« Le
controversé «Bonjour-Hi» dans les commerces du centre-ville de Montréal
est-il en train de devenir simplement «Hi»? Près d'un établissement
sur deux nous a accueillis uniquement en anglais lors d'une série de
visites avec des caméras cachées menées par notre bureau d'enquête. Sur
31 boutiques et restaurants visités au cours des dernières semaines, 16
proposaient un accueil unilingue en anglais. Dans certains cas, il a
même été impossible de se faire servir en français, après avoir insisté
sur notre préférence pour utiliser cette langue. « Sorry, I don't speak
French » nous a par exemple répondu une employée du nouveau magasin
Uniqlo, qui a ouvert ses portes le 23 octobre rue Sainte Catherine
Ouest.» (Incapable d'être servi en français, Journal de Montréal, 13 novembre)
Difficile de ne pas penser au poème de Michelle Lalonde , Speak White, qu'il faut relire de toute urgence, citons simplement: «Speak
white il est si beau de vous entendre parler de Paradise Lost ou du
profil gracieux et anonyme qui tremble dans les sonnets de Shakespeare
nous sommes un peuple inculte et bègue nous ne sommes pas sourd au génie
d'une langue[...] Parlez avec l'accent de Milton et Byron et Shelley et
Keats speak whippet pardonnez-nous d'avoir pour réponse que les chants
rauques de nos ancêtres et le chagrin de Nelligan
Speak
white and loud qu'on vous entende de Saint-Henri à Saint-Domingue oui
quelle admirable langue pour embaucher donner des ordres fixer l'heure
dela mort à l'ouvrage et de la pause qui rafraîchit et ravigote le
dollar.»
La situation a-t-elle changé depuis la première lecture de ce poème, le 27 mars 1970, lors de La nuit de la poésie.
Le passage du temps n'a que peu changé le comportement de certains
anglophones de Montréal, Les années passent, les Rhodésiens restent. Il
ne faut pas s'y tromper, les jeunes commis et caissières qui
accueillent en anglais leurs clients sur la rue Sainte-Catherine Ouest
ne sont pas des Martiens, mais les (in)dignes descendants des «grosses
madames de chez Eaton», leur francophobie inscrite. dans leur ADN
Le
plan que développe Simon Jolin-Barrette, saura-t-il être le nouveau
Camille Laurin qu'exige la situation pour donner des dents et des
muscles à la Loi 101 devra être comme promis. costaud, sinon plus que
costaud. Première étape ; Defund Dawson et tout de suite après Defund Mcgill.
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