à l’aise en anglais. C’est la langue des affaires», explique François Bellavance, directeur des études à HEC Montréal. L’Établissement francophone a attiré en 2022 un nombre record de 497 étudiants dans des programmes en anglais. c’est sept fois plus qu’au tournant du millénaire, en 2000, lorsque le programme naissant de MBA en anglais comptait 70 étudiants.[…] «La concurrence est mondiale dans le «marché» des écoles de gestion, explique le directeur des études de HEC Montréal. Les étudiants peuvent aller à l’Université de la Colombie Britannique, à Toronto, aux États-Unis ou ailleurs», dit-il. Les établissements doivent adapter leur offre en fonction de la demande. Et la demande pour des formations en anglais augmente dans une économie mondialisée. même en France, les «Business schools», comme on dit là-bas, passent à l’anglais. «On veut que notre diplôme soit reconnu mondialement», résume François Bellavance. Le chercheur indépendant Frédéric Lacroix estime que l’enseignement supérieur est l’un des principaux vecteurs d’anglicisation du Québec. […] »La langue des études terminales a un impact énorme sur la langue de travail de l’essai Pourquoi la loi 101 et un échec (Éditions du Boréal, NDA), publié en 2020, qui a remporté le prix du président de l’Assemblée nationale remis à l’essai politique de l’année.»(Les programmes en anglais gagnent du terrain à HEC Montréal, Le Devoir, 26mai).
 
septembre 2020 - Caricaturiste Phaneuf
Que penser de ces HEC Montréal soucieux d’être «reconnu mondialement». Il faut se souvenir  d’abord que le «poisson pourrit par la tête» et se demander dans quelle mesure cette volonté d’être «reconnu mondialement» est fidèle aux intentions des fondateurs des HEC Montréal? Avec cette volonté d’être«reconnue mondialement» HEC Montréal qui a accueilli en son sein les Esdras Minville, Édouard Montpetit, Francois-Albert Angers et Jacques Parizeau renonce-t-elle à sa vocation initiale de former des gestionnaires et des administrateurs canadien-français capables de concurrencer à armes égales avec leurs vis-à-vis canadiens-anglais. La mission fixée à l’École des hautes études commerciales à sa fondation en 1907 est-elle à ce point réalisée que l’École abandonne la proie pour l’ombre et ambitionne de devenir une business school de niveau international? Créée pour répondre aux besoins du Québec français, voilà HEC lancée sur la scène internationale et soucieuse d’être «reconnue mondialement». Quia parlé de la grenouille voulant devenir aussi grosse que le boeuf?
Ancien des HEC, François Legault saura-t-il mettre un frein cette mue des HEC? La réponse est NON. 
 
Stop à cette anglicisation effrénée dans nos universités - La Libre
François Legault n’est pas et ne sera pas l’héritier (pour cela, il en faut, et François Legault n’en a pas) les Pierre Bourgault, Réginald Reggie Chartrand et Raymond Lemieux (de la Ligue d’intégration scolaire) qui, en 1969, animaient le mouvement McGill français en avaient eux.

Circulez. Y’a rien à voir

 



C’est la conclusion qui s’impose à l’affaire de l’ingérence chinoise à la lecture des journaux des derniers jours. Le rapport de David Jonhston devrait nous convaincre qu’il n’y avait pas lieu de faire tout un plat avec quelques «rumeurs». Pour sa part, Justin Trudeau, visiblement désireux de mettre derrière lui toute l’affaire va un peu plus loin que l’«ami de la famille» a qui l’enquête sur l’affaire de l’ingérence chinoise a été confié.
 

 

«Le député indépendant Han Dong pourra réintégrer le caucus libéral s’il le souhaite , a déclaré mercredi le premier ministre Justin Trudeau.» (Trudeau ouvert à l’idée de réintégrer le député Han Dong, La Presse,24 mai)
«De passage à Winnipeg mercredi, M. Trudeau a déclaré aux journalistes qu’il avait hâte de discuter avec M. Dong pour savoir s’il estimait que sa réputation avait été blanchie et s’il voulait réintégrer le caucus libéral. «C’est son choix , mais j’ai hâte d’avoir cette conversation avec lui» a dit le chef libéral.»

Du rapport Johnston à la réintégration du député Han Dong, nous finirons par croire que cette affaire d’ingérence chinoise , n’a jamais existé. Et vogue la galère vers la réélection de Han Dong!    




Sunday, May 28, 2023

Ite missa est (la messe est dite)



Une page se tourne. «Depuis toujours, la prière du dimanche rythme la programmation de la télévision de Radio-Canada sans qu’on remette vraiment en question sa pertinence.Elle est comme une énième reprise des histoires des pays d’en haut qui comble un temps d’antenne ou peu de gens sont devant les téléviseurs. Aujourd’hui, je ne veux pas remettre en question la prière à la télévision. Je sais que mes grand-mères âgées de 93 et 99 ans écoutent religieusement Le jour du Seigneur, car elles ne peuvent plus se déplacer facilement. Je comprends que cette émission apporte un réconfort énorme à des personnes malades seules et vulnérables. La question que j’aimerais poser et la suivante »est-ce que la prière de rite catholique a sa place à la télévision d’État? Si des chaînes privées choisissent de diffuser la messe catholique, juive , musulmane, satanique et de n’importe quelle religion existante, ça ne me regarde pas. Elles peuvent agir selon leurs valeurs et visions. Par contre, je m’attendrais à ce que la société d’État Radio-Canada affiche une totale neutralité sur les questions religieuses et ne fasse pas de favoritisme envers un seul rite. Si Radio-Canada veut offrir un contenu parlant de spiritualité de religion, elle devrait être inclusive et présenter des messes de toutes les confessions religieuses de ce pays,  (les caractères gras se trouvent dans le texte original. NDA) 
 

 
 
Malheureusement, elle a supprimé la seule émission de ce genre récemment, Second regard. Alors que l’homologue anglophone CBC ne diffuse pas de messe, notre bonne vieille chaîne francophone le fait, allant à l’encontre des principe qu’elle défend. des valeurs institutionnelles qu’on peut trouver sur son contenu en ligne. En effet, le code de conduite de Radio-Canada adopté le 1er octobre 2017 stipule en page 6 que «Le traitement différencié préjudiciable ou d’un groupe pour des raisons fondées en tout ou en partie sur un ou plusieurs motifs de distinction illicite est interdit. Sant présentement considérés comme tels la race , l’origine nationale ou ethnique, la couleur, la religion[….]. «  Pourtant, Radio-Canada, en rendant un service public aux gens qui se définissent comme catholiques, offre elle-même un traitement différent à une partie de la population. Le temps passe , de même que les valeurs des gens évoluent.Le multiculturalisme s’affiche dans tous les aspects de notre existence et il nous enrichit. Au contact de l’Autre, on remettent question nos valeurs, nos croyances et nos habitudes  » (La prière à la SRC, c’est assez!, La Presse, 6 mai).
Il est difficile faire preuve d’autant de mauvaise foi en si peu de lignes, l’auteur de l’article, David Gauthier y parvient apparemment sans difficultés, il est vrai qu’il réussit aussi à démontrer son ignorance crasse, à mon qu’il ne faille parler, sans jeu de mot, de mauvaise foi, en parlant de «prière» à Radio-Canada, Il faut quelques lignes au lecteur pour comprendre que David Gauthier parle en fait du Jour du Seigneur.
 

 
 
 Je ne me souviens pas de «prières» à Radio-Canada, à moins que dans son ignorance David Mathieu ne confonde une inexistante «prière» à Radio-Canada avec Le chapelet à l’antenne de CKAC, pendant des années. Le Jour du seigneur n’est pas victime de l’Audimat, mais du multiculturalisme et de l’inclusion dont doit faire montre Radio-Canada. La consultation du site Radio-Canada.ca est instructive à ce chapitre; il semblerait selon le site que l’auditoire du Jour du Seigneur serait de 360 000 auditeurs et qu’il pourrait même dépasser à l’occasionnels 500 0000 auditeurs différents de l’auditeur moyen, en effet, toujours Radio-Canada.ca, «L’auditoire du Jour du Seigneur est un auditoire particulier qui ne serait pas comme un spectateur , mais comme un participant à une célébration.» «Pour cet auditoire, le Jour du Seigneur, n’est pas un simple reportage télévisé, mais bien la célébration eucharistique.». Parions ici que le créneau horaire du Jour du Seigneur n’ira pas à une émission de nature spirituelle. En effet, du lundi au samedi, ce créneau horaire est celui de l’hyperactif et omniprésent Ricardo Larivée qui sera probablement le premier à réclamer d’occuper ce créneau pour le seul jour de la semaine qui lui échappe actuellement; à mon avis, nous devrons nous résoudre à supporter une émission supplémentaire de Ricardo. Les grands-mères de David Gauthier devront se résoudre à faire leurs adieux au Jour du Seigneur. Qui a besoin du Jour du Seigneur a l’heure de la neutralité, du multiculturalisme, de la diversité et de l’inclusion, personne, le couperet est tombé. Ainsi soit-il!

Thursday, May 25, 2023

Ottawa vs Canada

 



Le gouvernement de Justin Trudeau a-t-il déclaré la guerre au Canada? La lecture de la presse écrite au cours des derniers jours suffirait à s’en convaincre.
Début des hostilités, la déclaration de Justin Trudeau voulant que le Canada soit le premier État «post-national» de l’histoire de l’humanité. 
 

 
 
nouvelle phase de cette guerre entre Ottawa et le Canada, la «dénationalisation» du passeport canadien avec la disparition de ses représentations du monument de la crête de Vimy, de la statue honorant Terry Fox,la Gendarmerie royale du Canada et l’évocation de Samuel de Champlain et de Nellie McClung. «Les pages intérieures du passeport ont quant à elles toutes été renouvelées et changeront d’apparence sous la lumière ultraviolette. Elles aborderont notamment des des animaux et des scènes de la vie qui célébreront le patrimoine et l’identité du Canada au fil des quatre saisons»(Ottawa présente un nouveau passeport plus moderne et sécuritaire, Radio-Canada, 10 mai) Nous en sommes à un Canada de cerfs et de flocons de neige. Un pas dans la bonne direction, mais encore insuffisant 
 

 

Le gouvernement a donc jugé bon d’appeler en renfort Parcs Canada. L’organisme réécrira certaines plaques historiques: «Ces plaques sont apposées sur de vieux bâtiments ou vivait quelqu’un important. Ou elles sont installées sur un rocher surplombant quelque part ou quelque chose s’est passé. Moulées en bronze ou inscrites sur un panneau, les plaques historiques sont parfois la seule leçon d’histoire que beaucoup d’entre nous reçoivent. Parc Canada déploie un programme de trois ans visant à réécrire les plaques que la Commission des lieux et des monuments historiques du canada utilise pour signaler les lieux jugés importants pour comprendre le passé du Canada. Parmi les sites dont les plaques seront réécrites, on retrouve des forts de traite tels que Fort Langley en Colombie-Britannique et York Factory au Manitoba. Parc Canada revisitera aussi l’arrivée de Jacques Cartier dans la région de Gaspé, pour des raisons coloniales. Certains impliquent des personnages historiques qui avaient des croyances en contradiction avec les normes actuelles, dont l’un des Pères de la Confédération, John A. MacDonald; Archibald Belaney , autrement connu sous le nom deGrey Owl; et Nicholas Flood Davin (fondateur du Regina Leader, NDA) La justification des changements, ainsi qu’une liste des sites prioritaires, sont décrites dans un document obtenu en vertu de la Loi sur l’accès à l’information. Parmi les raisons évoquées, certaines plaques ignoraient les contributions autochtones ou utilisaient un langage désuet. Un autre problème concerne les croyances controversées des personnages historiques, La raison la plus courante de la réécriture est des «suppositions coloniales». «Cela fait référence à une forme d’histoire ou le progrès de la civilisation occidentale est compris comme inévitable»note-on. «Les suppositions antérieures sur l’histoire du Canada qui excluaient les peuples autochtones, entre autres, ne peuvent plus être acceptées.»Ces plans ont suscité des accusations de présentisme-l’erreur de juger le passé selon les normes du présent De telles accusations ont été portées par Larry Ostola, ancien vice-président de la conservation du patrimoine à Parc Canada. «Une nouvelle perspective «woke»est imposée à ce qui était auparavant un processus de désignation historique apolitique et fondé sur les fait »a-t-il déploré dans le National Post. Mais Mme Kell (directrice du patrimoine culturel de l’organisme fédéral NDA) rétorque que les changements étaient en partie motivés par le rapport de 2015 de la Commission vérité et réconciliation. L’un des appels à l’action recommandait au Canada« d’élaborer un cadre de réconciliation pour le patrimoine canadien et la commémoration». Nous serons «réconciliés», mais les Canadiens d’origine européenne seront aussi proprement «éradiqués» 
 
 

 
Voilà à tout le moins, l’ennemi clairement identifié. C’est bien la «civilisation occidentale» qu’il faut éradiquer de ces plaques et de l’histoire du Canada. Avec la «civilisation occidentale», Wokisme oblige, «l’homme blanc» est aussi à éliminer de l’histoire du Canada (NDA) Parcs Canada pourrait consulter Valérie Plante, afin que cette dernière identifie clairement pour l’organisme les territoires non cédés qui devraient être exempts de plaques «canadiennes». (Parcs Canada réécrira certaines plaques historiques sur ses sites, La Presse, 19 mai). Une suggestion à Parcs Canada en guise de conclusion, pourquoi ne pas apposer des plaques historiques sur les «cabanes à cigarettes»qui mènent à Kanawake, plaques saluant l’entrepreneuship autochtone.
En fait, qui a encore besoin de « civilisation occidentale » dans un Canada devenu Post-national?

Wednesday, May 24, 2023

Du pareil au même?

 



C’est ce qu’il faut penser de l’intention de la députée solidaire Ruba Ghazal de remplacer Manon Massé comme co-porte-parole de Québec solidaire (QS): «La Députée solidaire «pareille au-même», car Mme Ghazal, comme Manon Massé, représente une circonscription montréalaise. Ce qui, si, elle était élue, ne contribuerait pas à «désenclaver» QS de son véritable terreau, à savoir la République du Plateau Mont-royal. «Officiellement, Ruba Ghazal est jusqu’ici la seule sur les rangs . Sa collègue Christine Labrie, députée de Sherbrooke, s’est toutefois déjà dite en réflexion, pendant que et l’ex-députée de Rouyn-Noranda-La Témiscamingue, Émilise Lessard-Therrien pourrait également tenter sa chance, selon plusieurs sources.» (Ruba Ghazal se lance la première chez Québec solidaire , La Presse, 21 mai). La candidature de Ruba Ghazal est susceptible de diverses lectures. L’ancrage montréalais de Mme Ghazal lui confère-t-il un avantage sur ses éventuelles rivales «régionales» au sein d’un parti qui demeure encore très Montréalo-centré, Avantage aussi pour Mme Ghazal, la femme :«D’origine palestinienne , née au Liban,[…] enfant de la loi 101»,Ruba Ghazal offre donc les garanties de «diversité» et d’«inclusion» dont QS semble si friand. Cet ancrage montréalais et sa «diversité» joueront-ils en faveur de Ruba Ghazal? Seul l’avenir nous le dira: «Le congrès qui élira les porte-paroles de QS aura lieu du 24 au 26 novembre.C’est lors de ce week-end que Manon ‘Massé quittera ses fonctions comme co-porte-parole . Gabriel Nadeau-Dubois, lui, devrait rester en poste.» Faut-il souhaiter au vu des résultats de Québec solidaire aux dernières élections générales, la victoire de Mme Ghazal, pourrait-elle signifier que QS poursuivrait sur sa lancée du 3 octobre 2022 s’emparent de bastions montréalais du Parti libéral du Québec (Verdun, Maurice-Richard) comme QS a été capable de le faire au soir du 3 octobre. Élément à considérer dans cette hypothèse, la déclaration de Mme Ghazal: «L’élue promet d’emblée de parler «davantage d’indépendance.» Dans le parti, on parle de ces enjeux-là , mais c’est comme si ce n’est pas assez entendu pour les Québécois. Je veux mettre ça de l’avant, j’ai envie que les gens entendent parler d’indépendance , de notre projet pour y arriver», affirme mme Ghazal. Élément donc à considérer, un QS franchement indépendantiste pourra-t-il être une alternative intéressante pour des électeurs libéraux désorientés? La réponse en 2026.
 

Il faut prudemment mettre en perspective, les velléités indépendantistes (car, pour l’heure, ce ne sont encore que des velléités) de Mme Ghazal à la lumière des récents sondages plaçant Le Parti québécois devant QS.

Tuesday, May 23, 2023

Personne et principe

 



Difficile d’imaginer deux personnalités plus éloignées l’une de l’autre que Manon Massé et le duc de Chambord. 
 

 
Duc de bordeaux Black and White Stock Photos & Images - AlamyLe traitement journalistique accordé à l’annonce de intention de celle-ci de ne briguer un nouveau mandat comme co-porte-parole de Québecsolidaire. Refusant de transiger sur ses principes, le comte de Chambord refusa le trône devenu disponible suite à la défaite du Second empire devant la Prusse, à défaut d’une 2e Restauration, les Français auront la IIIe République, la réponse du comte de Chambord fut: «ma personne n’est rien, mon principe est tout». Le traitement réservé par Mesdames Legault et Lefebvre à cette annonce, notamment à travers les chroniques de Josée Legault (Si Manon Massé n’existait pas, il faudrait l’inventer, Journal de Montréal, 17mai) et Elsie Lefebvre (Merci Manon Massé, la douce guerrière, Journal de Montréal, 17mai). Ouvrant le ban, Josée Legault écrit: «Députée depuis 2014, Mme Massé est tout d’abord un des principaux piliers de QS. Cette femme de coeur et de tête est une humaniste. Une vraie. En toutes choses, le mot «authentique» lui va comme un gant. Avec brio et humilité, elle a su montrer qu’une femme peut exister et briller dans l’espace public sans fortune personnelle, talons hauts, tailleurs Chanel, maquillage, cheveux teints et botox.Parce qu’elle est vraie tout, elle s’et gagné le respect de nombreux Québécois. Qu’ils soient de gauche, de droite ou du centre. Manon Massé dit que de porter les deux chapeaux de co-porte-parole et de députée , «c’est pas de la tarte», et on la croit. Il n’en reste pas moins qu’elle incarne ce qu’il y a de meilleur en politique active. Son progressisme est profond et sincère. Son intelligence est aiguisée.  Son humour est naturel. Sa capacité à savoir comment communiquer «connecter» avec les citoyens, est exceptionnelle.» Pour sa part, Elsie Lefebvre écrit: «Manon Massé a décidé de céder son flambeau à titre de co-porte-parole de Québec solidaire. Elle aura été chef pendant six ans. On ne peut que lever notre chapeau à cette femme authentique aux qualités humaine hors normes.[…] Elle avait ce don de faire sentir les gens importants , peu importe leur statut ou leurs convictions. À la fois guerrière et peut-être grâce à ses longs cheveux blancs, elle incarnait aussi la grande sage. Douce, toujours souriante, et surtout, là pour les bonnes raisons: défendre les siens, les opprimés, les sans-voix.» C’est la lecture de ces lignes plus qu’élogieuses qui m’a fait penser à la fière réponse du comte de Chambord. Une pensée qui est surtout une paraphrase, car en lisant ces chroniques, j’ai surtout pensé, «Sa personne est tout, son principe n’est rien»
 
Manon Massé critique l'incohérence du gouvernement Couillard | Le Devoir
 
« Sa personne est tout», en effet, n’avons-nous pas devant une personne que les plumes de Mesdames  Legault et Lefebvre parent de toutes les vertus. Une lecture attentive des quotidiens québécois montre cependant qu’il n’y a aucun procès de béatification en cours, Manon Massé devra donc se satisfaire du simple titre de «sainte laïque». 
«Son principe n’est rien», les six ans de Manon Massé à la tête de la formation la plus à gauche sur l’échiquier québécois sont bien vite oubliées. 
Seule trace du gauchisme de Manon Massé, un trompeur:«son progressisme est profond et sincère», sous la plume de Josée Legault. C’est ainsi que l’histoire s’écrit.


Monday, May 22, 2023

La vraie nature!

 




«La politique et ex-députée caquiste Émilie Foster s’inquiète de l’avenir du simple député, qui perd «de plus en plus de pouvoirs» dans notre démocratie, car il est «écrasé par le des communications» de partis politiques toujours plus centralisateurs.» (Les simples députés «écrasés» par la ligne de partie, selon une ex-élue caquiste, La Presse, 17 mai). 
Nous devrions nous réjouir de la lucidité d’Émilie Foster. Ce qu’il faut craindre cependant c’est qu’elle ne soit pas entendue que l’on attribue ses propos à l’amertume, Mme Foster a été députée de 2018 à 2022 et n’a pas sollicité de renouvellement de mandat en 2022 (pour la circonscription Charlevoix-Côte-de-Beaupré).
 

 
Quelle crédibilité convient-il d’accorder aux propos de Mme Foster? Cette dernière détient une maîtrise en science politique de l’Université Laval et un doctorat en communication publique de la même université.  En bon québécois, on peut penser que riche de son bagage académique et de son expérience politique, elle ne «parle pas, à travers son chapeau». Pour intéressante qu’elle soit, l’analyse d’Émilie Foster demeure cependant incomplète.

Au fil des ans, les partis politiques sont devenus un incontournable accessoire de la démocratie.  Le nombre de partis politiques est même l’un des critères habituellement retenus pour juger et qualifier la démocratie régnant ou non dans un pays. Ainsi les pays dans lesquels règne un parti unique ne sont pas considérés comme des démocraties ( qu’il suffise de penser à la Corée du Nord et son Parti du travail de  Corée ou à Cuba et son Parti communiste, les partisans de ses deux régimes tentent de nous convaincre depuis des lustres que nous sommes là en présence de démocraties «populaires», le meilleur exemple de ce détournement de sens est, pour Cuba, l’ancien felquiste, Jacques Lanctôt, chroniqueur au Journal de Montréal, pour l’heure aucun partisan de la Corée du Nord ne sévit dans les média québécois). Maurice Duverger nous a appris l’existence des partis de cadres et des partis de masses (voir ce blogue, Les figurants, 16 mai). Distinction intéressante, mais qui ne montre pas la vraie nature des partis politiques.
Les partis politiques, même dans nos démocraties, sont d’abord et avant tout des «machines de guerre» dont l’objectif est la prise du pouvoir et lorsque ce dernier est conquis, sa conservation. Pour les dirigeants de ces «machines de guerre», militants et députés ne sont qu’une piétaille qui peut être sacrifiée  auge des luttes à mener. Émilie Foster a servi quelques années au sein de cette piétaille, «écrasée» consentante au nom probablement de l’intérêt supérieur du parti.
Dans nos démocraties, les partis politiques s’efforcent de cacher leur véritable nature en multipliant les structures «démocratiques», Conseils généraux, Assemblées de comptés, cahiers de résolutions, etc..
 

 

La vraie nature des partis politiques, apparaît à l’observation de partis politiques comme le Parti communiste d’Union soviétique et le NSDAP. Ici le concept de «machines de guerre» prend tout son sens. Chef charismatique exigeant une adhésion exclusive à sa personne, structure pyramidale et militarisée (milice de parti), idéologie unique, contraignante et unanimiste (voir les résultats du vote de confiance tenu à la Coalition Avenir Québec). À défaut de disposer de ces outils, les partis démocratiques occidentaux ont recours au «contrôle des communications» dénoncé par Mme Foster. Plus subtil et qui permet d’entretenir la fiction de partis «démocratiques».

Sunday, May 21, 2023

Le mauvais combat

 



La publicité accordée à L’Initiative du siècle a suscité de vives réactions au Québec, La menace que représente l’objectif d’un Canada de 100 millions d’habitants en l’an 2100 pour la survie du Québec son poids démographique et politique au sein de la Fédération canadienne, pour celle de la langue française ont fait vivement réagir au sein de la classe politique québécoise. C’est unanimement que cette dernière est montée aux barricades pour la défense du français, en cela la classe politique est en phase avec la population québécoise. 
«Ainsi, la protection du français est la priorité de 39% des 1001 Québécois sondés par la firme Léger[…] 
L’enjeu de la langue arrive avant le besoin de contrer la pénurie de main-d’oeuvre(32%), la croissance économique (22%)et le vieillissement de la population (7%). Dans la population francophone, l’importance de protéger le français en matière d’immigration fait aucun doute: 50% des répondants estiment qu’il s’’agit de la priorité.[…]»(Le français est la priorité des Québécois en immigration, révèle un sondage Léger-Le Journal, Le Journal de Montréal, 17 mai).
À l’instar de mes compatriotes francophones, je juge aussi la protection du français comme une lutte prioritaire, prioritaire, mais insuffisante.
Insuffisante car elle veut défendre qu’un aspect de la nature de la nation québécoise francophone. 

La nature de la nation québécoise francophone ne saurait se résumer à la seule langue française. Son identité est autrement plus riche que la seule langue française. 

La nation québécoise francophone est d’abord et avant tout constituée d’une population d’origine européenne. Pour ceux qui n’auraient pas compris le sens d’«européenne», je reprend la phrase; la nation québécoise francophone est avant tout constituée d’une population blanche n’en déplaise au Boukar Diouf, Maka Kotto et Dany Lafferière de ce monde. 

Cette population d’origine européenne est de culture gréco-Latine ce qui tendrait à exclure du socle québécois francophone nos voisins d’origine anglo-saxonne. 
Finalement dernière composante de cette identité, l’empreinte profonde laissée par le catholicisme. 

Langue française

Je veux bien que nos contemporains considèrent la défense du français comme prioritaire. 
 
 
Migrants: manifestations pro et anti migrants à Douvres - Challenges
 
 
Mais la vraie priorité de notre classe politique , si son principal, et seul, horizon politique n’était pas d’être 
«politiquement correcte»serait de défendre cette identité. Cette identité: Européenne, gréco-latine , catholique. Lorsqu’elle la défendra, les menaces à la langue française disparaîtront comme la rosée du matin. Sans ces éléments, la défense de la langue française est un mauvais combat, pire une voie de garage car si nous nous contentons de simplement défendre la langue française, le Québec pourrait être un jour constitué de quelques Jean Baptiste, mais aussi d’une majorité de Justin Trudeau, de Boukar Diouf, de Saramée et de Boulfedja Benabdallah.

Saturday, May 20, 2023

Toé, tais-toé!

 



Les résultats staliniens du vote de confiance tenu dans le cadre du congrès de la Coalition Avenir Québec (CAQ) du week end dernier, commencent-ils à monter à la tête de François Legault et de sa garde rapprochée? «De haut responsables du gouvernement , dont le chef de cabinet du premier ministre, Martin Koskinen, s’en sont pris lundi au chroniqueur de Québecor Mathieu Bock-Côté en lui reprochant de se faire le «porte-voix» du Parti québécois.
 
 
François Legault, Jean-François Del Torchio et Martin Koskinen marchent dans un corridor.

Les résultats staliniens du vote de confiance tenu dans le cadre du congrès de la Coalition Avenir Québec (CAQ) du week end dernier, commencent-ils à monter à la tête de François Legault et de sa garde rapprochée? «De haut responsables du gouvernement , dont le chef de cabinet du premier ministre, Martin Koskinen, s’en sont pris lundi au chroniqueur de Québecor Mathieu Bock-Côté en lui reprochant de se faire le «porte-voix» du Parti québécois (PQ). Dans un Tweet publié en fin d’après-midi, celui qui a souvent été décrit comme l’alter ego du premier ministre a également pointé le chroniqueur du quotidien Le Devoir et ancien chef du PQ, Jean-François Lisée comme une autre figure qui appuie «récemment très souvent» les positions du 3e groupe d’opposition.» (Le cabinet du premier ministre s’en prend au chroniqueur Mathieu-Côté, La Presse, 15 mai). Difficile de croire que cet alter ego de François legault se soit permis ce Tweet sans l’aval du premier ministre. Cheuf incontesté de la CAQ, François Legault se voit-il marcher dans les pas de Maurice Duplessis? En raison de l’identification entre la CAQ et François Legault, une CAQ régulièrement décrite comme le «parti d’un homme», Ce moment «duplessiste» gagne-t-il la CAQ? Est-ce pour cela que son alter ego juge à propos de traiter Mathieu Bock-Côté comme Maurice Duplessis avait naguère jugé bon de traiter Antoine Rivard, alors solliciteur général de la province, en l’interrompant d’un vigoureux: «Toé, tais toé!». Du haut de son 98,61% de popularité, François Legault devrait apprendre retenir ses chiens, Martin Koskinen au premier chef et rappeler à celui-ci qu’il y a encore au Québec, quelque chose comme la liberté de la presse. Une liberté de la presse qui n’a pas que du bon puisqu’elle nous vaut des chroniques comme celles de Denise Bombardier ce matin (16 mai) dans le Journal de Montréal, dans une chronique qui n’est qu’une longue démonstration de cirage de pompe, Madame B écrit: «Le premier ministre caquiste est un homme dont ses adversaires et les médias semblent sous-estimer les talents de politicien. […] il dirige un parti à son image dans laquelle un grand nombre de Québécois se reconnaissent. Il n’a ni la flamboyance, ni les qualités oratoires, ni la faconde, ni l’ambiguïté des premiers ministres qui ont dirigé le Québec depuis la Révolution tranquille. C’est la raison pour laquelle ses partisans se sentent très à l’aise avec lui. Francois Legault est un émotif doublé d’un pragmatiste. Il ne se présente pas en sauveur. il n’a pas une vision messianique pour le Québec et il est habité par le doute[…]Aujourd’hui, François Legault, en s’affirmant comme le chef de la CAQ, seul parti qui rallie le plus de nationalistes au Québec, indique clairement qu’il s’apprête à déclarer la guerre au PQ, qui domine désormais Québec solidaire dans les intentions de vote. »(Francois Legault, le politicien bien-aimé, émotif, mais pragmatique, Journal de Montréal, 16 mai) 
 
 Voici ce qui va changer dans votre portefeuille maintenant que la CAQ est  réélue | 24 heures
 
 
À moins qu’il ne faille interpréter cette sortie du cabinet du premier ministre comme l’expression de son exaspération devant la nouvelle popularité du Parti québécoise et l’excellent travail des Plamondon Bérubé et Arseneau. Une popularité qui si elle devait se maintenir se traduirait peut-être par une migration-retour des authentiques nationalistes québécois provisoirement leurrés par le nationalisme bien velléitaire de François Legault et le retour de ces derniers vers le véritable parti du nationalisme québécois i.e. Le Parti québécois. Autre hypothèse, la cohérence nationaliste et souverainiste et la fidélité du chroniqueur à ses convictions souverainistes indispose peut-être le vire-capot qu’est François Legault. Privé de son alibi nationaliste, la CAQ apparaîtrait aux Québécois comme un parti «économique» dixit Francois Legault dans son discours de clôture à Sherbrooke. Un parti qui apparaîtrait peut-être comme celui des peu sympathiques, mais très «économiques» Pierre Fitzgibbon et Éric Girard . Un parti qui apparaîtrait peut-être comme celui des peu sympathiques, mais très «économiques» Pierre Fitzgibbon et Éric Girard. N’oublions jamais que la CAQ est une coalition et qu’il arrive que les coalitions éclatent.

Friday, May 19, 2023

Deux cultures, pas de classe!

 



À défaut de l’emporter au concours de l’Eurovision, la concurrente «québécoise» sensée représenter la France, La Zarra n’a pas fait dans la discrétion. La Zarra, Fatima-Zahra Hafdi, de son vrai nom est d’origine marocaine. «Samedi soi, quasiment tous les eux du monder étaient rivés sur l’Eurovision. Et presque tout le monde a vu le geste fait par La Zarra. Visiblement mécontente des résultats des votes du publique chacun des pays, la chanteuse québécoise , représentante de la France, a d’abord fait mine de ne pas être touchée ni surprise par les 50 points qui lui ont été attribués lui permettant de finir à la 16e place du classement général. Mais dans les secondes qui ont suivi, l’interprète d’Évidemment s’est laissée aller à une sorte de droit d’honneur. 
 
Eurovision 2023 : la chanteuse québécoise La Zarra choisie pour ...
 
Depuis la polémique ne cesse d’enfler. Dans la nuit de samedi à dimanche, La Zarra s’est fendue d’un long message sur son compte Instagram. «En aucun cas un doigt d’honneur. c’est un geste chez moi de déception qui veut dire « « whatever » qu’on pourrait traduire par « ainsi soit-il». Ni plus ni moins», a-t-elle assuré. En fait, le nom exact de son este est «toz». (Toz: Que signifie le geste employé par La Zarra lors de l’Eurovision?, Le Figaro, 14mai). Que voulait dire la chanteuse La Zarra hier soir sur le plateau de l’Eurovision? En baissant puis en levant le majeur face à la caméra, à l’annonce de son score au concours musical, la représentante de la France a fait jaser sur les réseaux sociaux. […]
 
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En ligne, certains commentateurs avaient déjà identifié le geste, confirmé par l’intéressée: il ne s’agissait pas véritablement d’un doigt d’honneur, mais d’un «toz».Issu de l’arabe , il est à l’origine une onomatopée qui décrit un bruit de pet, l’équivalent, donc, du mot «prout» en Français. Dans l’argot francophone qui emprunte beaucoup à l’arabe, il peut servir d’interjection à l’oral, notamment chez les jeunes,[…]Parfois considéré comme une simple interjection, le mot «toz»peut aussi évoquez un refus, voire une indifférence, une sorte de «tant pis, je m’enfiche» (Bruit de pet, doigt d’honneur… Qu’est-ce que le «toz»,ce geste affiché par la Zarra à l’Eurovision?, Le Parisien, 14 mai). «Dans une entrevue au micro de BFMTV, la Zarra a également affirmé qu’elle a une double culture (elle est d‘origine marocaine) et qu’il s’agit plutôt d’un geste de mains que l’on fait entre amis. Le «toz» (dérivé du mot «pet» en arabe populaire  qui signifie le refus ou l’exaspération. » (La Zarra remercie ses fans et explique son geste, La Presse, 14 mai). Explication difficile à accepter car dans au moins l’une des culture revendiquée par La Zarra, ce majeur pointé vers le ciel est bien un doigt d’honneur.

Wednesday, May 17, 2023

le chat sort du sac

 


La hausse des salaires des députés récemment déposée par la Coalition Avenir Québec (CAQ) s’avère instructive. Au gré des déclarations de certains élus de la CAQ, le chat sort du sac. 

Naïvement, maxima culpa mea maxima culpa, je croyais que les candidats à la députation le faisaient par idéal, comme le service à la nation et et celui louable de  l’intérêt public et afin de servir, au nom des qualités propres à leur programme politique. Il est nécessaire de hausser le salaire des élus pour attirer des candidats de qualité, selon le gouvernement Legault, qui dépose un projet de loi afin d’augmenter de 30 000$ la rémunération des députés de l’Assemblée nationale. »

Cela n’est apparemment pas le cas. Si l’on se fie au propos du whip en chef de la CAQ, Éric Lefebvre (député d’Arthabaska). «Assurément que d’avoir un salaire permet de recruter des candidats de qualité. Je dois vous avouer qu’au cours de la dernière campagne électorale , il y a des candidats qu’on avait approché qui ont décliné l’invitation dû au salaire qui était offert», a révélé mercredi le whip en chef du gouvernement, Éric Lefebvre». (La CAQ propose de hausser le salaire des députés pour attirer des candidats de qualité, croit la CAQ, Le Journal de Montréal, 10 mai). Candidats de qualité ou candidats à la gamelle. Il se faut poser la question car, visiblement, le député Éric Lefebvre, lui, ne se la pose pas.

 


Chacun est libre de comprendre comme il l’entend les propos d’Éric Lefebvre. J’y vois, pour ma part l’expression d’un préjugé favorable à la candidature d’hommes et de femmes financièrement à l’aise et souhaitant que leur élection ne se traduise pas par une baisse de leur niveau de vie. Ces «candidats de qualité» continueront vraisemblablement de provenir des milieux d’affaires (Éric Lefebvre est lui-même un homme d’affaires) et des chambres de commerce locales et les entrepreneurs seront le bienvenue à la CAQ, d’autant plus que FrançoisLegault a proclamé dans son discours de clôture au congrès de Sherbrooke que son parti était un parti «économique». Pourquoi prendre le risque que cette identité «économique» soit mal comprise et torpillée par quelques «égarés» venus des milieux communautaires ou syndicaux. Après tout, les choses doivent être claires, la CAQ n’est pas Québec solidaire. L’État n’est pas un OSBL, il faut que l’État soit dirigé comme une business. C’était l’objectif , dans les années 1980, du ministre libéral Paul Gobeil rêvant d’un État Provigo, antithèse de l’Etat providence.

Tuesday, May 16, 2023

Les figurants

 



Ceux qui ont étudié en science politique au cours des années 1960 et 1970 dans une université francophone , ont tous eu l’occasion de se frotter à l’oeuvre du politicologue français, Maurice Duverger, l’un des incontournables de cette oeuvre est la distinction entre parti de masses et partis de cadres. Distinction plus subtile qu’il n’y parait première vue puisque la distinction ne repose pas sur le nombre de membres que compte un parti. Distinction proprement française pensaient certains à l’époque, puisque s’il était facile et tentant de tenir le Parti communiste français comme le parti de masses type et les partis libéraux et conservateurs comme le Centrdes indépendants et paysans de l’époque comme le modèle des partis de cadres.
Probablement en raison de la francophilie régnant au Québec dans les années 1960 et 1970 et de la formation reçue par certains journalistes québécois, l’auteur de ces lignes se souvient d’avoir vu la distinction de Duverger utilisée comme grille d’analyse pour le Québec. Pour les fins de l’exercice, le Parti libéral du Québec tenait le rôle du parti de cadres et le Parti québécois, celui du parti de masses.
 
Peut être une image de 3 personnes et texte qui dit ’le journal de montreal VOTE VOTED DE CONFIANCE FRANÇOIS LEGAULT OBTIENT 98,61 % D'APPUIS’
 
Le récent congrès de Sherbrooke de la Coalition Avenir Québec (CAQ) me suggère un recours à la distinction de Maurice Duverger, non pour l’appliquer mécaniquement au Québec de 2023, ou pour la «plaquer" sur ce même Québec. Au vu du congrès de la CAQ, un Maurice Duverger québécois et contemporain serait peut-être tenté d’ajouter un troisième type de parti à sa typologie, au parti de cadres et de militants, ne souhaiterait-il pas ajouter le parti de figurants à sa typologie . C’est peut-être la conclusion à laquelle en arriverait notre Maurice Duverger en prenant connaissance des propos de Pierre Fitzgibbon et Youri Chassin. Pour le premier: «Le gouvernement caquiste ne se sent pas lié aux propositions du congrès qui se déroule à Sherbrooke. C’est ce qu’ont affirmé le ministre de l’Économie , de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, et le député de Saint-Jérôme, Youri Chassin. «En mêlée de presse,M. Fitzgibbon a affirmé que les membres de la Coalition avenir Québec(CAQ) en région avaient beaucoup travaillé et «on va les écouter». Il a ajouté qu’il fallait «remercier ces gens-là» et qu’il était important de « rester connectés avec le monde». Mais, il ne ce sent pas lié aux résolutions qui seront adoptés par les militants, laissant entendre que le gouvernement ne pouvait tout faire. «Bien non!», le gouvernement n’est pas lié aux résolutions, a réagi M. Chassin. « Le parti propose, puis après ça. le gouvernement dans ces circonstances, juge aussi d’autres facteurs» a-t-il dit. (Le gouvernement ne se sent pas lié aux résolutions des militants, La Presse, 13 mai). Pour les Pierre Fitzgibbon et your Chassin de la CAQ, le parti propose, le gouvernement dispose. La CAQ a réussi à réunir un millier de figurants à Sherbrooke au cours du week-end, pas un millier de militants, mais bien un millier figurants plébiscitant François Legault et fournissant une «claque» à bon marché aux ministres caquistes.



Monday, May 15, 2023

Espèce menacée

 



Les hétérosexuels seraient-ils en voie de disparition? Socialement du moins! Selon le rapport annuel de l’agence américaine de santé, moins de 75% des élèves entre 14 et 18 ans s’identifient comme hétérosexuels. «Ce «chiffre record» signalerait principalement que davantage de personnes osent s’exprimer ouvertement sur leur orientation sexuelle et que la pression d’«entrer dans la case «se fait moins forte». Parmi les lycéens, un sur quatre s’identifie comme LBGTQ, indique The Hill. Plus exactement , selon le rapport annuel des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), l’agence américaine de santé, en 2021, 74,4% des élèves de 14 à 18 ans ont déclaré être hétérosexuels.[…] «Ainsi, la proportion grandissante de personnes s’identifiant comme LBGTQI ne signifie pas qu’il y ait dans les faits moins de personnes hétérosexuelles, comme le précise le New York Post: «C’est plutôt le signe que davantage de personne osent discuter de leur orientation et de leur identité sexuelles.» (Parmi les adolescents américains, une plus grande diversité d’orientations sexuelles, Courrier international, 28 avril
 

 
 
«Une contagion sociale liée au développement du phénomène sur les réseaux sociaux? Ritch Savin-Williams, professeur de psychologie du développement (College of Human Ecology, Cornell University, NDA), interrogé par le journal The Post, ne croit pas à cette idée: «Les médias sociaux ont ajouté à cette visibilité qu’il existe des options qui n’étaient pas disponibles auparavant […] Dans un sens positif. ils disent en quelque sorte: «Hé, regardez, vous n’êtes pas obligé de rentrer dans ces cases.» Selon lui, «ce n’est pas que le nombre absolu de personnes ait augmenté en pourcentage en terme d’orientation sexuelle, mais plutôt que la visibilité et la volonté des individus de l’exprimer et de le déclarer.»( États-Unis: la maladie hétérosexuelle,VA Confidentiel La lettre quotidienne, 4 mai) Je veux bien que l’on prétende que les adolescents, car on parle bien d’adolescents ici, ne soit pas obligé de rentrer dans une case, tant et aussi longtemps que l’on garde en mémoire que la nature et la biologie font en sorte qu’ils sont déjà, qu’ils le veuillent ou non, dans une case depuis leur conception, le reste n’est qu’idéologie. Idéologie aujourd’hui, mais demain? Je reprend le titre de l’article que je cite plus haut et que j’emprunte à la lettre quotidienne de l’hebdomadaire français Valeurs actuelles. La lettre quotidienne évoque «la maladie hétérosexuelle», pour l’heure ce n’est encore qu’un titre qui veut frapper et susciter l’attention. Mais devant le mordant et l’omniprésence du lobby LBGTI, combien de temps ce titre ne restera qu’un titre? Lorsque les adolescents sondés par le New York Post, l’âge adulte atteint et bien logés dans leur case LBGTQI, les derniers hétérosexuels devront-ils à leur tour se trouver un placard? À moins que la boucle ne soit bouclée et que l’Association américaine de psychiatrie ne décrète alors que l’hétérosexualité est une maladie mentale,  comme elle tenait l’homosexualité pour une maladie mentale jusqu’en 1973. Entretemps avant de disparaître, je marche les fesses serrées. 



Saturday, May 13, 2023

N’en jetez plus…

 



 la cour est pleine. En matière de racisme, nous pensions avoir tout vu ou tout lu. Nous n’étions pas au bout de nos peines et ils nous restaient à faire la rencontre d’une nouvelle manifestation de racisme. «Les accents étrangers influencent grandement l’opinion qu’on se fait des nouveaux arrivants et des experts suggèrent les résultats d’une nouvelle étude."
 
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 Le fait d’avoir un accent et d’être issu d’une minorité visible «entrave» la possibilité d’être perçu comme légitime, digne de confiance ou même crédible.Cette étude confirme ainsi d’autres études au Québec sur les barrières à l’emploi et sur la «glottophobie», une forme de discrimination linguistique qui inclut l’accent. Il est déjà connu que la couleur de la peau , la religion et le genre des experts influencent l’opinion qu’on s’en fait. Cette fois, «le point de départ est la discrimination basée sur l’accent», précise le professeur Antoine Bilodeau, il a notamment mené cette enquête avec son équipe  de l’Université Concordia[…]. «On connaît bien le concept de minorité visible, mais beaucoup moins  les minorités audibles»,affirme ce spécialiste en science politique et en intégration des immigrants».[…] (Des experts avec un accent sont jugés moins crédibles, Le Devoir, 9 mai).
Après la vue et l’ouïe, quel sens faudra-t-il mettre à contribution dans la lutte au racisme et aux discriminations qui constitue la marque de commerce de notre époque. Après la vue et l’ouïe, le choix s’avère limité, il reste l’odorat, le goût et le toucher. 
Soucieux d’éviter à des «chercheurs» comme Antoine Bilodeau de se casser la tête et dépenser en vain les subventions qui ne peuvent manquer de venir avec de telles «recherches»; pour l’odorat, je leur suggère une rapide recherche avec les mot-clés Jacques Chirac, odeur et immigration. Ils découvriront que l’ancien président de la République française a déjà creusé la question. Sa déclaration mérite d’être rappelée in extenso, mes lecteurs pourront la trouver sans trop de peine sur Wikipédia:«Notre problème, ce n'est pas les étrangers, c'est qu'il y a overdose. C'est peut-être vrai qu'il n'y a pas plus d'étrangers qu'avant la guerre, mais ce n'est pas les mêmes et ça fait une différence. Il est certain que d'avoir des Espagnols, des Polonais et des Portugais travaillant chez nous, ça pose moins de problèmes que d'avoir des musulmans et des Noirs[…] Comment voulez-vous que le travailleur français qui habite à laGoutte d’Or où je me promenais avec Alain Juppé il y a trois ou quatre jours, qui travaille avec sa femme et qui, ensemble, gagnent environ 15 000 francs, et qui voit sur le palier à côté de son HLM entassée, une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses, et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50 000 francs de prestations sociales, sans naturellement travailler! [applaudissements nourris] Si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur [rires nourris], eh bien le travailleur français sur le palier, il devient fou. Il devient fou. C'est comme ça. Et il faut le comprendre, si vous y étiez, vous auriez la même réaction. Et ce n'est pas être raciste que de dire cela. Nous n'avons plus les moyens d'honorer le regroupement familial et il faut enfin ouvrir le grand débat qui s'impose dans notre pays, qui est un vrai débat moral, pour savoir s'il est naturel que les étrangers puissent bénéficier, au même titre que les Français, d'une solidarité nationale à laquelle ils ne participent pas puisqu'ils ne paient pas d'impôt![…] Il faut que ceux qui nous gouvernent prennent conscience qu'il y a un problème de l’immigration, et que si l'on ne le traite pas et, les socialistes étant ce qu'ils sont, ils ne le traiteront que sous la pression de l’opinion publique, les choses empireront au profit de ceux qui sont les plus extrémistes.[…]. La déclaration de Jacques Chirac est restée dans l’Histoire sous le nom de Déclaration d’Orléans. Pour le goût et le toucher, je suis convaincu que les Antoine Bilodeau de ce monde finiront par trouver des manifestations de discrimination imputables à ces deux sens. 



Friday, May 12, 2023

La guerre continue

 



Nouvel épisode dans la guerre contre les pères et les mères. Après les formulaires gouvernementaux substituant des cases «parent 1» et «parent 2» aux cases «père» et «mère».Une initiative on s’en souviendra prise pour satisfaire les familles homoparentales qui dénonçaient des formulaires non inclusifs (Des familles homoparentales en ont assez des formulaires «père»et «mère», Le Devoir, 6 décembre 2021)  Voilà qu’il faudrait envoyer La fête des mères aux oubliettes, très égalitairement, puisque le même sort devrait être réservé à la fête des pères.  L’une et l’autre devant céder la place à une Fête des parents. La proposition nous vient d’enseignantes d’une école primaire de Québec. L’argumentaire des ces enseignantes mérite d’être connu, elles justifient ainsi leur initiative de la façon suivante: «Considérant l’hétérogénéité des familles de nos élèves cette année, nous avons pris la décision de ne pas souligner  la fête des mères ainsi que la fête des pères. Par contre, nous tenons , tout de même à vous souligner d’ici la fin de l’année . Pour ce faire, nous soulignerons la fête des parents, ont écrit aux parents les enseignantes de 2e année de l’école de La Chanterelle.» (initiative controversée: la fête des Mères remplacée pat la fête des parents dans une école de Québec, Journal de Montréal, 9 mai). Libre à chacun de considérer que la fête des mères n’est plus, depuis des années, qu’une triste fête commerciale que se disputent fleuristes et restaurateurs. Si ce n’était que pour cela, son remplacement par une fête des parents ne m’apparaitraît pas dramatique. Mais il y a autre chose dans cette initiative, Pour un, Éric Duhaime, ne s’y est pas trompé en interpellant Bernard Drainville sur Twitter et en lui demandant «Allez-vous laisser les wokes abolir la fête des mères», en «bon» politicienlaissé sur la touche par l’électorat, Éric Duhaime ne recule pas devant, un peu, beaucoup d’exagération. 
 Parent1-Parent2 : la PMA de semences anonymes sans homme ni père se met ...
 
L’initiative de ces enseignantes ne conduira pas à l’abolition de la fête des mères. interpellé par Éric Duhaime, Bernard Drainville. aussi politicien que Duhaime n’hésite pas à plonger dans cette crise artificielle,  (j’écris artificielle car cette histoire n’aurait jamais dû sortir des limites du Centre de services scolaires de la Capitale elle aurait dû se conclure par une note au dossier des deux enseignantes pour avoir une peu hâtivement et sans aviser la direction du Centre de services scolaires de la teneur de la lettre aux parents . Bernard Drainville, disputant à Duhaime dans cette affaire, la palme de la petite politicaillerie a répondu: «il n’a jamais été question de faire disparaître les mères et les pères de nos écoles. Et il n’en sera jamais question non plus.». C’est ce qui s’appelle passer bien loin de la cible. l’initiative des enseignantes de l’école de La Chanterelle ne parlait que de la fête des mères et de la fête des pères, pas de faire «disparaître» les mères et les pères, Bernard Drainville «roule un peu des mécaniques»en affirmant «qu’il n’en sera question». Je suggère à l’auteur de l’article du Journal de Montréal (Jean-François Racine) un examen des formulaires du ministère de l’éducation pour savoir qui des enseignantes de l’école la Chanterelle et du ministère de l’Éducation montre le plus d’acharnement à faire «disparaître»les mères et les pères du Québec. Spontanément, je parie sur le ministère de l’Éducation.
Au-delà du «show de boucane» Duhaime-Drainville., l’incident doit cependant nous faire réfléchir. Ils s’inscrit bien dans l’offensive woke visant l’éradication des mères(voir ce blogue, Quelle mouche l’a piqué?, 24 avril à travers la confusion des genres et la novlangue qui parle des mères chez les wokes américains comme des «birthing people»., au Québec pour ne pas être en reste, nous avons eu droit à un «personne avec un utérus», mais aussi à «personne porteuse».
 
În România deja se folosesc denumirile de Părinte1 și Părinte2. Asa o fi???
 
Des familles homoparentales « accommodées» par l’utilisation des formulaires «parent 1» et «parent 2» à l’hétérogénéité des familles des enseignantes de l’école de la Chanterelle (en fait , combien de familles hétérogènes dans ces classes? et que veux dire exactement «hétérogénéité des familles »?)nous assistons au triomphe du singulier sur le général. La société et sa majorité se refusent à affirmer sa primauté et acceptent de se soumettre aux diktats de minorités. À ce jeu, les sociétés disparaissent à petit feu, une capitulation après l’autre. Nous réaliserons un jour que nous vivons dans une mosaïque, vivant en silo, ayant de moins en moins de choses en commun avec nos parents et nos voisins.