Sunday, October 13, 2019

Un scénario prévisible

Ainsi les Autochtones, les Noirs et les Arabes sont quatre à cinq fois plus susceptibles d'être interpellés par des agents du Service de police la ville de Montréal (SPVM) que les Blancs. Ces données apparaissent dans un rapport (Les interpellations policières à la lumière des identités racisées des personnes interpellées) dévoilé lundi (7 octobre) par trois chercheurs indépendants mandatés par la Ville de Montréal(sous l'administration Coderre),Victor Armony, du département de sociologie de l'UQAM, Mariam Hassaoui de l'universitéTELUQ et Massimiliano Mulone de l'École de criminologie de l'Université de Montréal). (La discrimination envers les Autochtones, les Noirs et les Arabes règne au SPVM, Le Devoir, 8 octobre). Un rapport apparemment muet sur les corrélations entre les taux de criminalité dans ces groupes et les taux de profilage. Sans surprise, Ces chercheurs recommandent d'abord que le SPVM se dote d'une politique en matière d'interpellations et intègre la question du profilage racial dans les pratiques et la formation des policiers. La formation devrait porter une attention particulière à la population autochtone (Remarque personnelle, les interpellations d'autochtones semblent moins relever du profilage racial que du problème de l'itinérance à Montréal, mais pourquoi se priver si l'on peut brosser le portrait d'un SPVM «raciste». Un SPVM «raciste»qui fait tache dans une ville si diversifiée et si inclusive.
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Le directeur du SPVM, Sylvain Caron, a déclaré «Je suis très préoccupé. On va tout faire avec les équipes en place pour éliminer ces disparités. N'ayant pas encore la fibre politicienne suffisamment développée, un curieux impair a marqué la journée:»Le conseiller d'Ensemble Montréal et vice-président de la Commission de la sécurité publique, Abdelhaq Sari s'est vu refuser l'accès à la conférence de presse du directeur du SPVM. Sylvain Caron, qui commentait le rapport des chercheurs sur le profilage racial. Entonnant le refrain connu, l'élu origine maghrébine, furieux de ne pas pouvoir accéder à la salle, a lancé:»Vous faites du profilage racial», Questionné quelques minutes après l'incident, André Durocher, du service des communications du SPVM, a soutenu que la salle était pleine[...]. Explication moins intéressante que de crier au «profilage racial».



Réaction attendue dans ce prévisible scénario, la mairesse Valérie Plante a qualifiée de choquante et d'inacceptable» la situation décrite dans le rapport. « Ces données ne représentent en rien la ville que l'on veut. Valérie Plante: L'image que nous renvoie notre miroir n'est pas reluisante, mais accepter  la réalité »est la première étape nécessaire pour évoluer positivement.»(La discrimination envers les Autochtones,... Le Devoir , 8 octobre) La mairesse n'a cependant pas voulu s'avancer , pour le moment ,sur d'éventuels quotas ou obligations pour le SPVM de recruter davantage de minorités visibles au sein de ses effectifs.  Des discussions sont menées sur ce sujet avec le directeur Sylvain Caron, a-t-elle précisé, tout en mentionnant que le «taux de diversité stagne depuis 10 ans ».«Ça suffit » a-t-elle clamé.(Les Noirs , les Autochtones et les Arabes fortement discriminés per le SPVM, Radio Canada, 7 octobre) Ce SPVM inclusif et diversifié était probablement déjà l'objectif de l'administration Coderre lorsque le mandat d'étudier les pratiques d'interpellations du SPVM a été confié aux trois chercheurs. L'administration Plante poursuit sans discontinuité la même politique. À prévoir, un manuel de sensibilisation et des stages pour former les agents blancs du SPVM à la diversité. Il ne faudra pas chercher loin, les rédacteurs et les éventuels formateurs sont déjà trouvés. Dernier à s'inviter au bal, mais familier des ces spectacles diversitaires et de ces partys d'autoflagellation, Dan Philip, inamovible président de la Ligue des Noirs, qui ne souhaite rien de moins que la mise sous tutelle du SPVM: » le ministère de la Sécurité publique devrait prendre en charge la situation, estime le président de la ligue, Dan Philip. Les mesures annoncées lundi par le SpVM pour apporter des correctifs sont insuffisants à ses yeux. (La ligue des Noirs demande la mise sous tutelle du SPVM, Journal de Montréal, 8 octobre) comme si le ministère de la Sécurité publique déjà aux prises avec la réorganisation de l'UPAC, avait le temps d'acquiescer aux demandes de Dan Philip. Dan Philip est un cheval blanchi sous le harnais de l'anti racisme, souhaitons que ce soit là son dernier tour de piste.

No comments:

Post a Comment