Saturday, October 26, 2019

Arriba Espana


Il faut plaindre ceux qui se fieront à la dépêche de presse de l'Agence France -Presse pour s'informer sur l'exhumation du Caudillo Franco et sa relocalisation dans un caveau familial (L'Espagne exhume le dictateur Franco de son mausolée monumental, Le Devoir, 24 novembre). ils liront un texte marqué par des approximations historiques et la mauvaise foi. La dépouille du général Franco n'a pas été exhumé de «son» mausolée monumental(ici, c'est le singulier qui est important ), mais du mausolée de la Vallée de Los Caidos, la Vallée des tombés. «Rassemblés près du cimetière , environ 200 nostalgiques du régime ont chanté l'hymne du parti fascisant de la Phalange , pilier du régime du dictateur qui a remporté la sanglante guerre civile espagnole(1936-1939) en faisant le salut fasciste, bras droit tendu en avant.» L'hymne du parti fascisant de la Phalange a un nom , il s'agit de Cara al Sol, «Face au soleil » des traductions sont disponibles sur Internet. Autrement, il faut lire Face au soleil dans la superbe traduction faite par Robert Brasillach. Publiée d'abord dans Les sept couleurs, le texte du poème composé par le chef de la phalange, José Antonio Primo de Rivera est magnifiquement traduit par un autre poète. Cara al sol est aussi disponible sur Youtube. Abattu sommairement dans les premiers jours de la guerre alors qu'il est détenu dans une geole républicaine,. Erreur politique car, José Antonio, deviendra le martyr dont la cause nationaliste avait besoin.
pourtant, seul un ignorant et un paresseux peut encore écrire aujourd'hui que la Phalange était le pilier du régime. Franco, militaire de carrière, s'est en fait appuyé sur l'armée et l'Église, toutes deux organisations aux assises beaucoup plus larges que la jeune et frêle Phalange constituée seulement deux ans avant que n'éclate le conflit et qui ne pouvait prétendre au statut de parti de masse avant 1936,  Le monument de la Vallée de Los caidos, monument érigé en souvenir des morts de la Gerre civile espagnole.
 
 
 Le général Franco y était donc inhumé avec des milliers d'Espagnols des deux camps, le régime franquiste voulait ainsi marquer la réconciliation dans la mort des Républicains et des Nationalistes qui s'étaient violemment affrontés pendant trois ans. Ce qui devient sous la plume du journaliste: » Au nom d'une prétendue «réconciliation nationale», Le Caudillo y avait fait transférer les corps de 30 000 victimes de la guerre civile - des franquistes, mais aussi des républicains - sortis de cimetières et de fosses communes sans que leurs familles en aient été informées. Ainsi, le redoutable dictateur d'extrême-droite, était prêt à dormir pour l'Éternité aux côtés de dépouilles de milliers de Républicains. La «réconciliation nationale» apparaît comme une préoccupation des socialistes (peut-être car ils n'ont pas su maintenir l'unité de la société espagnole sous la Première république, 1931-1936), C'est le premier ministre socialiste Zapatero qui le premier a fait adopter une « loi sur la mémoire historique » en 2004. C'est aujourd'hui Pedro Sanchez qui joue les «réconciliateurs », sans faire illusion pourtant: »À moins de trois semaines des législatives du 10 novembre, les détracteurs de M. Sanchez , à droite comme gauche , l'accusent d'en faire un argument électoral, alors qu'une semaine de manifestations violentes en Catalogne ont mis le socialiste en difficultés.» À suivre, est-ce que cette polémique surgie du passé, va favoriser les résultats électoraux du petit parti nationaliste Vox?

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