Friday, August 26, 2022

Bottines et babines

 La violence armée que connaît Montréal depuis quelques mois ne connaît pas d’accalmie, après les trois meurtres en 48 heures attribués à Abdulla Shaïk (voir ce blogue, Éxécuté, 9 août)et les deux meurtres des dernières heures (Un homme abattu au centre commercial Rockland et un autre sur la rue Saint-Denis à trente minutes d’intervalle). Nos hommes et femmes politiques ont été prompts à se fendre de déclarations viriles et se voulant rassurantes. Pour François Legault, il n’est pas question queMontréal devienne un «champ de tir», (Deux meurtres en 30 minutes: pas question que Montréal devienne un « champ de tir, dit Legault, Journal de Montréal, 24 août), renchérissant quelques heures plus tard, Valérie Plante affirmait pour sa part que «Montréal ne va pas devenir le terrain de jeu des criminels», assure la mairesse deMontréal […]. (En pleine «période trouble», Valérie Plante tente de rassurer, Le Devoir, 25 août). Malheureusement, les citoyens de Montréal, sont à même de constater que François Legault et Valérie Plante errent, Montréal est déjà un «champ de tir» et la ville est déjà un «terrain de jeu des criminels».

 

 

À ces propos lénifiants, les Montréalais préféreront ceux de la criminologue et chroniqueuse au Journal de Montréal,  Maria Mourani qui écrit: «Alors quand je vois les tergiversations de l’administration Plante et de sa gestion de la sécurité des Montréalais, je ne peux m’empêcher de demander: «Avez-vous une vision ?» En réalité, cette équipe est déchirée entre son idéologie antipolice, son désir de gagner des élections et son obligation de gouverner pour tous les Montréalais. ils avancent et reculent sans cesse. L’un de leurs rêves, outre le définancement de la police , est le désarmement total des policiers.»(Quand le jupon de l’idéologie retrousse, Journal de Montréal, 24 août). Idéologie anti police, ils s’en trouvera pour dire que Maria Mourani exagère.  À ces sceptiques, il faut rappeler que Projet Montréal et Valérie Plante comptaient présenter Will Prosper à la mairie de l’arrondissement de Montréal-nord, l’an dernier lors des élections municipales: «Fondateur de l’organisme Hoodstock, qui vise à lutter contre les inégalités systémiques, le travailleur communautaire[…] a déjà pris position en faveur d’une réallocation d’une partie du budget du Service de police de la Ville de Montréal à des fins communautaires.» (Un candidat pro-définancement de la police pour la mairie de Montréal-Nord, Journal de Montréal, 11 août 2021).  Pour sortir de cette crise, il faudra aussi que l’administration Plante et les élus de Projet Montréal sorte de cette logique voulant que toute intervention policière effectuée sur le territoire de la Ville deMontréal soit nécessairement faite pour des raisons de  du «profilage racial». Il faut que l’administration Plante renonce à ce mantra avant de s’attaquer à la violence armée que connaît Montréal. 


 

 

Il est inutile d’envisager l’embauche de dizaines ou de centaines de nouveaux policiers, si Valérie Plante et Projet Montréal ne réussisse pas cette mutation, les policiers du Service de Police de la Ville de Montréal ne seront pas en mesure de lutter efficacement contre cette violence, l’embauche de nouveaux policiers ne débouchera que sur l’ajout de policiers littéralement menottés intellectuellement et psychologiquement. C’est à ce prix que les bottines suivront les babines

Tuesday, August 23, 2022

Diversité et cohérence


Une nomination à la fois, la diversité progresse au Canada. Nouveau pas sur la voie de la diversité: «le premier ministre Justin Trudeau a annoncé vendredi la nomination de la juge franco-ontarienne Michelle O’Bonsawin à la Cour suprême du Canada. «La magistrate autochtone qui est née à Hanmer, au nord de Sudbury est titulaire d’un baccalauréat es arts et d’une maîtrise en droit. Elle est également détentrice d’un doctorat en droit de l’Université d’Ottawa. Elle s’est spécialisée tout au long de sa carrière dans plusieurs domaines, notamment ceux de la santé mentale et des droits de l’homme. Membre abénakise de la première nation d’Odanak, […]» (Trudeau propose une juge autochtone à la Cour suprême , une première au Canada, Radio-Canada, 19août. «L’avocate native de la région de Sudbury devient la première voix autochtone au plus haut tribunal du pays, «une fierté immense» pour les Abénakis d’Odanak, au Québec, d’ou est originaire sa famille. «C’est un honneur important. C’est l’accomplissement d’une carrière, et pour nous c’est une immense fierté.» Au bout du fil, le directeur général du Conseil des Abénakis d’Odanak, Daniel G. Collett ne tarit pas d’éloges envers la juge Michelle O’Bonsawin, une membre à part entière de sa communauté située au Centre-du Québec, entre Sorel-Tracy et Nicolet. […]»(Les autochtones fiers de voir l’une des leurs à la Cour suprême, Le Devoir, 19 août). Voyant au-delà de la seule nomination et lui donnant le sens qu’elle doit avoir dans le Canada post national et multiculturel de Justin Trudeau:» Daniel Nollet espère que les jugements du plus haut tribunal du pays seront :«teintés de la couleur, des principes et des valeurs abénaquises»; au nom de la cohérence du droit canadien, il faut justement souhaiter le contraire et ne pas craindre que chaque nouvelle nomination issue de la «diversité» ne «teinte» le droit canadien de « sa couleur, de ses principes et de ses valeurs». Une telle situation conduirait le Canada et le Québec à l’application de droits «communautaires», chacun pouvant à terme réclamer d’être jugé selon «la couleur, les principes et les valeurs» de sa communauté .
 

 
 
Question de couleur, de principes et de valeurs,  à quand un juge musulman ou LBGTQ+?

Tuesday, August 16, 2022

Beaucoup de bruit pour rien

 



Quoi penser d’autre, à la vue des réactions  à l’annulation le 7 août dernier de la défilé de la Fierté à Montréal, annulation annoncée le matin même dudit défilé. Les réactions n’ont guère tardés, pour un peu, il serait facile de conclure que les Montréalais se trouvaient brusquement en face d’un véritable crime de lèse-majesté. Crime de lèse-majesté commis non pas au nom d’une quelconque homophobie ou transphobie, le responsable  de l’annulation étant en effet Fierté Montréal, Fierté Montréal expliquant  ainsi l’annulation, […] «L’organisme avait avoué avoir «oublié» d’engager des employés pour assurer la sécurité de la marche.» (Défilé annulé : Philippe Schnobb enquêtera sur Fierté Montréal, Journal de Montréal, 12 août). Les réactions à l’annulation du défilé de Fierté Montréal montrent la place démesurée  prise par la «communauté» LBGTQ, dans la vie et le fonctionnement de l’agglomération montréalaise. «Le défilé est l’événement phare de la semaine de la fierté à Montréal. Des milliers de personnes provenant du Québec et d’ailleurs en Amérique du Nord, étaient attendues. 
 
 

 
 
Dimanche matin, Valérie Plante s’est dite déçue de l’annulation du défilé.» (Annulation du défilé de Fierté Montréal: Valérie Plante veut une enquête, TVA Nouvelles, 8 août). Le défilé de Fierté Montréal, est un évènement couru, «Environ 100 000 personnes étaient attendues, dont 12 000 participants. Des politiciens devaient être présents durant cet événement tel que le premier ministre François Legault.  ((Annulation du défilé de Fierté Montréal : Plante veut une enquête, TVA Nouvelles, 8 août). (Sans oublier Justin Trudeau, un habitué de ces évènements à Montréal ou Toronto, NDA). Dimanche, le 7août, il fallait entendre les journalistes des médias électroniques déplorer avec une belle unanimité le mal infligé à l‘industrie touristique montréalaise par l’annulation défilé.  À croire que le seul «tourisme rose» «tient» ladite industrie. 
Fierté Montréal n’a qu’a bien se tenir, nous n’osons écrire Fierté Montréal n’a qu’a se tenir les fesses serrées, «[…] Philippe Schnobb chapeautera l’enquête sur les circonstances ayant mené à l’annulation défilé de Fierté Montréal. La Ville de Montréal en a fait l’annonce, par communiqué, vendredi. Son travail sera effectué en parallèle des «vérifications d’usage» du contrôle général de la Ville.  Il serait douteux que les responsables de Fierté Montréal perde le sommeil en raison de cette enquête; Philippe Schnobb apparaissant déjà comme un limier aux dents singulièrement émoussées: l’«enquête indépendante» a en effet été confié à un homme du sérail: «Lui-même membre de la communauté LBGTQ, Philippe Schnobb est actuellement le président du comité de gouvernance de la Fondation Émergence, dont la mission vise à faire de l’éducation et de la sensibilisations la réalité des personnes de la diversité sexuelle. (Défilé annulé: Philippe Schnobb enquêtera sur Fierté Montréal, Journal de Montréal, 12 août).  Il sera intéressant de lire les conclusions de cette enquête entre amis. Combien de Montréalais en dehors du Village ont vraiment déploré l’annulation du Défilé de la fierté? Les effets de manche des politiciens et cette enquête diligentée par la Ville de Montréal ne sont que du bruiteur rien, une vaine agitation pour faire plaisir à la «communauté» LBGTQ, nouvelle vache sacrée .

Tuesday, August 9, 2022

Exécuté

 

Je m’efforce habituellement de peser mes mot, dans les circonstances il m’apparaît difficile de trouver d’autres mots qu’«exécuté» pour décrire la mort d’Abdulla Shaïkh , sous les balles des policiers du Service de police de la ville de Montréal (SPVM), les août dernier dans un motel de l’arrondissement Saint-Laurent.  policiers et gent journalistique concluant que Shaïk était le responsable des trois meurtres ayant eu lieu à Montréal et Laval, les 2 et 3 août. Jouant volontiers de l’hyperbole, les journalistes ont tour à tour parlé de «tueur en série»et de «tireur fou». Il n’en fallait pas plus pour que le responsable de ces trois meurtres ne devienne un homme «marqué». Au terme d’une enquête d’une étonnante rapidité, Les forces policières identifiait l’homme et le localisait: «Au cours de la nuit, l’établissement a été entouré par une trentaine de policiers du Service de police de la ville de Montréal (SPVM). Un large périmètre de sécurité a été établi, le temps de planifier une opération Groupe tactique d’intervention(GTI).»(Trois meurtres en 24 heures: le suspect de 26 ans abattu était encerclé dans un motel, Journal de Montréal, 4 août). La mort d’Abdulla Shaïkh a réjoui la classe politique, Valérie Plante saluant pour sa part  le courage des policiers du SPVM. François Legault de son côté lançait: «Je suis content qu’on se soit «débarrassé» de cet individu-là »a lâché le premier ministre à sa sortie d’une clinique de vaccination de l’est de l’ île  Montréal […]» (Des propos «inacceptables de François Legault à l’endroit du suspect d’un triple meurtre, Le Devoir, 6 août). Propos inacceptables aux yeux de l’avocat de la victime, lui-même nommé François Legault:«. C’est inacceptable», réplique l’ancien avocat de M. Shaikh, qui rappelle que son ancien client, même s’il est décédé, demeure innocent jusqu’à preuve du contraire. «On ne peut pas profiter du fait qu’une personne soit décédée en disant:«bon , bien final bâton et bon débarras», Ça ne se dit pas, surtout de la part d’un représentant de l’État», fustige Me François Legault Legault.

L'avocat du présumé meurtrier choqué par les propos de Legault | TVA  Nouvelles
 
Abdulla Shaïk constituait un coupable idéal, souffrant de maladie mentale et usager de cannabis, les policiers du SPVM ont finalement rendu service à la société en exécutant Abdulla Shaïk. Rendu service à la société, mais surtout aux politiciens provinciaux et municipaux qui depuis le début de lépisode de violence armée que connaît Montréal ont surtout démontré leur inefficacité.  Tout cela est oublié, une enquête rapidement conclue, un cadavre sur le «hood du char», Montréal peut respirer jusqu’au prochain incident.

Friday, August 5, 2022

Cage aux folles, monde de fous

 


Certains considéreront l’affaire comme insignifiante, elle nous apparaît plutôt comme représentative de l’état des moeurs contemporaines. La drag queen Bardada pourra donner l’heure du compte prévue à des enfants à la bibliothèque de l’arrondissement de Saint-Laurent à Montréal. l’événement avait fait polémique, le conseil de l’arrondissement ayant envisagé l’annulation de l’activité. Le dit conseil s’est plutôt livré à une capitulation en rase campagne: «La drag queen Barbada, qui pourra finalement donner l’heure du conte à la bibliothèque de l’arrondissement de Saint-Laurent,  à Montréal, s’est dite ravie de la volte-face du conseil municipal . «Je suis très contente de la rencontre de 75 minutes que j’ai eue, On a vraiment échangé avec les élus municipaux . La rencontre s’est conclue de manière positive. On a hissé le drapeau inclusif de la fierté devant la mairie de Saint-Laurent» a raconté  Bardada à TVA Nouvelles, mardi, au lendemain de l’annonce du maintien de l’activité. Sébastien Potvin, de son vrai nom, a aussi une formation en enseignement . Il aborde très bien les questions des jeunes enfants par rapport à sa profession. «C’est certain que les enfants me posent des questions. Dans les dix premières minutes , je leur mentionne ou ils peuvent découvrir de l’information à propos de mon univers .(Merci à l’arrondissement de Saint-Laurent pour ces dix minutes de propagande drag NDA) Ensuite on commence l’heure du conte et on lit des histoires. Une drag, ce n’est pas dangereux», a confié Bardada.»( Une drag ce n‘est pas dangereux: Bardada revient sur la controverse, Journal de Montréal, 2 août ). Sébastien «Bardada» Potvin aurait-il l’obligeance de nous expliquer si la « drag» est une profession ou un univers?

Les élus de l’Arrondissement de Saint-Laurent, pour leur part, voudraient-ils nous expliquer quelle est la valeur ajoutée de faire lire un conte par une drag queen? il n’y a pas parmi ses élus des parents s’interrogeant sur la pertinence d’exposer les enfants de leur arrondissement à la différence de Bardada.  Faut-il considérer le tout comme une nouvelle manifestation la guerre culturelle menée contre les valeurs traditionnelles et la famille traditionnelle. « Après cette décision, l’artiste Sébastien Potvin, de son vrai nom […]
 

 
 
L’objectif premier est de donner le goût de lire aux enfants, tout en découvrant la richesse des différences.» (L’heure du conte de Bardada aura bel et bien lieu à Saint-Laurent, TVA Nouvelles, 1er août).De son côté, l’équipe de la mairesse Valérie Plante s’est dite soulagée de la décision qui a été prise permettant à Bardada de continuer ses activités « pour le bonheur des tout petits»». Foin du bonheur des tout petits, ce qui importe c’est l’étalage de ces sexualités déviantes, les drag queens rejoignant les trans de tout poil.
 


 
 
Je suis assez âgé pour me souvenir que le seul «artiste» de ma jeunesse pouvant être assimilé à une drag queen était Guilda, Guilda était un travesti qui se contentait de s’exhiber dans les cabarets, pas dans les bibliothèques.  Autres temps, autres moeurs, se trouvera-t-il un sociologue ou un anthropologue pour nous expliquer la popularité des Ruta baga et des Bardada, popularité annoncée il y a quelques années par celle de Mado Lamothe. Il ya quelques années triomphait sur nos écrans une comédie légère intitulée La cage aux folles, comédie suberbement interprétée par Michel Serreault et Hugo Tognazzi se déroulant dans le monde des travestis, les folles se sont échappées et il faut aujourd’hui parler d’un monde de fous.