Tuesday, October 15, 2019

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Nous pensions que les média étaient passé à autre chose ramenant l'évènement à une insignifiance dont il n'aurait pas dû sortir. C'était sans compter sur Denise Bombardier qui jouant la Sage de la Cité et la philosophe de service, nous offre son opinion sur l'évènement. Elle vole plus haut que François Legault , mais puise finalement dans le même fond de commerce.»Ces écolos radicaux adorateurs de la désobéissance civile se réclament sans complexe aucun de Gandhi, de Martin Luther King, et aujourd'hui des manifestants à Hong-kong qui se battent contre la Chine, cet eldorado  de dictature du capitalisme d'État. Au Québec, trois commandos qui ont escaladé le pont Jacques-Cartier ne sont pas des « nobodies ». La chef du trio, qui n'a rien de lyrique, est une enseignante, amie du député d'Hochelaga-Maisonneuve de Québec solidaire.» (Extinction Rebellion: L'antidémocratie, Journal de Montréal , 12 octobre). Une lecture attentive de la prose bombardienne montre bien que les « grimpeurs » sont bien des « nobodies», n'en déplaise à Madame Bombardier le fait de nous donner en pâture le nom de Chantal Poulin, militante  de Québec solidaire (QS) et réputée proche du député QS d'Hochelaga-Maisonneuve, Alexandre Leduc ne transforme pas cette dernière en figure connue et en personnage incontournable de la vie politique québécois.



Après cette entrée en matière, Denise Bombardier sonne la charge contre Extinction Rebellion (XR, pour la suite des choses). Elle s'efforce de volatiliser intellectuellement le groupe, pas de gants blancs avec elle dans les circonstances. , Ne faisant pas dans la dentelle, elle assimile XR à l'antidémocratie (Extinction Rebellion: l'antidémocratie, Journal de Montréal, 12 octobre).
Pour la chroniqueuse, «Ce mouvement, lancé en 2018 au Royaume-Uni , est les dernier né, manière de dire, de mouvement de désorganisation sociale comme on les fabrique dans nos démocraties molles.»Intuition juste que Madame Bombardier s'efforce d'étoffer en la faisant suivre par des lignes comme:» le blocage du centre-ville des ponts qui y donnent accès est une déclaration de guerre à la classe moyenne. Or, cette classe moyenne est remarquablement sensible et attentive à la dégradation de l'environnement.»
Madame Bombardier oublie un peu rapidement que c'est cette même classe moyenne qui dans sa course au pavillon de banlieue en Europe et au bungalow en Amérique du nord et à l'origine de l'étalement urbain et de l'importance prise par la voiture individuelle dans les sociétés occidentales. pour cette indulgence pour la classe moyenne nous lui retirons les points qui lui manquent pour la note parfaite. Madame Bombardier nous semble approcher la vérité lorsqu'elle écrit: » Ces écologistes radicaux ont des intentions cachées. Leur mouvement à dimension occidentale est avant tout une tentative de renverser les systèmes démocratiques capitalistes. Ils investissent nos capitales se concentrent des millions d'habitants pour y semer le chaos».Certains considérerons que Denise Bombardier a sorti le marteau pilon pour écraser un mouvement écologiste. Nous avons plutôt tendance à faire nôtre l'analyse de Madame Bombardier, cette structure en poupées russes propice à toutes les manipulations et récupérations peut être inquiétante. Un fonctionnement qui rappelle la fameuse question de Jean-François Lisée sur le ou les véritables dirigeants de QS lors du débat des chefs sur les ondes deTVA et LCN au soir du 20 septembre 2018. Avec son internationalisme, son apparent, mais visiblement très organisé spontanéisme, son absence de chef connu et de hiérarchie apparente, la défense de l'environnement peut permettre à XR de s'avancer au coeur de nos société et de recruter parmi les insatisfaits de la marche du 23 septembre et avides d'en découdre avec «l'inaction criminelle » des gouvernements (argument proche par l'esprit de ceux d'un Gabriel Nadeau-Dubois, refusant de condamner les actions coups de poing d'XR et accusant déjà le gouvernement Legault d'immobilisme, légitimant les initiatives d'XR). Gabriel Nadeau-Dubois et Manon Massé feraient mieux d'y regarder à deux fois avant de monter aux barricades pour défendre et »comprendre" les initiatives d'XR, car:» Aux États-Unis , ou au sein même des branches locales de XR au Royaume-Uni, des voix s'élèvent pour critiquer un mouvement «manquant de diversité», dont les actions ne seraient conçues que pour et par des blancs.» (Extinction Rebellion,: une seul mouvement mais des stratégie différentes selon les pays, Marianne, 14 octobre).

La méfiance justifiée de Madame Bombardier à l'égard de XR ne nous convainc pas pour autant que les «systèmes démocratiques capitalistes»soient des alliés convaincants dans la lutte pour la sauvegarde de l'environnement, peu convaincu que les « systèmesdémocratiques capitalistes » soient vraiment démocratiques et qu'il ne s'agit pas en fait de régimes soumis au »règne de l'argent ».  Nous attendons une Troisième voie encore à définir pour sauvegarder l'environnement et le niveau de vie des classes moyennes occidentales

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