Wednesday, November 25, 2020

Avantage :Cerfs


À mesure que nous avançons en ces temps pandémiques nous faisons des découvertes dont certaines s'avèrent inquiétantes. Le Devoir a levé l'un de ces lapins inquiétants récemment.
Le quotidien nous apprenait ainsi qu'au cours de l'été 2020, certains personnes en arrêt cardiorespiratoire n'ont pas été réanimés par les ambulanciers. «Pendant 5 mois certaines personnes en arrêt cardiorespiratoire n'ont pu être réanimés par les ambulanciers en raison d'une directive instaurée à Montréal et Laval pour éviter une surcharge des unités de soins intensifs. Or la directive a été maintenu jusqu'au 21 septembre, malgré un retour à la normale dans les hôpitaux cet été [...] «Les patients ayant les plus faibles chances de survie et demandante plus de soins seront «délaissés» pour permettre traiter le plus grand nombre possible . Dans ces conditions, le bien commun prime sur les soins individuels» peut-on lire dans le protocole ministériel destiné à Urgences -Santé entériné le 24 avril dernier par le Collège des médecins. Seuls les enfants, les femmes enceintes et les cas d'hypothermie ont échappé à l'application de ces mesures extrêmes, destinées à protéger la capacité de «soins intensifs à Montréal Laval au plus fort de la pandémie. Le maintien de cette directive jusqu'en septembre a causé certains remous au sein des des para médicaux, sommés de ne plus intervenir auprès de certaines victimes. «Le plus difficile , ça été la détresse et la colère des familles et des proches, surtout lorsque la personne avait 30 ou 40 ans», raconte un technicien ambulancier qui a demandé l'anonymat. Ce n'est qu'à la fin de l'été, après des pressions répétées du syndicat auprès d'Urgences-santé et du ministère de la Santé, que le protocole a été abandonné.» (Certains patients n'ont pas pu être réanimés par les ambulanciers cet été, Le Devoir, 23 novembre). L'information naguère suscité de réactions, Le ministre de la Santé, Christian Dubé, visiblement peu intéressé par la nouvelle a réagi en bon technocrate, d'abord soucieux, de ne pas monter au front: «par la voix de son attaché de presse, le ministre de la Santé, Christian Dubé, s'est défendu en faisant valoir que la directive controversée avait été soumise à l'attention de sa prédécesseur, l'ex-ministre de la Santé, Danielle McCann, avant son entrée en poste . « nous tenons à rassurer la population: cette directive n'existe plus dans le réseau» a souligné l'attaché de presse du ministre, Marjorie côté-Boileau. «La pandémie a engendré des décisions administratives qui sont crève-coeur, a-t-elle ajouté par écrit. La Dre Élyse Berger, la directrice médicale nationale qui a établi cette directive, a pour sa part défendu bec et ongles en entrevue au Devoir cette mesure, adoptée après discussion avec les directeurs médicaux régionaux et le Collège des médecins pour préserver la contamination des ambulanciers et une surcharge des unités de soins intensifs. Seule la région de Montréal la toutefois mise en vigueur , d'avril à septembre, ciblant les patients en arrêt cardiorespiratoire en asystolie (absence de pouls) depuis deux minutes. La Dre Berger qui concède ne pas disposer de chiffres à ce sujet. Cet «arrêt de manoeuvres intensifiées» n'aurait touché qu'un nombre infime de patients selon la Dre Berger.» ( Tollé contre la directive de non-réanimation, Le Devoir, 24 novembre). Alors que la Chambre des Communes débat de la question de l' »aide médicale à mourir», le ministère québécois de la Santé a réglé le problème, on euthanasie dans les ambulances pour «sauver» le système de santé. Que meure le patient pour que vive le système et probablement le gouvernement. Pas de « contrat moral » dans les ambulances d'Urgences -santé dans la région de Montréal.




Il y aurait beaucoup à dire sur cette décision administrative et le courage de Danielle McCann et Christian Dubé, sans même parler de courage politique, force est de constater l'absence de courage personnel de l'une et de l'autre, peu soucieux de faire face à la musique et pour Christian Dubé plus prompt à se cacher dans les jupes de son attaché de presse. Comme il y aurait beaucoup à dire sur l'humanité du Collège des médecins, véritables p*****s du ministère de la Santé.
Pendant ce temps, une partie de la population québécoise s'émeut pour le sort de seize cerfs du parc Michel-Chartrand à Longueuil, question rapidement réglée, les cerfs en question seront relocalisés et non euthanasiés comme le prévoyait la Ville de Longueuil.  Heureux cerfs et, avantage cerfs.  Alors que la Chambre des communes débat encore du projet de loi C-7, sur l'aide médicale à mourir, le Québec, grâce soit rendue à Véronique Hivon, vit apparemment très à l'aise avec l'idée de l'euthanasie. Une idée visiblement entrée dans les moeurs au Québec.

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