Friday, April 29, 2022

Un Juste



Dans une époque marquée par les changements incessants et l’incertitude ambiante sur des éléments fondamentaux de la vie en société comme l’identité sexuelle qui interpelle les conservateurs, il est rassurant de découvrir un vrai, un roc, un homme de principes, un Juste au sens biblique, cet homme existe-t-il?




«À l’origine, lorsque j’ai décidé de faire le saut en politique, c’était par conviction et en accord avec mes principes. Ce n’est donc pas un hasard j’ai choisi de me rallier au Parti conservateur du Canada, qui prône ce en quoi je crois.» (Je suis conservateur et j’appuie Pierre Poinlievre, Journal de Montréal  28 avril). Cette fière déclaration , déclaration qui résonne comme de la musique à nos oreilles, nous la devons au député fédéral de Charlesbourg-Haute-Saint-Charles, Pierre Paul-Hus. Mais encore, quels sont donc ces principes qui conduisent Pierre Paul-Hus à se ranger derrière la Bannière de Pierre Poilievre alors que la plupart de ses collègues à Ottawa préfèrent se ranger derrière Jean Charest. «[…] monsieur Poilievre représente la génération de politiciens qui, tout comme moi, souhaite faire une différence en politique. C’est un homme fonceur, qui fait preuve de courage, mais surtout qui place l’intérêt du contribuable en priorité , osant ainsi ébranler les colonnes du temple. Donner plus de liberté aux citoyens et aux entreprises n’est pas un concept nouveau. C’est une valeur conservatrice fondamentale et comme conservateur, j’y adhère entièrement». Voilà pour le conservatisme de Pierre Paul-Hus, un conservatisme plutôt libertarien tout considéré. Évacuée toute notion d’ordre moral  transcendant chère au grand penseur conservateur Russell Kirk. Évacuée aussi toute notion de loi naturelle et de civilisation judéo-chrétienne, avec des conservateurs comme Pierre Paul-Hus, le désordre moral qui constitue l’idéal de société d’un Justin Trudeau a de belles années devant lui avec des conservateurs comme Pierre Paul-Hus. Ne lançons pas trop hâtivement la pierre à Paul-Hus, il est probablement représentatif de la majorité des conservateurs du Québec.Comme Abraham à Sodome et Gommorrhe, nous sommes à la recherche d’un Juste, ce Juste ne sera pas Pierre Paul-Hus.

Thursday, April 28, 2022

Des illusions, désillusions

 



Individus et lobbies s’empressent de définir leurs positions dans la perspective des élections législatives du 3octobre prochain. Campagne Québec-vie (CQV), le lobby pro-vie se prête à l’exercice, c’est le président de CQV, Georges Buscemi qui prend la plume pour ce faire. Il le fait dans le cadre d’une lettre sur Éric Duhaime et le Parti conservateur du Québec. Georges Buscemi écrit: À l’approche de l’élection provinciale qui aura lieu cet automne, je voulais vous faire part de ma réflexion, qui se prolongera au cours des semaines à venir, sur le Parti conservateur du Québec(PCQ) et son chef, Éric Duhaime.
 

 
 
Ce dernier, talentueux et charismatique, est une personnalité médiatique bien connue des auditeurs  de CHOI et Radio X à Québec (c’est là que réside l’un des faiblesses avec Éric Duhaime, sa carrière radiophonique, en fait une personnalité connue surtout dans la région de Québec, NDA). On peut le caractériser comme «libertarien», c’est à dire qu’il prône les liberté et responsabilités individuelles , ce qui fait de lui un «conservateur» dans le contexte québécois et canadien (Éric Duhaime, est et demeure un libertarien, n ‘en déplaise à Georges Buscemi, il ne se transforme pas miraculeusement en «conservateur» parce qu’il prône «libertés et les responsabilités individuelles, NDA). Monsieur Duhaime a longtemps côtoyé les milieux politiques conservateurs. De 2001 à 2004, il appuya la campagne au Québec de l’évangélique et conservateur social (pro-vie, pro-famille) Stockwell Day , alors chef du parti fédéral l’Alliance canadienne, successeur du Parti réformiste de Preston Manning. I est à noter que rares étaient les Québécois à l’époque qui osaient s’associer à un «conservateur social» et chrétien tel Monsieur Stockwell Day… Duhaime a ensuite brigué une élection en tant qu’adéquiste et a fini 3e, en 2003. Il a ensuite cheminé avec ce parti jusqu’en 2008.
 

 
 
Quoique qu’en pense M. Buscemi, les Canadiens ont réglé le sort de l’Alliance canadienne et du Parti réformiste. Les deux partis sont aujourd’hui disparus et si tant est qu’il y ait quelque chose comme une «droite canadienne» elle est aujourd’hui revenue dans le giron du Parti conservateur du Canada. Pour Georges Buscemi, le fait qu’Éric Duhaime ait à l’époque «osé s’associer» à un ««conservateur social» et chrétien tel Monsieur Stockwell Day» pour ensuite se présenter comme adéquiste, me semble surtout démontrer qu’Éric Duhaime est un opportuniste cherchant un parti pour se faire élire.
 Dernière pilule à avaler pour le président de Québec-vie: »Malheureusement, celui-ci est un homosexuel avéré. De plus , il a l’habitude de brandir son «statut minoritaire» tel un talisman pour neutraliser les critiques des gauchistes et progressistes à son égard. c’est comme s’il disait: ne me critiquez pas indument , cher amis du Plateau Mont-Royal, car vous savez je ne suis pas un de ces conservateurs «arriérés», je suis un homosexuel!» Qui assure Georges Buscemi, que demain, Éric Duhaime pour ne pas «être critiqué indument par ses amis du Plateau Mont-royal il ne se présentera pas comme pro-avortement agitant sans problème ce nouveau talisman.(Que penser d’Éric Duhaime et du Parti conservateur Québec, Campagne Québec-vie, 25 avril ) 
Les pro-vie du Québec ne peuvent compter sur un Éric Duhaime pour porter leurs couleurs, Libre à Georges Buscemi de se bercer d’illusions et de tromper les correspondants de CQV, Les uns et les autres vont ils vont au-devant de sérieuses désillusions. 

Wednesday, April 27, 2022

Se marcher sur les pieds

 



La proximité des élections générales au Québec suscite des vocations politiques. Après Mouvement Québec, le parti que compte mettre sur les rails, Balarama Holness pour répondre aux attentes des électeurs anglophones (voir ce blogue, Le revoilà,  21 avril).  Il ne sera pas le seul à courtiser cet électorat: «une nouvelle formation politique pourrait s’ajouter à la ligne de départ des élections québécoises du 3 octobre prochain» le «Parti canadien du Québec Colin Standish, juriste dans un cabinet d’avocats à Sherbrooke et porte-parole du Comité exploratoire des options politiques , en a fait l’annonce dans un comité dans la nuit de lundi à mardi. En entrevue à La Presse, il a précisé que le lancement officiel du parti se ferait à la mi-mai, une fois le parti officiellement reconnu par le Directeur général des élections du Québec (DGEQ.) La création du PCQ (qui porte le même sigle que le Parti conservateur du Québec) est née de l’insatisfaction exprimée par des membres de la communauté québécoise anglophone envers les libéraux, notamment en lien avec ses positions dans la réforme de la loi 101. Ce nouveau élabore une stratégie pour présenter des candidats dans les 125 circonscriptions du Québec cet automne, mais concentrera d’abord ses efforts de recrutement à Montréal, dans les Cantons de l’Est et dans l’Ouest du Québec, nous a dit M. Standish. Dans un communiqué, le Parti Canadien du Québec, affirme avoir six principes fondateurs, soit le respect des droits fondamentaux, de «L’intégrité de la Constitution canadienne», le bilinguisme, le libre choix en matière d’éducation», la prospérité économique et le «rapprochement [et la] réconciliation»[…] La création du Parti canadien du Québec est une mauvaise nouvelle pour le Parti libéral du Québec, Dominique Anglade. Dans une lettre envoyée récemment aux médias, cette dernière écrivait que l’opposition officielle a »toujours eu à coeur de protéger et de promouvoir notre langue commune tout en respectant les droits de la minorité d’expression anglaise.La présence de cette communauté anglophone enracinée et attachée au Québec fait parti intégrante de notre force et de notre vivre-ensemble.[…]»(Un groupe anglophone lance le Parti canadien du Québec, La Presse, 26 avril). 
 

 
 
Il faut prévoir, sinon souhaiter, que Mouvement Québec et Parti Canadien du Québec se marche sur les pieds et que le tout se termine en croc-en jambes à l’heure du recrutement, du financement et de la constitution des organisations de circonscription.  Nous écrivions, il y a quelques jours, dans ce blogue, que l’arrivée de Balarama Holness et Mouvement Québec déboucherait peut-être sur une radicalisation du Parti libéral du Québec(PLQ), radicalisation rendant encore plus difficile un rapprochement entre le PLQ et l’électorat francophone. Pour Mouvement Québec et le Parti Canadien du Québec, le temps est compté jusqu’à l’élection générale du 3 octobre. Souhaitons toutefois qu’ils soient mesure de voir leurs nom apparaître sur les bulletins de vote afin de faire le plus de mal possible au PLQ. Si la constitution du Parti canadien du Québec devait se matérialiser, force est de constater que le Québec reculerait d’un demi-siècle avec le bilinguisme préconisé par le PCQ.
 

 

Tuesday, April 26, 2022

Le sens des priorités



Les canadiens pourront s’interroger  sur le sens des priorités d’Anita Anand , ministre de la Défense du Canada.

«La ministre de la Défense nationale, Anita Anand, a présenté lundi un rapport très attendu reprochant aux forces militaires canadiennes de ne pas en avoir fait assez pour lutter contre le racisme dans leurs rangs au cours des 20 dernières années. Ce rapport est le fruit d’une année de travail d’un panel de membres retraités des Forces armées canadiennes. Le rôle du groupe était de trouver des manières efficaces de contrer le racisme et la discrimination au sein des forces. Le groupe consultatif a été mis en place en décembre 2020 en raison d’allégations de racisme systémique dans l’armée et de présumés liens entre des membres des forces et des groupes d’extrême-droite et de suprémacistes blancs. Les préoccupations concernant le racisme dans les forces armées et les liens entre certains militaires et les groupes haineux  se sont multipliés à la suite d’une série d’incidents indiquant que certains groupes d’extrême droite recrutent activement des membres des forces armées. Ces incidents comprennent un groupe de marins associés aux Proud Boys qui ont perturbé une cérémonie mi’k maw à Halifax en 2017. Des articles journalistiques ont aussi révélé que d’autres membres s’associent à des groupes néonazis comme la division Atomwaffen. Un rapport de renseignement militaire publié en 2018 a aussi indiqué que des responsables étaient au courant que 30 membres actifs faisaient partie d’un groupe haineux ou qu’ils avaient fait des déclarations discriminatoires ou racistes.» (Un rapport critique l’inaction l’armée dans sa lutte interne contre le racisme, Radio-Canada, 25 avril). «30 membres actifs» des forces armées canadiennes faisaient partie d’un groupe haineux, devant ce chiffre et afin de prendre conscience de l’importance de la menace, il faut garder en mémoire que les forces armées canadiennes compte 68 000 membres dans les forces régulières et 27 000 dans les forces de Réserve, voilà 
 

 
 
Alors que les militaires canadiens doivent «faire avec» des équipements vétustes (avions, sous-marins ), il est rassurant de savoir que les Forces armées canadiennes «laveront plus blanc» grâce au sens des priorités d’Anita Anand.  Faut-il encore parler des forces armées canadiennes et ne plus parler que des forces armées de Justin Trudeau?

Monday, April 25, 2022

Trois petit tours et puis s’en vont

 



Le résultat des élections présidentielles françaises d’aujourd’hui est particulièrement décevant. pour les nationaux français. Le fait que Marine Le Pen fasse un «score historique» avec 41,46 % des suffrages exprimés ne doit pas nous tromper, c’est une nouvelle défaite pour Marine Le Pen. C’est plus que cela, comme l’a bien résumé Éric Zemmour « Hélas, Hélas, hélas… C’est la huitième fois que la défaite frappe le nom de Le Pen»(trois de ces défaites sont à mettre au débit de Marine Le Pen, NDA) a néanmoins taclé Éric Zemmour, évoquant une forme de «fatalité» qui s’abattrait sur les «idées nationales» et tous ceux qui les portent «chaque élection» (Présidentielles 2022: Éric Zemmour appelle à l’union du «bloc national»en vue des législatives, Le Parisien, 24 avril). Ce n‘est pas l’analyse de la situation que fait la principale intéressée: «Marine Le Pen acte sa défaite, mais repart aussitôt sur le champ de bataille. Depuis le pavillon d’Arménonville, dans le 16e arrondissement de Paris, la candidate malheureuse a regretté «un grand vent de liberté» qui «aurait pu se lever sur le pays». L’échec n’est pas total: avec 42% des suffrages, selon les dernières estimations Ifop, la nationaliste a évoqué un «score historique». Surtout, elle a déjà annoncé la prochaine étape: celle des législatives.» (Résultats présidentielle: battue, Le Pen salue son «score historique» et lance «la bataille des législatives», Le Figaro, 24 avril). Le temps est venue Pour Marine Le Pen de passer la main et de laisser quelqu’un d’autre prendre la tête de ce qu’Éric Zemmour appelle le «bloc national». Marine Le Pen traînera aux élections législatives de juin ce qu’il faut bien tenir pour une malédiction attachée au nom de Le Pen, une malédiction qui rejoindra rapidement Marion Maréchal, les journalistes seront trop heureux de rappeler que son vrai patronyme est Maréchal Le Pen. 
 

 
 
Le dernier service que Marine Le Pen peut rendre à la cause nationale française est de laisser Éric Zemmour ou un autre prendre la direction du camp national. Marine Le Pen devrait aussi profiter de l’occasion pour se demander s’il est opportun de laisser le Rassemblement national être le fer de lance des législatives, Reconquête le parti d’Éric Zemmour pourrait jouer ce rôle. Au-delà des résultats électoraux, il est certainement prématuré de croire que Marine Le Pen va ainsi quitter la scène politique; Marine Le Pen est aussi la patronne de la Maison Le Pen, un label qui est aussi devenue au fil des ans pour elle une raison de vivre et un moyen de subsistance. Une ère de l’histoire politique française s’achève, l’ère Le Pen. Pour reprendre l’expression favorite de Rodger Brûlotte, pourrons-nous bientôt dire:»Elle est partie», ses trois petit tours faits.

Sunday, April 24, 2022

Miroir, miroir



La fin de la série télévisée à succès District 31 a suscité de nombreux articles, l’un d’entre eux a attiré notre attention. Le professeur retraité de la faculté d’éducation l’Université McGill, Ronald Morris, nous offre son analyse très personnelle de District 31, il écrit:
»Même si j’ai beaucoup aimé cette série, et au risque de me faire traiter de rabat-joie, j’aimerais quand même apporter un bémol. Principalement, je dirais que cette très bonne série, malgré toutes ses qualités a inopportunément escamoté les enjeux d’une société hétérogène. Ici le Québécois normatif est un Québécois «de souche». 
La représentation de la diversité, pourtant bien réelle au Québec, n’a pas fait partie de l’imaginaire de la série. Nombreux sont ceux qui disent que la série été éducative. Oui, à plusieurs égards. Mais contrairement à une série comme M’entends-tu (1), District 31 présente un Québec d’antan. J’oserais même dire qu’il s’agit de l’une des raisons pour lesquelles cette série a été aussi populaire. Elle présente une image réconfortante du Québec d’autrefois.[…] Avec ses multiples changements de personnages, la série District 31 aurait pu introduire des personnages principaux plus «colorés», (Ronald Morris fait peu de cas du personnage de Da-Xia Bernard, Eurasienne, sympathique et fort efficace analyste sénior de District 31, NDA ) devrions-nous y voir un fonds de préjugés anti-asiatiques chez Ronald Morris). Elle aurait pu offrir un contrepoids aux stéréotypes dominants. Avec un tel auditoire, on aurait pu parler d’une véritable éducation au vivre-ensemble.» (Une image réconfortante du Québec d’autrefois, La Presse, 21 avril) On ne sait ce qu’il faut admirer chez Ronald Morris, son art de la périphrase ou sa malhonnêteté intellectuelle; «L’imaginaire de la série», il faut le rappeler c’est d’abord et avant tout, l’imaginaire de Luc Dionne. Pour «éduquer au vivre-ensemble», faudra-t-il désormais filtrer les auteurs ou mieux confier l’écriture des prochaines séries diffusées à Radio-Canada ou ailleurs à des comités représentatifs de la diversité et préciser d’avance aux auteurs combien il leur faut présenter de «personnages principaux» «colorés». 
 

 
 
Visiblement aux yeux de Ronald Morris, la liberté d’expression des auteurs ne pèse pas lourd, il faut faire de ces derniers les propagandistes de la promotion de la diversité et du vivre-ensemble. C’est un ami dans un courriel qui a le mieux expliquer la principale raison du succès de District31; District 31 nous rassemblait parce qu’elle nous ressemblait.

Saturday, April 23, 2022

Tout ce qui est excessif…

 



…est insignifiant, affirmait Tailleyrand. Les Québécois auront eu une occasion exceptionnelle de vérifier l’exactitude de ce dicton avec le décès de Guy Lafleur. La chaîne de nouvelles (LCN) du groupe Québécor a choisi d’être en «émission spéciale» toute la journée du 22 avril. Pour être honnêtes, il faut convenir que la chaîne d’informations continues de Radio-Canada (Le Réseau de l’information-RDI, s’est prêté au même manège). Afin de meubler cette journée longue de télévision, LCN a été forcé de donner la parole à tous ceux qui de prêt ou de loin avait connu Lafleur; anciens instructeurs, anciens collègues de jeu, il ne manquait que des quidams ayant eu l’indicible bonheur d’uriner aux côtés du Démon blond dans les urinoirs du Colisée (pour l’époque des Remparts de la LHJMQ) ou du Forum (pour les jours illustres de Lafleur avec les Glorieux), etc. Au-delà de ce défilé de quidams tirés de l’oubli, ce qui a caractérisé cette journée, c’est l’enflure verbale dont nous avons les témoins; nous sommes allés sans mesure aucune de légende à «idole d’un peuple» à géant. Participant visiblement avec plaisir à cette débauche de superlatifs, François Legault pour sa part en est déjà aux funérailles nationales (Bernard Landry, Guy Lafleur, même combat) et à une autoroute au nom de Guy Lafleur (on parle de l’autoroute 50). Le très sérieux directeur adjoint de l’information au Devoir, Jean-François Nadeau, exagère à peine lorsqu’il titre un article, «Le démon blond au Paradis du hockey», (Le Devoir, 23 avril) C’est justice qu’une nouvelle diffusée par LCN nous permette de conclure comme il se doit ce concert d’éloges.  

«Partisans du Canadien ou non, ils étaient nombreux à se recueillir devant la statue de Guy Lafleur au Centre Bell, vendredi, preuve que le célèbre Démon blond était capable de rallier tout un peuple.» (Hommage de tous les horizons pour Guy Lafleur, LCN, 23 avril). Ce qu’il faut retenir ici, c’est l’emploi du terme «recueillir», nous sommes nombreux au Québec à penser avec une certaine dose d’ironie que le hockey est une véritable religion au Québec, pas étonnant que certains dans le contexte du décès de Guy Lafleur et des excès médiatiques qui l’entourent que certains veuillent se «recueillir» devant la statue de Guy Lafleur. Dans toute cette agitation, il faut noter l’absence de Mgrs Lacroix et Lépine  (archevêques de Québec et de Montréal), en effet, il faudrait leur demander s’il faut canoniser Guy Lafleur? Ils pourraient poser la question au pape François, lors de son passage en terre canadienne.
 

 
 
Je prie les lecteurs de ce blogue de bien vouloir croire que je n’entends pas rire de Guy Lafleur, je suis le premier à convenir qu’il y avait dans la personne de Guy Lafleur plus de talent que dans toute l’édition actuelle du Canadien.

Révolution culturelle bis

 



Les belles heures du maoïsme son bien loin derrière nous, ce qui ne signifie pas pour autant que les moeurs des «Gardes rouges» soient, elles, devenues choses du passé.
«Menaces, intimidation, local vandalisé: des étudiants en science politique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) disent être la cible de harcèlement de la part de militants extrémistes. Ébranlés, une demi-douzaine d’étudiants ont décidé de quitter l’UQAM pour continuer leurs études dans une ambiance plus paisible. Selon ce que Le Devoir a appris des tensions entre une association étudiante de l’UQAM et des militants qui se qualifient de «woke» ont dégénéré au cours des derniers jours. Le local de l’Association étudiante du module de science politique (AEMSP) a été vandalisé durant la nuit de mardi à mercredi, la semaine dernière. Une enquête interne est en cours pour trouver les auteurs du saccage. La police a aussi été avisée.» (Je ne me sens pas en sécurité à l’UQAM, Le Devoir, 19 avril). «Je suis stressé. J’ai peur pour mon intégrité physique et personnelle. Je n’ai plus envie de mettre les pieds à l’UQAM parce que je ne me sens plus en sécurité» dit Jérôme Dufour, qui a démissionné de son poste de coordonnateur général de l’AEMSP.»
 

 
 
«Tout comme une demi-douzaine de ses collègues, il a décidé de quitter l’UQAM après avoir été la cible de harcèlement au cours des derniers mois. Le saccage du local de l’AEMSP, la semaine dernière, a été la goutte de trop: porte défoncée, ordinateur et imprimante jetés par terre, meubles renversés, graffitis sur les murs. «Fuck la CAQ», «Fuck QS», «vive les woke», «fuck toute», «vandalisme», «ACAB» (All cops are bastards) ont notamment écrit les visiteurs non invités.
 

 
 
 Ces «étudiants» se montrent les dignes héritiers des Sans-culottes et des Gardes rouges. Faisant passer le wokisme à la vitesse supérieure. Jusqu’ici, le wokisme pouvait à la rigueur passer pour un aimable passe-temps d’étudiants universitaires «éveillés» censurant un de leurs enseignants. Les agissements de ces modernes «Gardes Rouges» s’inscrivent dans le cadre d’une véritable «Révolution culturelle» contre «l’homme blanc» et l’Occident. Il faudra songer rapidement à la résistance à constituer contre le fléau wokiste; les propositions de la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, sur la liberté académique dans le milieu universitaire  québécois, apparaissent bien légères. Elles ne sont d’ailleurs pas concues pour protéger les étudiants contre les violences des étudiants woke.

Friday, April 22, 2022

Si Geneviève le dit

 



« Bien qu’elle soit encore en réflexion pour rendre permanent le projet-pilote de concertation communautaire des policiers de Longueuil, appelé RESO(pour Réseau d’entraide sociale et organisationnelle), la ministre de la Sécurité, Geneviève Guilbault, martèle que cette approche représente le futur du métier de policier.[…] la pratique policière a tellement évolué. C’est devenu complexe. Il y a maintenant des enjeux auxquels nos policiers doivent composer même, si à la base, c’est une formation en gendarmerie qu’ils reçoivent» affirme Geneviève Guilbault, qui a octroyé 3,6 millions de dollars en juin 2021 pour que le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) détache des appels d’urgence 911 une vingtaine de ses agents.
«Il faut repenser l’intervention policière. Il faut sortir de la mentalité stricte de la répression.»
 
 

 
Geneviève Guilbault, ministre dela Sécurité publique

«Ce qui fait la différence, c’est d’avoir du temps à donner à des gens qui ont besoin au lieu de toujours courir après des appels d’urgence» a indiqué une policière à Geneviève Guilbault. 
«Mais vous aimez ça? Votre mandat est différent maintenant» a relancé la ministre dans un échange de gré à gré. «On est autant accaparé par le travail, mais différemment. Chaque cas individuel peut prendre beaucoup de temps pour s’en occuper, pour éviter que ça tourne en intervention au 911» a répondu une autre collègue. (Toute à son opération de relations publiques, Geneviève Guilbault n’a pas songé à répondre à cette policière que le temps qu’elle consacrait à jouer les psychoéducateurs et les travailleurs sociaux, ne la voyait pas sur le terrain à protéger les citoyens lambda de Longueuil, NDA) C’est l’objectif visé par le directeur du SPAL, Fady Dagher, de combattre la criminalité par la prévention en amont.
Comme la détresse psychologique implique près de 7 appels d’urgence sur 10, le chef de police fait le pari que ses policiers pourront éviter la répression policière en désamorçant des situations pendant qu’elles sont encore maîtrisées.» (Le modèle de Longueuil représente le futur de la police, dit la ministre Guilbault, Radio Canada, 20 avril)
Au centre d’accueil pour sans-abri Chez Lise, les deux propriétaires ne s’en cachent pas : l’absence de leur policière RESO, Marylène Vandal, pour des vacances bien méritées, se fait sentir chez leur résidents.[…] La policière désormais sa place dans la salle à manger parmi tout le monde. Elle fait de tout. Ses tâches sont aussi variées que tempérer les crises qui éclatent chez certaines personnes vulnérables ou accrocher des rideaux dans les chambres,». Il faudra prévoir une formation sur les rideaux dans le cours de techniques policières dispensé au Cégep à moins qu’il ne faille le dispenser à l’école nationale police à Nicolet. 
Nul doute que l’arrivée éventuelle de policiers RESO ne dissuade les excités de la gâchette qui sont à l’origine des fusillades qui troublent la paix des citoyens montréalais depuis quelques mois, n’attendent l’arrivée de ces policiers RESO pour remettre spontanément leurs armes achetées illégalement à ces policiers. L’avenir saura nous dire si nous pouvons tourner le dos «à la mentalité stricte de la répression» et aux policiers formés aux tâches de gendarmerie. Souhaitons aux Geneviève Guilbault et Fagy Dagher de ce monde que Mafiosi, membres des gangs de rue de Montréal et Hell’s Angels soient des incompris qu’une longue conversation avec un policier RESO ramènera dans le droit chemin.

Thursday, April 21, 2022

Le revoilà

 



Au soir de sa défaite à la mairie de Montréal, le 7 novembre 2021, Balarama Holness avait fait connaître son intention de ne pas quitter la vie politique. L’homme qui se voit comme le Obama canadien a fait connaître aujourd’hui (20 avril) son intention de lancer une formation politique provinciale:»[…] Il annoncera ce mercredi la création d’un nouveau parti eb vue des prochaines élections, Mouvement Québec, qui compte s’attaquer des fiefs libéraux dans l’ouest de la métropole.» (Balarama Holness proposera un nouveau parti, La Presse, 20 avril). Holness compte appuyer sa nouvelle formation sur Mouvement Montréal, la formation qu’il dirigeait lors de l’élection municipale de novembre dernier, formation capable de recueillir 7,23% des suffrages. «Ces derniers mois, il dit avoir senti que «plusieurs enjeux montréalais avaient besoin d’une meilleure représentation provinciale, dont les questions linguistiques et culturelles « « Je pense certainement au projet de loi 96, qui va beaucoup trop loin, que ce soit sans les cègeps, le système de justice ou les entreprises, mais aussi à la loi 21, aux enjeux environne mentaux, au manque de logement, à l’économie. On peut faire mieux. Le principal intéressé promet toutefois de ne pas remettre sur le tapis l’idée d’un référendum sur le statut linguistique de la métropole, une idée qui n’a pas plu aux Montréalais, reconnaît-il. Si tout se passe comme prévu, Mouvement Québec présentera à terme une trentaine de candidats, en majorité sur l’Île de Montréal. Les troupes seront particulièrement présentes dans l’ouest de la ville […] Le parti vise surtout à prendre des circonscriptions défendues par des libéraux. Il en vise d’ailleurs 10 en particulier, toutes représentées par des libéraux, dont celle de la chefDominique Anglade, Saint-Henri-Sainte-Anne, mais aussi Notre-Dame-de grâce, D’Arcy-McGee, Nelligan, Robert-Baldwin, Jacques-Cartier, Mont-Royal-Outremont, Marquette, Saint-Laurent et Westmount-Saint-Louis. Mouvement Québec invite d’ailleurs le juriste Colin Standish, président de Task Force à «se joindre» au parti. Opposé au projet de loi 96, M. Standish , qui examine avec des militants la possibilité de créer un parti provincial , avait discuté avec Balarama Holness pendant la campagne municipale. Aucune conversation n’a toutefois eu lieu jusqu’icientre les deux hommes, dans le contexte des élections provinciales à venir.»
 

 
 
Il y a loin de la coupe aux lèvres, et rien ne nous assure que le nom de Mouvement Québec apparaîtra sur les bulletins de vote lors du scrutin d’octobre prochain. Si Balarama Holness réussissait à constituer Mouvement Québec comme il le souhaite, deux personnes au Québec suivrait l’initiative avec grand intérêt, Dominique Anglade et François Legault. Pour Dominique Anglade, une percée significative de Mouvement Québec marquerait la fin de ses ambitions de devenir première ministre du Québec. François Legault sera aussi attentif au développement éventuel de Mouvement Québec, le développement de Mouvement Québec pourrait aussi s’accompagner d’une radicalisation Parti libéral du Québec, soucieux de conserver ses électorats anglophone et allophone sur les questions linguistiques et culturelles, radicalisation cette radicalisation serait susceptible d’être exploitée par François Legault, lui permettant de jouer la carte de la Coalition Avenir Québec, parti nationaliste et défenseur des Québécois francophones (encore qu’à ce chapitre…) et de la laïcité.

Wednesday, April 20, 2022

Quel avenir pour le Parti libéral du Québec

 



Surprise et probablement déçue par les résultats dans l’élection partielle dans la circonscription de Marie-Victorin, Dominique Anglade invite le Parti libéral du Québec (PLQ) à une réflexion qui devrait permettre de définir le programme du PLQ pour les prochaines élections générales de l’automne prochain.

Dominique Anglade a fait connaître le fruit de ces réflexions dans un courriel aux membres du PLQ, mais aussi dans un texte paru dans le Journal de Montréal, du 15 avril rubrique Faites la différence sous le titre «Le Parti libéral que je dirige veut reconnecter avec les Québécois». Décidant de faire profession de réalisme, elle écrit: »Nous ne pouvons pas nier la réalité. Dans les dernières années , le PLQ n’a pas été en mesure de bien connecter avec la population. Nous en prenons acte avec humilité.»
 
Madame Anglade écrit «Depuis quelques années, la société est de plus en plus polarisée. Des tensions palpables, émerge la division. Malheureusement, certains aiment alimenter cette division. Par exemple, en tentant d’opposer les anglophones et les francophones , les immigrants et ceux qui sont nés ici[…]. Le Québec n’a pas besoin de cela. Il est clair que la sympathie de Dominique Anglade va vers les anglophones et ceux qui ne sont pas nés ici. Les nôtres vont aux francophones et aux Québécois de souche. «Pour notre formation politique, chaque personne qui vit ici, au Québec, doit être libre de ses choix, libre de ses opinions et libre de porter ce qu’il désire. Ces valeurs libérales ont toujours défini notre action politique et continuerons de la faire.» Cette déclaration de guerre à la loi 21 est énoncée en termes clairs, mais avec quels éléments de la population Dominique Anglade entend-elle connecter avec une telle déclaration?
 
Anglade lors des manifs Black Lives Matter

 
 
En radotant de tels propos, il est assez évident que Mme Anglade ne veut pas connecter avec électeurs francophones, pour ce faire, elle a du chemin à faire. Il est non moins évident qu’elle est déjà en campagne électorale et que le PLQ de Mme Anglade continuera de courtiser l’électorat qui l’intéresse vraiment, cet  électorat anglophone acquis au PLQ et de s’asseoir sur ses comtés «sûrs» du West Island, de Laval et de l’Outaouais. En se coupant ainsi de l’électorat francophone, le PLQ ne peut que poursuivre son lent déclin à moins qu’il ne soit brisé par le départ de ses militants anglophones «purs et durs» vers un parti purement anglo. Une hypothèse qu’il ne faut pas écarter ( Un nouveau parti pourrait naître de l’opposition au projet de loi 96, La Presse, 30 mars).



Friday, April 15, 2022

Marine, visionnaire

 



Les électeurs français feront-ils le 24 avril prochain, de Marine Le Pen leur présidente.  Ceux qui se souviendront que; gouverner, c‘est prévoir, seraient bien avisés de le faire. Bien avisés car la présidente du Rassemblement national est, de toute évidence,
capable d’articuler une réflexion géopolitique d’intérêt.
 

 

«La candidate d’extrême droite à l’élection présidentielle française Marine Le Pen a plaidé mercredi pour un rapprochement stratégique entre l’OTAN et la Russie», «dès que la guerre russo-ukrainienne sera achevée et aura été réglée par un traité de paix». «C’est l’intérêt de la France et de l’Europe, mais aussi je crois des États-Unis qui n’ont […] aucun intérêt à voir émerger une étroite union sino-russe» a estimé la candidate du Rassemblement national (RN), lors d’un point de presse sur la diplomatie à Paris.» (Le Pen prône un «rapprochement stratégique» avec Moscou après la guerre, Radio-Canada, 14 avril).

la proposition de ce rapprochement avec la Russie afin d’éloigner le spectre d’une «étroite union sino-russe» montre que Marine Le Pen est capable de «voir loin» et de «penser haut», ils s’en trouvera probablement plusieurs pour y voir la proposition d’une femme inféodée au président Vladimir Poutine, il est significatif que l’article de Radio-Canada soit illustré par une photographie datant de 2017 et montrant Marine Le Pen serrant la main de Vladimir Poutine au Kremlin, article qui ne manque d’ailleurs pas non plus de rappeler le prêt de neuf millions d’euros consentis par une banque russe au RN en 2014 .
 

 

Il faut saluer chez une femme qui serait ainsi «tenue», la capacité à développer une telle vision géostratégique. Voir et souhaiter répondre à la montée en puissance de la Chine au-delà de la guerre russo-ukrainienne, cela démontre que Marine Le Pen est capable de marcher et de mâcher de la gomme en même temps.

Tuesday, April 12, 2022

Les jeux ne sont pas faits.



Tenter de prédire le résultat des élections quelles qu’elles soient est toujours un exercice périlleux. Périlleux, mais passionnant. Suite au second tour des élections françaises, qui sera au soir du 24 avril prochain, président ou présidente de la France.

Le premier tour a laissé, comme en 2017, Emmanuel Macron et Marine Le Pen face à face. Plusieurs journalistes et analystes jouent les «Bernard Derome» et lorsqu’ils mentionnent l’élection de 20017, ils semblent surtout nous susurrer un insistant «deromien» «Si la tendance maintient» qui devrait faire en sorte que le résultat de l‘élection présidentielle de 2022 devrait reprendre celui de 2017 et retourner Emmanuel Macron à l’Élysée.
 

 

L’élection présidentielle de cette année est quoiqu’ils en pensent et souhaitent bien différente de celle de 20017; les jeux ne sont pas faits. Contrairement à 2017, Marine Le Pen dispose cette année, d’un réservoir de voix dont elle ne disposait pas en 2017. Les voix d’Éric Zemmour devrait se porter sur elle (Éric Zemmour a déjà invité ses électeurs à voter Marine Le Pen «malgré les désaccords», elle pourrait aussi bénéficier d’une parti des voix de Valérie Pécresse et profiter de l’effondrement des Républicains. Dans ce réservoir de voix, il faut probablement compter une partie des voix (2, 06% - s’étant portés sur le candidat souverainiste de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan. Réaction à prévoir d’Emanuel Macron, l’appel au «Front Républicain», mais cet appel sera-t-il en tendu par une gauche bien mal en point. Les électeurs de Jean-Luc Mélanchon voudront-ils mêler leurs voix à celles des électeurs d’Emmanuel Macron? rien n’est moins sûr, et que compteront les électeurs socialistes(Anne Hidalgo, 1,75%), communistes (Fabien Roussel, 2,3%), Verts (Yannick Jadot, 4,63 %) et d’extrême gauche (Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), 0,56% et Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste, 0.77%). Les jeux ne sont donc pas faits et bien audacieux ceux qui se satisferont de croire que la «tendance se maintiendra», il faudra attendre au soir du 24 avril pour connaître le prochain président, la prochaine présidente de la République. Au-delà du report des votes, il faudra prendre en compte, la proximité des élections législatives, en juin, et de l’occasion quelles donnent aux partis de négocier un ou des ministères. par exemple combien Éric Zemmour et sa formation Reconquête souhaiteront-ils avoir au sein d’un éventuel gouvernement Le Pen. Dernier élément à considérer en raison du rôle qu’il a joué en 2017, Le débat entre les deux candidats pourraient peser d’un poids disproportionné dans le choix final des Français.

Monday, April 11, 2022

Shut up



Il faut que la guerre en Ukraine prenne fin rapidement pour les Ukrainiens qui meurent sous les bombes et pour les millions réfugiés se trouvant en Pologne et en Moldavie. Signe indéniable qu’elle a déjà trop duré, l’intervention de la fierté de Charlemagne, Céline Dion a en effet une opinion sur le conflit russo-ukrainien. Mais madame Dion a surtout une haute opinion d’elle-même et elle ne saurait se contenter de s’adresser aux quidams qui achètent ses albums et remplissent les salles ou elle se produit, la fierté de Charlemagne voit grand:» Céline Dion a publié vendredi , sur son compte Instagram, une vidéo pour soutenir l’Ukraine. Pendant près d’une minute, la diva québécoise demande aux dirigeants du monde de choisir : «J’appuie le peuple ukrainien, dit la chanteuse vêtue de blanc en fixant l’objectif. Dirigeants, plus que jamais, nous avons besoin de vous, afin de répondre à l’appel de tous: des activistes, des défenseurs , des bénévoles qui travaillent auprès des réfugiés ukrainiens et d’autres pays.» (Céline Dion: une vidéo pour soutenir pour soutenir le mouvement Stand UP for Ukraine, Journal de Montréal, 8 avril).
 

 
 
Shut up Céline, je choisis volontairement l’anglais car il semble que ce soit désormais dans cette langue qu’elle entend poursuivre sa carrière, de même qu’elle semble se trouver plus à l’aise à Las Vegas qu’à Charlemagne. On peut se demander cyniquement ce que Céline Dion, peut comprendre au conflit russo-ukrainien, un conflit qui a ses yeux n’est probablement rien d’autre qu’une occasion d’attirer l’attention sur elle. 
 
 
 
Puisqu’elle a choisi demeurer aux États-Unis, nous ne pouvons que lui conseiller de s’inspirer des propos d’un célèbre président américain:»Céline ne te demande pas ce que l’Ukraine peut faire pour toi, mais demande toi ce que tu peux faire pour l’Ukraine?» Et en guise de conclusion, encore une fois, toujours afin d’être compris: Céline get lost.

Sunday, April 10, 2022

De Charybde en Scylla

 

Nous sommes tous en mesure de constater les effets du délire woke, dans les universités  (L’affaire Vérushka Lieutenant-Duval l’Université d’Ottawa)  et dans le domaine des arts (l’affaire Slav au théâtre du Nouveau monde, à l’été 2018 )Comment répondre à ce délire? 
Faut-il faire notre la position de la chroniqueuse Sophie Durocher qui dans sa chronique d’aujourd’hui (8 avril) se range derrière l’humoriste Cathy Gauthier:«Après avoir assisté mardi à la première médiatique de Classique, je voudrais remercier publiquement l’humoriste Cathy Gauthier: […] 2. De continuer de faire des blagues pas du tout « politiquement correctes» à une époque particulièrement «politiquement correcte».Alors qu’une humoriste se fait gifler pour avoir fait «une blague de mauvais goût» que les curés de la justice sociale nous dictent les sujets dont on peut rire (ou pas), les mots qu’on a le droit de prononcer (ou pas) et les personnes qu’on peut critiquer (ou pas), ça fait du bien d’entendre une femme qui, s’assume et qui n’a pas froid aux yeux.»Cathy Gauthier ne mesure que cinq pieds, mais c’est une grande humoriste.». Dans son dernier spectacle, elle parle d’hémorroïdes, de graine, de vagin, de «pertes»  ou de se faire recoudre après un accouchement . Oui, c’est cru, c’est vulgaire. Ne venez pas me dire qu’une femme n’a pas le droit de parler en termes clairs de l’explosion de ses parties intimes provoquée par repassage d’un bébé[…].»

Ainsi pour la chroniqueuse, nous aurions le choix entre le wokisme et la vulgarité; La vulgarité étant la digue à dresser devant la montée du wokisme. Aucune des alternatives ne m’intéresse, peut-être puis-je avouer une très légère préférence pour la vulgarité qui laisse subsister des espaces de liberté. La vulgarité n’empêche pas la recherche scientifique libre. La vulgarité peut aussi se corriger avec un peu d’éducation et de manières.
Si ce choix entre wokisme et vulgarité est tout ce que Madame Durocher a à nous offrir, nous ne pouvons que lui répondre, «Sophie posez votre plume et demeurer dans votre jardin».
 

 

Friday, April 8, 2022

Le ver dans le fruit

 

C’est sans relâche que le travail de déconstruction des institutions publiques québécoises et montréalaises se poursuit. Dernière cible, la Commission de la Sécurité publique de Montréal. «L’opposition officielle à Montréal presse la Ville d’intégrer deux membres la société civile au sein de la Commission de la Sécurité publique , afin d’offrir plus de transparence en matière de lutte à la discrimination.» (Montréal: l’opposition veut que la société civile siège à la Commission de la Sécurité publique, Journal de Montréal, 6 avril).
Société civile, quésseéça, Personne ne s’est vraiment arrêtée à définir ce qu’est la société civile, c’est peut-être pour cette raison que la gauche semble vouer une affection particulière à l’idée de société civile. Qui peut parler au nom de cette société civile? En l’absence de définition de cette société civile, l’opposition officielle au Conseil municipal fait connaître ses préférences afin de choisir les représentants de cette nébuleuse qu’est la société civile; la description de éventuels ces porte paroles est en soi un programme:»Les représentants devraient avoir une certaine expertise en lien avec la sécurité publique ou les enjeux liés au profilage et être apolitiques.». Une description qui est un véritable appel à poser leur candidature aux Will Prosper et Max Stanley Bazin (de la Ligue des noirs) de ce monde. Avec de tels Montréalais pour parler pour la société civile il n’y a pas à douter que le ver ne soit dans le fruit.
 
 

 
Max Bazin

Will Prosper

 
Les lecteurs de ce blogue auront un portrait complet de l’initiative en sachant:« qu’il s’agissait d’une recommandation de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) sur le racisme et la discrimination systémiques, qui avait été votée en 2020, sous la présidence de Dominique Ollivier, qui était alors à la tête de l’OCPM.Mme Ollivier est maintenant présidente du comité exécutif de la Ville, au sein de l’administration Plante.
C’est le conseiller Abdelhaq Sari, élu conseiller de ville pour l’arrondissement de Montréal-Nord, sous la bannière d’Ensemble Montréal, qui entend porter le ballon au conseil municipal.

Tuesday, April 5, 2022

L’Université en folie

 



Il fut un temps ou les principales raisons de voir le nom d’une université québécoise mentionnées dans les journaux étaient la construction d’un nouveau pavillon ou le fait de décerner un doctorat honoris causa à une personnalité publique.
Ce temps semble aujourd’hui bien loin, le nom des des universités québécoises apparaît aujourd’hui dans les médias pour des raisons à tout le moins discutables discutables. Nous avons en tête, l’affaire Vérushka Lieutenant-Duval (Le fameux «mot en N» à l’Université d’Ottawa et plus récemment l’affaire michael J.Carley à l’Université de Montréal (voir ce blogue, Liberté d’expression service minimum, 25 mars).  Après les Universités d’Ottawa et de Montréal, voilà que l’Université Laval fait à son tour les manchettes.
 

 
 
«Un appel de candidatures de l’Université Laval pour une chaire de recherche du Canada en biologie a beaucoup fait réagir sur les réseaux sociaux, à la suite d’une publication de l’humoriste Guy Nantel à ce sujet. Seules les candidatures de femmes, d’Autochtones, de personnes en situation de handicap et celles appartenant aux minorités visibles seront retenues afin d’accroître la représentativité de ces groupes parmi les titulaires des CRC l’université Laval indique t-on dans ce document.»(Des hommes blancs exclus s’appels de candidatures l’UL, Journal de Montréal, 29 mars). Journalistes et chroniqueurs ont peut-être rapidement conclu que les hommes blancs étaient exclues des CRC, si nous lisons bien l’article de Daphnée Dion-Viens qu’en est-il des hommes blancs en situation de handicap? Les hommes blancs qui ne seraient pas en situation de handicap ont peut-être cru être en mesure de trouver des cieux plus accueillants dans des universités québécoises épargnées par les délires racistes  et wokistes imposées pour l’accès aux chaire de recherche du Canada; ces hommes blancs doivent oublier cette possibilité; «La situation est la même dans d’autres universités québécoises, qui sont aussi soumises aux cibles en matière dÉquité , diversité et inclusion de ce programme fédéral. Un appel de candidatures semblable a été publié cet automne par l’UQAM. l’Université de Sherbrooke est même présentement à la recherche d’une femme pour pourvoir un poste de «professeure» en changement climatique, puisque seules les candidatures féminines seront retenues, peut-online sur son site Internet.» Devant le mutisme de l’article, devons-nous conclure que les chercheurs blancs devront se tourner vers les université anglophones du Québec (McGill, Concordia et Bishop), augmentant les chances de ces dernières de puiser dans un bassin élargi de chercheurs?






Il faut noter que les réactions de la classe politique québécoise se sont avérées empreintes de bon sens. «Québec juge «exagéré» l’exclusion des hommes blancs d’un appel de candidatures l’Université Laval en vertu des critères fixés par le fédéral qui vont « beaucoup trop loin » selon la vice première ministre Geneviève Guilbault,(Université Laval: l’exclusion des hommes blancs est «exagérée», dit Québec, Journal de Montréal, 30 mars). 
Les partis d’opposition sont également montés aux barricades . Selon Paul St-Pierre Plamondon, il s’agit d’une «idéologie qui nous vient du financement fédéral » qui risque de créer des tensions dans les universités tout en étant «inacceptable». Celui-ci plaide plutôt pour choisir les candidats en fonction de leur mérite. La cheffe du parti libéral du Québec, Dominique Anglade, juge également que cette méthode «va trop loin».
« tout en refusant de condamner la façon de faire de l’UniversitéLaval, le co-porte-parole de Québec solidaire. Gabriel Nadeau-Dubois, a plaidé qu’une approche «plus progressive»est préférable. 

Seul a faire bande à part, Gabriel Nadeau-Dubois songe-t-il à une approche «plus progressive» ou à une «approche plus progressiste», difficile à dire avec le personnage.

Les universités québécoises peuvent-elles se priver e des sommes venant des chaires de recherche du Canada? le gouvernement du Québec peut-il offrir des sommes équivalentes sans imposer les mêmes contraintes que les CRC?
Dernière pièce à verser à ce dossier «l’Université en folie», «L’université d’Ottawa a créé cinq postes réservés aux candidats racisés ou autochtones en 2021-2022, dans le but de «remédier à la sous-représentation de certains groupes au sein du corps professoral» a appris La Presse.Par courriel, L’Université d’Ottawa indique avoir créé cinq postes réservés aux candidats racisés ou autochtones 2021-2022. »[L’objectif est que] le corps professoral reflète la population étudiante qu’il est appelé à desservir et à qui sert de modèles» explique la porte-parole de l’établissement, isabelle Mailloux. (Université d’Ottawa Cinq postes réservés à des candidats racisés ou autochtones, La Presse, 2 avril). Quelle sera la qualité de la formation dispensée par ces professeurs recrutés au nom de la rectitude politique de leur origine ethnique ou raciale? La réponse visiblement n’intéresse pas les universités mentionnées plus haut.