Il faudra sérieusement envisager la
création d'un pictogramme prévenant, scientifiques, chercheurs,
étudiants et simples citoyens curieux de la présence de censeurs. Une
suggestion; la représentation stylisée d'un autodafé
ou plus simplement d'un livre qui brule. Ceux qui croyaient le Québec à
l'abri du phénomène doivent déchanter, c'est le tour du Québec de
succomber à cette forme radicale de rectitude politique.
C'est aux confluents de la rectitude
politique et des changements climatiques que notre première affaire de
censure intellectuelle québécoise naît: «La Fondation de l'Université a
décidé d'abolir la nouvelle bourse
d'études en génie géologique qui portait le nom de cet ancien
professeur de géophysique à l'Université du Québec à Chicoutimi . C'est
le journal
le Quotidien (L'Université Laval met fin à la bourse Reynald Du
Berger en rapport avec ses propos, 29 octobre, NDA)qui a d'abord
rapporté la nouvelle mardi.»
« Après avoir été informés de vos
prises de position publiques qui vont à l'encontre de valeurs prônées
par l'université et sa fondation, nous sommes contraints de mettre à
notre partenariat en ce qui a trait à l'offre
de la bourse d'études», écrit dans une lettre la PDG par intérim de la
fondation de l'Université Laval, France Croteau.»(L'Université Laval se dissocie d'un climatosceptique, La Presse,
29 octobre). Je suis de ceux qui veulent croire que
l'université doit justement être un lieu de liberté, liberté de
recherches et de publication, liberté d'expression et pas seulement pour
les idées à la mode et populaires). Pour l'université:
«Ce sont les propos tenus en octobre 2017 sur les ondes de CHOI qui
auraient motivé la décision.» Les propos en question portaient sur
l'Islam Les valeurs de l'Université Laval sont désormais les valeurs de
respect de l'inclusion. Reynald Du Berger ne remonte
pas aussi loin: «Le 25 septembre, il publiait sur son blogue une image
comparant la jeune suédoise Greta Thunberg, à une membre des Jeunesses
hitlériennes.Il laissait ainsi entendre que Mme Thunberg avait été
«choisie» par des gens qu'il ne nomme pas.»
»Joint par La Presse, M. Du
Berger a dit ignorer les raisons précises qui ont mené la Fondation de
l'Université Laval à prendre ses distances. « Ce que je veux leur
demander , c'est quelles sont les
prises de position qui iraient à l'encontre des valeurs de
l'université?» se demande M. Du Berger , qui dit ne pas croire que ce
soit ce soit ses commentaires sur la jeune Suédoise.» Libre à
l'Université de vouloir sacrifier sur les autels de la rectitude
politique. L'avenir nous démontrera probablement que les derniers
hommes libres, seront des autodidactes. Ce vent de censure qui nous
vient des universités américaines semble aussi vouloir gagner le monde
francophone.
Le monde universitaire français n'est pas à l'abri de ce «vent
mauvais». «L'université Bordeaux Montaigne a annulé la conférence que
devait donner la philosophe Sylviane Agacinski le 24 octobre dernier,
conférence intitulée « L'être humain l'époque de sa
reproductibilité technique». « Plusieurs associations étudiantes
jugeant «homophobe» la philosophe connue pour ses engagements contre la
PMA pour toutes les femmes, ont obtenu l'annulation de sa conférence .
Notamment en raison d'un communiqué dans lequel l'université a lu
des «menaces violentes»(Pourquoi la conférence de Sylviane Agacinski
at-elle été annulée à l'Université de Bordeaux,
Libération, 27 octobre). Dans
l'affaire Du Berger, ce qui est à retenir c'est que l'initiative est
venue des autorités universitaires, pas de mention de menaces, c'est
seule et volontairement
que la Fondation de l'Université Laval s'est couchée.
Pour les climato réalistes et
climatosceptiques, il est encore possible de suivre la réflexion de
Reynald Du Berger, désormais réfugié dans le maquis des blogues, sur son
blogue, https://duberger.me/.
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