Sunday, July 28, 2019

Quelle mouche a piqué Normand Lester?

Quelle mouche a piqué Normand Lester? La question se pose devant la thématique de certains des articles récents de Monsieur Lester. (Depuis le début juillet, Normand Lester, s'est fendu de trois articles, sur des sujets « nazis »), aucune révélation, paresse attribuable à l'âge ou la canicule. (premier en date de ces papiers, un vieux tuyau crevé : Conquête de la Lune : les pères nazis de la mission Appollo 11, Le journal de Montréal, 18 juillet),deuxième tuyau crevé (Ottawa a donné refuge à des milliers de criminels de guerre nazis, Le journal de Montréal, 18 juillet), tuyau crevé car la Commission sur les criminels de guerre au Canada présidée par le juge Jules Deschênes et siégeant en 1985, et de fait mieux connue sous le nom de Commission Deschênes, commission rejetant globalement les accusations voulant que le Canada ait accueilli des milliers de « criminels de guerre » après 1945 et libérant de ces accusations de "crimes de guerre » la division SS Galicie. La Commission Deschênes a plutôt conclu que le Canada avait reçu moins d'un millier (elle propose plutôt le chiffre de 774 « criminels de guerre» potentiels). Normand Lester aurait été plus avisé de titrer son article : « Le Canada a donné refuge à des milliers de combattants anticommunistes».  Quelle vieille faute Normand Lester cherche-t-il à expier? une certaine sympathie supposée pour le nationalisme québécois à se faire pardonner par sa communauté d'origine, c'est lui qui a révélé les accointances entre Claude Morin et la Gendarmerie Royale du Canada, son Livre noir du Canada pouvait aussi être tenu pour servir la cause du nationalisme québécois avec ses rappels de certaines turpitudes historiques du Canada anglais. Dernier en date de cette éruption de textes « anti nazis», «Les Waffen SS canadiens d'Hitler (Le journal de Montréal, 26 juillet).  Admirons d'abord le titre de Normand Lester et le procédé journalistique employé, l'Histoire ne connaît pas d'autres Waffen SS que ceux d'Hitler; qu'importe, l'attention du lecteur aura été retenue par la mention du nom d'Hitler.  Cette fois, le sujet est plus pointu et moins susceptible d'être connu du grand public, même familier avec l'histoire de la Seconde guerre mondiale. Il s'agit moins des Waffen SS canadiens , que des volontaires britanniques dans la Waffen SS.  Le véritable sujet de Normand Lester est en fait le British Free Corps (Britisches Freikorps).  La Waffen SS ne s'intéressait pas spécifiquement  aux volontaires canadiens, ces derniers (comme des Australiens et des Sud-Africains n'étant recrutés que pour grossir les rangs du Britisches Freikorps.  L'intérêt de ce dernier n'étant d'ailleurs que de nourrir les fins de la propagande allemande à l'effet qu'une croisade européenne avait lieu contre le bolchévisme, croisade incluant même des volontaires venus de Grande-Bretagne, alliée de l'Union soviétique. Lester citant l'ouvrage essentiel sur le sujet, Renegades:Hitler's Englismen, d'Adrian Weale rappelle que l'unité de compta jamais plus de 30 membres identifiés par un Union Jack sur la manche gauche de leur uniforme allemand. Unité militairement inutile (À la toute fin de la guerre le général SS, Felix Steiner commandant alors la division Nordland refusera de les engager en première ligne mettant un point final sans gloire à toute cette construction absurde d'une collaboration germano-britannique. Inutile aussi à des fins de propagande. Recruté dans les camps de prisonniers (Oflag et Stalag), à partir de l'ouvrage de Weale, Normand Lester note que: «Des sympathies fascistes ont motivé certains (un seul d'entre eux, en fait NDA), Mais la possibilité d'être libérés des camps de prisonniers , de pouvoir consommer de l'alcool et d'avoir accès à des prostituées y étaient sans doute aussi pour quelque chose.» Le lapin sort du chapeau dans les dernières lignes de l'article de Lester:» Des sites anglo-canadiens avancent que des Canadiens français ont servi dans la « légion Charlemagne « , la division Waffen SS française, mais cette allégation n'est nulle part appuyée par des informations circonstanciées  (noms, dates, lieux, etc.). Pour l'anecdote, un Canadien français capturé à Dieppe, donné pour membre du Britisches Freikorps apparaît dans le roman, le commando des salopards, d'Alain Paris. Création littéraire aussi et probablement inspiré par le Britisches Freikorps, l'American Free Corps mentionné dans le film, Abattoir 5 (Slautherhouse 5) de George Roy Hill(1972) oeuvre inspirée par le roman de Kurt Vonnegut, La croisade des enfants.



Plutôt que de jouer les Simon Wiesenthal d'opérette, suggérons à Monsieur Lester s'il est à la recherche de sujets intéressants et contemporains, suggérons lui de se pencher sur le casdu grand-père maternel de Chrysthia Freeland (Michael Chomoiak)et ses sympathies pronazies pendant la Seconde guerre mondiale, le sujet a intéressé certains journalistes Canadiens anglais (Freeland knew her father was editor of a Nazi newspaper, The Globe and Mail, 7 mars 2017) , mais silence radio dans la presse québécoise.

1 comment:

  1. Incroyable ! Vous jugez un de nos grands avec la petitesse de votre intellect.

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