Sunday, March 31, 2019

Concubinage multicultiraliste


Le changement de cap de Québec solidaire (QS) sur la question du port de signes religieux par les employés de l'état, n'est pas vraiment une surprise.  QS avait montré pendant la dernière campagne électorale sa curieuse conception de la défense de  l'identité québécoise, ainsi QS avait demandé au gouvernement Trudeau de s'opposer à la volonté du futur gouvernement Legault de réduire le niveau de l'immigration au Québec(QS demeurant favorable aux 52000 immigrants défendus par le Parti libéral du Québec(PLQ) contre le 40 000 nouveaux arrivants proposés par François Legault et la Coalition Avenir Québec (CAQ)), position qualifiée de honteuse par Denise Bombardier (QS, l'allié de Justin Trudeau, Journal de Montréal, 17 novembre ). C'est aussi QS qui avait présenté une candidate voilée, Ève Torrès, dans la circonscription de Mont-Royal Outremont.  La graine était semée, le temps de la moisson est venue avec l'abandon de l'adhésion de QS à la position du rapport Bouchard-Taylor sur l'interdiction du port des signes religieux. Changement de cap prévisible après les déclaration d'un Charles Taylor désavouant son rapport en février dernier.



Deux courants s'affrontaient, le « plan A » regroupant les partisans de Bouchard-Taylor et le « plan B » regroupant les opposants à toutes restrictions, ce qui a été à l'origine d'une curieuse polémique, dans les heures suivant la fin du Conseil national, polémique portant sur le fait que le port de la burka et du niqab devenait ainsi possible , convoquant rapidement un point de presse, Gabriel Nadeau-Dubois précisait cependant que certains services devraient être fournis à visage découvert comme ceux offerts par une enseignante à ces élèves. Le conseil national de QS a opté majoritairement pour le plan B., ancrant résolument QS dans le camp multiculturaliste avec le PLQ et le Parti libéral du Canada, jusqu'au prochain conseil national, serions nous tentés de penser. Ce changement de cap soulève la question déjà posée par Jean-Francois Lisée, «qui dirige véritablement QS?» les habitués de la politique québécoise savent tous qu'un conseil national ou un congrès, cela peut se « paqueter »qui a décidé de « paqueter" le Conseil national de QS. Ceux qui doutent des convictions indépendantistes de QS y verront la confirmation de leurs doutes, doutes confortés par les propos de Catherine Dorion, députée de Taschereau, lançant un vigoureux « Lâchez-nous avec l'islam » avec explication : «ce qui menace notre culture , ce n'est pas l'islam. » «  ce n'est pas les musulmans qui sont partout dans les couloirs à mettre du gros cash pour influencer nos gouvernements , c'est le capitalisme qui couche dans le lit de nos gouvernements! » tirade suivie d'applaudissements nourris. Décidément en verve, la députée de Taschereau, déclare « Québec solidaire est en train de redessiner un indépendantisme qui assume profondément son antiracisme » («Lâchez-nous avec l'islam! » lance Catherine Dorion, La Presse, 30 mars). Cet indépendantisme redessiné n'a pas besoin d'indépendance, il peut très bien vivre son antiracisme à l'intérieur du Canada post-national actuel actuel. Si c'est sous « la tente de » cet indépendantisme redessiné qu'il faut refaire l'unité du mouvement indépendantiste (Josée Legault, La traversée du désert, Journal de Montréal, 19 mars), nous ne sommes pas partants. L'indépendance pour avoir un finalité cohérente et un sens historique doit être celle du peuple et de la nation canadienne-française, contrairement à ce qu'affirmait goguenard, Jean Chrétien: » Il ne s'agit pas simplement de faire l'indépendance pour « mettre un flag su'l hood.» Madame Dorion, encore un effort et vous pourriez joindre votre voix à celle de Christian Freeland, dénoncant à l'ONU, les suprémacistes blancs, les nativistes, les anti mondialistes radicaux qui posent des actions violentes et l'Homophobie comme les « pires menaces» auxquelles doit faire face le monde (Radio-Canada nouvelles, 28 mars). Christian Freeland n'a pas attendu l'exhortation de Catherine Dorion pour « lâchez l'islam ». Ce que c'est tout de même que d'être sur la même longueur d'ondes. L'affirmation multiculturaliste faite par QS à son conseil national montre le danger de tout rapprochement avec les solidaires, contrairement aux prétentions des Josée Legault et Francine Pelletier. Le Parti Québécois et le mouvement souverainiste y perdraient le peu d'âme qui peuvent leur rester. L'appui majoritaire de la population au projet de loi sur la laïcité, certes un sondage ne fait pas un «ligne» politique , montre tout de même ou incline le coeur des Québécois francophones. Nos amis anglo-saxons affirment que Politics make strange bedfellows, voilà QS et le PLQ et le Parti libéral du Canada concubins.

Les crépusculaires


Les problèmes du Parti Québécois (PQ) sont une source d'inspiration pour les chroniqueurs, chroniqueuses et blogueurs, pas nécessairement pour le mieux, malheureusement, je m'inclus dans le nombre. À trop travailler sur le même sujet, ils et elles finissent pas donner l'impression de se plagier.  Josée Legault se penche ainsi sur les conséquences du départ de Catherine Fournier de PQ. Nous avons déjà parlé dans ce blogue du texte de Francine Pelletier (La lente agonie dans Le Devoir (voir, À gauche toute avec Francine Pelletier.).  Toujours sur un ton crépusculaire, Josée Legault préfère elle parler de traversée du désert, Journal de Montréal, 19 mars) Elle débute sa chronique en parlant certes de Catherine Fournier, mais aussi de Jean-Martin Aussant, autre réformateur ayant lui aussi quitté la Vieille maison. Après une flèche à Jean-François Lisée, elle poursuit en parlant de l'implosion du PQ. et écrit : » Ma conclusion : au fil des ans , la confiance de nombreux souverainistes envers le PQ s'est effritée. Elle s'est effritée parce qu'à de rares exceptions près et au gré des sondages , il a miné sa propre crédibilité en mettant de côté ses trois principaux piliers : souveraineté, défense de la langue française et sociale-démocratie.  (...) Son refus de renforcer la loi 101 lorsque nécessaire a beaucoup déçu. Son appui à l'obsession du déficit zéro a fait fuir ses alliés traditionnels, dont de puissants syndicats. Pourtant en dépit du fait de ce qu'elle vient d'écrire, ce n'est pas là que le bât blesse vraiment pour elle.  « Puis vint la division déchirante au sein même du mouvement souverainiste par la charte des valeurs, un énième substitut occupationnel d'une indépendance oubliée. Alors que faire? » Il est amusant de constater que Josée Legault pose le même diagnostic que Francine Pelletier, mais cette fois pour un lectorat populaire. Alors que faire? «À neuf députés seulement et un parti en déclin, les voies de passage s'annoncent rarissimes. 
 
 

 
 Pour survivre à leur hécatombe, les progressistes-conservateurs ont dû se fondre dans l'Alliance canadienne et les adéquistes dans la nouvelle CAQ. Ni les conservateurs ni les adéquistes n'ont pu s'en sortir seuls.» Faut-il rappeler ici à Josée Legault que les progressistes-conservateurs et les adéquistes ne s'en sont pas sortis, les deux ayant purement et simplement disparus de la scène politique suite à ces étreintes fatales. La solution à laquelle pense Josée Legault a des airs de déjà vu, elle écrit en effet: « Pour le PQ, c'est une leçon à méditer. Peut-être bien que l'idée de bâtir une nouvelle « tente » souverainiste, si tant est que ce soit possible, mérite au moins réflexion. L' idée d'indépendance mérite qu'aucune pierre ne soit laissée non retournée.» Madame Legault oublie un peu rapidement qu'il y a déjà un autre occupant dans sa « tente souverainiste » et que cet occupant a déjà opposé une fin de non-recevoir assez sèche au Parti Québécois. Lu avec son évocation des destins des progressistes-conservateurs et des adéquistes, il faut comprendre que le salut du PQ passerait par un véritable rapprochement avec Québec solidaire (QS), sous la nouvelle « tente » souverainiste. Nous sommes encore dans le « à gauche toute » de Francine Pelletier. Dans son souci de ne laisser aucune pierre non retournée, Josée Legault aux fins de son analyse pourrait retourner la pierre des électeurs « moins à gauche » ce qui n'est pas la même chose que des électeurs de droite. Ces électeurs « moins à gauche »sont peut-être aujourd'hui les gros bataillons de la Coalition Avenir Québec? comme les nationalistes mous, clientèle toujours ignorée lorsqu'elle n'est pas carrément méprisée par les analystes,  ce sont eux qui décident du résultats des élections au Québec et non les « purs et les durs » de chacun des camps. C'est pour avoir su les comprendre que Maurice Duplessis a gouverné le Québec pendant trois décennies. Ces nationalistes mous ne sont pas nécessairement réfractaires à la souveraineté, mais ils sont peut-être réfractaires aux projets de société post-souveraineté. Refuser de considérer leur existence comme le fond Mesdames Legault et Pelletier trahit un préjugé grave à l'égard de tout ce qui n'est pas gauche solidaire. Laissés ces électeurs dans un angle mort de l'analyse politique marque moins la volonté de ces deux chroniqueuses de ne pas participez à la refondation ou à la renaissance du PQ que de voir sa disparition au profit de Québec solidaire. Pour ces deux dames, le PQ semble surtout coupable de faire de l'ombre à QS.

Friday, March 29, 2019

L'exception montréalaise


Le projet de loi sur la laïcité et le port de signes religieux  (projet de loi 21) est un véritable marqueur sociopolitique, il sépare les eaux de notre scène politique. Avant même son dépôt à l'Assemblée nationale deux organismes importants de la région montréalaise faisaient connaître leurs intentions de se soustraire à son application.  La mairesse de Montréal, Valérie Plante indiquait qu'elle soustrairait le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) à l'application de la loi (Port de signes religieux: la mairesse ne donnera pas d'ordres au SPVM,  Journal de Montréal, 26 mars ), la Commission scolaire English Montreal (CSEM) entend aussi défier la loi (Laïcité: la CSEM ne se pliera pas à la loi, La Presse, 28 mars) D'une part, les tenants de l'identité québécoise du patrimoine historique du Québec et d'autre part adversaires de cette identité , grosso modo, les identitaires face aux multiculturalistes retirés derrière les dispositions de la Charte canadienne  des droits et libertés , c'est le cas de la CSEM et de Valérie Plante pour qui le « gouvernement du Québec s'engage sur une pente glissante en contournant les chartes des droits et libertés. » (Laïcité: Québec s'engage sur une pente glissante. déplore Plante, La Presse, 28 mars), Même son de cloche chez la libérale Hélène David qui considère que le 28 mars, jour du dépôt du projet de loi est un « jour triste » pour les droits des minorités (Journal de Montréal, 28 mars). 
 
 
 
 Mettant l'accent sur l'utilisation de la clause dérogatoire afin de soustraire le projet de loi à la Charte québécoise des droits et libertés.  Sur sa lancée, Hélène David tient des propos inquiétants qui vont bien au-delà de l'interdiction des signes religieux vestimentaires,  Elle déclare :» le projet de loi est « incompréhensible au niveau intellectuel »  La neutralité religieuse n'est pas affiché par ce qu'on porte « sur la tête », mais parce que qu'il y a « entre les deux oreilles ». « Autrement dit , les préjugés , les préjugés homophobes , des préjugés racistes , des préjugés contre les femmes(...) ce n'est pas un signe visible , mais ça peut drôlement influencer un geste qu'un professionnel peut poser » a-t-elle indiqué. »  Dans son désir de sonder ainsi les reins elles coeurs, Hélène David annonce la mainmise dans un futur à venir d'une pensée unique, puisqu'il n'y a aucun moyen technique de vérifier ainsi les préjugés, Hélène David devra se rabattre sur  les bonne vieille méthodes (lettres anonymes, dénonciations et délation), on pensera à la délation en Russie stalinienne et en Allemagne nazie, chacun surveillant et épiant ses parents, proches et compagnons et compagnes de travail, pour les mal pensants, un mauvaise pensée suffisant pour vous envoyer au Goulag ou en hôpital psychiatrique, une grande libérale qu'Hélène David. Le dépôt du projet de loi a visiblement stimulé l'imagination de certains, après les projets totalitaires d'Hélène David, il faut noter la proposition du chef de l'opposition à l'hôtel de ville de Montréal,  Lionel Perez (Monsieur Kippa), il propose une clause Montréal pour la métropole : » À Montréal , on veut une laïcité ouverte et, avec ce projet de loi, on va à l'encontre de ce principe » (Laïcité: une clause Montréal réclamée, La Presse, 28 mars) Lionel Perez « a rappelé que Québec s'était en 2018 à adopter un « réflexe Montréal » chaque fois qu'une loi touchait la métropole.  Ce principe adopté sous le règne j'administration Couillard pour satisfaire la mégalomanie de Denis Coderre apparaît dans la Loi augmentant  l'autonomie et les pouvoirs de la Ville de Montréal, métropole du Québec.  Selon Perez: »cette clause permettrait de prévoir des exemptions dans la métropole, ou se contenter l'immigration. »  Lionel Perez se rend-il compte que l'application de ce principe conduirait à la balkanisation du Québec, l'Assemblée nationale ne serait plus nationale.  Sur quelle base faudrait-il légiférer, par circonscriptions, par régions administratives, le Québec deviendrait ingouvernable.  Difficile de ne pas voir dans ce souhait une volonté partitionniste.  Si Lionel Prez est cohérent avec lui-même, il faudrait qu'il prévoit le même mécanisme pour les arrondissements de Montréal afin que ceux-ci puisse se soustraire aux règlements de l'administration centrale.  Prez pourrait ainsi devenir maire de l'arrondissement Côte Saint-Luc suite au dépeçage de Montréal. et y accueillir son coreligionnaire Marvin Rottrand, grand multiculturaliste devant l'Éternel.

Sunday, March 24, 2019

La proie et l'ombre

Le débat sur la laïcité est un débat qui inspire visiblement les chroniqueurs et chroniqueuses en mal de sujets, dernière à succomber à cette tentation, Denise Bombardier avec , Le crucifix et le voile (Journal de Montréal, 22 mars ).   Elle écrit: »Parce qu'il s'apprête à déposer un projet de loisir la laïcité, le ministre François Legault doit lâcher du lest. En effet, il est prêt à accommoder raisonnablement, croit-il , les défenseurs du voile islamique en décrucifiant le Christ accroché au mur au dessus du siège du président de l'Assemblée nationale ». Madame B maîtrise habituellement mieux la langue française, sa phrase est insensée, il n'a jamais été question de « décrucifié » le Christ de la croix de l'Assemblée nationale, mais de décrocher ledit crucifix, encore qu'a bien y penser la proposition ne manque pas de charme, elle laisserait la croix en place au dessus de la tête du président de l'Assemblée nationale. Elle poursuit en écrivant « Le temps est venu non pas de renier le passé catholique , mais d'instaurer la modernité laïque. Le crucifix ne peut donc être exposé dans l'enceinte même de l'État, on le rangera sans doute dans un lieu symbolique avec d'autres artefacts symboliques (contrairement à ce que madame Bombardier prétend, il s'agit bien d'un reniement de notre passé catholique et sa suggestion de ranger le crucifix dans un lieu moins symbolique ne peut manquer de rappeler fâcheusement les pratiques  lâches de Valérie Plante et son « lieu muséal »pour le crucifix de la salle du Conseil de la Ville de Montréal).  « La voie est ainsi ouverte pour interdire le voile islamique revendiqué comme essentiel par des fondamentalistes religieux, qui se réclament des pratiques de l'Iran actuel et de l'Arabie saoudite ». (retrouvant sa maîtrise de la langue française, on admirera chez Madame Bombardier cette association implicite entre les défenseurs du crucifix à l'Assemblée nationale et les fondamentalistes religieux de l'Iran et l'Arabie saoudite. Après de brèves considérations juridiques sur le fait que le projet de loi caquiste sera attaqué de toutes parts par les défenseurs acharnés des libertés telles qu'inscrites dans les chartes canadienne et québécoise.  Béate d'admiration, elle note : »Car François Legault n'est pas un laïc idéologique. il ne cherche pas l'affrontement, mais le consensus.»






Madame Bombardier voit juste quand elle fait remarquer que le projet de loi sera attaqué par les défenseurs des libertés telles qu'inscrites dans le chartes canadienne et québécoise, elle oublie de mentionner les organisations musulmanes et les inévitables acteurs musulmans des incidents la Grande Mosquée de Québec. Les Boufeldja Benabdallah et Mohamed Labidi brailleront une nouvelle fois à l'islamophobie et les journalistes des presses écrite et électronique seront à l'écoute de leurs jérémiades.
Dans sa volonté « consensuelle » François Legault  n'aura rien gagné, si c'est le calcul qu'il fait, il s'apprête plutôt a lâcher la proie pour l'ombre. comme le disait Churchill de Chamberlain après Munich: »Vous avez voulu évitez la guerre au prix du déshonneur, Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre. » Ce que « chartistes » et musulmans attendent est qu'il n'y ait pas de dépôt du projet de loi sur la laïcité, c'est le seul consensus qu'ils accepteront

Wednesday, March 20, 2019

Who's that guy?


Le nom de Mosley apparaîtrait dans le manifeste de Brenton Taggart celui qui est considéré comme l'auteur des attaques contre deux mosquées de Christchurch. Selon ce manifeste, Taggart y affirmerait que Mosley serait « dans l'histoire la personne la plus proche de mes propres croyances.» Qui est donc ce Mosley figure mineure et bien oubliée de l'histoire britannique? personnage méconnu dans le monde francophone. Sir Oswald Mosley mérite d'être mieux connu, pour aller à la rencontre de Sir Oswald Mosley, nous ne saurions trop recommander la lecture du numéro 14 des Cahiers d'histoire du nationalisme, Éditions Synthèse nationale(1), c'est un véritable livre de 178 pages que les lecteurs auront entre les mains. Rédigé par Rémi Tremblay, c'est un ouvrage d'une lecture agréable. Les lecteurs francophones découvriront la vie d'Oswald Mosley et son surprenant trajet politique.
Mosley est un leader fasciste atypique de l'entre-guerres, atypique parce qu'il lance un mouvement fasciste au coeur du pays qui a vu naitre le parlementarisme et le libéralisme économique. Atypique aussi parce qu'il survit à la deuxième guerre mondiale et reprend ses activités politiques après 1945. (Léon Degrelle a survécu à la guerre, mais condamné à un exil espagnol lui interdisant toute reprise d'activités politiques dans sa Belgique natale, Adrien Arcand, chez nous, a aussi survécu à la guerre, mais il est difficile de parler d'activités politiques dans son cas, voyant son influence décroitre dans un Québec de plus en plus plus étranger à son catholicisme antisémite, il dut s'en tenir à des activités finalement confidentielles). 
Mosley est un homme qui appartient à la « génération du front. Toute sa vie et ses combats politiques demeureront marqués par cette expérience. Rémi Tremblay résume ainsi ce que seront les objectifs de Mosley, le vétéran ayant survécu aux tranchées:»1- servir l'homme ordinaire , celui qui a tout sacrifié dans la guerre; servir l'Empire, qui a si bien défendu l'Angleterre; servir la paix contre l'absurdité de la guerre.»
Il fera tout plus tard pour éviter la répétition de la boucherie de 1914-18, en 1939, il déclare Britain First, sous le slogan Mind Britain's business,  il animera une vaste campagne anti-belliciste afin d'empêcher l'entrée de la Grande-Bretagne dans la guerre dont l'ombre s'étend sur l'Europe.  Rémi Tremblay s'intéresse à Mosley député conservateur puis au flirt de celui-ci avec le Labour. Il demeurera quelques années dans cette position de « compagnon de route du Labour. Véritable météorite de la scène politique britannique, il traversera ainsi le ciel politique britannique. À partir de 1930, devant l'incurie des conservateurs et des travaillistes face à la Crise, Mosley évolue vers le fascisme. Début 1932, Mosley part pour Rome et y rencontre Mussolini. Mosley revient séduit et convaincu de l'intérêt d'implanter le fascisme en Grande-Bretagne. Pour Mosley:» Le fascisme devient le seul véhicule possible pour parvenir à changer la donne au niveau économique et permettre aux ouvriers de vivre décemment. Le fascisme, par son rejet du parlementarisme stérile, n'a pas comme fin d'asseoir le pouvoir d'un parti, mais bien d'éviter les querelles et le « sur place » qui sont intrinsèquement liés à la démocratie libérale et de faire changer in fine les choses pour le bien commun. (page 61)vision un peu idyllique, mais le fascisme italien est encore jeune, Le British Union of Fascists est officiellement constitué en octobre 1932, le mouvement adopte d'abord comme insigne, le faisceau apposé sur l'Union jack. C'est le deuxième insigne adopté par Mosley qui demeurera associé au British Union of Fascists, Il s'agit d'un éclair dans un cercle, pour Mosley, c'est the flash of Action within the circle of unity. Dans son ouvrage manifeste, The Greater Britain,Mosley détaille son programme et parle beaucoup de valeurs, mais aussi de la science en laquelle il a une foi inébranlable. il considère d'ailleurs le corporatisme comme le modèle rationnel par excellence pouvant s'ajuster au gré des nouvelles découvertes. plutôt que de devoir s'orienter en fonction d'idéologies quelconques. Le progrès passe par la science et la technique. »(page 67). 
Fasciste atypique aussi parce qu'il anime un mouvement fasciste dans l'un des pays vainqueurs de la première guerre mondiale, rien dans le fascisme britannique qui puisse être assimilé au fascismes « révisionnistes » des vaincus de la Grande guerre (Allemagne, Autriche, Hongrie) ou d'un négligé des traités ayant suivi la Grande guerre (Italie). Ce fascisme de vainqueur est aussi un fascisme de gauche, deuxième raison pour s'intéresser à Mosley.  Mosley est tout le contraire d'un islamophobe, position indéfendable pour un défenseur de l'Empire. Mosley n'est pas non plus un raciste au sein contemporain du terme. Il souhaite que l'Empire demeure administré par des Blancs, mais il s'agit probablement plus des préjugé d'un homme de sa classe sociale et de son époque . Après 1945, il se préoccupe surtout d'éviter la répétitions des deux guerres mondiales, si gourmandes en vie européennes. Il développera l'idée d'un Nation Europe, cette Nation Europe se substitue dans l'univers politique de Mosley à l'Empire autarcique dont il faisait la promotion avant la guerre. Unissant les peuples européens contre la menace du communisme soviétique et de l'hégémonie américaine sur l'Europe occidentale  Attentif à ce qui se déroule dans son arrière cour, il se montrera préoccupé par l'arrivée importante de nombreux Jamaïcains au cours des années 1950. Pour l'histoire, s'il faut chercher un responsable de l'éveil des nationalistes britanniques aux changements que cette immigration (anciennes colonies: Afrique, Antilles, Sous Continent indien)représente pour le  Royaume-Uni c'est vers le conservateur Enoch Powell et son célèbre discours Rivers of blood qu'il faut se tourner et non vers Oswald Mosley, ce dernier n'est pas à l'origine des groupes anti-immigration britanniques et n'a pas participé à la création du National Front (NF) en 1967, le nationalisme anti Union européenne du NF est d'ailleurs aux antipodes de sa Nation Europe. Étranger aux activités du NF. Orateur puissant, il reprend ses activités politiques après sa libération de la prison dans laquelle le gouvernement britannique l'a maintenu pendant la guerre. À la demande d'anciens partisans du BUF et il constitue avec eux l'Union Movement. Aventure qui ne lèvera pas, Il renouera avec un peu de son lustre d'antan avec le lancement de son autobiographie, My life en 1968.  L'époque des chevauchées politiques est terminée et Rémi Tremblay souligne que Mosley consacre cette période de sa vie à la réflexion politique et économique.
Il faut un esprit tordu comme Brenton Taggart ou influencé par d'autres sources d'informations ou lectures mal assimilées pour présenter Oswald Mosley comme une source d'inspiration aux attaques de Christchurch. Parmi les nombreuses vies de Mosley, laquelle a servi d'inspiration Brenton Taggart. Grâce au travail d'un historien, découvrez le visage du vrai Sir Oswald Mosley. Pour les lecteurs francophones, cette biographie présente un intérêt historique, à la même époque, certains socialistes français cherchent à sortir des dilemmes qui déchirent la sociale-démocratie entrent dans le « champ magnétique des fascismes » pour reprendre l'expression de l'historien Philippe Burrin, , ils seront quelques socialistes français à regarder aussi vers Rome, ces néo-socialistes formeront le Parti socialiste de France s'avançant derrière le slogan, Ordre, Autorité, Nation, arrachant à Léon Blum un : »je suis épouvanté », marquant sa surprise et sa désapprobation devant cette mue possible de la vieille Section Française de l'Internationale Ouvrière (SFIO). Les néo socialistes contrairement à Mosley, ne se revendiqueront pas du fascisme avant 1939, mais le plus connu de ces néo socialistes, Marcel Déat, qui finira collaborateur ouvertement fasciste sous l'occupation allemande et décèdera en exil en 1955. Dans ce mouvement qui affecte le socialisme démocratique d'Europe occidentale au cours des années 1930, il faut aussi compter le Belge Henri de man et son planisme. Pour la petite histoire, Max Mosley, ancien président de la Fédération Internationale de l'Automobile est le fils cadet d'Oswald Mosley. 


http://synthese-editions.com/home/151-cahier-d-histoire-du-nationalisme-n14.html

Saturday, March 16, 2019

À gauche toute avec Francine Pelletier

La démission surprise de Catherine Fournier (députée péquiste de Marie-Victorin) a suscité de nombreuses réactions allant de la surprise à la désapprobation. La réaction de la chroniqueuse Francine Pelletier du Devoir,( La lente agonie, Le Devoir, 13 mars) va plus loin. Elle se penche sur ce qui a son avis , est en train de «tuer le PQ». Profitant de l'occasion pour prendre ses distances avec le PQ, elle écrit: »En attendant, pour avoir cru, moi aussi, en René Lévesque , et applaudi à sa capacité  de nous relever collectivement le menton, voici ma propre liste de ce qui est en train « de tuer le PQ ». « L'histoire (avec un H). né dans la foulée de la Révolution tranquille et béni par la présence de grands esprits(Lévesque, Bourgault, Parizeau...) le parti avait à ses débuts quelque chose de proprement révolutionnaire dans sa vision émancipatrice du Québec.Cinquante ans plus tard, rongé de l'intérieur par son obsession du « bon gouvernement », dénué d'un idéal qui lui soit propre , contemplant un Québec qui n'a vraiment plus rien à voir avec celui des années des années 1960, le PQ souffre affreusement de la comparaison entre hier et aujourd'hui.  Le contraste entre ce qu'il représentait à l'époque et ce qu'il représente aujourd'hui est, comme les photos de votre tendre jeunesse, insupportable.  Francine Pelletier ne s'adresse pas aux jeunes qui seraient sensés faire aujourd'hui (c'est nous qui soulignons),  mais à sa génération de baby-boomers. Il y a des phases dans la vie d'un parti politique et le PQ comme elle le note est sorti de sa jeunesse en affirmant un jour être en mesure de prendre en mains les rênes du gouvernement, maturité oblige. La question qui se pose est, est-ce que Francine Pelletier est sortie de la sienne, quelqu'un veut-il la prévenir que le pot est légal et que si elle n'a a brulé ses soutien-gorges, le temps est passé. Le peace and love est derrière nous depuis belle lurette. Les boys sont revenus du Vietnam, le retour à 2019 de Madame Pelletier s'accompagne d'un peu de lyrisme, elle écrit :»On a beaucoup dit que René Lévesque nous avait donné l'indépendance sans pourtant la réaliser. C'est vrai , mais c'est aussi ce qui tue, en partie, le PQ, aujourd'hui. il a participé à sa propre obsolescence tout en étant incapable de conquérir de nouvelles frontières ». Le héros prométhéen n'a pas réussi à entrainer son peuple au delà de cette frontière, n'est pas Moïse qui veut.




Le plat principal de la chronique de Madame Pelletier ne réside pas dans cette critique du «bon gouvernement », mais dans une critique de la tentation identitaire à laquelle le PQ aurait succombé le 30 octobre 1995: »la défaite de 1995 a été bien plus dévastatrice encore  Le poison dont parle Jean-François Lisée a très peu voir avec le penchant des médias pour les mauvaises nouvelles. Ce qui empoisonne le PQ aujourd'hui remonte aux paroles prononcées par Jacques parizeau le 30 octobre.  Sa malheureuse allusion aux «votes ethniques » a non seulement planté la graine de la division, elle a sonné le début d'un nationalisme frileux et du débat identitaire. La charte des valeurs proposée par le gouvernement Marois, des années plus tard. n'est rien d'autre que la pousse issue de cette même semence, une tentative là encore combien maladroite , de planter son drapeau en reprochant aux Autres de ne pas être suffisamment comme « nous autres ». À notre avis l'adoption de la Charte des valeurs aurait peut-être permis la réélection du gouvernement Marois en et rendu impossible l'élection du gouvernement Legault en 2018, Le PQ évoquant lui aussi un réduction significative du nombres d'émigrants. La CAQ aurait été incapable de constituer le fonds de commerce (signes religieux ostentatoires, égalité homme-femme, accommodements raisonnables) qui lui a permis de remporter l'élection du 1er octobre. 
Nous sommes tentés de dire poliment à Madame Pelletier qu'elle a tout faux. Elle peut juger « malheureuse» l'allusion de Jacques Parizeau au soir du 30 octobre 1995, mais elle ne peut la présenter comme mensongère, le «grand esprit» de années 1960, devient au terme de cette allusion, un pelé et un galeux de la cause souverainiste, pour un peu son « argent et ses votes ethniques » expliquerait Viktor Orban, Matteo Salvini, Marine Le pen  et tous ces politiciens populistes européens soucieux de voir leurs pays conserver leur traditions et leurs modes de vie et voir les nouveaux arrivants se comporter comme « nous autres» en vertu du principe voulant « qu'à Rome... ». ce n'est pas la seule pierre qu'elle lance à Jacques Parizeau: «Cet étonnant repli sur soi -tout le contraire de ce qu'était Jacques Parizeau ou de ce qu'annoncait le PQ au départ - a fait fuir d'abord les communautés culturelles (qui a vu les fameuses « communautés culturelles se ranger derrière les couleurs de la souveraine du Québec, elles ne le feront probablement jamais trop à l'aise qu'elles sont dans les rangs des troupes multiculturalistes) , ensuite les jeunes, et finalement, la charte faisant déborder le vase, les progressistes de tout acabit. Ce que l'on devine en en creux sans trop de problèmes dans les propos de Francine Pelletier c'est un appel à se ranger derrière Québec Solidaire et à solder le Parti Québécois.
Francine Pelletier conclut en écrivant: «  À force de détourner le regard, le ver s'est non seulement infiltré dans la pomme, il a fini par en manger les trois quarts.» Il faut comprendre que le ver est le nationalisme identitaire et qu'il ne reste qu'un quatre de PQ, ce quart sera-t-il suffisant pour rebâtir le vaisseau-amiral du souverainiste avant que QS ne reprenne le flambeau, à moins qu'il ne faille espérer la construction d'un véritable mouvement identitaire en dehors du PQ et une radicalisation de la CAQ.

Ou vas-tu PQ?


Le PQ a visiblement de la difficulté à se remettre de la raclée subie au soir du 1er octobre.  il cherche sa voie entre Coalition Avenir Québec (CAQ) et Québec solidaire (QS), lePq à de la difficulté à se positionner, semblant  considérer que les électeurs sont à la CAQ et le idées à QS. Les manoeuvres de rapprochement de la période pré-électorale indiquaient un « penchant » solidaire dans les hautes instances dirigeantes du PQ, les yeux doux n'ont pas suffi, sentant probablement des vents favorables se lever, QS a choisi d'aller seul à la bataille. Le vote du 1er octobre incline plutôt à penser que les gros bataillons de l'électorat québécois se trouvent désormais du côté de la Coalition.  Règle d'or en analyse électorale, cherchez la base sociologique.




Quelle est la base sociologique du Parti Québécois? Nous y reviendrons. Celle du parti libéral du Québec est bien connue, anglophones et allophones en constituent les principales troupes, troupes à laquelle il faut ajouter un certain nombre d'électeurs francophones fédéralistes, entrepreneurs et professionnels, un électorat que l'on imagine volontiers fréquenter les Chambres de commerce. Cette base est solide, dans la mesure ou elle repose moins sur des idées que sur des intérêts. Le monolithisme de sa base sociologique permet au PLQ de s'imposer contre des formations politiques à la base sociologique plus instables. La durée et les succès du PLQ à travers l'histoire tiennent moins à ces politiques qu'a la solidité de cette base sociologique, elle lui a permis de survivre à l'Union nationale pourtant dominante pendant plusieurs décennies. Passé au tordeur de l'histoire, l'Union nationale et les Créditistes (l'Union nationale avait une base sociologique fragile car elle résultait initialement d'une coalition entre un parti conservateur provincial victime de sa proximité avec les conservateurs fédéraux (l'affaire Riel, puis la Crise de la Conscription de 1917) et les réformistes de l'Action libérale nationale fragile, formation originale et intéressante dans l'histoire du Québec, parti d'individualités fortes (Paul Gouin, Oscar Drouin, Philippe Hamel, Ernest Grégoire), mais trop jeune et insuffisamment enracinée en 1936. Les succès de l'Union nationale tenaient aussi à la popularité de Maurice Duplessis et à l'amitié de l'Église catholique (la crise de l'Église suite à VaticanII, privait l'Union nationale d'un électorat qui lui avait été fidèle jusque là. L'Union nationale est morte du tassement de  son électorat rural et du passage d'une partie de son électorat nationaliste au PQ. Les Créditistes ont traversé le ciel politique québécois tel un météorite.  Plombé par l'absence d'une véritable base sociologique. Son électorat nationaliste-conservateur pouvant aussi aller à l'Union nationale sans crise de conscience. L'éthérodoxie de la doctrine économique du Crédit Social plombait aussi les créditistes, dirigés par de véritables tribuns populaires, mais volontiers tentés par les effets de tribune,  dépourvu d'intellectuels organiques, Le Ralliement créditiste n'était pas en mesure de se doter de l'armature intellectuelle permettant à un parti de survivre et de convaincre.  Profitant de cette base sociologique monolithique, le PLQ était donc en mesure de faire face à ces adversaires sans craindre l'effritement de sa base électorale.  Compte tenu du monolithisme de cette base sociologique, il ne faut pas être grand clerc pour envisager une victoire possible du PLQ sur la CAQ en 2022, d'autant plus les efforts de renouvellement du PLQ suite à sa défaite n'indisposeront visiblement pas sa base angloallophone, adossée à cette base, le PLQ a de beaux jours devant lui, d'autant qu'aucun parti  ne lui disputera sa base angloallophone de crainte de s'aliéner à son tour sa base francophone, Seul peut-être QS pourrait être tenté de séduire les électeurs anglophones progressistes sans pour autant risquer de s'aliéner son électorat francophone, malgré les velléités indépendantistes de QS. 
 
 
 
Pour Québec Solidaire (QS), il a été facile et commode un temps de parler d'un électorat cantonné au Plateau Mont-Royal Présenté sur un mode qui relevait de la caricature comme un parti progressiste, mais surtout comme un parti à la remorque de toutes les modes à la mode (climat, alimentation, libéralisme sociétal (droits des homosexuels, théorie du genre, ouverture à la «diversité» et à l'»inclusion»), la percée hors Plateau de QS le 1er octobre montre que ses analyses avaient tout faux, sauf à considérer que le libéralisme sociétal et les autres idées  de QS gagne des adeptes à travers le Québec, hypothèse possible, mais peu séduisante pour la suite des choses. Le parti Québécois (PQ) était lui le parti des enseignants et des fonctionnaires syndiqués liés au développement de la fonction publique suivant la Révolution tranquille. 
La CAQ semble pouvoir compter sur l'électorat du 450 et des banlieue de la troisième couronne, banlieusards, jeunes familles, etc. La base sociologique de la CAQ est encore mal connue et en raison de son apparition récente, elle apparaît fragile, elle n'est pas encore cristallisée, il faudra pour cela quelques scrutins victorieux pour coaguler le tout et assurer une personnalité à la CAQ, le temps est donc encore propice pour « plumer la volaille ».  Pour récupérer la clientèle nationaliste de la CAQ, le PQ doit donc se hâter.. Le PQ doit donc agir de telle sorte que que cette clientèle composée de nationalistes mous et d'identitaires soft ne s'installe à demeure à la CAQ. Le parti Québécois doit donc réfléchir à un programme qui lui assurera une nouvelle base sociologique, il semble difficile de concilier les aspirations de l'électorat du 450 de la CAQ avec les convictions libérales sociétales de QS, le PQ devra choisir. Le nouvel électorat du PQ devrait regrouper les souverainistes identitaires, et au delà de ces souverainistes identitaires, tenter de retrouver l'»électorat bleu» qui a permis la percée des conservateurs dans la région de Québec (Chaudière-Appalaches, Rive sud de Québec)et en Beauce et travailleurs syndiqués du secteur privé (construction, par exemple)et finalement les identitaires soft. C'est une partie de l'électorat de la CAQ qu'il faut chercher à reconquérir. Plusieurs considèrent que le destin futur du PQ s'il échoue dans cette tache sera celui de la lente agonie de l'Union nationale (UN) après 1966. le PQ a plus besoin d'une bonne base sociologique que d'un discours décomplexé ou d'une refondation. Entretemps, le PQ peut s'illusionner avec l'idée que Catherine Fournier et Jean-Martin Aussant amèneront de nouvelles clientèles au PQ.

Wednesday, March 13, 2019

La statue déboulonnée

Le médecin Gilles Julien, le fameux docteur Julien, est (était) un chouchou des média montréalais, sa Guignolée annuelle est courue par les journalistes et les caméramans des grands réseaux de télévision.  Jamais remis en question il est toujours présenté comme l'inventeur  de la pédiatrie sociale, une spécialité médicale pour laquelle mes lecteurs auraient beaucoup de difficultés à trouver une définition. Jamais remis en question, le DR Julien.  Le glas vient-il de sonner pour lui.  Selon La Presse, il fait face à une crise à sa fondation (Crise à la fondation du Dr Julien, La Presse, 11 mars).  Il fait face à des allégations d'intimidation de la partie la haute direction à l'endroit d'employés et de gestionnaires.  La directrice générale a été contrainte à la démission , cinq directeurs sur sept ont claqué la porte, l'équipe du centre de pédiatrie sociale d'Hochelaga-Maisonneuve a été décimée.  La Presse a recueilli les témoignages de 10 anciens employés et gestionnaires la fondation du Dr Julien. "Tous ont confié avoir quitté l'organisme en raisond'un climat de travail difficile, voire toxique , à la Fondation.  (...) de ces 10 employés ou gestionnaires, plusieurs disent avoir craqué après avoir subi de l'intimidation de la part du Dr Julien et de sa femme, l'avocate Hélène Sioui Trudel. Cette dernière a d'ailleurs remis sa démission fin avril 2018, elle oeuvre désormais comme conseillère stratégique auprès de la Fondation. 
 
 
 
Morale de cette histoire, les média devrait être prudents lorsqu'ils canonisent certaines personnalités et érigent des statues à ces nouveaux héros tout à leur besoin d'offrir au bon public, de nouveaux saints , saints laïcs ayant opinion sur tout et sur rien. Tout à leur besoin de montrer qu'ils ont une conscience sociale comme lors de la Guignolée des média, opération de relations publiques d'une industrie d'abord préoccupée de montreront conscience et qu'elle  non pas uniquement soucieuse de son image et de ses cotes d'écoute. Il n'est pas nécessaire d'ouvrir des procès en canonisation, mais simplement de faire preuve d'un peu de prudence.

Tuesday, March 12, 2019

Malheur à la ville..


dont le prince est un enfant. Difficile de ne pas penser à ses mots tirés de L'Écclésiaste devant le succès de Greta Thunberg, l'écolière suédoise (16 ans), initiatrice des marches étudiantes pour le climat. Certes, elle n'est pas Prince de la Cité, mais son influence médiatique lui permet de jouer un rôle comparable à certains Princes, combien de Princes sont ainsi capables de mobiliser des milliers d' écoliers et d' étudiants (Les étudiants prendront la rue pour le climat le 15 mars, Le Devoir, 11 mars ). Pour Louis Couillard un porte-parole du mouvement « La planète s'invite à l'université» ce sont plus de 60 000 étudiants universitaires et collégiens qui ont voté pour une journée de grève. Parions que les grands réseaux de télévision couvriront la marche en question, et que le premier ministre Legault et son ministre de l'environnement, Benoît Charrette, se fendront d'une déclaration favorable  à l'»initiative de cette « belle jeunesse » et à la « prise de conscience » à laquelle nous invite notre jeunesse. Déclaration rédigée de telle sorte qu'elle permettra à la CAQ de combler son déficit environnemental. Le même Louis Couillard affirme : »on voulait d'abord lancer le débat, ce qui est fait, et non seulement dans les cégeps et les universités , mais aussi en dehors de cela . Il faut maintenant rassembler tous les acteurs de la société civile qui s'intéressent à ce débat pour créer un véritable front commun. » 
 
 
 
Malheur à la ville ...qui laissent les enfants prendre les rênes. Que ces marches soient l'occasion de s'informer soit, mais justement qui informera ces jeunes et qui produira les pamphlets, brochures et trousses d'information que ces jeunes ne manqueront pas de ramener à la maison suite à leur marche. Marche qui, il y a fort à parier, ne touchera pas que les institutions collégiales et universitaires, on peut sans crainte prévoir qu'aux cortèges de collégiens et d'universitaires se grefferont rapidement des élèves du secondaire surtout si le 15 mars nous connaissons une journée ensoleillée et une température relativement douce.  C'est la « formation « de ces plus jeunes qu'il faut remettre en question. Le ton est donné par Catherine Gauthier, directrice générale d'Environnement jeunesse lorsqu'elle déclare : »Les jeunes d'aujourd'hui ont grandi à l'heure des changements climatiques. Ils entendent parler de catastrophe environnementale depuis leur enfance .  Et c'est de plus en plus évident , notamment depuis la conférence climatique de Paris et le plus récent rapport du GIEC.  En même temps , les jeunes estiment que rien n'est fait pour lutter contre les changements climatiques . Donc ,ils veulent réagir au fait que la question n'est pastraitée à la hauteur de l'urgence actuelle. » toujours les mêmes poncifs répétés ad nauseam. Malheur à Ville dont ... les enfants sont manipulés et instrumentalisés par des activistes du climat ou de toute autre cause. Il y a un âge pour s'instruire et un âge pour militer.  Il est malsain pour la Ville de les confondre.

Faites ce que je dis, pas ce que je fais


« Israël n'est pas l'État de tous ses citoyens»affirme Benjamin Netanyahou est peut-être un premier ministre démocratiquement élu, (n'est-ce pas là l'argument de certains pour supporter inconditionnellement Israël, présentée comme la seule démocratie du Moyen-Orient), mais Benjamin Netanyahou est aussi un impénitent raciste sioniste. Il ne présente pas Israël comme le foyer des fidèles du judaïsme - critère religieux, mais comme État du peuple juif (Pour Netanyahou, Israël n'est « pas l'État de tous ses citoyens », La Presse, 10 mars) non des fidèles du judaïsme ce qui est un critère ethnique et raciste. Faisant référence à la loi fondamentale d'Israël (loi fondamentale adoptée par lui en juillet 2018) voulant qu'Israël soit l'État-nation du peuple juif et uniquement du peuple juif. Netanyahou compte faire pour Israël, ce à quoi aspire certains politiques populistes européens protéger leur population d'origine contre des flux migratoires ( on voit mal comment les multiculturalistes et les George Soros de ce monde feraient obstacle à la Hongrie, État-nation des Hongrois, l'Italie État-nation des Italiens, la France aux Français et ultimement, Le Québec aux Québécois parce que le Québec doit être considéré comme l'État-nation du peuple québécois et uniquement des Québécois de souche, i.e. les descendants des colons français demeurées en Amérique après la conquête de 1760 et des assimilés au fil des ans, les descendants de Britanniques, d'Irlandais et d'Écossais arrivés ici suite à la Conquête.).

Le chien dans le jeu de quilles


Son élection a d'abord de quoi surprendre dans l'Amérique de Donald Trump. Ilhan Omar est un véritable Ovni sur la scène politique américaine, l'élue démocrate du Minnesota est en effet l'une des deux femmes musulmanes à avoir été élu à la Chambre des représentants aux récentes élections de mi-mandat, l'autre étant Rashida Tlaib, démocrate du Michigan. L'élection de ces deux femmes démontrent l'évolution démographique de certains États américains. Ilhan Omar affirme sa différence en siégeant foulard islamique sur la tête. Son entrée en fonction a fait l'objet de débats. Quelle est la valeur de son serment de représentante sur la Constitution, quelle sera sa loyauté à cette Constitution, ses opposants les plus convaincus allant jusqu'à rappeler l'autorisation faite par la taqqiya  aux musulmans de prêter de faux serments à des Infidèles pour faire avancer la cause de l'Islam. La jeune élue n'a pas tardé à se faire remarquer.



Quelques semaines après son entrée en fonction, elle a, a deux occasions créées des polémiques qui ont secoué la classe politique américaine. Première salve, elle a affirmé que le puissant American Israel Political Action Comitee (AIPAC) finançait les responsables politiques américains pour être pro-Israël, pour Eliot Engel, président démocrate de la puissante commission des affaires étrangères de la chambre des représentants, cette déclaration s'inspire «d'une réthorique antisémite sur l'»argent juif» », deuxième salve, Ilhan Omar a affirmé que les militants pro-Israël « prônent l'allégeance à un pays étranger». Cette fois, l'élue démocrate a été accusé faire appel à la vieille réthorique de la « double loyauté » des Juifs et de leur absence de loyauté à l'égard de leurs pays d'accueil. Les propos d'Ilhan Omar rappellent curieusement les propos tenus il y a plusieurs années par le paléoconservateur Pat Buchanan polémiquant alors avec les néoconservateurs et qui affirmait que « le Congrès des États-Unis est un territoire occupé par Israël». Il faut ajouter que Ilhan Omar et Rashida Tlaib supportent le mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) appelant entre autres à l'évacuations territoires palestiniens occupés par Israël.

Les déclarations d'Ilhan Omar ont causée une certaine commotion au sein du parti démocrate.  Nancy Pelosi, Le leader du parti à la Chambre des Représentants a fait adopter une résolution condamnant la «haine» , résolution jugée insuffisante par les républicains car elle ne condamne pas nommément Ilhan Omar et qu'elle ne prévoit aucune sanction à l'égard de cette dernière.  
Il aurait été étonnant que Donald Trump ne prenne pas position dans cette polémique. il n'a pas tardé à accuser le parti démocrate d'être devenu « anti-juifs»("Donald Trump accuse le parti démocrate d'être devenus «anti-juifs», Le Journal de Montréal, 8 mars), Ajoutant que les déclarations de Ilhan Omar sont une «honte ».  Difficile de savoir qui parle? Est-ce le président qui parle, le candidat à la réélection à l'élection présidentielles de 2020 ou l'homme? Le président américain le plus pro-Israël depuis la création d'Israël, a à son crédit: la promesse de transférer l'ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem, le retrait de l'Accord nucléaire iranien, le retrait américain du conseil des droits de l'homme l'ONU au motif du parti-pris anti-israélien de ce dernier, le blocage des fonds destinés à l'Autorité palestinienne jusqu'à ce que cette dernière accepte de reprendre les négociations avec Israël. Le candidat à la réélection à l'élection présidentielle de 2020. Le candidat n'ignore pas l'importance du vote juif dans des swing states comme l'État de New-York ou la Floride avec ses retraités juifs, à moins que se ne soit l'homme, dont la fille Ivanka s'est convertie au judaïsme et dont le gendre , Jared Kushner est présenté par la presse américaine comme un juif orthodoxe. Pour reprendre les propos de Pat Buchanan, il faut considérer que Donald Trump est à lui seul un territoire occupé par Israël. En accusant les démocrates d'être « anti-juifs» Donald Trump joue probablement sciemment sur l'ambiguïté entre antisionisme et antisémitisme. Les déclarations d'Ilhan Omar relève du premier. Dans sa volonté de dénoncer l'influence d'israël et du lobby pro-israélien aux États-Unis, Ilhan Omar en dépit de son foulard islamique se montre peut-être plus patriote américaine qu'un matamore comme Donald Trump.

Sunday, March 10, 2019

Il n'est jamais trop tard pour bien faire

Le crédit dont jouit encore la fédération des femmes du Québec (FFQ) surprend toujours, après la nomination du transgenre Gabrielle Bouchard à la tête de l'organisme et la résolution de la FFQ sur la prostitution lors de son l'assemblée générale extraordinaire à la tenue fin octobre 2018, («les élucubrations de la Fédération des Femmes du Québec », Le Harfang, Vol.7 no 1). Ainsi qu'une femme occupé comme l'analyste politique, Caroline Saint-Hilaire (ancienne députée bloquiste de la circonscription de Longueuil Pierre-Boucher et ex-mairesse de la Ville de Longueuil) ait du temps à consacrer à la FFQ, même si c'est pour s'en démarquer étonne («Caroline St-hilaire a «renié» la Fédération de Femmes du Québec», Journal de Montréal, 8 mars ). Elle affirme en effet «Je les ai officiellement reniées sur les réseaux sociaux parce qu'ils ont pris un virage pas juste à gauche , mais d'extrême-gauche.» Elle s'oppose au discours voulant que «les femmes ne sont plus juste un genre.» Elle rejette la position de la FFQ voulant que la prostitution résulte du libre choix des femmes » 
Il faut lire l'édifiante déclaration de principe de la FFQ sur son site, la FFQ y déclare:» À l'intérieur du mouvement des femmes: La FFQ s'inscrit dans le courant qui s'attaque aux systèmes d'oppression ou de domination que sont le patriarcat, le capitalisme, le racisme , l'impérialisme et l'hétorosexisme...» pour résumer, «l'ennemi , c'est l'Homme blanc hétérosexuel », articles disponibles sur le site de la FFQ: «la FFQ dit «oui »aux femme musulmanes «non «  à la fausse laïcité de la CAQ » et «L'Islamophobie: une forme de sexisme ». La FFQ ne doit guère compter comme membres des femmes professionnelles ou chefs d'entreprise. Caroline Saint-hilaire a raison de parler d'extrême-gauche. La prise de position de Caroline Saint-Hilaire doit nous rappeler qu'il faut toujours s'interroger sur la véritable représentativité de ces organismes qui prétendent parler, ici au nom des femmes, là au nom des minorités LBGTQ ou religieuses ou raciales. Combien de membres en règle à la FFQ, existe-t-elle d'ailleurs en dehors des apparitions de sa présidente sur les plateaux de télévision ou dans les studios de radio, Personnellement, je ne connais aucune femme membre de la FFQ et qui se présente comme telle.Sur son site, la FFQ privilégie visiblement les adhésions collectives ( parmi les membres collectives, orthographe d'origine, il y a l'Association des femmes iraniennes, le Centre communautaire des femmes sud-asiatiques, une étonnante Association des religieuses pour les droits des femme, le centre de solidarité Lesbienne, Le Réseau des lesbiennes du Québec, une panoplie de Comités de condition féminine des centrales syndicales (CSQ, CSN, FTQ), un aréopage de Table de concertation suffisant pour faire le tour du Québec(Lanaudière, Montérégie, Mauricie, Centre du Québec, Montréal et Gaspésie et les Iles). Souhaitons que toutes les femmes du Québec renient la FFQ, si cela n'est déjà fait .

Sunday, March 3, 2019

EXIT ECR


La sagesse populaire affirme que tout ce qui traîne se salit, les débats autour du cours éthique et culture religieuse (ECR) en donnent la preuve. Jouant son rôle d'opposition (même s'il ne s'agit que de la deuxième opposition),, le chef parlementaire du Parti québécois, Pascal Bérubé propose au gouvernement Legault d'abolir par souci de cohérence, dans le contexte plus large du débat sur la laïcité, le cours éthique et culture religieuse(Le PQ veut la fin du cours d'éthique et culture religieuse, Journal de Québec, 26 février). Proposition rapidement écartée par la CAQ, le PLQ et QS (101 voix contre 10), si la présence parmi les opposants des libéraux et des Solidaires ne surprend guère. celle des troupes deFrançois Legault étonne, la défense de l'identité québécois promise par la CAQ fondrait-elle au soleil? Les députés casuistes céderaient-ils déjà aux sirènes de la diversité et du politiquement correct. Dernière sottise en date, notre «brillant» ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge qui est aussi visiblement inculte en matière de religion, estime: »Il y a une place (pour les athées dans le cours d'éthique et de culture religieuse (ECR)), mais elle n'est pas suffisamment grande, je pense que l'athéisme fait partie des courants de pensée » a-t-il soutenu lors d'un impromptu de presse sur la colline parlementaire, nous sommes impatients de voir comment le cours ECR amélioré abordera la question de la Franc-Maçonnerie, qui est aussi un courant de pensée, et de son Grand Architecte. 

Aux yeux de Monsieur Roberge, «il faut corriger ce cours-là , il faut améliorer ce cours-là.» (Jean-François Roberge veut remanier cours ECR, Le Devoir, 27 février). Il y a lieu de douter de la volonté du ministre de remanier le cours ECR, dans le même impromptu de presse, J.-F, Roberge affirme que « Le programme d'ECR prépare l'élève au « vivre ensemble « en l'outillant afin de « combattre les généralisations hâtives, les appels aux clans, les faux arguments. Dans un contexte de mondialisation de migrations massives, je trouve important de connaître les grandes religions (...) ». Pourquoi en si bonne route ne pas ajouter un cours sur le consumérisme et le centrecommercialisme (les centres commerciaux étant devenus de véritables cathédrales le dimanche dans les villes et banlieues québécoises). Plutôt que de se perdre en additions oiseuses et nécessairement tributaires des effets de mode, adoptons la solution proposée par Mathieu Bock-Côté dans sa chronique du 27 février(« Il faut abolir le cours d'ECR », Journal de Montréal, 27 février).Un cours qui pour le sociologue plutôt que de renseigner les élèves sur les grandes religions du monde assure plutôt :»la promotion active du multiculturalisme au nom de la «diversité».Supprimons le cours d'ECR et  en lieu et place, instaurons un véritable cours d'histoire des religions, avec des éléments objectifs (date de création, fondateurs, livres sacrés, grands principes, développement, croissance et expansion géographique, mention des différents courants les constituant, ex. le chiisme et le sunnisme pour l'Islam, le catholicisme, le protestantisme et l'orthodoxie par le christianisme). 



La suppression du cours d'ECR au niveau secondaire devrait avoir deux conséquences, l'instauration d'un cours d'instruction civique avec présentation de nos institutions politiques et juridiques et leur fonctionnement et réintroduction d'un cours d'histoire nationale (tant qu'à parler d'intégration des nouveaux arrivants); au niveau collégial, la suppression du cours d'ECR devrait conduire à un examen des cours de philosophie obligatoires au CEGEP. Ces cours devraient d'abord présenter les grands philosophes de la Grêce antique(Aristote, Platon, les stoïciens ) et de la culture occidentale (ainsi les enseignements d'un Constantin, du thomisme et du  cartésianisme feraient parti du cursus obligatoire).  Avec des étudiants plus mûrs, ces cours devraient être l'occasion de former les collégiens aux règles des débats d'idées, à l'analyse critique des idées à la mode et à l'analyse des média (procédés journalistiques les plus communs, etc.). L'objectif de ces cours de philosophie seraient de faire des collégiens, des « testes bien faites ».