Attendu et prévisible. La seule question qui demeurait en suspens était quand?
Nous y sommes, la Cour Supérieure (district de Montréal) entend la cause de la Loi sur la laïcité de l'État.
Figure de proue de la contestation, l'enseignante Ichrak Nourel Ak.
«Vêtue d'un hidjab noir, l'enseignante Ichrak Nourel Ak a détaillé au
juge Marc-André ses convictions religieuses et les conséquences de la
loi sur sa nouvelle carrière d'enseignante La jeune femme à l'origine de
la contestation judiciaire a martelé qu'il lui était
«inconcevable»d'enlever son hidjab pour travailler. Fraîchement diplômée
du baccalauréat en enseignement de l'Université de Montréal, Ichrak
Nourel Ak a dû se résoudre à pratiquer son métier dans une école privée
cette année, puisque'il lui est interdit d'enseigner au public avec un
hidjab.[...] » [...] »Ça me fait me sentir exclue de la société
québécoise. Je suis une femme musulmane, mais je suis aussi une
citoyenne québécoise. Je me sens à part...je me sens vraiment
exclue »a-t-elle déploré. («Je me sens exclue de la société québécoise»,
témoigne une enseignant, La Presse, 2 novembre ). «L'enseignante
déplore l'»image faussée»de la femme musulmane «soumise à l'homme» qui
existe dans l'imaginaire collectif. Certes, il existe «malheureusement»
des femmes musulmanes contraintes de porter le hidjab , concède-t-elle.
[...]. Le cas de Ichrak Nourel Ak est intéressant, au-delà du
sentiment d'»exclusion» qu'elle affirme vivre depuis l'adoption de la Loi sur la laïcité de l'État, force
est de constater que la jeune enseignante fraîchement diplômée a trouvé
un poste dans l'enseignement privé, en dépit de son sentiment
d'»exclusion», elle a été en mesure d'exercer son métier au Québec. En
quoi consiste l'exclusion, dont elle affirme être victime?
Essentiellement à ne pouvoir enseigner dans le secteur public si elle
veut y porter son hidjab. Rien dans la Loi sur la laïcité de l'État
ne l'empêche de pratiquer sa religion ou de fréquenter la mosquée, elle
peut faire ses courses avec son hidjab, pouvait probablement suivre
ses cours à l'université tout en portant ce hidjab. Voilà en définitive
une «exclusion» qui apparaît plutôt légère.
Si
«exclusion, il y a, elle est le seul fait d'Ichrak Nourel Ak et de sa
religion; si elle retire son hidjab, elle pourra sans problèmes
enseigner dans les écoles du secteur public au Québec.
Les
états d'âme d'Ichrak Nourel Ak ne doivent pas faire illusion, c'est
bien autre chose que son droit d'enseigner dans le secteur public
québécois, qu'elle porte sur ses épaules. Comme le souligne justement le
journaliste Paul Journet, il y a bien plus en jeu: » Le débat sur
l'interdiction des signes religieux devrait durer encore quelques
années. Lundi. le procès de la Loi sur la laïcité de l'État
commençait en Cour Supérieure. Peu importe la décision, elle sera
contestée. L'affaire se rendra en Cour d'appel, puis en Cour Suprême.
Par contre, le débat mute. Il ne se limite plus à la loi québécoise. Il
commence aussi à porter sur le droit du Québec à adopter un modèle
distinct du reste du pays. Cela provoque des alliances imprévues. Un bon
exemple: Benoît Pelletier, ex-ministre libéral des Affaires
intergouvernementales et professeur de droit constitutionnel à
l'Université d'Ottawa. Il n'a pas pris position sur le fondement de la
loi, mais il défend la capacité du Québec de choisir son propre modèle,
en fonctionne son histoire et de ses valeurs, L'expert a rédigé un
rapport de120 pages et témoignera pour le gouvernement , d'ici environ
une semaine. « (L'autre débat sur la laïcité, La Presse, le 3 novembre ).
La
meilleure façon pour le Québec d'échapper au filets du pièges du
multiculturalisme canadienmulticulturalisme canadien (car c'est bien de
cela qu'il s'agit) et de choisir son propre modèle en demeurant fidèle à
son histoire et ses valeurs, les nationalistes québécois la
connaissent. C'est l'indépendance du Québec, une indépendance qui nous
permettrait de laisser loin derrière nous les pièges du
multiculturalisme canadian, peut-être pour mieux nous précipiter
dans les bras de l'uniculturalisme. Face à l'Islam, la seule solution
valable est de fermer le robinet de l'immigration et lorsque la chose
est possible commencer à parler de remigration. Les combats à la pièce
comme celui autour de la Loi sur la laïcité de l'État sont nécessaires, mais ne sauraient suffire.
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