Nous pensions que les média étaient
passé à autre chose ramenant l'évènement à une insignifiance dont il
n'aurait pas dû sortir. C'était sans compter sur Denise Bombardier qui
jouant la Sage de la Cité et la philosophe
de service, nous offre son opinion sur l'évènement. Elle vole plus haut
que François Legault , mais puise finalement dans le même fond de
commerce.»Ces écolos radicaux adorateurs de la désobéissance civile se
réclament sans complexe aucun de Gandhi, de Martin
Luther King, et aujourd'hui des manifestants à Hong-kong qui se battent
contre la Chine, cet eldorado de dictature du capitalisme d'État. Au
Québec, trois commandos qui ont escaladé le pont Jacques-Cartier ne sont
pas des « nobodies ». La chef du trio, qui
n'a rien de lyrique, est une enseignante, amie du député
d'Hochelaga-Maisonneuve de Québec solidaire.» (Extinction Rebellion:
L'antidémocratie,
Journal de Montréal , 12 octobre). Une lecture attentive de la
prose bombardienne montre bien que les « grimpeurs » sont bien des
« nobodies», n'en déplaise à Madame Bombardier le fait de nous donner en
pâture le nom de Chantal Poulin, militante
de Québec solidaire (QS) et réputée proche du député QS
d'Hochelaga-Maisonneuve, Alexandre Leduc ne transforme pas cette
dernière en figure connue et en personnage incontournable de la vie
politique québécois.
Après cette entrée en matière, Denise
Bombardier sonne la charge contre Extinction Rebellion (XR, pour la
suite des choses). Elle s'efforce de volatiliser intellectuellement le
groupe, pas de gants blancs avec elle
dans les circonstances. , Ne faisant pas dans la dentelle, elle
assimile XR à l'antidémocratie (Extinction Rebellion: l'antidémocratie,
Journal de Montréal, 12 octobre).
Pour la chroniqueuse, «Ce mouvement,
lancé en 2018 au Royaume-Uni , est les dernier né, manière de dire, de
mouvement de désorganisation sociale comme on les fabrique dans nos
démocraties molles.»Intuition juste que
Madame Bombardier s'efforce d'étoffer en la faisant suivre par des
lignes comme:» le blocage du centre-ville des ponts qui y donnent accès
est une déclaration de guerre à la classe moyenne. Or, cette classe
moyenne est remarquablement sensible et attentive
à la dégradation de l'environnement.»
Madame Bombardier oublie un peu
rapidement que c'est cette même classe moyenne qui dans sa course au
pavillon de banlieue en Europe et au bungalow en Amérique du nord et à
l'origine de l'étalement urbain et de l'importance
prise par la voiture individuelle dans les sociétés occidentales. pour
cette indulgence pour la classe moyenne nous lui retirons les points qui
lui manquent pour la note parfaite. Madame Bombardier nous semble
approcher la vérité lorsqu'elle écrit: » Ces écologistes
radicaux ont des intentions cachées. Leur mouvement à dimension
occidentale est avant tout une tentative de renverser les systèmes
démocratiques capitalistes. Ils investissent nos capitales se
concentrent des millions d'habitants pour y semer le chaos».Certains
considérerons que Denise Bombardier a sorti le marteau pilon pour
écraser un mouvement écologiste. Nous avons plutôt tendance à faire
nôtre l'analyse de Madame Bombardier, cette structure en poupées russes
propice à toutes les manipulations et récupérations
peut être inquiétante. Un fonctionnement qui rappelle la fameuse
question de Jean-François Lisée sur le ou les véritables dirigeants de
QS lors du débat des chefs sur les ondes deTVA et LCN au soir du 20
septembre 2018. Avec son internationalisme, son apparent,
mais visiblement très organisé spontanéisme, son absence de chef connu
et de hiérarchie apparente, la défense de l'environnement peut permettre
à XR de s'avancer au coeur de nos société et de recruter parmi les
insatisfaits de la marche du 23 septembre et
avides d'en découdre avec «l'inaction criminelle » des gouvernements
(argument proche par l'esprit de ceux d'un Gabriel Nadeau-Dubois,
refusant de condamner les actions coups de poing d'XR et accusant déjà
le gouvernement Legault d'immobilisme, légitimant
les initiatives d'XR). Gabriel Nadeau-Dubois et Manon Massé feraient
mieux d'y regarder à deux fois avant de monter aux barricades pour
défendre et »comprendre" les initiatives d'XR, car:» Aux États-Unis , ou
au sein même des branches locales de XR au Royaume-Uni,
des voix s'élèvent pour critiquer un mouvement «manquant de diversité»,
dont les actions ne seraient conçues que pour et par des blancs.»
(Extinction Rebellion,: une seul mouvement mais des stratégie
différentes selon les pays,
Marianne, 14 octobre).
La méfiance justifiée de Madame
Bombardier à l'égard de XR ne nous convainc pas pour autant que les
«systèmes démocratiques capitalistes»soient des alliés convaincants dans
la lutte pour la sauvegarde de l'environnement,
peu convaincu que les « systèmesdémocratiques capitalistes » soient
vraiment démocratiques et qu'il ne s'agit pas en fait de régimes soumis
au »règne de l'argent ». Nous attendons une Troisième voie encore à
définir pour sauvegarder l'environnement et le
niveau de vie des classes moyennes occidentales
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