Les diffusions de L'émission La petite vie
sont maintenant précédées d'un avertissement stipulant: «Plus de
vingt-cinq ans se sont passés depuis l'enregistrement public de cet
épisode fortement caricatural dont l'humour au regard de la prise de
conscience et des sensibilités actuelles , pourrait être mal compris et
ressenti comme une insulte par une partie de l'auditoire.» (voir ce
blogue, je contextualise, tu contextualises, nous contextualisons... 13
novembre) Pas de tels problèmes avec Les Boys, nul besoin d'un
tel avertissement, Les films et les émissions de la série télé ne
présentant aucun Problématique sociologue ougandais. Les nouveaux
propriétaires des Boys (ComediHa!) ont décidé d'aller au devant d'éventuels problèmes: «Les Boys
version 2020 ne seront pas aussi blancs et masculins que leurs
prédécesseurs, promet Sylvain Parent-Bédard (de ComediHa!). Le patron de
comediHa ! affirme qu'il offrira des Boys plus représentatifs de leur époque. Des Boys plus inclusifs. «Dans le renouveau des Boys,
on va s'adapter à l'époque d'aujourd'hui.On veut de la diversité à
l'écran, plus de communautés représentées à l'écran, et plus de
femmes.[...] Sans aller jusqu'à dire que l'Humour des Boys, qui
n'était pas reconnu pour sa subtilité, se raffinera, M. Parent-Bédard
soutient» qu'on se doit de rendre ça plus contemporain, plus 2020.»
(ComediHa! achète Les Boys, Journal de Montréal, 17 novembre)
L'humour plus contemporain de cette version 2020 saura il être aussi
efficace que les versions antérieures attribuables à la plume de Richard
Goudreau. Un scénariste qui n'a jamais prétendu être Molière , mais à
qui nous devons quelques heures de franche rigolade sur ce phénomène
bien québécois des ligues de hockey de garage. Des films à qui nous
devons la fameuse «dureté du mental» de Bob (Marc Messier) essentielle à
toute victoire et des personnages comme le gardien de but Fern (Paul
Houde s'amusant à décliner des statistiques qui n'intéressent finalement
que lui. Les versions antérieures des Boys avaient déjà fait un effort
vers la diversité en intégrant un personnage homosexuel (Yvan Ponton).
Effort jugé insuffisant par les nouveaux propriétaires des Boys «on veut
de la diversité à l'écran» doit probablement se traduire en 2020 par
«on veut de la couleur à l'écran». À l'horizon des défenseurs rwandais
et des caméos de George Laraque. Les spectateurs seront-ils au
rendez-vous à la Noël 2022 pour la sortie de cet humour inclusif,
diversifié et plus subtil. Quelle sera la prochaine victime de ce
révisionnisme télévisuel?
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