«Les
Canadiens se sentent à l'aise avec l'immigration. « à des niveaux
jamais enregistrés» en quarante ans indique un récent rapport de
l'Institut Environics. Le sondage effectué début septembre auprès de
2000 Canadiens révèle que 27% des citoyens considèrent qu'il y a trop
d'immigration au Canada, une statistique en baisse de 7 points de
pourcentage depuis l'an dernier. pas moins de 84% des Canadiens
S'accordent aussi pour dire que l'immigration contribue à l'économie ,
un sommet jamais égalé dans l'histoire de l'Institut Environics. Dans la
même veine, le nombre de Canadiens qui croient qu'il y a trop qu'»il y a
trop d'immigrants qui viennent dans ce pays qui n'adoptent pas les
valeurs canadiennes»des cent sous la barre des 50%, une première en
quarante ans de sondage. [...]
Luc
Turgeon, professeur spécialisé dans l'analyse de l'opinion publique
envers l'immigration, ne se surprend pas de ces données, lui qui parle
« d'»exceptionnalisme canadien». »Le muticulturalisme est devenu un
élément fondateur de l'identité canadienne » rappelle ce professeur à
l'Université d'Ottawa. Puis, « la réalité, c'est que le discours autour
de l'immigration un Canada est axé sur l'apport économique des
immigrants . Le discours des élites[...] a des effets positifs en terme
d'opinions publique. Il n'y a pas le discours qu'on trouve dans certains
pays européens qui veut que les immigrants soient un fardeau sur les
dépenses publiques. » (L'immigration toujours plus acceptée par les
Canadiens, Le Devoir, 29 octobre)
Des
résultats qui n'ont rien pour surprendre dans un Canada
post-multicultariste. et dont la démographie a bien changée depuis les
années 1950, 1960. À noter dans cet article, pas un mot sur la région
du pays ou ce sondage a été mené, élément susceptible d'influencer les
résultats de ce sondage. Retour sur les chiffres de ces sondages, 27 %
des Canadiens considèrent encore qu'il y a trop d'immigration, ce qui
constitue une bonne minorité(une minorité à laquelle personne
n'accordera la moindre attention à une époque ou la moindre minorité
voit se dérouler le tapis rouge devant elle, mieux vaut appartenir à une
minorité allant dans le «sens de l'histoire» , si l'on tient compte du
fait qu'aucun média canadien ne se fait l'écho de cette perception des
choses et qu'aucun parti politique canadien n'intègre cet élément dans
son programme à l'exception du petit Parti populaire de Maxime Bernier.
Luc Turgeon a raison de souligner le rôle du multiculturalisme dans
l'identité canadienne. Y en a-t-il encore une d'ailleurs dans le Canada
post-national de Justin Trudeau? Une identité canadienne probablement
jetée à la poubelle parce que trop européenne et trop blanche. Avant de
conclure que les Canadiens acceptent plus l'immigration, il conviendrait
de savoir, quel Canada parle, celui de Toronto, Vancouver et Montréal
ou celui de Saguenay et Drummondville. Nous en sommes à l'heure non pas
d'un Canada strong and free, comme dans leur hymne national, mais
dans un Canada multiple et diversifié. Diversité chantée et exaltée
sauf lorsque s'agit de celle du Québec francophone
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