Monday, July 1, 2019

Dominique Anglade fait son nid


L'annonce de la candidature de Dominique Anglade a la direction du Parti libéral du Québec (PLQ) (Anglade se lance officiellement dans la course à la direction du PLQ, Le Devoir, 27 juin) ouvre officiellement la course à la direction du PLQ, officiellement car il n'y a guère de doutes que l'on s'agite en coulisses depuis le soir du 1er octobre dernier.  La défaite décisive du PLQ a probablement convaincu Sébastien Proulx et André Fortin de ne pas relever le défi de rebâtir un PLQ exsangue et de lui refaire une beauté parmi l'électorat francophone. Vivante incarnation de cette diversité qui caractérise le PLQ, Dominique Anglade n'en a pas moins tenu à s'assurer que sa candidature représente bien l'actuelle clientèle du PLQ. Ainsi, elle a déjà obtenu l'appui des députés Hélène David (Outremont), Kathleen Weil (Notre-Dame de Grâce), Monique Sauvé (Fabre), David Birnbaum(D'Arcy McGee), Carlos Leitao (Robert-Baldwin), Saul Polo (Laval-des-Rapides) et Frantz Benjamin (Viau). Entourée d'un tel aréopage de diversifiés et de multiculturalistes, elle offre toutes les garanties aux yeux de la clientèle libérale. Avec une telle garde rapprochée les risques d'un « virage national identitaire » chez cette ancienne caquiste sont singulièrement diminués et les risques de renouvellement de la clause dérogatoire dans cinq ans bien improbables si le PLQ devait reprendre le pouvoir. C'est aussi une habile manoeuvre qui prive d'autres candidats du recours à la carte « diversité et inclusion». Les autres noms qui ont circulé sont ceux de Mharwa Rizky (Saint-Laurent) (le problème ne se pose pas pour elle, comme Dominique Anglade, elle incarne la diversité, et Marie Montpetit (Sauvé- Maurice-Richard), Gaétan Barrette pour sa part est toujours en réflexion. Dominique Anglade ne néglige pas pour autant l'électorat francophone, elle utilise pour en traiter d'un terme dans lequel il est difficile de ne pas voir un peu de ce mépris montréalais à l'égard du Québec non-montréalais qui croît actuellement au Québec, elle parle en effet du « Québec des régions », comme si ce « Québec des régions » était une terre étrangère et que le seul Québec authentique se limitait à l'Île de Montréal. On pourrait soupçonner Mme Anglade de croire qu'en dehors de Montréal,  le Québec était peuplé de péquenots, de ploucs, de bouseuxet de consanguins. Elle semble considère comme une corvée cette reconquête du « Québec des régions ». Pour un peu on croirait entendre Hillary Clinton dénoncer le basket of deplorables disposés à voter Trump lors de la campagne électorale américaine de 2016.
 


 

Cette attitude de Madame Anglade est peut être une bonne nouvelle, elle permet de rêver à la réélection François Legault et de la Coalition avenir Québec en cantonnant le Plq a ses clientèles anglophone et allochtone.

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