Le Québec se rend-il compte de sa chance, réalise-t-il qu'il a peut-être échappé ,de peu, aux serres de l'extrême droite. Pour prendre la mesure de la menace, rien mieux qu'une étude, même biaisée, sur la question. Nous disposons aujourd'hui d'une telle étude:»La montée des mouvements xénophobes et racistes en Occident n'a pas épargné la ville de Québec. Depuis 2015, une extrême droite organisée y sévit.» (L'essor de l'extrême droite à Québec, Le Devoir, 10 novembre). Cette «étude» biaisée nous la devons à Maxime Fortin, coordonnateur de la Ligue des droits et libertés-Section Québec; accessoirement auteur de l'article, c'est probablement grâce à cet observatoire privilégié que nous devons des affirmations comme:»11septembre2001. Mentionnons aussi que l'élection de Donald Trump en 2016 a donné confiance aux mouvements xénophobes en leur démontrant qu'une partie considérable de l'électorat est désormais réceptive à leur message. Du côté québécois, la crise des accommodements raisonnables (2007) a eu un effet notable sur l'opinion publique et sur les forces politiques nationalistes Parti québécois et Coalition avenir Québec, amenant celles-ci à soutenir un nationalisme identitaire faisant la promotion de mesures législatives censées mettre fin aux querelles amorcées par la crise des accommodements. Le projet de charte des valeurs (2013) et la Loi sur la laïcité de l'État (2019) relèvent tous les deux de cette logique [...] Mentionnons également le rôle joué par le groupe Québécor (Le Journal de Montréal et Le Journal de Québec, TVA LCN, etc,) qui a été le principal porte-voix des angoisses identitaires liées à l'immigration de la crise des accommodements raisonnables à aujourd'hui. Tirant à gauche et à droite, Maxime Fortin tient à s'assurer de n'oublier personne et puisqu'il se penche sur le cas de la ville de Québec, il faut bien qu'il écrive: «Du côté de la ville de Québec, la popularité des radios poubelles explique en partie pourquoi une frange de la population est réceptive aux idées de l'extrême droite. [...] tout en exploitant les les inquiétudes d'une population locale peu habituée à la diversité culturelle ou ethnique» (Québec-Hérouxville, même combat, NDA).
Wednesday, November 11, 2020
On Prend les mêmes et on recommence...
Les
citoyens de Québec doivent désormais prendre acte qu'une extrême droite
est active dans leur ville. Il est de la responsabilité des groupes de
la société civile locale de rester vigilants et d'agir pour contrer
cette montée de l'intolérance organisée. Jusqu'à récemment , Québec pas
vraiment eu à composer avec l'extrême droite. Celle-ci était demeurée
groupusculaire, incapable de diffuser massivement son message ou
d'organiser des évènements publics d'une certaine ampleur. La situation
change à partir de 2015, alors que surgit une vague de nouveau groupes :
La Meute (2015) , Soldats d'Odin Québec (2015), Atalante (2016), Storm
Alliance (2016) et les threepercenters (2016). Dès lors, une nouvelle
extrême droite prend forme dans la ville de Québec, lieu de résidence
dela plupart des chefs et fondateurs de ces groupes.» On retrouve la
même logique sinon les mêmes arguments, dans un texte paru quelques
jours auparavant dans le Journal de Montréal, dont nous savons
désormais grâce à Maxime Fortin qu'il est l'un des porte-voix des
angoisses identitaires liées à l'immigration. Ici la perspective change,
on ne parle pas que de la ville de Québec, mais du Canada. «Les groupes
d'extrême droite se sont multipliés par trois au Canada depuis
l'élection de Donald Trump, constituent maintenant la pire menace de
sécurité interne qui pèse sur le pays d'après les experts. [...] Des
croix gammées et d'autres symboles racistes, homophobes et misogynes ont
été tagués, placardés dans les rues et distribués dans des boîtes aux
lettres d'un bout à l'autre du pays, y compris au Québec, dès le
lendemain de l'élection du président Trump , en novembre 2016. «C'est ce
que le président élu et ses partisans ont libéré », dénonçait une femme
rabbin d'Ottawa, Anna Maranta, curieuse rabbin qui sur son site se
présente comme radical wisewoman (ce qui peut se traduire par femme chaman), ritualist, spiritual healer et urban Priestess.
«Quatre groupes à craindre, Qui sont-ils?
Selon
le Centre sur la haine, les préjugés et l'extrémisme, il existe plus de
300 groupes d'extrême droite au pays, et leur influence grandit sans
cesse ligne sans qu'on sache exactement combien de membres actifs ils
comptent. Quatre sont particulièrement dangereux en raison de leur
implantation partout au pays,Certains comptent d'ex-militaires et
réservistes en leur sein. Ils sont armés et entraînés. (Trump contribue à
répandre le suprémacisme au Canada, Journal de Montréal, 1er
novembre). Les mésaventures de La Meute montrent qu'ex-militaires et
réservistes ne constituent pas une garantie de sérieux.
III%
Ce
groupe se qualifie d'organisation «de citoyens qui aiment leur pays»,
Mais d'après les observateurs , il s'agit d'une milice anti-Islam née
aux États -Unis peu après l'élection de Barack Obama. Ces membres
doivent détenir un permis de port d'armes et s'engager à la lutte armée .
Soldats d'Odin
Proud Boys
Connu depuis que le président Trump leur a lancé, suite à des manifestations violentes de Black Lives Matters; Stand back, Stand By leur
demandant ainsi de se tenir prêt pour l'après-élection aux États-Unis.
Leur présence n'a jamais été signalé au Canada. (NDA)
Pegida
Acronyme allemand signifiant «Européens patriotes contre l'islamisation de l'Occident». Il
s'agit d'un mouvement nationaliste allemand anti)islam et
anti-migrant. [...]Au Canada, le groupe appuie le Parti populaire de
Maxime Bernier. [...] En mars 2015, Pegida Québec a tenté d'organiser
une manifestation dans le quartier du Petit Maghreb à Montréal. La
journaliste du Journal de Montréal oublie de mentionner que ladite
manifestation de Pegida Québec s'est avérée un retentissant échec, voilà
pour le «groupe à craindre», groupe qui depuis n'a guère fait parler de
lui.
«Concluons
que s'il existe 300 groupes d'extrême droite au pays, journalistes et
observateurs reviennent toujours aux mêmes groupes; La Meute sans
mentionner les crises internes que connaît l'organisation depuis
quelques années, Les Soldats d'Odin Québec. les III% qui semblent avoir
été vu lors d'une manifestation. La réalité est que l'extrême droite
n'est certainement pas une menace crédible à la sécurité intérieure du
Canada ou de la ville de Québec. tout bien considéré, il n'y a qu'une
menace qui s'exerce véritablement sur l'Occident, menace qui frappe à
Paris, à Nice, à Vienne et tout en ignorant ou elle pourrait frapper
demain. Peu importe, nous avons ici des menaces à notre sécurité
intérieure, que ces menaces soient toujours les épouvantails même
défraichis sont tirés du placard lorsque nécessaire.
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