Ainsi les Autochtones, les Noirs et les
Arabes sont quatre à cinq fois plus susceptibles d'être interpellés par
des agents du Service de police la ville de Montréal (SPVM) que les
Blancs. Ces données apparaissent dans
un rapport (Les interpellations policières à la lumière des identités
racisées des personnes interpellées) dévoilé lundi (7 octobre) par trois
chercheurs indépendants mandatés par la Ville de Montréal(sous
l'administration Coderre),Victor Armony, du département
de sociologie de l'UQAM, Mariam Hassaoui de l'universitéTELUQ et
Massimiliano Mulone de l'École de criminologie de l'Université de
Montréal). (La discrimination envers les Autochtones, les Noirs et les
Arabes règne au SPVM, Le Devoir, 8 octobre).
Un rapport apparemment muet sur les corrélations entre les taux de
criminalité dans ces groupes et les taux de profilage. Sans surprise,
Ces chercheurs recommandent d'abord que le SPVM se dote d'une politique
en matière d'interpellations et intègre la question
du profilage racial dans les pratiques et la formation des policiers.
La formation devrait porter une attention particulière à la population
autochtone (Remarque personnelle, les interpellations d'autochtones
semblent moins relever du profilage racial que
du problème de l'itinérance à Montréal, mais pourquoi se priver si l'on
peut brosser le portrait d'un SPVM «raciste». Un SPVM «raciste»qui fait
tache dans une ville si diversifiée et si inclusive.
Les réactions ne se sont pas fait
attendre. Le directeur du SPVM, Sylvain Caron, a déclaré «Je suis très
préoccupé. On va tout faire avec les équipes en place pour éliminer ces
disparités. N'ayant pas encore la fibre
politicienne suffisamment développée, un curieux impair a marqué la
journée:»Le conseiller d'Ensemble Montréal et vice-président de la
Commission de la sécurité publique, Abdelhaq Sari s'est vu refuser
l'accès à la conférence de presse du directeur du SPVM.
Sylvain Caron, qui commentait le rapport des chercheurs sur le
profilage racial. Entonnant le refrain connu, l'élu origine maghrébine,
furieux de ne pas pouvoir accéder à la salle, a lancé:»Vous faites du
profilage racial», Questionné quelques minutes après
l'incident, André Durocher, du service des communications du SPVM, a
soutenu que la salle était pleine[...]. Explication moins intéressante
que de crier au «profilage racial».
Réaction attendue dans ce prévisible
scénario, la mairesse Valérie Plante a qualifiée de choquante et
d'inacceptable» la situation décrite dans le rapport. « Ces données ne
représentent en rien la ville que l'on veut.
Valérie Plante: L'image que nous renvoie notre miroir n'est pas
reluisante, mais accepter la réalité »est la première étape nécessaire
pour évoluer positivement.»(La discrimination envers les Autochtones,...
Le Devoir , 8 octobre) La mairesse n'a cependant pas voulu
s'avancer , pour le moment ,sur d'éventuels quotas ou obligations pour
le SPVM de recruter davantage de minorités visibles au sein de ses
effectifs. Des discussions sont menées sur
ce sujet avec le directeur Sylvain Caron, a-t-elle précisé, tout en
mentionnant que le «taux de diversité stagne depuis 10 ans ».«Ça
suffit » a-t-elle clamé.(Les Noirs , les Autochtones et les Arabes
fortement discriminés per le SPVM,
Radio Canada, 7 octobre) Ce SPVM inclusif et diversifié était
probablement déjà l'objectif de l'administration Coderre lorsque le
mandat d'étudier les pratiques d'interpellations du SPVM a été confié
aux trois chercheurs. L'administration Plante
poursuit sans discontinuité la même politique. À prévoir, un manuel de
sensibilisation et des stages pour former les agents blancs du SPVM à la
diversité. Il ne faudra pas chercher loin, les rédacteurs et les
éventuels formateurs sont déjà trouvés. Dernier
à s'inviter au bal, mais familier des ces spectacles diversitaires et
de ces partys d'autoflagellation, Dan Philip, inamovible président de la
Ligue des Noirs, qui ne souhaite rien de moins que la mise sous tutelle
du SPVM: » le ministère de la Sécurité publique
devrait prendre en charge la situation, estime le président de la
ligue, Dan Philip. Les mesures annoncées lundi par le SpVM pour apporter
des correctifs sont insuffisants à ses yeux. (La ligue des Noirs
demande la mise sous tutelle du SPVM,
Journal de Montréal, 8 octobre) comme si le ministère de la
Sécurité publique déjà aux prises avec la réorganisation de l'UPAC,
avait le temps d'acquiescer aux demandes de Dan Philip. Dan Philip est
un cheval blanchi sous le harnais de l'anti
racisme, souhaitons que ce soit là son dernier tour de piste.
No comments:
Post a Comment