Le terme division est à la mode
depuis que les résultats de l'élection fédérale du 21octobre sont
connus. Ils ont entre autres inspiré la chroniqueuse Francine Pelletier ,
du Devoir, et Mathieu Bock-Côté,
du Journal de Montréal,
La première s'intéresse au Canada dans sa chronique du 23 octobre (Trois Canada,
Le Devoir,). Francine Pelletier écrit : »Oui, les libéraux ont
mieux performé que prévu et sauvé la mise in extremis. Seulement,
contrairement à ce qu'affirmait leur chef, tard dans la nuit, le pays a
rarement été aussi divisé. Au bloc bleu
acier que forment à nouveau les provinces des Prairies, il faut ajouter
celui du Bloc québécois sous la férule d'Yves-François Blanchet et son
« Mêlez-Vous de vos affaires» est tout sauf une « vieille pantoufle». Le
pays se réveille aujourd'hui bordé par deux
murs de Chine, en fait: un à l'ouest de l'Assiniboine et un autre à
l'est de l'Outaouais. Une division plus prononcée encore que ne l'avait
connue Trudeau père, lors de son règne».
«Le Canada est désormais un pays de trois solitudes. D'abord, Andrew
Scheer a raison de rappeler qu'à défaut des sièges convoités, les
conservateurs ont remporté le vote populaire: 33,4% contre 33,1% pour
les libéraux. Ce serait une erreur de rejeter ce
bloc conservateur simplement parce que M. Scheer n'a pas su, lui,
s'imposer. Cet électorat-là n'est pas sur le point de disparaître, même
si l'actuel chef risque de le faire de le faire d'ici peu. Jason Kenney
aiguise ses couteaux au moment ou l'on se parle[...].».
Quoiqu'en pense Madame Pelletier, je
demeure de cette veille école qui considère qu'il n'y a que deux
solitudes au Canada et qu'il est prématuré de supposer l'existence d'une
troisième solitude à partir des résultats
de l'élection du 21 octobre. Nous continuerons de penser que les
conservateurs des Prairies et les libéraux de l'Ontario et des provinces
de l'Atlantique forment bien une seule nation, une seule communauté
linguistique, politique et culturelle et que les prochains
mois nous montrerons probablement qu'un peu de Quebec bashing à l'occasion
de l'examen de la loi 21 par les tribunaux canadiens gommera vite les différences qui pourraient exister entre les «solitudes»
du Rest of Canada.
Le terme division est à la mode depuis que les résultats de l'élection fédérale du 21octobre sont connus. Ils ont entre autres
inspiré la chroniqueuse Francine Pelletier , du Devoir, et Mathieu Bock-Côté, du Journal de Montréal,
La première s'intéresse au Canada et sa chronique du 23 octobre (Trois Canada,
Le Devoir,). Francine Pelletier écrit : »Oui, les libéraux ont
mieux performé que prévu et sauvé la mise in extremis. Seulement,
contrairement à ce qu'affirmait leur chef, tard dans la nuit, le pays a
rarement été aussi divisé. Au bloc bleu
acier que forment à nouveau les provinces des Prairies, il faut ajouter
celui du Bloc québécois sous la férule d'Yves-François Blanchet et son
« Mêlez-Vous de vos affaires» est tout sauf une « vieille pantoufle». Le
pays se réveille aujourd'hui bordé par deux
murs de Chine, en fait: un à l'ouest de l'Assiniboine et un autre à
l'est de l'Outaouais. Une division plus prononcée encore que ne l'avait
connue Trudeau père, lors de son règne».
«Le Canada est désormais un pays de trois solitudes. D'abord, Andrew
Scheer a raison de rappeler qu'à défaut des sièges convoités, les
conservateurs ont remporté le vote populaire: 33,4% contre 33,1% pour
les libéraux. Ce serait une erreur de rejeter ce
bloc conservateur simplement parce que M. Scheer n'a pas su, lui,
s'imposer. Cet électorat-là n'est pas sur le point de disparaître, même
si l'actuel chef risque de le faire de le faire d'ici peu. Jason Kenney
aiguise ses couteaux au moment ou l'on se parle[...].».
Quoiqu'en
pense Madame Pelletier, je demeure de la veille école qui considère
qu'il n'y a que deux solitudes au Canada et qu'il est prématuré
de supposer l'existence d'une troisième solitude à partir des résultats
de l'élection du 21 octobre. Nous continuerons de penser que les
conservateurs des Prairies et les libéraux de l'Ontario et des provinces
de l'Atlantique forment bien une seule nation,
une seule communauté linguistique, politique et culturelle et que les
prochains mois nous montrerons probablement qu'un peu de Quebec bashing
à l'occasion de l'examen de la loi 21 par les tribunaux canadiens gommera vite les différences qui pourraient exister entre les «solitudes»
du Rest of Canada.
Publiée
le même jour, la chronique deMathieu Bock-Côté (MBC) attire l'attention
sur une division plus profonde et substantielle et qui s'avèrera
plus durable. Illustrée par une carte éloquente de la région
montréalaise, les Îles de Montréal et Laval sont rouges (deux
circonscriptions ont échappé au Parti libéral du Canada (PLC),
Rosemont-La petite-Patrie est demeurée dans le giron du NPD, ce qui du
point de vue identitaire ne nous éloigne guère des positions du PLC, la
circonscription de la Pointe de l'île est, elle, demeuré entre les
mains du bloquiste, Mario Beaulieu. la chronique montre la division
existant entre Montréal et le reste du Québec (RDQ).
Division plus profonde qui peut-être assimilée à un divorce entre le
Québec et sa métropole, car elle est doublée d'une division ethnique,
division plus profonde alimentée par une certaine intelligentsia
progressiste qui alimente la thèse d'un Montréal inclusif
et diversifié opposé par cette intelligentsia à un Québec des régions
soupçonné d'être xénophobe sinon raciste (une intelligentsia dont
Valérie Plante serait la plus visible des illustrations). Cette division
intellectuelle et affective entre ces deux Québec
alimente et approfondit la division que constate MBC. Pour l'avenir du
Québec, la division que constate MBC est beaucoup plus dramatique que
celle que plaque Francine Pelletier sur le Canada.Étrange et surprenant
écho à la thèse de Francine Pelletier, le chroniqueur
du Journal de Montréal, Mathieu Bock-Côté renchérit sur ses propos dans sa chronique du du 24 octobre (Les Canadas désunis,
Le Journal de Montréal, 24 octobre)
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