La Presse
publie aujourd'hui (27 novembre) un curieux papier, ni article, ni
chronique, le texte est plus proche de la tribune libre et apparaît dans
la rubrique débats du quotidien. Il est de Joanne Marcotte, qui se
présente comme coauteur du programme électoral de l'Action démocratique
du Québec en 2007 et cofondatrice du Réseau liberté-Québec.
Elle se demande si nous avons vraiment besoin d'un
Parti
conservateur du Québec, question soulevée par l'annonce de la
candidature de l'animateur Éric Duhaime à la direction du Parti
conservateur du Québec (PCQ) suite à la démission d'Adrien Pouliot. Le
PCQ est demeuré depuis sa création une affaire marginale; Duhaime croit
peut-être transformer ses auditeurs en électeurs, s'il y parvient, le
PCQ risque de demeurer un phénomène cantonné dans la région de Québec.
La
cofondatrice du Réseau Liberté-Québec, la frange activiste du mouvement
libertarien au Québec, annonce la couleur; «Après deux ans de
gouvernance on peut le reconnaître: les quelques éléments de centre
droit économique, ceux hérités notamment de la fusion de l'Action
démocratiques du Québec (ADQ) avec la CAQ se sont soumis. D'autres se
sont ajoutés plus tard et provenaient du Réseau Liberté-Québec
(2010-2013) clairement positionné au centre droit sur le plan
économique, mais en harmonie avec le reste de la population québécoise
sur les questions sociales.
À
la base de ce regroupement, une philosophie politique qui reposait sur
la liberté et la responsabilité individuelle (plutôt que sur un
«gouvernemaman»), la concurrence (plutôt que les monopoles d'État, et
l'équité intergénérationnelle. L'ADQ, comme le Réseau Liberté-Québec
(RLQ)prônait la liberté entrepreneuriale, dénonçait l'intervention de
l'État en toutes matières avait une sensibilité toute particulière pour
les PME. Quant à cette obsession pour un amincissement de l'État , et
bien elle se justifiait par cette notion que les individus, les familles
et les entrepreneurs sont les mieux placés pour décider de leur avenir.
Qu'il n'appartient pas à des étatistes de choisir les gagnants dans une
économie ouverte sur le monde. Ni de redistribuer une manne fiscale
chèrement confisquée vers des fleurons mourants. Ni de subventionner des
cimenteries, des Cirque du Soleil ou des Bombardier. Cette obsession
d'un État aminci n'est as idéologique . Il y a bien une relation
mesurable entre la prospérité d'un État et la liberté économique qui y
est exercée. Plus le fardeau fiscal est élevé, plus les lois du travail
sont contraignantes, plus il y a de réglementation....plus la prospérité
en souffrira. A-t-on vraiment besoin d'un parti conservateur au Québec,
d'une voix à l'Assemblée nationale qui représenterait une solution de
rechange réelle ? À mon avis, la réponse est oui, parce que l'État
déçoit, étouffe et est lui-même à bout de souffle. Et parce que la
solution ne réside pas dans le dirigisme économique de François Legault.
Cette semaine, Éric Duhaime, que je connais bien, a annoncé son
intention de briguer la chefferie du Parti conservateur du Québec(PCQ).
Je le trouve courageux...et un peu fou. Parce que le pire ennemi de la
droite est la droite elle-même; en ce sens, il n'y a pas plus critique
des chefs conservateurs que les conservateurs eux-mêmes.[...] Dans le
concert d'unanimisme étatiste, si Éric Duhaime devient chef du PCQ, ses
questions surprendront et choqueront. Mais a-t-on besoin de voix
discordantes au Québec ? Absolument ! Surtout face à un gouvernement de
la CAQ qui, par les temps qui courent, est allergique à la critique,
allant même jusqu'à accuser ses opposants d'encourager la
désobéissance(difficile de faire mieux en terme d'appel du pied aux anti
masques de tout poil au Québec, (voilà pour «la philosophie politique
qui repose sur la liberté et la responsabilité individuelle de Mme
Marcotte NDA)» (Parti conservateur du Québec En a-t-on vraiment besoin?,
La Presse, 27 novembre) Pour la gouverne de Mme Marcotte, elle
devra se faire à l'idée que le RLQ n'est pas de droite et que les
critiques sont donc permises, le RLQ est un ennemi de la droite.
Le
PCQ de Johanne Marcotte n'aura de conservateur que le nom et ne sera
pas autre chose qu'un parti libertarien. Nous n'avons pas besoin d'un
parti conservateur fiscal, mais nous avons plutôt besoin d'un parti
conservateur social. Stratégiquement, un le PCQ de Johanne Marcotte et
Éric Duhaime ne pourrait ne pourrait que marcher sur les terres de la
CAQ et faire le jeu du Parti libéral du Québec S'il n'est que cela, nous
n'en avons pas vraiment besoin. De ce PCQ, nous pensons qu'il devrait
nous parler d'identité nous attendre à ce qu'il nous parle de rigueur
budgétaire (qui n'est pas nécessairement synonyme d'austérité), de
protection de la famille (il y a encore quelques années, j'aurais osé
parler de famille traditionnelle, pour l'heure, je ne peux que souhaiter
que le gouvernement mette un terme aux dérives de la théorie du genre
et qu'un éventuel éventuel gouvernement conservateur n'avalise pas les
idées à la mode comme celle des mères porteuses (les grossesses pour
autrui) au nom de la liberté individuelle. Les libertaires ont-ils
vraiment d'un parti politiques, les vraies divisions des libertariens au
Québec ne doivent pas se compter dans l'arène politique, elles
retrouvent plutôt dans les médias avec des hommes comme Mario Dumont et
Richard Martineau, distillant discrètement la bonne parole libertarienne
sur les ondes.
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