Wednesday, October 16, 2019

La poule pas de tête


Indigne, il n'y a pas d'autre mot pour qualifier la chronique du 15 octobre de Josée Legault. Titrée « De la politique de basse-cour», la chronique déplore que la campagne électorale en cour ait pris des airs de basse-cour, «Comme un coq déréglé, le chef conservateur Andrew Scheer tente de s'imposer par le bruit grinçant de ses attaques personnelles contre son adversaire libéral Justin Trudeau:»menteur compulsif « , « hypocrite », Faux féministe», «faux écolo ». etc. N'en jetez plus, la basse-cour est pleine. Comme je le notais la semaine dernière , M. Scheer « trumpérise » sa réthorique. C'est un très mauvais pli qu'il a pris avec l'affaire SNC-Lavalin et dont il refuse de se défaire. Cela dit, prudence Il est impossible de tracer un lien direct de causalité entre l'agressivité verbale ciblée de M. Scheer et les menaces à la sécurité du premier ministre l'obligeant samedi à porter un gilet pare-balles lors d'un rassemblement partisan. Du jamais vu. ( Josée Legault est une chroniqueuse d'expérience, il est malheureux quelle se soit laissée prendre à ce qui a toutes les apparences d'une mise en scène (après tout , personne n'a vu le gilet pare-balle, les journalistes présents à l'assemblée de Mississauga, ont constaté , c'est que l'assemblée a commencé avec du retard et que Sophie Grégoire qui devait présenter son époux, ne l'a pas fait, une fleur au gens de Mississauga finalement. Les journalistes ont vu le déploiement de la garde rapprochée du premier ministre et de même que celui de policiers en tenue camouflée (pour certains journalistes, il s'agissait de policiers en tenue de combat), les journalistes ont supposé la présence d'un gilet pare-balle sous chemise de Justin Trudeau, tous ces éléments sont des éléments sous le contrôle des organisateurs libéraux de l'assemblée ce qui donne du poids à l'hypothèse de la mise en scène, à moins que Justin Trudeau n'ait cédé une fois de plus à son goût des déguisements. Par effet de contagion le ton belliqueux  du chef conservateur empoisonne néanmoins le climat de la campagne. Alors que des groupes d'extrême droite haïssent Justin Trudeau pour vrai, les insultes répétées M. Scheer libérent un torrent de boue qui, sur les réseaux sociaux, se déverse d'autant plus aisément sur le chef libéral. » (Josée Legault suppose ici que M. Scheer aurait des liens, Groupes  d'extrême droite dont Madame Legault tait prudemment le nom car elle sait l'audience limitée dont ils jouissent dans la population canadienne (elle a probablement réalisée seule qu'elle allait se couvrir de ridicule en nommant ou en énumérant ces groupes (groupuscules) d'extrême droite) Difficile de faire preuve de plus de mauvaise foi en si peu de lignes. Si Madame Legault a décidé de «rouler» pour Justin Trudeau, espérons pour elle qu'elle ne le fait pas bénévolement. Il y a un prix à une crédibilité.  Ainsi Andrew Scheer aurait un discours « trumpien , parce qu'il traiterait Justin Trudeau de «menteur compulsif» et d'»hypocrite». «faux féministe», (ce n'est tout de même pas Andrew Scheer qui a exclu de son Cabinet, Jody Wilson-Raybould et Jane Philpott), », »Faux écolo» (encore là, ce n'est pas Andrew Scheer qui en notre nom s'est porté acquéreur de l'oléoducTrans-Mountain. 
 
 
 
« menteur compulsif »(pensons ici aux intentions judiciaires du gouvernement Trudeau dans le dossier de la Loi 21). « hypocrite » (ici, l'attitude de Justin Trudeau dans la récente condamnation par les tribunaux espagnols des indépendantistes catalans suffira à qualifier son hypocrisie, pour notre grand démocrate, le tout devient, une « affaire intérieure espagnole », les attaques turques contre les Kurdes finiront peut-être en «affaire intérieure» turque pour notre Premier ministre). Trump pour Trump, comment qualifier Justin Trudeau qui vit encore à l'heure Harper comme Donald Trump vit lui, à l'heure Obama .
La chronique de Josée Legault semble avoir été écrite par une poule pas de tête .

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