La course a la direction du Parti Québécois ne suscite guère d'intérêt, elle a contre elle de se dérouler sur fond de pandémie et de voir s'affronter des adversaires dont aucun n'est vraiment charismatique. La course à la direction a suscité un peu d'intérêt, mais un intérêt anecdotique, lors de l'annonce de la candidature de l'»humoriste» Guy Nantel.
Vraisemblablement
en mal d'attention, Paul Saint-Pierre Plamondon (PSPP) lance sur la
place publique une idée intéressante, mais pour laquelle, cette course à
la direction n'est peut-être pas le bon forum: (PQ: Paul St-Pierre
Plamondon propose de «démondialiser» le Québec. La Presse, 16 août.) « M. St-Pierre-Plamondon suggère quatre mesures pour arriver à ses fins :
l'indépendance
alimentaire , un «Buy Quebec Act», une réindustrialisation, ainsi qu'un
programme de «gazelles» pour encourager des petites et moyennes
entreprises(PME) performantes. En entrevue téléphonique, le candidat a
expliqué que l'objectif était de tirer des leçons de la crise de la
COVID-19 en effectuant une «saine démondialisation». Les échanges
commerciaux se poursuivront. Le Québec sera toujours ouvert
l'international , assure-t-il. Mais son lui , la crise sanitaire
actuelle a démontré que le Québec était très fragilisé par sa dépendance
aux marchés internationaux. M. St-Pierre-Plamondon se défend de
proposer des mesures protectionnistes comme le fait le président
américain Donald Trump . Selon lui, il S'agit simplement de
«nationalisme économique»(il serait intéressant qu'entre quatre yeux
PSPP, nous explique ce que fait Donald Trump, si ce n'est justement du
«nationalisme économique», il ne manque à PSPP que de clamer aux et fort
Quebec first). L'idée est intéressante, mais très ambitieuse, Le
Québec a toujours été intégré aux grands circuits commerciaux et cela
depuis, l'ère coloniale la française comme la britannique . Plus près de
nous, le Québec est entré en mondialisation, comme on entrait en
religion, avec ardeur et conviction, avec le Parti Québécois de Bernard
Landry. PSPP ne l'aura pas facile, il trouvera sur son chemin, toute la
faune qui gravite autour de nos chambres du commerce et du Conseil du
patronat qui évoqueront les marchés extérieurs que nous sommes en mesure
de conquérir avec un peu d'ambition et d'entrepeunariat, PSPP se verra
répondre, que nous ne pouvons instaurer un «nationalisme économique»
sans indisposer nos principaux partenaires économiques comprendre ici,
les États-Unis (comme si ces derniers s'étaient jamais gênés pour avoir
recours à leurs propres barrières douanières (tarifs douaniers et
règlementation sur les produits) pour défendre leur marché. à ces
«moulins à vent», rien ne l'empêche de jouer les Don Quichotte, il y a
de pire façon de passer à travers le confinement, Ce que PSPP ne nous
dit pas c'est en quoi son «nationalisme économique» nous fera sortir du
mondialisme. PSPP nous propose des demi-mesures sans vraiment de plan
d'ensemble, nous ne sommes pas sur le point de sortir du mondialisme
avec la méthode PSPP, encore un effort PSPP.
Intéressons-nous
plutôt à ces idées sur la langue: il propose d'imposer la Loi 101 aux
entreprises de 25 à 50 employés et que toutes les communications entre
l'État et les entreprises se fassent uniquement en français. Il
réduirait le financement des cégeps et universités anglophones qui
anglicisent le Québec .
Propositions
plus intéressantes et réalisables que cette volonté de
«démondialisation». Précisons en guise de conclusion et afin que les
choses soient claires, que PSPP n'est pas mon homme dans cette course.
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