Monday, November 30, 2020

Les libertariens, combien de divisions ?


La Presse publie aujourd'hui (27 novembre) un curieux papier, ni article, ni chronique, le texte est plus proche de la tribune libre et apparaît dans la rubrique débats du quotidien. Il est de Joanne Marcotte, qui se présente comme coauteur du programme électoral de l'Action démocratique du Québec en 2007 et cofondatrice du Réseau liberté-Québec.

Elle se demande si nous avons vraiment besoin d'un
Parti conservateur du Québec, question soulevée par l'annonce de la candidature de l'animateur Éric Duhaime à la direction du Parti conservateur du Québec (PCQ) suite à la démission d'Adrien Pouliot. Le PCQ est demeuré depuis sa création une affaire marginale; Duhaime croit peut-être transformer ses auditeurs en électeurs, s'il y parvient, le PCQ risque de demeurer un phénomène cantonné dans la région de Québec.
 

 
 
La cofondatrice du Réseau Liberté-Québec, la frange activiste du mouvement libertarien au Québec, annonce la couleur; «Après deux ans de gouvernance  on peut le reconnaître: les quelques éléments de centre droit économique, ceux hérités notamment de la fusion de l'Action démocratiques du Québec (ADQ) avec la CAQ se sont soumis. D'autres se sont ajoutés plus tard et provenaient du Réseau Liberté-Québec (2010-2013) clairement positionné au centre droit sur le plan économique, mais en harmonie avec le reste de la population québécoise sur les questions sociales. 
À la base de ce regroupement, une philosophie politique qui reposait sur la liberté et la responsabilité individuelle (plutôt que sur un «gouvernemaman»), la concurrence (plutôt que les monopoles d'État, et l'équité intergénérationnelle. L'ADQ, comme le Réseau Liberté-Québec (RLQ)prônait la liberté entrepreneuriale, dénonçait l'intervention de l'État en toutes matières avait une sensibilité toute particulière pour les PME. Quant à cette obsession pour un amincissement de l'État , et bien elle se justifiait par cette notion que les individus, les familles et les entrepreneurs sont les mieux placés pour décider de leur avenir. Qu'il n'appartient pas à des étatistes de choisir les gagnants dans une économie ouverte sur le monde. Ni de redistribuer une manne fiscale chèrement confisquée vers des fleurons mourants. Ni de subventionner des cimenteries, des Cirque du Soleil ou des Bombardier. Cette obsession d'un État aminci n'est as idéologique . Il y a bien une relation mesurable entre la prospérité d'un État et la liberté économique qui y est exercée. Plus le fardeau fiscal est élevé, plus les lois du travail sont contraignantes, plus il y a de réglementation....plus la prospérité en souffrira. A-t-on vraiment besoin d'un parti conservateur au Québec, d'une voix à l'Assemblée nationale qui représenterait une solution de rechange réelle ? À mon avis, la réponse est oui, parce que l'État déçoit, étouffe et est lui-même à bout de souffle. Et parce que la solution ne réside pas dans le dirigisme économique de François Legault. Cette semaine, Éric Duhaime, que je connais bien, a annoncé son intention de briguer la chefferie du Parti conservateur du Québec(PCQ). Je le trouve courageux...et un peu fou. Parce que le pire ennemi de la droite est la droite elle-même; en ce sens, il n'y a pas plus critique des chefs conservateurs que les conservateurs eux-mêmes.[...] Dans le concert d'unanimisme étatiste, si Éric Duhaime devient chef du PCQ, ses questions surprendront et choqueront. Mais a-t-on besoin de voix discordantes au Québec ? Absolument ! Surtout face à un gouvernement de la CAQ qui, par les temps qui courent, est allergique à la critique, allant même jusqu'à accuser ses opposants d'encourager la désobéissance(difficile de faire mieux en terme d'appel du pied aux anti masques de tout poil au Québec, (voilà pour «la philosophie politique qui repose sur la liberté et la responsabilité individuelle de Mme Marcotte NDA)» (Parti conservateur du Québec En a-t-on vraiment besoin?, La Presse, 27 novembre) Pour la gouverne de Mme Marcotte, elle devra se faire à l'idée que le RLQ n'est pas de droite et que les critiques sont donc permises, le RLQ est un ennemi de la droite.

Le PCQ de Johanne Marcotte n'aura de conservateur que le nom et ne sera pas autre chose qu'un parti libertarien. Nous n'avons pas besoin d'un parti conservateur fiscal, mais nous avons plutôt besoin d'un parti conservateur social. Stratégiquement, un le PCQ de Johanne Marcotte et Éric Duhaime ne pourrait ne pourrait que marcher sur les terres de la CAQ et faire le jeu du Parti libéral du Québec S'il n'est que cela, nous n'en avons pas vraiment besoin. De ce PCQ, nous pensons qu'il devrait nous parler d'identité nous attendre à ce qu'il nous parle de rigueur budgétaire (qui n'est pas nécessairement  synonyme d'austérité), de protection de la famille (il y a encore quelques années, j'aurais osé parler de famille traditionnelle, pour l'heure, je ne peux que souhaiter que le gouvernement mette un terme aux dérives de la théorie du genre et qu'un éventuel éventuel gouvernement conservateur n'avalise pas les idées à la mode comme celle des mères porteuses (les grossesses pour autrui) au nom de la liberté individuelle. Les libertaires ont-ils vraiment d'un parti politiques, les vraies divisions des libertariens au Québec ne doivent pas se compter dans l'arène politique,  elles retrouvent plutôt dans les médias avec des hommes comme Mario Dumont et Richard Martineau, distillant discrètement la bonne parole libertarienne sur les ondes.

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