Sunday, November 1, 2020

Notre liberté d'expression et «ses» limites


Justin Trudeau nous apprend que la liberté d'expression a ses limites (La liberté d'expression ses limites, Le Devoir, 31 octobre). «Selon M. Trudeau, la liberté d'expression doit s'exercer dans «le respect des autres» et avec le souci de «ne pas blesser de façon arbitraire et inutile». Ce qu'il faut retenir de cette déclaration c'est que blesser de «façon arbitraire et inutile» n'est pas défini par les premier ministre.  Nous entrons donc dans le domaine purement subjectif des sentiments et des impressions,  nos tribunaux peuvent dès maintenant se préparer à une avalanche de causes pour propos «racistes» et discriminatoire.  Ce que nous offre, Justin Trudeau, c'est une liberté d'expression proprement domestiquée et que les groupes d'intérêt ethniques ou religieux, groupes parmi lesquels ils faudra probablement compter sans trop attendre les homosexuels, les LBGTQ+ apprécieront en raison même de son imprécision. 
 

 
 
Les législateurs canadiens n'ont pas attendu Justin Trudeau pour encadrer la liberté d'expression; les notions de diffamation et de libelle diffamatoire sont déjà connues par les Québécois devant protéger leur réputation. De telles limites n'existent pas que pour les individus: les groupes ethniques, religieux ou «sexuels» (Homosexuels, LBGTQ+ peuvent de plus avoir recours aux dispositions des lois canadiennes sur la littérature haineuse contenues au Code criminel canadien ou sur la discrimination apparaissant à la Charte canadienne des droits et libertés (article 2 sur les libertés fondamentales). Toute tentative d'ajouter de nouvelles limites à ce cadre ne serait qu'une tentative de répondre à des crises ponctuelles et de satisfaire des groupes d'intérêt particulier et à enlever tout sens aux libertés historiques dont nous disposons encore. Nous connaissons «notre» liberté, nous ne connaissons pas «ses»limites. Nous connaissons surtout ses amis musulmans et son parti pris en faveur de l'Islam.

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