La
crise biélorusse se poursuit et elle vient peut-être de passer à un
niveau supérieur. En effet: "le président russe Vladimir Poutine s'est
dit prêt jeudi à déployer des forces chez le voisin biélorusse si la
contestation postélectorale devait y dégénérer, tout en appelant les
parties à négocier (Biélorussie: Poutine prêt à intervenir pour
Lukachenko, La Presse, 27 août). « Dans un entretien avec la
télévision publique russe, M. Poutine a expliqué que la Russie était
disposé à intervenir chez son voisin, si nécessaire, dans le cadre
d'accords sécuritaires et militaires existants. Alexandre (Loukachenko)
m'a demandé de constituer une certaine réserve forces de l'ordre et je
l'ai fait « , a-t-il déclaré , ajoutant immédiatement qu'il espérait ne
pas y avoir recours. nous avons convenu que je n'utiliserais pas jusqu'à
ce que la situation soit hors de contrôle et que des éléments
extrémistes[...] franchissent certaines limites: qu'ils mettent le feu à
des voitures, des maisons , des banques, tentent de saisir des
bâtiments administratifs» a-t-il souligné. Les déclarations de M.Poutine
ont ont aussi aussi été condamnées par la Pologne qui a appelé Moscou à
«immédiatement renoncer à ses plans d'intervention militaire sous un
faux prétexte.» «le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stolenberg, a de
son côté appelé Moscou à ne pas « s'immiscer» en Biélorussie ». Une
façon pour l'OTAN de «marquer son territoire» et de faire savoir que la
Biélorussie était considérée comme une chasse gardée de l'OTAN, et que
désormais, seule cette dernière pouvait prétendre «s'immiscer» en
Biélorussie. Faisant écho aux propos de Stolenberg, Alexandre
Loukachenko «a dénoncé jeudi une «guerre hybride» à la fois diplomatique
et médiatique, pilotée par les voisins baltes et polonais de la
Biélorussie (voir ce blogue Camomille,Dahlia, Muguet, Marguerite, 18
août) Personne ne sera dupe de cette affirmation (Lukachenko, le
premier), les instructions pour cette «guerre hybride» ne viennent pas
de Varsovie, Vilnius, Tallin ou Riga les instructions viennent de
Bruxelles (le siège de l'OTAN) ou Washington. Il est difficile de ne pas
réaliser que la Biélorussie post-Lukachenko sera peut-être
démocratique, mais surtout rapidement «otanisée» de là la vigilance de
Vladimir Poutine à l'égard de la situation biélorusse. La Géorgie,
l'Ukraine, la Biélorussie demain peut-être, ne sont que des
hors-d'oeuvres, le plat de résistance de ces »révolutions de couleur» ne
pouvant être que la Russie.
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