Thursday, October 24, 2019

Division, oui, non, peut-être



Le terme division est à la mode depuis que les résultats de l'élection fédérale du 21octobre sont connus. Ils ont entre autres inspiré la chroniqueuse Francine Pelletier , du Devoir, et Mathieu Bock-Côté, du Journal de Montréal, 
La première s'intéresse au Canada dans sa chronique du 23 octobre (Trois Canada, Le Devoir,). Francine Pelletier écrit : »Oui, les libéraux ont mieux performé que prévu et sauvé la mise in extremis. Seulement, contrairement à ce qu'affirmait leur chef, tard dans la nuit, le pays a rarement été aussi divisé. Au bloc bleu acier que forment à nouveau les provinces des Prairies, il faut ajouter celui du Bloc québécois sous la férule d'Yves-François Blanchet et son « Mêlez-Vous de vos affaires» est tout sauf une « vieille pantoufle». Le pays se réveille aujourd'hui bordé par deux murs de Chine, en fait: un à l'ouest de l'Assiniboine et un autre à l'est de l'Outaouais. Une division plus prononcée encore que ne l'avait connue Trudeau père, lors de son règne». «Le Canada est désormais un pays de trois solitudes. D'abord, Andrew Scheer a raison de rappeler qu'à défaut des sièges convoités, les conservateurs ont remporté le vote populaire: 33,4% contre 33,1% pour les libéraux. Ce serait une erreur de rejeter ce bloc conservateur simplement parce que M. Scheer n'a pas su, lui, s'imposer. Cet électorat-là n'est pas sur le point de disparaître, même si l'actuel chef risque de le faire de le faire d'ici peu. Jason Kenney aiguise ses couteaux au moment ou l'on se parle[...].».
Quoiqu'en pense Madame Pelletier, je demeure de cette veille école qui considère qu'il n'y a que deux solitudes au Canada et qu'il est prématuré de supposer l'existence d'une troisième solitude à partir des résultats de l'élection du 21 octobre. Nous continuerons de penser que les conservateurs des Prairies et les libéraux de l'Ontario et des provinces de l'Atlantique forment bien une seule nation, une seule communauté linguistique, politique et culturelle et que les prochains mois nous montrerons probablement qu'un peu de Quebec bashing à l'occasion de l'examen de la loi 21 par les tribunaux canadiens gommera vite les différences qui pourraient exister entre les «solitudes» du Rest of Canada. 
 
 
 
Publiée le même jour, la chronique deMathieu Bock-Côté (MBC) attire l'attention sur une division plus profonde et substantielle et qui s'avèrera plus durable. Illustrée par une carte éloquente de la région montréalaise, les Îles de Montréal et Laval sont rouges (deux circonscriptions ont échappé au Parti libéral du Canada (PLC), Rosemont-La petite-Patrie est demeurée dans le giron du NPD, ce qui du point de vue identitaire ne nous éloigne guère des positions du PLC, la circonscription de la Pointe de l'île est, elle, demeuré entre les mains du bloquiste, Mario Beaulieu. la chronique montre la division existant entre Montréal et le reste du Québec. Division plus profonde qui peut-être assimilée à un divorce entre le Québec et sa métropole, car elle est doublée d'une division ethnique, division plus profonde division Division, oui, non, peut-être

Le terme division est à la mode depuis que les résultats de l'élection fédérale du 21octobre sont connus. Ils ont entre autres inspiré la chroniqueuse Francine Pelletier , du Devoir, et Mathieu Bock-Côté, du Journal de Montréal, 
La première s'intéresse au Canada et sa chronique du 23 octobre (Trois Canada, Le Devoir,). Francine Pelletier écrit : »Oui, les libéraux ont mieux performé que prévu et sauvé la mise in extremis. Seulement, contrairement à ce qu'affirmait leur chef, tard dans la nuit, le pays a rarement été aussi divisé. Au bloc bleu acier que forment à nouveau les provinces des Prairies, il faut ajouter celui du Bloc québécois sous la férule d'Yves-François Blanchet et son « Mêlez-Vous de vos affaires» est tout sauf une « vieille pantoufle». Le pays se réveille aujourd'hui bordé par deux murs de Chine, en fait: un à l'ouest de l'Assiniboine et un autre à l'est de l'Outaouais. Une division plus prononcée encore que ne l'avait connue Trudeau père, lors de son règne». «Le Canada est désormais un pays de trois solitudes. D'abord, Andrew Scheer a raison de rappeler qu'à défaut des sièges convoités, les conservateurs ont remporté le vote populaire: 33,4% contre 33,1% pour les libéraux. Ce serait une erreur de rejeter ce bloc conservateur simplement parce que M. Scheer n'a pas su, lui, s'imposer. Cet électorat-là n'est pas sur le point de disparaître, même si l'actuel chef risque de le faire de le faire d'ici peu. Jason Kenney aiguise ses couteaux au moment ou l'on se parle[...].».
Quoiqu'en pense Madame Pelletier, je demeure de la veille école qui considère qu'il n'y a que deux solitudes au Canada et qu'il est prématuré de supposer l'existence d'une troisième solitude à partir des résultats de l'élection du 21 octobre. Nous continuerons de penser que les conservateurs des Prairies et les libéraux de l'Ontario et des provinces de l'Atlantique forment bien une seule nation, une seule communauté linguistique, politique et culturelle et que les prochains mois nous montrerons probablement qu'un peu de Quebec bashing à l'occasion de l'examen de la loi 21 par les tribunaux canadiens gommera vite les différences qui pourraient exister entre les «solitudes» du Rest of Canada. 
Publiée le même jour, la chronique deMathieu Bock-Côté (MBC) attire l'attention sur une division plus profonde et substantielle et qui s'avèrera plus durable. Illustrée par une carte éloquente de la région montréalaise, les Îles de Montréal et Laval sont rouges (deux circonscriptions ont échappé au Parti libéral du Canada (PLC), Rosemont-La petite-Patrie est demeurée dans le giron du NPD, ce qui du point de vue identitaire ne nous éloigne guère des positions du PLC, la circonscription de la Pointe de l'île est, elle, demeuré entre les mains du bloquiste, Mario Beaulieu. la chronique montre la division existant entre Montréal et le reste du Québec (RDQ). Division plus profonde qui peut-être assimilée à un divorce entre le Québec et sa métropole, car elle est doublée d'une division ethnique, division plus profonde  alimentée par une certaine intelligentsia progressiste qui alimente la thèse d'un Montréal inclusif et diversifié opposé par cette intelligentsia à un Québec des régions soupçonné d'être xénophobe sinon raciste (une intelligentsia dont Valérie Plante serait la plus visible des illustrations). Cette division intellectuelle et affective entre ces deux Québec alimente et approfondit la division que constate MBC. Pour l'avenir du Québec, la division que constate MBC est beaucoup plus dramatique que celle que plaque Francine Pelletier sur le Canada.Étrange et surprenant écho à la thèse de Francine Pelletier, le chroniqueur du Journal de Montréal, Mathieu Bock-Côté renchérit sur ses propos dans sa chronique du du 24 octobre (Les Canadas désunis, Le Journal de Montréal, 24 octobre)

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