Monday, November 30, 2020

Le tricheur

 



La moindre personne familière avec le droit des contrats sait que les parties contractantes ne peuvent unilatéralement modifier les dispositions d'un contrat. C'est pourtant ce qu'à fait François Legault en changeant les termes du «contrat moral » qu'il considère avoir conclu avec les Québécois. Son «contrat moral» n'aura pas tenu une semaine et François Legault a rapidement assorti ce contrat de dispositions en restreignant beaucoup l'intérêt et la portée de ce «contrat»; Les quatre jours initiaux n'ont pas tenu longtemps, nous disposeront pour Noël de deux rassemblements pouvant compter dix personnes maximum:»Je comprends que ce n'est pas noir ou blanc», a-t-il affirmé en conférence de presse. Il a ajouté que la Santé publique avait d'abord recommandé au gouvernement de permettre des rassemblements sur une période de quatre jours, puis a récemment précisé qu'il était préférable que les familles québécoises se rassemblent seulement deux jours entre le 24 et le 27 décembre. «Au début de la semaine dernière, la Santé publique m'a dit quatre jours ; à la fin de la semaine dernière, ils m'ont dit deux jours», s'est-il défendu.» [...] Lorsque Le Devoir a demandé au Premier sur quoi s'appuyaient les modifications à son «contrat moral», il a répondu qu'il n'était «pas le spécialiste» et a relayé la question au directeur national de santé publique, Le Dr Horacio Arruda.» (Le «contrat moral» des fêtes a changé , reconnaît Legault Le Devoir, 27 novembre). À qui François Legault fera-t-il croire qu'il ne connaissait pas les réticences du Dr Arruda sur ces quatre jours; les deux hommes se côtoient quotidiennement depuis des semaines. Ce changement de cap confirme la sujétion complète du premier ministre à la direction de la Santé publique. Avant de s'engager auprès des Québécois, François Legault devrait vérifier auprès du Dr Arruda ce qu'il peut proposer aux Québécois comme «contrat  moral», en se souvenant du dicton voulant que: «Si tu me trompes une fois, honte à toi, si tu me trompes deux fois, honte à moi». 



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