Saturday, November 14, 2020

Speak white

 



« Le controversé «Bonjour-Hi» dans les commerces du centre-ville de Montréal est-il en train de devenir  simplement «Hi»? Près d'un établissement sur deux nous a accueillis uniquement en anglais lors d'une série de visites avec des caméras cachées menées par notre bureau d'enquête.  Sur 31 boutiques et restaurants visités au cours des dernières semaines, 16 proposaient un accueil unilingue en anglais. Dans certains cas, il a même été impossible de se faire servir en français, après avoir insisté sur notre préférence pour utiliser cette langue. « Sorry, I don't speak French » nous a par exemple répondu une employée du nouveau magasin Uniqlo, qui a ouvert ses portes le 23 octobre rue Sainte Catherine Ouest.» (Incapable d'être servi en français, Journal de Montréal, 13 novembre)





Difficile de ne pas penser au poème de Michelle Lalonde , Speak White, qu'il faut relire de toute urgence, citons simplement: «Speak white il est si beau de vous entendre parler de Paradise Lost ou du profil gracieux et anonyme qui tremble dans les sonnets de Shakespeare nous sommes un peuple inculte et bègue nous ne sommes pas sourd au génie d'une langue[...] Parlez avec l'accent de Milton et Byron et Shelley et Keats speak whippet pardonnez-nous d'avoir pour réponse que les chants rauques de nos ancêtres et le chagrin de Nelligan
Speak white and loud qu'on vous entende de Saint-Henri à Saint-Domingue oui quelle admirable langue pour embaucher donner des ordres fixer l'heure dela mort à l'ouvrage et de la pause qui rafraîchit et ravigote le dollar.» 
 

 
 
La situation a-t-elle changé depuis la première lecture de ce poème, le 27 mars 1970, lors de La nuit de la poésie. Le passage du temps n'a que peu changé le comportement de certains anglophones de Montréal,  Les années passent, les Rhodésiens restent. Il ne faut pas s'y tromper, les jeunes commis et caissières qui accueillent en anglais leurs clients sur la rue Sainte-Catherine Ouest ne sont pas des Martiens, mais les (in)dignes descendants des «grosses madames de chez Eaton», leur francophobie inscrite. dans leur ADN

Le plan que développe Simon Jolin-Barrette, saura-t-il être le nouveau Camille Laurin qu'exige la situation pour donner des dents et des muscles à la Loi 101 devra être comme promis. costaud, sinon plus que costaud. Première étape ; Defund Dawson et tout de suite après Defund Mcgill.

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