À mesure que nous avançons en ces temps pandémiques nous faisons des découvertes dont certaines s'avèrent inquiétantes. Le Devoir a levé l'un de ces lapins inquiétants récemment.
Le
quotidien nous apprenait ainsi qu'au cours de l'été 2020, certains
personnes en arrêt cardiorespiratoire n'ont pas été réanimés par les
ambulanciers. «Pendant 5 mois certaines personnes en arrêt
cardiorespiratoire n'ont pu être réanimés par les ambulanciers en raison
d'une directive instaurée à Montréal et Laval pour éviter une surcharge
des unités de soins intensifs. Or la directive a été maintenu jusqu'au
21 septembre, malgré un retour à la normale dans les hôpitaux cet été
[...] «Les patients ayant les plus faibles chances de survie et
demandante plus de soins seront «délaissés» pour permettre traiter le
plus grand nombre possible . Dans ces conditions, le bien commun prime
sur les soins individuels» peut-on lire dans le protocole ministériel
destiné à Urgences -Santé entériné le 24 avril dernier par le Collège
des médecins. Seuls les enfants, les femmes enceintes et les cas
d'hypothermie ont échappé à l'application de ces mesures extrêmes,
destinées à protéger la capacité de «soins intensifs à Montréal Laval au
plus fort de la pandémie. Le maintien de cette directive jusqu'en
septembre a causé certains remous au sein des des para médicaux, sommés
de ne plus intervenir auprès de certaines victimes. «Le plus difficile ,
ça été la détresse et la colère des familles et des proches, surtout
lorsque la personne avait 30 ou 40 ans», raconte un technicien
ambulancier qui a demandé l'anonymat. Ce n'est qu'à la fin de l'été,
après des pressions répétées du syndicat auprès d'Urgences-santé et du
ministère de la Santé, que le protocole a été abandonné.» (Certains
patients n'ont pas pu être réanimés par les ambulanciers cet été, Le Devoir,
23 novembre). L'information naguère suscité de réactions, Le ministre
de la Santé, Christian Dubé, visiblement peu intéressé par la nouvelle a
réagi en bon technocrate, d'abord soucieux, de ne pas monter au front:
«par la voix de son attaché de presse, le ministre de la Santé,
Christian Dubé, s'est défendu en faisant valoir que la directive
controversée avait été soumise à l'attention de sa prédécesseur,
l'ex-ministre de la Santé, Danielle McCann, avant son entrée en poste .
« nous tenons à rassurer la population: cette directive n'existe plus
dans le réseau» a souligné l'attaché de presse du ministre, Marjorie
côté-Boileau. «La pandémie a engendré des décisions administratives qui
sont crève-coeur, a-t-elle ajouté par écrit. La Dre Élyse Berger, la
directrice médicale nationale qui a établi cette directive, a pour sa
part défendu bec et ongles en entrevue au Devoir cette mesure,
adoptée après discussion avec les directeurs médicaux régionaux et le
Collège des médecins pour préserver la contamination des ambulanciers et
une surcharge des unités de soins intensifs. Seule la région de
Montréal la toutefois mise en vigueur , d'avril à septembre, ciblant les
patients en arrêt cardiorespiratoire en asystolie (absence de pouls)
depuis deux minutes. La Dre Berger qui concède ne pas disposer de
chiffres à ce sujet. Cet «arrêt de manoeuvres intensifiées» n'aurait
touché qu'un nombre infime de patients selon la Dre Berger.» ( Tollé
contre la directive de non-réanimation, Le Devoir, 24 novembre).
Alors que la Chambre des Communes débat de la question de l' »aide
médicale à mourir», le ministère québécois de la Santé a réglé le
problème, on euthanasie dans les ambulances pour «sauver» le système de
santé. Que meure le patient pour que vive le système et probablement le
gouvernement. Pas de « contrat moral » dans les ambulances d'Urgences
-santé dans la région de Montréal.
Il
y aurait beaucoup à dire sur cette décision administrative et le
courage de Danielle McCann et Christian Dubé, sans même parler de
courage politique, force est de constater l'absence de courage personnel
de l'une et de l'autre, peu soucieux de faire face à la musique et pour
Christian Dubé plus prompt à se cacher dans les jupes de son attaché de
presse. Comme il y aurait beaucoup à dire sur l'humanité du Collège des
médecins, véritables p*****s du ministère de la Santé.
Pendant
ce temps, une partie de la population québécoise s'émeut pour le sort
de seize cerfs du parc Michel-Chartrand à Longueuil, question rapidement
réglée, les cerfs en question seront relocalisés et non euthanasiés
comme le prévoyait la Ville de Longueuil. Heureux cerfs et, avantage
cerfs. Alors que la Chambre des communes débat encore du projet de loi
C-7, sur l'aide médicale à mourir, le Québec, grâce soit rendue à
Véronique Hivon, vit apparemment très à l'aise avec l'idée de
l'euthanasie. Une idée visiblement entrée dans les moeurs au Québec.
No comments:
Post a Comment